samedi 26 novembre 2011

The Gin Palace Jesters au Café Au Sans Nom, Schaerbeek, le 25 novembre 2011

Un vendredi soir, tu traverses l'enclave turque pour te rendre au Honky-Tonk 'Au Sans Nom'.
T'es pas le seul, tous les ceusses bruxellois contaminés par le microbe country sont sur place, lavés et beaux comme des premiers communiants: Rocking Lee je sais pas servir une bière, Danny Cool et sa cool nana, Jacqueline, Jack & Bernadette + tous les lascars de Curieus Schaarbeek ( Steven, Walter und Bill), co-responsables, avec la patronne du troquet, de ce jumelage Nashville/Schaerbeek!

20:00
Comme d'hab., on t'annonce que le groupe est arrivé tardivement, accident sur l'autoroute, ils terminent le soundcheck et vont avaler un truc chez Kemal, l'oncle de Oğuz , début des hostilités prévu à 21h, après le rot du bébé!

21:00: courte allocution d'un politicien local, Hoegaerden en main, et les Gin Palace Jesters peuvent entamer le premier set!

Gin Palace Jesters
Un des seuls country/hillbilly/rockabilly bands originaire de Chicago.
Carte de visite: deux CD's: 'Honky Tonk Fools' et ' Roadhouse Riot.. and other songs with words'.
Il est mené par "Pennsylvania" Dave Sisson, vise mes tatouages, ma liquette rouge, ma pommade capillaire et ma gratte.
Ce mec maîtrise le twang à la perfection et son chant vaut celui de Buck Owens.
Seul autre "vrai" membre du groupe l'ayant accompagné pour la tournée européenne: 'Spider' Mike Hobson, upright bass, ce gaillard sévit également dans le groupe ska/soul 'Deals gone bad'.
Les autres pour raisons familiales ou peur de l'avion ont décliné l'offre.
Pis de panaque, Dave a recruté deux remplaçants, des supersubs plus efficaces que Tom De Sutter, au chant et à l'acoustique, l'incroyable Trevor McSpadden et aux drums: Lance Helgeson, faisant partie d'un autre Chicago honkytonk music band: The Hoyle Brothers!

On entre dans le vif du sujet dès l'entame ' You cry alone' : Bruxelles, bienvenue dans l'univers du chagrin, de l'amour, de la budweiser et des dancing honky tonk plakliedjes/weepers: old-fashion country at its best... get ready for misery... sortez les mouchoirs rouges à pois blancs, les DVD's noir et blanc featuring Alan Ladd, Roy Rogers ou Audie Murphy...
On déterre ' I hear you talkin' qu'un certain Faron Young, the Hillbilly Heartthrob, chantait en 1959.
Un histoire de couple connue 'Pomade on my pillow', j'ai senti l'odeur de la brillantine sur mon oreiller, c'était pas ma marque... tu peux même plus aller vider quelques godets et rentrer à 4h du mat. sans avoir des surprises, chienne!
Trevor au chant for some truck drivers' music: 'Six days on the road' .
Même scénario ' 18 days, 18 wheels', superbes lignes de guitare, relents de gasoline, une photo de Betty Grable collée sur le dashboard..en route!
'Drink one for me', message reçu 5 sur 5 pour Steven, le one est multiplié par ten!
A fast one, maybe?
Trevor s'y colle: ' Georgia on a fast train' de Billy Joe Shaver, bel exemple d'outlaw country expédié en TGV.
Un petit bluegrass, kids?
The Louvin Brothers, le larmoyant ' Are you missing me?'
Tout aussi cafardeux ' Losing her memory', hey bartender, désolé, demande leur de jouer plus fort, refile moi une pinte, her memory keeps following me, vais boire mon chagrin jusqu'au petit matin!
Un stéréotype?
Bien sûr, mais vachement bien joué!
Le classique 'Singing the blues' plus connu par ici dans la version de Dave Edmunds, aux States Guy Mitchell est resté des semaines en tête des charts avec sa version.
Another oldie but a goodie, le Cashien 'Big River'.
It rocks, chaps!
'Drunkard's blues' la préférée de Steven, un country/gospel/blues piquant quelques plans à 'St. James Infirmary Blues'.
'Here I am again' on attendait Dolly Parton ou Loretta Lynn pour seriner ce truc de bonnes femmes, propice aux petits tours sous la boule scintillante dans une boîte le long d'une highway texane.
Brillant!
On termine le premier set avec un titre that had some airplay on Satellite Radio: 'Nashville Penny'.
Un bain de 55' dans le golden age de la country music!

A boire!
Les commentaires vont bon train, le public est satisfait, le houblon coule à flots, les CD's se vendent, merci, le premier est désormais hors stock!

Set 2
'Honky Tonk Fool' le titletrack du out of stock, le freightliner a repris son trajet, vitesse de croisière 65 MPH, radio branchée... Hank Williams sur Want FM 98.9.
Un uptempo Merlin l'enchanteur 'My blackbirds are bluebirds now' qui doit dater de 1920.
On continue le switch vocal, Trevor: 'Don't leave yet', un slow purulent, suivi d'un titre écrit par le bassiste... suis désolé de ce que je t'ai dit sous le porche, baby... the devil made me drinking....I must have made a few mistakes... aha, bien essayé, fieu, ma conjugale m'a baffé la dernière fois que je lui ai sorti ces salades!
J'ai trouvé ce single dans un flea market:' I trusted you' un B-side de Jimmy Bowen & The Rhythm Orchids ( 1957), du rockabilly à la Johnny Burnette.
La boisson aidant, quelques nanas et une banane prennent d'assaut une piste de danse improvisée, ambiance rue Fiers!
A propos d'une copine de mon ex, le prototype maneater, elle s'envoie tout ce qui a une queue, nourrie au Viagra ou pas:' Johnny come lately'.
Elle habite où, questionne Lee?
Fortes odeurs Stray Cats, on adore!
' Lonesome, weary, heartsick and blue' a été écrit par un gars de Detroit, Rem Wall, c'est pas de la soul, mais bien du country/hilbilly pur jus.
De Billy Joe Shaver 'You asked me to' au répertoire de Waylon Jennings, Dale Watson, Alison Krauss... et d'Elvis!
On enchaîne avec 'Show me your tears' et 'Gone' écrits par "Pennsylvania" Dave Sisson.
I know there are 5896 songs called 'Gone', désolé, kids!
L'accident ferroviaire qui a coûté la vie à onze citoyens, 'The wreck of the old 97' , Johnny Cash a repris ce titre tragique en 1957.
Et une profession de foi, une: 'I'll be a cowboy all my life' de Marty Robbins.
...I got no home, I got no wife...
Lucky Luke avait un chien et pleurnichait moins.
Intermède comique, Steven a griffonné un billet avec une request, il vient déposer la note aux pieds du cowboy.
T'es gentil, menneke, on promet de l'apprendre d'ici lundi, on la jouera à l'Archipel.
Voilà un autre Jim Reeves ' He'll have to go'.
Tu connais la version de Charlie Rich, bravo gars, et Paul Brunelle 'J'attendrai ton retour', aussi beau que du Richard Anthony, tu connais?
On va accélérer le tempo, il n'y que des bluettes dans ce jukebox ,' One more day', nerveux et incisif comme du Buddy Holly.
On vous quitte avec a slow country song de Jimmy Martin ' I've got my future on ice' .
Le temps de sécher nos larmes, de vider notre Maes et on rappelle le quartet!

Bis
A rockin' boppin' one, 'High geared daddy', d'un autre popular honky tonk vocalist, Webb Pierce!

Il est temps de seller ta monture pour regagner tes verts pâturages et de laisser les boit-sans-soif à leur labeur.
The Gin Palace Jesters restent dans nos contrées jusqu'au 4 décembre!