samedi 30 mai 2015

Roxette-trummisen Christer Jansson död

Alors que la tournée de Roxette passait à Anvers, le groupe annonçait le décès de Christer Jansson sur sa page facebook:
SAD NEWS to hear that Christer Jansson, our wonderful friend and splendid drummer on some of the Have A Nice Day and Room Service-recordings has passed away. Terrible beyond words. He will be truly missed.
Les premières traces discographiques de  Christer Jansson avec Roxette coïncide avec l'album 'Have a nice day' de 1999.
Il tient également les sticks sur le suivant 'Room service'.
Après la pause de 2002 à 2009 on le retrouve sur 'Charm School'.
Pour le  XXX The 30 Biggest Hits tour, c'est Pelle Alsing qui se trouve derrière les caisses et cymbales.
Un cancer a emporté  Christer Jansson  à l'âge de 51 ans.

Pour info la setlist d'Anvers
Sleeping In My Car
The Big L.
Stars
Spending My Time
Crash! Boom! Bang!
Crush On You
She’s Got Nothing On (But The Radio)
The Heart Shaped Sea
Watercolours In The Rain / Paint
Fading Like A Flower
How Do You Do!
It Must Have Been Love
Dressed For Success
Dangerous
Joyride

Extra:
Listen To Your Heart
The Look

Duvel Blues 2015 ( Friday) - Hof Van Coolhem- Puurs- le 29 mai 2015

Duvel Blues: épître  quinze aux amateurs de 12-bar chord progressions.
Une première, le festival s'étale sur deux jours, toujours dans le cadre enchanteur du  Hof Van Coolhem.
Luk est au rendez-vous, on ramasse Daniel à Vlezenbeek, se tape les bouchons du ring, ramasse une sale averse, pour larguer les amarres à 18:45' face au chapiteau, 46 mains à serrer, les 6 autres spectateurs nous étaient inconnus.
Niet te veel volk mais un programme du tonnerre: Luca Giordano feat Quique Gomez (it/sp) / Chris Daniels and the Kings feat Freddi Gowdy JR band (usa) / Carolyn Wonderland (usa) / Nick Moss and the Flip Tops (usa).
Un passage au bar, histoire de se rincer les amygdales avant le coup d'envoi.

19:30 , le maître de cérémonie introduit Luca Giordano feat Quique Gomez!
 Luca Giordano avait laissé une excellente impression à Puurs lorsque, en 2013, il accompagnait feu Eric Guitar Davis.
Ce soir, c'est flanqué de l'excellent chanteur/harmoniciste espagnol Quique Gomez qu'il lui échoit l'honneur d'ouvrir le gala.
Le bilan ne pouvait qu'être positif, le virtuose italien, que les grands bluesmen ricains s'arrachent lors de leur passage en vieille Europe, et el gran hombre à la voix incroyable, accompagnés par une session rythmique remarquable ( Pablo Bárez del Cueto et  David Salvador Fructuoso) ont d'emblée mis la barre très haut.
Tout débute pourtant mal, une corde à remplacer dès le premier morceau qui vire jam à trois, Luca venant prêter main forte à ses compagnons pour achever ce Chicago blues poisseux.
Que ces gars soient adeptes du Chicago blues est une évidence, ils ont enregistré une plaque dénommée  'Chicago 3011 Studio Sessions' et vont nous en distiller quelques pépites ce soir.
Les éternelles emmerdes avec des gonzes pas sérieuses( 'The Fool' compo signée Luca Giordano/ Quique Gomez) ... I'm crazy about you...but it's time you change your ways... ou le fait de battre les routes comme sur le funky  'Travellin man', des reprises de choix, Little Walter '  One More Chance with You' décoré d'une broderie ciselée par l'orfèvre Luca Giordano.
Un petit Albert Collins?
'If You Love Me Like You Say' pourquoi tu me traites comme un chien?
Le premier slow blues, déchirant, de la soirée sera dédicacé à  Eric Guitar Davis,' Don't Ever Leave Me' que Carlos Johnson a enregistré sur 'In and out',  il sera suivi par ' Don't start me talking' un Sonny Boy Williamson de 1955.
Pas à dire l' antipasti est succulent.
' Cheaper To Keep Her' se trouve au répertoire de Buddy Guy ou de Johnnie Taylor, à tes côtés Amanda, 59 piges, se dandine en arrosant ses escarpins de Duvel.
Quique sur une enceinte, no mike, il entame le standard  'Ain't Nobody's Business', ce fier hidalgo est doté d'une voix à faire pâlir José Carreras, un petit saut, il enjambe la balustrade pour une balade dans la tente en alternant chant et lignes d'harmonica.
La même Amanda: wouah!
Ce set marquant s'achève par un hommage à  Gary Primich, le shuffle 'My Home'.
Grazie, muchas gracias, tous au comptoir!


Seconde entrée: Chris Daniels and the Kings feat Freddi Gowdy JR band!
Connais pas?
Wiki?
 Chris Daniels  aka "Spoons" born Christopher Williams Daniels on September 30, 1952, is an American bandleader, singer, songwriter, guitarist, and roots musician.
Plus de quinze macarons, le dernier, tout frais sorti de l'usine,  'Funky to the Bone'.
Du monde sur scène, huit bipèdes, facebook précise: le cowboy, Chris Daniels, rhythm guitar, vocals -  Colin "Bones" Jones, lead guitar  - Randy Amen, drums, vocals - Kevin "Bro" Lege, bass, vocals - Darryl "Doody" Abrahamson, trumpet, vocals -  Jim Waddell, alto, tenor sax, flute, vocals.
A première vue on n'a pas vu tous ces Ricains, mais  Jan Rijbroek, un fameux guitariste doté d'une voix pas banale, Jim Waddell et Doody  étaient au poste, Edwin Wezenbeek était  aux keys, Edwin Plooyer aux drums, Dario à la basse  et casquette à l'envers, le comique de la bande aux vocaux, Freddi Gowdy!
Ces braves gens nous ont concocté une macédoine/pot-pourri ratissant large: du blues, du funk, de la soul, du latino, du r'n'b et du Charlie Chaplin.
Trop de cinéma selon certains, sans mettre en doute les qualités musicales des saltimbanques.
C'est parti, ' When you're cool',  the sun shines all the time, tu parles, mec, le thermomètre indique 11°, un vilain crachin arrose les pissenlits.
Du funk remuant.
Jan au chant pour 'If God was a woman' de Richie Sambora, pas le titre préféré de l'ayatollah.
Sur le dernier né 'Joy' à la Tower of Power, suivi par 'Bad Thing' toujours dans le même créneau.
Paraît que c'est un blues festival, montre leur, petit.... Jan attaque 'Trouble blues' .
Beau.
 Freddi, le plaisantin, the spirit of BB King is in the room, un voisin  cherche l'esprit dans son godet, sur scène on chantonne 'The thrill is gone'.
Superbe timbre Robert Plant et un jeu qui touche, pourquoi fallait-il que Freddi Gowdy se prenne pour Jim Carey?
Voici 'Nobody knows', une parodie de  Carlos Santana avant de revenir au founk, 'I like your shoes', do you like mine?
 Non, mais ta casquette pourquoi pas!
Pour amuser la galerie on place play that funky music white boy ( Wild Cherry) dans la comptine puis on passe à une ballade 'Till the end of the day', aussi efficace que quand les zoziaux chantent dans le bois d'Urbanus.
Amanda invite Roel, il décline et va se chercher une Vedett.
'Something you got', le rock à la AC/DC ' Nothing to lose'  et 'Funky to the bone' achèvent le récital.
Amusant, pas mémorable!

Carolyn Wonderland
Née en 1972 à Houston , la blues lady a sorti 9 albums,  collectionne une série d'awards et se targue d'une participation au dernier album de James Williamson ( The Stooges).
En trio ce soir, Carolyn, vocals, guitar, lapsteel, et deux associés doués,  aux keys and bass keys,  Cole El -Saleh, aux drums, Kevin Lance.
Carolyn, c'est l'opposé du band précédent, pas de fioritures, pas de vaudeville, mais du blues haut de gamme d'un classicisme serein.
Non, ce n''est pas Ana Popovic ou autres nana jouant de leur sex-appeal, pas pour dire qu'on a à faire à un laideron ou qu'Ana est nulle, ce qui prime avec la Texane c'est le feeling et la musique.
Bref, un show sobre, fort apprécié par les connaisseurs.
 'Come together', pas le tube des Beatles, mais un blues  written by Carolyn Wonderland and Ruthie Foster, ouvre.
Le titre est suivi par 'She wants to know' dans le style Bonnie Raitt, puis vient le nerveux et nasty 'Judgement Day Blues' qui déménage sec.
Next song is about a bird, ' A victory of flying'.
 Some great  volatile blues.
A noter qu'aux pieds de la madame on ne distingue pas une armada d'effect pedals, elle se débrouille très bien sans toutes cette technologie, ce que confirme ' Two Trains'.
Puis elle enfile une série de morceaux à  la lapsteel, 'Only God knows when' , 'If I Had My Way I'd Tear The Building Down' ( Blind Willie Johnson) et le métallique  'Misunderstood', titletrack d'un CD de 2008.
L'assistance admire et vibre.
Ensuite Carolyn reprend la Telecaster to play a song of one of my heroes, un Johnny Winter qui secoue,  'Still alive and well'.
Certains affirment entendre des tonalités Janis Joplin dans le timbre de Miss Wonderland, maybe, mais pas question  de caricature ou de parodie, c'est simplement son registre vocal convenant particulièrement bien à l'environnement blues texan.
En parlant de Janis, voici  "What Good Can Drinkin' Do" auquel succède la ballade' Golden stairs' de  Robert Hunter et Vince Welnick.
'The palace of the king' de Freddie King met un terme à cette excellente prestation, un mix de raw, rootsy,  swampy blues  avec même une touche de gospel.
La tournée européenne s'achève, à partir du 7 juin elle se tape les States.

Nick Moss and the Flip Tops.
Nick Moss ( chant, guitare), un costaud, ses poignets ont le même diamètre que la cuisse d'un joueur de rugby, est un adepte du Chicago blues qu'il distille depuis 1990 sur les scènes internationales.
Une dizaine de LP's, le dernier ' Time ain't free' en 2014 a été catalogué one of the 50 best albums of the year par Guitar World.
Le band,  Michael Ledbetter, un descendant de Leabelly, guitare et voix black, chaude et puissante - et probablement, Patrick Seals: drums - le jeune et talentueux Taylor Streiff aux claviers et Nick Fane à la basse.
Deux mots pour résumer le set: high energy !
La clique joue sans setlist, n'annonce pas les plages, on suppose que plusieurs morceaux figurant sur ' Time ain't free' ont été interprétés.
C'est Nick qui, d'un timbre JJ Cale, entame au chant un premier soul blues .
Dans son énorme paluche la guitare ressemble à un jouet pour gamin, Puurs est impressionné.
Un long solo introduit 'One more chance with you' de Little Walter suivi par un slow blues kilométrique, le GPS les avait égarés, Ledbetter se colle au chant, "You're Breaking My Heart" d' Otis Rush.
Dehors la t° atteignait huit degrés, faisait bon dans la tente, la Duvel, ça aide, mais les salopards nous refilent des frissons.
Pire qu'Al Capone, ces Chicagoans!
Nick Moss plaisante: take your clothes off.
T'es malade, mec?
Well I mean, ladies, take your clothes off!
T'es plus que malade, toi, il n'y a que trois madames potables ici, remarque un ivrogne!
Assez ri, un petit funk pour faire monter la température, 'Somebody's calling my name' nous rappelle le Band of Gypsies.
Un nouveau slowblues, aux accents soul, porté par la voix incroyable de  Michael Ledbetter fait monter la tension.
Après ces instants d'émotion, Nick qui n'est pas le fils de Stirling, ni le grand frère de Kate, un gamin lui a posé la question, décide d'accélérer le tempo pour une pièce aussi musclée que ses biceps.
Tu te déhanchais quand le chauffeur, chaperonné par Daniel, te tapote l'épaule et  annonce le taxi est prêt, terug naar Brussel.
C'est de loin que t'endends Nick et sa clique poursuivre leur show.
Tot morgen, Puurs, 't was een fijne avond!






 





vendredi 29 mai 2015

Condor Gruppe au Soul Inn, Bruxelles, le 28 mai 2015.

Premier concert auquel tu assistes au Soul Inn, le bar, rue Plattesteen, qui doit faire oublier le DNA.
Sur place Yves H. peste, zont pas de Blanche!
 Qu'à cela ne tienne, on travaillera à la Maes.
Sur le podium, plus vaste que du temps du punk ou hardcore metal, le matos attend le bon vouloir de Condor Gruppe!


Condor Gruppe?
Une brigade aérienne de l'époque nazie?
Non, la flottille quechua!
Le groupe naît dans une cage au zoo d'Anvers, en 2012. Le guitariste Michiel Van Cleuvenbergen (Creature With The Atom Brain, Dead Stop ..) et son pote bassiste, Jan ex-Barbe Noire Wygers (
Creature With The Atom Brain, Sexmachines, Hitsville Drunks, Mauro Pawlowski and The Grooms...) décident de monter un combo s'ébattant dans l'univers musical des Spaghetti Westerns, ce groupe sera moins expérimental, ou mathrock si tu veux, que MannGold. 
Ils embrigadent trois mercenaires qui visitaient la ménagerie, le guitariste Milan Warmoeskerken ( Flying Horseman, Blackie and the Oohoos, Mittland och Leo), l'as de la douze cordes + keys et autres brols électroniques  Kris Delacourt ( Monza, Meuris, Papermouth, Remörk..) et le drummer Krist Torfs (White Circle Crime Club) et s'en vont sur la route jouer leurs cinématiques symphonies.
Fin 2014 ils pondent  'Latituds del Cavall', la presse acclame!
Il est 21:15', le coin est bien peuplé, le film démarre mais pas dans une salle obscure, premier chapitre 'Philomena', une madame aimant la surf music pimentée d'éléments psychédéliques.
 Michiel vocalise comme une buse à queue rousse voyant pointer l'aurore, ton canasson a choisi le train de sénateur pour suivre la piste poussiéreuse.
Seconde plage, sortez les pelles, ça va suer, 'Diggin for Gold', un morceau bourré d'effets en tous genres, wah wah, reverb, disto, claviers gélatineux... je pousse une pointe à Las Vegas si je déterre une pépite.
Une touche d'exotica avec ' Vocazione' suivi par  une cover de Demon Fuzz , un groupe obscur du début des seventies ayant pondu un album devenu culte ' Afreaka!', un sax s'est joint au groupe pour ajouter une touche orientale à la composition.
Pas à dire mais notre valeureux royaume compte quelques cracks au niveau musique instrumentale/soundtracks en commençant par Fifty Foot Combo, puis MannGold déjà cité, Speedball jr., The Left Arm of Buddha  ou  Kriminal Hammond Inferno... de quoi inspirer les cinéastes en quête de bande sonore pour un road movie ou un western.
John Barry ' A man alone', 1964, tiré de la B O de ' The Ipcress File', un chef-d'oeuvre d'exotica noir.
Le sifflement en duo sur  “Ondt Blod” ( un drame danois de 1996) nous renvoie d'office vers Ennio Morricone.
Milan délaisse sa guitare pour épauler Krist aux drums pendant 'Dusty Fingers', un morceau aux consonances Can.
C'era una volta il West?
 ' Cardinale', aaaah la voluptueuse  Claudia sur fond de twangy guitars et de trucages sonores au synthé.
 Une seconde apparition du saxophoniste illustre ' Righteous Jam' un morceau plus jazzy.
Anvers s'est déplacé en masse à Bruxelles, Michiel note great to see so many familiar faces, il nous reste deux titres, ' Bismantova' et 'Sabba' de Bruno Nicolai sur l'OST de 'Tutti i colori del buio'.
T'as noté le clin d'oeil s'exclame Yves, trois lignes d''Apache' des Shadows.
On quitte les plaines arides, Yves n'a pas enfilé sa dose de Hoegaerden, cap sur le Central.

Ton chat a sursauté à 3 heures du matin, pour la petite histoire au Central on a croisé l'inévitable RickyBilly , Yeti Popstar, un La Muerte et on a assisté au set de Kord feat. Annie Gylling.
Quoi, combien...
Même pas!


jeudi 28 mai 2015

The Chameleons + Der Klinke - Het Depot- Leuven- le 27 mai 2015

A la différence du calamar et du poulpe, le caméléon ne modifie pas sa couleur uniquement grâce aux pigments contenus dans sa peau.
Ah oui... en 1987 The Chameleons rangent leur saint-frusquin, they disbanded indiquent les encyclopédistes.
Ils n'ont jamais changé de couleur mais, en 2009, après une brève reformation en 2000, Mark Burgess et John Lever ( drums) refont apparition sous l'appellation ChameleonsVox , c'est ce groupe qui se produira au Depot vers 21:30' ( détail, ce n'est pas John qui tiendra les baguettes à Louvain, more, later).

Support: Der Klinke.
T'es qu'une clinche, Arnold, un abruti, t'as vu où t'as été placer la poignée, faut grimper sur un tabouret pour ouvrir la fenêtre et je te dis pas pour ma conjugale, une échelle il lui faut...
Der Klinke aus Ostende (einer der bedeutendsten Küstenhäfen Belgiens) s'avère être un combo d'Electro Wave/ EBM/ gothic dark wave ayant opté pour leur identité en pensant au  80's Belgian new wave club known as  De Klinke, sis dans la station connue sous l'étiquette "la reine des plages".
Une discographie fournie ( EP's et full CD's), dernière production connue 'The Gathering of Hopes' chez les Allemands de Echozone.
Sont six sur scène, le chef, Chesko Geert Vandekerkhof, non il n'est pas fossoyeur, son look ,malgré les frusques noires, s'apparente à celui des dockers, la photographe Heidi Van Tiggelen et la rouquine  Miss Lollirot Deaddoll ( Sarah Parmentier)  aux keys, Marco Varotta à la gratte, Sam Claeys à la basse et seconde voix ( terrible), oui ce gars était chez Red Zebra et s'amuse chez MASK ou  Elements vu au Depot il y a peu et Hazy Chris De Neve aux drumpads ( Red Zebra, keys chez Elements, et un passé métal).
Trente minutes de set, avec les connaisseurs Fred Cerise et Yves Hoegaerden, on palabre.... pas criant d'originalité ( Poésie Noire, Love Is Colder Than Death,  Fad Gadget, The Neon Judgement et même Praga Khan...), de bons faiseurs sans plus!
Elements de Sam Claeys et Chris De Neve étaient nettement plus persuasifs.
'We are here' ouvre, le morceau erinnert an Joy Division note Harald, tandis que sur le mur du fond des visuels attirent notre attention.
Quoi, Benoît?
La gestuelle de Chesko s'apparente à celle d'un chanteur de hard, tu crois?
'Our dance in darkness', le son froid de la batterie électronique, les nappés de claviers et la voix caverneuse de l'homme de la nécropole nous plonge en plein dans les 80's romantiques.
Pour Dante...dans chaque flamme est enveloppée une âme, et chacun de ces malheureux se fait un vêtement du feu qui le consume...' In Flames'. Accessoires: la croix, un corbeau, un recueil d'Edgar Allan Poe.
On quitte le domaine des morts pour l'astral, ' The second sun', les vocaux ténébreux de Sam Claeys produisent leur petit effet.
'Clear mind' aux accents prussiens est le premier titre qu'on a gravé, il est suivi par 'She's lost control' de Joy Division.
Time to dance, préconise-t-il.
Ok, j'invite Barbie.
Klaus?
Enfoiré, 'The Doll', sur fond de B movie.
Le générique de fin accompagne 'Where it ends'.

The Chameleons.
Pendant cette tournée le post  punk  band de Middleton  a décidé de jouer ' What Does Anything Mean? Basically’ ( 1985)  dans son entièreté, c'est d'ailleurs la pochette de l'album qui sert de toile de fond.
Le Depot, étrangement vide pendant la prestation du premier groupe, s'est bien garni.
En piste, Mark Burgess - vocals, bass/ Neil Dwerryhouse - guitar/ Chris Oliver - guitar et Yves Altana - drums.
Yves Altana, ça ne sonne pas très British.
Le gars est originaire d'Ajaccio, pépé!
Dès les premières notes de 'Swamp Thing' ( sur 'Strange Times') la cohorte de fans ( allant des cinquantenaires aux jeunes pousses)  resserre les rangs pour participer à l'office à proximité des ministres du culte.
Quelle différence avec nos côtiers, authenticité et conviction, c'est parti pour un show intense.
Yves manie fort bien la langue des habitués d' Old Trafford, c'est lui qui d'un one, two, three, four éloquent lance 'A Person Isn't Safe Anywhere These Days'.
Les baïonnettes ont été affutées, ça va saigner.
C'est marrant les inflexions Peter Gabriel dans le timbre de Mark Burgess, on ne lui dira pas!
Avec 'Here Today' le groupe attaque un classique, une voisine tremble.
Son copain interpelle le Corse, ça va Yves?
Ton copain Yves sourit, Hoegaerden en main.
Voici 'Perfume garden' embaumé d'effluves mélancoliques et de lignes de guitares métalliques.
Toujours sur  'What Does Anything Mean? Basically', les reptiles nous proposent le lyrique et écorché  'One Flesh'.
Après le véhément ' As High As You Can Go' Mr Burgess y va d'un constat noir ...we have no future,we have no past ('Caution')..à première vue faut pas le confondre avec le Christ, il n'a rien d'un rédempteur, par contre il connaît Eurythmics, mais les Sweet Dreams deviennent Bad Dreams.
La communion est à présent totale,  tu dis Marcel?
Françoise vivait avec nous en symbiose.
Merci, Marcel, c'est qui Françoise?
' Monkeyland' est accueilli avec toute la ferveur requise.
Les plages se succèdent sans qu'un mot ne soit échangé avec l'audience, what's the use of it, anyway, c'est l'épique  ' Soul in Isolation' qui s'imprègne dans nos esprits, avec un second emprunt, une ligne d''Eleanor Rigby' pour les fans des Beatles.
 Après l'hymne flamboyant 'Singing Rule Britannia' (While the Walls Close In) on arrive au terme du set avec l'obsédant  'Second skin', an audience favourite qu'il décore d'un nouvel extrait des gars de Liverpool en y insérant last night I said these words to my girl ( 'Please please me').
Il est 22h40', ils vont revenir malgré que les playlists aient été refilées aux fans.
Karen pleure, ik wil zijn t-shirt, son mec lui a refilé sa Stella, elle retrouve le sourire avec le retour des sauriens et trois bis: 'Up the Down Escalator' - 'Return Of The Roughnecks' et 'View from a hill'.
Présentation des musiciens, un sourire narquois, bye bye...

Second retour, Leuven, I'm so sad, demain on rentre chez nous, King Burgess finira la dernière de la soirée, 'Don't fall', dans la fosse.













mercredi 27 mai 2015

Adieu Marcus Belgrave - Twinkle - Mac Poole!

Le batteur Mac Poole qui avait décliné l'offre de rejoindre Led Zeppelin lorsque son pote Robert Plant lui en avait fait la demande, est décédé il y a une semaine ( throat cancer).
Ce vétéran de la scène anglaise peut toutefois afficher une solide carte de visite: The Dangerfield Band, Big Bertha ( il a succédé à Cozy Powell), Marsha Hunt, Warhorse, Gong, Hungry Heart, Magill, Broken Glass avec Stan Webb, Mickey Jupp, Nick Simper's Fandango, Orkestra, Rockin' Horse...et dernièrement il faisait partie de la nouvelle mouture des Honeycombs.

 A minor pop star and celebrity known under the stage name Twinkle, Lynn Ripley a connu son moment de célébrité dans les 60's alignant deux tubes, 'Terry' et 'Golden lights'.
Son étoile a très vite faibli avec un sursaut en 1982 lorsque sort sa version de 'I'm a believer' le gros hit des Monkees.
Détail, "Golden Lights" a été repris par les Smiths.
Un cancer a emporté Twinkle à l'âge de 66 ans.

Le trompettiste de jazz  Marcus Belgrave est décédé dimanche à l'âge de 78 ans.
La liste des musiciens avec lesquels il a collaboré impressionne: Ray Charles, Carl Craig, Max Roach, Ella Fitzgerald, Charles Mingus, Tony Bennett, La Palabra, Sammy Davis Jr., B B King, Dizzy Gillespie...
Il laisse cinq/six albums en tant que leader et on entend sa trompette comme sideman sur un nombre infini  d'enregistrements.

mardi 26 mai 2015

Décès inopiné de Steff Peire.

Le guitariste, luthier et fabricant de guitares, Steff Peire vient de nous quitter.
Les hommages d'amis ou de collègues pleuvent sur sa page facebook.
Un exemple parmi cent, David Piedfort/
"Ik kreeg vandaag het verdrietige nieuws dat de wereld afscheid moet nemen van goede vriend en straffe gitaarklepper Steff Peire. Hoewel het nieuws nog maar net uit is, weet ik geen verdere details. Steff was een geweldige muzikant en luthier die jaren mijn bloedjes van instrumenten onder handen nam en daarnaast ook 2 prachtige telecasters voor me bouwde. Steff was de man met de kleine truukjes, de goede raad, het leuke advies en dat alles onder een mantel van die rustige diepe stem. Steff, ik ben er werkelijk kapot van jongen! ik denk dat we nog niet klaar waren om het verder te doen zonder u".
Avec son projet Steff Peire and friends, il avait l'habitude de se produire dans les bluescafés du pays.
R I P!

Brussels Jazz Marathon: Casssandre @ Bravo BXL - le 24 mai 2015

Brussels Jazz MarathonCasssandre  @ Bravo BXL - le 24 mai 2015

Le Bravo, rue d'Alost, un bar/cantine, ouvert depuis 2014 ( Frédéric Belga/Flamingo etc.  Nicolay ), situé à deux pas de la Porte de Flandre et du Walvis, une cour intérieure ensoleillée en ce magnifique dimanche de Pentecôte où le lieu accueille trois concerts labellisés Jazz Marathon.
Une difficulté: larguer sa trottinette à une distance honnête de l' étroite artère.
Le concert de Casssandre est prévu à 16h, heure à laquelle tu te pointes sur une terrasse animée: barbecue, vinyl fair, cocktails divers, sur scène le band peaufine son soundcheck, trois essais avant d'avoir atteint une balance adéquate.
Le récital débutera à 16h15: bonjour, nous sommes CASSSANDRE avec trois S, pour ne pas la confondre avec l'égérie d'Agamemnon!
En 2014, Cassandre Prieux et son Casssandre remportait du "F dans le texte", après la prestation à laquelle tu as assisté au Bravo, ce satisfecit ne semble nullement usurpé.
En principe le concert devait coïncider avec la sortie du vinyle, aber le produit n'est pas encore sec, les candidats acheteurs devront se contenter du format CD de 'GODDY GODD (was a motha fucka)'.
Sur le podium,  au chant, Cassandre Prieux, jolie robe fleurie - Yann Chapoutier aux drums - Rom Bazz à la guitare - Laurent Brouhon à la basse - Anatole Zephir aux keys et Esinam Dogbatse à la flûte traversière.
Après une intro lascive au groove ravageur, l'équipe attaque le soulful 'L'animal'.
Aussitôt une gifle énorme, la voix chaude et puissante, au phrasé impeccable, de la jeune Lilloise ( dix ans de chant lyrique) vient te remuer les tripes toujours en pleine digestion, le poulet dominical, tandis que le fond sonore ( pense à du Nougaro nu soul ou aux morceaux les moins lisses de Stéphane Hôtel Costes Pompougnac) t'invite à t'ébrouer en mesure.
Elle embraye sur '  J'ai peur du vide' , des flashes, Isabelle Antena, Viktor Lazlo...et puis cette flûte qui elle te renvoie vers Roland Kirk.
Génial!
Présentation des comparses  avant d'entamer en haletant 'Ton silence'.
Certains s'extasient, non sans raison, et parle d'une seconde Mélanie De Biasio.
Un break, la batterie batifole sur arrière-plan de loops.
Pas de star dans ce projet, chacun a son mot à dire!
In English, 'Dirty', à rapprocher, o k,  c'est pas original, d'Adele, Joss Stone ou d'Amy Winehouse.
Le style de morceau à connotations érotiques indéniables.
Petite incursion dans l'univers  hip hop avec 'Impassible' avant de proposer une rêverie crépusculaire 'Ma brume', permettant à la guitare de se payer une divagation lyrique.
'Sifflant soufflant', Cassandre soupire  ...mon corps de femme en manque de toi... la flûte s'envole.
Du jazz aux parfums Françoise Sagan.
Sans pause le groupe embraye sur 'Tout est bleu', mademoiselle Prieux scatte , tu n'as pas reconnu le morceau de Bebel Gilberto mais en levant les yeux tu as admiré une voûte céleste cérulée.
'Les Géants'.
 Bouli Lanners?
 Il était une fois au pays des géants, une petite fille qui s'appelait Cassandre, elle rêvait et fredonnait, Géryon et ses copains, émerveillés, écoutaient silencieusement.
La gracieuse  promenade musicale prend fin avec 'L'Impertinente'.

Le Bravo réclame un encore.
Il sera servi, double dose: ' Now that you know more'. 
Oui, Miguel?
 I have listened to you in a park in Madrid. I just wanted to say that you have the warmest voice I have ever listened in many years.
Elle promet un classique, tu n'as pas reconnu 'Round Midnight' de Thelonious Monk dans ce 'Autour de Minuit' , honte à toi!
Heureusement, Yann t'auras éclairé.
Un tout grand concert! 

Prochain événement: le 30 mai au Théâtre de Verdure à Montreuil ( FR)  dans le cadre de la 8ème Biennale Internationale des Arts de la Marionnette

 

lundi 25 mai 2015

Brussels Jazz Marathon: Ntjam Rosie @ Grand Place - Bruxelles, le 23 mai 2015

 Brussels Jazz Marathon: Ntjam Rosie

Trente minutes après le concert impressionnant de Laila Biali, le même présentateur insipide, ballot et falot, saisit le micro pour annoncer Ntjam Rosie.

 Rosie Boei est née au Cameroun, elle avait 9 ans lorsque la famille vient s'établir à Maastricht.
Résultat des courses la jolie madame, en attente d'un heureux événement, s'exprime aussi bien en néerlandais, français qu'en  anglais, sans oublier le bulu qu'elle pratique depuis sa plus tendre enfance.
Discographie:
   2008: Atouba (as Ntjamrosie) -2010: Elle -  2012: Live at Grounds - 2013: At The Back Of Beyond - 2015: The One.
La presse du royaume comptant 16.877.351 habitants en 2014 indique que Rosie is  een snel rijzende ster in de jazz- en soulmuziek.
Au vu de la prestation bruxelloise on lui prédit un bel avenir chez Philippe et Mathilde également.
Le band, pas des cancres, tous originaires de Rotterdam, sauf le drummer, un local:  Alexander van Popta (keys), Jorn ten Hoopen (g), tous deux actifs aux côtés de Angelique van Os,  Bas Kloosterman (b) actif chez Tommy Moustache et  Tuur Moens (dr), des noms... Jan Schröder Quartet, Jo Sarah, Rogier Telderman Trio, Jacqueline Fortes etc...
La clique internationale ouvre avec 'Roof over my heart', du jazz élégant, tendance nu soul, renvoyant vers les grandes du genre: Erykah Badu, Jill Scott, India.Arie..
Aïe, pas de bol, retour de l'halve zot,  à l'oeil houblonné et aux pupilles dilatées,  qui bouscule un couple voisin pour venir secouer la balustrade et hurler des propos nébuleux.
Pas de sécu, ça risque de dégénérer!
Sur le podium la fashionable ( remarquée par Elle)  future jeune maman a attaqué  le soft  'Forever Love' une des plages figurant sur le dernier né, nous permettant d'admirer le jeu tout en finesse des supporters de Feyenoord et la voix soyeuse de Ntjam.
Un peu de pommade..what a lovely audience, you guys are all beautiful people...elle n'a pas dû distinguer le poivrot qui en titubant écrase le 36 d'une pauvre dame offusquée.
Vous allez reconnaître la suivante!
Bill Withers, 'Lovely Day', du groove sous un timide soleil.
Une ballade stylée introduite au piano pour suivre, ' Patience' , beau comme du Minnie Riperton.
Trois képis  font irruption pour emmener l'emmerdeur cuver sa cuite à l'ombre, au grand soulagement du public.
Ntjam Rosie présente l'équipe in drie talen et annonce 'Thinkin' about you' dédié à tous ces amis enfouis dans un coin perdu de la mémoire, des individus qu'on n'a jamais oubliés mais qu'on ne  contacte guère.
Du soul/jazz ondulant flattant les pavillons auditifs.
Avec 'Dear to me' le groupe n'abandonne pas les groovy vibes, le public se laisse bercer pour clamer son enthousiasme après les dernières notes.
Thank you, Brussels, you give me the feeling I had a hit.
Any Prince fans in da house?
Euh, on est en plein air, madame!
Anyway I wrote this next tune ( 'You build me up') thinking about Roger Nelson.
Une longue plage non dénuée d'accents psychédéliques. 
'Akiba' means thank you in the bulu language, ce  titre chanté en français mixe habilement les roots africaines de la jeune dame et la nu soul moderne.
'Pas de retour' est de la même trempe, tandis que ' Nsissim Zambe' montre le côté religieux de l'interprète.
It is a conversation with God.
Ce morceau participatif ranime en toi des souvenirs de Khadja Nin.
Le somptueux ' Space of you' , tout comme ' Elle' ( part 2) et ses vocalises étincelantes   datent de 2010, le dernier nommé permettant la mise en évidence de chaque musicien.
C'est avec 'The One' que prend fin ce superbe concert.

Le 10 juillet  Ntjam Rosie sera au North Sea Jazz Festival.







dimanche 24 mai 2015

Dimitri van Toren a rendu l'âme.

Le kleinkunst pleure le décès à 74 ans  de Dimitri van Toren.
Le gars de Breda aura enregistré plus de 20 LP' s  et signé quelques morceaux ayant trôné dans les hit-parades hollandais ou flamands dans les glorieuses années 70: 'Hé kom aan', 'Lied voor kinderen' ou  'Mooi, je bent de mooiste'...
On cite Lenny Kuhr: "Een begenadigd liedjesmaker en zanger is overleden. Een verlies voor de kunst"!
La santé de Dimitri Van Toren était déjà précaire depuis pas mal de temps.

Brussels Jazz Marathon: Laila Biali Trio @ Grand Place, Bruxelles, le 23 mai 2015

Le Brussels Jazz Marathon célèbre sa 20ième édition durant le week-end du 22, 23 et 24 mai !
C'est moche d'occulter son prédécesseur, le Brussels Jazz Rallye qui lui avait débuté en 1988... 12.000 personnes se pressèrent sur le pavé à l'époque, on y était!

Autre équipe, autres moeurs.
Pour cette seconde journée c'est le programme outdoor à la Grand Place qui retient l'attention, à 18 h le Laila Biali Trio!
La même Laila Biali de Vancouver qui avait enflammé l'Orangerie du Botanique lors du Propulse 2014.
Depuis la belle Laila a sorti l'album  'House of Many Rooms' sous l'étiquette Laila Biali and the Radiance Project, mais ce soir c'est en formule trio qu'elle va charmer the iconic square in the Belgian capital.
Aux drums, l'immense ( propre et figuré) Larnell Lewis ( Snarky Puppy mais aussi e.a. Fred Hammond, Michael Brecker, Hilario Duran ...) , à la contrebasse Christian Diener aus Nürnberg ( quelques noms: Carmen Cuesta, Chuck Leavell, Wolfgang Haffner Trio...).
Lorsque en fin de set Miss Biali indique que c'était le premier concert qu'elle donnait avec Christian  maniant la contrebasse, le public est resté ébahi tant la cohésion du groupe semblait manifeste.
Un mot sur la piètre ( pour rester poli) prestation de l'annonceur bredouillant à l'envi en English, Vlaams et français bâtard.
Un répertoire à 80% feuille d'érable puisque la pianiste opte pour 'Woodstock' de Joni Mitchell pour ouvrir les débats.
Une version classique, soignée et élégante.
A tes côtés, Jean-Yves: c'est qui cette madame, belle voix, un toucher superbe et les deux mecs qui l'accompagnent ne sont pas des ânes, c'est du Belge?
Tu connais Véronique Sanson?
Ouais!
Vancouver!
Un glockenspiel espiègle introduit une version swing de 'Mushaboom' de Feist.
Le final volubile déclenche une tonne d'applaudissements.
Un magnifique sourire et des remerciements trilingues, elle ajoute what an incredible view from here en contemplant l'hôtel de ville dont la flèche pointe fièrement dans un ciel azur.
Elle nous promet a standard, 'The best is yet to come' rendu célèbre par Frank Sinatra.
Tout devrait baigner, aber, à nos côtés un énergumène givré au plus haut degré se met à gesticuler comme un chimpanzé ayant abusé des amphétamines, le rustre fait fuir les gosses tout en secouant d'une main la barrière qui nous sépare du podium, la seconde paluche tenant fermement une canette de Cara Pils tiède.
Sur scène Larnell se démène, Laila contemple.
Christian trace la piste, Miss Biali délaisse le Steinway pour entamer un autre classique, ' Nature Boy', face à nous.
Retour derrière les touches pour une courte broderie instrumentale.
Du grand art.
Fondu sur  Frou Frou's 'Let go', ( Imogen Heap).
Le trio poursuit avec une ballade instrumentale issue du dernier projet de la diva 'The radiance project' avant d'attaquer le fantastique et passionné 'Stolen Land' de Bruce Cockburn.
Un highlight parmi d'autres.
Any David Bowie fans in Brussels?
Voici le 'Let's dance' du Thin White Duke.
Même si vous n'en vouliez pas, I'll play a sad song, Ruth Lowe a écrit 'I'll never smile again' après le décès de son mari, un an après leurs noces.
Une version dépouillée, voix et contrebasse, ayant donné la chair de poule à plus d'un.
Direction le Brésil pour la dernière plage du set, 'One Note Samba' à la sauce Biali.
Ovation immense et méritée.
File au merch. où Laila Biali vient dédicacer ses cd's.



samedi 23 mai 2015

Registre décès: Louis Johnson ( Brothers Johnson) et Ross Dawson ( Late Of The Pier).

Le bassiste Louis Johnson membre du funk band Brothers Johnson est décédé à 60 ans.
Le groupe actif de 1975 à 1982, avant de se reformer en 1984, a aligné quelques hits dans les r'n'b charts: "I'll Be Good to You", "Strawberry Letter 23" ou"Stomp!".
En 1981 Louis Johnson avait enregistré un album de gospel avec son groupe Passage, mais ce bassiste est surtout célébré pour son boulot de session musician: Michael Jackson ( Thriller) mais aussi Paul McCartney, MichaelMcDonald, Stevie Wonder, Aretha Franklin etc...
Bootsy Collins lui rend hommage:  "Another Brick in our music foundation has left the building. Mr. 'Louis Johnson."

Le batteur Ross Dawson de Late of the Pier a perdu la vie in  a very sudden and tragic accident" on Friday (May 15) indique sa firme de disque.
Le dance-punk/synth pop  band de Castle Donington  aura écumé les scènes de 2004 à 2010, il nous laisse un seul album 'Fantasy Black Channel' et une série de singles .
En 2014 Ross Dawson jouera pendant une brève période dans Zibra, un band londonien peu connu.
Avant cela il a été membre de Misty Miller et Kai Fish.

Late of The Pier sur facebook
"Ross was beyond a brother to us all and the most brilliant friend and musician we could ever have hoped to have known.
There are no words to describe the loss.
We love you Ross"

jeudi 21 mai 2015

Porte de sortie pour Bob Belden et Elbert West!

Songwriter Elbert West passed away on Monday morning (May 18) at age 46.
Bien connu à Nashville comme session songwriter, Elbert West a composé deux hits majeurs pour Tracy Lawrence: “Sticks and Stones,” et “Can’t Break It To My Heart.
En 2001 sort son propre album 'Livin' the life' , le single "Diddley" se retrouvant bien placé dans les country charts.
Les causes du décès n'ont pas été révélées.

Le saxophoniste  Bob Belden a défrayé les chroniques for the Grammy Award winning jazz orchestral recording, "The Black Dahlia" a 12-part orchestral tribute to Elizabeth Short!
En tant qu'arrangeur il est connu pour son travail basé sur les compositions de Miles Davis, des Beatles, Carole King, Prince ou Puccini.
Son premier album ' Treasure Island' date de 1989, par la suite il est signé chez Blue Note qui sortira six ou sept albums.
James Robert "Bob" Belden a succombé après une crise cardiaque ce 20 mai, il avait 58 ans.

mercredi 20 mai 2015

Echosmith + Alvarez Kings - Ancienne Belgique ( Box) - Bruxelles, le 19 mai 2015

En raison d'un important show télévisé à l'étranger pour meTV, Echosmith se voit contraint de postposer son concert à l'AB, initialement prévu le mardi 12 mai, au mardi 19 mai....
Pas de problèmes pour nous, mais bien pour Quentin...
Uit het niets blijkt dat ik  op19 mei met mijn klas op uitstap ga naar Duitsland en ik zou deze show echt niet willen missen....
Porte-toi malade, menneke!

Etonnement, à 19:15, une file s'étire depuis la façade de l'AB jusqu'à la rue des Pierres, l'événement est pourtant loin d'afficher sold-out, +/- 600 tickets ont été écoulés.
La jeunesse, exubérante, tient à occuper les premiers rangs et a campé face aux portes du temple bruxellois.

20:00 Alvarez Kings
Un gang de sombreros basanés?
Un indie band de Sheffield, en 2013 leur single 'No Resolve' est baptisé single of the Year par la BBC.
Ils avaient déjà pondu un EP,  'Patience Is Strength' , un nouvel objet 'Fear to feel' est prévu pour le mois de juin.
Ils ont  pas mal tourné au UK et aux States, sans jamais passer par Bruxelles, nice city, awesome beer, on a déjà entendu ces louanges , petit...bon, ils sont rodés!
Tu veux des noms?
Tiens:  Simon Thompson, Vocals // Guitar - Paul Thompson, Bass // B.Vocals - Sean Parkin,
Guitar // B.Vocals et Richard Walker, Drums // Samples // Pads.
Leur indie rock est agréable aux oreilles, nous le rapprochons de ce que concocte notre Willow.
'Run from you' ouvre comme il le fait pour le prochain EP, une mélodie engageante qui monte graduellement en puissance pour soudain éclater de manière épique.
Bien foutu.
'Tell -Tale heart' est du même acabit, et 'Fear to feel' sera encore plus énergique et bouncy.
'The Tortured and the tears', amorce lente, torturée, refrain bouillonnant,  Sean vient tabasser une grosse caisse, ça s'excite sur scène.
Bruxelles apprécie.
Retour au calme, Simon entame ' Sleepwalking' solo à l'acoustique, Sean assure les backings.
Une belle bal(l)ade pour noctambules.
Fondu enchaîné sur le fameux 'No Resolve.
Souriez, on vous immortalise, voici la dernière 'Postcards from Berlin'.
30' agréables, un band sympa, une sélection variée, les lycéens ont applaudi généreusement.

Echosmith
Ne pas confondre avec Echobelly de  Sonya Madan, ni Echo and the Bunnymen et encore moins l'Echo des Savanes, Echosmith est originaire de Toluca Lake ( Californie) et est constitué de Jamie, Noah, Sydney et Graham Sierota.
Leur single 'Cool Kids' a cartonné partout sauf chez les Pygmées qui envisagent de porter plainte pour harcèlement moral.
Graham est le premier à se présenter  pour malmener son kit, Jamie, la guitare, le suit, puis vient le troisième élément mâle, Noah, à la basse, les hurlements fusent en pleine intro lorsque Bruxelles aperçoit la craquante Sydney, mini-jupe/short rayée et top noir.
'Brussels, how are you tonight..., elle secoue un tambourin et attaque 'Let's love', la seconde plage de leur unique album 'Talking Dreams'.
Fraîcheur juvénile, refrain facile, Bruxelles va chanter à tue-tête ce soir.
Le titletrack 'Talking Dreams' est tout aussi plaisant et catchy.
Bien, le coup de l'ombrelle, Sydney.
Quoi, Gene Kelly avait déjà utilisé ce gimmick, c'est qui ce mec?
'Come together' is our newest single.
La setlist prévoyait 'Safest Place', Echosmith choisit la reprise de Talking Heads, 'This must be the place' avant d'attaquer ' Tell her you love her', du Fleetwood Mac adolescent.
Séance photos, décidément  c'est devenu une manie les selfies avec la foule en arrière-plan, puis l'acoustic poppy  tune 'Bright', que certains n'hésitent pas à comparer à Taylor Swift.
Pardon, monsieur, vous n'êtes pas trop délabré pour assister à un tel concert?
Je me posais la question...la fille est jolie, les mélodies cajolent les pavillons, toute once d'agressivité est bannie, l'ensemble est fondant,  mais effectivement ton grand âge est un handicap certain pour apprécier ces chansonnettes conçues pour ados.
We need two volunteers on stage, a boy and a girl !
Adrien et Martha sur scène, un peu perdus, on fait quoi, vous dansez sur 'Come with me'.
En bas une sauterie collective, sur le podium Martin et Adria ne sont pas prêts pour prendre la relève d'Olivia Newton-John et de John Travolta.
Bye bye, kids, attention aux marches, le groupe enchaîne sur la ballade 'Surround you'.
Noah introduit la famille, à quatre ils attaquent  'We're not alone'  pour finir le set avec le tube monstrueux 'Cool kids'.
Il est 21:55'.

Un bref retour pour le juteux  'Nothing's wrong', lâcher de ballons géants dans la fosse, ils reviennent sur scène où ils sont crevés pour libérer des milliers de serpentins.
Carnaval en mai.
Oui, je sais les Flaming Lips utilisent le même stratagème, pas grave!
Rendez-vous au merch.
Trop de monde pour un selfie avec Sydney!









mardi 19 mai 2015

Nuits Botanique 2015: Ibeyi, YellowStraps - Orangerie du Botanique, Bruxelles, le 17 mai 2015

Pléthore de concerts sold-out en ce dimanche 17 mai, les 5 spectacles programmés font le plein!

L'Orangerie accueille une des révélations 2015, les soeurs Naomi et Lisa-Kainde Diaz, des jumelles, filles du percussionniste Miguel Aurelio "Anga" Díaz, un gars ayant accompagné toutes les stars du latin jazz, elles ont tout naturellement opté pour l'étiquette Ibeyi = jumeau en yoruba!

Support: YellowStraps
Members:  Yvan Murenzi/Alban Murenzi/Ludovic Petermann, dixit leur facebook.
Tu comptes les individus se présentant sur le podium, un, deux, trois, quatre ...le petit Yvan au chant, laptop et glockenspiel, son talentueux frangin à la guitare, Ludovic  à la basse, nous sommes de Braine-l'Alleud..., le quatrième larron aux drum pads devant être le mal peigné Mr Comb.
YellowStraps jouit d'une excellente presse, étant repris dans la liste des five Belgian artists to watch in 2015.
Et?
Soft and smooth hip/trip hop, nu soul, lounge, cool jazz... à consommer idéalement en sirotant un cocktail liquoreux tout en regardant une jolie nana dans les yeux sans trop dévier vers son décolleté.
Propre, soigné, bien foutu mais manquant cruellement de guts.
Certains comparent à King Krule ce qui est moins con que de les rapprocher de King Kong, bref le mix se laisse écouter distraitement en dansant nonchalamment sur place, pas besoin de te diriger vers la salle de bain pour t'asperger d'Axe après leur set, tes aisselles n'auront pas souffert d'hyperhidrose.
Un nappé de synthés, une rythmique discrète et la voix éthérée de Yvan, 'Of no Avail' séduit, en fermant les yeux tu peux visualiser un voilier se laissant glisser sur un miroir légèrement ondulé.
Tout baigne.
'Whirlwind romance' ( titre de leur dernier EP, 12€) , même paysage, un oiseau marin  dessine une tache blanche dans l'azur immaculé.
Un ukulele colore la troisième plage, toujours aussi doucereuse, d'accents hawaïens ( 'Flamingo').
' Dizzy State' et ses effets de voix, puis le répétitif  'Leap of faith' suivent.
Yvan vient timidement promouvoir le EP qui sera vendu après le show, Ludovic troque sa basse contre une guitare et les sangles jaunes achèvent leur set par l'onctueux et dreamy ' Forget them' .

Ibeyi.
 Nous sommes deux soeurs jumelles
Nées sous le signe des gémeaux
Mi fa sol la mi ré, ré mi fa sol sol sol ré do ...
Gémeaux, I don't know... blondes, non, Naomi et Lisa-Kainde Diaz sont franco-cubaines et se ressemblent comme l'eau ressemble au feu.
Naomi Diaz est petite, fine, est dotée regard perçant, tire la moue ou sourit et adopte une longue chevelure bouclée en jouant du cajon ou du batá . Lisa, coupe afro, yeux noirs  et doux, est bien plus grande et plus ronde, elle assure les lead vocals et joue du piano.
En mars elles avaient rempli l'AB Club et l' album à leur nom se vend mieux que les actions du IBA Group spécialisé dans la conception, la fabrication et la commercialisation d'équipements de diagnostic et de traitement du cancer.
Obscurité totale, les frangines radinent en psalmodiant a capella un chant noir interprété en yoruba, ' 'Eleggua', l'orisha des carrefours.
Exotisme propice à l'évasion cérébrale.
D'un geste lent, les filles allument les  deux bougies parfumées jouxtant leurs instruments, il faut éloigner les mauvais esprits.
Cajon, piano, fond electro, voici 'Ghosts' et son fond hip hop.
Quelques samples insolites, la voix grave de Lisa s'élève, le gospel trip hop  ' Lost in my mind' vient taquiner tes entrailles.
Il est suivi par un des titres les ayant lancées, ' Mama says' qui traite de la perte de leur père.
Fingersnaps, cajon, heart and throat drumming, Naomi émerveille tout comme la voix pure de Lisa émeut.
Un grand titre!
Elles poursuivent par une complainte non reprise sur l'album avant d'attaquer a capella un titre dédié à Shango, the Yoruba god of thunder and lighting, dont la fougueuse Naomi est la fille.
Lisa est l'enfant de Yemaya, déesse de la mer, la berceuse toujours chantée a capella est pour cette divinité maritime.
Le titre participatif 'I'm on my way' offre des relents Caraïbes et si le registre de Lisa-Kainde se rapproche des inflexions de Nina Simone, c'est pourtant à Harry Belafonte que tu penses.
 'River' sera le titre ayant mis le feu à l'Orangerie.
Soulbeats, chant sacré, handclaps, refrain obsédant...I will  come to to your river, wash my soul...déclenchent l'enthousiasme.
'Stranger/Lover' s'éloigne des traditions afro-cubaines et joue la carte cinematic trip hop.
Nouveau moment d'émotion avec l'élégie 'Yanira' en honneur à leur soeur décédée....we will meet in heaven' chante le duo tandis qu'elles battent des mains.
'Oya' est la déesse qui danse sur les tombe, le chant qui lui est consacré, avec un couplet en français, s'avère profond et solennel, l'habillage électronique lui donne un cachet innovant.
Une reprise 'Better in tune with the infinite' de Jay Electronica,  précède le titre préféré de Luc Trullemans, 'Weatherman'.
Merci Bruxelles, voici notre dernier morceau, pour tous les jumeaux dans la salle ' Ibeyi'.
Un set relativement court, les jeunes soeurs ( 20 printemps) n'ont jusqu'ici sorti qu'un seul album.


L'Orangerie les rappelle et aura droit à une version alternative de 'River'.
C'est l'âme lavée de tous ses péchés que nous quittons le Botanique.






lundi 18 mai 2015

Nuits Botanique 2015: Tops - Mochélan Zoku - Orangerie et Rotonde- Bruxelles, le 16 mai 2015

Nuits Botanique 2015: Tops - Mochélan Zoku.

Suite au lâche désistement de Theophilus London, je préfère Kanye West à mes engagements en Europe, le Bota a dû redistribuer les cartes et a décidé de donner accès à trois salles ( huit artistes) aux détenteurs d'un ticket.
Le concept a été baptisé, sourire en coin, We Love Las Vegas!
Merci qui?
Merci Théophile, celui qui aime Dieu et le blackjack.

Direction l'Orangerie pour Mochélan Zoku!
19:55', t'es dedans et tu chantes aux oreilles de l'ingé son  "je suis seule ce soir", il était ravi, il adore Lucienne Delyle!
Peu après 20:00, joyeuse entrée de trois gais lurons, le batteur a failli se prendre une pelle ce qui fait rire ses copains.
Ce trio jovial entame une intro jazzy laissant présager de beaux moments.
Arrivée en stoemelings de celui qui s'est attiré la foudre de tous les caribous, rennes et autres cervidés en choisissant le patronyme Mochélan.
Tu dis, mec, t'es d'accord avec le Carolo..
Je m'appelle Hugo, j'ai 20 ans et je suis en 3ème année de Bachelor en Management.
On s'en branle, poursuis:
 En fait, un élan,  c'est plutôt moche comme bestiole. Ils ont une grosse tête au bout d'un long cou de girafe, je me demande toujours comment ils font pour attraper des trucs par terre... Le pire reste le fait qu'ils sont disproportionnés : tout à l'avant et rien à l'arrière, pas de queue, pas de fesse, nada..
Euh, tu t'es bien regardé, Hugo?
Assez ri, donc  Simon Delecosse ( alias Mochélan), je suis de Charleroi ville la plus moche du monde, merci pour le coup de pub Monsieur Giovanni Troilo, slamme, rappe, hiphoppe avec un accent belge que même Lange Jojo lui envie, il est accompagné par des as de pique ou de coeur, Rémy Delmond alias «Rémon Jr» : clavier et live beatmaking/ Gabriel Govea Ramos alias «Mr Massa» : basse et Alix Pilot : batterie, il est venu dérider Bruxelles avec ses textes désopilants, lucides et justes.
Mochélan, c'est le gars qui te réconcilie avec le rap, le sien ne véhicule aucun des clichés éculés, inhérents au genre, il t'invite à la danse et à la réflexion tout en jouant du second degré.
Bref, Mochélan c'est Bouli Lanners et Benoît Poelvoorde en mieux!
Dernier méfait discographique:  Image à la pluie!
Sur fond groovy à la Herbie Mann, 'On fait du rap' ...savez-vous ce qu'est le rap?
Nous, non plus!
Mais on s'éclate!
'La période de la meringue'
.. Je chatouille ton crâne pendant que les autres t'en..., allez achève!
T'enculent?
Raté, t'enroulent!
T'as vu le style!
Mise à nu de ses états d'âme, 'Lâcher prise'  précède un impromptu instrumental Blue Note.
Il attaque le titletrack du dernier produit, 'Image à la pluie'.
Désillusion,  plus personne ne viendra délivrer la princesse dans le donjon, que va-t-on raconter à nos bambins pour les aider à dormir..des trombes de pictogrammes tombent sur nos tronches... sur fond spectral, du Mochélan grinçant.
Faut se reprendre,les amis, 'On reste actif' ..on fait les choses à l'ancienne, comme quand le Mambourg vibrait aux astuces de Bertoncello, plus marrantes que les facéties de Jean-Claude Van Cauwenberghe.
'Trente verres' faudra bien avaler ça pour supporter le cap de la trentaine, de fausses rimes   imparables et en background de l'électro-jazz  digne de Jazzanova ou de Saint-Germain.
Les tranches de vie suivantes, 'La fin de l'histoire' et 'L'envergure', confirment la bonne impression laissée par ce poète urbain et ses acolytes musiciens.
Il est 20:35', tu les quittes pour rejoindre la Rotonde où doit se produire Tops.

Tops

TOPS is a Canadian indie rock band from Montreal.
Line-up mixte et équitable: Jane Penny (voix, keys) / David Carriere (guitare)/  Riley Fleck à la batterie et Madeline Glowicki à la basse.
Les deux premiers faisaient partie du défunt Silly Kissers, David est également responsable du projet Paula.
Riley fait partie de TOPS depuis les débuts du groupe ( 2011), la charmante Madeline les a rejoints plus tard en remplaçant Thomas Gillies.
Deux albums, le dernier 'Picture you staring'.
Catégorie?
Indie rock aux confins de la dream pop de Beach House ( par exemple) et d'un soft rock style Fleetwood Mac période américaine.
Points forts: la grâce juvénile des demoiselles, la voix vaporeuse de Jane, les close harmonies et le jeu de guitare nonchalant, bourré de twangy effects, de David.
'Blind Faze' ouvre.
Pensaient-ils au supergroupe constitué par Eric Clapton/Steve Winwood/Ginger Baker et Ric Grech, rien n'est moins sûr, mais on sent l'influence Fleetwood Mac ( écoute Tango in the Night) dans ce midtempo charmant.
Virage 80's dance pop sucrée avec 'Change of heart' .
Sur 'Tender Opposites' de 2012, une plage aérienne ' Turn your love around' , la Rotonde flotte, tangue, une brise légère décoiffe la chevelure souple de séduisantes jeunes personnes souriantes.
Soudain David décide d'accélérer le tempo pour entamer une cavalcade grisante et brève ( 'You bring me down').
La playlist mentionne '7 minutes', un titre dansant non repris sur les albums, il est suivi par une douceur, 'Driverless passenger'.
Sans pause, la guitare a embrayé sur la torch song ' End of love', le crooning de Jane et les lignes de guitare du doué  David Carriere font merveille.
Avec 'Diamond look' on plonge dans les eighties dominées par un son synthétique.
'Way to be loved' will be our last song, la plage au retro groove ouvrant  'Picture you staring'.
Bruxelles sous le charme réclame le retour des Canadiens qui nous offrent 'Outside' comme dessert.
Celui qui a reconnu un fond Berlin ' Take my breath away' n'a pas tort.

Un concert plaisant et frais, un cocktail ne montant pas à la tête, on en redemande!









Trois décès: Chinx, Terry Jones, Flora MacNeil!

Flora MacNeil
Surnommée The Queen of Gaelic Singers est décédée le 16 mai à 86 ans.
Découverte par Alan Lomax, la native de Barra ( Outer Hebrides) a fait partie dans les fifties de la seconde fournée du British folk revival.
Peu de traces discographiques, deux albums Craobh nan Ubhal( 1976)  et Orain Floraidh ( 2000) mais des performances lors des grands festivals folk aux States et en Europe.

Terry Jones était le chanteur de Pagan Altar, un doom metal band anglais ayant sévi de 1978 à 1982 pour se reformer en 2004.
Le groupe a sorti quatre albums: le dernier 'Judgement of the dead' datant de 2012.
Un cancer a emporté le vocaliste âgé de 69 ans.

 Lionel Pickens ( 31 ans), alias Chinx, le rapper du Queens a été victime d'une fusillade au volant après avoir quitté une discothèque du Queens.
Il a succombé à ses blessures lors de son transport vers le Jamaica Medical Center.
Chinx faisait partie des Coke Boys
Il nous laisse quelques enregistrements, des mixtapes et un EP, et devait sortir un premier album,  'Welcome To JFK'!

dimanche 17 mai 2015

Nuits Botanique 2015: Lapsley, Jake Isaac - Orangerie du Botanique - Bruxelles, le 15 mai 2015

Nuits Botanique 2015:   Lapsley, Jake Isaac - Orangerie du Botanique - Bruxelles, le 15 mai 2015

Le désistement de dernière minute de The Dø a pour conséquence un réarrangement de la distribution des salles et des horaires.
En principe l'Orangerie ne devait pas être affectée, las, une fois sur place tu lis avec surprise le panneau indiquant le timing : 20:00 dj set Brett Summers/21:00 Jake Isaac/ 22:15: Lapsley et en pleine nuit Jeanne Added, l'avant-programme.
Une modification ne t'amusant pas des masses.
Explication: Jeanne Added était coincée du côté de Brighton et débarquera dans la soirée.

 Sur le coup de vingt heures on espère y voir plus clair.
Lights off, Brett Summers et son brol.
Wat zeg je Brett?
Got a phone call  to ask if I could do a last minute set at Les Nuits Botanique. Of course I could...
Et à part ça?
L'exercice nombriliste habituel que tu n'as pas l'intention de subir pendant une heure.
Exit, pause mojito dans les jardins, retour à 20:55' tandis que les 'Israelites' de Desmond Dekker se font massacrer par de gros et vulgaires beats techno.


Jake Isaac
Encore lui, après l'avoir par deux fois croisé ( solo) à l'AB , il foule l'Orangerie with band, une basse chapeau et un drummer doivent donner plus de consistance à ses compositions folk/ nu soul/pop portée par un timbre chaud et groovy.
Le show du Bota sera plus rock que les exercices en solitaire offerts à l'AB.
C'est seul, au piano, qu'il entame le set par la même chanson de rupture qui l'a vu ouvrir pour Paloma Faith.
Le silence s'installe, l'Orangerie est captivée.
Il agrippe une acoustique, constate l'arrivée des musiciens, petite mise en pratique des 3 phrases de français apprises à l'école, voici une version musclée de 'Fool for you'.
Le mec est du genre natural performer, capable de mettre en poche le public non seulement par la grâce de ses compositions mais également par son sourire éclatant et son naturel sur scène.
Les titres tels que 'Home', 'The Chaos' ou ' Till the sunrise' sont accueillis avec enthousiasme, des battements de mains rythmant les rengaines faciles à fredonner.
Il alterne uptempo beats et ballades, ainsi la confession  'I'm a man', jouée solo, joue la corde sensible.
Ta voisine a souri à la quote 'darling, I'm not perfect, I'm a man'.
Il nous relate une nouvelle fois l'histoire du label d'Elton John l'ayant signé puis amorce le nostalgique 'Hope'.
Faux départ pour la suivante, merde, sorry, on remet ça, puis vient le catchy ' War is our name' et celle qui permet à la jeunesse de se souvenir de Bob Marley, 'Stonger'.
We've time for two more, c'est le grandiose 'Long Road' qui achève la messe.
A chaque passage chez nous la cohorte de fans du grand Jake se multiplie par 10.

Låpsley
 Never mind that Nordic-style å in her stage name, Låpsley (AKA Holly Lapsley Fletcher) hails from Southport, Merseyside ( MTV).
Il n'y a pas que le å à vouloir nous induire en erreur, physiquement la jeune et blonde  Holly Lapsley Fletcher a tout de la beauté Scandinave.
Drapée dans une robe de chambre kitsch aux motifs  marins, Låpsley et ses deux musiciens ( electronic drums and synths), non présentés se pointent dans une semi obscurité.
' Brownlow' est sur les rails.
Une electronic soul minimaliste, glacée  et aérienne.
Låpsley's  solo bedroom-recorded 'Monday' EP et le plus récent 'Understudy' l'ont vite propulsée aux sommets des charts.
Hype?
Pas seulement, la toute jeune demoiselle mérite tous les éloges.
 Sa voix est  étonnement claire, elle glisse sur une synthpop  aux accents soul ( faut nous expliquer tous les rapprochements avec Adele, toutefois) où les beats sont rares et les vocal samples légion.
The xx, London Grammar, James Blake ou CHVRCHES sont souvent avancés, c'est une indication si tu tiens à classifier le produit.
A new track, 'Glich', baigne dans la même nébuleuse sophistiquée, mais c'est le formidable 'Painter', qu'elle interprète en s'accompagnant au piano, qui te fera vraiment frémir.
Solo, '  8896', a late night song, énigmatique et belle, précède l'étonnante cover de Fleetwod Mac, 'Rhiannon'.
Toujours en mode lenteur aristocratique, la voix décide de nous envelopper, comme le fait son peignoir, avec 'Falling Short'.
La voix mâle en playback s'apparente étrangement au timbre d'Antony Hegarty et contribue à la sensation d'esthétique glacée.
Du travail d'orfèvrerie.
I wrote 'Take a minute' a few weeks ago , tout en resserrant sa sortie de bain, elle entame un couplet dramatique digne de Perfume Genius.
La plage se termine sur fond d' acid jazz élégant.
Next one is called 'Dancing', un mix de synth pop et de trip hop hypnotique.
Un roadie  amène un second micro, Miss Fletcher  entame un duo avec  Låpsley à la voix habilement transformée en baryton androgyne, 'Station' déclenchera un tonnerre d'applaudissements.
Un concert concis mais magistral.
Comme le souligne la presse anglo-saxonne:  Lapsley is a star in the making!

Sorry Jeanne, je me tire, une autre fois, si tu arrives à l'heure!













vendredi 15 mai 2015

Nuits Botanique 2015: Hindi Zahra, Témé Tan, Nadine Shah - Chapiteau du Botanique, Bruxelles, le 14 mai 2015

Nuits Botanique 2015: Hindi Zahra, Témé Tan, Nadine Shah - Chapiteau du Botanique.

 Que dit la météo?
"Pour ce week-end de l'Ascension, le soleil ne s'affichera pas sous son plus beau jour. Il sera tantôt perturbé par la pluie tantôt caché par les nuages."
Une première nuit salopée par la pluie n'a pas empêché les amateurs de musique de venir en rangs serrés au Bota, La Rotonde ( Feu! Chatterton) et le Cirque ( Balthazar) ont fait le plein, une assistance honnête garnit un chapiteau dont les cloisons transparentes nous permettent d'admirer le ballet des gouttes dans les jardins.

19:30 Nadine Shah.
Perse?
East England,  born to Pakistani-Norwegian parents.
Deux full CD's, le dernier  Fast Food (April 2015).
Un de ses morceaux 'Nothing else to do'  introduit l'arrivée du groupe,  “There was nothing else to do but fall in love,” déjà s'imprègne dans ton crâne.
Sur scène, une jeune personne portant un ensemble pantalon sobre et coiffée d'un chignon, elle nous fait penser à la merveilleuse Sade, et quatre musiciens ( drums, bass, deux guitares).
Ils ne seront pas présentés.
On avance Nick Rice aux drums, Nick Webb on guitar, Nathan Sudders ( from The Whip), bass et un second guitariste non -identifié, what a shame!
Le groupe ne pipera pas un mot, demeurera concentré et abattra un travail formidable pendant les 40' du gig.
C'est parti, ' Living', une voix magnétique que certains rapprochent de P J Harvey ( encore et toujours) ou d'Anna Calvi, un environnement musical brûlant, acéré, les mêmes avancent Nick Cave.
Pas à dire, la jeune personne impressionne, son phrasé te parcourt l'échine, elle ensorcelle, l'inquisiteur  a fait flageller de pauvres rebouteuses pour moins que cela.
Le moody midtempo  'Fast Food' confirme ta première impression, le monde de Nadine est peuplé de serpents, de princes des ténèbres, de harpies, les anges se sont tirés!
Son' Matador' n'a aucun rapport avec celui de Garland Jeffreys, on baigne dans une arène dark pop, la poussière dégagée par les mouvements de l'homme et de la bête risque bien de t'aveugler.
Ce lent ballet porté par des guitares métalliques et le vibrato dans la voix de Miss Shah te glace les sangs.
La rugueuse lamentation 'Aching Bones', une plage du premier album, n'est pas plus réjouissante, Nadine a abandonné sa guitare pour aller caresser les touches.
Toujours sur 'Love your dum and mad', voici le poignant' To be a young man'.
Avec 'Stealing Cars' elle décide de revenir au travail plus récent , c'est étonnant que chez elle sensualité et froideur peuvent cohabiter sans offenser.
' Runaway' et ' Fool' achèvent ce set intense, envoûtant, sans concessions!

Témé Tan
Initialement le programme prévoyait  Songhoy Blues qui a fait faux bond, Tanguy Témé Tan Haesevoets le remplace au pied levé.
Difficile d'aligner deux artistes plus dissemblants, l'afro pop sucré du Bruxellois et le caractère obscur de la musique proposée par Nadine Shah, c'est la joie de vivre opposée à la mélancolie.
Tanguy Haesevoets, dans un contexte difficile, a toutefois magnifiquement tiré son épingle du jeu, réussissant à faire chanter un public pas forcément fan. 
L'homme à tout faire manipule  guitar, looper, percussions, chante divinement, sourit constamment et charme petits et grands.
Vous avez le bonjour de Conakry...ambiance tropicale pour oublier le crachin automnal.
Tu te souviens qu'en 2011, déjà, ce grand gaillard avait déridé les Loketten du Vlaams Parlement en balançant ses rengaines joviales.
Seconde salve, un kick répété fait place à une mélodie chaloupée, 'Champion'.
C'est faussement naïf, désinvolte, tu penses à Henri Salvador, Pierre Barouh ou Pierre Vassiliu s'essayant à l'électro.
Cap sur le Congo d'où le jeune homme est originaire, loop de loop, non, c'est pas Dalida, ni un twist, mais l'ingrédient ( 'Darling') invite à la danse.
Des saveurs épicées idéales pour Couleur Café, Pole Pole ou le Kokopelli World Festival.
On embarque, ladies and gents, direction le Guatemala, le soleil luit, laissez-vous aller, Tanguy va vous faire tanguer.
Une ode à la nonchalance.
Place à la rengaine, une friandise digne du club Dorothée, 'Améthys'.
 Bruxelles, bon enfant assure les choeurs.
Une invitée, Maï Ogawa au mini-keytar, pour une adaptation très libre de Frank Alamo et des yeux de biche.
 Et enfin, une seconde présence féminine, Esinam Dogbatse à la flûte traversière pour interpréter 'Matiti' en trio, faut bien être trois pour se charger des mauvaises herbes.
Un set onirique et floconneux.

Hindi Zahra
Il aura fallu attendre cinq ans pour voir arriver un successeur à 'Handmade ', 'Homeland' est dans les bacs depuis un petit temps, les louanges pleuvent.
Après l'AB en 2010, les Nuits Bota te donnent l'occasion de revoir Hindi Zahra sur une scène bruxelloise.
Pas besoin de décortiquer la prestation de ce jeudi pour annoncer que ce concert est un des plus intenses du printemps 2015 .
Pas de tra la la la, pas d'innovations technologiques, pas d'artifices, mais un spectacle comme celui que donne les plus grands, basé sur une interprétation sans faille avec un band d'envergure.
Hindi Zahra and band, c'est un show dans la lignée des grandes dames du jazz,, Nina Simone, allez une moins vieille Cassandra Wilson, des grandes voix de la chanson française, Barbara en tête, même si son monde est plus soul, des grandes dames tout court,  Lhasa de Sela, Susana Baca etc..
Le style de concert où l'émotion est omniprésente et qui touche chaque auditeur droit au coeur.
Sur scène, des cracks, en commençant par, happy bithday man, le multi-instrumentiste David Dupuis ( trompette, flûte, guitare, claviers), l'Américain Jeff Hallam à la basse, deux guitaristes époustouflants, probablement , Benoit Medrykowski  et Paul Salvagnac, Raphael Seguinier aux drums et Ze Luis Nascimento aux percussions.
Elle débute avec 'To the forces' , inflexions touaregs et fond psychédélique  pour ce rock batailleur, oui tu peux penser à Tinariwen, mais c'est nettement plus sexy.
'Oursoul' sur 'Handmade' une première incursion envoûtante dans l'univers berbère.
Déjà, le chapiteau chavire.
Situation s'aggravant avec le tango/jazz ondulant 'Silence' , superbe Hindi, capable de faire danser les crotales par son chant enivrant.
'Un jour', influences Françoisee Hardy accent de là-bas, aaargh, on succombe!
La trompette et la guitare flamenco illustrant 'The Blues' te laissent pantois, et la voix , la voix, elle te refile la chair de poule.
Garçon, un Bourbon bien tassé, vite.
Bien, Monsieur Bogart.
Un fond surf pour amorcer 'The moon is full', méfiez-vous des nuits de pleine lune, rien ne peut arrêter vos pulsions sexuelles.
Monsieur Dupuis, vous êtes démoniaque, Hindi, on vous pardonne tout!
'Can we dance'.
Je vide mon verre et j'arrive, vous êtes belle, j'adore la flûte et Roberta Flack, bien le fond Brazilian jazz.
Une seconde amorce surf, voici 'Dream'  et son background voodoo.
Trompette funky, wah wah vicelarde, ces mecs sont des crapules.
Pas besoin de fermer les yeux pour rêver de plages de sable fin et de dames lascives, la musique et la voix de la jolie Marocaine vont t'y conduire, n'oublie pas l'ambre solaire.
Un piano sautillant introduit le single 'Any Story' que Bruxelles a reconnu et applaudit à tout rompre.
Retour aux sonorités blues du désert avec 'Ahiawa'  suivi par l'entêtante plainte 'La Luna' pendant laquelle elle va aider le percussionniste à tabasser son attirail.
Cri immense, Bruxelles a reconnu 'Beautiful Tango'.
' Imik Si Mik', la voix te caresse l'épiderme, la plage prend des allures New Orleans, ce n'est plus une tente, c'est un chaudron.
Je vous emmène chez moi, suivez le guide ' Cabo Verde'.
Du talon elle imprime le rythme, puis elle se laisse aller, entre en transe faisant tournoyer sa longue chevelure de jais tandis que 1862 pieds font trembler le plancher.
Communion totale!
Il est 23h30', un gars de l'organisation lève un index, plus qu'une..
Ce sera 'Stand up' aux tonalités reggae.
Le titre le plus festif d'un concert fantastique.

Présentation de l'équipe, un retour pour saluer, pas de bis!













 



jeudi 14 mai 2015

Breaking news - King of the Blues legend B.B. King has died in Las Vegas at age 89!

La triste nouvelle n'est pas surprenante, selon  l'attorney Brent Bryson B B King se serait éteint à 9:40 PM hier soir chez lui.

Le 1 mai sa page facebook annonçait:
A Message From B,B,
"I am in home hospice care at my residence in Las Vegas.
Thanks to all for your well wishes and prayers."
B.B. King

On savait la fin proche, BB King souffrait du diabète et était visiblement au bout du rouleau.
De 1948 à 2015, Riley B King aura promené sa guitare et chanté le blues aux quatre coins du monde.
Il nous laisse une collection incroyable d'albums et quelques titres intemporels.
Les plus jeunes citent  "When Love Comes to Town"interprété avec U2, mais en 1951 BB King classait déjà '3 O'Clock Blues' à la première place des r'n'b charts.
L'album  'Riding with the King' ( Eric Clapton and B.B. King) de 2000  a remporté le Grammy Award for Best Traditional Blues Album la même année.
Inutile d'essayer d'énumérer tout ses faits d'armes, il faudrait remplir 10 pages.

Après John Lee Hooker, c'est un autre tout grand du blues qui tire sa révérence!

mercredi 13 mai 2015

LAS vegas "Exit" - (CD Off records 2015 )

Non, s'il te plaît, tais-toi, on sait qu'un de tes oncles a travaillé pour Exit Realty , a real estate franchisor à Las Vegas, Nevada, on te le répète, il n'y a absolument aucun lien entre l'album 'Exit' de LAS vegas et ton agence immobilière.
 N'insiste pas, paye-toi une Budweiser, branche-toi sur Clark County Television Channel4, ' Sit and be Fit' va débuter, on a du boulot!


'Exit' - LAS vegas, un CD 9 titres, recorded and mixed by Raphael Rastelli in Brussels.

 Raphaël Rastelli.... Dominique Van Cappellen-Waldock ne doit pas être loin?
Bien vu, Gilbert!
Hieronder le line-up complet:
 Kris Engelen: programming + synths/ Raphaël Rastelli: programming, recording + mixing / Eugene S. Robinson: lyrics + voice/ Dominique Van Cappellen-Waldock: guitar, voice + theremin.
Kris Engelen, un ange déchu? 
Un ange perdu, aka Lost, fabricant d'ambient/industrial soundscapes.
 Non, Eugene S. Robinson n'est ni le fils de Mrs Robinson qui se demande où est passé Joe DiMaggio, ni un rejeton du grand Sugar Ray Robinson dont la carte d'identité périmée mentionne Walker Smith Jr.
Cherche du côté d'Oxbow, l'experimental rock band de San Francisco.


'Grand' ouvre le bal.
Oublie 'Viva Las Vegas' du King, c'est pas le même monde.
Imagine un dialogue à distance entre la voix, sonnant PJ Harvey, de Miss Van Cappellen et le timbre étrangement apathique de l'Américain, qui dans un passé  assez récent a collaboré avec Jamie Stewart de Xiu Xiu, la paire ayant pondu un album des plus étranges nommé 'Sal Mineo'.
Le fond sonore, interroges-tu: minimaliste, pour ne pas dire squelettique.
Un souffle de moribond semblant quémander à boire.
 De temps en temps un soubresaut de guitare ajoute une touche de frivolité pointilliste à la lugubre litanie.

'Scissors'
David Eugene Edwards n'est pas le seul artiste hanté par les affres du péché, essayant de fuir les démons en prêchant sous forme de laments hypnotiques.
Loin de nous l'idée de comparer  l'alt.country psychédélique du leader de Wovenhand aux errements quasi frigides de LAS vegas, mais force est de reconnaître que l'article proposé par ces braves gens a le don d'ensorceler .

'Hole Man'
Eugene divague sur fond indus, on n'est pas sorti du trou.
 Tu dis, Eugene
..there's nothing, here... c'est quoi, alors, les gémissements atroces?

' Haku'
  Signifie blanc en japonais, nous souffle-t-on!
Blanc, fais nous rire,  on atteint le comble de la noirceur, et ce n'est pas le  son fantomatique et vacillant du  theremin qui va égayer la soirée.
Elle quitte la cuisine, s'approche, c'est quoi ce disque oppressant?
Elle ne t'a pas cru quand tu lui as dit le dernier Céline Dion.

'White snow white'  
... Il va mourir bientôt.
Elles n'ont jamais été si blanches,
Les neiges du Kilimandjaro...

Merci, Pascal, tu retranscris admirablement notre ressenti à l'écoute de cette plage crépusculaire propice aux cauchemars.
Deux voix désespérées sanglotant à l'unisson, une guitare tocsin et la boîte à rythmes mécanique répétant  ses pulsions à l'infini.
Quoi?
L'euthanasie, une solution!

' Cream' 
Eric Clapton, Ginger Baker et le regretté Jack Bruce?
Faut plutôt aller voir chez les adeptes du doom.
Crowbar?
Euh, pas confondre le timbre lancinant de Dominique ou d'Eugene avec les grognements de Kirk Windstein. 

'Lucre'  
  Les flots de stupre se mêlent aux fleuves de lucre, ça va déborder!
Un titre plus agité. Au chant saccadé de la Bruxelloise, le naufragé décide de  répondre par des gémissements d'animal apeuré avant d'élever sérieusement le ton.
Il doit être un brin maso...I love it... s'exclame-t-il!

'Champagne' 
Retour au scénario initial, emballage musical parcimonieux, pas trop de bulles, la madame vocalise dans un style patiente de l'asile de Charenton, son correspondant soliloque à la Tom Waits.
Quelle party, jeunes gens?
Pas ici, allez sonner chez les voisins!

'Black Lily' 
Le dernier morceau de l'album sera le plus ardent, dansant même.  
LAS vegas nous invite pour un rondo electro goth tournoyant qui sort du ton adopté par les autres plages.

Un petit tour au casino pour digérer cette plaque fascinante et sombre à la fois.
Blackjack ou roulette?
Quoi, pas de Tuxedo, exit, font chier à Las Vegas!
















mardi 12 mai 2015

von Stroheim - EP Sing for Blood

Aus nie geklärten Gründen verließ Erich von Stroheim um 1910 herum seine Heimatstadt Wien.
Et il a abouti à Bruxelles, sans doute?
Son fantôme en tout cas...
Dominique Van Cappellen a le chic pour choisir des labels inusités, on l'a connue Naifu ( un couteau fermant traditionnel japonais), déjà avec Raphaël Rastelli à la guitare, puis Keiki ( un rejet poussant sur la hampe d'une orchidée) , avec le même Raffaello, ni peintre, ni jongleur.
Baby Fire ne fréquente pas encore le kindergarten et In Heaven, même s' il semble toujours en période hibernatoire, n'a pas encore rejoint  Ásgard, quant à LAS vegas, son actualité signale la sortie d'un album homonyme début avril.

Revenons à von Stroheim featuring Raphael Rastelli (guitar), Christophe Van Cappellen (voice, drums) et Dominique Van Cappellen (voice, guitar, theremin) et au EP Sing for Blood !
Quatre titres que les protagonistes nous proposent de qualifier de cinematic doom!

Comme toujours  Dominique Van Capellen-Waldock soigne la présentation de l'objet en confiant, cette fois-ci, la confection de l'artwork  aux bons soins de l'artiste David Crunelle.
On a droit à une pochette symboliste du plus bel effet.

'The Tree' ouvre.
L'arbre:  "les troubadours, conteurs et  poètes de toutes les époques le chantent comme l’axe du monde, la flamme de la vie, le pont du ciel, l’image de l’éternelle vigueur. De par sa verticalité, l’arbre est le lieu sacré où le ciel s’enracine à la terre. .."
L'arbre signe de vie, donc, et pourtant cette plage de plus de sept minutes, sur fond sludge, d'une lenteur  de char d'assaut modèle Renaut FT 17, habillée par les vocaux hantés de la dame, évoque plutôt l'angoisse et l'épouvante que l'allégresse et l'espoir.
von Stroheim nous avait mis sur la voie en indiquant 'The Tree' features samples from   'Fear in the Night'  a 1947 American low budget black-and-white film noir mystery film directed by Maxwell Shane and starring Paul Kelly and DeForest Kelley.
Pas de rapport avec un autre long-métrage featuring Charlotte Gainsbourg!

' Sacrificial lamb'
 Puis Dieu désigna un bélier à la place d' Isaac. Ainsi le bélier mourut au lieu et à la place du fils d'Abraham.
D'aucuns avancent Neurosis, Jarboe ou Hexvessel en guise de comparaison... pourquoi pas, nous on sait que Dominique entretient des liens étroits avec Dana Schechter ( Bee and Flower), une jeune personne proche de Michael Gira et, forcément, de Jarboe.
Et l'agneau?
Il n'a pas été sacrifié à Broadway, mais ça ne rigole pas des masses, les vocalises illuminées de Dominique et la lourdeur imposante du fond sonore amènent tes neurones à confectionner des estampes pas roses.
L'étiquette haunted rock s'applique à cette plage torturée.

'In her Loneliness'
Mise en garde, it features samples from  ʺThe stranger" from  Orson Welles (1946), it is the first Hollywood film to present documentary footage of the Holocaust!
OK, si tu préfères 'The Sound of Music' avec Julie Andrews, on déconseille!
Ici, également, le chant monotone, atone, se greffant sur les thick and sick guitar riffs, caractéristiques du funeral doom, produisent un effet de tension extrême.
Faut aérer la pièce, on étouffe ici.


'Pale Man'
Une dernière tranche de satanic rock minimaliste où les instants de silence ont autant d'importance que la  plainte sinistre et malsaine psalmodiée par la voix féminine sur background âpre et dépressif.

von Stroheim - EP Sing for Blood: un disque sans concessions pour amateur de paysages désolés, de répétitions lancinantes, de voyages introspectifs..

PS: von Stroheim se produit au Café Central ( Bruxelles) le 13 mai.





Rutger Gunnarsson, Jerome Cooper et Umberto Arlati sont partis vers d'autres horizons!

Umberto Arlati ist nicht mehr; der Jazzer verstarb dieser Tage im Alter von knapp 84 Jahren, titre le Solothurner Zeitung.
Ce trompettiste avait marqué la scène jazz helvète , faisant notamment  partie du George Gruntz  Concert Big Band.
Umberto Arlati a été désigné meilleur trompettiste au Festival de jazz de Zurich à trois reprises.
C'est en Allemagne qu'il a fait carrière, enregistrant notamment avec  Klaus Doldinger ou Peter Baumeister.
En 1985 il crée son propre groupe basé à Olten où il enseigne au conservatoire.

 Le master percussionist  Jerome Cooper était bien connu dans l'univers free jazz. Avec Leroy Jenkins et le bassiste Sirone, il était membre du Revolutionary Ensemble, un trio qui dans les seventies était catalogué comme  one of the most crucial outfits to form in the decade.
Ce   multi-dimensional drummer a également collaboré avec Lester Bowie, Cecil Taylor ou Anthony Braxton.

 Rutger Gunnarsson s'était fait un nom comme bassiste d'ABBA.
Celui qui vient de décéder à 69 ans  avait également colla­boré avec d’autres grands noms: Céline Dion, Elton John, Westlife, Adam Ant ou encore Gwen Stefani.
Avant l'aventure Abba, Rutger avait déjà côtoyé  Björn  Ulvaeus au sein du groupe folk Hootenanny Singers ayant cassé la baraque en Suède avec le hit "En sång en gång för längese'n" , une adaptation de 'Green, green grass of home'.


lundi 11 mai 2015

Nuits Botanique 2015: Grand Blanc, Bagarre à La Rotonde du Botanique, Bruxelles, le 10 mai 2015

Deux juments de l'écurie Entreprise dans l'amphithéâtre bruxellois à l'occasion des Nuits Bota:  Grand Blanc et Bagarre!
Kom je, JP?
Serai au poste!

Les premiers à monter sur le ring ont choisi  Bagarre comme nom de scène, pas plus con que Le Bourreau de Béthune ou Rocky!
Les lutteurs sont cinq, le seul qu'on oserait affronter dans les arènes est du genre féminin, la jolie Emma Le Masne se charge des claviers et parfois de la seconde voix, les autres déclinent l'identité suivante: Cyril Brossard: boîte à rythme -   Thom Loup ( Thomas Loupiac) : chant, claviers - l'inquiétant  La-bête Fauves ( alias Arthur Vayssie) : chant, guitare, claviers- et enfin aux drums, un blondinet combatif que leur facebook nomme Mus Bruiere.
Préambule: 1°les instruments sont interchangeables, excepté pour  Emma et le moineau qui reste à la place choisie dès l'entame du premier round.
2° Cyril, Thom et la bête alternent les lead vocals.
Genre?
French electro dance music englobant des éléments synthpop/ hip hop/house et techno.
Soyons concis: le composé invite à la danse et séduit , un léger reproche, la recette utilisée se retrouve dans chaque plat.
Bonsoir, bonsoir, bonsoir ... ouais, bonsoir!
Bonsoir, bonsoir,  nous sommes Bagarre.
Bonsoir, Bonsoir, Bonsoir, nous sommes Bagarre.
Comment déjà, bangard, bulgare, bongare?
'Minuit' ouvre, vaguement Daho, la plage remue, tes voisines aussi.
Sur leur EP ' Bonsoir, nous sommes Bagarre', ' Nous étions cinq', ils le sont toujours.
Agréable mix de voix mâles combinées à celle d'Emma qui vocalise.
Un hit potentiel.
Plus sombre, un conte digne des frères Grimm ' Belle et moi'.
Jean Marais et Cocteau ont applaudi.
Virage new wave  ' L'étrange triangle' , à rapprocher de Depeche Mode ou de Lescop pour rester chez le père François.
23è bonsoir, Cyril au chant,voici l'angoissé et narratif 'Querelle' suivi par' Faim de loup' forcément chanté par Thom Loup.
Bonsoir n°46.
Puis place  au morceau hypnotique sur fond tribal 'Mourir au club' pour finir par le frénétique 'La bête voit rouge' qu' Arthur termine dans la fosse en pointant un doigt vers chaque auditeur en lui affirmant je t'aime.
Une belle découverte!

Grand Blanc.
 En passant par la Lorraine avec mes sabots
En passant par la Lorraine avec mes sabots
Rencontrai trois capitaines, avec mes sabots dondaine...
Nous, on a croisé Grand Blanc un quatuor pratiquant une cold wave ni blafarde, ni sanguinaire,mais d'une beauté désespérée.
Pas qu'on pense à Alfred de...  Les plus désespérés sont les chants les plus beaux,
Et j'en sais d'immortels qui sont de purs sanglots.... car l'univers torturé  de Camille, Benoît, Vincent et Luc est plus proche de celui de Joy Division ou de Charles De Goal, même si le groupe ne peut nier des influences romantiques.
Pas de batterie,  Grand Blanc= la  frêle Camille Delvecchio : clavier, chant / Vincent Corbel : basse / le frontman, Benoît David : chant guitare  et  Luc Wagner : claviers et drumpad.
Une composition dramatique portée par la voix  fluette de Camille, ' Degré zéro', entame le set.
Benoît prend le relais, 'Nord' , aux intonations Bashung, te glace les sangs, tandis que les gros beats émaillant ' L'homme serpent' tranchent avec le timbre fragile de la jeune fille.
Ici aussi on aperçoit l'élégance d'un Etienne Daho.
'Montparnasse' baigne dans une brume nonchalante d'où émerge le chant sobre du sieur David. Tu sais que la mélodie va finir par éclater, la surprise ne sera pas totale lors de la déflagration annonçant un changement de ton.
Le titre Sigur Rós du set.
La suivante, 'Au revoir chevaux',  est une adaptation de 'Goodbye Horses' de Q Lazzarus mais c'est l'émouvant  et rageur 'Feu de joie' qui fera forte impression avec les lyrics "Embrase, embrase, embrase... Braise moi!"te dévorant le cerveau.
Les 'Petites frappes' t'emmènent dans les ruelles les plus  sordides de Metz, ville d'où ils sont originaires.
Le concert prend fin avec ' Samedi la nuit', titre fiévreux, vénéneux et cinglant.
Seulement 45' de set, mais aucun temps mort, pas de remplissage, de titres faiblards, de l'intensité et de la conviction.
Une belle découverte, bis!




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dimanche 10 mai 2015

Nuits Botanique 2015: Wild Classical Music Ensemble, Gontard!, Facteur Cheval au Grand Salon du Botanique, Bruxelles, le 9 mai 2015

Après un passage au drink d'ouverture des Nuits Botanique coïncidant avec le vernissage de l'exposition "Penser", un petit tour dans les jardins balayés par les sbires d'Éole, fort courroucé en ce samedi où Charles Piqué lors de la séance académique d'ouverture de la fête de l'Iris postule  "Ce n’est pas un plaisir quand il faut rappeler à certains, qu’un mot – génocide- désigne un drame historique. La réalité historique a des droits.", tu prends la direction du Musée, devenu Grand Salon le temps du festival, pour assister aux concerts de Wild Classical Music Ensemble, Gontard! et Facteur Cheval, une soirée Humpty Dumpty.


  Facteur Cheval.
A 19:55' quatre pelés, pas de tondu, disséminés dans le coquet boudoir, attendent le bon vouloir des saltimbanques ayant usurpé l'identité de Joseph Ferdinand Cheval, le brave moustachu ayant édifié, à Hauterives, son Palais Idéal.
20:02, les visiteurs se comptent sur les doigts de deux mains, 20:05, Jésus a multiplié les pains, vingt bâtards attendent le bon vouloir de Carl Roosens ( Carl et les Hommes en Boîte): slam, gestuelle épileptique, machinerie bruitiste/ Damien Magnette : batterie/ Nicolas Gitto: guitare et Christophe Rault: claviers.
Damien et Nicolas ne sont pas soft mais Zoft, un duo math-rock ne dédaignant pas les aventures empiriques,Christophe Rault, alias Tanakan, se dit collectionneur de sons de cloches.
Oublie le conventionnel, ça va chier!
Préavis, t'es pas fan du tout de Carl, déjà croisé à maintes reprises, sa scansion détraquée et son discours pseudo-branché te refile des boutons, il a tout de l'imposteur essayant de te vendre une camelote qui pue vachement  le fake.
Premiers hennissements de Carl déjà sérieusement ébranlé, comme en état  de tension extrême, sur fond  noise rock avant-gardiste, assez proche des efforts de Castus. Clément Nourry derrière-toi apprécie le travail de Nicolas Gitto et de ses comparses, tandis que Carl semble entamer une lutte sans merci avec le câble du micro, comme s'il voulait tordre le coup d'un adversaire haï.
En l'entendant et en le voyant gesticuler c'est 'Le Cri' d' Edvard Munch qui s'imprime sur la voûte de ton crâne.
'Comme Robocop'/ 'Stupide homme blanc' , non, tu n'accroches pas plus qu'auparavant aux lyrics faussement intellectuels clamés façon slam par l'illuminé.
'Trois cailloux': tour à tour, le Petit Poucet, les Rolling Stones, Marguerite la vache de Fernandel, Di Rupo faisant les yeux doux à Merkel, un burcht anversois, Jolly Jumper et Tristan  Tzara se bousculent au portillon, les divagations de l'onaniste ont au moins le mérite de mettre au boulot tes cellules sclérosées.
'Boucle' il dit, tu rêvais, t'essayais d'attacher la ceinture.
Levez-vous, clame la guitare.
Suis pas Lazare, je reste assis, son copain nous narre les aventures sordides d'un pigeon crève-oeil, trois ou quatre agités s'en viennent bousculer Nicolas, t'as décidé de ne pas participer à la sauterie commençant furieusement à ressembler à  une séquence de Vol au dessus d'un nid de coucou.
Dernière diatribe ( 'Dieu l'organique'?) du disco math rock invitant à la dépense d'énergie.
Rien à faire t'encaisseras jamais  les élucubrations de ce poseur!

Gontard!
L'évêque de Valence ayant fait ériger la Cathédrale Saint-Apollinaire?
Un descendant!
Des gens de Grenoble tiennent à te mettre au parfum:
 "Connu pour être le frontman du groupe Nubuck, le Rhônalpin Chris Gontard débarque seul avec un album décalé et ludique."
Un album?
'Bagarres Lovesongs', sans doute!
 'Bagarres Lovesongs' atteste de l’élan vital d’un MC entre pop et punk..A découvrir !! dixit des gens en Drôme.
Dromen- dream- rêver: nous, on a supporté un magouilleur masqué adepte du sampling iconoclaste te balançant de vieux titres pourris, les malmenant et ne les laissant pas arriver au terminus.
Tu te dis, c'est quoi ce bourrin que même ton arrière-grand-mère n'aurait pas voulu comme passeur de 78 tours pour animer la soirée d'anniversaire de son perroquet, grand fan de Maurice Chevalier.
Une nouvelle fois, tu dois amèrement constater que t'as rien compris, que t'es vieux, dépassé, avachi, facho, et probablement pire encore, car ce que certains de tes voisins cataloguaient de génial, t'as trouvé ça tellement merdique que soudain tu t'es pris une envie d'aimer Rika Zaraï et même, pour faire chier les bonnes consciences, Michel Sardou!
Donc Gontrand Pilchard est un poète et toi, t' es un analphabète!
On ne va pas te citer de titres, ni te décrire cette performance foireuse car on risque d'utiliser un vocabulaire scatologique.
Tout au plus, parlera-t-on  d'un ramassis de conneries  sur fond musical hétéroclite: 'Jeux interdits', 'Careless Whispers', une valse de Strauss..., de citations cinématographiques "je suis parti de rien pour arriver nulle part" ( Groucho Marx), nulle part, il aurait mieux fait d'y rester, souffle Marie-France, une vieille, à sa copine, une pas jeune.
Ringard, précieuse ridicule,  pingouin gaffeur, C Jérôme du pauvre, Donald Duck sur Rhône, Sandra Kim barbu, branleur, tête de noeud, gland, niqueur de moustique nain ... tu choisis, on manque d'imagination!

Wild Classical Music Ensemble
Un groupe dirigé par  Damien Magnette ( de Zoft), composé de musiciens aux handicaps mentaux divers.
Pas comme dans Ex-Drummer, un handicap physique,  Kim Verbeke : guitare et sampler/
Rudy Callant : trompette,  chant /Linh Pham : claviers, flûte, sampler, chant/ le fantasque Sébastien Faidherbe : une basse sous forme de steel guitar tapotée à l'aide de sticks, chant et Johan Geenens : mélodica, cor tibétain, flûte, chant, souffrent de troubles mentaux à des degrés divers.
Humpty Dumpty vient d'éditer un second album, 'Tapping is clapping' que la clique, magnifiquement soutenue par Damien Magnette aux manettes et aux drums, défend ce soir.
Difficile de faire abstraction de leur infirmité mais force est de reconnaître que l'Ensemble a réussi à sauver la soirée du naufrage en nous offrant un concert haut en couleurs, énergique et vachement au point.
On ne partagera pas les élans d'enthousiasme, proches de la crétinerie orchestrée, d'une partie du public, mais le show nous a plu, ému et souvent amusé.
Départ indolent, 'Slowly' oblige, une guitare saturée, un chant incantatoire puis la plage vire funk rock tribal avec des pointes de free jazz ou de punk, devant autant aux Talking Heads qu'à James Chance and the Contortions ou à Ornette Coleman.
C'est non seulement audacieux mais aussi terriblement hypnotique.
'De werkers' voit Linh, la néerlandophone, au chant, d'emblée tu penses à TC Matic, mais une nouvelle fois les interventions de Rudy te ramène vers un funk blanc désorientant.
Johan semble être le plus dépendant, entre chaque morceau la gentille Linh vient manier la plaquette munie de dessins lui indiquant quel instrument manier.
'Koppig', l'obstiné de la bande c'est Sébastien, un Gilbert Montagné coiffé punk, c'est à nouveau Linh qui marmonne ce lament entêtant.
Comment ça va? Vous n'avez pas trop chaud? Si vous avez soif, dirigez-vous vers le bar... Sébastien s'inquiète de notre santé avant d'entamer ' Lindsey' suivi par 'The Wind' qui n'est pas sans rappeler Tuxedo Moon.
Linh manie un bâton de pluie tout en ponctuant un chant saccadé et inquiétant, à nouveau la trompette du calme Rudy nous mène sur des sentiers jazzy, tandis que la guitare sulfureuse du grand Kim rappelle  Geoffrey Burton jouant avec Arno.
'Les Indiens' propose le chef, du rap explosif.
Vas-y, Rudy, souffle, grand..
'Souffle' s'intitule ce morceau étonnant, proche de la musique improvisée ou de l'avant-garde pratiquée par un John Zorn.
Voici Tapis, marmonne le Mod.
Bernard? Tonton?
Vérification, il s'agit de 'Tapping'.
La rock star c'est bien Sébastien, il annonce, donne des ordres, s'enquiert de notre bien-être  et s'énerve quand Damien Magnette vient régler son attirail.
Plus d'une fois il aura fait rire toute l'assemblée.
Un, deux, trois, quatre.. ' Pussy Junky' est sur la voie.
Merde, il veut pas que je joue 'Enquête policière', je suis déçu, on vous en joue une nouvelle mais je suis déçu... un dernier funk  emballant, 'Water'.
Merci, vous avez été bien, le premier groupe était super, l'autre aussi et nous on a été excellents!
Salut!

Franche rigolade et un bis, ' Enquête policière' sur fond d'afrobeats énervés.
Allez encore une, bien allumée, 'Champignon'.

Une magnifique réussite, un travail admirable de Damien Magnette qui a fait en sorte que l'auditeur fasse abstraction de la différence, de la notion de déficience, pour applaudir un vrai concert de rock.
Aussi touchant que 'Le Huitième Jour' de Jaco Van Dormael!