lundi 22 octobre 2012

Metal Female Voices Fest 2012 - ( Saturday- part 2) - Wieze, le 20 octobre 2012

Seconde mi-temps
Luc vient d'avaler son thé, on retourne dans l'arène, il est 16h10!

Skeptical Minds
 Des Bruxellois qui ne doutent de rien, plein de copains à Helmut Newton dans la fosse ( ok septique, c'est lourd), nous, perdus dans la masse.
C'est en décembre 2008, une Soirée Cerise à La Flûte Enchantée, que tu vis S M pour la dernière fois.
En 2012, le groupe a pris une envergure internationale.
Depuis 2002 le line-up a subi de légères modifications: au chant, l'incroyable soprano polonaise, copine de Dracula, Karolina vel Death - guitare, un membre fondateur, Michel Stiakakis - Pat à la basse - Gab, membre d'origine, à la batterie - par contre, on a vainement cherché Catherine au violoncelle... on a vu un mec, je te jure on n'avait encore rien bu, ni fumé ( à première vue, il s'agit de Thomas Dewandre!).
' Inertia', plage de leur dernière plaque '  Skepticalized', ouvre.
Ambiance sombre, sonorités metal/electro/goth: bienvenue au purgatoire!
Le violoncelle ajoute un plus évident à la recette belgo- polonaise, le Szaszłyk à la Chimay dégage un fumet Dead Can Dance pas désagréable.
' Skeleton Key', sur un EP de 2007, emmène les festivaliers sur les chemins de la trance et c'est pas parce qu'il y a un ou deux 'Rotten Fruit' aux distorted vocals dans la corbeille indus/metal qu'on va tout balancer à la poubelle.
Pour Charlie Chaplin, 'The Dictator', un break mysticisme oriental  Hava Nagila moins fade que celui de Rika Zaraï.
' Alcohol' , aux riffs lourds, la Żubrówka déchire et forcément il sera question de ' Madness'...elle pleure,  I lost my mind...
 Un cantique  à la sauce Einstürzende Neubauten, ' No way out', puis ' Broken Dolls', avec l'impressionnante  Iliana de Meden Agan en guest.
Message de première importance, comme le MFVF, nous fêtons nos 10 ans d'existence, à cette occasion, l'un d'entre vous pourra gagner la guitare de Michel, on se voit au merch.
L'office reprend, ' Someone New'  puis ' Born to be wild' du Steppenwolf avec quatre sauvageonnes sur scène ( Iliana et les chanteuses de Delain, Dimlight et Seduce the Heaven).
Du solide, S M termine par ' Living in a movie'.
Un triomphe!

Amberian Dawn
Hyvinkää, jolie ville finlandaise réputée pour ses sportifs sur glace ( curling, hockey..) et pour son sanatorium.
On referme le 'Lonley Planet' , pour accueillir Heidi Parviainen ( Finnish lyric soprano singer) et ses copains: Tuomas Seppälä - Kasperi Heikkinen - Kimmo Korhonen - Jukka Koskinen - Heikki Saari.
Amberian Dawn a quatre CD's à son actif, le dernier ' Circus Black'.
Heidi: sorry, we can't help you for the setlist, we didn't have any, étant donné qu'on n'a pas interprété notre répertoire habituel.
'Caca' en Suomi!
Deux morceaux ( peut- être 'He sleeps in a grove' et 'Lionheart')  dans la veine Epica, Nightwish. Un salut... good evening, so nice to be here, puis ' Crimson Flower' , choeurs raffinés, emballage orchestral majestueux, une percée prog de la guitare...on travaille dans la joliesse.
Un rondo speedé pour suivre, probablement 'Circus Black' car on a vu des trapézistes, jongleurs, puces savantes et un travesti ressemblant à Bart De W..
Les Finlandais enchaînent sur une pièce tout aussi musclée ( 'Kokko'?) puis annoncent le polaire 'Artica', on a sorti moufles et flacon d'aquavit.
Un son grandiose comme la cathédrale Ouspenski et des vocalises angéliques, pendant que la guitare tricote en finesse.
' Valkyries' mieux que Wagner, puis un truc qui cogne ( 'Fight'?) et deux derniers up tempi nerveux, dont probablement leur hit ' River of  Tuoni',du  power speed et soprano lirico aigu.
Set  percutant!

Arkona


ou Аркона, du folk/death metal russe: la sensation de ce premier jour!
Fringues en peau de rennes/  manteau veste fourrure marmotte...pas achetés sur Ebay, ils ont de la gueule les Cosaques, emmenés par la blonde Maria Scream Arhipova ( quelle voix, grunts ou pureté cristalline, dans un corps si frêle)
 Sergei Lazar/ Ruslan Kniaz/ Vlad Artist/ Vladimir Volk ne parlent pas tous le vocable utilisé par Winston Churchill, mais sont diablement efficaces.

Mention spéciale à Vladimir maniant les flûtes et la gaita gallega, une cornemuse de Galice.
Ils ont sorti plusieurs disques , le dernier 'Slovo'.
C'est parti pour une heure de Pagan metal ayant transformé le bunker en fête païenne médiévale.
' Az': progressive symphonic metal folk avec une première escapade des bagpipes sur un fond choeur de l'Armée Rouge, une horde de Zaporogues descend la Volga, cloîtrez vos femmes...
'Arkaim' passages agressifs, voire sanglants et mouvements celtiques se succèdent.
 'Goi, Rode, Goi ', petite flûte champêtre, puis bourrée sauvage. Wieze bat des mains en cadence.
Stivell se tape Slipknot, c'est monstrueux!
'Ot Serdsa K Nebu' une gigue métallique, suivie de l'inquiétant 'Slovo', tout aussi dansant.
Toute la beauté des plaines russes se dessine dans l'intro de la ballade' Slavsia, Rus'  .
 Place à l'incantation sur fond bourdonnant, ' Zakliatie', qui soudain explose en symphonie barbare, digne d'Apocalyptica.
 Pour changer, 'Leshiy' une valse musette/ flon flon, le truc vire farandole pour headbangers ( ' Stenka Na Stenku').
Ambiance au zénith et dernière tirade de folk metal slave à faire pâlir Rammstein:   ' Yarilo'.
Arkona: le band de la soirée !

Delain

Une visite de nos voisins, Delain uit Zwolle.
Le groupe, fondé par l'ex-Within Temptation, Martijn Westerholt ( keys),  vient de sortir un troisième album, ' We are the others', toujours rangé dans le rayon symphonic metal.
Ici aussi, l'attrait majeur est à chercher du côté du chant:  la rousse incendiaire, Charlotte Wessels.
Les autres protagonistes sont:  Otto Schimmelpenninck van der Oije (bass)-Sander Zoer (drums)-Timo Somers (guitar).
' Mother Machine', première plage de ' We are the others', entame le set.
Gentil fond industriel et voix mélodieuse, titre relativement poppy, comme le sautillant ' Get the devil out of me' .
'Go Away', de 2008, vise l'airplay sur la fréquence FM, ' Milk and Honey' porte bien son nom et ' Invidia' suit le schéma classique: intro pas trop longue, couplet, refrain, poussée de clavier et gros riffs de guitare.
Bien foutu, mais prévisible.
Le grandiloquent ' Pristine', feu sur la scène, précède ' Deep Within' ( de Within Temptation) pour lequel on invite George Oosthoek , frontman/vocalist  de Orphanage et ex-Within Temptation , à entamer un duo vocal, grunts against soft voice, avec Charlotte.
On continue dans le pacte de non-agression:  ' We are the others' - ' Sleepwalkers dream' , un slow - ' Electricity' - 'The gathering', pour conclure with a handclapping one ' Not enough' .
Professionnel!

Arch Enemy
Changement d'impact avec les Suédois, finis les refrains racoleurs, place au death metal dévastateur.
 La blonde Angela Nathalie Gossow est pire que Nikita, relativement petite, fine, féminine... elle monte  sur scène: une furie au chant guttural à te foutre les boules, pense à Cannibal Corpse, Deicide, nos Leng Tch'e ou autres adeptes du grindcore/ deathcore.
Michael Amott – Lead Guitars /Nick Cordle – Lead Guitars /Sharlee D'Angelo – Bass /Daniel Erlandsson – Drums  se chargent du bruit de fond.
' Khaos Ouverture' et ' Yesterday is dead and gone', ça m'en a tout l'air et le futur sera du style Mad Max, rouleau compresseur et lance-flammes.
' Ravenous' - ' My Apocalypse' - ' Bloodstained cross' , effectivement l'hémoglobine dégouline , la gentille Angela nous avait prévenus, ce festival manquait de hate and  violence, vous allez être servis aux petits oignons.
Un voisin intrépide:  sans oignons svp, madame!
' The day you died', un premier crowdsurfer - vous êtes trop polis à mon goût, motherfuckers, sachez que  ' Revolution begins' , effectivement -elle harangue le peuple, brandit un étendard, noir, ' Under black flags we march', au pas, camarades, au pas, sur l'écran des scènes de baston.
L'horreur!
' Dead eyes see no future' , un  ou deux soli de guitare, Gary Moore versus Judas Priest, une marche aux drums , on reprend la route ' Dead bury their dead', pour les fossoyeurs.
' No Gods, no Masters' ... free at last - ' We will rise' - pause.
On leur refile le MFVF award, une bise à Philty, retour au turbin: ' Snowbound' et ' Nemesis' .
Terminus!

Un bis
' Fields of desolation'
On the fields of desolation
We are all alone...

Angela nous a abandonnés, nous sommes orphelins... désolation, désespoir!

Pronto, Milano.
Si, Lacuna Coil!
La tête d'affiche de ce premier soir: depuis la naissance en 1994, sette albums, dont un live.
'Dark Adrenaline', produced by Don Gilmore, est sorti en janvier.
23:10 intro la Scala , cinq visages masqués d'un foulard rappliquent, suivis de la toujours sensuelle et pas scabreuse Cristina Scabbia.
 Andrea Ferro - Vocals/Marco Coti Zelati - Bass/Cristiano Migliore - Guitars/Marco 'Maus' Biazzi - Guitars /Cristiano 'CriZ' Mozzati-  Drums, lancent ' I don't believe in tomorrow' et se débarrassent de leur mouchoir bandit de grand chemin.
Nous sommes mûrs pour un bain, prolongé, aux essences gothic/dark metal, recommandé par la faculté contre les poussées d'acné.
Sont imposants dans leurs uniformes noirs with embroidered names on the chest!
Deux voix entament 'I won't tell you' , magnificent mix of emotion and power. La ligne.. open your eyes if you want to survive., scandée  en duo, s'imprime dans ton cortex, il  t'ordonne de la répéter en même temps que les Lombards, ce qu'inconsciemment tu fais!
L'anthemic ' Kill the light' suit, puis le singalong ' Heaven's a lie', shit, on ira tous au paradis, marmonnait un autre, politicien, sans doute!
La noiraude vient se coucher à un mètre du public pendant ' Self Deception', les fans s'agitent!
Un chant samplé pendant l'hypnotique downtempo ' Entwined'.  
Cristina: are you ready to get ' To the edge', friends? 
Je vide ma chope et j'arrive, signora.
Sur scène, quatre chevelus sur une ligne font tournoyer leur crinière à l'unisson, à tes côtés, un métalleux chauve se souvient de ses 18 ans en versant une larme.
Triste est la vie!
Tonight is a special night, so we prepared something special, deux titres acoustiques: ' Falling ' et ' Closer'.
Superbes en version folk, la voix de de Cristina frôle le sublime.
Retour de l'équipe au complet, la longue plage ' Our truth' et sans pause le méchant ' Upsidedown' aux allures Korn, avec un brillant solo de guitare;
Un vieux titre, ' To live is to hide', suivi du marécageux ' Swamped' .
On reste dans le spongieux,  'Survive', bruitages 20000 lieues sous les mers avant un tsunami infernal.
Cousteau à peine revenu à la surface, on lui propose ' Trip the darkness', le single du dernier CD à l'intro 007. 
Wieze, thank you for staying après ce marathon, we have a couple of more : ' Spellbound' et ' My Spirit'. 
Tu ramasses tes spullen pendant la dernière, car ton esprit te suggère t'éviter la bousculade au parking.

Ciao, Wieze, arrivederci Cristina, direction la capitale!
MFVF 2012: formidable festival!