Whocat?
Tu connais pas ce chat de gouttière imaginé par une certaine Franny Walsh, ce matou a déjà visité la Louisiane, il semble que son prochain trip doive le conduire en Caroline du Nord...
C'est pas le même chaton, Whocat has a groovy fur, signale sa maîtresse Sara Moonen ( vocals, acoustic guitar) et ses compagnons Joris Lindemans (double bass), Benoit Minon (guitar), Davy Palumbo (drums & percussions).
L'animal a été adopté en 2012, dans sa litière écologique, biodégradable et hydrophile, des éléments jazzy, funky, pop et nu soul.
Jusqu'ici la carte de visite mentionnait le single 'Breeze', un nouvel effort discographique doit officiellement voir le jour en octobre 2015, un EP six titres 'Blueprints'!
Un passé, ces braves gens?
Certains assurent avoir entendu Sara se charger des backing vocals pour Busty Duck.
La contrebasse de Joris s'est promenée chez Sara So Far, le Sweet Jazz Orchestra, Parbleu, le Jens Maurits Orchestra ou le David Thomaere Quartet.
Benoît Minon, et pas minou, dirige son propre trio et a sévi ou sévit au sein de Cave Canem quand il n'accompagne pas les poètes Mathias Bressan ou Matthieu Thonon.
Davy Palumbo est cité chez 99 jazzmen nationaux, de Alexandre Cavalière à Igor Gehenot en passant par Bert Cools.
En dehors son propre sextet, il se produit actuellement ( e.a.) chez Kabassa Tribal Squad ou Supermazoo!
Quoi?
Busy cats!
Blueprints
All lyrics: Sara Moonen
Compostions &arrangements: Sara Moonen &Whocat.
' Two steps back', qui ouvre, baigne dans des eaux sophisti-pop rapprochant la composition de certaines plages d'Everything but the Girl, Scritti Politti ou Aztec Camera sans les gimmicks eighties.
Le ton est à la nonchalance, à la désinvolture, les petits soli jazzy ( contrebasse, guitare) se succèdent tandis que la voix limpide de Sara te caresse les pavillons.
Une superbe entrée en matière.
L' introduction de cordes ( Claire Bourdet, Sébastien Taminiau, Karel Coninkx et Emilie Wanying Koang) installe 'Lady' dans la catégorie baroque ou chamber pop, rappelant l'esthétisme de bands tels que Divine Comedy ou Belle and Sebastian, les élans progrock de la guitare offrant des résurgences King Crimson.
L'éclectisme est souverain chez Whocat, 'Fishy Five' est amorcé aux percussions tribales ( cf. ' A night in Tunisia 'version Dizzy Gillespie) ) sur lesquelles viennent se greffer des vocaux sunshine pop soutenus par une basse obsédante.
Le titre nous renvoie aussi bien vers les 5th Dimension que vers le swing.
Une nouvelle réussite.
Virage hip hop/jazz/funk avec 'Citizens', featuring la trompette de Laurent Blondiau, un titre canaille t'invitant à te déhancher en mesure.
Place au titletrack ' Blueprints', à son groove sémillant et au crooning insolent de la souriante Sara.
Tout baignait, lorsque brusquement une méchante guitare vient déchirer la rengaine, retour au calme, tu te surprends à fredonner ...blueprints on my body... avec la demoiselle.
Tu dis, Clelia?
Merde, oui, je suis tout bleu!
On termine tout en douceur avec le downtempo intimiste de près de huit minutes 'Speaking in silver'.
La lente et grave amorce à la contrebasse invite la douce voix à papillonner sur un fond sonore feutré, l'esprit serein, par la fenêtre ouverte sur le jardin, tu te surprends à fixer les caprices d'une feuille de paulownia voltigeant au gré d'une brise tiède.
C'était quoi cet album, demande-t-elle?
Whocat!
C'est belge?
Oui!
C'est bien!
Le 13 juin Whocat se produit à Den Hopsack, Antwerpen!