lundi 8 décembre 2014

Bill Wyman's Rhythm Kings feat. Mary Wilson @ Het Depot - Leuven, le 7 décembre 2014

William George Perks se tape 78 balais, la pension, même à 67 ans, il connaît pas, en passant près de Makro il a aperçu une bande de branleurs brandissant des petits drapeaux rouges et verts s'agiter autour d'un brasero, il a souri.
Bill Wyman, c'est comme ça qu'il s'appelle quand il chante ( très rarement) 'Je suis un rock star', sourit souvent depuis qu'un beau jour de janvier 1993 il a dit à Mick et Keith, continuez sans moi!
Depuis 1997 il tourne et s'amuse beaucoup avec les Rhythm Kings.
Cinq albums studio et des tournées dans des salles 'humaines', ainsi il y a des années tu l'as croisé à 'AB, ce soir, au Depot, il termine a six weeks tour across Europe.
 Avec JP on s'est collé frontstage et on a attendu le coup d'envoi prévu à 20:30'.

Bill rapplique, alone, après un British good evening , il introduit les cracks constituant son band, dans le désordre,  Frank Mead (sax, harmonica, vocals), l'incroyable Albert Lee (guitar, vocals), un guitariste honteusement sous-estimé, son copain ( à Bill), le petit Terry Taylor (guitar, vocals), le comique de la troupe Geraint Watkins (keys, vocals, imitations en tous genres), Nick Payn ( saxophones, flute), aux drums, le Depot annonçait Graham Broad, Bill a corrigé et introduit Henry Spinetti, un gars au pédigrée impressionnant ( Clapton, Katie Melua, John Kongos, celui de "He's Gonna Step On You Again", etc...), et, enfin, celle qui fête son anniversaire ce soir, la rutilante Beverley Skeete!

Un jump boogie juteux pour entamer les hostilités, ' Chicken Shack Boogie' ( Amos Wilburn).
Wyman toujours aussi placide tandis que les autres se démènent. 
Terry: any blues fans in the audience?
Ja.
Chicago blues fans?
Ja.
Harmonica blues fans?
Accouche!
This is 'Too late' ( Little Walter), Frank à l'harmonica,moi,  je chante ( ndlr: bien). 
Virage soul avec 'Sweet soul music' d'Arthur Conley, joli ballet du duo de cuivres.
You know, we've got six singers in this band, Frank va pousser la chansonnette.
Yeah, it's a tune for the girls, une triste histoire datant de 1956, un mec, pas aimé, qui sort l'artillerie pour régler son compte à la madame, 'Just your fool', un second Little Walter.
Albert Lee a choisi  'I'll be your baby tonight' de Dylan, un rendu impeccable.
Ces mecs passent allègrement du swing, au folk, du boogie au r'n'b, ils pourraient te jouer la danse des canards que ce serait encore parfait!
She's been a friend for many years, she sang with the Supremes, please welcome Mary Wilson.
Vachement sexy pour ces soixante-dix printemps, Mary!
Moins virago que Tina Turner et une voix inimitable, un régal que les trois titres  d'un des piliers de la Motown: 'Baby Love'- 'Stop in the name of love' and her favorite track, ' My world is empty without you'.
Pas mal de gamins dans la salle n'étaient pas nés! 
Exit la mamie terrible, premier numéro de Geraint.
Un impromptu, 'Stop in the name of love' en mode crooning à la Tom Jones, puis une imitation de Tom Waits avant d'amorcer 'I'm a fool to care' de Fats Domino.
Beverley s'attaque à 'Good rockin' daddy' d'Etta James, les projecteurs étant braqués sur Frank Mead qui y va d'un petit solo pas salaud.
Après Etta, un autre James.
Jesse?
Non, 007, connard!
Elmore James, un as de la slide, 'Talk to me baby', Terry s'y colle.
Albert termine le premier set with a good old rock'n'roll tune, ' Rock the joint' de Bill Haley.
Bill saisit le micro pour proposer a twenty minutes break! 

Set deux.
Bordel, vingt minutes, il avait dit, multiplie par deux! 
Départ en mode soul Brother n°1, ' It's a Man's Man's Man's World, formidable Miss Skeete.
Attachez vos ceintures, préparez-vous à devoir ingurgiter une salade  pas niçoise, zont refilé le micro à Monsieur Watkins, un cousin éloigné de Pirette, plus cabot que ce charel, tu meurs.
No more nonsense assure-t-il, tu parles, Charles, il en remet une couche bien grasse en présentant '300 pounds of joy' d'Howlin Wolf qu'il transforme d'abord en valse arabe avant de nous en donner une version swing.
Au fond un show des Bill Wyman's Rhythm Kings, c'est un peu comme Later with Jools Holland, chacun y va de son numéro.
Le jukebox de ces  routiniers, vieux de la vieille en vadrouille, propose 'Sugar Babe', Frank aux vocals.
Tu dis, Frankie?
Ah, c'est Bill qui a appris tous les dance tricks à Mick Jagger, il s'entraîne depuis 50 ans au gymnase, et tu dois faire pareil pendant 'Sugar Babe'.
Montre!
Pas mal, la marge de progression est énorme, mec!
Albert Lee, les Coasters,'That is Rock and Roll'.
Comme le dira Eddie,  "eerlijke show met Albert Lee als belangrijkste smaakmaker."
 Jackie Wilson, ' Baby work out', Beverley aime le rhythm'n blues, nous aussi!
Elle vient aguicher la horn section qui, du coup,  redouble d'ardeur.
Terry: a Gene Vincent track featuring Albert Lee 's famous guitar licks, ' Race with the devil'.
Albert mitraille joyeusement.
Qui a gagné?
Bill, les autres se sont plantés dans le décor, lui tout en finesse et sobriété est arrivé à bon port.
Leuven, you're on tape, le show est filmé, veuillez applaudir Mary Wilson, she's back.
Une nouvelle triplette servie en suprême de volaille, ' Back in my arms again' , puis une nouveauté, I dedicate it to my favorite things: MEN, ' Don't know why' aux saveurs Roberta Flack et pour le gentil  Phil Collins, ' You can't hurry love'.
Un dernier méfait signé Geraint qui a décidé de nous narrer sa vie en noir et blanc avant d'ébaucher ' It's raining' d'Irma Thomas.
En dehors de ses pitreries, ce mec nous sort un jeu de piano classieux et son crooning est irréprochable.
'It's raining' sonnait Fats Domino, voici 'I'm ready' d' Antoine Dominique Domino, le virtuose de New Orleans.
Terry et Albert nous gratifient d'un duel de guitare naviguant dans les hautes sphères.
Incidemment au répertoire des Rolling Stones, ' I just wanna make love to you' de Muddy Waters.
Une grande version, suintante et sexy.
People, we've got time for one more song, ce sera le seul titre chanté par Bill Wyman, a song written by a guy I don't really like, mais il a pondu quelques classiques, ' You never can tell' de Chuck Berry.
D'un regard désapprobateur le bassiste lorgne vers Frank et Beverley esquissant un pas de danse burlesque.
Tous au vestiaire!

Bis.
Une version intimiste en trio, Beverley, Albert ( aux claviers) et Terry, de la perle des Everly Brothers, 'Cryin in the rain'.
Un gâteau, on n'a pas compté le nombre de bougies, pour la talentueuse chanteuse, retour de  la smala, y compris Mary Wilson, présentation de toute l'équipe technique et une dernière cartouche, 'Dancing in the street', Martha Reeves and the Vandellas!
The party is over!