Tous les mardis soirs le Thon Hotel, Avenue du Boulevard, organise des free concerts dans son O-Bar.
Détail appréciable, a delicious finger food buffet is offered during the live concerts et, de 17:30' à 18:30', Happy Hour, ce qui rend le tarif des consommations abordable, après, si ton intention est de te beurrer le citron, tu casques!
18:00, direction le cosy lounge bar pour la prestation de Wolves!
Wolves.
Le projet imaginé par Véronique Jacquemein (voice) et Grażyna Bienkowski (piano) est toujours à l'état de nourrisson, les deux amies ont à peine quelques concerts au compteur et présente, comme carte de visite, trois titres sur soundcloud .
Les louves, toutefois, ne peuvent être considérées comme des novices, Grażyna Bienkowski s'ébat en terrain jazz/improvisations au sein de son trio comprenant Quentin Steffen (trumpet) et
Amaury Boucher (drums) quand elle ne joue pas avec OSA ou compose des piano works, tantôt minimalistes, tantôt atmosphériques, la voix de Véronique s'est promenée dans différentes entreprises: Daydreamer, The Annarbor ou Dan Miller, un Dan Miller qui viendra prêter main forte au charmant duo féminin en ce début de soirée.
Le cocktail proposé par Wolves s'avère des plus propice en considérant l'environnement, de la lounge music, non pas celle proposée par Stéphane Pompougnac pour ses compilations "Hôtel Costes" ou par le beatmaker Imhotep, mais bien une musique d'ambiance à l'américaine, sophistiquée, basée sur du soft pop rock vaguement bluesy, country ou blue eyed-soul, du smooth jazz, ou du Brazilian jazz.
Le duo démarre par 'Home' un des singles du second album de Sheryl Crow.
Le ton est à la mélancolie, à la désillusion même, que reste-t-il quand l'amour est mort?
La voix de Véronique, exempte de pathos, fait merveille, le jeu de piano est sobre, Grażyna nous confiera après le gig qu'elle préfère pourtant utiliser un vrai pianoforte.
Dan Miller et son acoustique se joignent aux filles pour la bossa nova ouatée 'Misread' de Kings of Convenience, suivi par un second Sheryl Crow, 'Strong enough', malgré l'absence de steel guitar , le morceau atteint son but.
Dédié à Jeff Buckley, voici le profond 'Wolf River' , cours d'eau dans lequel le singer-songwriter s'est noyé.
La suivante, 'Don't leave', baigne dans une atmosphère romantique. En dehors de Sheryl Crow , les noms de Carole King, Carly Simon ou Linda Ronstadt te viennent à l'esprit.
Risqué de s'attaquer à 'Lilac Wine' de Nina Simone, pari réussi, une version sensible et fragile ponctuée par un tonnerre d'applaudissements.
Véronique nous promet un titre ensoleillé, ce sera le classique bossa- nova ' The girl from Ipanema'. Ne me parle pas d'elevator music et encore moins de muzak, c'est tout simplement une des meilleurs chansons jamais composées.
Direction les plaines de l'Ouest pour 'Grace is Gone' du Dave Matthews Band, la première mi-temps s'achevant avec le thème de Bagdad Café, 'Calling You' popularisé par Jevetta Steele.
Emotion garantie!
Pause collation.
Second set.
Il débute par une reprise surprenante de 'Wicked game' de Chris Isaak à laquelle succède le méconnaissable 'New York, New York'.
Un radieux 'Sunny' chanté en duo ( Véronique, Dan) retourne le couteau dans la plaie, en jetant un coup d'oeil sur le boulevard balayé par des bourrasques furieuses, tu n'es pas le seul à penser que l'été se fait languir.
La suivante, 'Mad girl', une seconde compo personnelle, est inspirée par un poème de Sylvia Plath, une icône du féminisme.
Un jazzy pop tune élégant, suivi par 'Use somebody' de Kings of Leon que Véronique drape d'un timbre rauque à la Kim Carnes.
Le traitement ballade impressionniste administré à ' Street Spirit' de Radiohead est du meilleur goût, c'est Lionel Richie et sa lovesong ' Hello' qui lui succède.
La fête prend fin sur une note frivole avec , 'Get Lucky' de Daft Punk.
Le trio est sur le point d'emballer son mobilier lorsqu'un éclair traverse l'esprit de Véronique.
Flûte, j'ai oublié la request pour l'anniversaire de Stéphanie, son compagnon devait filmer le titre pour l' envoyer vers la Suisse par GSM, on refait 'Grace is Gone'.
Fin d'un concert prisé à sa juste valeur.