Girlpool, Ian Sweet à la Rotonde du Botanique, Bruxelles, le 11 septembre 2017
Après Tom McRae, la veille, voici le second concert de la nouvelle saison au Botanique.
La Rotonde accueille Girlpool et Ian Sweet, qui joueront devant une assistance honnête dans laquelle les Yankees se comptaient par dizaines!
East Coast et West Coast à la même affiche, Ian Sweet est chargée d'ouvrir les débats.
On utilise le singulier car ce soir Jilian Medford. se produit seule alors qu'en principe Ian Sweet est un trio.
Discographie: deux EP's, un full album, ' Shapeshifter' , que tu classes dans la catégorie DIY , noisy lo-fi.
A 20:20', un petit bout de femme, cheveux courts à la garçonne, timide et frêle, pointe le bout de nez, elle est armée d'une guitare, cette apparition te laisse supposer qu'elle va nous élaborer un gentil folk aérien, grave erreur!
Le chapelet proposé sera raw, énervé, frénétique, le fuzz et les changements de direction auront désarçonné bon nombre de spectateurs/auditeurs.
Jilian démarre par ' Don't call me' , la voix est fragile, le jeu de guitare minimal mais après avoir posé un pied sur une pédale à effets et poussé un cri hystérique, la guitare s'affole et tu reçois un sérieux uppercut dans les gencives.
Faut toujours se méfier des gens gentils au premier abord.
Au jeu des comparaisons, le premier nom qui te vient en tête est Scout Niblett!
Comme la précédente '#23' démarre en douceur, on nous la fait plus, on a pigé qu'elle va nous agresser au tournant, la plage est balayée par le flux et reflux de la marée, faut faire gaffe et ne pas se laisser emporter par les baïnes.
Une plume pour la Rotonde, this is by far the most beautiful place where I've been playing, yet, on a déjà entendu ces louanges!
Toujours avec les nerfs à fleur de peau, la petite enchaîne sur ' 2soft2chew' et l'épileptique' If you're cryin'.
Je reviens du UK, j'ai gerbé sur le ferry, confie l'écorchée vive qui attaque 'All skaters go to heaven', Sorry, I fucked it up, s'excuse-t-elle après un faux pas avec les pédales.
Après ' Slime time live', l'enfant révèle qu'il s'agit de sa première visite sur le continent européen puis nous livre un dernier titre, ' Born good', clôturant une prestation pas inintéressante.
Cleo Tucker et Harmony Tividad sont Girlpool, ces deux rigolotes were both made to make music, c'est ce qu'elles font depuis 2013. En mai 2017 elles ont sorti un second full CD, baptisé 'Powerplant', en septembre les nanas se tapent une tournée européenne.
Après un passage chez les Rosbifs et un crochet par Glasgow, elles aboutissent à Bruxelles.
La plus déjantée, Harmony ( basse), et celle qui a la plus belle casquette, Cleo ( guitare), ne sont pas venues seules, elles ont embrigadé une seconde guitariste, discrète mais efficace, un claviériste saxophoniste, happy birthday, John, et un batteur, pour s'ébattre sur le vieux continent.
La force du duo réside dans les harmonies vocales engendrées par les deux copines mais aussi dans leur sens de l' humour quelque peu potache.
Le dernier album débute par '123', le set aussi., des voix vulnérables, un fond dream pop, ces sonorités ensoleillées nous font du bien en ce triste et humide mois de septembre.
Tiens, la guitariste suppléante joue avec la guitare de Jilian, ou plutôt Jilian lui avait probablement emprunté son jouet.
' Sleepless' ne donnera aucun cauchemar, on reste dans le cotonneux.
Tu paries qu'elles vont encenser la salle...bingo, this venue is fantastic!
Tu ne sauras jamais si les espiègles gamines connaissent Supertramp, ' Even in the quietest moments' , mais 'Your heart', vulnérable et doux, n'est assurément pas à classer dans les moments houleux.
Après quelques considérations concernant le jardinage, elles amorcent la suivante.
Si Ian Sweet a vomi pour traverser la Manche, Harmony a trouvé un os dans son fish and chips, les filles de l'Oncle Sam ont l'estomac fragile.
John au sax pour ' Soup' , une ballade délicieusement veloutée.
Un curieux: eh, les filles, d'où venez-vous?
Hi, hi, hi, ( en français), from California, et elles expédient un petit impromptu California Girls avant d'attaquer 'She goes by' , les guitares tintent, les voix charment, la fraîcheur du morceau évoque Lush ou les Breeders, le sourire des nanas est contagieux, Didier à tes côtés soupire de bonheur.
Dites donc, les amis, what's the big sensation in Brussels?
On n'a pas de Trump, on avait Mayeur, il s'est barré avec le pognon.
Eh, toi, j'aime ton t-shirt, tu l'as acheté où?
A L A, Californie, madame!
Girlpool poursuit la lecture de la playlist qui mentionne ' Corner store' puis 'Ideal world' que les amies préfèrent interpréter en formule duo.
J'ai vu Dunkerque, mais pas le soldat Ryan, comme elles ne sont pas des visiteuses assidues des salles noires, Cleo nous parle du dernier film qu'elle a vu à Noël , 'The Smurfs' ce qui engendre la réaction du petit-fils de Peyo, les Schtroumpfs sont belges et Adolphe Sax aussi!
Interesting, guy, voici 'I like that you can see it'.
Euh, passe moi ta guitare, je te refile ma basse.
Nouvelle intervention d'Harmony Tividad, une gamine dissipée qui a accumulé les retenues au lycée, puis vient 'It gets more blue' suivi par ' Static somewhere' ,la dernière plage du dernier né et aussi celle qui achève le set.
Bis
Ils débutent par un funk déstructuré, sans doute ' Before the world was big' qui se trouvait plus haut sur la setlist, pour terminer par ' Chinatown'.
Une setlist , sujette à questions, certains titres ont été omis, d'autres déplacés... sorry, people!