Genèse: en 1976, Joel Cohen, musicien et producteur pour Radio France, invente les "Saturnales", deux fêtes organisées aux solstices d'été et d'hiver pour célébrer la musique.
Jack Lang récupère et le 21 juin 1983 a lieu la première fête de la musique.
Tabac en France, l'idée est reprise un peu partout , bizarrement la partie néerlandophone de notre beau royaume n'accroche pas vraiment à la Dünya Müzik Günü.
A Plouha, riante commune du Goëlo, célèbre pour ses falaises, les plus hautes de Bretagne, on n'ignore pas ces festivités pour mélomanes malins.
Ouest France à l'issue de la soirée notait:
"La Fanfar'Ô Pruneaux a lancé la soirée dès 18 h 30, sur ses airs festifs
et géré les intermèdes musicaux entre les groupes. Le public a
largement apprécié. Smooth Motion a électrisé le public avec ses sons
rocks et énergiques. ABC a progressivement attiré un public plus
familial et réceptif. Le trio briochin La Blanche a clôturé la soirée
avant que la fête se poursuive dans les bars du centre avec le groupe
R'N'Cs ou des airs disco. Les autres animations ont permis aux enfants
de faire leur Fête de la musique aussi."
Arrivés tardivement face au podium installé près de l'église, sous le patronage de Saint Pierre, nous manquons les concerts de Smooth Motion et d' ABC, nous assistons le sourire aux lèvres aux derniers efforts de la joyeuse Fanfar'Ô Pruneaux, magnifique version swing des 'Cornichons' de Nino Ferrer, avant de suivre les évolutions de La Blanche.
Pas de bol, Yves Hoegaerden est resté au pays, on lui dédicace 'La Blanche' de Renaud qui pourrait avoir inspiré le jeune trio pop rock investissant la scène vers 22:00.
Erwann FROMENTEAU - Batterie/ Kévin BLOUIN - Basse et l'ingénieur, diplômé à Nantes,Yan ROSPABÉ - Guitare/chant, marient compos personnelles et reprises, passant du français à l'anglo-saxon.
Démarrage instrumental avec 'Games of thrones' aux vagues relents post rock.
Un breuvage potable.
Ils embrayent sur le French rock musclé 'Carrés percés' que tu peux associer à Noir Désir ou à
Merzhin, en moins folklorique.
Une première cover, ' 'Is this it' des Strokes nous révèle où le bât blesse, vocalement Yan n'est pas à la hauteur, un timbre neutre souvent à la limite de la rupture. Après 5 titre, ta conjugale se tire pour aller se taper une Affligem au bistrot voisin.
Dommage, musicalement La Blanche se défend.
Avec ' Mélasse' on baigne dans un marécage Dionysos/Téléphone, le sirop précède un nouvel instrumental pas brouillon, 'Brouillé'.
S'attaquer à Muse, 'New Born', est risqué lorsque ta voix ne peut rivaliser avec le falsetto de Matthew Bellamy.
La basse mélodique et les lignes de guitare lyriques brillent pendant 'Des airs', il suffirait d'enrôler un chanteur plus performant pour rehausser le niveau.
'Apathie' démarre en mode blues rock, il est suivi par ' Ampoules' qui sonne Indochine.
La prestation se termine par le formidable ' I follow rivers ' de Lykke Li, un cheval de bataille de nos Triggerfingers.
Une dernière consommation au café du coin, fréquenté par de sérieux clients, où R'N'Cs délivre un speedrock des plus coriaces.