jeudi 30 octobre 2014

Blackberry Smoke + Barefoot and the Shoes + Massive @ Het Depot- Leuven, le 29 octobre 2014

En dernière minute, un troisième nom s'ajoute à l'affiche de la soirée ( Massive tourne en support de Blackberry Smoke) , les concerts débuteront à 20:10', heure inhabituelle pour le Depot!

Massive
Les Aussies ne peuvent pas savoir que la marque propose la gamme la plus complète de solutions d'éclairage ( sic).
En 2012, Brad Marr ( le frontman, guitar player) , Ben Laguda ( lead gt.), Aidan McGarrigle ( bass, backings)  et Jarrod Medwin ( drums, backings) décident de faire un bout de route ensemble, on les baptise Massive au risque de se taper une attaque.
 Deux ans plus tard ils sortent leur debut album, ' Full Throttle', et en automne, ces petits gars chevelus et sapés comme en 1972 viennent humer l'air de notre vieille Europe.
Pendant 25' ils vont nous asséner leur hard rock pas criant d'originalité mais hautement tonique.
Ils en veulent, les ressortissants de Melbourne.
'Hollywood' ouvre, Rose Tattoo travaillait déjà dans le même créneau en 1978, mais ça arrache, idem pour 'Lacey' du old skool hard rock
Drum'n bass en éclaireurs, ils amorcent ' Dancefloor' qui pompe pas mou, des petits riffs à la 'Jump' de Van Halen et du mouvement sur scène.
Please, achetez nos CD's et T-shirts pour qu'on puisse revoir les kangourous, une power ballad aux senteurs Aerosmith  pour suivre, 'Ghost'.
Brad a décidé de faire pénitence, le chemin de croix à genoux avant de se tourner vers La Mecque.
Ses prière terminées, il incite les copains à retourner au turbin, ' One by one'.
 Leur set se termine par 'Now or Never' et ses effets de voix à la Ian Gillan, un final musclé et une séquence je casse tout.
Rock 'n' roll!

 Barefoot and the Shoes
Un petit temps que t'avais plus croisé le va-nu-pieds de Tremelo,  Brent Buckler, depuis lors ils ont sorti un second LP, The Lalaland Laggard, un troisième est en préparation,  récolté quelques médailles, le Maanrock Rally, le Nerorally, le Student Rock Rally et foulé quelques belles scènes, récemment ils ont tourné avec Eva De Roovere.
Sans godasses, Brent ‘Barefoot’ Buckler  Vocals, Acoustic Guitars, Mandolin, Bluesharp, chaussés,  Sander Cliquet,  Electric Guitar, Backings, Synths,  Vincent Lembregts,  Bass Guitar et  Marijn Geerts  Drums.
La playlist indique 'Hope' comme ouverture, dénomination probablement incomplète, en tout cas ce rootsy ..when it's all quiet on the hope front ...et ses nombreux changements de directions nous prouve un nouvelle fois que Brent est de la race des grands songwriters.
Le laidback et swampy  'Secret', encore une nouveauté,  nous permet d'admirer le travail tout en sobriété de Sander.
Merci le Depot d'avoir recouvert le plancher d'un tapis molletonné, ça m'évitera d'abîmer la plante de mon 46 fillette. 
Un démarrage en douceur pour 'The shadow of James Reagan' ( à vérifier) avant une sérieuse accélération.
On peut classer Barefoot aux côtés de Douglas Firs, un autre jeune groupe offrant du Belgian  americana dont le pays n'a pas à rougir.  
Le gamin saisit une resonator et attaque le plus ancien et bluesy 'Copycat' suivi par l'histoire du bûcheron qui eut préféré être chef-coq, ' Woodman' en mode alt. country.
Une dernière, la fable  'King's of old' jouée à la mandoline et décorée de lignes d'harmonica.
Un set racé! 


 Blackberry Smoke 
Dernier méfait,  « Leave a Scar – Live North America »,  sorti en mai 2014.
 Les cinq gars d'Atlanta, avec leurs 250 concerts par an, sont ce qui se fait de mieux comme Southern rock en 2014, ils ont des fans  brandissant haut le Stars and Stripes du Groenland jusque chez les Pygmées, les rednecks belges étaient au rendez-vous.

Sur le coup de 10 heures, Charlie Starr - Lead Vocals, Guitar/ Richard Turner - Bass, Vocals/ Brit Turner - Lead Drums/ Paul Jackson - Guitar, Vocals et Brandon Still - Keyboards, entament leur gig par 'Like I am'.
Pas un round d'observation, immédiatement dans le vif du sujet.
Tu vénères les frangins  Allman, les Black Crowes, le Lynyrd, tu seras servi ce soir.
Ils enchaînent sur 'Testify', un témoignage sudiste intense.
'I'd be Lyin' et son vibrato frémissant est suivi par le Stonien ( époque Brown Sugar) 'Six ways to Sunday'.
Charlie attire tous les regards, Richard se colle à son ampli près du frangin, caché par sa batterie, Brit et Brandon, discrets, abattent un boulot incroyable, le son est top, Louvain boit du petit lait, ça change de la Stella.
Un singalong 'Good one comin 'on'  que le Charel décore d'une Georgia  slide pas débile.
L'Hammond à la fête pendant le formidable 'Crimson Moon'.
Great vocal harmony et guitar riffs graisseux, le rock sudiste a encore un bel avenir.
'Scare the devil' was on our first album, il est aussi lourd que certains titres de Cream, une pensée émue pour Jack Bruce.
Un mix de groove et d'accents psyché égayent la longue plage ' Sleepin' dogs' suivie par le catchy  'Pretty little lie'.
By the way Barefoot and the Shoes is the prettiest bandname we ever came across, good band!
Looven, this one is called  'Restless', pas de tout repos, une wah wah vicieuse, un rock bien épais.
Le prog/blues 'The Whippoorwill' est plus proche du Floyd que de ZZ Top, avec un superbe travail de l'organiste, once again.
B S ressort la grosse artillerie pendant 'Up in smoke' avant de calmer le jeu avec l'acoustique 'I ain't got the blues anymore', du country blues fringant.
Pas touche à la nana, 'Everybody knows she's mine', puis une belle ballade 'One horse town' et pour terminer le set 'Ain’t Much Left of Me'.

85' de haut niveau avant les rappels débutant par le lyrique  'Dreams' en hommage à l' Allman Brothers Band.
Le road movie poussiéreux prenant fin avec ' Freedom Song'.

Tu dis, John?
It was  absolutely brilliant!