Quatre jours de festivités gratuites, sauf pour la messe Clouseau (le jeudi), Tervuren vibre aux sons du rock made in Vlaanderen.
Samedi, après les orages, le coup d'envoi sera donné à 16:45' par un coverband local:
Sylle
= L'enfant de Sylle vin Buyle , un Kuifje d'Auderghem, qui a embrigadé 3 aminches pour faire du rock, afin de se taper plus facilement les gamines du coin.
Sylle ratisse large avec leur répertoire bal du village.
Tu te demandes qui est intéressé par cette soupe? Papa, maman, la petite soeur, les vriendinnetjes, meneer de pastoor et les enfants de choeur +Claire, la femme du prince.
Qu'ont-ils martyrisé?
' Blue Suede Shoes' , suivi d' un medley immonde, on a reconnu e.a. '9 Crimes' (Damien Rice) ou 'I'm Yours' pour fondre sur le 'Passenger' d'Iggy.
Les Troggs, 'Wild Thing, n'échappent pas au massacre. Zont la foi 'I'm a believer' !
Jamais de cauchemars:'Sweet Dreams'
Et sur scène, ça déménage? Non, ça remue pas un Sylle!
T'es vraiment un nain B Sylle, mec!
Zont joué 'Smoke on the Water' au moins?
Ja!
Tintin s'en est tapé une en solo 'Idon't wanna dance', le truc de Eddie Grant, remis au goût du jour par Lady Linn et puis le jukebox a joué 'Les filles du bord de mer' et le bal était terminé.
Ai refusé de danser avec un chimpanzé, suis parti avaler une Primus!
Team William
T'avaient pas laissé une grande impression au Bruksellive en 2008, pourtant les critiques sont élogieuses.
Verdict: si quelques titres pataugent toujours dans l'indiepop grand-guignol, la majorité des morceaux joués hier accrochent par leur côté pretpop/rock, sans prétention mais vachement bien foutu.
Floris est un guitariste/chanteur qui a de la gueule, Bert (basse) et Douwe ( drums) assurent un max et Arne, le rigolo aux claviers, amuse la galerie avec ses pitreries tarte à la crême.
Pendant 45' ils nous balanceront une douzaine de titres de leur premier CD, produit par Mario Goossens (Triggerfinger). La jeunesse locale s'est extasiée à l'écoute de leur radiovriendelijke titels.
Des titres: '70% ( a réussi avec satisfaction) - 'You have my heart, okay' - là, Bert fait de grands signes: les petits gars, ma basse est mourante, faut bricoler quelque chose... deux ou trois mécanos en piste et Floris meuble en jouant, brillamment, 'Judo Kids' en solo - le très chouette 'Lord of the Dogs' - 'First Snow' à la fois mélancolique et énergique mais pas frileux-
une pincée de Placebo, un soupçon de Pavement, une once de Sebadoh : bref du poprock pas compliqué engendrant la bonne humeur - 'Wonderyear III' - 'Londen Lofi' - Arne Hardy fait de grands signes vers le public, deux puceaux escaladent le podium pour se trémousser à côté du chanteur, pourront raconter ça à leurs petits-enfants en 2090 - le easy listening hit 'You look familiar' et 'Pep Talk'.
Amusant, mais pour apprécier à sa juste valeur, 20 ans est la limite d'âge à ne pas dépasser !
Place aux choses sérieuses: Customs!
28 juin: pop-rock.com : le sous-Interpol/Editors du jour: Customs...
Ok, braves gens, le seul problème est que vous n'ayez jamais vu le groupe live et, que de plus Interpol et Editors sont déjà des sous...
Né en 2008, les louvanistes se targuent d'un palmarès éloquent:
Un Cd encensé par une presse sans oeillères: ' 'Enter The Characters’, best Belgian album of the year 2009, titre De Morgen - des concerts à la pelle, dont Werchter 2010!
Kristof Marie August Albert Uittebroek (vocals, guitar)-Joan Willy August Govaerts (bass)-Jelle Florentius Mark Janse (guitar)-Ace Mirko Zec (drums) vont devenir énorme, sur scène leur new- wave/postpunk en impose , influences Joy Division ou pas.
Les kets et les lycéennes de 16 ans ne connaissent pas Ian Curtis et, pourtant, vibrent au son de Customs.
Tervuren leur a fait un triomphe.
'Justine' : guitares acérées et répétitives, chant scandé , un bridge invitant le public à battre des mains...on connaît, mais c'est irrésistible, surtout si les lignes de basse de l'impassible August ( réincarnation de John Entwistle) sonnent plus Peter Hook que nature.
Super efficace!
'Talk more nonsense' , certains citent 'The Architect' de dEUS , nous, on entend une cold wave irrésistible.
'Where the moon spends my days' -'Tonight, we all stand out' , titres secs, tendus, addictifs, froids, malgré des t° avoisinant les 26°.
'Violence' pas besoin de dessin... agressivité urbaine glacée et noire mais habillée d'un trois pièces, cravate!
Notre nouveau single ' Shut up, Narcissus', titre psychanalytique, coup de poing !
'We are ghosts', les fantômes se consument à petit feu et fondent sur 'Rex' , avec ses allusions à Hamlet et à sa folie.
Une cover grandiose du 'Transmission' de Joy Division, des frissons dans le dos... dance, dance, dance, dance, dance to the radio... sur fond de guitares métalliques. Superbe!
'The Matador' sera le dernier jet.
Rien à voir avec Garland Jeffreys, ce torero sombre, inquiétant et distant!
Customs, une grosse claque et qu'on nous parle plus d'une pâle imitation des Editors!
Das Pop
Combien de fois as-tu vu les Gantois?
7/8... des hauts, des bas , mais le concert de Tervuren est à classer dans les annales, de la pop de haut niveau, une énergie communicative, un public subjugué, me suis même mis à chanter avec les gamines de 15 ans...
Un decorum kitsch: palmiers gonflables, ballons... c'est Palavas les Flots?
Bent Van Looy et ses copains reviennent de Werchter, main stage, pour enflammer Tervuren.
Il est en forme, le costaud Reinhard (guitares, mandoline) idem, Niek Meul, à la basse est prêt à suer pour la seconde fois aujourd'hui et Matt Eccles, le drummer néo-zélandais, tient une forme olympique.
Le sautillant 'Underground' amorce la fête, c'est déjà l'hystérie, un palmier atterrit à nos pieds.
Onze nieuwe single: 'Saturday Night', catchy, à la limite cheesy, mais imparable surtout quand Bent se permet quelques acrobaties pour amuser le village.
' Tired' zont pas l'air crevés.
Un vieux titre, qu'il nous dit, et dès que Tervuren reconnaît 'You' c'est la névrose totale.
'Feelgood Factors' à la mandoline.
Une romance? 'Girl be a Man' et un nouveau titre eau de rose: ' A Kiss is not a Crime' .
Sont hyper pro, leur show est rôdé et Bent joue avec son public.
Un rock pour changer: 'Fool for love' .
Vais faire un numéro au piano, sortez vos Canon et Kodak: écoute, baby ..I don't want to try again with somebody else...I'm your man... il est convaincant, le marin de Gent.
L'enjoué 'Wings', au background reggae avec un énergique doublé de percussions, ça gueule de partout à tes côtés.
Et Das Pop envoie la pièce maîtresse ' Never get enough', un singalong monstrueux, les lions en pierre du Musée d'Afrique Centrale, à 250 mètres de là, en tremblent encore.
Dank u Tervuren, jullie waren fantastisch!
Un bis surprenant et tribal: le génial 'It was a very good year' popularisé par Mister Ol Blue Eyes himself:Frank Sinatra!
Apothéose d'un concert gigantesque.
Tête d'affiche: Zornik.
Koen Buyse revient après une pause de deux ans, le concert annoncé à l'AB , le 28 octobre, fut uitverkocht en 7' et, ce soir, il joue gratos à Tervuren.
En 2004, tu le vis au Marktrock, tu te rappelles Andy Caims de Therapy! annonçant, publiquement, I'm gonna fuck that Zornik guy, excédé qu'il était par la prétention de K B.
A Tervuren, Zornik et son rock carnassier ont cassé la baraque.
Pas que son truc soit novateur ou hyper-bandant, mais c'est bien foutu, énergique, avec une bonne dose de clichés à la fois hard, glam ou power punkpop à la Blink 182.
Le cinquième album doit sortir dans quelques semaines et le band( Koen + Bas Remans, Davy Deckmijn et Tom Barbier) nous a offert de nouveaux titres en primeur.
Une grosse mise en scène et arrivée du drummer (Davy), qui tabasse ses fûts, les potes rappliquent et c'est parti pour une séance rock pathologique, avec un chanteur ayant toujours des intonations Bryan Molko dans son phrasé: 'You move me'.
Deuxième hymne, et tes voisins, des louveteaux attardés, ayant ingurgité 26 litres de Jupiler, se mettent à sauter comme des buffles piqués par un insecte exotique, la bière gicle sur ton crâne, tes orteils subissent les pires outrages, t'es prêt à baffer à droite et à gauche, mais après un rapide calcul...neuf, dix, onze... tu te dis, vais m'installer à côté de la gamine, collée à la balustrade.
Bordel, le monde est bourré d'ivrognes!
Zornik a enfilé un disco rock purulent... don't wanna stay here... moi non plus, veux pas stagner à côté de ces pénibles bâtards.
La gamine me sourit, OK, je reste.
Une petite intro à la Pete Townsend pour 'Pinball Wizard' Zornik nous sort son nouveau single 'Walk'.
Il a décidé de virer heavy mais avec des pointes AOR, style Bon Jovi. Les guitares crachent, le Koen fait son Jean Gabin, le bassiste va tripoter un clavier, c'est bien ficelé, tout le monde est ravi.
Ik ook, quand ils entament une longue plage rock à la Vanilla Fudge, il pleure ...I'm not crying..., une chance, n'avons plus de Kleenex.
De plus en plus hard, si ça continue, on le signe au Graspop. Un doigt d'honneur à l'adresse de la basse, un saut de kangourou, une crampe d'estomac, je me roule sur le sol...cet instrumental est canon.
Attention hit: 'It's so unreal'.
Nouvelles effluves disco, il implore... give me some love... sur choeur angélique samplé: 'The Backseat'.
Une solide ballade rock 'Scared of Yourself' mettra fin au set, pour bien montrer que it's over, je fais exploser un énorme pétard et je coupe le courant.
Tervuren hurle dans le noir, pas de peur, ils veulent le retour de Mad Max et tu te dis que si tu veux éviter un embouteillage monstre, il serait judicieux de retrouver ta trottinette et de prendre la tangente.
Tervuren 2010: grand cru!