samedi 31 octobre 2015

Pavlov's Dog + Sunny Vegas @ Het Depot - Leuven- le 30 octobre 2015

Pavlov's Dog + Sunny Vegas @ Het Depot - Leuven- le 30 octobre 2015

Les amateurs de prog, conditionnés bien sûr, salivaient quand ils ont su que Pavlov's Dog allait par deux fois aboyer dans nos contrées: le 28 au Spirit, le 30 au Depot.
T'aimes les clebs, JP?
Ja, goed,  daar gaan we ( merci Clouseau), direction Leuven!
Tu dis, Hank?
 I love David Surkamp with his trembling voice à la Edith Piaf...
Nous, aussi, fieu!

Un public, la femme qui est dans mon lit n'a plus 20 ans depuis longtemps, qui se rue vers les fauteuils, pas nous, notre place c'est le frontstage où on croise quelques habitués et Didier B Q de Peek-A- Boo ( un revenant).

20:30' Sunny Vegas!
Des copains d'Elvis?
Non, ein Münchner Trio pratiquant un hard/blues rock de bonne tenue, assez gras, car nourri aux schnitzels et arrosé à la Münchner dunkel.
 Sunny Vegas (aka Matthi Birkmeyer): Vox und Guitar - Erwin Zißelsberger: Bass  et  Manfred Plötz: Drums ont rempli leur contrat à la perfection, on s'est pas emmerdé une seconde, les 30' du récital se sont écoulées sans que le public ne s'en rende compte.
Les applaudissements ponctuant la fin de leur set étaient plus que polis, eine geile Liveband disait la pub, elle ne mentait pas!
Le trio ouvre avec '  A girl made for love' la plage ouvrant leur album 'Sweet Mobile Home Recordings'...you're the flip and I'm the flop..on adore!
Leur humour, aussi, on adore: we're not here because we're a good band but because notre batteur est le tour manager de Pavlov's Dog.
L'honnêteté paye toujours!
Un midtempo pour suivre,'Set me free', puis une leçon de philosophie..drinking is very important... vu son bide, c'est obvious!
'What if I were a cowboy' sonne Guns 'n Roses.
 Pas à dire, ces Bavarois c'est pas du nougat!
'Take your chance' sera mordant et 'You can't see the light' nous balade du côté d'un Southern Rock germain.
Du rock'n'roll efficace, ce que confirme 'I don't mind', ils achèvent leur périple avec le country rock 'Playing God'.
Tu dis Matthi?
It was a Sunday when she ran away... j'ai compris, encore, une salope!
Hors-d'oeuvre apprécié!

Pavlov's Dog

Leçon d'histoire pas certifiée..1972/73, Saint-Louis,  né des cendres d'un groupe local, High on a Small Hill, Pavlov's Dog voit le jour, line-up: David Surkamp, guitarist Steve Levin -  keyboardists  David Hamilton and Doug Rayburn - bassist Rick Stockton - drummer Mike Safron and violinist Siegfried Carver.
 1975 sortie de  'Pampered Memorial' avec le fameux  'Julia' qui deviendra le classique du band.
Les Américains ont désormais leur progrock band capable de concurrencer les British.
La suite est moins glorieuse, split in the late seventies, des rumeurs annoncent le trépas de Surkamp ( il y fera allusion ce soir), reformation dans les nineties ( deux albums) , Surkamp enregistre des albums solo, tourne sous l'appellation David Surkamp The Voice of Pavlov's Dog ( des concerts chez nous en 2014) et,  en cet automne  2015, la mini-tournée du band ( relooké)  passe par l'Allemagne et la Belgique!
A sept sur le podium: David Surkamp - Vocals, Guitar/ son épouse Sara Surkamp - Vocals, Ac. Guitar/ Mike Safron - Drums, Vocals/ Nathan Jatcko - Keys, Vocals/ la séduisante ( très) Abbie Steiling - Violin, Vocals / l'hyper douée Amanda McCoy - Guitar et  Rick Steiling - Bass.
'Echo and Boo' de 2010 ouvre, tout va bien, la cristal clear voice du leader n'a rien perdu de ses qualités, le fond symphonique donnera le ton pour la suite du show.
Le band décide d'effectuer un grand plongeon avec les suivantes, 'Late November' et 'Fast Gun' datent de 1975, elles s'entendent sur 'Pampered Memorial', arrangements sublimes, voix aérienne, Leuven est conquis!
Surkamp nous rappelle que Savoy Brown, le groupe de son copain Kim Simmonds, existe depuis 50 ans, ' Crying forever' is a song I wrote for them.
Sara se colle au chant pour ce blues suintant qu' Amanda orne de lignes superbes.
'Lost in America' nous rappelle Elliott Murphy, époque 'Diamonds by the yard', et c'est à nouveau la guitare qui se trouve sous les feux de la rampe pendant 'We all die alone' aux accents hispaniques.
L'instrumental 'Preludin' est de la plume du regretté  Siegfried Carver, il est suivi par 'Canadian Rain', une plage épique rappelant les meilleurs moments de Yes ou de Genesis.
Cette fois-ci, c'est Rick Steiling qui a droit à un solo brillant.
Une longue amorce annonce la ballade 'Standing here with you' avant de présenter un premier extrait d'un album solo, le blues 'Wrong' que Sara chante d'un timbre Marianne Faithfull.
Avec 'Gold Nuggets' on revient au rock progressif plaintif et majestueux  qui caractérise le groupe.
Sur le même album (At the Sound of the Bell -1976 ) 'Try to Hang' secoue l'assemblée, le côté rock de Pavlov's Dog.
Seconde incursion dans le matériau solo du chanteur avec 'One of These Days'.
Dans les années 80, David Surkamp avait monté un projet avec Iain Matthews ( Fairport Convention), Hi-Fi, 'Walk Away' date de cette époque.
'Only You' est assurément un des chefs-d'oeuvre pondu par le band de Saint-Louis, Louvain ne s'y trompe pas!
Sara: people keep on asking me: are you Julia?
Je dois les décevoir, voici 'I don't do so good' chanté en duo et porté par un violon déchirant.
J'avais 17 ans quand j'ai commencé à écrire des chansons, le classique  'Episode' a été griffonné sur une boîte à chaussures appartenant à la mère d'un copain.
Je m'éclipse un instant, listen to the band ébauchant l'intro de  'Did you see him cry'.
Le chef rapplique avec une chauve-souris taxidermée avant d'entamer ce titre tragique à la structure complexe.
Délire absolu pendant 'Song Dance', le 'Locomotive Breath' de Pavlov's Dog.
Quel morceau, quelle voix, quel band, des frissons te parcourent l'échine.
Et c'est pas fini,  Pavlov's Dog nous achève avec 'Valkerye'  dont le refrain.. bring back the good old days .. est repris par tous les paroissiens.
Deux heures de concert et on en redemande!

Oscar, the bat, I think they like us, on leur joue quelque chose?
Julia, fuse, naturellement!
Ce sera  'Angel Twilight Jump' un titre gravé sur son premier album solo, Abbie can you join me?
La plage est interprétée en duo puis en trio, car Sara les a rejoints.
Pavlov's Dog au complet propose 'Subway Sue' et Leuven partira le sourire aux coins des lèvres, 'Julia' termine cette incroyable soirée!








 


vendredi 30 octobre 2015

Death of Tony Van Frater ( Red Alert, Angelic Upstarts and Cockney Rejects) !

Une crise cardiaque a terrassé le guitariste anglais Tony Van Frater ( 51 ans).
Tony était un des membres fondateurs du punk band Red Alert , actif de 1979 à 1985 et responsable de trois albums studio.
Après une reformation en 1989, le combo de Sunderland retourne en studio et sort 3 albums, le dernier 'Excess All Areas' en 2005.
Tony a également fait partie du line-up mouvant des Angelic Upstarts ( album 'Sons of Spartacus' de 2002) et en 1999, il rejoint les Cockney Rejects reformés, il est crédité sur l'album 'East End Babylon' de 2012.

Bully au Witloof Bar du Botanique - Bruxelles, le 29 octobre 2015

Bully au Witloof Bar du Botanique - Bruxelles, le 29 octobre 2015

Non, pas le  Belly de Tanya Donelly ( OK, petite similitude musicale), ni Bullit avec Steve McQueen, Bully  comme a quarrelsome, overbearing person who badgers and intimidates smaller or weaker people.
Nous on aimait le son du terme: bouli, comme Lanners, comme boule dogue, comme wooly bully, comme la balle d'un fusil ou le taureau lâché dans l'arène, donc avec Mich le Rhénan on se donne RV au Witloof.
Pas foule, 20 préventes, 35 pelés dans la cave, ce qui n'a pas empêché le groupe de Nashville de se donner à fond et de régaler les curieux d'un set rock'n'roll, hautement énergique!
Ouais, t'as lu Nashville et tu penses à Bob Dylan, Tammy Wynette, aux cowboys, aux honky tonk ballads, au dobro and fiddle, au twang et à d'autres stéréotypes country...t'as tout faux, Bully fait dans le grunge/punk/garage féroce et dévastateur.
En 40' le gang s'est fait 35 nouveaux fans qui iront raconter partout qu'il faut retourner les voir quand ils se produiront à l'AB le 22 novembre avant Fidlar!

Bully est né en 2013, fondé par la séduisante  Alicia Bognanno qui recrute Stewart Copeland ( non, pas un policier) aux drums, Clayton Parker à la basse et le fougueux Reece Lazarus comme second lead guitarist.
La même année la poule pond un EP et, en 2015, l'album 'Feels Like' se trouve dans les bacs.
Alicia, Stewart et Clayton se pointent à 20:15', il manque Reece, le bougre était resté backstage pour se décapsuler une Maes, il rapplique.
La blonde nana: do you know we are here to play some music?
Il ricane.
Stewart lance la machine,' I remember' !
Nous aussi on se souvient de Nirvana, Hole, Juliana Hatfield, Luscious Jackson, The Amps, The Breeders, les vocaux sont hargneux, les guitares  opiniâtres et la rythmique s'avère sans failles.
Sans pause, le batteur a amorcé 'Too tough', tough ne se traduit pas par doux. Même si la plage se montre moins rentre-dedans que la précédente, ça bastonne rudement.
Aucun arrêt n'est prévu au programme, le bus dévale la pente à fond la caisse, voici 'Brainfreeze' un noise twist ( pas à St Tropez), grungy à souhait.
Tes talons battent la mesure, le Rhénan n'a d'yeux que pour la merveilleuse Alicia.
Thanks, Brussel, it's our first time, here!
Des gaufres, Alicia?
Quatre!
Les aventures d' Alice  in Wonderland se poursuivent par une cover, 'Black and White' des dB's, avant de revenir à l'album avec le percutant 'Trying', toujours sans pause syndicale.
La donzelle mène les garçons à la baguette, nous confie ses impressions tout en accordant son jouet ( what an interesting venue, c'est jeudi, aujourd'hui, non, le week-end est à nos portes),  let's go on: 'Trash', une plage plus  tempérée ( à peine).
Dans son coin,  Reece, hyperkinétique, en fait des tonnes, tour à tour il nous la joue Chuck Berry, acrobate fou, canard électrique ou Don Quichotte pourfendant les moulins.
On s'emmerde pas ce soir!
Méchante accélération avec 'Six', suivi par 'Sharktooth', le bonus track dédié à Spielberg.
Final en queue de requin, puis un garage grinçant, 'Bully'!
A Nashville les laitiers sont gens nerveux, 'Milkman' donne le tournis et finit de manière explosive.
Plus qu'une, au galop,  la cover des Butthole Surfers, 'Who was in my room last night'.
Alicia sort le grand jeu, se couche sur l'ampli, avant de rebondir face à nous, Reece, jaloux, tient à l'imiter, ça crépite de partout, on aurait aimé un dessert, c'était pas prévu au menu.

Au merch.:  Alicia, could you write down the setlist, please?
Elle acquiesce en souriant avant de retourner sur scène avec les boys pour une photo de famille sur le Rhin!


jeudi 29 octobre 2015

Une nouvelle liste de défunts: Lee Shaw, DJ Sya Styles, Herbie Goins, Diane Charlemagne, David Rodriguez et Gregory Isaacs

Gregory Isaacs, the most exquisite vocalist in reggae, the cool ruler, est parti au paradis rasta ce 25 octobre.
Il avait 59 ans.
Cet artiste prolifique, son nom figure sur plus de 500 albums, a connu la célébrité internationale avec l'album 'Night Nurse' de 1982.
A noter, cocorico, sur l'album 'I found love', le titre 'Botha gone to Belgium'.
En octobre 2010 Gregory Isaacs se produisait à  l'Openluchttheater Rivierenhof.

Le singer-songwriter de Houston,  David Rodriguez ( 63 ans)  est décédé le 26 octobre aux Pays-Bas, où il résidait depuis une vingtaine d'années.
 Par trois fois he was voted the best Texas songwriter in an Austin poll by the music magazine, Third Coast Music.
Sa disco compte une dizaine d'entités, la dernière ( Winter Moon) a été enregistrée live à Dordrecht en 2007.
David est le paternel de Carrie (Luz) Rodriguez, une  singer-songwriter ayant fait son nom depuis le début du siècle.

 Diane Charlemagne, décédée ce 28 octobre, avait à peine 51 ans, un cancer l'a emporté.
Elle débute sa carrière au sein du combo jazz/funk 52nd Street puis devient  lead singer du Urban Cookie Collective, responsable du hit 'The Key, the Secret' en 1993.
Plus tard, elle rencontre le succès en tant que vocaliste travaillant e.a. pour Goldie, Moby et Netsky.

 Herbie Goins
All Music:Herbie Goins is an African-American blues and R'n'B singer who has spent most of his career in England.
Il est décédé en Italie, où il résidait, ce 27 octobre.
Herbie débute comme chanteur de blues au sein des  Teen Kings avant de quitter sa Floride natale pour chercher la gloire dans la Grosse Pomme.
Pendant un temps il joue avec Eric Delaney, puis l'aventure se poursuit au Royaume-Uni.
Il est embrigadé par Alexis Korner dans le Blues Incorporated.
En 1965 il fonde the Nightimers qui tournent aux côtés d'Otis Redding au UK, détail, un certain John McLaughlin tenait la guitare.
Dans les seventies, le globe-trotter s'installe en Italie où il enregistre plusieurs albums de funk.
Pas facile de trouver les disques du Monsieur, Zonophone en a réédité quelques uns!

Sya Styles, un des fondateurs  du hip-hop  band marseillais Psy 4 de la Rime, est décédé le 26 octobre, à l'âge de 37 ans.
Rachid Aït Baar vouait une passion inégalable pour le scratch, avec des copains, il fonde « Les Turntables Dragun'Z », mais c'est avec Psy4 de la Rime qu'il cartonnera sur la Canebière et ailleurs. Quelques disques d'or: Block Party, Enfants de la lune et les Cités d'or .
A pointer, l'éclectisme du bonhomme, puisqu'il collabore avec Paul Personne sur l'album 'Beauté du Blues'


Lee Shaw, baptisée par certains  " The First Lady of Jazz" s'est endormie dans un hospice de Troy ( Oklahoma) ce 25 octobre, she was 89.
Pendant des années la pianiste a fait partie du Lee Shaw Trio au sein duquel évoluait son conjoint, le batteur Stan Shaw.
"She was a phenomenal force on the piano," said Rich Syracuse, who as the bass player in The Lee Shaw Trio for the past 23 years performed thousands of shows with Shaw. ( TimesUnion).
Une discographie confuse, plusieurs Live et l'album 'Blossom' de 2009.




mercredi 28 octobre 2015

Rhye - Dornik - Kadhja Bonet à l'Orangerie du Botanique, Bruxelles, le 27 octobre 2015

Rhye - Dornik - Kadhja Bonet à l'Orangerie du Botanique, Bruxelles, le 27 octobre 2015.

Trois groupes ce soir, pour un concert affiché sold-out.
Dornik ( 25 préventes) passe de la Rotonde à l'Orangerie comme second support.
A 19:40 le gars n'a pas encore conclu son soundcheck, le public devra patienter jusqu'à 19:50 pour voir les portes s'ouvrir.
Heureusement, à cette heure, ce n'était pas l'affluence soldes d'été dans les couloirs du Bota, conséquence probable d'un trafic derechef chaotique sur les boulevards de la capitale européenne.
Circuler à Bruxelles est devenu une calamité.


20:10 'Kadhja Bonet
Si un certain  Wosz  se plaint en ces termes de la chaleur régnant dans la plus vaste salle du complexe,
  "A small remark after last night: the concert was GREAT and Dornik as an opener an amazing bonus. That said, the Orangerie was way too hot. Lots of people tried to escape the heat, and I would bet that they had preferred to stay inside to listen to Rhye and the fantastic band. In front of me someone even collapsed b/o the heat. It should not be too difficult to organize your air circulation in a way that would make it possible for people to enjoy the concert without feeling suffocated.", cette remarque ne vaut pas pour le set de la talentueuse Los Angeles-based Khadja Bonet, elle se produit devant une assistance restreinte.
Un EP, ' The Visitor', dans l'escarcelle et une présence timide, hello, we'll play some music for you, annonce la voix timorée.
We, car la demoiselle est flanquée du producer  Itai Shapira ( Rhye) à la basse ou à la guitare et de Zach Morillo le batteur de Rhye, deux mecs hyper doués!
Le trio ouvre par la ballade 'Tears For Lamont', du jazzy folk élégant et délicat porté par une voix d'une limpidité absolue.
Difficile de comparer, certains avancent Sade, on penche pour Esperenza Spalding, un titre aura suffi pour nous convaincre du talent de l'oiseau.
'Miss you' est tout aussi lumineux, tu te laisses bercer par cette plage veloutée te rappelant le grand Michel Legrand.
Ensuite tu fonds pour le sirupeux 'Honeycomb' avant de te déhancher discrètement sur le groove nonchalant de 'This love'.
Elle confie sa guitare à Itai et attaque  'Fairweather Friend' suivi par le titre donnant son nom à l'extended play, 'The visitor'.
Le set prend fin avec une formidable version de la sucrerie soul  'Remember the rain', un hit pour The 21st Century, en 1974, qu'elle entame à la flûte traversière.
Une belle découverte!

Dornik.
 Dornik Leigh, l'ex-batteur de Jessie Ware, se retrouve dans le top ten des révélations soul ( electro soul) de l'année, son album, simplement intitulé 'Dornik' , ne laisse pas les fans de r'n'b indifférents.
Avant de se pointer il laisse le soin à son band ( un formidable black à la batterie, un guitariste et un bassiste/claviers) de balancer une courte intro bien groovy.
Coupe rasta, un pansement à hauteur d'une pommette, le Londonien saisit le micro pour amorcer le single 'Drive', du synthetic funk/nu-soul onctueux dans la lignée de d'Angelo ou de Maxwell.
'Blush' présente les mêmes ingrédients, pas question de se démener comme une bête à la James Brown, il s'agit de sophistication satinée
OK, je vous explique le sparadrap décoratif ornant mon poupin visage, me suis coupé ce matin, voici 'Something about you' aux vagues réminiscences Michael Jackson.
L'énergique ( pas croire que tu vas endurer un ouragan) 'Stand in your line' précède 'Second thoughts' illuminé par une intervention lustrée de la guitare.
Le set concis, à peine 25 minutes, s'achève avec le titre le plus mouvementé du show, ''Strong'.
Pour amateurs de smooth r'n'b!

21:50 Rhye!
Un seul album, 'Woman', sorti en 2013,  une cohorte d'admirateurs.
Pour toi ce projet se révélait un mystère, plus du tout après le concert somptueux donné à l'Orangerie.
Rhye, c'est la classe à l'état pur, une soul/lounge/ acid jazz/ sophisti - pop distinguée et sensuelle te rappelant, tour à tour, Sade, Bronski Beat, Smokey Robinson, Carmel, les Lounge Lizards, Scritti Politti ou Bryan Ferry.
Tu n'as qu'un regret celui de ne pas avoir retrouvé l'identité de tous les fabuleux musiciens t'ayant transporté, comme toute la salle, dans un univers fascinant.
Au départ Rhye c'est un duo,  Michael Milosh et Robin Hannibal, mais ce dernier ne se produit jamais sur scène et avant l'arrivée du frontman à la voix inimitable ( personally, I don't view myself as sounding like a woman, I hear a pretty soft male voice...), cinq musiciens prennent possession de la scène, baignant dans une pénombre bleutée, pour une longue amorce, majestueuse et symphonique ( Itai Shapira à la basse - Zach Morillo aux drums - un incroyable claviériste ( Hammond + keys) on n'ose affirmer qu'il s'agit de Ben Schwier car Milosh a prononcé Dennis - un violoniste barbu, sans doute Thomas Lea, et un violoncelle qui ne ressemblait nullement à Claire Courchene qui officiait au sein du groupe lors de tournées précédentes).
 Subrepticement le leader sort de coulisses pour rejoindre la troupe et entamer ' Verse'.
D'emblée son falsetto vient caresser tes pavillons, un public majoritairement féminin se laisse bercer, paupières closes, au son de la mélodie subtile.
Fascinante entrée en matière!
Ils enchaînent sur le précieux ' 3 days' pendant lequel l'organiste nous gratifie d'une digression incroyable.
Milosh a beau attirer tous les regards, il a également le grand mérite de laisser suffisamment d'espace à ses formidables accompagnateurs qu'il lui arrive d'accompagner en tapotant hi-hat ou snare drum, quand il ne va pas prêter main forte à Zach derrière le drum kit.
'The Fall' et ses sublimes harmonies vocales  t'invite à la danse, titre achevé, l'assistance a droit aux salutations et à un souvenir, Rhye est passé au Bota ( Witloof)  il y a deux ans, Milosh ne l'a pas oublié.
This song is called ' Major Minor Love'.
Comme pour les titres précédents, les arrangements sont soignés, l'accent étant mis sur le violoncelle ce coup-ci!
La plage est ponctuée par une ovation immense.
Zach caresse un drumpad, aux beats electro succèdent des battements de mains, 'Shed some blood' groove en douceur.
Hey there at the back of the room, is the sound O K?
Ouais, keep playing, man!
OK, we will, il enchaîne sur l'imparable  'Last Dance'.
Bordel, quels musiciens, l'Hammond fait à nouveau des merveilles!
Pouvez-vous nous éclairer au minimum, please!
 Itai ramasse une acoustique pour entamer 'The City'' suivi par un autre nouveau titre, 'Waste', qui annonce un second album brillant.
'Open' et ses accents de ballade irlandaise déclenche l'enthousiasme. Le violon se fait tantôt vif, tantôt poignant, une petite voisine laisse échapper une larme.
Présentation, peu audible, des musiciens et deux dernières tirades ' Hunger' et the closing song , la berceuse 'It's over' se terminant par un a capella magique.

Un des concerts de l'année!








mardi 27 octobre 2015

Speedy Ortiz, Baby Fire à la Rotonde du Botanique, Bruxelles, le 26 octobre 2015.

Speedy Ortiz, Baby Fire à la Rotonde du Botanique, Bruxelles, le 26 octobre 2015.

Le programme initial prévoyait Trust Fund, the band cancelled and  is replaced by Baby Fire.
On ne s'en plaint pas, ça nous donne l'occasion de voir  Baby Fire nouvelle formule à l'oeuvre!
 Ce soir, Dominique Van Cappellen -Waldock: voice, guitar - Gabrielle Seguin: bass, backing vocals  et Isabel Rocher: drums,  backing vocals, vont donner leur second concert après une mise en jambes au Barlok le 21 octobre.
Verdict après 30' d'un gig dense et rugueux, l'alchimie entre les trois frangines touche à la perfection, un non-initié est incapable d'imaginer que Dominique, Gabrielle ( vue avec Più Mosso)  et Isabel ( Tarabisko, Hands up boys!, Più Mosso)  n'en sont qu'à leur seconde sortie en public.
Une entrée en matière martiale  pour amorcer l'inquiétant ' Tiger' , la voix caractéristique de Diabolita , un mix PJ Harvey/Jarboe, vient égratigner tes neurones guère épargnés par les sonorités grinçantes de l'emballage musical.
Du coup l'air de la Rotonde, pas comble ce soir, dégage des propriétés délétères.
Les climats ténébreux suggérés par le noisy   'Love soup' te harcèlent à un tel point que ton cerveau se laisse aller à quelques fantaisies meurtrières.
Ce n'est pas le lourd et tragique 'Lovers' qui va lui faire voir la vie en rose.
L'ombre de Lord Byron ou  d'Edgar Allan Poe plane dans l'amphithéâtre.
Des visions de Jeanne d'Arc brûlée vive à Rouen viennent s'ajouter à ton cauchemar,  'Burning body' est lugubre, spectral, angoissant, c'est vraiment la merde, plus un seul comprimé de Xanax dans ta boîte à pilules en argent massif.
..drink the poison...te propose Dominique en entamant 'Let it die', t'aurais préféré une grappa!
Elle enchaîne sur 'New gold body' , probablement encore une plage qui devrait figurer sur le successeur de 'The Red Robe'.
Le ton récitatif sur tempo paresseux  utilisé pour entamer 'Liver' fait place, après une accélération brusque, à un noise rock agressif et virulent et c'est avec le dansant ( dixit Miss Van Cappellen -Waldock) ' Victory', un hymne épique, fort éloigné du 'Victory' de Daan, que s'achève ce set intense et sans concessions.

Speedy Ortiz
Paraît que le nickname de Northampton (  Massachusetts) est Lesbianville USA, tu t'en branles, on s'en doute, mais c'est de là que vient le combo Speedy Ortiz.
Après quelques errements solo, Sadie Dupuis ( fameuse guitariste, voix intéressante), un look écolière studieuse, fringuée comme seule les Amerloques osent le faire sans paraître ridicules, un T-shirt scintillant, un short pyjama, de longs bas bariolés et des baskets dont les lacets ont été bouffés par des mulots, a recruté trois mercenaires pour former un real band.
 Mike Falcone se charge du  drumming et des backings ,  Darl Ferm manie la basse et le frisé Devin McKnight ( ex Grass is Green) joue le rôle de second guitariste tout en tapotant de temps en temps les touches des keyboards.
Leur dernier album, ' Foil Deer', sorti en 2015,  jouit d'une bonne presse, ce qui a éveillé la curiosité de pas mal de Bruxellois en quête de nouveauté.
Le vieux single 'Taylor Swift' ouvre les débats, la balance n'est pas encore au point, les vocaux sont inintelligibles mais ce noise/guitar rock  cogne sévère.
On fait du snack rock maintient le groupe.
OK, c'était ni du kebab, ni du chop soy, ni  du fish 'n chips, ça sonnait vraiment Yankee et ça décoiffait grave.
Un nom s'impose à toi, Pavement, mais on peut également avancer les Breeders, Sleater - Kinney, Le Tigre ou Babes in Toyland pour la touche féminine.
Hi, we are Speedy Ortiz, qu'elle dit avant d'amorcer 'The graduates'.
Ouf, le son est au point, et t'es pas le seul à balancer le crâne aux sonorités de ce noise pop bien ficelé.
Les saveurs nineties de  'Raising the Skate' et le texte féministe accrochent, pas étonnant que le magazine Rolling Stone le classe dans la liste des 25 meilleurs singles de 2015.
Le quartet poursuit avec 'Ginger' et 'Dot X' deux plages du dernier né.
La suivante  'Casper (1995)' provient de l'album précédent 'Major Arcana', les guitares se font incisives, à l'arrière Mike frappe comme une bête, tandis que le jeu rond de Darl ajoute une touche poppy à l'ensemble.
Et puis il y a Sadie et son timbre parfois proche de celui de Courtney Love et d'autre fois similaire à celui de  Shirley Manson.
Bruxelles apprécie!
Devin aux claviers, la basse en disto , voici l'abrasif  'Puffer'.
Jusqu'ici peu de commentaires, un thank you alternant avec un merci, puis une confidence, it's our first time in Brussels, this is  'My Dead Girl' qui démarre mollo avant d'éclater en route.
'Mister difficult', le bref ' Tiger tank' et 'Homo Novus' se succèdent.
Aucun titre ne sort du lot, aucune faiblesse à dénoter  non plus!
On retourne labourer les champs avec 'Plough' suivi par le joyeusement chaotique 'Swell content'.
La boum continue, 'Bigger Party' et comme Halloween est à nos portes voici le punky 'American Horror'.
Puis l'assistance est surprise d'entendre la demoiselle annoncer que l'agité  'Ka-Prow' will be the last song.
55' , pas de rappel, Sadie vend son brol, les garçons se dirigent vers le bar.
A 22:30' on nous prie d'aller boire ailleurs!






lundi 26 octobre 2015

Ils ont pris un ticket pour le dernier voyage: Frank Watkins, Don Rendell, Cory Wells, Leon Bibb et Maureen O'Hara

Frank Watkins ( Bøddel), qui a tenu la basse dans une poignée de heavy metal bands, est décédé d'un cancer à l'âge de 47 ans.
Avant de rejoindre Obituary, Frank avait déjà sévi au sein de Sacrosanct (1985–1986), Bad Rep (1986–1987) et Hellwitch (1987–1989).
En 2007 il rejoint le black metal band norvégien Gorgoroth tout en continuant à tenir la basse chez Obituary jusqu'en 2010, il sera remplacé par Terry Butler.

Le saxophoniste de Plymouth ( UK)  Don Rendell est décédé le 20 octobre à l'âge de 89 ans.
Après la guerre il se produit au sein de dance bands avant de rejoindre le John Dankworth’s septet.
Il monte son propre combo en 1953 et enregistre  Meet Don Rendell qui sort l'année suivante.
Durant sa longue carrière, il tourne avec Stan Kenton, Woody Herman et a la chance d'accompagner Billie Holiday.
Il nous laisse une discographie comptant une vingtaine de LP's.
Les spécialistes comparent son style à celui de Lester Young ou de John Coltrane.


Cory Wells (born Emil Lewandowski; February 2, 1941 – October 21, 2015) était un des trois chanteurs  de Three Dog Night ayant cartonné avec la reprise de Randy Newman 'Mama told me not to come'.
Avant l'épisode Three Dog Night, Emil avait fait partie du doo wop band The Dell Vikings , des Vibratos, devenus The Enemys et du Cory Wells Blues Band.
En 1967 commence l'aventure Three Dog Night, elle est couronnée de succès, 12 gold albums, 21 titres classés au Billboard.
Le groupe splitte en 1976 pour reprendre la route cinq plus tard avec d'autres matelots.
On October 21, 2015, Cory Wells died at his home in Dunkirk.  No cause has yet been revealed!

Le père d'Eric Bibb, Leon Bibb, est décédé ce 23 octobre.
Si le fiston est catalogué acoustic blues, Leon est à classer dans la section folk singers.
On lui doit une douzaine d'albums, le dernier en date, 'Lift Every Voice And Sing', sans compter les plaques enregistrées avec le gamin, la dernière Leon and  Eric Bibb: Praising Peace: A Tribute To Paul Robeson ( 2006).
Fait notoire: he provided the soundtrack to Luis Bunuel's film 'The Young One' '( La joven).

Peu de gens le savent mais la comédienne  d'origine irlandaise Maureen O'Hara ayant donné la réplique à John Wayne dans plusieurs productions hollywoodiennes et ayant interprété le rôle d' Angharad Morgan dans 'Qu'elle était verte ma vallée' ( How Green Was My Valley) de John Ford, était également une excellente chanteuse, quoi de plus logique si l'on sait que sa mère fut chanteuse d'opéra.
Le catalogue discographique mentionne quatre albums dont ' Love Letters from Maureen O'Hara'.
La grande dame nous a quittés ce 25 octobre.

     
     

mercredi 14 octobre 2015

Décès du bluesman Smokin' Joe Kubek !

Smokin' Joe Kubek, le guitariste de blues texan, né le 30 novembre 1956 en Pennsylvanie, est décédé le 11 octobre, victime d'une attaque cardiaque.
Il avait 58 ans.
La carrière de Joe, qui ne fumait pas encore, débute tôt, il monte sur scène dès l'âge de 14 ans.
Il a l'occasion de jouer avec le grand Freddie King.
Sa collaboration avec Bnois King date des late  80's.
'Steppin' Out Texas Style' du The Smokin' Joe Kubek Band ( featuring Bnois King) sort en 1991.
Smokin Joe enregistrera encore plus de quinze albums, le dernier en date  en 2015: Fat Man's Shine Parlor  sur Blind Pig Records.
Smokin' Joe était considéré comme un des héritiers du grand Stevie Ray Vaughan.
  Le Texas blues vient de perdre un de ses membres les plus éminents!

mardi 13 octobre 2015

Two Gallants + Shun Club @ Het Depot- Leuven, le 12 octobre 2015

Two Gallants + Shun Club @ Het Depot- Leuven, le 12 octobre 2015

Les prévisionnistes au boulot...Dès le lundi 12 et le mardi 13 octobre 2015, les températures vont brutalement chuter, en nuit et en journée. Il s’agit d’une des conséquences d’un vent de nord-est qui apportera « un air continental de plus en plus vif et froid en provenance d’Europe centrale ».
Faisait pas chaud, vers 20:00, à la place des Martyrs, les terrasses des débits de boisson étaient tristes et désertées, avec JP et une dizaine d'autres clients , on attendait l'ouverture des portes du Depot, les mains glissées dans le falzard.
Quoi?
Branlette, non Two Gallants et Shun Club!


Shun Club
Een  Antwerpse vijfkoppige gezelschap, quatre barbus, un fidèle à Gillette, deux bonnets, deux guitares, une basse, une batterie, des touches + un glockenspiel.
Identités?
 Johan Verckist, Hans De Prins, Lennart Janssen, Dries Debie et Tijl Piryns, un passé pour certains d'entre eux, Broken Glass Heroes, You Raskal You, General Mindy.
Un album a vu le jour début 2015, 'Avalanche'.
Wat zeggen de specialisten?
Ils sont sur la bonne route pour accéder au statut de The Next Big Thing in Belgium.
Les spécialistes se gourent souvent!
Pendant une trentaine de minutes le Shun Club nous a asséné de l'easy pop sans aspérités, dépourvu de poussière, exempt de sel, privé d'éléments de surprise, bref un produit clean, délavé, transparent.
Une première rengaine insignifiante,  'Miracle man', avant les présentations. Faut rester poli.
Maman a toujours soutenu, n'oublie pas de dire bonjour quand tu entres dans la salle!
'Rua ghost' et son orgue désuet précède 'Modern guilt', un poil plus vif.
Tes copains se sont éclipsés pour attaquer le fût de Stella.
Sur scène, les voisins de Brabo ont entamé 'Obsolete', jamais titre n'a aussi bien porté son nom!
Sur le chapelet, 'Gold eyes' puis  ' Pass by' , een liefdeslied, précise le chef.
Le temps paxe, il est 20:55', le train en provenance de Aachen vient d'entrer en gare, Hans cherche Rosamund, sa Fraulein, elle descend, se dirige vers le fébrile jeune homme et lui annonce..nous, c'est fini!
Hans hésite, pendant deux secondes il a songé au suicide avant d'aller écluser 15 pintjes au bar Mundo.
Les Das Pop de seconde zone achèvent leur boulot avec 'Wear me out' et 'Quest'.
Ite missa quest!

 Two Gallants
Un bail que tu n'avais plus vu  Adam H Stephens et Tyson Vogel, c'était lors  des Nuits Bota de 2008, à la même affiche, Chrome Hoof, Blood Red Shoes et The Germans, une soirée mémorable.
Les Californiens, des habitués de notre accueillant royaume, en sont désormais à leur cinquième album,  'We Are Undone' est sorti en février!
21:35, un hello timide est  murmuré par Tyson le drummer barbu, Adam, lui, est du style taiseux!
Un ou deux accords d'échauffement, c'est parti, le moteur s'emballe, le pied écrase à fond la pédale d'accélérateur, 'Two days short tomorrow' est sur les rails.
Le chant est éraillé, le jeu rugueux et brutal, imagine une espèce de blues rock  artisanal comme exécuté dans l'urgence.
Les chansonnettes  gentilles et édulcorées du Shun Club viennent d'être balayées par un ouragan.
This next song is a dance number, d'un geste brusque le guitariste envoie valser ses lunettes sur un moniteur pour amorcer le concis et nerveux 'We are undone' qui se rapproche de certains efforts de nos Black Box Revelation.
Ils poursuivent avec l'explosif 'Despite what we've been told', la voix râpeuse d'  Adam H Stephens présentant d'étranges similitudes avec le timbre écossais de Rod Stewart.
La setlist, faite de hiéroglyphes, du batteur indique 'My love won't wait' mais cette plage extraite de  'The Bloom and the Blight' semble avoir été amorcée par un emprunt, 'I'm Gonna Start Me A Graveyard of My Own', un blues de 1927 signé Jim Jackson.
L'alchimie entre le drumming échevelé de Tyson, les riffs expressifs et le chant rêche de son compère atteint un degré de perfection difficilement améliorable .
Un martèlement petit tambour d'Arcole sur lequel se greffe une guitare jazzy ébauche 'Song of songs', suivi par 'Ride away', son intro piquée à 'House of the rising sun' et ses ambiances proches de 16 Horsepower ou de My Morning Jacket.
Encore une réussite! 
Tyson nous narre quelques confidences d'une voix lasse, le blondinet sort un harmonica de sa poche, troque la Gretsch contre une acoustique, et tandis que l'oiseau part se chercher une Stella, Adam amorce la ballade ' Broken eyes',  terminée en duo vocal.
' Invitation To The Funeral' interprété au piano est dédié à The Hickey Underworld.
Two Gallants  goes Regina Spektor et ça marche!
Un plaisantin: do you guys play Bee Gees songs?
Réponse laconique, on y pense, voici' Seems like home to me' en mode country blues.
J'accorde la Gretsch, amuse les, Tyson.
OK, ready, dans la lignée du  Jon Spencer Blues Explosion, ils ont décidé de frapper fort avec le rageur punk blues 'Some trouble' avant d'entamer une chanson de marin, ' Fail hard to regain', mixant la folie des Pogues et un harmonica folk.
Les canassons sentent l'écurie, Tyson secoue des breloques pour produire des effets magie noire,  il est rejoint par son pote,' Halcyon days' achève le set normal, 65' au chrono.

Rappels.
No, lady, we can't play some Whitesnake for you, but this is an old song from our country,' Setting the woods on fire' de Hank Williams.
Ils enchaînent sur la murder song 'Steady rollin' pour finir en force avec ' Las Cruces Jail', une geôle célèbre pour avoir connu Billy the Kid comme hôte!
Un sourire las, good night, direction les coulisses en emportant les vidanges, il est 23h 05, terug naar Brussel!. 












lundi 12 octobre 2015

Une sale fin de semaine: Jim Diamond - Robbin Thompson - Carey Lander et Steve Mackay

L'Ecossais Jim Diamond est surtout connu comme membre de Ph.D., un groupe ayant cartonné en 1982 avec 'I won't let you down'.
Il avait à peine 15 ans lorsque débute sa carrière musicale au sein de The Method.
Un an plus tard il se retrouve dans Jade avec des gens ayant joué pour The Sensational Alex Harvey Band ou Alan Bown.
Puis vient l'épisode Alexis Korner pour lequel il assure les backing vocals.
Jim ne tient pas en place, de nouveaux projets surgissent, Bandit, BACCO, Slick Diamond.
C'est finalement avec le trio Ph.D. qu'il décroche la timbale.
En 1984, il se lance solo et se retrouve dans les charts avec 'I should have known better' et 'Hi Ho Silver'.
Plus tard on le retrouve sur des albums de Steve Hackett et Tony Banks, deux membres de Genesis.
Les années 2000: un nouveau projet, Blue Shoes.
En 2011 il sort un dernier album sous son nom, 'City of Souls'.
Il est décédé le 8 octobre.

 Robbin Thompson (June 16, 1949 – October 9, 2015), un singer-songwriter  établi en Virginie a sorti une dizaine d'albums sous son nom, les guests appearances sur ces plaques ne sont pas inintéressantes:  Melissa Manchester, Steve Cropper, Waddy Wachtel ou  Bruce Hornsby ...
Robbin a également fait partie de Steel Mill, un des premiers bands de Bruce Springsteen.
"Brite Eyes" ( 1980) est le titre qui l'a lancé aux States .
Un cancer l'a emporté ce 9 octobre!

 Carey Lander, la claviériste de Camera Obscura, est décédée des suites d'un cancer des os dont elle  souffrait depuis 2011.
Hier, le groupe affichait le statut suivant sur facebook...  It is with the greatest sadness, that we must share the news that Carey passed away peacefully this morning after her illness with cancer. We have lost our friend and band mate, and our deepest sympathy goes out to her partner Kenny, and to all her family and friends...
Tu avais eu l'occasion de voir le band à l'AB en 2009, le concert  t'avait laissé un excellent souvenir. 

 Steve Mackay, le saxophoniste des Stooges, est parti pour l'au-delà le 10 octobre.
Tu avais croisé sa route non seulement à des concerts d'Iggy Pop, mais aussi au Magasin 4 où il acompagnait Speedball Jr.
Un monsieur éminemment sympathique dont le coup n'avait pas enflé malgré une carrière imposante! 
The Stooges -  Carnal Kitchen- Violent Femmes -S Commander Cody -Zu - Andre Williams...sont quelques figures avec lesquelles Steve a collaboré.
Si il avait abandonné la musique pendant tout un temps dans les années 90, il revient pourtant à l'aube du 21è siècle, on l'entend sur un album de Radon ( a noise collective) et puis sur d'autres projets de groupes underground.
En 2015 il affûte son sax et joue sur l'album de Round Eye, un groupe de punk rock de Shanghai.
Il s'est éteint des suites d'une septicémie durant le  week-end.

dimanche 11 octobre 2015

Road To Rock 8 - Cité Culture - Laeken- le 10 octobre 2015

Road To Rock 8 - Cité Culture - Laeken- le 10 octobre 2015

Menu: Skeptical Minds (New Album Official Release) - Komah - Ethernity - Trouble Agency - Dr Voy - Liquid Ston'z

 Huitième édition du Road to Rock, toujours dans l'accueillante salle Cité Culture, le Centre Culturel de la Cité Modèle à Laeken.
L'équipe organisatrice a été quelque peu remaniée mais n'a rien perdu de son efficacité, ni de son affabilité.
Les groupes se produisent dans d'excellentes conditions et le public, trop peu nombreux, est choyé comme les clients les plus nantis d'une banque dont nous tairons le nom!

17h, JP est au poste, on salue 25 connaissances pour se coller frontstage, sur le podium Liquid Ston'z piaffe, ils ont hâte d'en découdre.
Deux guitares,  Jeff (  Jean-François Bachely) et Ced - Léo ( Luyckx) aux drums - LRT Ston'z  à la basse et un shouter djihadiste, amateur du Floyd, aux mollets tatoués ,répondant au pseudo de 'Ross', certains le connaissent sous l'identité de Bertrand Quentin, dont les désirs ne sont pas noirs mais blonds comme la Stella.
Ces pierres liquides ont sorti un album en 2014,  “Beyond Perception”, des spécialistes l'ont rangé sur l'étagère Stoner, ça se défend mieux que de coincer la plaque entre Lara Fabian et Sandra Kim.
'New men' à la philosophie punk épicurienne ...don't care about tomorrow..entame la soirée.
Du métal aux couilles grosses comme un pamplemousse.
Bonsoir, nous sommes  Liquid Ston'z, on vient d'un peu partout et de nulle part, merci d'être venus aux aurores, voici 'Drowned'. T'avais pas cinq bouées à ta disposition, tu les as laissés patauger dans leur marais poisseux.
Un chant à la limite des growls et un fond musical épais, puis un beau bridge permettant à la basse de se mettre en évidence tandis que le chanteur avale son demi.
On dédie 'So far', un downtempo grunge, à toutes les femmes absentes.
'Walking in circles' pour les cabots essayant de mordre leur queue.
Ils ont écouté Alice in Chains, c'est une certitude!
Le vent se lève, 'Storm', la tempête balaie tout sur son passage, Viviane est toute décoiffée.
Pour le couple Phil et Bert, ou Berthe, ou Burt, t'avais de la poussière dans les feuilles, 'Life goes fast'.
Phil de fer et Burt Reynolds ont adoré le côté Black Sabbath de la comptine à laquelle ils ont collé 'Through these eyes'.
Ils achèvent leur trip avec le concis 'The passage' et le doom 'Memories'.
Une entrée en matière louable.

18:00 Dr Voy
Le praticien de La Louvière, un spécialiste des problèmes auditifs, a sorti un quatrième recueil, intitulé 'Crazy', cet été.
Jeff , Reg, Rod et Vince, car ce toubib dispose de quatre visages, sont descendus à Bruxelles pour faire entendre aux concitoyens de Manneken Pis quelques unes des pépites enfouies sous le sable des plages de ce bel objet.
Une musique de fond Walt Disney, un grondement, un rire Dracula, les loups sortent de la bergerie pour entamer 'Johnny' sur les chapeaux de roue.
J Ph Smet sur sa Harley, ça fait autant de bruit que les meilleurs AC/DC. 
Tu dis, JP?
Oui, ça envoie béton! 
Quoi, encore, t'as faim!
Rien à proposer, Doc?
' Roasted Chicken'!
La Louvière rules, c'est certain, il n'y a pas mieux sur le territoire comme représentant d'un old skool hard dégoulinant, et comme ces requins ne sont pas nés de la dernière pluie en plus du son balèze, ils proposent un jeu scénique qui ne ressemble en rien à un cortège de momies.
Des bêtes vicelardes aimant les paparazzi.
Vont défiler: 'Under my feet', 'Foxy', une lady délaissée par Jimi et 'How long'.
Les natifs de Wallifornie ne sont pas du genre à fréquenter les bars du Plattesteen, la Jupiler, ils la décapsulent avec les dents avant de la vider en 13 secondes.
Quand le chef avance 'J'adore Bruxelles', tu peux apercevoir deux crocs sortant de sa bouche pas pulpeuse.
 'Lovely ass', t'as cherché partout, t'en as pas vu.
Rita, à 10 mètres, était aussi appétissante qu'un hippopotame obèse.
Des plaisantins!
Bordel, sont tous au bar, continue-t-il, à leur place j'aurais fait pareil.
Avant de les rejoindre on leur balance, 'Still in the shame' , 'Crazy', 'Just one beer' ( nous fait pas rire, fiston!), le virulent 'You are just a dream', 'On the highway' à du 190 à l'heure et 'Black shadow'.
Serais pas étonner que l'ordre des médecins les raye du tableau.
By the way, on aime bien la petite infirmière sur la pochette!

Une bière et une eau minérale, svp, avant Trouble Agency!
C'est pas the A-Team , ni un comptoir te proposant un low cost aller pour Damas, non, ce sont de gentils Brusseleirs pratiquant un thrash metal bien secoué, et ce depuis 1993.
A leur actif plusieurs enregistrements, pour la plupart in zelfbeheer, et quelques belles scènes dont le Wacken 2014.
Sont cinq à travailler dans cette succursale crossover, Kevin Nolis on vocals et  Simon Mouawad on bass et les anciens Didier Vancoppenolle on rhythm guitars and vocals, Larry Van De Rostyne on lead guitars and bass et  François De Bock on drums, d'après leur facebook.
Après une intro théâtrale, le gang apparaît pour attaquer 'My dream incarnate', un extrait de 'The Last Shot' de 2013.
Du thrash grinçant et épique qui pique comme un hérisson pris de panique.
Killing for religion is stupid, grogne le blond chanteur, voici 'Dawn of God' inspiré par les Versets Sataniques.
Tu prends Slayer, Metallica, Sacred Reich ( cf le T-Shirt d'un des protagonistes), tu mixes en ajoutant un poil de pili pili et tu obtiens Trouble Agency, très efficace pour emmerder ta voisine qui déjà se plaint quand tu passes Coldplay.
Le sermon se poursuit, ' What's done is done', 'Collateral damage', un martèlement répétitif, des riffs robustes, un chant viril, ça châtaigne pas gentil.
Une prophétie pour suivre, 'Your paradize will burn',  et comme Saint-Pierre, le con, n'avait pas souscrit  une assurance incendie, ça craint.
Tu dis, Pascal?
Efficace... ouais, pas criant d'originalité mais bien torché! 
'  Survival of the fittest' et ses cris guerriers et l'inquiétant  'Suspected' terminent ce set mordant.

Ethernity 
Namur, ça t'évoque quelque chose? 
La Meuse, Rops, la Citadelle, le pain-saucisse..
On te parle musique, fiston!
André Brasseur!
Laisse tomber, Ethernity pratique un melodic metal dans la lignée de Nightwish, Epica ou Lacuna Coil, tous des groupes emmenés par une chanteuse à forte personnalité.
Chez Ethernity, le rôle est dévolu à Julie Colin, la madame étant soutenue par Julien Spreutels : Keyboards,  Nicolas Spreutels : Drums,  Gregory Discenza : Lead Guitar,  François Spreutels : Bass et Thomas Henry : Guitar.
En mars 2015, ces voisins des quatre fils Aymon ont sorti un second full cd baptisé 'Obscure Illusions'.
'Intro' lis-tu sur le papelard, elle est symphonique.
Julie attaque 'False lamentations', un power metal interprété avec maestria et porté par la voix puissante de la frontwoman.
Elle a du coffre, cette nana!
Les guitares tricotent, les claviers ajoutent une touche progressive au mélange, Laeken se presse face à la scène.
Jeanne d'Arc pousse quelques cris belliqueux, le groupe attaque 'Alone' décoré d'un bridge lyrique, puis le single 'Entities' .
Eske vous êtes chauds, ce soir?
Pardon?
Etes-vous chauds?
Comme des lapins, mon poussin!
Voici 'XIII', prononcé thirteen.
Du travail soigné nous prouvant que  le groupe est fin prêt à affronter les scènes internationales.
Une chanson ambiante?
Envoie, babe!
'Never thought' (You Would Make Me Go) est effectivement plus posé, la plage précède 'Broken memories' et le dernier jet, ' Shadows on the wall,' entamé au chant par Julien qui n'a jamais arrêté de secouer son orgue tel un fruitier chargé de mirabelles arrivées à maturité.
Public conquis par un show bien ficelé!

Restauration rapide avant  Komah.
Ethylique?
Non, virgule! 
Tu prends des ex- Do or Die, Scaring Myself, The 1984, un mec de chez Ethernity refringué,  un Pro-Pain, tu flanques ces drôles sur un podium et tu peux être sûr de ne pas entendre de la dream pop pour adolescentes romantiques.
Leny Andrieux : Vocals - Luigi Chiarelli : Guitar, Backing Vocal  -Nicholas Brynin : Bass, Backing vocal - Greg discenza : Guitar et Jonas Sanders : Drums pratiquent un metalcore hargneux et râblé que l'on déconseille aux mauviettes et aux esthéticiennes.
Ces mecs ont de la gueule et pas de celle qui ressemble au poupin visage de Di Caprio, non le style de tronche que t'as pas envie de croiser à 3 h du mat sur le foutu piétonnier Mayeur, t'en rencontres 5 pareilles et tu pisses dans ton froc.
Les barbus, aux biceps à faire rougir Arnold  Zwarteneger, entament leur aubade avec  ' Genesis', enfin c'est ce qu'on a lu sur le feuillet.
Sont pas heureux, le public est mou...faites du bruit...
Josiane: hiiii... une musaraigne détale en se bouchant les oreilles.
Second titre du nouvel album, ' Bullets replaced words', une mélodie que tu peux rapprocher du vacarme d'un jet qui vient de passer le mur du son.
Ils enchaînent  sur 'Flashing nightmare' en mode épileptique, le petit Leny s'excite...come on, motherfuckers, make some noise...
Ce gars est aussi impoli que le fils de ta voisine, un rapper de 13 ans ayant piqué la casquette de baseball avec laquelle il dort chez Carrefour.
Sur leur première rondelle' Invisible' puis 'Not alone'.
Les Croisés en route vers Jérusalem  saccagent le village, trucident les mâles et violent ce qui porte jupon, la chienne de  Hassan, un cocker qu'il n'a pas appelé Joe, a subi un sort identique, l'horreur totale!
D'où viennent tous ces zombies?
'Walking ghosts' .
Le nouvel album sort officiellement en novembre, il sera en vente au merch après le show.
On te cite les titres avec les réserves d'usage, ils ont l'air de n'en faire qu'à leur tête, voici 'New Life'.
Une prière: approchez-vous, braves paroissiens, on ne mord pas!
T'es déjà collé à la barrière Nadar, une dizaine de nerveux te rejoignent.
Colette, veste de cuir rouge, entame un twist décharné, Komah se propose d'allumer un bûcher, 'Buried'.
Merde, vous êtes pédés ou quoi, bougez vous!
C'est le signal pour un premier moshpit, auquel tu ne te joins pas, pendant 'A humbling experience' et aussi pendant le bien nommé 'Earthquake' sentant bon RATM.
C'est l'heure de l'ultime salve 'The King of Raptors'.
Les méchants s'effacent, on va s'en jeter une!

 Skeptical Minds
Depuis 18:00 les membres du groupe dédicaçaient leur dernier album, 'Omega Thanatos'  (
Comic Book and all Artwork : Alain Poncelet), la release party débutera à 22:50'.
Sur l'écran, des visuals illustrant chaque titre, sur scène:  la petite et charismatique Karolina Pacan (Vocals) - Patrice Brugneaux (Bass) - le dernier arrivé au sein de l' Electro/Indus Metal band,  Benjamin Lazzano (Drums) et enfin,  le flamboyant Michel Stiakakis (Guitars and Electro). 
Das  neues Album startet mit “Balcony Dreams”, le gig aussi, cette ballade gothique portée par la voix sans équivalent de la diva polonaise fait d'emblée mouche.
Les inconditionnels forment une double rangée agglutinée à 50 cm de Karolina Beata Marta Pacan, cette dernière va faire joujou avec eux.
Second jet, toujours sur le nouvel opus, une plage atmosphérique baptisée  'Fears' , suivie par le plus ancien ' The Beauty must die' qui achève de convaincre les quelques sceptiques dans l'assemblée.
Rien à faire, pas  moyen de se dérober, Karolina finit par tous nous ensorceler, derrière elle le groupe assure et s'amuse.
Cette release party a tout d'une grande fête, en somme.
Ils abordent un classique de leur répertoire, 'Alcohol', 40 suppôts de Bacchus dressent une main vers le plafond.
Et toi, Luciano, qu'attends-tu pour lever une pince dans les airs?
Et qui va tenir ma chope?
Sa chope, parlons en, il l'a renversée sur le sol en dansant comme un dératé pendant 'Skeleton key'.
On revient au dernier né avec la ballade 'Last friends' qui annonce un sérieux coup sur la pédale d'accélérateur pour 'No way out' (  sur “Skepticalized” - 2010).
De l'electro folklorique ça existe?
Oui, 'Don't tell' marie electro, metal et rondo à la grecque.
We're going to kick your ass off with this new song, it's called 'Escape'.
Serment tenu!
Sur la lancée ils nous assènent le violent  'Quod me nutrit' .
La furie n'est pas heureuse, Brussels, where is the moshpit you promised me?
Les rescapés sont las mais s'y attèlent tandis que Skeptical Minds amorce la dernière ligne droite, 'Living in a movie', 'Emptyness', l'effrayant 'Schizophrenia' et 'Broken Dolls' se succèdent.
Le set s'achève par un dernier extrait de 'Omega Thanatos' , l'hectique 'The sign'.

On ne va pas se quitter comme ça? 
Tu dis, Guy?
'Ace of Spades', on ne la joue plus, fieu!
Si Kevin et ses copains nous rejoignent sur scène, on fait une exception!
Un joyeux bordel pendant la berceuse de Motorhead, jouée volle gaz!

We are Skeptical Minds and we salute you, good night!

Road to Rock 8 s'achève pour toi, il y a toujours du monde au comptoir!














 






 

samedi 10 octobre 2015

Tchao Billy Joe Royal et Dave Pike!

 Le vibraphoniste Dave Pike s'est éteint ce 4 octobre à 77 ans ( emphysema, said his wife, Brooke Eisenberg-Pike).
Il était considéré comme un des maîtres du be-bop au vibraphone et marimba, vibraphone qu'il était le premier à avoir amplifier.
Sa popularité prend naissance lorsqu'il accompagne Herbie Mann.
Ensuite il vient s'établir en Europe et c'est chez nous et en Allemagne que les fans de jazz vont l'apprécier.
Il nous laisse une importante disco en tant que leader:

1961: It's Time for Dave Pike (Riverside)
1961: Pike's Peak (Epic)
1962: Bossa Nova Carnival (New Jazz)
1962: Limbo Carnival (New Jazz)
1962: Dave Pike Plays the Jazz Version of Oliver! (Moodsville)
1964: Manhattan Latin (Decca)
1966: Jazz for the Jet Set (Atlantic)
1966: The Doors of Perception (Vortex) - released 1970
1969: Got the Feelin' (Relax)
1969: Noisy Silence - Gentle Noise (MPS)
1969: Four Reasons (MPS)
1969: Live at the Philharmonie (MPS)
1970: Infra Red (MPS)
1971: Album (MPS)
1972: Salamão (MPS)
1973: Masterpieces (MPS) (compilation)
1975: Times out of Mind (Muse)
1977: On a Gentle Note (Muse Records)
1980: Let The Minstrels Play On (Muse Records)
1986: Pike's Groove (Criss Cross Jazz)
1998: Bop Head (Ubiquity Records)
2000: Peligroso (Cubop Records)

Comme sideman en dehors de son boulot pour Herbie Mann, on peut citer des enregistrements aux côtés de Bill Evans, Paul Bley ou Dexter Gordon. 

 Billy Joe Royal 
En 1967 tout le monde fredonnait na, na, na, na...l'intro de 'Hush' de Billy Joe Royal.
Billy Joe nous a quittés ce 6 octobre à 73 ans.
Aux States c'est le titre "Down in the Boondocks" qui avait cartonné ( n°9 au Billboard).
Le country pop artist nous laisse 14 albums, le dernier  'His First Gospel Album' date de 2009.
Il aura classé 16 singles dans les charts américains.
Royal died in his sleep, indique les tabloïds.

vendredi 9 octobre 2015

Palma Violets - Black Mirrors à l'Orangerie du Botanique - Bruxelles, le 7 octobre 2015

Palma Violets - Black Mirrors à l'Orangerie du Botanique - Bruxelles, le 7 octobre 2015

Palma Violets, le groupe de Lambeth, a ses détracteurs, agacés par les poses de prima donna d'Alexander "Chilli" Jesson et ses fans inconditionnels, ainsi, à 19:20, un peloton de jeunes filles venues des quatre coins de l'Europe ( dont plusieurs petites Russes) campent devant les lourds battants de l'Orangerie.
Hier, elles étaient au Melkweg à A'dam et elles regrettent amèrement que le concert du Bataclan, prévu le 8, ait été annulé par manque de préventes, d'ailleurs la plus grande salle du Bota est loin d'afficher complet!

20:00 Black Mirrors.
Enfin, tu as l'occasion d'assister à un concert d'un des meilleurs représentants du rock en Brabant wallon.
Le groupe a été prévenu la veille qu'il pouvait assurer le support de  'The Violets' and 'the Palma's, résultat, le bassiste Gino Caponi n'a pu être de la partie et doit être remplacé au pied levé.
Pas de panique, le suppléant a fourni un boulot impeccable, tout comme  l'incroyable Marcella Di Troia ( Vocals ) arborant d'inquiétantes  peintures guerrières sur le visage, Pierre Lateur à la  guitare et  Nicolas Scalliet, leur nouveau batteur déjà bien intégré. 
Black Mirrors ouvre avec un extrait de leur EP auto-produit ' Make the same old day'.
On les a catalogués Stoner mais à l'écoute de ce titre musclé on a tendance à reculer vers un passé plus lointain, le blues/hard rock foisonnant dans les mid-sixties et seventies, avec des bands tels que Cream, Free, Ten Years After, le Zep ou Black Sabbath des débuts.
Marcella, complètement habitée,  se démène telle une tigresse, son chant que d'aucuns tiennent à comparer à celui de Janis, éveille en toi des  chanteuses  telles que Jenny Haan ( Babe Ruth) ou Elkie Brooks, époque Vinegar Joe.
Tu avais déjà  goûté à ses capacités vocales exceptionnelles lorsqu'elle s'était produite avec les coverbands The Jet Lag Band ou  l'incroyable Superstition, ressuscitant le rhythm 'n'blues authentique, avec Black Mirrors, elle casse la baraque.
Les poupées russes en sont restées baba!
'The Mess' confirme tout ce qu'on vient d'énoncer, la présence scénique tonique n'étant pas l'apanage de l'élément féminin, ils se dépensent tous.
Sans pause, la longue plage  psyche/blues 'Till the land wind blows', du souffle, ils en ont à revendre.
Pierre à la wah wah,  'Mind Shape' est sur les rails, la pythie annonce de la pluie, elle va purifier nos âmes!
Si les Black Crowes recherchent une voix féminine, ils peuvent s'adresser à Miss Di Troia.
 Bizarre, ce titre, 'Canard Vengeur' qui finit en incantation Cheyenne.
Quoi?
Oui, c'est mieux que baleine molle!
'Funky Queens' est dominé par une basse groovy, le set prenant fin avec le belliqueux ' Burning Warriors'.
Avec Jane Doe et ses Bourgeoises noires, Black Mirrors est sans conteste une des têtes de file du rock wallon.
Ludmilla?
Elle est hyper énergique, la nana, sa voix est géniale.
Great band, indeed!

Palma Violets.
Des cris enthousiastes dès leur apparition.
Ta voisine,  Yourievna, une mignonne rouquine d'un mètre 50, aura joué au ressort pendant plus d'une heure.
 Le grand barbu, Samuel Thomas Fryer  (Guitar/Vocals), la redingote Charles Dickens,  Alexander "Chilli" Jesson  ( Bass/Vocals), l'effacé mais souvent efficace Jeffrey Peter Mayhew ( Keyboards) et William Martin Doyle (Drums) décident d'entamer les hostilités par l'hymne scandé 'Five gold rings' , une des plages de leur second effort discographique, 'Danger in the Club', un titre pouvant rappeler les drinking songs, chères aux artistes irlandais.
Après ce départ en trombe, ils reviennent à leur album du début et balance un punky 'Rattlesnake Highway'.
On est plutôt d'accord lorsque des braves gens y voient des rapprochements avec les Zutons.
Pas d'accalmie,  'Girl, You Couldn’t Do Much Better on the Beach', un titre à rallonges secoue salement, l'exubérante jeunesse rebondit en cadence.
'English Tongue' ne pouvait être plus English, West Ham pense le prendre comme chant de supporters.
Soulignons le jeu sautillant du pianiste.
Ils poursuivent avec un garage  au refrain bien pute '  We found love', pour bien exciter les collégiennes Chilli bouffe son micro sans carne et finit le morceau à genoux.
Faut calmer toute cette ardeur juvénile, voici 'Matador' et ses accents The Doors.
C'est l'orgue qui amorce l'apaisé   'Step Up For The Cool Cats' suivi par 'Best of friends'.
Un premier crowdsurfer se balade dans les airs, les fans  exultent.
On débouche une bouteille?
'Last of the summer wine' débute mollo pour exploser après 49 secondes et finir carrément noise, le tout accentué par des lights aveuglants.
Ne jamais boire sans grignoter quelque chose, 'Johnny Bagga' Donuts', tu aimes les Libertines et les Pogues, tu peux en bouffer de ces donuts!
Brussels, it's time for something different now, an acoustic tune, 'The Jacket song' que le keyboard entame par un prélude classique, Samuel hérite de la basse, le minet gratte une acoustique, et un roadie, James, doit se débrouiller à la guitare électrique.
Les ballades ne sont pas ce qui leur convient le mieux.
Ils reprennent du poil de la bête avec un Celtic rock façon Levellers, 'Danger in the Club', James a trouvé un harmonica pour seconder la troupe.
Patron, une tournée de Kilkenny, svp!
L'intro de 'Tom the Drum' est méchamment pompée sur 'My Generation', ce morceau vicieux secoue un max.
Avec 'Chicken Dippers' on retrouve des aliments acide, le set s'achève sur une nouveauté percutante ' Ratway rock circus', basse en mode baïonnette et guitare agressive.

Les gamines se font entendre, cinq minutes de patience et un triple rappel, une rêverie bucolique  pour débuter, 'All the garden birds', puis un rock de stade 'Walking home' et enfin '14' auquel ils ont collé 'Death is not the end' de Bob Dylan.

Direction le lit conjugal, les fans, don't call us groupies, attendent l'apparition des héros et commencent à  glisser des pièces dans la tirelire pour la tournée au UK en novembre!











mercredi 7 octobre 2015

The Beat Girls - Café Archipel- Bruxelles- le 6 octobre 2015

The Beat Girls - Café Archipel- Bruxelles- le 6 octobre 2015

Une nouvelle fois, direction Bruxelles et son célèbre " piétonnier  aimant à racailles".
T'es pas content, Yvan Divan?
  « Je ne réponds pas à ça, c’est n’importe quoi ! Ce sont des gens qui n’ont jamais levé le derrière de leur fauteuil et qui devraient quitter leur écran d’ordinateur et venir un peu se promener en ville ! »
Donc après avoir largué ton véhicule près du Midi, tu t'es promené sur les boulevards pour te rendre vers l'Archipel, tu n' as vu que des gens heureux,  une canette de bière à la main et occupés à se rouler une cigarette en ajoutant quelques graines à leur tabac, tu as aperçu: quelques policiers bien fiers de se déplacer à  trottinette giroscopique, deux ou trois archéologues fouiller les poubelles, une dame bien gentille t'a tendu la main en disant j'ai faim, t'as pas compris car elle était face au Chinois qui propose un plat à 6€, mais t'as pas vu Mayeur, il était devant son Mac.
Le même scénario s'était reproduit les 5 jours précédents lorsque tu avais visité l'AB et le Rock Classic!

20:15', l'Archipel est déjà sérieusement peuplé, Bill, un revenant, est assis au comptoir, RickyBilly, la babelutte, en forme olympienne avec deux mois de scoops à délester, montre le bout du nez, cinq ou six clients au regard trouble semblent déjà incapables de compter jusqu'à trois, le flot d'inepties exposées par la casquette de Jette déferle, il est 20:55 quand trois petites Japonaises prennent place sur la scène, The Beat Girls.
1mètre 32,  Nakki, aux drums et vocals, 1m59, Hitomi à la basse, some vocals, 1m 28, Saki, une Gretsch rouge immense et vocals, abreuvent l'assistance d'un double soundcheck garage/ sixties pop.
Pause de cinq minutes, rouge à lèvres, blush, kakochnik made in Tokyo et sourires photogéniques, que la fête commence!
Feu, une intro niponne friponne à la croisée du garage rock et du girl-group sound popularisé par Phil Spector, susurrée en pidgin que seul Bill Murray, un spécialiste, est apte à piger.
D'emblée l'assistance est séduite par les sonorités surf de l'instrument manié de main experte par la petite Saki.
Elles enchaînent sur une seconde sucrerie, le Japon et les Yankees ont oublié leurs querelles, Pearl Harbor ou Nagasaki, pour fraterniser en musique.
Un troisième extrait de leur rondelle au titre écrit en katakana, rōmaji ou hiragana, tu hésites, s'avère tout aussi récréatif .
Ces demoiselles et leur bubblegum rock'n'roll évoquent en toi des souvenirs lointains de kermesse du village, d'auto-tamponneuses, de cinéma à 20 francs pour deux films, un Tarzan avec Johnny Weissmuller et 'Hatari' featuring John Wayne, époque bénie!
Hoor je, hoor je ... qu'il dit en postillonnant, ben, oui, les coquines viennent de reprendre 'Breakaway' d'Irma Thomas.
Cinq, six teenagers s'essayent au twist.
Boris et Goran ont commandé leur 24è pils!
Tout baigne.
Après un Chubby Checker jaune, elles proposent 'Da doo ron ron'.
Non, Ricky, l'original n'est pas signé Frank Alamo, les Crystals, tu connais?
Pas de repos pour les braves, boum, boum, boum, voilà une version kamikaze de ' My Bonnie lies over the ocean'.
Grosse ambiance sur l'Archipel bruxellois, désormais devenu la 6 853è  île formant le Japon.
Après ce titre enfantin, la machine doit retourner au garage pour  un entretien, Nakki bastonne en souriant, Saki est concentrée, la basse pompe.
Le soleil se lève à l'est, à l'ouest, la bière coule! 
Après une annonce publicitaire, le film reprend, les ingrédients n'ont pas changé, let's go , let's go gueulent les nanas!
On approche de la mi-temps, elles osent '  Wonderful world' de Sam Cooke, suivi par deux ou trois compositions à digérer avec un doigt de saké.
'Jailhouse rock', ' Rock'n'Roll music' et 'Do you love me' clôturent ce set endiablé.

Courte pause, impossibilité de se commander à boire, le troquet est blindé, Patriiiick Ouchène a plus de bol, il a réussi à dégotter un demi.

On remet ça, une intro souriante, illuminée d'une chorégraphie Donald Duck, puis un enchaînement de twist,  rock,  surf,  rockabilly et des pastiches des Shirelles, Ronettes, The Chiffons, Leslie Gore ou the Marvelettes!
Un éméché aboutit sur scène entre la basse de Hitomi et la Gretsch de Saki.
Goran demande Nakki en mariage, elle réfléchit, reprend ses baguettes, le carrousel reprend.
On reconnaît 'Do you wanna dance', suivi par une farandole servie sans choucroute.
Non, Hildegarde, je ne danse pas, c'est mardi aujourd'hui, trop tard pour le Rosenmontag!
Goran, refoulé, s'en prend à RickyBilly puis avise une touriste pas bidon.

Les Beat Girls beuglent oh Yeah, oh Yeah..., 'Farmer John' débarque.
Elles reprennent 'Da doo ron ron' puis un instrumental surf.
Youpie, my baby does the 'Hanky Panky', et voilà 'Good Golly Miss Molly', il manquait Dalida!
A tes côtés ça remue ferme, Ricky s'est tiré, le clan des Siciliens slaves cherche noise à tout ce qui bouge tout en reluquant ce qui porte jupon d'un oeil lubrique.
Les Japanese girls arrivent au terme de leur sermon.

La clientèle exige un bis, elles s'exécutent, mais le spectacle est désormais dans la salle, Goran vient de masser la poitrine de Simone, ce n'était pas au goût de son copain black, des coups se perdent, tandis que, oh ironie du sort, les petites chantonnent 'Do you love me'.
Le pugilat se poursuit en terrasse, tu prends congé!








  

mardi 6 octobre 2015

The Vaccines - Family Of The Year à l'Ancienne Belgique- Bruxelles, le 5 octobre 2015

The Vaccines - Family Of The Year à l'Ancienne Belgique- Bruxelles, le 5 octobre 2015

Organisation: AB + Live Nation

17,9% des Belges se font vacciner contre la grippe chaque année, près de 2000 Belges ou résidents préfèrent The Vaccines, un sérum anti-morosité.
Troisième passage à l'AB pour le gang de Justin James Hayward-Young qui, d'après certains, a troqué son régime végétarien contre un régime à base de houblon.
Non, il n'a pas de bide, réagit Justine!
Avant de survoler le double concert de la soirée, la constatation de Deborah: ils sont venus, ils ont vu, ils ont vaincu...
Euh, Deb, à qui t'as piqué cette maxime?


20:00, Family Of The Year!
Une grande famille  établie à LA, consisting of members Joseph Keefe (vocals/guitar), Sebastian Keefe (drums/vocals), James Buckey (guitar/vocals), and Christina Schroeter (keyboard/vocals), dixit les biographes.
Sur scène, il y avait un cinquième et un sixième larron, un bassiste ( sans doute Alex Walker) et une troisième guitare, plantée près du drummer. Je veux son T-shirt, te souffle Alfred, il dit roll that shit, light that shit, smoke that shit.
JP s'en fout, ce sont les jolies jambes de Christina qui l'attirent!
Bizarre que Family of the Year soit réduit au rôle de support, ils comptent trois albums à leur actif et ont cartonné un peu partout avec le single 'Hero'.
Personne ne s'est plaint, ça change des bouche-trous qu'on nous impose fréquemment!
Le clan décide d'entamer le set par une plage de leur dernier album, 'Facepaint'.
Un chouette indie folk, entraînant et ensoleillé, drapé d'arrangements soignés.
On aime le côté Woodstock et la joie de vivre émanant du sextet.
Toujours en mode soft indie folk, voici 'Carry me' et ses jolies harmonies vocales.
Paraît que Steven Tyler les compare aux Mama's and Papa's, il est pas con, Steven!
Ils embrayent sur le lumineux singalong 'Make you mine'.
Allons-y, débarrassons nous de nos frusques et piquons un sprint pour piquer un plongeon dans l'Océan.
Tiens, ça te rappelle
..Les enfants de mes enfants, sont en train de courir dans les champs, au milieu des voies lactées en cueillant des bouquets étoilés... de Claude Michel Schönberg.
Une philosophie positiviste quelque peu naïve, typiquement post hippie!
Ils poursuivent avec ' May I miss you' une nouvelle ballade aux saveurs American Dream, elle subit une sérieuse accélération lors du second mouvement.
' Never enough' précède le tube 'Hero' pendant lequel une charmante chanteuse, au dos dénudé, rejoint la smala.
Elle disparaît comme elle était apparue et les Californiens prennent congé avec le pertinent 'In the end'.
Un groupe à revoir en tête d'affiche!

The Vaccines
Le troisième album du groupe 'English Graffiti' ne fait pas l'unanimité...
Een band op de terugweg  - Disque raté - Une succession de gros tubes pour lads bourrés - etc...
Faut-il chercher là, la raison pour laquelle le show n'est pas sold out?
Les fans, eux, ont répondu à l'appel, les neutres, quelque peu perdus parmi les collégiens et lycéennes,  ne se sont pas emmerdés, les popanthems, souvent repris par la masse, ont défilé à la queue leu, leu,Justin a assuré le show à la Freddie Mercury,  saine énergie et esprit combatif, bien rock'n'roll, étaient au rendez-vous, bref une grande majorité de l'assistance est sortie de la salle en ayant eu l'impression d'assister au concert de l'année.
Les autres étaient vieux!
21:00, une certaine fébrilité s'empare du public, 65" plus tard celui-ci exulte car Justin Hayward-Young (lead vocals, guitar), Freddie Cowan (lead guitar, vocals), Árni Árnason (bass, vocals) et Pete Robertson (drums, vocals), flanqués d'un cinquième élément ( claviers, guitare), qui restera en retrait pendant tout le concert, se pointent.
Une basse galopante amorce 'Handsome' ( 2'20"), le public bat déjà des mains, sur la lancée Pete attaque 'Wrecking Bar' ( 1'20"") puis, en mode garage, 'Ghost Town' ( 2'20").
Les photographes ont eu 6 minutes pour shooter les British!
Les salopards décident d'allonger leurs couplets avec 'Dream Lover', une ballade à l'intro lourde.
Justin prend la pose, les gamines hurlent, il propose 'Wetsuit' avant un petit laïus..good to be back after 3 years..
Tu paries qu'il va affirmer que l'AB est sa salle préférée?
Bingo!
This is 'Minimal affection', psalmodié à genoux pour la Vierge Marie!
Puis vient 'Tiger blood' en mode crooning avant le très nerveux 'Bad Mood', bien dans la lignée des Libertines.
On fait tout exploser avec 'Blow it up' et la bombe 'Post Break-Up Sex'.
La foule, haranguée par le chef, réagit au quart de tour, il est temps de calmer les esprits, we're gonna play a lovesong, ' In Love'.
You see this black guitar represents my heart, it's a very sad song.
Retour vers 2013 avec le gentil  'Melody calling,' chanté en falsetto, ce titre nous permet d'admirer le jeu subtil de Freddie Cowan.
Toujours en mode miel  pour adolescents, ' Give me a sign'.
La diva s'allonge sur le plancher, les copains se marrent,  Eglantine et Framboise pleurnichent!
Après les jérémiades, ils se préparent pour le sprint final, entamé avec 'Teenage Icon', suivi par '20/20' et 'I always knew'.
L'AB est en ébullition, ça continue à chauffer avec 'All in white' qui clôture le set normal.
Coup d'oeil au chrono: 65'.

Rappels
Justin revient seul en dodelinant et entame  ' No Hope'  à l'acoustique, toute la troupe le rejoint pour 'Radio Bikini' et 'Nørgaard', un single des débuts.
Rideau!
Les gamines se battent pour récupérer une setlist!











lundi 5 octobre 2015

The Me in You - Nightman à l'Ancienne Belgique ( Club) - Bruxelles, le 4 octobre 2015

The Me in You - Nightman à l'Ancienne Belgique ( Club) - Bruxelles, le 4 octobre 2015

Un second album pour le groupe du Hageland, The Me in You, et un second passage à l'Ancienne Belgique.
Diest, Aarschot, Tirlemont, Landen, Hoegaerden sont donc venus visiter l'incroyable piétonnier Mayeur que même les Soudanais nous envient.
Quoi, Manu, ce que c'était ce black ensanglanté titubant à l'angle du boulevard et et du Plattesteen!
Un rescapé de la Nuit Blanche sans doute..
Et l'odeur d'urine?
Les chevaux de la police montée, sans doute...

20:00 Nightman
Tijs Delbeke : "Ik was al langer fan van de duisternis, maar van nu af aan mag u mij officieel NIGHTMAN noemen.".
Le frontman de Sir Yes Sir, guitariste chez Roosbeef et Dez Mona, a donc un nouveau projet: Nightman.
Un premier album ' Chapters' est prévu pour février, ' le titre 'Nice and Clean' est le premier à avoir fait l'objet d'un clip.
Première apparition sur scène, au Club de l'AB, mais le nocturne n'est pas habité par le trac des débutants!
Une panoplie de guitares alignées sur un stand rack, un double micro, le Antwerpse gigolo se pointe, remercie le public, merci om op tijd te zijn  pour ensuite  attaquer 'I messed up'.
Du travail classique de singer songwriter, assez proche des efforts solo de Johnny Thunders, par exemple.
La folky lovesong 'Cross-eyed girl' semble plaire au sexe faible puis il troque son acoustique pour l'électricité et propose ' Try to hurt you'.
I try to hurt you but I only hurt myself... pas évident les relations de couple.
Pas de fioritures, un songwriting franc, une guitare décidée, le concept est moins poppy que les compositions de Sir Yes Sir!
Pas d'upbeats jusqu'ici et 'Neither do I' au fond vaguement jazzy reste en mode andante.
'Nice and clean' sera le premier titre paré de riffs secs et mordants.
Confidences, à l'avenir, je serai soutenu par un band, ce soir, ils sont restés au bistro, je reprends une guitare sèche pour vous donner une leçon de vie destinée aux solitaires, 'How to be alone'.
Next one is for my father, ' Save some of my health', une pièce brève et forte montrant un esprit filial non biblique.
Le set s'achève avec  l'impétueux 'The Night' prévu pour être le premier single.
Une première réussie.
Prochain gig le 30 octobre au De Studio, Antwerpen!

The Me in You
Et chez Tonton Sam, que disent-ils?
Melodic, low-key indie rock band the Me in You formed in 2009.
Thanks, Sam..
Line-up:  Stijn Claes ( vocals, ac gt),  Dimitri Dhaene ( bass, keys), Frank Saenen  ( drums, backings), Thomas Van Den Haute ( bass, gt) et  Han Wouters ( gt, backings).
Oui?
Frank Saenen, oui, The Scabs et The Kids! 
On ajoute que le subtil Han Wouters a travaillé avec Rob de Nijs.
Après 'Forgotten clothes' ( 2012) , après trois ans de fécondation, The Me in You ( des ex-laitiers)  a pondu un nouvel oeuf baptisé 'The Me in You', une nouvelle perle d'indie pop mélancolique et harmonieux.
Ils ont pris place, le pull marin a fait coucou à Manu, 'Isolated' est sur les rails.
Le timbre de Stijn nous renvoie d'emblée vers celui de Chris Martin, on ne dira pas que Coldplay est la seule influence, mais cette pop soignée y ressemble furieusement.
Sinon, on ajoute Crowded House.
Arrangements bien ficelés et harmonies vocales superbes.
Manu est ravie!
La Gretsch lance 'Control' , claviers en sourdine, petit synthé pour le lead singer.
Le peintre travaille par fines touches, sobriété et élégance sont les maîtres-mots. 
Troisième pièce, 'Wonder', tu n'es guère surpris d'apprendre que  Gaëtan Vandewoude ( Isbells) a mixé l'album.
Avec Marble Sounds et Isbells, The Me in You est un de nos dignes représentants du fluisterpop.
Dimitri et Thomas n'arrêtent pas de s'échanger leurs jouets et, avant d'entamer la ballade 'Stumble', le chef constate... d'habitude on doit demander au public de s'approcher de nous, pas ce soir vous êtes collés au podium!
Non, Frankie, 'Blankets' a été rayé de la playlist, on joue 'Low battery' datant du premier album.
Beaux effets de guitare postrock, Han Wouters est loin d'être un manchot.
Bon Iver n'est pas loin, donc  on entame 'Winter'.
Paysages laiteux et mise en évidence du piano.
Ne cherchez pas 'Without leaves' sur un de nos albums, le morceau n'a jamais été enregistré.
On baigne toujours dans des eaux soft rock, on peut comprendre les gars qui citent Sufjan Stevens, mais si  on remonte dans le temps, on peut  mentionner Seals and Crofts ou  Loggins et Messina. 
Sans pause, Frankie a décidé, d'un jeu musclé, de sauter dans le wagon suivant, 'Plastik'. 
La rêverie se poursuit avec la plage 'Youngster'  au final percutant.
Pour démentir l'impression de joliesse, le quintet propose 'Washington' au ton plus rock, deux guitares électriques, trois voix, on pense à Squeeze!
Une valse indie pour terminer le gig?
' Girl in armour', un titre phare du premier LP.
En jetant un coup d'oeil au feuillet traînant sur le sol Stijn constate que le voyage est terminé, il débranche sa guitare et rejoint la clique backstage.
Pas de panique, braves gens, la setlist indique twee bisnummers!

'' Birds' et 'Whatever' à l'épilogue épique!

Le public quitte l'AB en souriant, c'est bon signe!






dimanche 4 octobre 2015

선우정아 / Sunwoo Jung-A + Sioen + Eric You from Needle & Gem -Ancienne Belgique ( Club) - Bruxelles- le 3 octobre 2015

선우정아 / Sunwoo Jung-A + Sioen + Eric You from Needle and Gem -Ancienne Belgique ( Club) - Bruxelles- le 3 octobre 2015.

Dans le cadre du Korean Music Festival Brussels ( du 23 septembre au 14 octobre), l'AB club accueille Sunwoo Jung-A, one of the top-notch Korean female singer songwriters.
Ce soir, le Club  a pris des teintes dragon asiatique, 85% de la clientèle étant originaire d'Extrême -Orient, ce qui a réjoui JP, constatant qu'il n'était pas le plus petit bipède dans la salle.
Invités et chaleureusement accueillis par le Korean Cultural Center Brussels, nous sommes les premiers à escalader les marches nous emmenons vers la salle du premier étage, les portes s'ouvraient à 18h, un premier artiste, non précisé était prévu, à 19:05'.

19:20'  un duo se présente!
Eric You, qui précisera faire partie du groupe Needle and Gem dont l'autre moitié se trouve au Canada, et le pianiste de Sunwoo Jung-A!
Eric, au look androgyne, entame son bref récital par une version dream pop exquise et éthérée du standard 'My favorite things'.
Vocaux délicats déformés par un modulateur et une loop station et arrangements subtils, il n'en faut pas plus pour faire chavirer le coeur des Yoon, Han, Minji ou Jang peuplant l'enceinte.
Exit le claviériste, my name is Eric, you don't know me and I don't know you,   pas aussi élaboré que le confucianisme mais une belle preuve de philosophie orientale, I 'll play a song of my band à la guitare, it is called 'Dawn'.
Frais comme la rosée sur un roseau coréen, de l'indie folk raffiné.
Next one is not my song but a song I like, il amorce ' The professor' de Damien Rice avec son couplet final chanté en français.
Superbe, Eric You a réussi à capter l'attention du public qui l'écoute religieusement malgré un petit trou de mémoire.
'Wall' is a song of mine, I know the words...
Une dernière douceur terminant un set séduisant.

Sioen ( solo).
Frederik Sioen et la Corée du Sud: une petite amie coréenne et en 2012:  Sioen raakte in Zuid-Korea bekend, onder meer omdat Cruisin’ in 2006 gebruikt werd in een reclamespot van het Koreaanse modelabel Bean Pole. De actrice Gwyneth Paltrow speelde de hoofdrol in dat spotje....
Des liens évidents, donc, le Gantois s'exprime  d'ailleurs pas si mal en coréen, pays où il s'est trouvé  à la même affiche que Sunwoo Jung-A lors d'un festival. L'idée est venue naturellement d'inviter Frederik à la soirée coréenne à l'AB.
Depuis un petit temps, le singer-songwriter a abandonné le piano pour s'accompagner à la guitare.
Pour le concert de ce soir il propose de visiter sa dernière oeuvre, 'Man Mountain'.
19:45', il grattouille sa guitare et attend le retour du silence, l'intro sera longue si vous ne vous taisez pas.
Les Coréens sont gens aimables, il peut commencer, le silence règne  5 secondes après l'avertissement, il amorce 'Marry me', une petite perle pop que cette déclaration d'amour, t'aurais dû déclarer la même chose à ta future épouse il y a 50 ans.
I'm a little bit Korean, you know, I eat kimchi every day, this song is about 'Hongdae' ( near Seoul).
Les petites Coréennes reprennent le refrain en souriant.
Sympa, faudra qu'on aille vers un tour en Asie un de ces quatre!
You like to party in Korea, no?
This one is called 'Blackout'.
Un bluesy track chantant les lendemains de la veille, tu t'éveilles à côté d'une fille, c'est pas ta copine.. merde,  qu'ai-je bu, où suis-je, c'est qui cette demoiselle?
Un chouette petit côté Ray Davies colore ce titre amusant.
A song about love, destinée aux hommes qui ne connaissent rien à l'univers du sexe faible, 'Women's Riddles'.
Les femmes et leurs mystères, is there a key?
Après cette tirade Sioen attaque le plus ancien ' Johnny, Mary, Tommy and the Sun' qu'un mec compare aux Shins, le titre évidemment rappelle en toi l'image du regretté Robert Palmer!
 Sunwoo Jung-A en guest, au piano et seconde voix ( brillante), pour 'Pharaoh', un nouveau bijou pop, proche de Tom Robinson!
Ensuite le duo s'attelle à une composition de Sunwoo, dont le titre traduit en  anglais devient 'Don't cry'.
La ballade de facture classique vire piano pop énervé et séduit toute l'assemblée, saluant la performance du Gantois par une salve d'applaudissements méritée.

 Sunwoo Jung-A
 Korean Music Awards 2014, best pop album: Sunwoo Jung-ah It's Okay, Dear! 
Elle se présente sur scène accompagnée de  박찬형 aux percussions et de   선우정아 au piano ( prononciation sur demande), deux gars talentueux, le pianiste est vraiment exceptionnel, elle-même se charge du programming,  manie un synthé et chante dans un registre allant de la pop, à l'indie, au trip hop, au jazz et au rock.
Le set démarre sur une intro trippy, le morceau aux allures acid jazz/trip hop n'a rien à envier aux meilleures productions anglaises ou américaines.
Sophistication consommée et effets de voix surprenants.
Les occidentaux présents dans la salle ne sont pas en terrain inconnu.
En anglais imagé, l'artiste tente de nous commenter le thème des chansons, this one is about feeling like a bitch towards your friends and family, you could translate the title as 'Upside down'.
Un morceau electropop dans le moule Katy Perry, Ke$ha, Ariana Grande.
Elle poursuit avec 'Purple Daddy', un titre poignant au fond jazzy, traitant du décès de son père.
Sunwoo fait preuve d'une grande versatilité mais ne peut cacher son backgrounf jazzy, pas étonnant non plus que certains voient en elle une Regina Spektor asiatique.
Bye, bye, boys, please welcome Eric You, he's my sister, ajoute-t-elle en riant.
Eric à la guitare sèche, Sunwoo au chant pour une version lente et décalée de 'You are so beautiful' de Billy Preston, une chanson rendue populaire dans l'adaptation de Joe Cocker.
Bluesy mood et apprêts electro, étonnant!
Solo, ' The moment I destroy you', un gospel jaune et profond.
O K, guys, come back.
Comme des chiots obéissants, les musiciens rappliquent.
On change d'atmosphère pour virer comédie musicale, le pianiste et le percussionniste peuvent s'ébattre, la chanteuse jongle!
La suivante, a poppy one, est inspirée d'une fable d'Esope tandis que le tubesque "The Song of Hero"peut-être considéré comme mon seul morceau positif.
On m'avait parlé de mauvais temps en Belgique, résultat je suis fringuée comme en hiver et je sue, pire qu'Eugène, 'Unknown Artist' est inspiré par iTunes qui m'ignorait, it's a song about no fame.
Un sens de l'humour exacerbé, cette nana!
Une espèce de  Bette Midler asiatique!
Officially this is our last song, retour aux climats atmosphériques avec la question...why do you do such stupid things...
Il est 21:35', le club rappelle le souriant trio.

Nouvelle pointe d'humour, sorry, I have to fix my make-up, elle se retourne et se retouche en lorgnant son smartphone.
Le catalogue est épuisé, on improvise, un petit jazz, Bruxelles?
Tu parles, une jam à laquelle Ray Charles eut aimé participer, un travail admirable du piano, puis le percussionniste tabasse ses cymbales de ses mains nues à la grande joie du public tandis que Sunwoo entame un Korean scat magistral.
Le titre est ponctué par une ovation délirante!

Un samedi soir marqué d'une croix blanche!