jeudi 4 octobre 2012

The Dubliners - 50th Anniversary Tour 1962-2012- Bozar- Buxelles, le 30 septembre 2012

Greenhouse Talent a prévu deux dates belges ( Turnhout et Bruxelles)  pour la tournée célébrant le cinquantième anniversaire des enfants de James Joyce: The Dubliners!

Un Palais des Beaux- Arts honnêtement peuplé lorsque avec Fotoman Luk, auquel un cerbère féminin, aussi sexy qu'une planche à repasser usagée et aussi aimable qu'un flic verbalisant pour infraction majeure au code de la route, voulait interdire l'entrée muni de son attirail professionnel, arguant que les pompiers ne tolèrent aucun sac dans la salle Henry Le Boeuf, nous prenons place, lui face à la scène et toi  dans la rangée N.

20:00 sur un écran, des images datant des glorieuses années soixante, et cinq sièges sur scène.
Arrivée des rescapés: celui qui a rejoint le groupe en 1965, John Sheahan – fiddle, tin whistle, vocals  et les plus récents:   Seán Cannon – vocals, guitar/ Eamonn Campbell – guitar,vocals/     Patsy Watchorn – vocals, banjo, bodhrán, spoons.
Manque à l'appel, le dernier membre fondateur, Barney McKenna qui s'est éteint en avril, pour le remplacer, un guest illustre, the Irish tenor banjo, Gerry O'Connor ( who was taught the banjo and fiddle by Barney McKenna).
Ce soir les Dubs ont joué la carte de la  nostalgie tout en donnant un concert en tous points remarquable: énergie, émotion, passion, virtuosité... une fête magique impliquant la participation d'un public ravi.
Amazing show ayant de loin dépassé toutes les attentes, en sortant du Palais tu ne pouvais voir que des mines réjouies.
John en maître de cérémonie introduit le petit nouveau, c'est parti pour une première salve fulgurante,  une suite de reels nerveuses avec en background de vieux clichés noir/blanc ou de vieux clips nous montrant les désormais vieillards dans leurs twenties/thirties.
En duplex Ronny Drew sur l'écran, les Dubliners à Bruxelles, ' Seven Drunken Nights' et ' Rare Old Mountain Dew'   premières drinking songs sentant la Guinness et  les pubs de Dublin, les Bozar accompagnant aux handclaps.
Patsy, le rocker de la bande , aux vocals pour le superbe 'The Ferryman', titre narrant la disparition des passeurs qu'il chantait déjà avec les Dublin City Ramblers.
Premier hommage à Barney et ses fameux  4B's: Barney/Boats/Banjo/Beer, l'émouvant 'Fiddler's Green'.
Tous les enfants de la verte Eire émigrés à Bruxelles pleurent.
Un trio: banjo, tin whistle, guitare, auquel se joint Patsy aux spoons:  a fast and sweaty reel ' The Swallow's Tail', fondu enchaîné sur une seconde danse effrénée avec bodhran, la salle en ébullition.
'Sonnet for Luke' ( Luke Kelly , membre fondateur, décédé en 1984), puis un clip 'Kelly the boy from Killane' mettant en évidence le chevelu, parti bien trop tôt.
 L'incroyable 'Dirty Old Town' repris avec ferveur, déchaînera l' enthousiasme général, il sera suivi de l'ode à Dublin ' Dublin in the rare auld times' de Pete St John.
Nouvelle ballade ' When The Boys Come Rolling Home' de Tommy Sands ( The Sands Fail) suivie d' un sea shanty, une complainte datant du 17ème siècle, chantée en Gaélique ( 'In the Dawning of the Day'  is the English title).
Une note pour 'Banjo Barney'  avant de laisser Gerry présenter un tribute au maître: une courte suite agitée,   le bluegrass 'Billie in the lowground' and an Irish piece , Eamonn, le seul à ne jamais quitter la scène  et à picoler comme un Irlandais, accompagne l'as du banjo.
Dernier fait d'arme avant la pause, 'The  Monto', une rigolade monstre chantée par feu Luke blue eyes Kelly.

Pause de 25'

On recommence avec une chanson à boire ' All for me grog' avant de rendre hommage à Ciaran Bourke, the scientifical drinker ( décédé en 1988) et de visionner un clip chanté in English and Irish ( 'Preab san Ól" ?) .
Un second Ciaran, in Gaelic, tin whistle badin pour la Connemara lovesong   ' Peggy Lettermore'.
John et son fidèle fiddle en avant-plan pour la triste ballade norvégienne, proche du canon de Pachelbel, cf. 'Rain & Tears', en hommage aux victimes des actes terroristes perpétrés par  Anders Behring Breivik en juillet 2011:' Farewell To Harstad'.
Un violin duet avec Gerry, a march and a reel  ( 'Jacky Coleman's reel' ?) à fond la caisse avant le moment vibrant de la soirée, la voix cassée de Barney interprétant 'I wish I had someone to love me' .
Un autre  classique du patrimoine irlandais ' Rocky road to Dublin'  sera repris par l'assemblée euphorique avant un clip humoristique vantant la consommation de breuvages à forte teneur de houblon.
Une veillée  l'irlandaise ' Finnegan's Wake' exigeant des salves d'applaudissements adroits, on a eu droit à cinq essais avant de voir Patsy afficher un semblant de satisfaction.
'McAlpine Fusilliers' permet de revoir un Ronny Drew en pleine forme .
On s'assied to play a set of reels ( 'Cooley's / The Dawn/ The Mullingar Races').
Chapeau, messieurs!
Un medley, Bruxelles?
'The Black Velvet Band' - 'Dicey Reilly' - 'A waltz' ( instrumental) - 'The Irish Rover', une suite ébouriffante.
La dernière, un titre que nous venons de mettre sur YouTube plaisante John avant d'attaquer l'infernal 'Whiskey in the jar' clôturant ce concert dantesque.

Bis
A la demande générale: 'The Wild Rover' et 'Molly Malone', précédé d'un épisode comique, sortant de coulisses, une nana entamée vient présenter une bouteille de Jupiler au brave Eamonn en plein exercice.
Il a fallu cinq minutes pour la sortir de scène.


 In Dublin's Fair City
Where the girls are so pretty
 I first set my eyes on sweet Molly Malone...

Le choeur de Bozar en action pour  la dernière fois et une immense ovation pour saluer les valeureux vétérans