All We Are + We Are The City - Ancienne Belgique ( Club).
Tu dis, Alain?
Sommes-nous la sécheresse
Sommes-nous la vaillance
Ou le dernier coquelicot..
All we are saying is give peace a chance!
20:00, pas la grande foule dans la plus petite salle de l'AB lorsque le trio We Are the City, from Vancouver, foule les planches.
Pas un power trio, vu l'absence de basse, Cayne McKenzie ( chant et claviers) , Andrew Huculiak ( chant et batterie) et David Menzel ( guitare et épisodiquement derrière le micro) s'ébattent sous l'étiquette experimental pop.
Le listing officiel mentionne deux albums: In a Quiet World (2009) et Violent (2013), ce dernier doit sortir chez nous dans le courant du mois.
A noter, Andrew, le drummer, a dirigé un film, 'Violent', coïncidant avec la sortie de l'album chez eux, ce long-métrage a été présenté à Cannes.
'Bottom of the lake' débute aux claviers, Andrew vocalise, Cayne enchaîne au chant, un timbre précieux, aérien, fragile, presque attendrissant.
Dream pop, tu penses, puis, pan, une explosion, le morceau vire tragédie empreinte de majesté tandis que le chanteur s'enfonce dans les eaux glacées ...I sink to the bottom of the lake.
Début prometteur!
Les Canadiens poursuivent avec le zébré 'Legs give out', ici également la jolie mélodie subit quelque maltraitance, Andrew s'acharne sur ses toms, caisses et cymbales, David venant triturer sa panoplie d' effect pedals.
Surprenant!
De heavy guitar riffs déchirent 'King David', un morceau déstructuré que certains n'hésitent pas à rapprocher de Radiohead, dix secondes plus tard c'est Sigur Ros qui plane, puis Animal Collective s'invite à la fête, les amateurs de simplicité se sentent mystifiés.
'Mourning song', un titre des débuts, porte bien son label, presque du Murray Head.
Andrew quitte son kit pour tripoter l'arrière du synthé, 'Friends hurt' reste inclassable et imprévisible, la gentille mélodie capotant en cours de route.
Les deux dernières plages, le poignant "Dark/Warm Air" et 'Baptism' nous confirment que les membres We Are the City défient les lois régissant l'univers pop radiophonique.
Un set pas banal.
All We Are
A Norwegian/Brazilian/Irish trio from Liverpool.
Ils décrivent leur mix comme étant du Psychedelic Boogie, tu peux analyser le répertoire à fond tu ne trouveras aucun élément psychédélique quant au boogie, à la rigueur celui de Baccara ' Yes Sir, I can Boogie'.
Bref, Guro Gikling, Rich O'Flynn et Luís Santos sont des plaisantins.
Leur premier full album, 'All We Are' est sorti il y a un mois, on cite Pitchfork...All We Are’s debut album is, above all else, smooth. The kind of "smooth" that you pronounce in a way that becomes a tongue massage—smoooooooooth...
On leur donne raison à 100%, sur scène, même topo!
Lisse, sophistiqué, nacré, décoratif mais manquant singulièrement de guts.
Comme Natas Loves You qui s'inspire du funk mou à l'américaine, All We Are s'inscrit dans la veine sophisti-pop des eighties, une tendance ayant pondu The Blow Monkeys, Johnny Hates Jazz, Scritti Politti, When in Rome... ou autres groupes n'arrivant ni à la cheville de Sade, ni aux mollets de Bryan Ferry.
C'était mauvais?
Même pas, chaque morceau interprété peut se retrouver en tête des charts, les voix sont sublimes ( Rich, le batteur, travaille dans les aigus) , les musiciens dégagent une impression d'aisance et fignolent le rendu, le public se déhanche en douceur mais, au bout du compte, quasi l'entièreté de la playlist avait été coulée dans le même moule.
Luis et sa Guild sont les premiers à se présenter, suivi de près par Guro à la basse et Rich, debout derrière son mini-kit, ils ouvrent avec 'I wear you'.
Hello we're glad to be here, it's our first headline tour, ils embrayent sur le cool disco tune 'Feel safe' les rapprochant de Kylie Minogue lorsqu'ils minaudent...can't get you out of my head...
Leur gentle groove mix se poursuit avec 'Ebb/Flow' et 'Stone', le falsetto de Rich alternant avec la tessiture veloutée de la blonde bassiste.
On ne va pas s'énerver, restons élégants, en mode midtempo nonchalant, 'Shadows', suivi par 'Utmost Good', toujours aussi vaporeux.
A cover, Caribou, 'Can't do without you'.
Qui a dit putassier?
Définitivement pas le produit qui va agresser tes papilles gustatives ou démolir tes intestins, passe -moi le harissa , s v p!
Le ventilé et onctueux 'Honey' précède 'Just give it to me' et 'Something about you'.
Avant de se diriger backstage, le trio nous envoie le titre le remuant, 'Keep me alive'.
Encore
'Life of Seven' aussi rugueux que la gaze et enfin, 'Go' le meilleur morceau du set.