samedi 14 décembre 2013

Revere au Witloof Bar du Botanique, Bruxelles, le 13 décembre 2013

A quoi rêve Revere?
"Revere dreams of a casino at Suffolk Downs..."
Ecoute, Shirley, t'es gentille, nous on te cause du seven-piece London band, Revere, et pas de la municipalité du Massachusetts.
Une salle pleine, même s'il s'agit du Witloof, devrait les combler!
C'était pas plein mais honnêtement garni, avec pas mal de têtes connues ( Charlotte et Vincent, Maureen, Didier et d'autres infatigables familiers des salles de concert!

First time in Belgium... on sait, nice venue, et présentation du second full album, '  My mirror your target'.
Un miracle, on a réussi à caser les sept musiciens sur la scène du Witloof, évidemment, on n'est pas sûr que Marc Rollins ( le drummer) aperçoive Nicholas Hirst aux claviers/synthés, ni la jolie celliste Kathleen McKie , tous deux cachés par un pilier.
Une position plus centrale pour le frontman barbu, Stephen Ellis ( vocals, guitars) -  Ellie Wilson ( violin) - Russell Cook ( bass) et le lead guitariste Seb Pidgeon.
Le noir et le blanc austères sont de rigueur,  histoire de nous faire comprendre qu'on assistera pas à un show de  Alecia Beth Moore!

Une amorce symphonique solennelle, les cloches de Big Ben en arrière-plan, 'Code' ( 35 secondes) suivie de 'I won't blame you'.
 Cordes somptueuses, un timbre proche de Ian Curtis, a haunting track aux sonorités postrock / postpunk denses te rappelant à la fois The National, The Editors, Arcade Fire ou I Like Trains ( pas uniquement à cause de la pilosité virile  'La barbe est l’ornement de l’homme' ( Le Talmud)  du meneur).
Quoi, Vincent?
Tu veux ajouter Fanfarlo, c'est comme si c'était fait!
Tout le Witloof est conquis, d'autant plus que les musiciens ne sont pas du genre statique ( le bassiste étant particulièrement agité), ça remue sur le podium.
Guitares épiques, basse bourdonnante, un catchy uptempo, 'Keep this channel open', au refrain scandé, immédiatement mémorisable..keep this channel open on your radio... à hurler en frappant du talon!
Plus alambiqué et cinématographique ( chouettes visuals en background), ' As the radar sleeps' sur lequel se fond le déchirant et épique ' Throwing Stones'.
Pas étonnant qu'un mec aux Pays-Bas avance Elbow.
You might know next one, une version enthousiasmante et vive de 'Enjoy the silence' de Depeche Mode.
Puis une ballade rayonnante, dominée par les cordes et le synthé ( super son de trompette),   'A Road From A Flood'.
Un blasé notait quelque part ...Anthemic, pompous and intense to the point of falling dangerous close to parody... on lui répond, t'as tout faux, mec, viens voir Revere sur scène, leur set n'a rien de pathétique, d'emphatique, ou d'académique, Stephen Ellis se donne à fond, les autres abattent un sacré boulot et l'ensemble captive!
' Don’t Look Up, Hannah' - 'Fold Up Your Flag '... Brussels, feel free to stamp your feet...
Une suite fougueuse au final grondant.
Le band poursuit avec la marche excitée  'We Won’t Be Here Tomorrow' mixant Arcade Fire et les Levellers.  
Ellie: 'Stephen, espèce de connard, t'as sauté sur mon pied et failli aplatir mon jeu de pédales..'.
Le barbu s'était autorisé un petit tour dans la fosse en bondissant comme un kangourou imberbe.
' These Halcyon Days', pas moins héroïque!
A sea shanty, ce qui explique mon look de marin, ' What Am I If I'm Not Even Dust?', une superbe folk ballad traitant des problèmes de communication.
Ce titre nous prouve que Revere a plusieurs cordes à son arc.
Only one left, Brussels, you were a great audience, l'imposant  ' Maybe We Should Step Outside'.

Bruxelles rappelle les Londoniens.
Encore,  'The Escape Artist' aux touches progrock dignes des meilleurs Marillion.
Il serait étonnant que lors de leur prochaine visite, Revere ne joue pas dans une salle à capacité plus importante, ce band mérite assurément un public plus nombreux!
Un grand concert!