Second concert sold-out à l'Ancienne Belgique pour le grand retour d'Hooverphonic.
Si tu ne veux rien rater des festivités t'as intérêt à te pointer tôt, Marble Sounds ouvrira les hostilités à 19H45', pas mal d'auditeurs soit squattent le bar, soit, cherchent à garer leur tacot.
La troupe à Pieter Van Dessel( compos, synthé, acoustique et lead vocals) se chargera, par deux fois, de l'avant-programme de la bande à Callier/Geerts.
Pas de voix féminine ce soir, mais le multi-instrumentiste et vocaliste, Gianni Marzo et Christophe Vandewoude, Rhodes, glockenspiel, backings , déjà présents au Candelaershuys en octobre, sont de la partie, ainsi que Frederik Bastiaensen ( bass) et Johan De Coster (drums).
Marble Sounds aura réussi la gageure de réduire au silence tout le public, pas forcément des fans , qui écoutera avec intérêt les mélodies mélancoliques, aux arrangements fignolés et aux vocaux satinés, du discret barbu.
30' , sept titres et un tonnerre d'applaudissements, le groupe ne déçoit jamais.
Setlist: 'Good occasions' un doublé vocal Pieter/Gianni intime et aérien que Mr Marzo achève par une méchante envolée postrock - 'Smoking was a day job' bucolique malgré l'odeur de la cibiche- 'Come here', Gianni maniant l'instrument cher à Derroll Adams pour cette chansonnette à murmurer sous le sapin - ' Redesign' du dreamfolk - 'My Friend' Christophe nous balance un sample féminin doucereux... at times I wish you were there... beau, tout simplement, avec un crescendo final amenant à l'explosion noisy - le doux et épuré 'Sky High' avec une escapade céleste de Gianni et enfin ' The time to sleep', une berceuse étincelante qui éclate en détonnant duel de guitares ( Christophe a abandonné ses claviers pour seconder Gianni) digne de This Will Destroy You.
Sterke prestatie, kerels!
20h45', time to draw the red velvet curtain qui cachait la scène: une entrée en matière Las Vegas, Hooverphonic entame 'One Two Three' caché derrière la lourde draperie, la voix posée de Noémie Wolfs émerge des coulisses.
Elle apparaît: 22 printemps, longiligne, les yeux verts, une classe folle ... putain, quelle nana, quel timbre!
Préhistoire: 1995, Hoover: voix, la petite Esther ( 16 ans) vite remplacée par Liesje , un tabac!
Cabale aspirateur: nouveau baptême, Hooverphonic!
Bye, bye Liesje (Suzanina) - bref interim de Kyoko (Lunascape) - puis, le règne de la reine Geike , la consécration - décembre 2008, miss Arnaert obtient son transfert et fonde Dorleac - auditions Eurovision: daar is Noémie Wolfs, un jeune loup aux dents acérées.
Alex Callier et Raymond Geerts ont également engagé un trio de super musiciens( drums, claviers/violon, guitares/claviers) pour donner vie sur scène à leur oeuvre eurythmique.
Le titletrack du dernier album platiné 'The night before' , de la pop incandescente, plus proche de Burt Bacharach que du trip hop.
'Heart Broken' majestueux, c'est une autre grande voix qui s'impose à tes cellules: Dusty Springfield!
La bilingue Noémie s'adresse à nous pour expliquer que c'est à l' AB que tout a commencé, elle fut l'élue après de longues séances d'examen face au sévère duo: 'Club Montepulciano'.
Back in time: 'The last thing' , au son d'orgue de Barbarie.
Elle n'a pas froid aux yeux, la petite, même si la presse flamande lui reproche un manque de présence scénique, qu'ils aillent écouter un one man show de De Zever!
'Norwegian Stars' au son sixties et vocaux à la Dionne Warwick.
Grosse claque avec '2 Wicky', n'ayant pas pris une ride.
La salle trépigne.
"Anger never dies' devrait être le prochain single: du miel!
'Identical twin' une ballade country noir, décorée de choeurs anges déchus.
'Expedition Impossible' moins agité que Koh-Lanta, permet la mise en évidence des musiciens, joli solo de basse d'Alex, la petite (1m77) s'éclipse, pour revenir en robe moulante d'un bel effet sensuel.
Une version femme fatale de 'George's Caffee', aussi belle que le soundtrack du Bagdad Cafe.
Un violon languide, une guitare métallique, la classe!
'Encoded love' message codé Roméo & Juliette.
'The world is mine' ben oui, on est tous à tes pieds!...I'm feeling so divine... tu l'es, baby!
C'est inouï la kyrielle de tubes pondus par ce combo, me parlez plus des Vismets, de MLCD ou de Ghinzu, des sans-grades, des rigolos bons à amuser les teenagers acnéiques, Hooverphonic travaille dans une autre catégorie!
Clap your hands, Brussels: le formidable ' Jackie Cane'.
Encore plus fort: le magique 'Mad about you', repris par tous, Flamands, Walen und Brusseleirs, dommage qu'Albert regardait Julie Lescaut, il aurait pu inviter Miss Wolfs au palais comme informateur n° 956 et qu'on enferme Laurel Di Rupo et Bart Hardy avec Johnny à Medrano.
L'usine à tube turbine: ' Sometimes', elle nous tend son micro pour une séance chorale nationale avant de les voir tous se tirer.
Seize titres, revenez, mécréants!
Première série de bis!
Cette chanson fut d'abord un hit en Wallonie, puis in Vlaanderenland: 'Eden', paradisiaque!
Que dis-tu, Adam?
Du sel et du vinaigre, s v p, ma poulette!
Une thune dans le jukebox et 'Vinegar & Salt' !
Une marche cadencée: 'Renaissance Affair' , la voix de la belle atteint des sommets vertigineux.
Seconde sortie!
Nouvelle volée de bis!
'More' ... do you still want more...
Natuurlijk!
'Danger Zone' ma préférée, indique l'enfant.
Une noire ballade lynchéenne et la der des der ' How can you sleep', une valse en forme de lullaby que le band terminera, sans la nouvelle voix, par une déflagration instrumentale méchamment rock'n roll!
Enthousiasme généralisé!