jeudi 17 novembre 2011

Jonathan Wilson- Omar Velasco au Club de l'Ancienne Belgique- Bruxelles, le 16 novembre 2011

'Laurel Canyon The Inside Story of Rock and Roll's Legendary Neighborhood' Michael Walker!
Joni Mitchell and Graham Nash lived there, in the cottage that inspired Nash to write “Our House” and in which Nash, David Crosby and Stephen Stills sang together for the first time.

La liste des résidents de Laurel Canyon est longue: Frank Zappa, Mama Cass, Chris Hillman, Roger McGuinn, Jackson Browne, Don Henley and Glen Frey, Mark Volman, Robby Krieger and John Densmore.....
Jonathan Wilson s'est inspiré de son séjour dans ce quartier de L A pour la confection de l'album 'Gentle Spirit'.

C'est ce neo-hippie, nourri au seventies West Coast sound, que l'AB club accueille en ce mercredi 16 novembre.

Omar Velasco

a charge d'ouvrir les hostilités.
20h05, un gars longiligne, fringué grunge, sort de coulisses.
I'm waiting for the sound guy, nous sort-il gauchement. On lui fait signe, c'est trop tôt, fieu, retourne d'où tu viens, bois un coup de gnôle et fume un joint.
Sorry, Brussels, not yet...il disparaît.
20h15', même scénario, l'ingénieur et l'éclairagiste sont au poste.
Omar Velasco, qui vient de sortir le EP ' See Lion Run', a 30' pour convaincre Bruxelles de ses capacités.
Verdict: diplôme obtenu avec distinction, du folk/roots/americana attachant et intimiste te rappelant au bon souvenir de l'écorché vif, Ray Lamontagne.
Pour la petite histoire, Omar a collaboré avec A Fine Frenzy, vue il y a plus d'un an dans la même salle.
Le mélancolique 'Wait for me' ouvre les débats: lyrics abordables, jeu de guitare sobre, voix posée.... le photographe de Cutting Edge me fait un signe: 't is goed!
Approuvé!
Intro en arpèges pour le soft acoustic folk 'Great big house'.
Une leçon récitée en High School French pour se présenter et introduire 'It's not over', suivi d'un premier uptempo entraînant ' So Far' , beau comme un western en noir et blanc.
I'm quite excited to play here, c'est la première fois que je joue hors de Californie, retour aux tempi plus lents avec 'Boarded up', a moody ballad.
Un petit signe du manager: only one left to play!
Référendum: a loud one, a soft one?
Bruxelles opte pour l'énergie, Omar nous interprète le nerveux 'You're mine' aux senteurs Ennio Morricone meeting America ( le groupe: 'A Horse with no Name').
Entrée en matière bien sympa!

21:05, Jonathan Wilson

Un album Frankie Ray in 2007 ( never officially released) et puis en 2011 l'explosion médiatique avec 'Gentle Spirit'.
Le gars faisait partie du groupe Muscadine, a collaboré avec quelques noms pas idiots: Jackson Browne, Graham Nash, Erykah Badu... et a produit e.a.: Mia Doi Todd, Jason Boesel, Dawes...

A cinq sur scène, tous de super musiciens: Omar Velasco à la 12-strings, electric guitar, keys et backings, il fut tout bonnement époustouflant - drums, probablement Richard Gowen, un mec qui joue avec Robert Francis- Gabe Noel ( Mia Doi Todd..) à la basse - le fantastique Jason Borger (Chuck Prophet, American Music Club, Eleni Mandell, Matt Nathanson...) aux claviers et J W aux lead vocals et guitares.
Prêt pour le grand plongeon dans les glorieuses années septante ( soixante-dix, Nicolas), une sérieuse dose de California Dreaming baignant dans un halo psychédélique favorisé par la consommation de substances, illicites par ici, mais achetées à A'dam?
Question ' Can we really party today'?
Démarrage en douceur: une douze cordes sobre, un chant aérien McGuinn/Gene Clark, changement de cap après quelques quatre minutes, un orgue majestueux, une basse qui pompe, un drumming plus sec mais toujours ce chant euphorique.
Déjà une première plage de 7 minutes qui s'attaque à tes entrailles, elle sera suivie d'un country rock pour lequel Omar a troqué sa douze cordes contre une électrique qu'il caresse à la slide: ' White Turquoise'.
Un élégant menuet introduit par un piano désuet 'Your ears are burning', à trouver comme la précédente sur son premier CD.
Superbe!
' Dear Friend' pour un ami qui ne comprend rien à rien, une valse lacérée par de déchirants riffs de guitare, le morceau vire trip psychédélique avec duo de guitares à la Allman Brothers Band pour tourner à la jam pétaradante comme à la bonne époque de Grateful Dead.
' Mission in the rain' annonce la playlist, un titre lent, aérien, planant avec doublé de claviers.
Place à la plage la plus longue, la plus épique du set: ' Natural Rhapsody' , à l'amorce acide lente et sinueuse, tu peux imaginer aussi bien Jerry Garcia que George Harrison en action.
Un douillet lit de claviers, des guitares lyriques qui, bien évidemment, vont se déchaîner en fin de morceau pour atteindre un degré de sauvagerie barbare.
Jason s'allume un pétard aussi imposant qu'un Havane fumé par Fidel Castro en 1966, on attaque ' Gentle Spirit', le titletrack.
Le cigare s'avère être un bâton d'encens âcre destiné à nous plonger dans une ambiance mystique, j'enfile mon bikini et j'arrive les gars... beau comme les Moody Blues ou les titres calmes de King Crimson, sans oublier les Ricains de Spirit ou ceux de Crazy Horse et bien sûr, la crème, Crosby, Stills & Nash.
L'ensorcelante ballade 'Rolling Universe' sera suivie de ' Canyon in the rain' à la majesté Pink Floyd époque soundtrack de 'More'.
Une cover pas vraiment surprenante, Quicksilver Messenger Service: ' Just for love', avant une escapade dans le désert ' Desert Raven', sonnant plus C S N & Y que nature, avec quelques pointes Buffalo Springfield.
Un duel de guitares dantesque, public en transe!
Présentation des artistes, coup d'oeil à la tocante, va falloir achever, l'AB est stricte question timing, que joue-t-on?
Une dernière tranche psychédélique, 'The way I feel', aux crunchy guitars et au son d' orgue à la Iron Butterfly ou Vanilla Fudge, mettra fin au set de 90'.

Bruxelles, aux anges, veut plus, Jonathan Wilson reviendra, solo, interpréter une ballade acoustique gracieuse ' Lovestrong'.

Performance éclatante d'un futur grand nom de la scène rock!