samedi 26 juin 2010

Dijlefeesten ( Willow - 65daysofstatic - Archie Bronson Outfit), Mechelen, le 25 juin 2010

Mechelen, trois jours de festival gratuit en plein coeur de la riante cité épiscopale.
Particularité: un podium flottant sur la Dyle, faut avoir le pied marin...
Een zwoele avond, fait doef en ce dernier vendredi de juin, le liquide à mousse coule à flots, les lycéens noient la fin des examens dans des hectolitres de Carolus ou autre breuvage brassé.

20:00 un comique local annonce Willow!

Le sextet d'Erps-Kwerps
Tom Brewaeys on keys
Pieter Dhaenens on bass
Jonas Goddeeris on drums
Vincent Buelens on a guitar
Nils Goddeeris on another guitar
Pieter-Jan Van Den Troost on vocals
a le vent en poupe depuis leur place en finale du Zennetoer, il y a 18 mois.
Troisième du récent Humo's Rock Rallye, après avoir remporté le Rockvonk, une tournée en Ecosse et pas mal d'airplay ('Blind') sur Studio Brussel.
Leur indierock catchy et dansant plaît à la jeunesse, et la fougue déployée sur scène est bien sympa.
OK, ils pompent allègrement du côté d'Interpol, des Editors, de Robert Smith, de Bloc Party, du postrock et de la New Wave en général... Sont-ils les seuls?
45' énergiques pour ouvrir un festival: iedereen tevreden!
Quelques titres proposés: ' Weekend', 'Blind' , la nouveauté 'My Define' (?) un bref uptempo aux gros beats, 'Gold' , suivi d'une ballade sombre ...you're my divine..., une cover de New Order pour étaler ses influences, un singalong: le vieux titre '15 Minutes' , et un dernier morceau brutal, aux nappés de claviers poisseux, guitares acérées et percussions hargneuses...De la belle ouvrage!
Willow a droit à un bis: 'Boys don't cry' des Cure!
Et les Weeping Willows?

Une heure de pause avant le groupe suivant, c'est pas pousser à la consommation ça?

65daysofstatic
L'attente fut récompensée par une performance haut de gamme du quartet de Sheffield.
De furieux voltigeurs sonores , messieurs Paul Wolinski (guitare, electronics)- Rob Jones, le batteur fou- le fondateur: Joe Shrewsbury( guitare, claviers) et Simon Wright (basse, claviers)!
Une sévère intro, noisy à souhait, quelques gimmicks aux claviers, un son lourd comme la cathédrale Saint Rombaut, c'est parti et bien parti: 'Go Complex'!
65daysofstatic révolutionne le postrock en y introduisant aussi bien des éléments de techno que de heavy metal tout en déployant, sur scène, une énergie carnassière.
'Piano Fights' un wall of sound pire que le mur de Berlin, pas moyen d'y échapper, les agents de la Stasi guettent et tirent à vue!
'Await Rescue' tu peux toujours espérer des secours.
Quelques essais de communication en ménapien et une nouvelle déflagration sonore annonce la débandade: 'Retreat Retreat' , un doublé de synthés démentiel.
Intensité âpre!
Toujours sur le dernier CD ( We were exploding anyway) , 'Crash Tactics': trois claviers et de gros beats militaires, bel exemple de mathrock tribal. Une sirène hurle, on abandonne les synthés, place aux guitares saturées, ça va faire mal.
'Dance Dance Dance' , la jeunesse malinoise transformée en Iroquois fous, entamant une danse tribale hypnotique avant de partir au combat sacré.
'Weak4' nouvelle décharge électrique.
Intro grandiloquente pour un titre du premier album ' Fix the sky a little' sur fond de choeurs angéliques , c'était la période ambient/postrock extatique.
Un son de piano classique amorce 'Debutante', Chopin le King de l'electro sauvage cède la place à Couperin pour une fugue fragile.
Beau comme du Mike Oldfield.
Adieu frivolité, retour au lourd: 'Radio Protector' , le caterpillar écrase tout sur son passage. Pour rire on insère un extrait de menuet gracile dans la broyeuse.
Super efficace, la machine!
'Failsafe' un one man show de Rob Jones... the drums are beaten half to death... écrit un rosbif.
'Mountainhead' et 'Tiger Girl' (aux beats répétitifs) mettent fin à ce show épique de 75'.

65daysofstatic: the new Sheffield sound, après la white soul de Joe Cocker et l'industrial postpunk de Cabaret Voltaire.

23:45' Archie Bronson Outfit
Et quel outfit: un croisement toge de druide/ boubou dessiné par Mobutu.
Cet accoutrement sied particulièrement bien à leur rock/blues aux couleurs psychédéliques.
Sam Windett – vocals, guitar-Dorian Hobday – bass, guitar-Mark (aka Arp) Cleveland – drums se sont désormais adjoints un keyboard player arrondissant la sécheresse du rock carré d'antan.
'Cherry Lips' met le feu aux lèvres, ça martèle sec, du Kula Shaker puissance 10. Ton cerveau va-t-il exploser après un seul morceau?
L'hypnotique duo space rock 'You Have A Right To A Mountain Life / One Up On Yourself'.
Un groove Jérôme Bosch frénétique.
Les bombes de 'Coconut' et de 'Derdang Derdang' vont se succéder .
Tu passes du rock binaire sanguinolent à la Therapy?, aux titres super dansants plein d'effets soniques et bourrés de reverb ou d'oscillations,sans omettre quelques touches disco groove, des drones à la Aphex Twin, du post-punk style Gang of Four...un catalogue rock complet.

Quelques autres titres:le saccadé 'Magnetic Warrior', au chant hanté - ' Shark's Tooth' aux gimmicks disco- 'Chunk' à la Tom Tom Club- le bien pute 'Dead Funny' ...I am a disco dancer I'm gonna dance for you..., vachement addictif - 'Kink' - 'Hoola' du funk blanc- 'Dart for my Sweetheart'.....

60' de gig, 13 morceaux, dont le dernier 'It's only love' sur le EP 'Cherry Lips' : du hard fulgurant aussi proche de Black Sabbath que de Oasis.
C'est une évidence Archie Bronson va enflammer les festivals d'été, c'est le groupe idéal pour ce genre de festivités!