jeudi 24 novembre 2011

Givers - Summer Camp à La Rotonde du Botanique, Bruxelles, le 23 novembre 2011

Deux bands pour le prix d'un ce mercredi!
Alors que Summer Camp était initialement prévu au Witloof, le Bota, suite aux maigres préventes, a décidé d'associer le combo britannique aux natifs de Louisiane, Givers.
La Rotonde accueillera un double bill, personne ne s'est plaint!

20h15' Summer Camp
Une entrée en matière inattendue et originale, alors que le public est toujours en phase d'allumage, une voix, une guitare se font entendre.
Elizabeth Sankey et Jeremy Warmsley pénètrent dans l'enceinte par l'accès spectateurs tout en jouant et chantant, ils traversent l'hémicycle en se frayant un passage parmi les Bruxellois ébahis pour ensuite escalader le podium où ils seront rejoints par un drummer, engagé pour la tournée. Le gentil, acoustique, campfire folktune gonfle de manière assourdissante avec l'apport du cogneur et l'usage de l'amplification.
Sur l'écran apparaît le slogan 'Welcome to Condale' ( titre du CD, sorti il y a peu), l'agréable rengaine, sentant les Shangri-Las et autres Californian girlgroups, se nommait ' Better off without you', elle ouvre l'album.
Elle est pas mal, Elizabeth, ose Vince ( sa copine n'est pas encore arrivée), tu acquiesces!
Le titletrack' Welcome to Condale' dégouline comme un bâton de candyfloss rose éphémère, le côté nostalgique étant accentué par le film fifties qui défile en background.
'Round the moon' ouvre un EP plus ancien.
Jeremy aux claviers, des boîtes à rythme pour accompagner le vrai drummer, du synthpop vaporeux à deux voix.
'1988', backed-up par des dancefilms de l'époque ( Patrick Swayze et Jennifer Grey dans 'Dirty Dancing' ), époque bénie et insouciante sur fond electro chatoyant.
Jeremy s'essaie au vocable roman, une chanson très vieux, maintenant: ' Veronica Sawyer'.
Vieux= 2010!
Quoi, Vince?
T'adores la voix d'Elizabeth.
Effectivement, elle a pas mal d'atout, Miss Sankey.
'Nobody knows you' marque un virage electro/rock, au croisement des Raveonettes, Blondie et d'Elysean Fields.
Une lente intro dramatique claviers/voix féminine pour 'Done Forever' qui part en dancetrack agité.
Jeremy, my dear, je n'ai pas de setlist, what's next?
'Brian Krakow': catchy, sautillant, hyperdansant!
Même veine avec 'Down', Elvis en noir et blanc essaye de suivre le rythme imposé par Summer Camp.
'Ghost Train' revient aux ambiances Phil Spector et avec ' Losing my mind' le duo repart en balade dans la fosse.
Jean-François sera rouge pivoine lorsqu'Elizabeth viendra susurrer dans ses pavillons...you, you you're wasting my time...you don't like me like you used to...
A nice acoustic ballad.
La dernière annonce la colonie, le frais et pétillant ' Summer Camp' qui s'éteignait à petit feu lorsqu'une brise coquine ranime les cendres et le trio embraye sur un ' I want you' répétitif et addictif.
Un chouette concert!

La séance démontage, mise en place se termine à 21h45': Givers on stage!

De l'indie from Lafayette, Louisiane: quatre gars ( Taylor Guarisco, vocals/guitar- Kirby Campbell, drummer- Nick Stephan, keyboards, flute et Josh LeBlanc, bass/guitar) et une fille: Tiffany Lamson ( vocals, percussion, petite guitare).
Un EP en 2009, l'album 'In Light' en 2011.
En route pour un set exubérant, tumultueux, vigoureux et confus de 50', à peine 7 titres!
'In my eyes' une entrée en matière noisy.
Tiffany s'énervant sur un genre de ukulele, pendant que Taylor te balance des riffs stridents et lacérés.
Après 2 ou 3 minutes, Miss Lamson s'empare de baguettes avec lesquelles elle s'acharne sur quelques caisses ou tambourins, telle une névrosée hystérique.
Démarrage explosif.
'Saw you first' même schéma: rythmes tribaux, acharnement viril (sorry, Tiffany), un mix Vampire Weekend, Animal Collective, un soupçon d'Arcade Fire et pas mal de Talking Heads, peu de mélodies, beaucoup d'énergie.
'Meantime' un chant choral couvert par une orgie d'afrobeats fébriles.
OK, le truc tient la route, mais la coupe avec les groupes s'ébattant dans le même créneau va déborder un de ces quatre: School is Cool, Freelance Whales, Local Natives, Noah and the Whale, The Herfsts ... et des centaines d'autres!
L'indigestion guette, on est mûr pour 'Ripe', ...you like your man ripe...chanté/hurlé d'une voix suppliante par la petite Tiffany.
La suivante ( 'Ceiling of Plankton') est tout aussi échevelée et messy.
Le meilleur titre fut 'Atlantic, au chant bridé sirupeux et aguichant et aux envolées de flûte saïgonnaises, enfin une chanson me souffle un voisin!
Un final trampoline avec ' Up Up Up'!, vocal interplay et beats à la pelle...
Un méchant: they sound like La Compagnie Créole version New York hipsters... pas gentil, car ce single déménage!