dimanche 7 septembre 2025

No Water Please + « HAND HOP » par Scopitone et Cie, lors du lancement de la saison au Centre Culturel du Sillon à Pleubian, le 6 septembre 2025

 No Water Please +  « HAND HOP » par Scopitone et Cie, lors du lancement de la saison au Centre Culturel du Sillon à Pleubian, le 6 septembre 2025

michel

Alors qu'un peu partout en Côtes-d'Armor fleurissent  les forums des associations,  c'est vers Pleubian que tu te diriges.

 Les salles de l'Arche et du Sillon dévoilent la saison culturelle 2025/2026 en organisant une journée festive et gratuite proposant une représentation de No Water Please et le spectacle Hand Hop de la compagnie Scopitone et Cie.

Après avoir assisté à la présentation des différents rendez-vous ( théâtre, musique, cirque, création documentaire, projets participatifs)  prévus  à partir du mois d'octobre, le public est invité à rejoindre les jardins pour le show de No Water Please, des gens préférant la cervoise à l'Evian.

On les présente comme une fanfare jazz-punk tout terrain, qui sillonne la France depuis le début du siècle.

Ils sont sept comme les mercenaires, les boules de cristal, les copains de Blanche-Neige ou les merveilles du monde selon l'Unesco. 

Quatre instruments à vent, maniés par des gens ne craignant pas l'essoufflement: Laurent Dumont au saxophone baryton (   Black Rooster Orchestra, The Brassmatics...), le malicieux Julien Matrot  à la trompette ( Washington Dead Cats, Brass Timber, Cumbia Ya!, La Marcha...), Julien Varin au sousaphone ( Toundra, Zeff Orchestra, Chupa Chuva, Eddy Louiss...) , François Piriou, cheveux verts cachés par un bonnet, au trombone ( La Marcha, Wahzo Brass Band, Cumbia Ya!...) , un banjo électrifié pour  Eric Muller, un fan de bluegrass, et deux frappeurs:  Nicolas Debrie à la grosse caisse et Vincent Le Noan à la caisse claire.

Tout ces braves gens poussent la chansonnette à l'occasion. 

Ils ont enregistré une demi-douzaine d'albums mixant compositions originales et reprises trafiquées.

Remarque vestimentaire: un plus pour les T-shirts que tu ne peux te procurer chez Vinted.  

L'aubade débute par une version fanfare de ' Guns of Navarone' des Skatalites, les canons tonnent avant la nuit, les collégiens chantonnent la, la, la, la... ska alors,  ton épouse les imite.

 

Le groove dégouline de partout , c'est clair pas question de se faire chier à Pleubian, on est dans le même créneau que  Les Fils de Teuhpu!

L'intéressé l'ignorait, mais  ' Charlie Mingus was a punk rocker'.

 Les cuivres effervescents, soutenus par un banjo piquant et des percussions New-Orleans touch, bouillonnent,  ça brûle et  la fièvre est contagieuse. 

Mais comme le brave Charlie avait à son répertoire un titre baptisé ' Moanin', soudain la composition prend des allures de convoi funéraire avant de repartir au front.

Salement addictif!  

La troisième salve démarre en mode funky, avant de virer jazz fusion, le trombone sort des coulisses pour  pousser un coup de gueule, ça remue comme sur les meilleurs titres de Tower of Power.

Ce morceau a été inspiré par les embouteillages rencontrés à la Porte d'Orléans, nous dit-on!

On reste à Paris pour une reprise orphéon de 'Party in Paris' des UK Subs.

Le sax barrit, la troupe éléphantesque renchérit, le banjo place un solo, punky,  électrique, tous, ils entament un refrain moins hargneux que l'hymne des Londoniens.

Pleubian, si tu pouvais donner le départ, c'est simple, tu comptes jusqu'à quatre, pas forcément en Breton et on enchaîne.

Tout baigne, les cuivres dansent, Eric Muller, soutenu par les percus,  se prend pour Derrol Adams,  Julien la trompette cueille un truc sur le gazon, le dépose sur le snare drum, Vincent matraque le champignon ou la marguerite ( vu de loin, c'était  difficile à dire) et  transforme  la chose en purée.

Sur l'île Maurice il y a un village dénommé ' Quatre Bornes', c'est le titre de la suivante,   Nicolas et Vincent ont échangé leurs jouets, Julien souffle comme un dératé, il a les joues plus enflées que celles de Dizzy Gillespie jouant ' Groovin' high' .

Les cuivres traversent les océans, et pour éviter le mal de mer, la troupe entame un chant créole  épicé.

Tu connais ' Jeanine'?

La strip-teaseuse désormais à la retraite?

Non, une autre, on démarre mollo, elle aime les berceuses, avant d'accélérer sans dépasser la vitesse autorisée dans ce bled.

Et pour Tarzan, un grand amateur de ska, voici ' Monkey Man' ( merci The Specials).

On vous quitte avec un titre participatif, si tu pouvais sauter en reprenant  le refrain hey, hey, hey, on te sera éternellement reconnaissant.

' Groove is back' termine ce set tonique et haut en couleur.

Le soir même  les aquaphobes jouent à La Roche-Derrien!

 

 

 

 

 

  

 

 

 

samedi 6 septembre 2025

EP - Wasteland Requiem par Dominant Chain

 EP -  Wasteland Requiem par Dominant Chain

 

michel

 symphonic progressive metal

 Inverse Records.

Certains groupes, prolifiques, pondent un album ou EP tous les ans, ce n'est pas le cas de Dominant Chain, un combo originaire de Sonkajärvi,en Finlande.

Le groupe naît en 2006, mais il attendent le mois de septembre 2025 pour lâcher un premier enregistrement.

Tu te dis en 19 ans, il a eu le temps de composer une centaine de morceaux,   et bien, l'EP se compose de 5 titres, à peine!

Comme pas mal de groupes de symphonic metal, les vocaux sont assurés par une voix féminine, Simone Simons chez Epica, Floor Jansen encore une Néerlandaise, chez Nightwish ( elle a succédé à Tarja Tuunen qui voyage en solitaire, désormais),   Ambre Vourvahis chez Xandria, Sharon Janny den Adel chez Within Temptation, etc... on pourrait en citer une centaine, chez Dominant Chain, la figure centrale se nomme Marja Kettunen, un nom  sans passé musical, a priori, mais qui va gagner en renommée très rapidement.

Pour l'accompagner, une équipe soudée:   Juho Keränen - keyboards/orchestration, Jarno Keränen - guitar, Tuomas Korkatti - bass et  Toni Balk on drums.

Juho vient du classique, il peut te jouer du Debussy, du Saint-Saëns ou du  Grieg les yeux fermés en buvant du Salmiakki Koskenkorva à la bouteille, Jarno a officié chez  d'autres adeptes du progressive metal, J J Corporation, tout comme le bassiste Tuomas, et le batteur Toni Balk.

 

Track list:

  1. Wasteland Requiem
  2. The Moment
  3. Tears of the Tyrant
  4. Dirt
  5. Kissed by This Life

 Cover art by Antti Raatikainen, une peinture sur toile reflétant le titre de l'album, un requiem pour terre désertique dans laquelle trône une sorte de croix massive, on ignore si l'artiste a été inspiré par T S Eliot, mais l'image est forte!

Le disque débute sur une composition liturgique ( Wasteland Requiem) , quasi instrumentale,  en l'honneur du  pays perdu, la formation classique de  Juho Keränen le conduit à construire un titre dans la lignée des Tubular Bells de Mike Oldfield ou du formidable ' Still I'm sad ' des Yardbirds.  

Tout y est, les cloches sépulcrales, le chant grégorien, les cordes sombres, l'orgue baroque, les arrangements majestueux, là où Stratovarius travaille au clavecin, Dominant Chain préfère le synthé... le résultat est impressionnant!

Beethoven, pourtant atteint d'une surdité précoce, en est resté baba, cool, il a dit! 

'The Moment'   offre tous les éléments requis pour le symphonic progressive  metal , une entrée en matière vivace dominée par des percussions musclées , un gimmick au synthé, des riffs qui cognent et quand vient le tour de Marja Kettunen, tu craques en entendant sa voix mariant puissance et  esthétisme.

La composition, complexe, avec de nombreux changements de tempo, dépasse les quatre minutes, elle offre la possibilité à Jarno, qui n'est pas un lapin, d'étaler une belle virtuosité à la six cordes.

Au niveau lyrics, ça ne rigole pas ... Love’s a dying flame, your ghost fades away, sorrow remains, no return from this fate... le futur ne s'annonce guère brillant, point noir supplémentaire: we can never go back to the start... heureusement, il y a la voix de Marja pour faire passer la pilule.

Qui a dit qu'un tyran était intraitable et ne pleurait jamais, pas en Finlande, en tout cas,  'Tears of the Tyrant' démarre sur une succession de pas sourds, le tyran se dirige vers le salon, une guitare mélodieuse soutenue par un drumming  flegmatique accompagnent sa marche,  puis vient Marja et son chant enchanteur qui doit le soulager.

Tout coule sereinement, majestueusement même, mais après un rugissement, la belle se tait, la guitare gronde, le batteur frappe moins mou, tak tak tak, un chant guerrier digne des Valkyries de  Wagner se fait entendre, Jarno  part en arpèges prog, les synthés lui font écho, puis  Marja réapparaît pour reprendre le thème   où elle l'avait laissé avant le bridge.

Pour la petite histoire, on te signale que Noktiis Eterna, un groupe français d'Atmospheric Black Metal, avait sorti un album ( éminemment audible) nommé 'Les larmes du Tyran'.  

Retour au pays de Sibelius pour 'Dirt' , un titre apocalyptique de près de sept minutes.

Le vibrato lumineux de Maria se fond sur une instrumentation aux arrangements complexes.

Si le jeu de batterie est du style métronomique et que la basse maintient un cap  inflexible, guitare et synthé rivalisent d'ardeur lors d'un duel épique, rappelant les grands morceaux de Dream Theater .

Pour terminer l'odyssée dans le Wasteland,le groupe propose 'Kissed by this life', un titre freudien, orageux, narrant les cauchemars d'un captif souffrant d' amnésie, ...( Awakening of me betrayed by my memory...) et cédant à la panique.

Le chant lyrique, avec en background quelques growls effrayants produits par Mika Kankainen (de Shade of Sorrow) et l'instrumentation classico prog captivent de bout en bout, le mauvais rêve s'achève sur une déflagration qui n'annonce rien de bon pour l'interné.



Rien à jeter, pas de déchets dans ce 'Wasteland Requiem', un mini-album qu'on recommande à tous les fans de symphonic metal, quant à Dominant Chain, ils ont promis un nouvel enregistrement avant 2050!

 

 

   

  

vendredi 5 septembre 2025

Bonjour Minuit- Point Presse de septembre 2025

 Bonjour Minuit- Point Presse de septembre 2025

Après la trêve estivale, les choses sérieuses reprennent à Bonjour Minuit! 

Le programme annoncé jusquen décembre a tout de la brique!

septembre

Un hors mur pour commencer, une collaboration avec le tout nouveau complexe Totem Baie à Saint-Brieuc: le 12 09  un concert de Mick Strauss ( Moriarty), c'est gratuit et ça commence à 18 00.

Le lendemain, un apéro pour les bénévoles, avec présentation de la saison.

Le 20 09 au Club, l'association Goose Tension reçoit les clés pour organiser un 'Season Pulse' avec  Swear Jar et Freddy Keach & The Mop ( from London) + deejay set

Le 27 09 un spectacle de  Mosai & Vincent pour les petits,   à 9h30 et 11 00

 

octobre

le jeudi 02 la session live de Radio Activ'  mit Infurious, qui a vu le jour sur les cendres des Dandy Monkeys  

le 04:   Girlz Disorder - avec le son riot grrrl venu d’outre-Manche de Lady Rage et le punk’n’roll de Bombyx Mori. Pour la sélection locale, ce sera le quatuor pop punk The Playmatics et le glam punk de Band of Bitches.

le 11 techno night  (! interdit au moins de 18 ans)  concoctée par Astropolis Records, sacs de couchage non fournis!

le 16,   un apéro musiciennes et techniciennes pour consolider le réseau local des femmes et personnes non-binaires.

le 21, du blues:   Robert Finley ! à 19:30

le 23:  release party du nouvel album de Moundrag + Grandma’s Ashes

le 30:   le 808 Club accueille Yun Jaï, say rap, trap & r'n'b!

novembre

le premier jeudi ( le 6)  c'est Radio Activ'  mit Mata Hari, sans Margaretha Geertruida Zelle

le 9, un   super-casting féministe qui navigue entre lecture de texte et electro post-punk : le collectif Draga rassemble Lucie Antunes, Anna Mouglalis, P.R2B, Théodora Delilez et Narumi Herisson autour de l'oeuvre de la philosophe Monique Wittig. 

à découvrir!

le 13:   tournée des Trans avec Ordoneila, TazzManiacs et Margaret Tchatcheuse, tu peux laisser ta CB à la maison, c'est gratuit!

le 15: Arthur Satan t'emmène aux enfers sans mauvaises intentions!

le 21: du rap - Souffrance

le 23 la tournée d'adieu de Bagarre +  TedaAk 

 

on annonce déjà FauxX à La Passerelle en décembre 

 

résidences: l'Attrapeur, Hlm et SBRBS 

 

 

 

 

mardi 2 septembre 2025

EP - Holding The Flame par Tomb of Giants

 EP -  Holding The Flame par Tomb of Giants

michel

heavy metal

self released

Si tes compétences en jeux vidéo sont nulles, jamais tu ne trouveras la tombe des géants, par contre si tes notions en heavy metal dépassent la normale, tu sais que   Tomb of Giants est un combo allemand pataugeant dans le milieu cher aux fans de Judas Pries, Deep Purple, Accept, Doro, Helloween et autres  Scorpions:  le traditional heavy metal.! 

Un modèle qui depuis près de 60 ans rassemble des aficionados de toutes les générations, il n'est pas rare au Hellfest, par exemple, de croiser un gamin de 14 ans accompagné par papy, qui se tape allègrement 75 balais et qui a vu Ronnie James Dio au sein de Elf en 1968, pendant que son cousin jetait des pavés sur les CRS.

 Tomb of Giants n'a pas connu cette glorieuse époque, le groupe d' Osnabrück voit le jour en 2013, sa discographie n'est guère abondante: deux albums, .« Tomb Of Giants » en 2017 et « Legacy Of The Sword» en 2023, et tout récemment l'EP " Holding The Flame".

Un line-up mouvant, de la formation initiale demeurent   Oliver Nienhüser ( guitare et songwriting, au départ il se chargeait aussi des vocaux), Mirco Nienhüser ( son frangin)  aux drums, Daniel Melchior à la basse,  en 2019, Yannik Moszynski remplace  le guitariste Sven Mengler qui avait succédé à Ian Waters, depuis 2024, Kai Roarside ( Reptyle, Crimson Glow and Scarecrow 13)  se charge des vocaux, sur les albums, c'était Sergio Cisternino, un  gars qui s'est évanoui dans la nature!

 

Track Listing

1. The Flame
2. Evilnator
3. Midnight Devil
4. When Destiny Calls

L'  artwork ( une toile souterraine)  est signé  Timon Kokott,  quatre statues monumentales semblent surveiller la tombe des géants, éclairée par un flambeau dans une sombre crypte, un aventurier, interprété  par Mel Gibson ou Harrison Ford, contemple des ossements gisant   au pied du mausolée.

'The Flame'  s'embrase dès les premiers coups de baguettes   survoltés de Mirco, dont les pieds écrasent allègrement la double pédale de la grosse caisse, les guitares rivalisent de riffs héroïques, la basse maintient un rythme infernal, la voix de Kai   est de celle qui effraie toutes les cailles et, comme il est secondé par la troupe, qui glapit des refrains corrosifs, les rapaces aussi se tirent. .

L'ombre d'Iron Maiden plane dans le caveau, tu parles d'un démarrage sur les chapeaux de roue.

Une longue intro heavico lyrique amorce le midtempo ' Evilnator'  chanté d'un timbre démoniaque par Herr Roarside, quand tu sais que "roar" se traduit par rugir, t'as pigé qu'il n'y a pas intérêt à entrer dans la cage aux lions.

Les guitares hurlent, la rythmique matraque sans répit,   la troupe, salement énervée,  scande I am evil,   il y a comme des relents de NWBHM et de thrash dans le rendu, évoquant un groupe tel que Diamond Head qui en 1980, déjà, se demandait ' Am I evil'!

'Midnight Devil', à ne pas confondre avec la daube ' Les démons de minuit', évoque, aux niveaux lyrics, le fameux ' The Hunter' de Free,   le titre avait déjà été enregistré en 2017, il a reçu un traitement  plus 'moderne' sans perdre de sa force de frappe.

Le chorus scandé soutient le chant puissant du lead singer, le midtempo repose sur une progression de riffs râblés, qui précèdent un solo liquide, une basse au groove épais et un  drumming  accentué, forment un background indéracinable mettant en lumière le sérieux de la métallurgie teutonne.

'When destiny calls' .

L'appel de destin démarre pacifiquement par un solo de guitare mélodieux,  c'était pour nous endormir, après 30 secondes, Mirco donne le signal de la cavalcade, les guitares changent de ton et partent au galop,  la basse vrombit et Kai vocifère tel un forcené!

Un gang chant à l'arrière mène les troupes au combat, sus à l'ennemi, ça va saigner, Mathilde!

 

Pour la sortie de l'EP, le groupe avait  décrété: “Where darkness rules, a flame will always burn. And you keep it alive!

Ils ont ajouté:  ‘The Flame‘ is our commitment to the positive power of Metal music.!

 

Une conclusion cartésienne.

Do people still listen to heavy metal, se demandait un sceptique. 

Il suffit de mentionner le Hellfest, le  Motocultor, Graspop, Festival 666, Raismes, le Damnation Festival, Monsters of Rock et des centaines de rejetons moins renommés, pour  répondre à Saint-Thomas!