T'as sorti les serviettes de bain reçues en échange de 3225 points Plus chez Delhaize, piscine?
La Floride, Holiday Shores, où sont mes raybans et mon bermuda rose ?
Le jet de la Gulfstream International Airlines se pose sur le tarmac, le temps d'un contrôle des bagages, confiscation de tous mes Charlie Hebdo, direction le Witloof!
Holiday Shores
terminent leur European tour à Bruxelles, métropole visitée pour la première fois depuis leurs débuts.
Un album en 2009, 'Columbus'd the Whim', précédé d'un EP en 2008 et, tout frais pondu: 'New masses for squaw peak' qui servira de colonne vertébrale au show de ce soir.
Nathan Pemberton ( lead vocals, keys, guitar) , Josh Martin ( multi-instrumentalist), John Frank ( drums) + Keegan Nugent, annonce leur FB, il est catalogué guitariste, nous vîmes une basse!
Pendant 45', ces gars de Tallahassee nous ont proposé un set pas banal d'indie difficile à cataloguer: des touches de surf pop, jazz-chords, funky basslines, du prog, des guitares Southern rock, des harmonies vocales dignes des Beach Boys, des mouvements dissonants, du tribal... imagine Talking Heads mixé par Brian Eno !
Pas question de s'emmerder avec ce quartet!
20:15' quatre college boys pas trop bronzés amorcent 'Airglow', first song of the latest CD, un Roland noisy sur drumming binaire, on vire rengaine ensoleillée, faussement surf pop, au chant sucré, malheureusement quasi incompréhensible. Le son est confus, Nathan nous confiera avoir eu la même impression après le gig.
Dommage!
Remède: reculer de plusieurs mètres!
Le titre, complexe, se choisit une nouvelle voie, emmené par une basse bien ronde, une guitare volage et des claviers omniprésents.
Début prometteur!
Une nouvelle compo: ' Purse', titre majestueux, lent et élégant avec final chaotique pour brouiller les pistes.
L'influence de Talking Heads est tangible dans le morceau intitulé ' Spells' , des lignes de basse entraînantes sur nappé de clavier serein, un chant saute-moutons... le truc est hyper bien torché.
'We couldn't be together' is about our hometown: orgue délicat, background jazzy, une nouvelle réussite!
Nathan oublie ses claviers et ramasse une guitare pour nous balancer un rock tropicalia, groovy et nerveux ( 'Threepeat got old' ?).
Slowtime avec 'Cord-du-Roi', reverb sur la voix et sophistication raffinée, pour terminer with another new one: ' Pleasure', un midtempo décoré de lignes de guitare dignes des Allman Bros.
Performance étonnante, un band à suivre!
Petite pause avant : Twin Sister!
Dreampop from Long Island annonce la pub!
Deux EP's et un premier CD en 2011: ' In Heaven'.
Voted n°3 as Best Hope for the new year chez Pitchfork.
Andrea Estella ( vocals) , Bryan Ujueta ( drums) , Eric Cardona ( guitar- vocals) , Gabel D'Amico ( bass) and Udbhav Gupta ( keys) ont enchanté le Witloof pendant 50' avec leur indie-pop minimaliste aux vagues relents r'n'b de qualité brassé au typical synth-pop from the eighties sound.
Le funky ' Stop' ouvre le bal, un doublé vocal presque soul, une wah wah discrète et des claviers Hall & Oates.
Tous les regards se fixent sur Andrea, la petite blonde aux lèvres pulpeuses.
Les rangs se resserrent frontstage.
Un uptempo disco, dansant en diable, 'Bad Street' se colle à 'Stop', Prince n'est pas loin!
Un titre plus ancien, mélancolie et haute dose de saccharine ' Meet the Frownies' .
' Lady Daydream' sweetness à la Sugarcubes ou Broadcast, suivi du dramatique 'Spain' aux guitares surf pouvant servir de soundtrack à Sergio Leone.
'Gene Ciampi' suit la même piste désertique, le timbre d'Andrea prenant des accents asiatiques délurés sur fond de guitares Tarantino.
Une mélodie irrésistible.
On n'est pas loin des meilleurs titres de Little Joy, le band formé par Rodrigo Amarante et Fabrizio Moretti (The Strokes) avec l'ingénue Binki Shapiro.
'Milk and honey' et ' Ginger' , deux recettes de milk shake crémeux.
Encore un morceau plus ancien, 'I want a house', qui mérite le qualificatif de dreampop séduisante.
Exit keys, drums & bass, un duo Andrea/Eric: ' Nelt' , superbe folky ballad proche d'America, prouvant que Twin Sister a plus d'une corde à son arc.
' Dry Hump' toujours à deux.
Tu oublies les connotations sexuelles, et tu te laisses bercer par la douce voix de Miss Estella susurrant... If you’re all alone/Bring over your bones/and pay me/Anyway you want to/Pay me.... les potes rejoignent le couple pour donner de l'ampleur à la légère et sensuelle ballade qui se fond dans le titre ' Daniel' délicieusement chaloupé.
Double drumming pour la dernière: ' All around away we go' , un groovy dance track coloré.
Agréable soirée dans les caves du Bota!