mardi 16 octobre 2018

Aynsley Lister à La Grande Ourse - Saint-Agathon, le 14 octobre 2018

Aynsley Lister à La Grande Ourse - Saint-Agathon, le 14 octobre 2018

Melrose invite le Multi Blues Award Winner Aynsley Lister à se produire solo à La Grande Ourse. Pour reprendre la pub d'un club de Alstonefield: this is a rare chance to see Aynsley Lister up close and personal in a stripped down, intimate setting...
Les  Bretons, férus de blues l'entendaient bien ainsi et sont venus nombreux dans l'accueillante salle saint-agathonnaise.

A 17:30', le Hugh Grant lookalike, 41 balais, on lui en donne 25, apparaît pour s'installer sur deux chaises empilées, après avoir salué le public et vanté la qualité de la salle, il entame le nième concert de son Eyes Wide Open Tour, du nom de son dernier  ouvrage, le treizième depuis ses débuts en 1995.
' Straight Talking Woman' , un extrait de 'Home' ( 2013) ouvre les débats, le titre s'adresse straight to your soul, la guitare tantôt mélodieuse, tantôt rugueuse, mais toujours imaginative, captive une assemblée qui ne regrette pas  l'absence d'un full band.
Aynsley a le bon goût d'introduire les morceaux et nous propose 'Slow Dancing In a Burning Room' de John Mayer, un midtempo fascinant qui possède tous les ingrédients requis pour plaire au sexe, autrefois baptisé comme faible.
'Il Grande Maffioso' , un premier fragment de son dernier effort, aux intonations latines, joue la carte tango blues, les effets de vibrato devant plaire aux amateurs de soundtrack des films de Tarantino.
Great stuff!
Séquence réglages techniques avant la reprise de Sheryl Crow 'Are You Strong Enough To Be My Man', aux lyrics légèrement adaptés, puisque Aynsley chante I'm strong enough to be your man.
Heureusement, aucune trace de Lance Armstrong dans l'amphithéâtre!
Je dois avoir écrit ' The  Mississippi Lawnmower Blues' il y a plus de dix ans.
Le morceau se retrouve sur ' Pilgrimage' , un album crédité Aynsley Lister, Ian Parker and Erja Lyytinen, soit trois des meilleurs représentants de la jeune génération blues.
 La guitare élastique, combinée à  la stomp box, vient te chatouiller les neurones tandis que ton talon droit bat la mesure.
Il ramasse son second jouet pour attaquer 'Tush' ( Z Z Top)  à la slide  pour ensuite  embrayer sur le premier slow blues de la soirée, sa version reluisante de 'Ain't no sunshine' qu'il termine par un Yeah de satisfaction avant d'opter pour un boogie de John Lee Hooker ' The mad man blues', il y insère 'Boom Boom' du même fils d' ( nom malgré son nom on ne dira pas de p...)  un ouvrier agricole.
'One last time' affiche d'intéressants relents western swing, et après un drop D tuning, il propose le folky  'Rain' qui démarre sur un tempo nonchalant à la manière de Tony Joe White.
Ce n'est pas le déluge mais plutôt un sale petit crachin qui engendre un sentiment de  mélancolie inhérent à l'automne.
C'est sur l'album 'Equilibrium' qu'on retrouve l'incroyable cover de  Gnarls Barkley “Crazy”, au bottleneck la donne est différente.
I rarely play Prince's  ' Purple Rain' solo but if you help me with the chorus...
Saint-Agathon ne se fait pas prier et t'étais pas le seul à frémir sur ton siège en reprenant le refrain.
Bien vu de l'éclairagiste qui a adapté le jeu de lumières à la plage.
Aynsley Lister: où quand la finesse, la dextérité et l'émotion se rejoignent, du grand art!
' Stop breaking down blues' de Robert Johnson  date de 1937, je l'ai dépoussiéré et repeint de coloris plus contemporains en accélérant le tempo!
I've got two more songs, I hope you've enjoyed the gig.
Personne n'a objecté quoi que ce soit et c'est avec un de ses héros, Rory Gallagher , 'As the crow flies' qu'il entame la dernière ligne droite.
On ajoutera que la version originale est bien de Tony Joe White.
L'énergique 'All of your love' clôture un set de 90' , varié et louable, l'auditoire ne s'y est pas trompé et c'est debout qu'il réclame le retour du bluesman anglais.

Il revient le sourire aux lèvres pour confesser, j'avais huit ans quand j'ai découvert Jimi Hendrix, voici son 'Little Wing'.
Une dernière perle aérienne et lumineuse qui termine en beauté une soirée parfaite.
Tu dis, Loïc!
Maudits soient les portables intempestifs qui sévissent pendant les meilleurs moments!
Ah, exact, j'allais oublier de le mentionner!

Prochain concert Melrose, même lieu, le 4 novembre:  Jamiah Rogers et Annika Chambers!