mardi 29 avril 2025

Delanie Pickering à La Grande Ourse de Saint Agathon , le 27 avril 2025

 Delanie Pickering à La Grande Ourse de Saint Agathon , le 27 avril 2025

michel

Un si grand soleil, pas à Montpellier,  mais à Saint-Agathon, pour le dernier rendez-vous blues de la saison.

Le public ne s'est pas déplacé en masse compacte, mais tous ceux qui étaient présents auront été  unanimes: un grand concert donné par une fille hyper douée, un peu timide, le visage caché derrière  a baseball cap,  qui risque  bien de devenir la sensation blues du futur.

La toile demeure avare quand il est question de Delanie, on sait qu'elle a 28 ans, qu'elle est originaire du New Hampshire, qu'en 2017 elle est enrôlée par  Johnny Hoy pour faire partie de ses poissons bleus, des critiques l'encensent ... she  has made waves with her talent... on lui reconnaît de la profondeur et du lyrisme.

Par contre rien sur Bandcamp ou Spotify et pourtant à 18 ans, elle a sorti  l'album "Down Not Home";

Pour cette tournée européenne, qui s'achève à La Grande Ourse, elle est accompagnée par la crème des  mercenaires blues made in France: l'ineffable Denis Agenet à la batterie,  Abdell " b.bop" Bouyousfi ( vu avec James Armstrong)  à la contrebasse et Damien Cornelis aux claviers ( un gars que tu retrouves dans pas mal de bons coups: Malted Milk, Lowland Brothers, Blues Power Band, Nina Attal .... et  qui joue au session musician pour les bluesmen ricains venus goûter aux plaisirs de l'Europe: Alabama Mike, Joe Louis Walker, Kat Riggins,  pour n'en citer que 2 ou 3.

Un blanc avant de débuter le set, Delanie se concentre, les convoyeurs attendent.

Une flopée de fingersnaps donne le coup d'envoi, et c'est bien parti en mode swing blues,  avec une reprise étonnante, 'Get rich quick'' popularisé par Little Richard.

Delanie joue sans plectrum, elle s'en repentira, après 50' elle se ronge les doigts, s'est -elle blessée,  a-t-elle cassé un ongle, who knows, cela ne l'empêchera pas  de poursuivre son exercice en lâchant des riffs judicieux .

La voix est claire et elle peut compter sur le trio hexagonal  (  déjà un aparté subtil  de Damien au piano) pour l'aider à faire fortune en misant sur le bon canasson.

Avec le second titre 'Lasting Love' , au répertoire de Sugar Ray and the Bluetones ,  le public a compris que la soirée risque d'être captivante.

Elle déterre une vieillerie ' I would if I could ' de Little Sonny,  un blues  juteux aux couleurs  rhythm'n' blues de la New Orleans.

Delanie laisse de l'espace aux artisans, du coup les petits doigts de Damien s'agitent, elle savoure avant de placer un superbe solo dans les tons graves.

On passe au voodoo blues avec ' Do not disturb' ( James Harman), après une décélération et un chant murmuré, Delanie décide d'envoyer du bois, puis le piano revient en catimini, cette longue plage aux climats moites fait un effet boeuf, les caïmans  sont sortis du marais pour applaudir.   

Retour au  blues, celui qui swingue    avec ' Three times' aux senteurs West Coast,   suivi par  la lovesong  ' He's my heart's desire' qu'elle joue et chante avec Johnny Hoy & The Bluefish.

A l'arrière, Denis se fend d'un large sourire en entendant le solo racé de sa protégée, le piano embraye, la litanie reprend, le slowblues gorgé de soul  arrive à son terme, t'as à peine le temps de renifler qu'elle nous signale que Denis Agenet va nous en chanter une petite.

D'une voix de crooner, celui qui dirige son propre combo, Denis Agenet & Nolapsters,  nous susurre ... you say it's not enough to put me down... en ajoutant ...you don't believe a word I say, I should have learned my lesson... l'éternelle histoire du bluesman incompris par les dames.

Delanie reprend le collier et confesse ' I don't mind sleeping outside by myself'  un boogie  de sa composition, enregistré par Johnny Hoy and the Bluefish.

 Ça va, Delanie?

No, 'I'm worried' , elle explique tout ça en égrenant des notes précises avant de proposer un slow à la Ray Charles ' Here I Stand with My Heart in My Hand'.

Comme le papier chiffonné traînant sous ses pieds mentionne plus de trente titres ( pas complets)  et que l'absence de chronologie règne en maître des lieux,   on ne peut te garantir  l'exactitude de la playlist.

Après un titre ressemblant vaguement à 'On the sunny side of the street'  vient ' Hitchin' home', elle a passé la  nuit à picoler, elle implore ... somebody please take me home ... 

Un truc à ne pas essayer si tu ne tiens pas à te faire voler ou violer.

Dennis,  tu leur expliques  ce qu'est un screwdriver cocktail!

De la vodka, du jus d'orange, des glaçons, tu secoues ... santé!

Voilà ' Screwdrive me, baby'  , un titre imbibé  pour gens non inhibés.

Après avoir bu, on danse mieux  la rumba  'Just got to know'  les doigts blessés  grattent les cordes, le piano voltige, la rythmique arrondit les angles.

Ce band fait preuve d'un cohésion impeccable, Delanie éblouit, son talent éclabousse.

Denis, tu leur chantes un second couplet.

OK, j'ai mon ticket, ..I'm going to the station, I'm going to my lady...

Il est revenu à temps, car elle annonce we're gonna rock'n'roll them ,  ce qu'ils font avec le sautillant   'That old feeling'.  

Pour revenir peu après  au jump blues avec un sensationnel ' Stormy Weather' ,  la torch song des années 30 prend des allures tempétueuses et permet aux Frenchies d'étaler toute leur classe, le solo de batterie fuse et Abdell transforme le sien en numéro de cirque,  où les jongleries se mélangent  aux pitreries de clown facétieux.

Un grand moment!

C'est la dernière ligne droite, après une nouvelle salve juteuse , c'est ' You satisfy me baby'   qui clôture  ce show généreux;

Un show   qui a enchanté une salle qui se lève pour rappeler l'équipe,  elle revient pour l'apothéose ' Boogie with my baby' ( Nick Curran), du  rockabilly sulfureux!

 

Surgie de nulle part, inconnue de tous, Delanie Pickering a fait l'unanimité, l'Europe espère son retour  avant que les frais de douane exorbitants,  instaurés par un président salement atteint,  lui interdisent de traverser les océans.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

 

 

 

 

 

 

 

lundi 28 avril 2025

Fête de la Coquille Saint Jacques - acte trois - Soldat Louis - à Saint-Quay-Portrieux sur le Port d'Armor, le 26 avril 2025

 Fête de la Coquille Saint Jacques - acte trois  - Soldat Louis - à Saint-Quay-Portrieux sur le Port d'Armor, le 26 avril 2025 


michel

75 minutes à poireauter pour assister au concert du brave soldat de Lorient et t'as pas trop intérêt à t'éloigner de la scène, une foule compacte se presse près du podium  .

Le Télégramme exagère à peine en mentionnant...  il n'y avait plus un centimètre de libre sur l'esplanade...  comme le disait Charlie, j'y étais avec des copains de lycée il y a 25 ans, ce soir, j' y suis avec madame et ma gamine,  j'avais des cheveux à l'époque, un peu moins, aujourd'hui!

20:30, la fébrilité gagne tes voisins, un à un,  les bidasses rejoignent leur poste.

Le régiment actuel se compose de   Serge Danet, qui malgré près de quarante ans  de service n'a pas réussi à obtenir ne fusse que le grade de caporal, il est resté le Soldat Louis, il se charge du chant, de la guitare ou du banjo/   Michel « Maïkeul » Banuls, le barbu de service, ( guitares et chant), a trimballé ses poils chez Back Street ou le  Red Necks Band, il a été engagé il y a  un bon moment déjà/  Christophe « Toto » Sonnic  ( drums) moulinait avant de rejoindre le bataillon / Anthony Masselin ( cornemuse, uilleann pipes ) se disperse et officie chez Taptasmel, Gwenlann, et sonne pour Alan Stivell ,  Tri Yann et différents bagads/  Olivier Achard, le bassiste, joue, e a,   chez Dorcha Cobs et Denis Brieuc  ' Denez', ne me dites pas que je ressemble à Gilbert Montagné, se charge des claviers.

Arès les présentations, faut y aller, on n'est pas là pour  glandouiller, on embarque ' Tout l'monde à bord'.

Un morceau caractéristique du répertoire du Soldat, du Celtic rock  porté par une cornemuse fringante.

Le ton est donné, le menu de la soirée  comporte des chants de marin, des chansons à boire, des histoires de corsaires,  des textes à peine misogynes, des guitares maritimes, des tambours musclés, et une touche locale grâce à la cornemuse.

Retire la cornemuse et tu peux penser aux Levellers ou à   l'Oysterband.

Après un boulot considérable des claviers et de la batterie, le fier   'Fils de Lorient'  rapplique la tête haute.

Saint-Quay réagit au quart de tour et lance ses cris de guerre au moment approprié.

' Savannah' ,  sa tempête de guitares, son chant choral et sa cornemuse guerrière, ne calme pas les ardeurs, le public connaît tous les titres sur le bout des doigts.  

Un nouvel hymne de stade, ' Auprès de ma bande',   déclenche l'enthousiasme, puis c'est par un grondement marin que débute l'instrumental ' Soldat Louis' , agrémenté d'un jeu de scène à la Status Quo.

C'est le délire à tes côtés.

Maikeul a saisi une acoustique  pour une nouveauté ' Salut l'ami'  prévu pour un futur album, puis c'est Serge qui change de jouet, il a ramassé un banjo pour nous emmener dans les bayous bretons ' L'eau des bayons',   le titre le plus cajun du set voit Anthony Masselin manier les uilleann pipes.

Eh, Saint-Quay, tu chaloupes avec nous?

' Martiniquaise' ne doit pas être le titre préféré des féministes, ses flon flon musette, par contre,  ont beaucoup plu à tous les machos du port. 

Laquelle tu préfères,  Michou?

La Brésilienne qui s'appelle Roger. 

' Donner-nous des bars'  , pas besoin de dessin,  à boire et pas de la limonade!

Après avoir bien picolé , il faut rendre un hommage aux femmes bretonnes qui attendent le retour des marins en ne sachant jamais si la mer les a engloutis, ' Femmes de légende' avec son intro majestueuse , son solo de guitare céleste est probablement le morceau le plus lyrique du répertoire de Soldat Louis. 

Bizarrement ' Tirer des caisses' sonne comme un titre de Balavoine, , sur la lancée,  en s'appuyant sur des riffs bien hard, vient ' C'est un pays' , l'hymne de la Bretagne libre, qui  voit des poings se lever dans les cieux.

Toto relance la machine infernale, 'Tonton Louis'  va nous raconter de belles histoires, de celles qu'on étale au bistro.

Le banjo frétille, ta voisine attrape ton bras sans demander ton avis,  et c'est parti pour une farandole  qui a fait rire Renaud.

Merde, ils prennent la tangente.

Saint-Quay hurle, revenez, bande de lâches.

Pour éviter l'émeute, ils rappliquent, d'abord le chef qui entame 'Pavillon Noir'  en solitaire avant de voir le bataillon le rejoindre.

Avec le singalong ' Survivre en ennemis'    Soldat Louis chante les hommes libres pour terminer en fanfare avec l'hymne intellectuel qui les a propulsés au sommet des hitparades ' Du rhum, des femmes'.

Sexiste, mais non,  dégradant, tu rigoles, toutes les filles sur la place ont repris la rengaine en choeur!

 

Soldat Louis,  fidèle à sa légende,  a  fait un tabac.

Comme le groupe a décidé de mettre le navire en cale en 2026,  Gwenael qui les a vus 46 fois,  a déjà pointé  huit dates dans son calendrier , il ira,  e a,  à Angers, Vic-Fézensac, Concarneau et peut-être en Suisse à Sion!


 


 

 

 

 

 

 

 

 

Fête de la Coquille Saint Jacques - acte deux -Thee Cha Cha Cha's - à Saint-Quay-Portrieux sur le Port d'Armor, le 26 avril 2025

 Fête de la Coquille Saint Jacques - acte deux  -Thee Cha Cha Cha's - à Saint-Quay-Portrieux sur le Port d'Armor, le 26 avril 2025 

michel

Après avoir goûté à la house normande, cap sur l'Australie pour danser le cha cha cha.

 Thee Cha Cha Cha's,  una mujer / hombre,  naissent à Melbourne en 2015.


Ce qui au départ semblait une simple blague pour participer à un Battle of the Bands , est devenu un projet sérieux, puisque Lluis Fuzzhound ( real name, Sanchez) ( guitare, mini drum kit, vocals) , aussi actif chez Intoxica et Midnight Woolf, et Kylie Coufos ( basse et vocals), ex The Jacknives, parcourent toutes les scènes de la planète avec leur DIY duo, mariant garage, punk, rock et power pop.
 
Pendant ces dix ans d'existence, la paire n'a pas chômé, quand ils ne squattent pas les studios d'enregistrement, leur dernier méfait, 'Temple of Mirth' date de décembre 2024, ils sont sur la route , en janvier dernier ils sillonnaient le plat pays de Jacques Brel, là, après un crochet chez les Ibères, c'est la Bretagne qui les reçoit.
 
Grâce à Kylie, tu sais maintenant qu'à Melbourne, une coquille ce n'est pas a shell,  mais a scallop.
Quoi?
Essaie, Schnitzel pour le veau!
 
16:30, We are Thee Cha Cha Cha's, we come from Australia!
 
Et c'est parti pour un premier tour dans un garage bien crade, avec Kylie an chant et à la basse groovy , (un instrument ressemblant pas mal à celui qu'utilise Paul McCartney), et pour l'aider  son compagnon  mécanicien, le fuzzhound,  une guitare salement  fuzzy en main, tandis que les pieds maltraitent a kick bass drum and a kick snare drum pour produire un beat solide ( plus carré que ce que mijote Meg White chez les White Stripes).
 
N'ayant pas accès au podium, on ne pourra pas t' octroyer de setlist, mais sache que quelques lignes de ce premier titre, fini à la cravache, pouvaient faire penser au Zep, puisque Kylie de sa voix précise a proféré... good times, bad times.
'Winds have blown' fait à peine deux minutes, mais ces coups de vent décoiffent sauvage, Marcel, ton voisin, en sait quelques chose, sa perruque a abouti dans la Manche. 
 
Le rock 'Our love' débute par quelques riffs bien cinglants envoyés par le Neil Young ou Monkees lookalike et, pour faire honneur à leur patronyme, le titre s'achève en cha cha cha ( ce ne sera pas le seul).
Ce duo nous invite donc à un plongeon dans les sixties,  un  bain de jouvence qui fait un bien fou, après avoir scandé à deux voix un rock, déchiré par une guitare métallique, c'est ' Don't lie to me' qui vient nous décrasser les pavillons, ... avec des lyrics dédaignant les méfaits de la vieillesse... I’ve been told we’re growing old and we should try to go slow... la lenteur n'est pas pour eux, non, le train déboule à fond la caisse.
 
Hey, guys, we wrote a song about the person you can see on my T-shirt, do you recognize him?
Nous sommes trop loin, Kylie, mais en visionnant les photos, on a reconnu Marc Bolan.
Voici l'incroyable 'Kalmiyh' pompé sur ' Get it on', ouah, la claque, baby!
 
On ralentit le tempo pour interpréter ' Never gonna say' suivi par une cover des Who, 'I can't explain'.
Ils font preuve de bon goût et on ajoute que Kylie se montre plus dynamique que le placide mais performant  John Entwistle , son jeu nerveux  frappe les esprits.
You should know next one, even if you, French people,  don't know much about rock'n'roll.
Te fous pas de nous, Kylie, même sans le timbre nasal, on a reconnu 'It's all over now, Baby Blue' de Bob Dylan.
Un petit punk pour suivre, les fans des Ramones ont apprécié 'Rock'n'Roll till I'm dead', nous aussi!
La souriante bassiste déclare, let's keep on trucking, c'est pied au plancher  que le duo nous assène deux nouvelles chansons  l'une furieuse, l'autre   ' Temple of Mirth' le titletrack, un brin psychédélique,  du dernier né, suivies par ' Let's take a ride' un downtempo presque country.
Après un virage punk ,  ' Running out of time',  plus Ramones que nature, Kylie s'enquiert auprès de l'organisation, can we play one more?
Un mec  écarte tous les doigts d'une main.
We've got 5 minutes, chouette, let's play a fun song, toute la place a repris ' Dirty old town' avec eux.
Ludo de La Nef D Fous se pointe:  encore dix minutes, les copains!
 ' It's  coming after you' un rock sale et minimaliste fuse, la guitare crache des flammes, la basse claque,  décidément, ce duo est infernal.
In a dream, The Beatles wrote the next one just for us, 'Send help' ... send a little help from a friend...
En voilà une que Joe Cocker ne reprendra pas!
 Toujours bien crade, voici 'I don't believe you', à la fois  une apologie de la boisson  et un cri de haine.
Allez on vous quitte avec le classique des Vibrations, repris par une centaine de groupes rock, ' Hang on Sloopy' .
C'est à tue-tête que la foule  a hurlé  le refrain ... 
Hang on, SloopySloopy, hang onHang on, SloopySloopy, hang on...
 
Merci, les copains!
 
Le groupe revient cet été, ils seront au  Binic folks blues festival , si tu ne veux pas manquer un band  combinant charisme, pertinence et  vitalité, procure-toi un billet.
 
 Thee Cha Cha Cha's, c'est de la balle!
 
 
 

 
 
 
 
 
 

 

 

  .

 

 

 

 


dimanche 27 avril 2025

Fête de la Coquille Saint Jacques - acte un - Marla Wallace - à Saint-Quay-Portrieux sur le Port d'Armor, le 26 avril 2025

 Fête de la Coquille Saint Jacques -  Marla Wallace  - à Saint-Quay-Portrieux sur le Port d'Armor, le 26 avril 2025

 

michel 

Pour assister à  la 31ème édition de la Fête de la Coquille Saint-Jacques , c'est au Port d'Armor,  à Saint-Quay-Portrieux,  qu'il faut se rendre.

L'an dernier les amateurs de pectinidés s'étaient donnés rendez-vous à Paimpol, l'an prochain, Erquy,  accueillera les milliers de touristes  gastronomes.

Comme d'habitude, le menu comprend un marché artisanal, des food trucks où la coquille se déguste sous différentes formes, des balades en mer, des évolutions d'aviron,  des animations diverses et des concerts ( p s : oui, des buvettes sont prévues).

Un rappel pour le programme musical de ces deux journées:

 

SAMEDI :
14h30-15h30 : Jaya ;
16h30-17h30 : Marla Wallace ;
18h15-19h15 : Thee Cha Cha Cha's ;
20h30-22h : Soldat Louis ;
22h30-23h40 : Dirty Deep ;
23h40-0h45 : Playmo DJ.

DIMANCHE : 
12h-13h : Avis de grand frais ;
13h-14h : Thee Cha Cha Cha's ;
14h15-15h30 : Les Gaillards d'en face ;
16h30-17h30 : Monty Picon.

T'as relégué ton carrosse rouillé  à quelques lieues du port, ce qui t' a obligé à pratiquer une promenade digestive pas inutile pour tolérer la prestation variété/soupe populaire de Jaya, un groupe que tu avais enduré à Tréveneuc il y a quelques années.

Saint-Quay a participé au karaoké,  tu as flâné,  si le thermomètre avait grimpé de 15 degrés t'aurais pu te baigner, pas de bol, il n'y avait que des touristes étourdis,  peu au courant de la météo bretonne,  à se promener en bermuda et T-shirt.

Alea Jaya Est, il nous faut patienter pendant une heure avant l'apparition de l'artiste suivant ( où est le temps béni où le festival proposait deux scènes et donc pas de temps morts).

 

16:30  Marla Wallace!

Marla fucking  Wallace sur Instagram,  Raphaëlle Gutierrez, pour les copines de lycée au Havre. fait de la musique depuis 2018, en 2021 elle lâche l'EP 'The Glitch', depuis plusieurs singles ont vu le jour.

A classer au rayon: rap, R'n'B, house, techno , drum and  bass....

Elle aime le cinéma, notamment Pulp Fiction ou Fight Club, films qui lui ont inspiré son nom.

Hello ( répété 15 fois) this is me...

Une créature au look kitsch  improbable, mini- robe scintillante descendant à peine sous le haut des fesses, bas nylon déchirés et chevelure  bicolore apparaît, à l'arrière, Ines, cachée derrière la machinerie, se charge du deejaying .

' Hello' est bien le titre du premier morceau bilingue , chanté d'un flow fluide sur bandes faites de beats exaltés.

La prochaine traite de vengeance, prévient Marla avant d'attaquer le grinçant, théâtral  et orageux  'Revenge'  qui précède ' Fantasy'  aux accents Erykah Badu, pour la voix au goût de miel, par contre le propos dénonce une relation toxique, I want to run away from you, boy...

T'aurais voulu la comparer à Uzi Freya, tu hésites, la seconde semble avoir plus de potentiel, Marla joue la provoc, la réaction du public est mitigée, des applaudissements polis ponctuent chaque titre.

Après un nouveau morceau bilingue paraphrasant  Gainsbourg / Birkin vient 'Sister'  débité en saccades  sur beats  énormes.

Après ce titre addictif,  elle se propose d'arrêter les gentillesses  et envoie le lugubre  'Introspection' .

Quelques poses lascives décorent la suivante où elle reprend le propos de Roy Ayers, un des as du jazz funk, ... Everybody loves the sunshine'.

I hope you like drum and bass, sonne l'annonce,   'Wrong way'  ses basslines monstrueuses et ses percussions syncopées  ont tôt fait d'inciter quelques fans de Photek ou de MC Tali à se dégourdir les jambes.

Le show a  gagné en intensité et la reprise de 'J'aime mon pays' de Sexy Sushi a définitivement convaincu  les indécis.

On adore ce texte à prendre au centième degré , ainsi que  le doigt d'honneur affiché  par Marla.

On poursuit avec de la house , 'Realness' cogne sous la ceinture, puis elle vire techno avec ' Shame' une nouvelle claque éhontée pour terminer par ' Mirror', de la techno gothique qui sera le titre le plus dramatique du show.

Un set ramassé, pas  accessible à tous,  mais qui s'est avéré tonique!

Pause poisson rouge ( t'as le temps)  !

 

 

 

 

 

 

vendredi 25 avril 2025

EP - New Girl Syndrome by Lisa Crawley

 EP -  New Girl Syndrome by  Lisa Crawley

michel 

self released

indie-pop 

Lisa Crawley naît en Nouvelle-Zélande, à Auckland, elle baigne dans la musique depuis la plus tendre enfance, alors que ses petites copines jouent à la poupée Barbie,  elle prend des cours de piano, de clarinette et de chant.

A l'école elle s'investit dans la chorale et  les orchestres d'étudiants,  à 15 ans elle fait partie du groupe rock Velez, ensuite elle s'inscrit à New Zealand Idol , (un Ze Voice pour les Kiwis), un membre du jury la flingue, car you're "too vanilla",  elle ne se décourage pas, fait du théâtre, on lui offre un job au Japon, où elle réside pendant quatre mois,  puis elle se tape Londres où elle participe  à Slice the Pie, pas de bol, elle termine à la seconde place.

Revenue chez elle, elle enregistre un premier EP 'Shoot the night' en 2007, un second,  'Hello, Goodbye and Everything Inbetween' en 2009.

 En octobre  2011, paraît  ‘Everything That I Have Seen’ son debut  album.

Son CV prend de l'ampleur, elle se retrouve dans la distribution du show 'White Cloud' de Tim Finn ( Split Enz/  Crowded House)  avec lequel elle jouera live.

2013: l'album ' All in my head'  entre dans les N Z charts.

Désormais, elle accouche d'un disque tous les deux ans, singles, EP's, albums s'accumulent, il lui arrive comme sur ' Songs I like but did not write' de reprendre d'autres artistes. 

En 2020, elle quitte la Nouvelle-Zélande pour s'installer à L A, il ne lui faudra pas longtemps avant d'enregistrer l'EP ' Looking for Love' ( in A major) suivi par plusieurs singles et enfin, depuis ce 24 avril, une nouvelle production, ' New Girl Syndrome', est disponible sur Bandcamp, Spotify et autres plateformes.

 

Tracks

 1. What You Can Do 

2. Call It A Night 

3. The Gatekeeper 

4. Don't Wanna Be.

Credits:

 Piano, vocals ,  clarinets,, Q-Chord piano , Synths  by Lisa Crawley


Guitars, bass and backing vocals by John Spiker  qui a produit l'EP
Drums by Mark Stepro  ( (The Wallflowers, Sara Bareilles, Jackson Browne)

Pedal steel by Drew Taubenfeld ( (Kacey Musgraves, Leon Bridges)

Trombone: Benny  Lipson 

and Jimmy Corimer,  guitar solo on 'The Gatekeeper'

 

Photo de pochette: Jacqueline Day, a visual artist based in Los Angeles. 

La piano-ballad ' What can you do' ouvre l'essai.

Lisa se remet en question, émet des  doutes quand à la  pertinence de son boulot.

La voix, apaisée, berce l'âme et les pavillons, un peu à la manière de Carole King, petit à petit, grâce à l'orchestration plus sophistiquée ( apparition du synthé,  du Qchord subtil ,  de la guitare, et d'un gentle drumming), la composition  bombe légèrement du torse et entre dans le  foisonnant domaine  du piano pop , un genre pratiqué par la déjà nommée Carole King,  ou par Sara Bareilles et Vanessa Carlton.

'Call it a night', s'ouvre sur cette question " Is the joke on me?", forcément 'I started a joke' des Bee Gees te revient à l'esprit, Lisa n'a pas versé une larme, mais  elle se pose une nouvelle fois des questions, n'est-il  pas temps de mettre fin à notre relation, de clôturer le chapitre pour passer à autre chose.

La voix, en partie  en  parlando, est toujours aussi assurée et se promène sur un piano omniprésent.

 John Spiker et Lisa ont décidé d'enrichir la plage, la pedal steel plaintive  de  Drew Taubenfeld  prend le relais pour ajouter une touche roots au morceau, les percussions de Mark Stepro sont plus présentes et des cuivres paisibles  ( Benny Lipson   au trombone et Lisa à la clarinette) apportent un sentiment de majesté à cette subtile  ballade. 

Le rythme  change avec la suivante ' The Gatekeeper' ,  le morceau bouillonne au gré d'un piano groovy, joué en mode upbeat, les drumbeats méthodiques maintiennent une cadence  soutenue, la voix, plus grave, légèrement smoky, ,  joue à saute-moutons et  à l'arrière des couches de   backing vocals  viennent l'enrober d'un emballage sucré.

Tout semble couler de source mais c'est là qu'intervient  Jimmy Corimer pour placer un solo de guitare lumineux avant la reprise du thème qui doit nous amener au terminus, mais Jimmy était en embuscade , il lâche une dernière rafale  perfide.

Chouette morceau! 

L'EP s'achève par une nouvelle piano ballad que Lisa chante d'un timbre vulnérable.

L'instrumentation sur  ‘Don’t Wanna Be’ peut paraître minimaliste, Lisa se chargeant du piano, des strings au synthé,  et des clarinettes,  John Spiker manie la basse.

 Pas de drums, pas de guitare, mais un choeur  soyeux en fin de morceau et puis  il y a les quelques  notes  de piano radieuses  qui confèrent un côté espiègle à la mélodie.

 

Sur  la fiche de présentation de l'artiste, on lit : Lisa Crawley is the indie-pop artist who makes vulnerability sound effortless!

La formule s'avère opportune!

 

 

 



 

 

samedi 19 avril 2025

The Cactus Candies à la Cervoiserie, Trégueux, le 18 avril 2025

 The Cactus Candies à la Cervoiserie, Trégueux, le 18 avril 2025

michel

Une cervoiserie n'est pas un salon de thé, la clientèle est dissemblable.  

D'après une étude sérieuse, les amateurs de thé sont rentables car ils sont passionnés par la boisson préférée de certains anglais  et prêts à dépenser pour des mélanges de qualité supérieure et des expériences uniques. 

D'accord mais reprendre une Cervoiserie  peut rapporter gros, on a lu:  après 2 ans d’activité, le chiffre d'affaires potentiel atteint 600 000 €.

En poussant les portes, désolé, elles s'ouvrent sans devoir faire un mouvement du bras et de la main,  vers 19h, t'as  vite remarqué que l'établissement implanté dans la zone commerciale de Langueux a fait le plein.

Le concept,  boire un coup et déguster un burger, une pizza ou une planche de charcuterie après le boulot ( afterwork est plus  tendance) marche du tonnerre.

Service au bar, normal, tu ne vois pas  les barmen ou barmaids parcourir des kilomètres pour prendre les commandes des déshydratés, donc, tu te prends un demi et tu t'enquiers de l'heure du concert.

21:00, déclare le jeune homme.

Caca, le site annonçait 19:30!

Tu déniches une table face au podium, sirotes ta cervoise à l'aise et, surprise,  à 19:35', un quartet prend place:   The Cactus Candies!

La friandise est fabriquée à base   de figues de barbarie, tu y ajoutes de la pectine, du sucre de canne , de l'acide citrique, du citrate de sodium et un colorant.

It's gummy,  tu veux t'en procurer sur Amazon, tu liras  "This item cannot be shipped to your selected delivery location", pour t'acheter une boîte  de 240 g de ces gommes, tu prends un ticket d'avion pour l'Arizona, sur place tu débourseras 13 dollars.

Ne nous remercie pas, les clients sont rois.

Et sinon, les Cactus Candies français ne  sont pas à dédaigner,  ils sont originaires de Loire-Atlantique et pratiquent un mix de country/hillbilly/rockabilly/western swing/bluegrass/honky-tonk, importé en droite ligne des States, sans frais de douane.

Trois  enregistrements à leur actif et de nombreux concerts,  depuis leur naissance en 2015.

Ils sont quatre ce soir:  Laurence Hornecker alias Lilou au chant ( micro vintage)  et à la guitare acoustique  ( active chez The Pathfinders et Fatal Cabaret), elle est  affublée de  boots à fanfreluches et d'une robe vintage / son conjoint, Jull Gretschy ( Julien Fournier)  chante de temps en temps ou assure les backings,  ( ne pas confondre avec un piètre rappeur) et  manie habilement une   Gretsch, non il n'a pas fait partie des Brylcreem Boys, il aurait pu/ à la contrebasse et au chant,  tu as  Thibaut Chopin, un copain de George Sand/ et   à la pedal steel ou à la guitare Vassili Caillosse ( vu avec les Hawaiian Pistoleros).

Pas de violon, ce soir! 

On se pose quelques questions, comment le groupe va-t-il dominer l'indiscipline de la clientèle et   le brouhaha  intense qui l'accompagne.

Réponse après deux morceaux:  'Panhandle' ( lu sur la playlist, il s'agit peut-être de l'instrumental ' Panhandle rag' au répertoire de Bob Wills) et  de 'Texas Women' ( pas celui de Hank Williams Jr., non un truc que tu peux entendre sur leur second album, 'Candle Light Rodeo')!

Tout va bien, la  voix canaille de la souriante Lilou impressionne, la Gretsch tire en rafales, la contrebasse maintient un rythme d'enfer et les sonorités typiques de la gliding  hand sur la pedal steel guitar t'emmène du côté   d'Austin, d' El Paso  ou de n'importe quel bled,   où les gamins rêvent de Leon McAuliffe et les fillettes de Barbara Mandrell. 

Thibaut donne la réplique à Lilou sur ' No more time' , un morceau de la fratrie Maddox, cinq éléments mâles et Rose, ils  faisaient fureur en Alabama  dans les  années trente jusqu' aux fifties.

'Bawlin' Baby' narre les frasques d'une nana volage sur les bords et ailleurs, le titre était au répertoire de Johnny Horton, un gars à la voix faite pour chanter dans les montagnes du Tyrol.

Jull au chant pour le rockabilly ' Catting around'  ( Charlie Adams), ça swingue  d'Argentine jusqu'en  Bosnie-Herzégovine.

Patsy Cline a enregistré ' Turn the cards slowly' en 1955, gars,  t'as pas intérêt à tricher, il y a  mon colt à portée de main. 

Johnny Cash et l'arithmétique, c'était pas une histoire d'amour, la lecture, ça l'emmerdait, mais quand il chantait ' Straight A is in love'   et quand les Cactus Candies s'y mettent avec deux guitares, ça vibre.

Une once de hillbilly, kids?

Voici, ' I'm just too lazy', des Farmer Boys, des paysans  qui ne se tuent pas à la tâche.

Lilou et Thibaut nous chantent cette rengaine pleine d'entrain en duo.

Rose Maddox, sans ses frangins, a eu le cafard quand son mec s'est barré avec une autre greluche, résultat,  elle s'est sentie ' Down, down, down'.

Une superbe version, ce soir! 

Il y a moyen de communiquer avec sa bien-aimée en morse, il faut le code!

Le 'Morse code'   suit les battements du coeur.

Déjà dans les fifties tout allait trop vite, 'Progress' t'explique tout ça  en mode country/rockabilly .

 George Jones et  son épouse  Tammy Wynette  ont fait un tabac avec  'Milwaukee Here I Come', Lilou et son Gretschi nous refont le coup en 2025.

Un hic, depuis Nantes ça prendra plus de temps que depuis Nashville pour rejoindre Milwaukee.

Slow time avec ' Dark Moon' de Bonnie Guitar, la Gretsch en vibrato et Lilou en vibrato vocal, l'émotion est à son sommet!

Mr Gretsch au chant pour la romance ' My Hillbilly Baby', she's  the sweetest gal in town, vais l'épouser, vite fait!

La pedal steel en vedette pour le coup!

C'est parti pour une fameuse accélération avec le rockabilly ' False Hearted Girl'  (  Tennessee Ernie Ford & Ella Mae Morse ) , le titre a peut-être influencé le  ' Jackson' de June Carter et Johnny Cash. 

A tour de rôle, la Gretsch et la pedal steel mitraillent, avant un aparté judicieux de la contrebasse.

La dame se place en retrait,  'Guilty Conscience' et ' I didn't know the gun was loaded' , en mode comedy capers se succèdent.

La pedal steel cravache, les balles sifflent à nos oreilles.

En principe le set 1 s'achève ici, le contrat prévoit 90' d'affilée, ils enchaînent sur  un nouveau Farmer Boys, ' Somehow, someway, someday' aux harmonies vocales acrobatiques.

Après quelques palabres, ils optent pour la romance fleur bleue  'Crying ' time' de Tammy Wynette et George Jones,  elle est démarrée en duo, contrebasse et lap steel partent rendre visite à madame pipi, dès leur retour, la pedal steel geint à faire pleurer les mouettes,  du coup en rentrant chez toi, t'as retrouvé ' Stand by your man' de Miss Wynette  pour le déposer sur la platine et pleurnicher tel un ivrogne.

Qui dit female country, dit  Dolly Parton, voici '  Cash on the barrelhead ' qui précède un country rock ' I'm jealous'  ( de Werly Fairburn ), interprété à la manière d'Elvis Presley.

Avec ' Let the teardrops fall' de  Patsy Cline, on revient aux classiques rockabilly.

L'uptempo chanté d'une voix à la  Wanda Jackson  se  termine  par un solo à faire s'égosiller  des mouettes aphones.

 ' Daddy works so hard'   est là pour te conseiller qu'il ne faut pas se crever au boulot .

Et après une étonnante intro western swing, c'est ' Drivin' nails in my coffin' d'Ernest  Tubb qui défile.

' Don't make love in a buggy', un titre montagne russe de Jack and Daniel, grille tous les feux rouges,  du coup, la lap steel se tape un coup de frein mal calibré qui a amené le sourire chez les copains.

Personne n'aime le lundi, ni les Boomtown Rats , ni les Bangles, ni, un certain Tony Douglas, son '  Old blue Monday' t'explique tout ça!

Il en reste une car on nous attend à Saint-Brieuc  pour le concert de Lucky Pepper.

Et c'est en force que le combo termine son set généreux, ' Doggone it' de Hal Harris est capable de faire danser un paralytiqu,. Vassili termine l'exercice par un solo à faire frémir un zombie cataleptique.

 

Douze clients déchaînés exigent un bis, et c'est donc avec un supplément de chantilly que les Cactus Candies complètent leur prestation exemplaire, ' Fool I am' ( de Pat Ferguson) et son duel de guitares  ont fait valser  les verres vides sur la table.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

vendredi 18 avril 2025

GUNMOLL – Welcome to the GUNMOLL family EP

 GUNMOLL – Welcome to the GUNMOLL family EP

michel

V2 Records

surf rock/ pop 

Gunmoll - Google, t'as une idée?

 A woman who's the companion or conspirator to a gangster can be called a moll. One of the most famous molls was Bonnie Parker, of the criminal duo Bonnie and Clyde.

Il semble que "gun" est le terme  slang   pour désigner a thief, et comme l'étymologie est ton dada, Wikipedia ajoute, it is  derived from Yiddish "ganef".

On nous recommande de lire  'Mafia Moll: The Judith Exner Story', cette Judith ne connait pas Holopherne mais aurait été  la maîtresse, e a, de J F Kennedy.

On abandonne les divagations pour revenir au groupe Gunmoll, pas les punks de Floride, mais le groupe constitué par Jolien Grunberg (zang/gitaar), Bram Bol (gitaar/productie), Koen van Bemmelen (bas) en Pim de Roij (drums).

On a conservé le néerlandais car le groupe gravite du côté d'Amsterdam.

 Jolien Grunberg ( ex Furistic et auteure de l'EP   'Jolene') affiche des racines roumaines qui vont transparaître dans ses compositions, elle forme Gunmoll avec Bram Bol, qui, comme elle, a fréquenté l' Amsterdam Conservatory of Music,  et qui a fait ses armes chez  Storm Eating Cosmic Dinosaurs, Miss Pussy ou Shifting Daylight.

Le duo recrute un bassiste et un batteur,  Koen van Bemmelen ( membre d' Aloyse ) et Pim de Roij ( a singer -songwriter, too et membre de Kaya) .

Après la sortie de l'album, il semblerait que Pim ait cédé sa place à  Bas Janssen.

En 2024, le groupe fait impression sur scène, il joue notamment  à Eurosonic et Pinkpop.

 V2 les signe et sort quelques singles qui se retrouvent tous sur le premier EP "Welcome to the GUNMOLL family " sur lequel Pim tient toujours les baguettes.

Le quartet a fait appel à Jan Kooper  et  Joe Rivera pour ajouter des cuivres sur certains titres.

Tracks

 1. Welcome To The GUNMOLL-Family · 0:31 ; 2. Tata's Lie · 4:20 ; 3. L.O.V.E. · 4:02 ; 4. The Wedding · 3:19 ; 5. Gave My Love Away. 4.14;    6 Feed you to my dog.  3.30 


La  pochette film noir ( Vince van de Poel: photographer/(graphic)designer ) représente  un profil féminin barré en rouge par le nom du groupe.

 Les 30 secondes de  "Welcome To The GUNMOLL-Family", récité d'une voix off,   servent d'introduction et doivent guider l'auditeur   pour la suite du programme, qui débouche sur ' Tata's lie' , un morceau hyper énergique, mariant surf rock, érotisme oriental latent  ( argh, la voix hyper sexy de Jolien) comme t'en retrouves dans les longs-métrages de Tarantino, drumming sauvage,  basse consistante et guitares stridentes, à faire ombrage à Dick Dale, complètent le scénario.

La petite fille de l'histoire tombe sur un colt appartenant à son père, elle fantasme, le sang a coulé.... rêve ou réalité.... anyway ce film noir   tient toutes ses promesses! 

'L.O.V.E' , toujours aussi cinématographique,  débute par un sifflement , similaire à celui que tu peux entendre dans les films de Sergio Leone dont la B O est signée Ennio Morricone (remember Alessandro Alessandroni) , la guitare jouée en staccato accompagne le siffleur, déjà t'es pris au piège et quand  la voix enfantine et timorée pointe et chantonne des lo lo lo's ( love) charmeurs, le mystère s'épaissit.

La batterie féroce entre  en action, la basse gronde, ce fond musical  saccadé réunit tous les éléments  pour te tenir en haleine jusqu'au générique de fin,  avant lequel la voix de Jolien déraille sérieusement.

La tension ne va pas se relâcher avec 'The Wedding' qui associe rock vicieux, bourré de reverb , gypsy balkan music tourbillonnante et danses cosaques enivrantes.

Le timbre  puéril de  Jolien/ Lolita  vient émoustiller les fiers combattants qui tentent de l'impressionner soit,  en frappant sur caisses, toms, charleston  comme une bête aux abois, soit  en battant des mains, tandis que la guitare nous la joue désert des Tartares, des cuivres viennent gonfler le son, c'est mortel, même ton chat s'est mis à danser le kasatchok.

On découvre un  nouvel épisode des (més) aventures  de la petite Cosette roumaine  dans ' Gave my love away', au menu: innocence,   meurtres, tentatives d'empoisonnement,  vengeance...

Ce thriller est chanté d'un timbre pur de fillette apeurée qui contraste avec le fond musical âpre, intraitable, conçu par l'équipe, le jeu   de batterie est fracassant, la basse omniprésente et les guitares cinglantes.

Difficile de tirer des comparaisons avec d'autres artistes, on avance toutefois Kate ' Babooshka' Bush dont l'univers onirique montre quelques accointances avec celui de  Jolien Grunberg.

On ignore de quelle race est le chien de Jolien, mais la probabilité que ce soit un bichon maltais ou un terrier nain du Yorkshire est à peu près nulle, car la madame a l'intention de nourrir le cabot avec la bunny girl qui a flingué le petit Johnny, a  piqué ses boots et son pèze .... I will  'Feed you to my dog' avertit -elle sur un mix de sonorités orientales et de rock canin, aboiements en supplément gratuit,  elle te narre cette histoire de vengeance, d'abord d'une voix sucrée avant de scander hargneusement le refrain macabre.

Non, Henri, Zorro n'est pas arrivé et le film  n'est pas passé sur Disney Channel, et ne viens pas nous demander si Jolien a prévu un dessert pour son clebs, mais ce qu'on sait c'est que le rock incendiaire  proposé par  Gunmoll a tout pour plaire aux fans des Cramps, des B 52', de Terreur Twist, des Wave Chargers, des Chantays  et aux amateurs de série B!

 

 



 

 

 

 

 


Présentation de l’édition 2025 de Jazz Ô Château, au Kasino de Saint-Quay - Portrieux.

 Présentation de l’édition 2025 de Jazz Ô Château,  au Kasino de Saint-Quay - Portrieux.

 

Le mois de mai est à nos portes,  toute l'équipe de Jazz ô Château convie la presse et les autorités locales  au Kasino de Saint-Quay pour dévoiler la programmation du dixième festival.

 

Après le concert de Clélya Abraham, le 4 avril,   organisé conjointement avec la Passerelle ( Saint-Brieuc),une réussite,  qui demande une suite, pas moins de huit jours d'animations diverses sont prévus en mai.  

Du 3 au 11 mai, des concerts ( gratuits ou payants) se dérouleront à Tréveneuc ou à Saint-Quay  mais  le programme prévoit également pas mal d' animations: une exposition de haikus,, plusieurs séances de dédicaces du livre de Gildas Java et Anne Bergogne ( Haikus du jazz) , une conférence sur la batterie dans le jazz, des initiations au Lindy-Hop, un village d'artisanat musical, l'habituel ciné-jazz à l'Arletty ( le documentaire Jazz on a Summer's  day) , un Circle Song proposé par Pascale Branchu -Senan et un master class de chant avec Lou Rivaille, une scène ouverte  + un grand bal swing, le 8 mai  co-organisé avec la municipalité de Saint- Quay pour commémorer l'anniversaire de La Libération.

 

Les têtes d'affiche:

 Ludovic Louis/  KLT & Jessy Elsa Palma / Marco Poingt & Carolina Alabau.

Jazz au jardin: Anatole Jazz Quintet et Mesket

Les concerts gratuits: Swing de Ouf, Django Desmond, Er Jazz Trio, Gonzalo Gudiño Quintet, Stomp Stomp, Monday Night Groovers .

 

On ne change pas les bonnes habitudes, dans les jardins du Château de Pommorio il y aura du soleil, à manger ( coquilles Saint-Jacques, huître, galettes saucisses et autres friandises) et à boire,!

 

Rendez- vous le 3 mai!

 

 

 

mardi 15 avril 2025

album - Survival by Karen Lee Andrews

 album - Survival by Karen Lee Andrews 

michel

self-released

 Rock, Funk,  Soul, Blues.

 Karen Lee Andrews naît en 1981 à Wollongong ( New South Wales, Australie) .

OK, le nom ne sonne pas vraiment anglo-saxon, il vient d'un peuple aborigène nommé Dharawal  

Si  sur le passeport de Karen Lee  tu lis australienne, ses roots sont à chercher du côté de la Polynésie.

Sa carrière musicale débute vraiment lorsqu'en 2013 elle participe à The Voice Australia sous l'identité Ms Murphy 

Avant cela, elle reprenait des classiques gospel ou des  tubes de chez Motown.

Lors de sa campagne pour The Voice, elle fait impression en interprétant  'You've Really Got A Hold On me' de Smokey Robinson ou 'I'd rather go blind', popularisé par Etta James.

A l'époque un auditeur remarque "Somebody please record this girl, that voice needs to be heard!" 

Il a été entendu, deux EP's sont gravés puis un live, 'Dirty Soul' sur lequel elle reprend notamment ' Jumpin' Jack Flash' ou  ' When a man loves a woman'.

Après un break de quelques années, elle ressurgit en 2018 et enregistre l'EP 'Far from Paradise' sous l'identité  Karen Lee Andrews .

Un nouvel EP 'Edin' pointe en 2022 et enfin un full album ' Survival' paraît en 2025.

Sa renommée Down Under  avait pris un sérieux  boost lorsque Jimmy Barnes ( ex Cold Chisel) l'invite comme support act, lors d'une tournée en 2019. 


Tracklist:

 Dark and Heavy · 

Borrowed Time · 

Nobody's Fool · 

Survival · 

Time Will Wash Me Clean ·

 Calling · 

All of My Lovin' ·

 I'm Yours.

Credits:

Lead Vocals, Guitar – Karen Lee Andrews 

Backing Vocals – Jade MacRae, Mahalia Barnes, Bek Jensen
Bass, Backing Vocals – Adam Ventoura
Drums – Tully Ryan, Yanya Boston
Guitar – Ben Rodgers , Daniel March
Organ, Piano – Shannon Stitt

 
Producer, Ben Rodgers 

Cover design ( très sobre, le nom de l'artiste et le titre de l'album sur fond bleu):  Jim Grimwade!  

Pour ouvrir l'album, elle propose ' Dark and heavy.

L'intitulé ne ment pas, des riffs bluesy bien épais, un choeur gospel profond  ( formidable job du trio Jade MacRae, Mahalia Barnes, Bek Jensen), un orgue bien noir à la Booker T , une basse et des drums assurant un groove lent et lancinant et puis la voix, quelle voix, mazette, d'une puissance phénoménale, venant tout droit des entrailles pour ensorceler tes pavillons et ton âme. 

Blues and soul vont souvent de pair, la fusion proposée par Karen Lee Andrews  est magistrale.

'Borrowed time' dégage le même type d'émotions, la plage débute par un exercice à la batterie avant l'entrée en piste des claviers et d'une guitare sentant le Delta du Mississippi, le chant poignant de Karen Lee se greffe sur ce support gluant, le propos est clair... I'm getting tired, baby... tu m'aimes, mais pas assez et puis, je n'ai nulle part où aller.... A l'arrière les oooh, ooohs du choeur accentuent le désarroi de la chanteuse, I keep running est répété... I keep running to you... et pour bien montrer que cette course est vaine, la guitare vient lâcher une plainte des plus déchirantes.

Somebody save me, ainsi débute le slow '  Nobody's fool', une plage qui risque de bouleverser les âmes sensibles. 

D'une smokey voice, dégoulinant de passion, Karen Lee se confesse, elle a décidé de faire face à l'adversité et de faire preuve de résilience.. if you're gonna say my name, say it loud... je ne serai plus ta chose.

Le drumming répétitif et les backings soul collent à la voix , l'orgue papillonne, mais quand la guitare sort de l'ombre, le ton monte et le jeu de batterie gagne en puissance pour nous conduire vers un final orageux.

'Survival' qui donne son nom à l'album, surgit tambour battant, mais c'est la guitare qui donne le signal, après une intro tchik tchik tchik juteuse, la voix farouche débite son propos kit de survie.

 Un morceau funky au groove infectieux que le gouvernement se propose de joindre au manuel que les Français doivent recevoir prochainement pour les préparer à un conflit armé.

Détail important, les bouteilles d'alcool ne font pas partie de l'équipement essentiel,  les préservatifs, non plus!

Le slow 'Time will wash me clean' est de la plume de Jade MaRae.

Si Luther Vandross, susurrant 'Beacause it's really love' ou si la quasi entièreté du répertoire d'Al Green, t'arrachent des larmes, prépare-toi à souiller des tonnes de kleenex, car pendant plus de six minutes, Karen Lee Andrews et ses acolytes vont faire vibrer la corde sensible.

La guitare geint, tu y ajoutes des mellow keys et quelques lignes de basse  aux vibes  câlines, et, pour couronner le tout,  Karen Lee, une fois n'est pas coutume, croone à la manière de la petite Baby Rose dont l'EP ' Slow Burn' avait séduit tes pavillons.

A l'arrière les choristes accentuent le côté ultra smooth de la composition, bref, ce travail d'orfèvre est plus apaisant que tous les baumes à base de cire de mouches ou d'huile de cannabis frelaté, que des charlatans essayent de te fourguer via le net. 

' Calling' suit plus ou moins le même chemin  que la ballade précédente, ce midtempo, à nouveau attribué à Jade, repose, au démarrage, sur un orgue discret et un jeu de batterie métronomique, la voix s'élève et prend des intonations Joan Armatrading.

 Une guitare sèche se pointe en sourdine, à l'arrière les filles introduisent un fond gospel , puis une guitare électrique rejoint l'acoustique, le piano se montre plus présent, la voix s'élève avant de laisser l'acoustique terminer le voyage. 

Après ces instants paisibles il est l'heure de secouer le cocotier et de remuer  les fesses, le sautillant ' All of my lovin' va t'y aider.

Amorce au piano avec un bouillonnement rock à la Little Richard ou boogie à la Otis Spann, avant d'entendre le chant rythmé de la dame de Wollongong , qui se rapproche de celui de Tina Turner quand, avec Ike,  elle s'adonnait au boogie.

T'es fatigué d'avoir dansé sur ce titre tonique, tu vas pouvoir respirer et tourner précautionneusement,  en tenant madame,   sous la boule à facettes, sans toutefois quitter de l'oeil le gin tonic que t'as imprudemment laissé sans surveillance sur la table, 'I'm yours' t'y invite.   


Excellente nouvelle, kids, Karen Lee Andrews  prévoit un passage en Europe en mai, elle se produira notamment  à Rijkevorsel ( de Singer)  le 10.

Le message dit:  "Verwacht diepe grooves, rauwe emotie en muziek die recht uit het hart komt", ça s'est vérifié avec l'album 'Survival'.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

lundi 14 avril 2025

Visconti Park au Chaland qui Passe, Binic, le 13 avril 2025

 Visconti Park au Chaland qui Passe, Binic, le 13 avril 2025

 

michel

L'avis du patron:  Visconti Park, c'est un duo formé par Bruno Boscolo, chanteur de ex-Nautilus et le batteur des Nus, Alain Richard (Atlas, un Titan,  se posant des questions sur l'essence de la pop music). Du bon rock qui a du pedigree en inspiration et expérience...

Du monde ( beaucoup) sur place,  moyenne d'âge: grise!

Plusieurs sont dans l'expectative et attendent les dernières péripéties ministérielles devant statuer sur l'âge de la retraite, sinon, il y avait deux gosses dans le rade!

 

Revenons aux admirateurs du  Castello Visconteo à Pavie, pendant des années, Bruno Boscolo a voyagé à bord de son sous-marin à 20000 lieues sous les mers, un collectionneur dit avoir dans un tiroir un 45t baptisé 'Venise',  il  semblerait qu'après la disparition du submarine, il ait préféré voyager dans les airs avec Sputnik Generation., chez Visconti Park, il chante, gratte une ou deux guitares et manie un échantillonneur  qui gonfle le son du duo.

Alain Richard, qui a deux chaussures, a donc joué avec Les Nus,  que tu as eu l'occasion de voir lors d'un Carnavalorock , tu l'as également croisé au sein de Shipper, il est cité chez Clew  , Ubik, Chaos Medias, Sapho, et Les Soupeurs ( il maniait une guitare).

Pour la petite histoire, son gamin , Franck manie aussi ( fort bien) les baguettes ( Yelle, SBRBS, Dewaere, Ne Rangez pas les jardins, etc...).  

Pour compléter les notions encyclopédiques, on signale que Ugo Boscolo fait partie de la toute nouvelle formation Archi Duck.

Démarrage musclé avec ' Sputnik Generation, un titre plus ou moins autobiographique pour B B, son copain frappe sec, les riffs de guitare crépitent sans répit....  c'est du rock, pépé!

Vu le côté minimaliste de la formation et les instruments utilisés, on aimerait citer les Black Keys, on ne le fera pas, ni les White Stripes ou le belges de Black Box Revelation , d'ailleurs.  

Ce premier titre est bien remuant et emballe Ariane, 59 balais, qui se déhanche telle une groupie émancipée, mais pour toi , l'apport des bandes, déjà,  gêne!

Même schéma pour la suivante, ' Uniform' indique le papier , le titre est probablement incomplet.

Move your bodies, qu'il dit avant d'attaquer le funky ' Dinosaures' ( get it on the beat). Le morceau inspire Ariane, déjà mentionnée, elle bouge mieux qu'un dinosaure empaillé, tout en envoyant sa chevelure, dont la couleur naturelle est légèrement rehaussée par un colorant fabriqué en France,   sur ta poitrine d'athlète retraité.

Après un blanc, ils vont se multiplier, il faut régler le sampler, c'est le downtempo bien ficelé  'Take me to the stars'   qui est lâché.

Le petit solo de guitare, bien propre,  fait de l'effet, la plage relativement longue est radiophonique malgré tout.

Il faut reconnaître une qualité certaine aux compositions!

Un drumming saccadé et des accords à la James Gang introduisent la suivante ( '21st century', sur le papier).

Pas de Schizoid Man en vue, on poursuit in French.

On énumère les titres tels qu'ils sont repris sur la liste traînant près du batteur, elle dit ' Arena',   qui pourrait être comparé aux compositions du groupe Luke.

'Tough boys' débute par une basse JJ Burnel,  invisible, ce qui n'incommode nullement les nombreuses connaissances des musiciens.

Chouette morceau d' alternative rock  , évoquant des combos tels que Sugar ou  Dinosaur Jr., mais l'usage des bandes commencent à fatiguer ton système nerveux.

Le rendu, correct pourtant,  devient prévisible et linéaire.

Ils semblent t'avoir compris, la playlist annonce ' Bored'.

T'entends un piano, il n'y a pas de piano.

Direction le bar, faut avaler une Tuborg pour digérer la ratatouille.

'Fire me' toujours pas d'étincelles, précède ' Venise' un titre de l'époque Nautilus., suivi par 'Rebel Bible'.

Ton écoute  devient dissipée, t'as bien entendu une guitare acoustique, tu l'as cherchée sans la trouver.

T'as encore supporté ' Why', et sa danger zone,' Love and music'  et  ' Incarnation'  avant de décider d'aller prendre l'air sur la terrasse,  où une trentaine de clients sirotent leurs consommation en devisant, la musique en bruit de fond. 

C'est de là que tu as ouï des bribes de 'Space friend' et du bien-nommé  'It's been a long deadly day'  en pensant à la belle Marisa Berenson, que Luchino  Visconti avait  enrôlé  pour son long-métrage ' Morte a Venezia'.

 

 

PS - Visconti Park est annoncé à Art Rock les 7 et 8 juin!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

samedi 12 avril 2025

Bee Dee Kay Drives The UFOzzz au Barbe, Plouha, le 11 avril 2025

 Bee Dee Kay Drives The UFOzzz au Barbe, Plouha, le 11 avril 2025

michel

Trump a un plan en cas d'invasion d'extraterrestres.

Trump n'est pas Breton... Macron n' a rien prévu pour garantir la sécurité des autochtones!

En ce vendredi 11 avril, ils ont débarqué, une semaine avant l'arrivée des cloches, ils ont flanqué un bordel monstre à Plouha. 

Et pourtant, les humanoïdes avaient prévenu, le message, codé, disait:  prochaine invasion, la France en avril, mais, comme dans le film 'Invaders from Mars' ( 1953), les autorités ont fait la sourde oreille.

Nous étions plus de soixante à siroter nos boissons légèrement alcoolisées dans l'abreuvoir communal, quand vers 20:40' ils ont débarqué,   Bee Dee Kay  et  ses  UFOzzz.

Non, il ne s'agissait pas de  Phil Mogg, Mick Bolton, Pete Way et Andy Parker, ni de Michael Schenker qui élevait encore des Scorpions, mais de dangereux aliens, à l'apparence humaine, dont la C I indique, nationalité française, sauf pour un égaré  qui a des papiers flamands.

Sur le podium, t'avais bien remarqué  un décorum que tu croyais être enterré depuis  la mi-sixties avec la disparition des Spotnicks  de Göteborg, un navette spatiale désuète, la fusée cabossée  de Tintin  et autres babioles piquées à un collectionneur, fan de Star Wars, mais tu ne t'attendais pas à voir arriver  un quintette affublé de fringues, ayant probablement appartenu  à Youri Gagarine.

Le chef, le plus dangereux,  se balade sur la croûte terrestre en se faisant appeler   Bee Dee Kay.

Il sévissait dans la région de Limoges avec une bande de loubards, The Blue Devils,  ou chez Dee Cats et Pump it Up, il monte une première mouture garage de ce qui allait devenir   Bee Dee Kay Drives The UFOzzz:  Bee Dee Kay & the Roller Coaster, il  en reste des traces discographiques.

Les sbires actuels ont pour nom: Grant Seeflay, ( chouette veston emprunté à Chris Isaak) que tu as connu sous l'identité  Fred Rollercoaster = Frédéric Brissaud,  chez Weird Omen,, son sax baryton ou ténor s'entendait aussi chez King Khan & the Shrines ( e a)/ le batteur  Tam Tam Terric,  parfois connu comme le Parrain ( Eric Pelle) , tambourine chez Barons du Bayou et  Bad Chili & the Crabs/ à la contrebasse, tu as  le rusé Fi-Cell, moins fragile que la porcelaine,  ( Beachbreakers, Undertakers, Gabba Heys.) / et enfin, l'immigré uit Gierle, Belgenland, désormais buveur de Cognac, le guitariste  Benny De Jongh ( Shorty Jetson & the Racketeers uit Turnhout, Cherry Divine from Australia , The Dell Limos...).

Une annonce: Ladies and Gentlemen, are you ready for the new sensation... 

INXS?

No, la guitare métallique de Benny  (sans les Jets,  Elton) couvre le message, mais il s'agit bien de  Bee Dee Kay Drives The UFOzzz !

Après l'introduction, tonitruante, le combo entame son discours rockabilly bien crade, contrebasse affutée et jeu de batterie à l'unisson, riffs de guitare à faire pleurer tous les chats errants et surtout un sax carnassier qui mugit  pire que le brame du cerf en rut et puis, t'as la bête, Bee Dee Kay ...raah, raah, raah  qu'il fait... c'mon baby... comme s'il s'adressait à toutes les nanas présentes dans le troquet, d'ailleurs il se tape une première promenade parmi nous, une sorte de repérage pour dénicher la plus sexy.

Après cet épisode ' Introducing the UFOzzz'  , ils enchaînent sur 'Buzz Saw' une  perfide attaque à la tronçonneuse, Bee Dee Kay, lui,  se permet un petit pas de danse à la Chuck Berry, mais sans guitare.

Cette gymnastique lui a ouvert l'appétit, du coup il bouffe son micro, sans ketchup. 

Il attaque, 'The Trance' un mix furieux d'Alan Vega  et de Gene Vincent.

 Bee Dee Kay ( quel abruti a ouvert la cage?) vocifère, refait le coup du micro enfoncé jusqu' à la glotte,  nous la joue Arish Ahmad Khan sans sa coiffe à plumes,    se démène comme un forcené, piqué par une sale bestiole, tandis que sa troupe balance un rock  crapuleux à flanquer la frousse à toutes les mégères en bigoudis qui pensaient écouter du Paul Anka.

Dans le public, certains ont commencé à sérieusement s'agiter, dans 20 minutes, on pataugera dans la bière. 

Sur scène, les soucoupes violentes poursuivent leur opération de curetage des oreilles, 'I got what you need' éructe, en déraillant  l'extroverti, en précisant... I'm a fool...

Le sax emballe, les autres cavalent, ça déménage méchant, ce soir.

Le train se moque des arrêts, la gare est oubliée, encore un coup de la SNCF, quand ils ne font pas la grève, ils   ignorent certaines stations jugées mesquines,  c'est parti pour l' instrumental 'Leapin' Lizards',   pour faire plaisir à  Annie, la petite orpheline.

C'est connu, les lézards ça bondit plus haut que les kangourous, pour mieux sauter, B D s'est débarrassé de son blouson , il se passe la main dans sa chevelure gominée, nous concocte quelques mimiques squamates, en se disant que si Iggy joue à l'iguane rien ne m'empêche de faire le lézard, tout comme King Krule.

'Rockin soul' déboule à fond le caisson, il fixe une brave dame, lui souffle... I got my mojo working... geste à l'appui. ( Vidéo censurée).

En sueur, pire qu'Eugène qui connaît les mystères de Paris, il  annonce, let's cool it down, kids, voici ' Dark was the night'  et son sax oriental.

Quelques relents Tom Waits décorent ce voodoo track,  qu'il chante à la manière de  de Screamin' Jay Hawkins, le jeteur de sort.

D'autres noms s'imposent à ton esprit, les Cramps, le Gun Club ou  Reverend Horton Heat, le pasteur interprétant du psychobilly.

Et maintenant , folks, une reprise de  Gershwin.

George n'a pas reconnu son ' Summertime'  , façon instrumental halluciné.

Sur le deux-titres sorti en 2024, tu peux entendre ' Wake up, honey' et si cette nana ne s'éveille pas, c'est qu'elle a avalé toute la boîte de barbituriques. 

On rame quelque peu pour la setlist, on suppose que   ' Ain't that a dilly'  de Marlon Grisham est accolé à la précédente, puis vient l'  instrumental déchaîné  ' The Limp'   pour lequel Bee Dee, désormais poitrine à l'air, a saisi une paire de shakers couleur banane.

Des religieuses échelées, ayant troqué leur tenue de carmélite, pour des nippes plus aptes à la gymnastique en boîte  se démènent à nos côtés, au grand dam de Helmut Newton et David Hamilton, bousculés pendant leur shoots.

'That kind of love' précède l'explosif  'U move me baby' suivi par le downtempo 'Just that style' , introduit par la contrebasse et la batterie avec quelques licks  à la Link Wray ( remember 'Rumble' ) pour décorer , c'était sans compter sur le shouter qui, exacerbé,  pousse ses copains à accélérer le rythme tout en lâchant ... I just wanna go... 
Il n'est pas parti!

Là,  ils sont arrivés au dernier titre mentionné sur le papier, Fi - Cell  fait mine de se tirer, une nurse le ramène sur scène et c'est reparti comme en quatorze   avec un instrumental  en mode exotica,  ' Black crack'.

Sur la lancée, le combo balance encore trois salves en mode TGV,  quelques effluves Eddie Cochran parsèment l'un d'eux, le chant de  Bee Dee  vire bêlements de chèvre, nourrie aux amphétamines, il vise une madame lui susurre  I never let you go puis enchaîne sur un autre rock où il déballe ...I'm coming home... mais c'était pas le morceau de Ten Years After.

Le set s'achève par ' Do me wrong' , c'était sans compter sur  les filles en délire qui les repoussent sur scène,  malgré la contrebasse qui maugrée.

Il y aura un  triple rappel qui dépassera l'heure fatidique de 22h , celle qui fait réagir les voisines acariâtres.

' Rock with me, baby' de Billy Lee Riley ouvre la partie dessert et selon  Terric, ils ont  également joué ' Young and wild' (devenu ' Old and Wild')  et ' Do me wrong' .

L'arbitre a mis fin au combat, les cosmonautes ont bu quelques Ricard, une partie du  public du Barbe est repartie le sourire aux lèvres, en  ayant conscience d'avoir assisté à un show épique, les autres sont restés au comptoir pour étancher une petite soif, les voisines, elles,  ronflaient!

 

Prochain concert des  soucoupes le 26 avril à Capdenac, près de Figeac!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

 

 

 

 

mercredi 9 avril 2025

Album - Reminiscing · Elaine Dame

Album - Reminiscing · Elaine Dame
 
michel
 
self released
 
vocal jazz
 
Elaine Dame naît dans les sixties à Stevensville, un patelin du Michigan, avec une mère chanteuse et flûtiste, elle s'intéresse tout naturellement très vite à l'univers musical.
Du coup, elle prend des cours de chant,de flûte et de théâtre., après un passage à L A, c'est à Chicago qu'elle vient s'établir, elle y sévit dans le milieu théâtral.
Après avoir lu 'The Artist's Way' , un mode d'emploi pour gagner en confiance en  soi et développer ses aptitudes artistiques, elle se rend compte que sa vocation n'est pas Shakespeare ou Harold Pinter mais le jazz!
Elle se lance dans la fourmillante scène jazz de la ville qui ne doit pas uniquement sa renommée à Al Capone, et multiplie les concerts dans tous les clubs de la plus grande cité de l'Illinois.
Elle fait sensation en interprétant des jazz standards, on la surnomme "a jazz dynamo" ou "a gem in the city's vocal jazz scene.”
On l'invite à New York, Detroit, Minneapolis , quand elle n'est pas sur scène, elle donne des cours de chant et de piano.
 
Un jour lui vient l'idée d'enregistrer un album, 'Comes Love' paraît en 2005.
Dame combines a freshness of approach with an unaffected fondness for the music she sings, note Jazz Improv Magazine.
Une seconde livraison, 'You're my thrill' voit le jour en 2014.
Il faut écouter son interprétation de ' Shall we dance' que Rodgers et Hammerstein ont écrit pour 'The King and I' et se rendre compte que Madame Dame possède une voix pas banale. 
 
Peu avant la pandémie lui vient l'idée d'enregistrer un troisième album,  s'éloignant du Great American Songbook,  pour reprendre des titres de variété pop/rock des seventies en leur donnant un cachet Broadway.
Le covid retarde la mise en oeuvre du projet, l'album ' Reminiscing' sort, enfin, en 2025.
 
TRACKS
1. Tell Me Something Good 4:31
2. Use Me 4:06
3. Reminiscing 5:57
4. Wish You Were Here 5:30
5. Sing Child 4:33
6. Nothing Seems to Matter 5:47
7. Midnight at the Oasis 7:00
8. Last Dance 6:32
9. Love Will Find a Way 4:44 
 
 
Détails - ‘Tell Me Something Good’ (Rufus & Chaka Khan), ‘Use Me’ (Bill Withers), Reminiscing (The Little River Band), ‘Wish You Were Here’ (Pink Floyd), ‘Sing Child’ (Heart), ‘Nothing Seems to Matter’ (Bonnie Raitt), ‘Midnight at the Oasis’ (Maria Muldaur), ‘Last Dance’ (Donna Summer) et ‘Love Will Find a Way’ (Pablo Cruise).
 
 
Pour l'accompagner: Chris Madsen (tenor/soprano sax), Tom Vaitsas (piano, organ, Rhodes), Sam Peters ( stand up bass), Jon Deitemeyer (drums), Victor Garcia (trumpet), Art Davis (trumpet), Neal Alger (guitar), Alyssa Allgood and Christy Bennett (backing vocals).
 
 
Artwork: une photo, signée Thomas Cray, montrant  Miss Dame, assise sur un canapé, souriante et aux fringues 70's presque aussi flashy que toute la garde - robe de Grandmaster Flash & The Furious Five.
 
Si la voix lascive de Chaka Khan illumine le groovy ‘Tell Me Something Good’, dominé par les effets wah wah de la guitare de Rufus , Elaine Dame transforme la plage en latin jazz aux forts relents de mambo, ce qui la rapproche d'une autre grande dame d'un jazz aux couleurs sud -américaines, Eliane Elias.
La voix est chaude, effrontée et d'une musicalité impressionnante, mais c'est surtout le solo de trompette de Victor Garcia qui éclabousse tout.
Piano, contrebasse et percussions habillent habilement ce morceau composé par Stevie Wonder . Cette relecture de tubes d'avant l'ère synthétique commence fort bien.
 
Bill Withers, ce sont, e a, l'inoubliable 'Ain't No Sunshine' , 'Lean on Me', ou 'Just the Two of Us'... mais son ' Use Me' , un soul funk imparable, avec un remarquable Ray Jackson au Wurlitzer, restera une pièce maîtresse du gars doté d'un baryton somptueux.
Elaine a gardé l'enduit funky, mais ce coup-ci, ce sont la basse, le piano rocailleux et surtout le solo de guitare, au phrasé Wes Montgomery, de Neal Alger qui tirent les marrons du feu.
Quant à Elaine, elle a décidé de la jouer voix canaille, aux intonations blues à la Peggy Lee, c'est plus qu'attrayant. 
 
Quand Little River Band s'inspire de Cole Porter, ça donne ' Reminiscing'. La ballade, et ses cordes, cartonne au Canada, un peu moins chez eux en Australie.
Le côté soft est conservé chez Elaine Dame qui chante en trémolos languissants et joue à cache cache avec la trompette suave d'Art Davis, à l'arrière l'équipe adopte le mode cool bossa nova, Neal Alger en profite pour se fendre d' un solo bien propre à la guitare acoustique.
 
' Wish you where here' de Pink Floyd a été repris par pas mal de groupes: Marillion, Radiohead, Sparklehorse, Miley Cyrus, Birds on a Wire ( superbe version) ou Alpha Blondy en yaourt reggae /zouk... mais transformer la perle prog de David Gilmour/ Roger Waters en jazz waltz plaintive, avec choeur féminin éploré , c'est inattendu! 
 Sam Peters a l'occasion d'étaler son talent à la contrebasse, le piano de Tom Vaitsas parsème la ballade de taches mouchetées et le bref solo de saxophone de Chris Madsen doit ravir toutes les âmes sensibles.
 
Heart, des soeurs Wilson, sort un premier album, 'Dreamboat Annie' en 1975.
'Sing Child' est une des plages de ce disque , avec des riffs zeppeliniens et une flûte Jethro Tull, le titre avait fait impression .
L'approche rock est abandonnée au profit d'un jazz bebop haché, orné d' une chorale gospel (Alyssa Allgood et Christy Bennett ).
On retrouve des éléments de l'époque jazz de Joni Mitchell, aussi bien dans les vocaux que dans les arrangements souscrits par Chris Madsen.
 
Sur la ballade 'Nothing Seems to Matter' que Bonnie Raitt a inclus sur l'album 'Love has no pride' , le jazzman Dave Holland tient la contrebasse, le saxophone gluant est dans les mains et entre les lèvres de John Payne.
Chez Elaine Page l'accent est mis sur la douleur causée par la séparation, le chant tout en retenue se promène sur un late night jazz piano et un sax implorant .
Les comparaisons avec Billie Holiday, soutenue par le saxophone de Lester Young, ne sont pas absurdes.
 
Les Brand New Heavies avaient déjà repris ' Midnight at the Oasis' que Maria Muldaur  a enregistré en 1973.
Pas d'acid jazz chez Elaine Dame  mais une version pied sur la pédale de frein, dominée par le piano aux teintes Bill Evans de Tom Vaitsas et, naturellement, le chant contemplatif de la dame de Chicago, qui a le grand mérite de laisser un espace prépondérant à ses musiciens.
 
L'éclectisme dont fait preuve la chanteuse dans le choix  de ses reprises est étourdissant, elle passe du prog rock du Floyd au disco de Donna Summer, avec un crochet chez Little River Band ou Bonnie Raitt ,car, en effet en 1978,  'Last Dance' a été un hit pour la reine des dancefloors.
 
Remanier le swirling track de Miss Summer en ballade intimiste n'était pas donné gagnant, mais lors de la distribution des médailles, ce ' Last Dance' n'a pas été omis. 
 
Pour mettre un terme à l'exercice, Elaine a jeté son dévolu sur ' Love will find a way'  de Pablo Cruise , un groupe  comprenant des membres de Stoneground et de  It's a Beautiful Day.
Le titre d'origine,  funky en diable,   comme  pouvait l'être  un certain  rock  des seventies aux States ( Rare Earth, Kokomo, ou le 'Funk #49' de James Gang)  devient un feel good swing énergique,  basé sur un orgue Hammond purulent, enrichi d' un solo de sax  bien dodu de Chris Madsen.
Pour terminer le morceau, madame encourage ses copains à battre des mains et à se laisser aller  et c'est sur une grosse rigolade qu'ils nous quittent tous avant d'aller boire un coup.
 
Well done, lady, a nice record!