dimanche 11 octobre 2015

Road To Rock 8 - Cité Culture - Laeken- le 10 octobre 2015

Road To Rock 8 - Cité Culture - Laeken- le 10 octobre 2015

Menu: Skeptical Minds (New Album Official Release) - Komah - Ethernity - Trouble Agency - Dr Voy - Liquid Ston'z

 Huitième édition du Road to Rock, toujours dans l'accueillante salle Cité Culture, le Centre Culturel de la Cité Modèle à Laeken.
L'équipe organisatrice a été quelque peu remaniée mais n'a rien perdu de son efficacité, ni de son affabilité.
Les groupes se produisent dans d'excellentes conditions et le public, trop peu nombreux, est choyé comme les clients les plus nantis d'une banque dont nous tairons le nom!

17h, JP est au poste, on salue 25 connaissances pour se coller frontstage, sur le podium Liquid Ston'z piaffe, ils ont hâte d'en découdre.
Deux guitares,  Jeff (  Jean-François Bachely) et Ced - Léo ( Luyckx) aux drums - LRT Ston'z  à la basse et un shouter djihadiste, amateur du Floyd, aux mollets tatoués ,répondant au pseudo de 'Ross', certains le connaissent sous l'identité de Bertrand Quentin, dont les désirs ne sont pas noirs mais blonds comme la Stella.
Ces pierres liquides ont sorti un album en 2014,  “Beyond Perception”, des spécialistes l'ont rangé sur l'étagère Stoner, ça se défend mieux que de coincer la plaque entre Lara Fabian et Sandra Kim.
'New men' à la philosophie punk épicurienne ...don't care about tomorrow..entame la soirée.
Du métal aux couilles grosses comme un pamplemousse.
Bonsoir, nous sommes  Liquid Ston'z, on vient d'un peu partout et de nulle part, merci d'être venus aux aurores, voici 'Drowned'. T'avais pas cinq bouées à ta disposition, tu les as laissés patauger dans leur marais poisseux.
Un chant à la limite des growls et un fond musical épais, puis un beau bridge permettant à la basse de se mettre en évidence tandis que le chanteur avale son demi.
On dédie 'So far', un downtempo grunge, à toutes les femmes absentes.
'Walking in circles' pour les cabots essayant de mordre leur queue.
Ils ont écouté Alice in Chains, c'est une certitude!
Le vent se lève, 'Storm', la tempête balaie tout sur son passage, Viviane est toute décoiffée.
Pour le couple Phil et Bert, ou Berthe, ou Burt, t'avais de la poussière dans les feuilles, 'Life goes fast'.
Phil de fer et Burt Reynolds ont adoré le côté Black Sabbath de la comptine à laquelle ils ont collé 'Through these eyes'.
Ils achèvent leur trip avec le concis 'The passage' et le doom 'Memories'.
Une entrée en matière louable.

18:00 Dr Voy
Le praticien de La Louvière, un spécialiste des problèmes auditifs, a sorti un quatrième recueil, intitulé 'Crazy', cet été.
Jeff , Reg, Rod et Vince, car ce toubib dispose de quatre visages, sont descendus à Bruxelles pour faire entendre aux concitoyens de Manneken Pis quelques unes des pépites enfouies sous le sable des plages de ce bel objet.
Une musique de fond Walt Disney, un grondement, un rire Dracula, les loups sortent de la bergerie pour entamer 'Johnny' sur les chapeaux de roue.
J Ph Smet sur sa Harley, ça fait autant de bruit que les meilleurs AC/DC. 
Tu dis, JP?
Oui, ça envoie béton! 
Quoi, encore, t'as faim!
Rien à proposer, Doc?
' Roasted Chicken'!
La Louvière rules, c'est certain, il n'y a pas mieux sur le territoire comme représentant d'un old skool hard dégoulinant, et comme ces requins ne sont pas nés de la dernière pluie en plus du son balèze, ils proposent un jeu scénique qui ne ressemble en rien à un cortège de momies.
Des bêtes vicelardes aimant les paparazzi.
Vont défiler: 'Under my feet', 'Foxy', une lady délaissée par Jimi et 'How long'.
Les natifs de Wallifornie ne sont pas du genre à fréquenter les bars du Plattesteen, la Jupiler, ils la décapsulent avec les dents avant de la vider en 13 secondes.
Quand le chef avance 'J'adore Bruxelles', tu peux apercevoir deux crocs sortant de sa bouche pas pulpeuse.
 'Lovely ass', t'as cherché partout, t'en as pas vu.
Rita, à 10 mètres, était aussi appétissante qu'un hippopotame obèse.
Des plaisantins!
Bordel, sont tous au bar, continue-t-il, à leur place j'aurais fait pareil.
Avant de les rejoindre on leur balance, 'Still in the shame' , 'Crazy', 'Just one beer' ( nous fait pas rire, fiston!), le virulent 'You are just a dream', 'On the highway' à du 190 à l'heure et 'Black shadow'.
Serais pas étonner que l'ordre des médecins les raye du tableau.
By the way, on aime bien la petite infirmière sur la pochette!

Une bière et une eau minérale, svp, avant Trouble Agency!
C'est pas the A-Team , ni un comptoir te proposant un low cost aller pour Damas, non, ce sont de gentils Brusseleirs pratiquant un thrash metal bien secoué, et ce depuis 1993.
A leur actif plusieurs enregistrements, pour la plupart in zelfbeheer, et quelques belles scènes dont le Wacken 2014.
Sont cinq à travailler dans cette succursale crossover, Kevin Nolis on vocals et  Simon Mouawad on bass et les anciens Didier Vancoppenolle on rhythm guitars and vocals, Larry Van De Rostyne on lead guitars and bass et  François De Bock on drums, d'après leur facebook.
Après une intro théâtrale, le gang apparaît pour attaquer 'My dream incarnate', un extrait de 'The Last Shot' de 2013.
Du thrash grinçant et épique qui pique comme un hérisson pris de panique.
Killing for religion is stupid, grogne le blond chanteur, voici 'Dawn of God' inspiré par les Versets Sataniques.
Tu prends Slayer, Metallica, Sacred Reich ( cf le T-Shirt d'un des protagonistes), tu mixes en ajoutant un poil de pili pili et tu obtiens Trouble Agency, très efficace pour emmerder ta voisine qui déjà se plaint quand tu passes Coldplay.
Le sermon se poursuit, ' What's done is done', 'Collateral damage', un martèlement répétitif, des riffs robustes, un chant viril, ça châtaigne pas gentil.
Une prophétie pour suivre, 'Your paradize will burn',  et comme Saint-Pierre, le con, n'avait pas souscrit  une assurance incendie, ça craint.
Tu dis, Pascal?
Efficace... ouais, pas criant d'originalité mais bien torché! 
'  Survival of the fittest' et ses cris guerriers et l'inquiétant  'Suspected' terminent ce set mordant.

Ethernity 
Namur, ça t'évoque quelque chose? 
La Meuse, Rops, la Citadelle, le pain-saucisse..
On te parle musique, fiston!
André Brasseur!
Laisse tomber, Ethernity pratique un melodic metal dans la lignée de Nightwish, Epica ou Lacuna Coil, tous des groupes emmenés par une chanteuse à forte personnalité.
Chez Ethernity, le rôle est dévolu à Julie Colin, la madame étant soutenue par Julien Spreutels : Keyboards,  Nicolas Spreutels : Drums,  Gregory Discenza : Lead Guitar,  François Spreutels : Bass et Thomas Henry : Guitar.
En mars 2015, ces voisins des quatre fils Aymon ont sorti un second full cd baptisé 'Obscure Illusions'.
'Intro' lis-tu sur le papelard, elle est symphonique.
Julie attaque 'False lamentations', un power metal interprété avec maestria et porté par la voix puissante de la frontwoman.
Elle a du coffre, cette nana!
Les guitares tricotent, les claviers ajoutent une touche progressive au mélange, Laeken se presse face à la scène.
Jeanne d'Arc pousse quelques cris belliqueux, le groupe attaque 'Alone' décoré d'un bridge lyrique, puis le single 'Entities' .
Eske vous êtes chauds, ce soir?
Pardon?
Etes-vous chauds?
Comme des lapins, mon poussin!
Voici 'XIII', prononcé thirteen.
Du travail soigné nous prouvant que  le groupe est fin prêt à affronter les scènes internationales.
Une chanson ambiante?
Envoie, babe!
'Never thought' (You Would Make Me Go) est effectivement plus posé, la plage précède 'Broken memories' et le dernier jet, ' Shadows on the wall,' entamé au chant par Julien qui n'a jamais arrêté de secouer son orgue tel un fruitier chargé de mirabelles arrivées à maturité.
Public conquis par un show bien ficelé!

Restauration rapide avant  Komah.
Ethylique?
Non, virgule! 
Tu prends des ex- Do or Die, Scaring Myself, The 1984, un mec de chez Ethernity refringué,  un Pro-Pain, tu flanques ces drôles sur un podium et tu peux être sûr de ne pas entendre de la dream pop pour adolescentes romantiques.
Leny Andrieux : Vocals - Luigi Chiarelli : Guitar, Backing Vocal  -Nicholas Brynin : Bass, Backing vocal - Greg discenza : Guitar et Jonas Sanders : Drums pratiquent un metalcore hargneux et râblé que l'on déconseille aux mauviettes et aux esthéticiennes.
Ces mecs ont de la gueule et pas de celle qui ressemble au poupin visage de Di Caprio, non le style de tronche que t'as pas envie de croiser à 3 h du mat sur le foutu piétonnier Mayeur, t'en rencontres 5 pareilles et tu pisses dans ton froc.
Les barbus, aux biceps à faire rougir Arnold  Zwarteneger, entament leur aubade avec  ' Genesis', enfin c'est ce qu'on a lu sur le feuillet.
Sont pas heureux, le public est mou...faites du bruit...
Josiane: hiiii... une musaraigne détale en se bouchant les oreilles.
Second titre du nouvel album, ' Bullets replaced words', une mélodie que tu peux rapprocher du vacarme d'un jet qui vient de passer le mur du son.
Ils enchaînent  sur 'Flashing nightmare' en mode épileptique, le petit Leny s'excite...come on, motherfuckers, make some noise...
Ce gars est aussi impoli que le fils de ta voisine, un rapper de 13 ans ayant piqué la casquette de baseball avec laquelle il dort chez Carrefour.
Sur leur première rondelle' Invisible' puis 'Not alone'.
Les Croisés en route vers Jérusalem  saccagent le village, trucident les mâles et violent ce qui porte jupon, la chienne de  Hassan, un cocker qu'il n'a pas appelé Joe, a subi un sort identique, l'horreur totale!
D'où viennent tous ces zombies?
'Walking ghosts' .
Le nouvel album sort officiellement en novembre, il sera en vente au merch après le show.
On te cite les titres avec les réserves d'usage, ils ont l'air de n'en faire qu'à leur tête, voici 'New Life'.
Une prière: approchez-vous, braves paroissiens, on ne mord pas!
T'es déjà collé à la barrière Nadar, une dizaine de nerveux te rejoignent.
Colette, veste de cuir rouge, entame un twist décharné, Komah se propose d'allumer un bûcher, 'Buried'.
Merde, vous êtes pédés ou quoi, bougez vous!
C'est le signal pour un premier moshpit, auquel tu ne te joins pas, pendant 'A humbling experience' et aussi pendant le bien nommé 'Earthquake' sentant bon RATM.
C'est l'heure de l'ultime salve 'The King of Raptors'.
Les méchants s'effacent, on va s'en jeter une!

 Skeptical Minds
Depuis 18:00 les membres du groupe dédicaçaient leur dernier album, 'Omega Thanatos'  (
Comic Book and all Artwork : Alain Poncelet), la release party débutera à 22:50'.
Sur l'écran, des visuals illustrant chaque titre, sur scène:  la petite et charismatique Karolina Pacan (Vocals) - Patrice Brugneaux (Bass) - le dernier arrivé au sein de l' Electro/Indus Metal band,  Benjamin Lazzano (Drums) et enfin,  le flamboyant Michel Stiakakis (Guitars and Electro). 
Das  neues Album startet mit “Balcony Dreams”, le gig aussi, cette ballade gothique portée par la voix sans équivalent de la diva polonaise fait d'emblée mouche.
Les inconditionnels forment une double rangée agglutinée à 50 cm de Karolina Beata Marta Pacan, cette dernière va faire joujou avec eux.
Second jet, toujours sur le nouvel opus, une plage atmosphérique baptisée  'Fears' , suivie par le plus ancien ' The Beauty must die' qui achève de convaincre les quelques sceptiques dans l'assemblée.
Rien à faire, pas  moyen de se dérober, Karolina finit par tous nous ensorceler, derrière elle le groupe assure et s'amuse.
Cette release party a tout d'une grande fête, en somme.
Ils abordent un classique de leur répertoire, 'Alcohol', 40 suppôts de Bacchus dressent une main vers le plafond.
Et toi, Luciano, qu'attends-tu pour lever une pince dans les airs?
Et qui va tenir ma chope?
Sa chope, parlons en, il l'a renversée sur le sol en dansant comme un dératé pendant 'Skeleton key'.
On revient au dernier né avec la ballade 'Last friends' qui annonce un sérieux coup sur la pédale d'accélérateur pour 'No way out' (  sur “Skepticalized” - 2010).
De l'electro folklorique ça existe?
Oui, 'Don't tell' marie electro, metal et rondo à la grecque.
We're going to kick your ass off with this new song, it's called 'Escape'.
Serment tenu!
Sur la lancée ils nous assènent le violent  'Quod me nutrit' .
La furie n'est pas heureuse, Brussels, where is the moshpit you promised me?
Les rescapés sont las mais s'y attèlent tandis que Skeptical Minds amorce la dernière ligne droite, 'Living in a movie', 'Emptyness', l'effrayant 'Schizophrenia' et 'Broken Dolls' se succèdent.
Le set s'achève par un dernier extrait de 'Omega Thanatos' , l'hectique 'The sign'.

On ne va pas se quitter comme ça? 
Tu dis, Guy?
'Ace of Spades', on ne la joue plus, fieu!
Si Kevin et ses copains nous rejoignent sur scène, on fait une exception!
Un joyeux bordel pendant la berceuse de Motorhead, jouée volle gaz!

We are Skeptical Minds and we salute you, good night!

Road to Rock 8 s'achève pour toi, il y a toujours du monde au comptoir!