Veronica Falls, annoncé comme support-act, jouait le même soir à Berlin, ce sera une soirée sans première partie, en clair t'as le temps d'aller écluser quelques mousses au bar.
20:40'
Ils sont tous là dans la Rotonde: Rudi et Lio, les Taloches de CR, Catherine,+/- sobre, et ses groupies: Yves Hoegaerden, Léo, Wouty + 180 mélomanes amateurs de longues jambes!
Dum Dum Girls
Hype from California: la frontgirl, Kristen Gundred, alias Dee Dee ( merci les Ramones), chant, rhythm guitar et moues diverses- Jules: guitare et backings- la rousse Bambi à la basse et backings et Sandy cachée et vocalisant derrière les caisses et cymbales.
Deux albums, acclamés, chez Sub Pop, 'I will be' et ' Only in dreams' , à la production Richard Gottehrer, gage de qualité!
Verdict mitigé: 42' de lo-fi indie/garage/post-punk/surf/noise/teenage nostalgia/ sixties girls melodramatic pop bien ficelé, mais joué sans passion, sans âme.
Contact avec le public: trois merci, et un sourire malade!
Les fans furent conquis, la Suisse, neutre, se dit: 15€ c'est cher payé pour un boulot de fonctionnaire ayant atteint la dernière barre sur l'échelle barémique.
Des oohs admiratifs dès l'apparition des nanas, bas résilles, mini-shorts en cuir: tous les regards mâles braqués sur les guiboles des Dum Dum.
'Always looking'... at our legs, those male chauvinist pigs.... chouette titre garage, concis et sautillant.
Intro de basse en disto pour 'Bhang, bhang I'm a burnout ' .
Le jeu cherchez les influences commence: au choix et dans le désordre: les Bangles, les Go Go's, les Shangri-Las ou les Ronettes, les Pretenders, les Raveonettes... les Dum Dum ne sont pas les seules à tremper dans cette eau: Vivian Girls ou Crystal Stilts utilisent la même huile de bain.
Les titres carrés vont se succéder sans aucune annonce: ' Catholicked' - le plus épais 'I will be', après lequel on a droit à un temps mort, Dee Dee d'un coup de pied malheureux a fait choir son gobelet de Jameson et un des trois chaperons, plus ou moins virils, surveillant les donzelles vient éponger le liquide s'immisçant dans les câblages et, par la même occasion, remplir la timbale de la cheftaine.
'Rest of our lives' aux relents Velvet ,avec de belles harmonies à la Phil Spector.
Punky, sucré, dansant, plus Bangles que nature:' Bedroom eyes' .
Quelques effets wah wah/fuzz/psyche pour ' He gets me high', avant de revenir à la pop aux senteurs twist avec ' In my head' .
En 1963, ce titre serait resté 18 semaines au sommet des charts avec ce refrain accrocheur ... ooh don't you tell me I am your baby... kiss me, tell me you miss me....
Irrésistible!
'Hold your hand' écrit pour la maman décédée de Dee Dee, elle décore la pochette des deux albums.
Un grand merci à Chrissie Hynde pour 'Wasted Away', titre idéal pour un tour sur les auto-tamponneuses.
La suivante doit faire 72 secondes à tout casser ' It only takes one night' et on termine avec 'Heartbeat' qui tout comme 'Wasted Away' doit tout aux Pretenders.
46 secondes dans les vestiaires et un bis!
'There's a light that never goes out' que Yves avait, en tant que fan des Smiths, reconnu aux premières lignes.
Lio soutient que les Smiths désacralisés c'est un crime de lèse-majesté!
Tu crois que Dee Dee est végétarienne, avance Catherine?
Aucune idée quant à son signe astrologique: pucelle, sûrement pas!