Dear Lament... et Her Concept aux Soirées Cerises,théâtre de la flûte enchantée à Ixelles, le 6 décembre 2009

Et,qu'a caché dans sa hotte Saint Fred Cerise pour enchanter les enfants biberonnés à la Blanche de Hoegaerden? Une flûte à 6 Schtroumps?
Non, bébé, une friandise indie/punk aus Köln et des pas gentils, nerveux et agressifs aux origines bruxello/anglo/flamando rock'n roll.

Les deux groupes ont eu besoin de cinq Terex Titans pour transporter leur matos.
A 19h45', la Cerise panique, à quelle heure vont-ils commencer et, Jacqueline a laissé tomber ses earplugs en silicone, traités au chlorure de méthyle, dans les chiottes, je crains pour sa santé mentale, déjà affaiblie.
Bois un coup, Fred, ça va passer, mec!

Dear Lament...
20h30,Luna, le carillon roux et sensuel, en action: pas un gros retard,finalement!
Première sortie hors Deutschland pour ce quartette alternatif, emmené par la mignonne Jenny Späth aux vocals et Korg. Trois Knaben l'accompagnent:Daniel Seitz:guitar- John Dusko:bass et Aram Khlief:drums.
Incroyable qu'il n'y ait pas plus de monde pour ce band remplissant des salles entières en Rhénanie.
Nous, on est devenus fans hystériques après un seul titre,'Showtime', alliant la fraîcheur du punk adolescent, la rage du gros rock à la Incubus et, un côté poppy à la No Doubt (dixit Yves, j'ai failli laisser mon rijbewijs à Borgerhout, heureusement que le système à points n'est pas encore d'application...).On ajoutera que Jenny est moins périmée que Gwen Stefani et que nous sommes tous amoureux, cela va de soi, Nicolas!
Ce 'Showtime' se retrouve sur leur EP 'Handle with Care'.
Suis le conseil, c'est de la nitroglycérine hypersensible.
' Your Voice' tout aussi énergique, et quand Fraulein Späth grimpe sur un haut-parleur, on est tous prêts à l'accueillir dans nos bras en cas de chute.
'Wait and Stay'...I don't want to lose you ... elle chante. Nous non plus,baby!
'Beeze' heavy, cette bise.
'Cardinal in a cage' inspiré par le 'Sleepy Hollow'de Tim Burton.C'est pas Danneels dans la cage, c'est un zoiziau rouge vif.
Jenny est le pôle d'intérêt majeur, mais les autres Dear Lament sont loin d'être lamentables, ils assurent un max.
Quelques bruitages Teutons, inspirés d'Einstürzende Neubauten, pour introduire 'Battery'.
Guitare lourde, mégaphone, ça bétonne sec .On enchaîne sur le hit 'My House'... Stop them....you drive me crazy.... Des crazy(about you), il y en d'autres dans la salle!
Petite similitude avec Battant et autres post-punk bands emmenés par une nana.
La dernière bien gluante' Small Door' ...You can't break the wall... Quoi, il a repoussé?
Nous citons un journaliste tudesque:
'Sängerin Jenny trug die beste Konzertfrisur des Jahres, darüber gab es große Einigkeit! ' et ajoutons il n'y a pas que sa Frisur à nous avoir impressionnés, Kristof...

Her Concept
Entrée en matière cathédrale en conception sur fond d'orage multicellulaire virant electro Moloko et apparition des kets: Tom Hunter (ex The Ignition) vociférations intimes et synthé- Ryan Lerigo-Jones, un rosbif louvaniste aux drums (ex Sparkle of Hope) - Laurens Thoeng de Tessenderloo,guitar (ex Campus) et Michiam Van den Langenbergh,ook Tessenderloo (ex Pretty girls don't sleep in coffins), bass.
Particularité,ils ont enregistré un EP avant de se produire sur scène.
'This is the Moment' que choisit Jacqueline pour fouiller les entrailles de Wa(l)ter Closet à la recherche de ses bouchons. Une charge pas légère d'un quatuor armé jusqu'aux dents, avec un Tom le chasseur gueulant comme un ours en rut.
Rage against the Machine croisant le fantôme de La Muerte, avec des relents P.O.D. ou KoRn..Bref de l'indie où l'electro se marie avec le metalcore, l'emo et le screamo.
Méchant est trop gentil pour décrire le set de ces gamins.
'Hold on there soldier' brut et rugueux. Saint Thomas éructe, tel un forcené sur le point de transformer la flûte en Fort Chabrol sanglant. Sauvez Willy et les baleines bleues!
'I've got a Feeling', ni Beck,ni Lennon/McCartney. Le petit synthé est vite écrasé par l'artillerie lourde et les I gotta feeling ooh ooh ooh ... scandés par le rouquin.
Catchy, ce truc.
'Don't take this to heart' ayant participé à un Puredemo. Effets de voix, synthé acid-rave à la Klaxons.Du dance punk échevelé.
Le dernier.
Déjà? 'Vegas Baby' Tout aussi rentre-dedans et saignant.
25' à peine!
Sorry, on n'a pas plus de matériel, but we fucked up ' I've got a feeling', on vous la rejoue!
Non, supplie la patronne, qui s'est cloîtrée dans les cabinets. Ouais, gueule la flûte...
Un dernier tour de manège chahuté et jouissif et Her Concept remballe sa marchandise.

Merci St-Nicolas!