Goethe à la fin du concert: mehr Licht ! mehr Licht !
noisey.vice.com: Seattle has consistently birthed some of the most influential and important music of the past two decades....
Pas de noms cités mais on suppose que ce gars pensait à Pearl Jam, Soundgarden, Nirvana et autres grunge bands ainsi qu'aux plus récents Band of Horses, Kinski ou Fleet Foxes, ou même aux pratiquants d'un underground hip hop tels Macklemore ou Jake One, mais les quatre donzelles formant La Luz, si elles sont originaires de la ville la plus importante de l'état de Washington, n'ont rien à voir avec les groupes précités, elles pratiquent un garage/surf pop rafraichissant, au goût de menthe à l'eau, te renvoyant à la fois vers leurs collègues féminines les Dum Dum Girls ou les petites nouvelles, Deers, mais aussi vers tous les groupes des happy sixties, The Honeys, The Secrets, il y a même eu l'alter ego de la bande à Brian Wilson, The Beach Girls, sans oublier toute la clique biberonnée par Phil Spector.
Line-up: la grande mini-jupée, au look pocahontas, Shana Cleveland - guitar, vocals / la petite, que les autres taquinent, Marian Li Pino - drums, backings / la sotte, Alice Sandahl - keyboard, backings et celle qui maîtrise le mieux son instrument, Lena Simon - bass qui doit jouer avec une dizaine de groupes à Seattle ( KAIROS, Pollens, Katie Kate, Thunderpussy etc...).
Disco: un EP 'Damp Face' et un premier album sorti ce mois-ci, ' It's alive'.
Les soeurs lumières ouvrent avec un instrumental, 'Phantom Feelings', un drumming appliqué, une chorégraphie étudiée, un bon soundtrack pour western spaghetti.
Elles enchaînent sur le groovy ' With Davey' suivi par 'All the time', du gentil harmony-laden surf rock au goût de cerises acidulées.
Chouettes petites lignes de guitare de la désinvolte Shana.
Un orgue désuet folâtre sur fond de reverb et de lignes de guitare travaillées au vibrato durant 'Pink slime'.
Rengaine achevée, les nanas se la jouent les ménagères potinent en ignorant joyeusement l'assistance.
Lena: wouah, Marian, t'étais terrible sous les lights roses et bleus, j'en ai oublié de jouer mes accords.
Des lycéennes à la cour de récré se foutant de la tenue ringarde du prof de math.
'Clear night sky' séduit avec sa guitare métallique et ses harmonies sucrées, l'orgue se fait religieux sur 'Big big blood', le sang coule, les gamines rigolent.
Pendant 'Call me in the day', un slow doo wop, deux d'entre elles se mettent à jouer à cache-cache pour aller effrayer Marian, le souffre-douleur.
Le truc séduit et amuse mais on te conseille de le consommer avant la date de péremption.
A new one, 'I'll be true' ( comme 'With Davey'), un morceau déstructuré .
Stop scaring me, Alice, murmure la pauvre Marian, je vais taper à contresens, les autres ont amorcé 'Sun Stroke' un instrumental qui s'il était joué par Fifty Foot Combo déménagerait 20 fois plus.
Place à la plage, un brin plus longue, donnant son titre à l'album, 'It's alive'.
Le jeu reste nonchalant et détaché mais le charme opère.
Slow time avec la ballade romantique 'What good am I' , ensuite la grande bringue nous promet a couple of dancing tracks, je suggère que vous montiez sur scène pour danser.
Un gars, bourré, se porte volontaire, il change d'avis en voyant qu'il est seul.
'I wanna be alone', c'est malin de nous demander de se joindre à elles!
You can slow headbang during ' You can never know'.
Ce midtempo fabuleux précède la dernière plage, un rumble nerveux, 'Sure as spring'.
Un petit salut militaire, quelques hi hi hi, elles s'en vont!
Bis.
Il en manque une, Miss Pocahontas!
Elle rapplique... sommes désolées, on a oublié nos déguisements Halloween, bla bla bla, hi, hi, hi... euh, si on jouait les derniers morceaux?
Un nouvel instrumental sable fin, bikini, Nivea, cocotiers, wafer style ice cream cones with strawberry ice cream.... 'TV dream', suivi par ' Brainwash' et enfin avant de quitter le manège et ses chevaux de bois, le superbe slow 'Easy Baby' aussi indolent que le magnifique 'Sleepwalk' de Santo and Johnny.
Lights off!
On quitte le Witloof!