En ce jour tropical, Franz a invité, comme tous les derniers mercredis du mois, le combo Bend it! pour égayer sa fin de soirée.
Le set est prévu à 21h30'.
Maes et Maes et encore une pour oublier le quart d'heure académique, voilà Bend it!
Non, c'est pas Daniel Cohn, ni le titre de Dave Dee, Dozy, Beaky, Mick & Tich , et ils ne vont pas nous la jouer like Beckham non plus( quoi que ce soit presque une équipe au complet qui se présentera sur le terrain, sont 10... un exclu avant le kick off, c'est rare!)
Faut aller fouiner du côté des sixties et de ses dance crazes: le Alley Oop, le Boogaloo, le Choo Choo, le Hippy Hippy Shake, le Madison ou Locomotion, le Jerk, le Limbo et, bien sûr, le Twist ...
Bend it! Step forward on to the left foot, at the same time bend the knees and lower the left shoulder et bouge tes fesses...
On va suer, ce soir!
5 cuivres:Rik Staelens: sax alto et soprano -Mathieu Moureau: sax baryton-Sylvie Delplanque: trombone-Iouri Godiscal: trompette-Luc Jacqmin: sax ténor- à la batterie:Ossain El Arrasi- un claviériste: Raphaël Dodemont- Lorenzo Marotta : guitare électrique et chant-
Daniel Vincke( vu avec Dany Sand aux Soirées Cerises) : basse électrique et chant et la plus dingue, la romaine, Elisabetta Spada au chant, percus et guitare acoustique, un boute-en-train doté d'une voix canon.
Un instrumental soul, juteux et épicé( 'The Garden of Sampson') comme amuse-bouche, pendant que la donna enfile sa tenue de scène au vestiaire.
Les clients abandonnent les tables en terrasse et viennent se coller à la scène, le Kafka transformé en bain turc.
Daniel aux vocals pour le classique de Rufus Thomas 'Walking the Dog', arrivée de la Signora in rosso qui embraye, ce clebs est si nerveux qu'il faut être deux pour tenir la laisse.
Un clin d'oeil à la World Cup, on vous fait l'intro et l' outro fanfare de l'ex-RWDM.
Du rhythm 'n blues aux couleurs Ray Charles: 'Mary Ann', ..oh baby, can I take you home tonight?... sacré dragueur!
Du bluesy rock aux cuivres suintants 'Three hundred pounds of joy '
..three hundred pounds of heavenly joy ..
tu l'as dit
...this is it this is it
look what you did..
Fabuleux comme les Blues Brothers.
On poursuit dans la veine R'n'B qui tue ' This Little Girl'.
On déterre un gospel funky: ' I've got a feeling' (somebody's trying to steal my man) de Big Maybelle.
Un petit tour à la Nouvelle Orléans? 'Big Chief' .
Avec les cinq cuivres, ça pompe allègrement, chef!
Une touche latino: 'That Mellow Saxophone' , un mambo ardent que tu retrouves au répertoire de Brian Setzer.
On continue sur la lancée avec un swing d'enfer 'Boogie Man' : gros solo de guitare, basse funky, cuivres balèze, piano en feu et Elisabetta, la tigresse, qui trépigne en vidant ses tripes.
Chaud, chaud... cette bande de crapules a décidé de nous tuer en nous balançant du James Brown, comme en 1964, la bombe ' Out of Sight'.
Time to rest for ten minutes, le bar pris d'assaut!
Set 2
Pour faciliter la digestion, le slow purulent de Smokey Robinson: 'Tracks of my tears'.
La balance laisse à désirer, dommage, car la voix frémissante du Palazzo Spada caresse ton âme.
Bend it! ne peut cacher son admiration pour les Dap Kings et Sharon Jones: le poisseux ' Let them knock'.
Un couple n'y tient plus, pousse les tables et entame un slow impudent.
Un Beatles moins connu (de George Harrison) en version funky: 'Savoy Truffle', déjà repris par Ella Fitzgerald.
Faut pas se fier aux apparences, nous dit Bo Diddley: ' You can't judge a book by its cover' !
Purée: 'Mashed Potatoes', un old time favorite qui n'a pas pris une ride.
Willie Dixon 'The Seventh Son' , le Chicago Blues virant soul.
Pour faire rire la galerie et s'assurer les bonnes grâces du Vatican, quelques notes de Soeur Sourire 'Dominique', qui nique, et puis une version destroy de 'Laisse tomber les filles', avant de déterrer Lee Hazlewood, écrivant pour Nancy Sinatra 'These boots are made for walking'.
Piste envahie:... are you ready boots? Start dancing...
Décidement le godfather of soul a la cote ce soir: 'Please ,Please, Please', suintant à souhait.
Sharon Jones, bis: 'One hundred days, one hundred nights' , le renouveau de la soul avec l'esprit Stax et Motown.
Pour nous rendre fous: 'Do you love me?', 1962, The Contours
... I can mash-potatoe
And I can do the twist , hey baby, aimes-tu ma façon de guincher et est ce que tu m'aimes...?
Watch me now... on la regarde dans son numéro d'aguicheuse.
Un petit tour (pieds nus) sur la piste improvisée, un hipshaking sensuel et des cris de Sioux, repris en choeur par les twisteurs.
Oublie la froide technologie pour retrouver le dirty dancing des sixties.
'Dr Bones' ( aah, Star Trek) , un swing excité, va mettre un terme à la séance de gymnastique collective!
Comme vous êtes chauds et debout, on vous joue pas le truc coulisses/ retour/encore et on attaque les bis at once!
Look at me, suis la réincarnation d'Elvis, même si je préférais Harry Belafonte.
Où est le shrink, elle débloque cette poulette...Un 'Jailhouse Rock' bien Sing Sing.
Euphorie existentialiste chez Kafka, qui exige un second bis.
C'est l'annif d'Armand, lance une gamine!
On lui dédie une version Métamorphose du 'Happy Birthday' de Stevie Wonder, qui ne voit pas grand chose. Mais, Little Stevie n'est pas sourd, c'est honteux de lui faire subir un traitement pareil.
Le vrai second bis: un sauvage 'Twist it' (shake your feather baby) pour faire exploser la baraque.
Les cuivres transformés en marching band et Elisabetta en spicy go go girl.
Bend it! remet le couvert fin juillet!