dimanche 4 décembre 2011

Het Kampioenschap van Brussel , finale à l'Ancienne Belgique, Bruxelles, le 3 décembre 2011

Cinquième édition du bisannuel Kampioenschap van Brussel.
Qui va succéder à Too Much and the White Nots qui reçut les lauriers en 2009 ( De Anale Fase, Black Box Revelation, Attica avant eux)?
Zes voorrondes selon la famille musicale ( hip hop/ indie/ rough/ dubvibes/ moody/ tropical), huit groupes retenus, disposant de 15' pour convaincre le jury.

Kick off: 19h30'

Deux minutes avant l'heure fatidique, l'arbitre/présentateur vient voir l'état du terrain et de ses dix doigts fait le décompte des présents, il arrive à sept, c à d à peu près autant que lors d'une séance plénière du parlement wallon, ordre du jour décret d'autorisation sur le purin d'ortie en zone suburbaine!

Conditions pas optimales pour le premier band: AntiluX!
Des anti-Guy Lux? Des qu'aiment pas la lumière?
T'y es pas, papa!
Un projet électronique/ambiant imaginé par Thibaut Vanhacter, producer/bidouilleur, qui sur scène est flanqué de Misopoo, second bidouilleur/guitariste.
Le duo rapplique masqué: c'est Depotax assure Flupke Daffodils!
Mais non, fieu, je vois nulle part les jambes affriolantes de Petrushka et Manushka!
J'opte pour des fans d'Hannibal Lecter s'étant trompés d'Halloween!
Ils ouvrent avec un instrumental sans guitare, un soundscape qu'Abattoir Fermé présentant 'Monkey' au Beurs, à 100 mètres, eut pu utiliser comme bande sonore.
Moins boum boum boum que Deadmau5, plus énervé que la 'Music for Airports' de Eno.
Une deuxième salve chantée, avec apport de la guitare, quelques riffs cinglants, bien sentis, chouette titre proche du dark electro.
AntiluX achève par un trip hop incantatoire majestueux, décoré d'une étonnante guitare progrock/floydienne et d'un sifflement Ennio Morricone.
Encore un excellent morceau pour ce projet original qui nous a laissé une forte impression!

Timing respecté à la seconde près, 20h00: Horse Antlers!
Un quatuor rock classique: deux guitares, drums, basse!
Chris Fragala ( guitare, chant)
Koen Petitjean ( basse, backings) -
Vincent Tetaert ( guitare)-
Xavier Guissart ( drums).
Pas des petits bleus, on trouve trace de ces noms au sein de différentes formations: TJ & Vomitron, Molest, Tunnel Light Understanding, Amen Ra..., ils ne se sont pas qualifiés pour la finale dans la catégorie rap, ni dans celle consacrée aux schlagers, c'est de rock qu'il s'agit, de celui qui sent la sueur, les guitares qui attaquent sous la ceinture, des guitares dont les aïeux ont pour nom Rory Gallagher, Tommy Iommi, Josh Homme, Dave Wyndorf...
' Nobody knows a thing about anything' ouvre.
Une entrée en matière noisy virant blues rock pas dégraissé.
Aussi méchant que les Sore Losers!
L'incisif ' Inhaler' mélange Stoner et Metal, ces mecs ont de la gueule, leur motto: pas de fioritures, pas d'emballage chic pour masquer le vide, du rock servi saignant et épicé à souhait!
Une basse en béton introduit l'instrumental 'In Unison', quelques samples bruyants en fond sonore, c'est parti pour cinq minutes de pilonnage intensif aussi performant que Rage Against the Machine rencontrant nos Wallace Vanborn!
Vachement impressionnant et tu regrettes amèrement que Horse Antlers soit obligé de quitter la scène après ce hors-d'oeuvre.
Un potentiel gigantesque!

Sons of Disaster
C'est en avril, à Laeken, que tu vis ces affreux Brusseleirs, des peïs qui ouvrent leur Jupiler avec les dents, tatoués jusque sur les parties génitales, des que ta maman t'interdit de fréquenter car pas catholiques, zétaient quatre alors, ils ont trouvé un autre sukkeleir au bureau de chômage et lui ont refilé un instrument: JT Paridaens s'appelle le mec ayant rejoint Greg, Selim, Gilles et Steve!
Couchez les marmots, ça va faire mal!
A côté de l'ampli de Selim tu comptes 26 Jupiler stagnant près d'une bouteille de Scotch, l'Armée du Salut, armée jusqu'aux dents!
'Whorehouse Queen', une qui a été vierge dans le temps, Gregory vient arroser les premiers rangs de whiskar, j'espère qu'il va pas les flamber comme une Suzette!
Leur profession de foi ' We are sons of disaster', suivie par trois sucreries éructées debout sur les monitors, dont 'Drink, fight, rock and fuck' assaisonné de ...Take me down to the paradise city
Where the grass is green and the girls are pretty... pendant laquelle le Chippendale des Marolles vient draguer une brunette pas mal faite.
Les Beastie Sons of Disasters terminent avec le fumant ' Rock'n roll soldier' avant de jouer à St-Nicolas et de distribuer leurs cannettes de houblon au public à court de carburant.
Je parie qu'aux prochaines élections S o D aura plus de voix que la NVA!
De la graine de stars, en juin au Graspop?

Senshey Shogun and The Oldschoold’ Man
A huit sur scènes: le rapper Senshey, some beatmakers, une basse ( a Polyphonic Size daughter), drums, percus, une vocaliste, un sax... tu te dis, ça va chauffer!
Ben, non... du rap/slam/French hip hop pompé sur MC Solaar, mais servi fade, nouvelle cuisine dégraissée, sans saveur, insipide!
Tu quittes la table, tu payes l'addition, le seul truc salé, en ayant l'impression d'avoir rien bouffé.
Des musiciens sous- employés, de la poésie urbaine téléphonée... dommage, le clip de 'Showman', interprété pour ouvrir le set, n'est pourtant pas nul.
T'es pas le seul à t'octroyer un break Stella, Simon Daffodils et ses potes ont fui la salle avant toi!
C'est pas mon truc, avance-t-il!
A force de boire du mazout il se prend pour Zizi Jeanmaire!

Airplane
Record battu: neuf aéronefs pas neufs, fabrication 2004!
Ces joyeux ont emmené toute la bourgade pour un low cost flight, résultat un box bourré, t'as déjà pigé à qui ira le prix du public!
Précision, Airplane c'est pas Jefferson Airplane, ni Aeroplane, ni Jet, encore moins Led Zeppelin... c'est du gras festif à base de ska/fanfare/ kermesse du village, bref, le truc idéal pour te faire vomir la choucroute crème fraîche au vin de messe que t'as avalée à la Brasserie ' Bij Jeanine van Zaventem' en attendant le coucou qui doit t'emmener à Munich pour les fêtes de la bière!
Même sac qu'Alaska vu à Liedekerke!
Titre à recommander : 'Hoempa Hoempa'!
Oui, Simon!
Pantalonnade grotesque!
C'est pas ton truc, non plus, Zizi?

OK Cowboy!
Tu les suis depuis 2008, une Soirée Cerise, et tu sais que Bineta Saware, Jean-François Hermand, Anne Fidalgo et Sébastian Philippe vont casser la baraque, il n'en a jamais été autrement avec ces flingueurs emmenés par la fougueuse Miss Saware!
Certains bands ont besoin de faire tourner le moteur au ralenti pendant une longue séance d'échauffement, pas OK Cowboy!: départ sur les chapeaux de roue: ' Trick or treat'. Jean-François au turbin derrière ses caisses, Anna altière à droite, Sébastian impérial à gauche et la panthère Bineta, scintillante, au centre, les Bellrays avec 15 ans de moins!
' Mushroom diaries' ces champignons vont pas te refiler la chiasse mais tu vas transpirer!
' Dr Jekyll & Mr Hyde' Robert Louis Stevenson goes rock!
Quelques accords, bordel, ma guitare déconne, pas le temps d'appeler un vétérinaire, vais soigner la bête avec un peu de vaseline!
Bineta: "t'énerves, mec, putain, on est sur la grande scène de l'AB, cool!"
Mordant!
La dernière ' Dance, dance, dance' (assholes): catwoman Bineta sexy en diable, un voisin en renverse son liquide jaune sur ses sabots du dimanche, l'AB trépigne.
Qui va leur voler la palme?
Une seule question: pourquoi un groupe talentueux tel que OK Cowboy! doit-il encore se taper des concours semi-amateurs, il y a longtemps qu'ils mériteraient de fouler les plus grands podiums du royaume!

We Stood Like Kings
Pan Spherics n'est plus, de ses cendres naît We Stood Like Kings!
Mathieu Waterkeyn et Judith Hoorens sont toujours de la partie, Steven Van Isterdael et Marijn Cobbaert complètent l'équipe.
Musicalement on flotte dans la même sphère post/space-rock/ambient que Pan Spherics, la structure des compositions ( deux titres de plus de sept minutes) est complexe, sophistiquée, filmique.
Un fond rythmique sans failles, une guitare te rappelant au bon souvenir d'Explosions in the Sky ou de Godspeed You! Black Emperor et des envolées de claviers/synthé d'un classicisme 'gnossienne'.
De loin, le band ayant proposé les sonorités les plus évocatrices de la soirée: tu passes du cotonneux au mélancolique, du bucolique au sidéral, du serein à l'agité en l'espace d'un seul titre.
La première plage, still 'Untitled', suggère aussi bien Mogwai que le minimalisme de Sigur Rós, la seconde ' People Say' fut tout aussi riche et exaltée.
We Stood Like Kings peut se targuer d'avoir réduit les fans éméchés de quelques groupes précédents au silence religieux et à l'écoute attentive: un exploit!

Sabina Toll
Avant-plan: une planche à repasser couverte de bidules, deux micros!
Arrière-plan: une longue table sur laquelle trônent: laptop, platines et autres machines à sons!
23h: un bidouilleur et une gamine de blanc vêtue: Sabina Toll!
Tu te poses une question: où se trouve cette voie à péage et combien il faut cracher.. tu t'adresses à Sabina, son FB mentionne: parle Chukchansi, Chru, Énochien et Tongvas... je crois que l'Enochie doit te convenir, tiens ton clebs en laisse!
Et à part ça?
Il pleut sur le Lac Majeur!
Mais encore, Sabina Toll?
Elle chante, elle sourit, elle agite les bras...
Oui, Simon?
Ses jambes sont pas terribles...
C'était bien?
Sulfureux: Milk Inc./ 2 Fabiola/ Fioco/ Britney Spears en moins siliconé/ Vengaboys/ Sandra Kim sans saucisse Mora... avec même quelques plans piqués à Grace Jones!
Sabina Toll: le futur de l'Eurodance!

Minuit, distribution des prix!

First prize: OK Cowboy!, il y a une justice!
Second: Horse Antlers, mérité!
Third: AntiluX, pas immérité!

Prix de la paroisse: Airplane, no comment!