samedi 3 octobre 2015

No Joy au Witloof bar du Botanique, Bruxelles, le 2 octobre 2015

No Joy au Witloof du Botanique, Bruxelles, le 2 octobre 2015

Y a d'la joie bonjour bonjour les hirondelles
Y a d'la joie dans le ciel par dessus le toit
Y a d'la joie et du soleil dans les ruelles
Y a d'la joie partout y a d'la joie...

Partout, sauf à Montreal d'où vient le collectif  No Joy emmené par Jasamine White-Gluz ( chant et guitare) et Laura Lloyd ( lead guitar).
Sur scène, les tapageuses nanas sont accompagnées par un bermuda rouge à la batterie ( Garland Hastings ) et par un grand gaillard à la basse ( Michael Farsky).
Leur troisième ouvrage musical, ' More Faithful' est sorti juste avant l'été.
20:15' sous un éclairage louche, propice aux agressions en tous genres, les Canadiens prennent place.
Une entrée en matière fracassante, distorsion et reverb à rendre malade.
 Jasamine se met à psalmodier une doléance incompréhensible, étouffée par un mur de larsens que les spécialistes qualifient de doomy shoegaze.
Titre?
Pas retrouvé l'équivalent du 'FAM' , gratté sur une assiette de carton!
La rengaine semble vouloir rendre un dernier soupir mais une stridulation persistante continue à se faire entendre puis Garland enclenche la suivante, le chant demeure ésotérique. Un nouveau coup d'oeil sur l'écrit gisant entre les pédales, il mentionne 'Celeb'.
A tes côtés Manu peste, pas moyen d'immortaliser les pas joyeux sur la pellicule, aucune lumière!
Le matraquage se poursuit, ' Hare  Tarot Lies' ( sur Wait to Pleasure) te rappelle vaguement certains titres de Hole.
Les accords sont toujours aussi dissonants mais l'approche se fait plus poppy.
Bourdonnement de connexion suivi par ' Lizard Kids', guitares viciées, drumming excité et basse lourde.
Pas moyen de confondre ces lizard kids avec le lézard de King Crimson.
Le bermuda quitte son poste, une petite soif, un besoin pressant, une baffe à Manu qui vient de le shooter?
Non, il s'enquiert de la playlist!
Garland, ket, on peut pas t'aider, TBS pour nous = Turner Broadcasting System!
Au fond, No Joy ne dépaillerait pas la programmation du Magasin 4: saturation intensifiée, vocalises hantées, un wall of sound colossal et une absence totale de concession au canevas pop.
Tu prends tel quel ou tu te diriges vers le bar!
Bon sang, Jasamine, c'est quoi cette setlist nébuleuse, on a écouté les trois albums et les EP's, aucune trace de 'Piano'.
Explique-nous ces private jokes, bitte!
Le piano n'était pas pianissimo mais, une nouvelle fois, intense et bref.
Sur Twitter,  "Would you guys rather have us play a song called "70" or "Panini"?
Le papelard indique Panini!
Ecoute, Jasamine, dans un tiroir j'ai retrouvé l'image de Kevin Keegan, je te la refile le jour où tu visites à nouveau Bruxelles.
La suivante 'Sky' ( on sait, sur aucun album)  est chantée en duo par Michael et Miss  White-Gluz. Une plage qu'on ose qualifier de 'groovy' sans vouloir comparer avec la blue eyed soul, par exemple.
A genoux pour la cinquième fois, la cheftaine tripote sa machinerie avant d'amorcer ' Hawaii', un morceau datant de 'Ghost Blonde', le premier album.
'E' une longue et pesante  composition shoegaze  aux relents psyche/garage à la My Bloody Valentine met fin à cette prestation de 45'. Tandis que les protagonistes maniant les cordes triturent tout l'attirail traînant à leurs pieds, le batteur s'en va décapsuler une blonde dans les coulisses.
Charles?
Y a d'la joie bonjour bonjour les hirondelles
Y a d'la joie dans le ciel par dessus le toit
Y a d'la joie et du soleil dans les ruelles
Y a d'la joie partout y a d'la joie...