samedi 13 décembre 2014

The Scabs + Too Tangled - Ancienne Belgique - Bruxelles, le 12 décembre 2014

Les Scabs vont sortir un nouvel album ( Ways of a Wild Heart) vingt ans après 'Sunset over Wasteland' ( 9 inédits et 4 prises live enregistrées lors des Rewind-concerts de l'AB en 2007).
Où fêter l'événement?
A l'Ancienne Belgique, natuurlijk, salle qu'ils n'avaient plus visitée depuis ces fameux soir de 2007.
Un show exclusif signale l'AB, soyons honnêtes, le 5 décembre au CC Zwaneberg, les rockers se sont faits les dents pour un try-out.

Support:  Too Tangled!
Un bail que tu n'avais plus croisé la route de  Roeland Vandemoortele et Eva Buytaert.
La discographie des Gantois s'est enrichie, 'Stay Restless' succède à  'The Magic Got Killed' et 'Where The Echoes Die'.
Si le duo n'a toujours pas obtenu la reconnaissance qu'il mérite dans le Sud du pays, in Vlaanderen ça marche plutôt bien et l'Allemagne a succombé à leur indie electro  wave rock, thrashy à souhait.
20:00, un illuminé hirsute et ventripotent, vient gueuler dans un micro..black is my colour... il poursuit par une élucubration ubuesque de quelques minutes avant de regagner les coulisses.
Le demi-frère de Jan Bucquoy, sans doute!
Roeland et Eva en piste, derrière eux un cercle sur lequel est projeté un liquid light show psychédélique, emprunté au Floyd anno 1987.
Ils ouvrent avec le titletrack du nouveau né 'Stay Restless', noisy guitar riffs sur fond electro blues, voix hantées et violon grinçant, s v p, que l'on ne vienne plus les comparer aux Kills, Too Tangled a sa propre personnalité.
OK, le look sexy d'Eva et les poses rock star de Roeland peuvent les rapprocher d'  Alison Mosshart et de Jamie Hince, mais c'est le seul parallèle  à tirer.
Le tout aussi remuant et catchy. 'Bad Start'  précède un  obsédant 'Racing heart' psalmodié à deux voix.
Une nouvelle fois la guitare grinçante vient déchiqueter la toile electro.
'All  sad clowns', en mode singalong dansant, doit faire fureur dans les discothèques.
Les pétardiers sont de sortie, 'Firecrackers' , étincelles et détonations, avec un je ne sais quoi de Johnny Thunders.
Un quizz, tu trouves le titre, le groupe, l'année de sortie, tu gagnes, on t'aide, c'est chanté en allemand.
'Eisbär', Grauzone, merde, j'ai pas l'année de sortie, faut que j'appelle Eicher!
Le single cartonne chez Merkel, voici ' Lust for blood' aux drumbeats épais et aux lignes de guitare vicieuses.
Un mec de l'organisation leur fait signe, game over.
Salut final et applaudissements nourris!

20:45 The Scabs!
Bruxelles, ce soir vous entendrez pas mal de nouveaux titres, annonce Guy Swinnen.
Lui et Willy Willy, toujours aussi tranchant, occupent le devant de la scène, un peu en retrait, l'homme de l'ombre, un mec redoutable d'efficacité, compositeur de pas mal de classiques du meilleur rock'n' roll band des plats pays, Frankie Saenen.
A l'arrière,  les superbes choristes, Kiú Christa Jerôme et Marie-Ange Tchaï Teuwen, le bassiste remplaçant feu Fons Sijmons, Geert Schuurmans, qui, tout comme Frankie adore CCR, et enfin, une primeur, un nouveau keyboard player, Wim Van Deuren (The Radio Stars).
Les 'crapules' ouvrent avec le bluesy  single 'Turn it up' qui annonce le prochain album.
La patte Scabs y est, si il y a une justice, le machin va cartonner sur nos radios nationales.
Guy est en voix, comme d'hab., Willy Willy confirme les rapprochements avec Keith Richards, les autres abattent un boulot monstre et les choristes ajoutent le piment sexy à l'ensemble.
'Wasted all this time' une seconde primeur, bien plus consistante que le Beaujolais nouveau, une pisse de chat pour Chiro meisjes
'Little lady', oublie Ed Sheeran, une plage extraite du fabuleux 'Royalty In Exile', des choeurs redoutablement funky.
Ils embrayent sur l'efficace 'You don't need a woman'.
Willy s'amuse, virevolte, tournoie, refile un clin d'oeil aux têtes connues.
Si la Belgique devait élire un guitar hero, l'Ostendais risque bien d'obtenir un maximum de suffrages.
Troisième nouveauté, 'Could it be just me', some funky stuff introduite par les claviers.
Attention hit: 'Don't you know', Heidi, une rousse, affichant quelques années de service, se souvient et soupire.
Mêmes réactions pendant 'I need you'.
Ces mecs savent comment faire bouillonner le chaudron, des pros jusqu'à l'extrémité des ongles.  
'My love' est une sorte de 'Hard Times' adapté aux circonstances actuelles.
 'Better Off Without Me' clôt l'album 'Skintight', un midtempo que Willy Willy décore de lignes de Gretsch limpides.
L'AB a reconnu les premières notes de 'Time' et crie sa joie.
Guy en mode crooning, soutenu par Wim, 'Barkeep', le 'Let it be' des Scabs.
Les lignes d'harmonica amplifiant le sentiment de nostalgie. 
Un grand morceau.
La partie acoustique se poursuit avec le soulful 'Can't call me yours', merveilleuse Kiú!
Retour aux tubes, ' Four aces' précédant le stevige rocker 'High Tide', étrenné en public.
La tuerie ' Crime wave' reste méchamment criminelle, après cette débauche d'énergie, quoi de plus normal,  I need a  ' Shot'.
Si les Stones peuvent la jouer pute avec 'Miss You', pourquoi les Scabs ne pourraient pas faire pareil avec 'Watch and learn'.
Ta préférée, 'Hard times', le public réagit au quart de tour.
Sur la lancée, l'indémodable  'Nothing on my radio'.
Un concert des  Scabs c'est comme une bouffe au restaurant Slagmolen à Opglabbeek, t'es jamais déçu!
'Robbin' the liquorstore' achève tout naturellement le gig.
Un grand numéro de W W, présentation des artificiers et un bref passage en coulisses.

Effervescence des grands jours à l'AB, retour des combattants.
'Ways of a wild heart' aux saveurs Dylan suivi par un autre inédit, 'Low tide'.
 'So Called Friends' et 'Let's have a party' clôturent la fête.
Walt Disney dépose plainte pour plagiat, Mickey Mouse et Cendrillon se marrent!

What a party!