THE BANGING SOULS - Zik Zak – Ittre (BEL) - 2019.10.24
Set List :
1.Roots.
2.Rage Racer.
3.I Got A Woman.
4.Sweet Dreams / Here Comes The Rain Again. (Eurythmics cover)
5.Be.
6.Live It Up.
7.A Change.
8.Race.
Au départ je ne devais pas être là et puis… il y a eu cette envie irrépressible, tu sais, un peu comme quand tu vas au casino, tu es à peine sorti que tu as déjà envie d’y retourner. Gagné ou perdu, peu importe, la tentation est là, tellement jouissive. Alors je me suis dit que mon road-trip musical de quatre jours passant déjà par Maastricht, Verviers, Louvain et Bruxelles ne se porterait certainement pas plus mal si j’y ajoutais cette cinquième destination au nom bizarre : Ittre. Quand tu n’as pas de GPS, l’aventure s’apparente au défunt East African safari des années ’70. Pour te frayer un passage et t’ouvrir le chemin, tu n’iras nulle part si tu as oublié le fameux couteau à « 8-ittre », sorte de couteau Suisse multi-fonctions sinon que dans sa version belge, l’usage est routier, comme tu viens de le découvrir. Je suis en forme(s) alors si tu n’as pas capté celle qui vient de passer, retourne dormir une heure parce que je ne compte pas m’arrêter en si bon chemin.
Donc, pris soudainement d’une envie irrépressible, je contacte mon pote Mirko et nous convenons d’un deal pour y aller de concert à ce fameux … concert. Mais, en fait, à quelle heure est-ce qu’on sert ? À « 8-ittre » heures me répond mon belgo-italien ami. Et nous quittons Charleroi où le train parti de Ciney à 16.01 me dépose à 17.50 ! Vive les voyages en train, pleins d’entrain ! « Tracasse, on y sera pour l’ouverture » me rassure mon joyeux compagnon. « Oui, pense-je, sauf si un stupide animal se jette sous les roues de notre berline ! Rater un concert à cause d’un con de cerf, ce serait idiot, me dis-je par devers moi. » Quoiqu’il en soit, chose promise, chose due, « 8-ittres » de carburant plus tard, nous nous parquons à l’endroit prévu à cet effet, non sans quelques manœuvres tortueuses, quoi de plus normal quand on vient au Zik Zak ! me direz-vous.
Il n’y a plus qu’à patienter et à 21.00, « boum » ça pète et ça démarre. L’espace réservé sur scène à notre trio est un peu exigu mais on s’en tape, ils sont en forme et c’est ce qui compte, après tout « qu’importe l’espace » comme le disait si bien Youri Gagarine. Au niveau de la qualité sonore, aucun souci à se faire puisque c’est notre ami Clément qui assure aux commandes de la console. Ce sera donc résolument rock mais sans te faire saigner les tympans ! Lui, au moins, il a compris çà, et au « ittre » parade des ingés-son, notre commandeur en chef truste le trio de tête. Bravo mec, on ne soulignera jamais assez la qualité de ton travail, car Banging Souls, c’est non seulement un répertoire de qualité et d’interprétation mais aussi une identité, un son bien à eux !
Notre trio chéri assure la première partie de « Lost Angels » le quatuor américain de Ryan Roxie, guitariste d’Alice Cooper, rien que ça ! Et chose amusante, le groupe de compos ouvre pour le groupe qui ne fait « que » du cover. Quoiqu’il en soit, les « Souls » ne se laissent pas impressionner et ils vont nous délivrer un concert rock à souhait, direct, agressif, sans concessions. Ils doivent chauffer la salle pour la tête d’affiche ? Et bien, soit, so be it ! Comme on dit. Alors devant nous ça bouge ! Les photographes se sont déplacés en masse ? Ok, ils vont en avoir pour leur argent(ique) quoique la plupart travaillent en numer(ique) aussi ! Gaëlle attire les objectifs et focalise les mises au point, non seulement elle tient les obsédés du déclencheur sous sa coupe mais elle fédère l’attention d’un public pas conquis d’avance où on remarque, ça et là, beaucoup de hochements de tête approbateurs quand à l’appréciation de la qualité des œuvres exécutées. « Qu’est-ce-qu’il dit ? » « Il dit qu’ils jouent bien ! »
A ses côtés, un Lud-Riff virevoltant passe d’une pédale à l’autre, simulant à la fois la basse et les claviers en plus de son jeu de guitare, avec une maestria telle qu’on pourrait penser qu’ils sont cinq, mais, comme les canadiens de Rush, ils ne sont que trois pour mettre une ambiance pareille ! Derrière les fûts, tel un bûcheron forcené pour qui chaque coup de baguette est comme un coup de hache donné dans ce bois qu’il aime et respecte tellement, Pierre dégouline de sueur avec une telle force et une telle sincérité qu’on dirait que chaque goutte qui se forme et s’écrase au sol est une note de musique qu’il nous offre du fond de son cœur de rocker. C’est à chaque fois une sonorité et une couleur différentes qui nous rappellent combien il a bossé dur et sans compter les heures pour arriver là où il est aujourd’hui, à la place d’honneur d’où il imprime le tempo et marque le temps qui passe et jamais ne s’arrête .
Prestation jubilatoire à tel point que moi aussi j’ai été pris dans le tourbillon de « Live it up » et je me suis mis à sauter sur place, si toutefois vous m’accordez le fait que décoller mon tonnage à dix centimètres au-dessus du sol de manière rythmique et répétée peut être considéré comme un saut.
Bref, une fois de plus, ils ont été géniaux et ça prouve encore une fois qu’il serait temps que The Banging Souls soient reconnus et aidés comme il se doit, non pas par copinage, mais simplement en reconnaissance de la qualité de leur travail et de leur humanité. I love you Brothers and Sister. Bon je termine cet article, il est déjà « 8-ittre » heures passé. Ça va vous ?
Mitch « ZoSo » Duterck
Set List :
1.Roots.
2.Rage Racer.
3.I Got A Woman.
4.Sweet Dreams / Here Comes The Rain Again. (Eurythmics cover)
5.Be.
6.Live It Up.
7.A Change.
8.Race.
Au départ je ne devais pas être là et puis… il y a eu cette envie irrépressible, tu sais, un peu comme quand tu vas au casino, tu es à peine sorti que tu as déjà envie d’y retourner. Gagné ou perdu, peu importe, la tentation est là, tellement jouissive. Alors je me suis dit que mon road-trip musical de quatre jours passant déjà par Maastricht, Verviers, Louvain et Bruxelles ne se porterait certainement pas plus mal si j’y ajoutais cette cinquième destination au nom bizarre : Ittre. Quand tu n’as pas de GPS, l’aventure s’apparente au défunt East African safari des années ’70. Pour te frayer un passage et t’ouvrir le chemin, tu n’iras nulle part si tu as oublié le fameux couteau à « 8-ittre », sorte de couteau Suisse multi-fonctions sinon que dans sa version belge, l’usage est routier, comme tu viens de le découvrir. Je suis en forme(s) alors si tu n’as pas capté celle qui vient de passer, retourne dormir une heure parce que je ne compte pas m’arrêter en si bon chemin.
Donc, pris soudainement d’une envie irrépressible, je contacte mon pote Mirko et nous convenons d’un deal pour y aller de concert à ce fameux … concert. Mais, en fait, à quelle heure est-ce qu’on sert ? À « 8-ittre » heures me répond mon belgo-italien ami. Et nous quittons Charleroi où le train parti de Ciney à 16.01 me dépose à 17.50 ! Vive les voyages en train, pleins d’entrain ! « Tracasse, on y sera pour l’ouverture » me rassure mon joyeux compagnon. « Oui, pense-je, sauf si un stupide animal se jette sous les roues de notre berline ! Rater un concert à cause d’un con de cerf, ce serait idiot, me dis-je par devers moi. » Quoiqu’il en soit, chose promise, chose due, « 8-ittres » de carburant plus tard, nous nous parquons à l’endroit prévu à cet effet, non sans quelques manœuvres tortueuses, quoi de plus normal quand on vient au Zik Zak ! me direz-vous.
Il n’y a plus qu’à patienter et à 21.00, « boum » ça pète et ça démarre. L’espace réservé sur scène à notre trio est un peu exigu mais on s’en tape, ils sont en forme et c’est ce qui compte, après tout « qu’importe l’espace » comme le disait si bien Youri Gagarine. Au niveau de la qualité sonore, aucun souci à se faire puisque c’est notre ami Clément qui assure aux commandes de la console. Ce sera donc résolument rock mais sans te faire saigner les tympans ! Lui, au moins, il a compris çà, et au « ittre » parade des ingés-son, notre commandeur en chef truste le trio de tête. Bravo mec, on ne soulignera jamais assez la qualité de ton travail, car Banging Souls, c’est non seulement un répertoire de qualité et d’interprétation mais aussi une identité, un son bien à eux !
Notre trio chéri assure la première partie de « Lost Angels » le quatuor américain de Ryan Roxie, guitariste d’Alice Cooper, rien que ça ! Et chose amusante, le groupe de compos ouvre pour le groupe qui ne fait « que » du cover. Quoiqu’il en soit, les « Souls » ne se laissent pas impressionner et ils vont nous délivrer un concert rock à souhait, direct, agressif, sans concessions. Ils doivent chauffer la salle pour la tête d’affiche ? Et bien, soit, so be it ! Comme on dit. Alors devant nous ça bouge ! Les photographes se sont déplacés en masse ? Ok, ils vont en avoir pour leur argent(ique) quoique la plupart travaillent en numer(ique) aussi ! Gaëlle attire les objectifs et focalise les mises au point, non seulement elle tient les obsédés du déclencheur sous sa coupe mais elle fédère l’attention d’un public pas conquis d’avance où on remarque, ça et là, beaucoup de hochements de tête approbateurs quand à l’appréciation de la qualité des œuvres exécutées. « Qu’est-ce-qu’il dit ? » « Il dit qu’ils jouent bien ! »
A ses côtés, un Lud-Riff virevoltant passe d’une pédale à l’autre, simulant à la fois la basse et les claviers en plus de son jeu de guitare, avec une maestria telle qu’on pourrait penser qu’ils sont cinq, mais, comme les canadiens de Rush, ils ne sont que trois pour mettre une ambiance pareille ! Derrière les fûts, tel un bûcheron forcené pour qui chaque coup de baguette est comme un coup de hache donné dans ce bois qu’il aime et respecte tellement, Pierre dégouline de sueur avec une telle force et une telle sincérité qu’on dirait que chaque goutte qui se forme et s’écrase au sol est une note de musique qu’il nous offre du fond de son cœur de rocker. C’est à chaque fois une sonorité et une couleur différentes qui nous rappellent combien il a bossé dur et sans compter les heures pour arriver là où il est aujourd’hui, à la place d’honneur d’où il imprime le tempo et marque le temps qui passe et jamais ne s’arrête .
Prestation jubilatoire à tel point que moi aussi j’ai été pris dans le tourbillon de « Live it up » et je me suis mis à sauter sur place, si toutefois vous m’accordez le fait que décoller mon tonnage à dix centimètres au-dessus du sol de manière rythmique et répétée peut être considéré comme un saut.
Bref, une fois de plus, ils ont été géniaux et ça prouve encore une fois qu’il serait temps que The Banging Souls soient reconnus et aidés comme il se doit, non pas par copinage, mais simplement en reconnaissance de la qualité de leur travail et de leur humanité. I love you Brothers and Sister. Bon je termine cet article, il est déjà « 8-ittre » heures passé. Ça va vous ?
Mitch « ZoSo » Duterck