Dernier dimanche de juin, premier jour du festival gratuit Plazey, organisé conjointement par De Platoo (Koekelberg), De Zeyp (Ganshoren) et Essegem (Jette).
Des obligations familiales t'interdisent d'assister au programme complet, tu te pointes vers 20:30', pendant que Zonko s'agite sur scène en envoyant sa world festive, qui n'aurait pas déparé à l'affiche de Couleur Café se tenant à 1500 mètres du parc ensoleillé.
Le temps de saluer les habitués qui te signalent que le timing a un coup dans l'aile, de se désaltérer à la fontaine à mousse et c'est l'heure de
Beverly Jo Scott.
La plus bruxelloise des natives de Bay Minette a regagné son Alabama natal, mais n'a pu résister à l'invitation de Plazey, et se retrouve donc face à la Basilique du Sacré- Coeur, secouée par les rafles effectuées dans les locaux de l'archidiocèse de Malines-Bruxelles et les séances de forage dans les sarcophages de quelques dignitaires de l'église catholique.
B J sera entourée de ce qui se fait de mieux en Belgique comme live band, jugez du peu:
Thierry Rombaux à la basse- Yves Baibay aux drums- le fantastique Berre Van Hoeylandt à la lead guitar - le Frenchie Slim Batteux aux keyboards et pour le plaisir des yeux et des oreilles, Gaelle Mievis aux backing vocals et shakers.
'In front of me i can see your face
and then your body fades into view ...'
Ca commence très fort ' O(verwhelming) desire' sur le premier Cd 'Honey & Hurricanes'.
Elle est en forme, B J, arpentant la scène avec son acoustique et toujours ce timbre chaud et rocailleux qui te prend aux tripes.
Fait torride dans le parc et la température monte encore d'un cran.
You know, Brussels,I feel like rocking, tonight...so, let's rock...
On est partant, darling!
'Light that torch' du Southern rock aux flambeaux .
Un petit negro spiritual, maybe ? 'Wade in the Water' superbes, les voix des deux nanas!
On irait bien patauger dans les eaux avec elles.
Issu de son tribute to Janis Joplin( Planet Janis), le blues nymphomaniaque: 'I need a man to love ' . Berre, fieu, envoie le jus... Sexe et rock'n roll sont indissociables et quand le clavier s'y met, tu peux sentir tes voisines prêtes à sauter sur tous les George Clooney de la planète.
Tous aux abris!
Un hit qu'elle n'avait plus interprété depuis des décennies: 'Rip the Sack'.
Let's slow down a bit... l'intense et dégoulinante ballade 'Tennessee Tears' . Pure merveille!
Du boogie enflammé et démoniaque ' My soul's on fire'.
Plazey 's on fire, too!
Quelle voix, quel band!
Une dose de psychédélisme, une slide geignante ..le vicieux 'Tolling'.
Après avoir péché faut implorer le Seigneur de nous accorder sa grâce en lui chantant un gospel, appris dans les chapelles d'Alabama: 'Uncloudy Day' . Ce traditional sobre (acoustique/basse et deux lead vocalistes + le slimme aux backings) est au répertoire des Staple Singers ou Willie Nelson.
Dieu a exaucé la prière de la fidèle et nous a gratifié d'un uncloudy day radieux.
Une larme en pensant à Nino Ferrer: 'Le Sud' repris en choeur par l'assemblée.
You know , je peux chanter autre chose que des vieilleries, this one is new: ' Love me Wild' du female rock à la Melissa Etheridge.
La piste, au pied du podium, transformée en dancing blues party.
This ain't Brussels, but Marty's in Birmingham, Alabama!
La plus longue plage et pièce maîtresse du set, le juteux 'Mississippi'.
Du Southern rock impérial, dans la lignée Little Feat, Grateful Dead, Allman Brothers Band...
'Pocket Change'.Le poids des ans n'a aucune prise sur BJ, qui se lance dans une séance d'aerobics musclée, tout en venant taquiner le Berre ou Miss Mievis.
Leur joie et énergie est communicative, c'est la folie frontstage!
En apothéose le 'Move Over' de Janis Joplin, décoré d'un solo de basse funky et drumming exalté.
Bordel, on se sent bien après ce show grandiose de 85'.
Beverly Jo Scott sera à l'AB, début octobre, pour rejouer 'Planet Janis'.
Mais avant çà, la Miss et ses potes nous reviennent pour un 'Keep on rocking in the free world' (Neil Young) agressif et pétaradant.
Enfant de Woodstock et éternelle rebelle, B J s'attaque aux dirigeants de BP, des motherfucking liars et des murderers.
Et un conseil, les petits gars: Watch your politicians...
Pour reprendre le vieux Neil façon Patti Smith!
There's a lot of people sayin'
we'd be better off dead
Don't feel like Satan,
but I am to them
So I try to forget it,
any way I can.
Keep on rockin' in the free world...
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