mardi 31 juillet 2018

Rhyece O'Neill and The Narodniks ( scène La Cloche) au Binic Folks Blues festival , le 29 juillet 2018

Rhyece O'Neill and The Narodniks ( scène La Cloche) au Binic Folks Blues festival , le 29 juillet 2018

Retour du côté de la Cloche où, à 22:15', Rhyece O'Neill and The Narodniks sont attendus.
Rhyece O'Neill is a writer, producer, songwriter and  poet from New South Wales, Australia!
Le cowboy  fait partie de Greta Mob, Rhyece O'Neill and The Narodniks est son second dada pour s'exprimer sur disque et sur scène, son dernier méfait, 'Death of a Gringo', enregistré en une semaine live sur cassette, est sorti cette année, la troupe débutera le set par la dernière plage de l'album, 'How they roared'.
Quoi?
Les présentations, o k... Rhyece, chant et guitare +  sans doute Mike Studentt à la basse/ le barbu,  Mark Sibson on drums/ Liam Robert Wilkerson, un paquet de clopes en 1h, aux keys/ Tim Deane guitar et,enfin, l'attractive Karli Jade aux secondes voix et tambourin, tout ce beau monde pratique un gothic blues hanté, bourré d'effets de reverb et de vibrato,  qui aurait fait plaisir à David Eugene Edwards.
Après une amorce martiale, les Aussies lancent 'Death of a Gringo'. Tu viens de voir Clint Eastwood souffler sur le canon de son colt, le petit fond hispanique et les voix traînantes te renvoient résolument vers un western spaghetti.
Pas de bol, il n'y avait pas de trompette chicano comme sur l'album, sinon t'aurais gueulé "Ole"!
Merci Rhyece de nous avoir appris que plonk était du cheap wine, ça peut être utile lorsqu'on ira faire la cloche  à Kirribilli, ce ' One more bottle of plonk', chanté en duo, donne soif!
Alors que la playlist prévoit 'Übermensch Blues', il semble que les Aussies aient opté pour l'énervé  'The petite bourgeois blues' de Greta Mob.
Liam allume sa 15è cibiche, le chef attaque un country rock cinématographique, toujours aussi tourmenté, Karli ondule bellement, ce qui a ému un paroissien romantique qui expédie un dahlia sur le podium.
D'un geste classe, elle tente de le renvoyer dans la foule, merde ( moins classe) il aboutit sur un projecteur!
'The  fire in you' et ' Bigfoot blues' se succèdent ( titres fournis avec les réserves d'usage), puis un gars de l'organisation leur indique qu'il est temps de songer à clôturer la prestation, le timing est serré, du coup, les musiciens doivent se mettre d'accord pour le choix d'une dernière salve, ce sera 'The seventh sun' , un titre aux accents The Doors marqués, Rhyece invite un barbu à se joindre à eux pour décorer le blues de quelques lignes d'harmonica bien senties.
Un morceau monstrueux qui met fin à un concert fabuleux.
 Rhyece O'Neill and The Narodniks: la découverte de la journée!

Le Binic Folks Blues s'achève ici pour toi, on t'attend à 25 km de la plage, sur la route t'es arrêté, comme tous ceux qui ont quitté le port,  pour un test d'alcoolémie, négatif natürlich, t'avais prévu le coup!




Kid Congo and The Pink Monkey Birds au Binic Folks Blues festival ( scène La Banche), le 29 juillet 2018

Kid Congo and The Pink Monkey Birds au Binic Folks Blues festival ( scène La Banche),   le 29 juillet 2018

Une frite, une Lancelot, direction le Quai de Courcy pour emprunter la passerelle surplombant l'Ic et prendre place contre les barrières de La Banche en attendant le Kid et ses complices , les drongos brillants.
Avec le recul, il s'avère que l'emplacement choisi n'était pas sans danger, maudits soient les dipsomanes agressifs et étroits de la cervelle confondant faire la fête et distribuer des coups de coude ou de tête ( merci Zidane) à la ronde, n'épargnant ni les vieillards, ni les jeunes filles en fleur.
Oui, Charles?
La chienlit, tu dis, de la chiure répugnante à enfermer en cage!

20:00, L'ex Gun Club, Cramps, Bad Seeds, Brian Tristan, les yeux cernés de noir,  la couleur de la préparation à la guerre, coiffure grise,  lui donnant un petit air Mireille Mathieu sous emprise de la came, rapplique avec ses sbires, Kiki Solis on bass/ Ron Miller, vise mon cou tatoué, on drums, et Mark Cisneros à la guitare.
Binic, are we gonna have a goodtime, a real good time?
Yeah, hurlent les boxeurs n'ayant pas encore enfilé leurs gants!
Le kid lance ' Coyote Conundrum' et c'est parti pour un grand numéro de cirque rock'n'roll, l'homme à la petite moustache pas plus épaisse qu'un trait de crayon, au costard noir et à la chemise d'un blanc immaculé, en fait des tonnes, il roule des yeux, exhorte les paroissiens tel un prêcheur  siphonné, envoie des riffs meurtriers, tandis que ses comparses confectionnent un garage/punk/psychobilly rock gratiné.
En avant pour la seconde salve, 'Psychic future', un extrait corrosif  de  'La Araña Es La Vida'.
Tout est dans l'urgence, bébé!
C'est durant ' Magic Machine' que le meeting flegmatique a soudain dégénéré, un joyeux, imbibé jusque dans les talons,  s'est mis à gesticuler comme un malade, te refilant des coups de tête qui lui eurent valu une carte rouge et deux mois de suspension, au minimum, et des coups de coude en pleine nuque, t'aimait pas trop ces marques d'affection, du plat de la main tu lui as refilé un coup sur le crâne, il a pas apprécié et pris la position du boxeur prêt à te fracasser la mâchoire, comme t'es du genre conciliant, t'as souri, il t'a embrassé, t'as pas aimé, non plus, il était pas rasé et son haleine trahissait une absence d'hygiène, mais, bon, faut être tolérant.
Il a promis de faire gaffe, mais comme pour les  politiciens, les promesses c'est du vent, donc t'as passé la moitié du concert le dos à la scène pour éviter les ruades du connard.
Sur scène, Kid Congo n'en a rien à branler et poursuit ses prières pour chanter, en duo avec Ron, le psaume 'Ricky Ticky Tocky' issu de l'Ancien Testament.
Un petit instrumental pour suivre, ' El Cucuy' puis le punk furieux ' I don't like' .
Le service d'ordre est en pleine besogne, ça voltige de partout, une nana se balade au dessus de nos crânes, sa petite culotte noire a émoustillé le cogneur qui vient lui malaxer le sein gauche,  avant de reprendre ses exercices pugilistiques.
Kid se souvient des Cramps et enfile ' New kind of kick' et le fuzzy  'I can't find my mind' .
Toi, avec les cheveux blancs, je t'aime, c'est ta voisine, elle rougit, mais celle-là je ne l'aime pas, c'était une araignée perfide , ' La  Araña'.
On continue, les petits?
' Chicano studies', 'Chandelier' et ...I was all dressed up like an Elvis from Hell, Hell!... c à d le fameux 'For the love of Ivy' du Gun Club se succèdent et n'ont pas le don de calmer les énergumènes derrière toi.
T'as essayé de sortir du merdier, impossible, t'as voulu en assommer un ou deux, ils étaient 25, t'as veillé à protéger tes parties intimes et ta dentition imparfaite, t'as voulu téléphoné à Mike Tyson, c'était l'heure de sa sieste, t'as refilé, en douce, un coup de genou au forcené, t'as pointé un voisin du doigt pour indiquer que le coupable c'était lui et le Kid  a envoyé le bien-nommé 'Bubble Trouble', mais il n'y avait pas de champagne.
On s'est bien amusé, il faut se quitter, on vous propose un petit quelque chose d'avant internet:' Sex Beat' du Gun Club.
La folie a gagné même les plus impassibles, Kid, t'es une vraie salope!

Ouf, t'en es sorti vivant, une évidence, pourtant, ces joutes ne sont plus de ton âge!
Trop tard pour le concert de Hoa Queen, tu choisis une bière au PMU pour soigner tes plaies.




lundi 30 juillet 2018

Escape-ism et Big Mountain County ( Scène de la Cloche) au Binic Folks Blues festival, le 29 juillet 2018

Escape-ism et Big Mountain County ( Scène de la Cloche)  au Binic Folks Blues festival - le 29 juillet 2018

La 10e édition du Binic Folks Blues festival de déroule du 27 au 29 juillet, précédée d'une mise en bouche le 25 juillet à Saint-Quay-Portrieux et d'une soirée One Night Before à l'Estran, le jeudi 26.
Cette année encore l'association Nef D Fous a concocté une affiche grandiose, proposant 52 concerts ( gratuits), joués par 32 groupes dont quelques pontes: Kid Congo,White Cowbell Oklahoma, Catl ou les nanas de Mr. Airplane Man.
Des contingences familiales t'empêchent d'assister aux concerts du vendredi et du samedi, par contre, rien ne peut t'arrêter le jour dominical, ni une météo chagrine, ni l'arrivée du Tour de France, direction Binic où, par bol, tu déniches une place sur le parking de l'Estran, il te suffit de traverser la route pour rejoindre le site.
Il est 15:50', sur la scène Banche les  Rennais Electric Neettles délivrent leur garage graisseux et rustique devant un public déjà nombreux, ton programme prévoyait Tally Ho à 16:45'.
T'avais paumé ta boussole, au lieu de te planter devant la scène Pommelec, tu jettes les amarres du côté de  la Cloche, sur le podium, la nana s'amusant avec les claviers te tape dans l'oeil, tu décides de traîner de ce côté du port.

La fille à l'orgue se nomme Alexandra Cabral, photographe de profession, musicienne par accident, elle effectue ses débuts avec Escape-Ism, le dernier projet de l'enfant terrible Ian Svenonius ( Nations of Ulysses, Weird War, The Make Up, Chain and the Gang, XYZ, Cupid Car Club.... sans compter ses écrits et quelques essais cinématographiques).
Yes, Alexandra?
"My debut with Escape-Ism on keys last night in front of 5,000 drunken French troglodytes"
C'est enregistré, darling!
Avant d'entrer dans le vif du sujet, a quote pour situer Ian au nom impossible: 
"He’s an underground rock star, an icon of the D.C. punk scene, an author and an auteur, a pontificator equally versed in astrology, Castro, forgotten soul 45s and the politics of the radical left. He’s frequently the coolest person at the party and his hair always looks terrific." -- The Washington Post!
Effectivement, cheveux, teints, ébouriffés, costard, défraîchi, cintré, dégaine Mick Jagger, ce gars ne va pas nous chanter du rap ou jouer du grunge.
' Introduction to Escape​-​ism' est sorti en 2017, un nouvel LP, 'The Lost Record' est prévu pour septembre.
Binic entendra des échantillons issus de ces oeuvres.
Donc Alexandra pianote, retourne la cassette et fait la moue, tandis que Ian gratte une guitare, vient appuyer sur différentes pédales,   s'amuse avec la drum machine, frime, prend des poses de rock star, se mêle à la foule après un saut peu calibré ( Ian, t'as failli écraser mes petits orteils soignés par Louison la meilleure pédicure de Lantic!), bouffe le micro, l'utilise comme râpe à cordes, glapit ou chante.
' Bodysnatcher' ouvre, le rendu  minimaliste et les séquences noisy justifient les rapprochements avec Suicide. Les suivantes, construites sur le même schéma, (  mélodies binaires, beats répétitifs, riffs grinçants ou saturés), ont tôt fait de pousser la jeunesse locale à entamer une danse faite de mouvements robotiques .
Quelques titres proposés:  'Rome wasn't burnt in a day' / 'I'm a lover' à prendre au second degré, si possible/ l'halluciné  'Crime wave rock' /'Walking in the dark' un assemblage sulfureux mixant  Alan Vega, les B52's et The Cramps et enfin  ' Nothing personal'.
Un coup d'oeil vers les coulisses, OK, il nous reste quelques minutes, cette dernière rengaine traite de Washington DC, un endroit où l'argent coule à flots, ' Exorcist Stairs' .
Pour amateurs de frissons, de Linda Blair et d'Edvard Munch.

Même scène, 18h,  Big Mountain County.
L'an dernier, les Transalpins avaient mis le feu à la scène Pommelec.
En 2018, scénario identique, les pompiers pestent!
La band si forma a Roma nel 2012,  an offshoot of The Boilers a-t-on lu ailleurs!
Après avoir écumé l'Europe occidentale et orientale, avoir enregistré deux LP's et un live album, les décorés ( Best Arezzo Wave Band Lazio 2014) sont sur le point de sortir un nouveau volume de psych rock/garage sentant bon la sudation et le cambouis.
Alessandro Montemagno (Vocal / Guitar), Francesco Conte (Guitar / Keyboards), Bruno Mirabella (Drums) et Wolfman Bob (Bass) ont de la gueule et du toupet mais pas de setlist... il sesso è tutto nella testa , te confie Francesco.
Bon, tu remplaces sesso par la playlist!
Pour les intitulés, tu oublies, le net est aux abonnés absents en ce qui concerne le nouvel ouvrage!
Alessandro a chaud, il a laissé sa liquette sur la plage mais a gardé le Stetson, c'est lui  le chouchou des photographes, surtout du sexe féminin, mais aussi d'un petit gars habillé de rose!
La première salve t'a fait comprendre d'emblée que ce n'était pas un plan pourri que de rester du côté de la Cloche.
Si il n'y a pas de volcans en Bretagne, les BMC ont décidé  d'importer la lave sicilienne, c'est vachement bouillant!
Au second morceau, ils deviennent carrément fébriles, leur enthousiasme déteint sur ta voisine qui sautille comme un kangourou femelle, le mec de la sécu, caché derrière un rideau, reluque, sans vergogne, le mouvement bondissant de la  généreuse poitrine de la dame.
Nous sommes à peine au troisième titre et le show a encore gagné en intensité, tu peux penser à Thee Oh Sees, à  Ty Segall, au regretté Jay Reatard, ou au Brian Jonestown Massacre, le groupe est de ce calibre.
Le fougueux Alessandro, d'un geste maladroit cogne le pied de micro, heureusement Gina Lollobrigida le rattrape en plein vol, le combo vient d'attaquer un titre métallique tandis que Tarzan encourage les locaux... hey motherfuckers, move your ass and scream!
Look inside my brain, qu'il éructe, mais ce sont ses couilles qu'il frotte contre un monitor, ça m'a fait du bien, je descends parmi vous.
André, refile -moi ta Coreff et toi, Lucien, passe-moi ton joint!
Un premier crowdiver se balance au dessus de nos têtes, c'est le signal, it's moshing time, tous aux abris!
Alessandro aime la castagne, il rejoint les gamins, sur scène, les potes assurent!
45', c'est court, la ligne d'arrivée est en vue, en bas le pugilat se poursuit, en haut le groupe balance le seul morceau que tu as reconnu, 'What do you think'.
C'est une question?
C'était  géant, ragazzi! 








 






vendredi 27 juillet 2018

The Tall Grass et Mark Moldre dans le cadre du festival Place aux artistes sur l'esplanade du casino à Saint-Quay-Portrieux, le 25 juillet 2018

 The Tall Grass et Mark Moldre dans le cadre du festival Place aux artistes sur l'esplanade du casino à Saint-Quay-Portrieux, le 25 juillet 2018

Seconde journée de concerts pour le Festival Place aux Artistes à Saint-Quay Portrieux , au programme sur l'esplanade du casino, deux groupes australiens programmés au Binic Folk Blues Festival: The Tall Grass et Mark Moldre!
 Entrée libre, donc si ta bourse est à plat, rien ne t'empêche de prendre place sur les gradins pour assister au show sans faire la manche, éventuellement tu peux te taper un plongeon dans la Manche, à 20:45',  la t° de l'eau indiquait 20°.


Mark Moldre
ex-  leader de Hitchcock’s Regret, désormais officiant sous son patronyme et auteur deux EP's et de deux LP's, le dernier, 'An Ear To The Earth'!
Genre?
Americana/alt country/folk/blues/timeless roots rock!
L'homme au chapeau emprunté à Tom Waits ( pas un hasard) et aux binocles hérités de Costello, se présente accompagné par quelques uns des meilleurs artificiers de Sydney, Adam Lang : barbe mitée, banjo et slide/  Reuben Wills, T-shirt Sun Ra et contrebasse/ Jamie Hutchings: guitare et tambour et son frangin, Scott Hutchings, Nikon et drums.
Le set débute par 'Nowhere at all', aucune idée si le sleepwalker se prénomme Luke, de doute façon, Luke se promenait dans le firmament, mais de toute évidence cet alt.country nonchalant a plu à l'assistance.
La clique poursuit par une ballade Nick Caveienne  baptisée ' Till now' sur le papelard, que t'a tendu Adam, avant de proposer 'Everything I need', a song about a dream, l'élégant Jamie a délaissé sa gratte pour tambouriner, après avoir vanté la nourriture locale le singer/songwriter nous balance ce tango aux saveurs Tom Waits affinées.
Adam, tu leur fais le coup de Delivrance, le mec est plus rapide que l'éclair, il égrène les notes à une vitesse inouïe,  I can't talk as fast as he plays, voici ' Bone Orchard' ...I'm gonna lay my body down... du côté de la Louisiane!
Trois guitares en action lors de 'How long' ( since you've been here), encore un titre, vaguement reggae ( superbe), non retrouvé dans la disco, le garçon prépare un nouveau pamphlet!
'Killer anxiety' devrait plaire aux fans de Trini Lopez et de calypso, 'Leave me' sera nettement plus rock, pour ne pas dire salement fiévreux.
Après une amorce métallique, on a droit à 'Fever' qui n'avait rien à voir avec le standard dont Peggy Lee a interprété la version la plus connue, d'ailleurs il s'agissait de Fever Dreams et c'était peut-être pas à Peggy qu'il pensait.
A qui?
A ta soeur, fieu!
...my arms are getting tired
I’m holding back the ' four winds'... is a sea shanty, normal lorsqu'on se produit dans une station balnéaire.

Saint-Quay, demain on se produit à Binic, ce soir on vous quitte avec 'Where will I be' et ses relents gospel.
Great gig, si Mark Moldre passe dans ton bled ou dans les environs, ne le rate pas!

On prend à peu près les mêmes,  Reuben Wills, basse/ Jamie Hutchings: guitare, chant/ Scott Hutchings,  drums, on y ajoute Peter Fenton, acoustique, ukulele et chant,  on obtient The Tall Grass, sortez la tondeuse...
Le nucleus se réduit au duo Peter Fenton (Crow) et  Jamie Hutchings (Infinity Broke/Bluebottle Kiss), deux vétérans de la scène indie de Sydney qui, en 2017, sortent l'album 'Down The Unmarked Road'.
'Ghost gums' ouvre le CD et le set, après une longue intro, planante à souhait, David Gilmour a aimé, le duo entame un chant, en harmonie, subtil et soyeux.
Oui, tu peux penser à The Church et à leur fameux 'Under the milky way'.
'The letting go' arbore les mêmes coloris mélancoliques et délicats.
'Little city' is about living in Sydney, à une époque où une certaine catégorie d'individus passait son temps à se taper dessus.
Del Amitri n'est pas originaire du pays des kangourous, mais on peut comparer l'alt rock de The Tall Grass à celui, léché, des Ecossais.
'Moller' dépeint une connaissance  commune, il est suivi par 'The road is long' , on les suit à la trace, on s'en fout que le chemin à parcourir est long, les paysages sont magnifiques.
La suivante, ' Was with her'  est notre titre le plus cinématique , on ajoutera que le côté dramatique de la composition, souligné par un passage récité, frappe les esprits.
En duo, Peter à l'ukulele et Jamie à l'acoustique, voici le satiné ' Weathervane'  qui précède 'The buyer beware' qui présente de légers ondoiements que n'auraient pas renié America.
La ballade 'Halo' composée par Peter Fenton date de l'époque Crow, il la dédie à Adam banjoman.
Va savoir pourquoi, l'air évoque  'Where Do You Go To (My Lovely)?' de Peter Sarstedt.
Thank you, Saint-Quay, on termine par un titre de  Bluebottle Kiss, 'Gangsterland', un western australien explosif.


Ils se dirigent vers le merch desk, le public en veut encore, ils reviennent, accompagnés par Mark Moldre, pour nous servir un 'Vampire blues', signé Neil Young, saignant.

Une superbe soirée! 

 



jeudi 19 juillet 2018

Le Pasha Disco Club avec les Barbarins Fourchus - Esplanade du Casino- Saint-Quay-Portrieux, le 18 juillet 2018

Le Pasha Disco Club avec les Barbarins Fourchus - Esplanade du Casino- Saint-Quay-Portrieux, le 18 juillet 2018

On y va?
Je te suis, ça peut être marrant.
Et ce le fut, deux heures trente d'un spectacle sans temps morts, qui a vu Saint-Quay suer,  alors qu"un petit vent frais balayait le front de mer.
Rentrés au bercail, elle a déclaré: je me suis éclatée... t'es pas  Vincent Lagaf, mais à voir sa mine réjouie tu crois avoir compris que le spectacle a eu le don de l'égayer.
Il y avait de quoi, les Barbarins Fourchus ( de Grenoble) , responsables du show le  Pasha Disco Club, constituent une belle troupe de farfelus, iconoclastes sur les bords et adeptes d'un humour éléphantesque, qui ferait rire le plus sinistre agélaste. Ce qui ne gâte rien, les musiciens sont loin d'être des caves, les chanteuses et le chanteur assurent un max et les comédiens, arrière petits- enfants illégitimes de Raspoutine, relèguent Hanouna au rang de maussade  grognasse.
En deux mots,  cette soirée  du Festival Place aux Artistes s'est avérée une réussite totale!

La disco night proposée par le collectif démarre très fort par l'hymne 'Welcome to the Pasha Disco Club' qui servira de leitmotiv au show.
Ils sont dix sur le podium, tous beaux , sveltes, distingués, pudiques comme des satyres bolcho, cinq musiciens,  presque sobres,  on traduit du bolchevik: Jean Guillaud ( violon), Christophe Matusiak ( guitare, ukulele), l'ortie Cyril Picot ( basse), Patrick Argentier ( batterie) et Jean-Christophe Prince ( claviers), deux amuseurs: Frédérike Euh (Espitalier ) , je carbure à la vodka,  et son complice/souffre-douleur, Lino Barbarin Fourchu et enfin, les chanteuses Aurélie Dabre et Valérie ( Mercedes) Liatard et le cosaque déplumé, Nicolas Vitas, cette joyeuse troupe va nous jouer la conquête de l' Est, façon Village People, invités par Poutine, en massacrant à la tronçonneuse Taiga les classiques proto-disko et d'autres standards, martyrisés au bain bouillant Disco in Hell.
Après avoir proposé leur jingle Propaganda Disco Pasha, les piqués de la cervelle s'attaquent à Rick James et à son 'Superfreak'.
Jusqu'ici les touristes admirent béatement en se déhanchant en cachette, les plus vieux ont reconnu ' Back in the USSR' , John et George, là-haut ont failli vomir, on a ri à cette version kasatchok, ...Se vorrai andare nella steppa Tu dovrai cercare Casatchok... a réagi Dalida.
Merde, où est Madame?
Ah, d'accord, elle danse avec un cosaque!
Toujours du côté de la Volga, la clique nous rappelle que les nanas de Pep-See n'ont jamais vanté le coca cola mais ont défrayé les chroniques dans les nineties avec leur bombe 'Disco'.
 Do you remember the 21st night of  'September'?
Comme si c'était hier, Maurice!
 Tu dis, Georgette: This the song I play when I clean the kitchen...
T'as des bigoudis?
Un petit extrait d'Amy ( You know I'm no good) puis 'Wot' d'un Capitaine damné, ça remue ferme sur la place, t'évites de peu le poing tendu de ta conjugale, tandis qu' à tribord, une disco queen ravagée fait les yeux doux à Nicolas Boris Vitasovitch.
Ambiance face au Kasino!
Le tourbillon reprend de plus belle avec 'Ring my bell' suivi par ' Der Kommissar' de l'ineffable Falco.
Travailler O K, mais ce soir nous allons danser, danser....  un bordel indescriptible sur scène, une chorégraphie burlesque à faire pâlir Alex et les Lézards, Sandra Kim et Plastic Bertrand.
Le violon introduit l'excellent ' Street Life' de Randy Crawford supportée par les Crusaders.
 Frédérike, la rue elle connaît, tu lui manques de respect, elle t'aligne une baffe, le pauvre Lino a gardé la trace de ses petits doigts potelés pendant 56 minutes sur la joue droite.
'Kung Fu Fighting' a réagi Carl Douglas, par précaution,  t'as fait trois pas en arrière!
'Taj Mahal', pas le bluesman, ni le palais de la couronne, non, l'extrait de 'Disco Samba' des Two Man Sound.
 Pipou, je t'aime!
Harry, tu connais?
L'inspecteur Dirty Harry ?
Non, Deborah Harry, voici le 'Heart of glass' de Blondie légèrement molesté.
Et un mash-up, un,  ' Give me the night' et 'Je danse le Mia', la grande folle est descendue du piédestal pour se mêler à la plèbe, ça dévisse sauvage à nos côtés!
Confetti, serpentins, attouchements frauduleux, la tendre ballade ukrainienne  ' Nitchevo'  reçoit un traitement martial, mais c'est la suivante qui déclenche l'hystérie collective, ' Rasputin' de Boney M.
 'Bo Peep Bo Peep' est le premier single  du groupe sud-coréen  T-ara. Boram, Qri, Soyeon, Eunjung, Hyomin et  Jiyeon sont mimi tout plein!
Et pendant ce temps à Puerto-Rico,  Dalex chantonne 'Yo No Se'
Miguel?
 Me gusta el tono de voz de este men...
Petit, ce sont des filles qui chantent!
Ils/elles/nous poursuivons par 'Sunny', version Boney M , tu préfères Bobby Hebb, on te comprend, mais fallait entendre roucouler Mercedes, mieux que la Benz de Janis!
Reprise du jingle avant de proposer ' Le Pasha'  le titre préféré de Jean Gabin.
Ils ont ramassé un gugusse dans la foule, l'ont installé dans le fauteuil d'Emmanuelle, lui ont refilé une grenadine et,  avant de lui dénicher une princesse, ont abordé 'Copacabana' de Barry Manilow, Neymar a chuté!
Les fins limiers ont débusqué une gonze dans les favelas, ils l'ont baptisée Miss Pasha, elle a beaucoup plu au dignitaire, normal, elle avait sorti le grand jeu et lui avait planté sa poitrine, moins plate que celle de Jane, sous le nez, ils ont dansé et bu, Saint-Quay  a été ému, le Club leur a chanté la plus belle chanson d'amour de Nat King Cole, 'LOVE', avant de reprendre ' Hot Stuff' de Donna Summer.
En Roumanie le disco c'est ' Misca' , et ailleurs, la fièvre du mercredi soir c'est 'Disco Inferno', la soupe est bouillante ce soir, mais il est l'heure de souffler les chandelles, une dernière romance avant le dodo, ' Last dance' de Donna.
 Bonne nuit, Saint-Quay!

Les rescapés en veulent plus, les funambules repointent le bout du nez pour un medley, 'Let's Dance' du Thin White Duke, 'Let's groove' et l'inévitable 'I will survive' en apothéose!











mercredi 18 juillet 2018

Rayon disparitions: Garry Lowe, Theryl DeClouet, Anita Poree, François Budet!

Garry Lowe, le bassiste du groupe canadien Big Sugar est décédé d'un cancer samedi dernier.
Il avait 65 ans.
Le natif de Kingston avait rejoint Big Sugar en 1994,il  a participé à l'enregistrement de huit albums studio.
Tu avais croisé le groupe au Roots and Roses de 2014, leur concert avait été un exemple parfait de coolitude.

 Theryl DeClouet, également connu sous l'étiquette The Houseman, avait été le chanteur du groupe jazz funk Galactic, il  est décédé le 15 juillet.
L'homme, à la santé fragile, a également sorti deux albums solo.
Parmi ses collaborations, on peut citer le Charlie Hunter Quintet .

Anita Poree, qui nous a quittés le 11 juillet, était surtout connue comme songwriter,  Eddie Kendricks ( des Temptations) ou The Friends of Distinction lui doivent quelques hits, “Going in Circles” ou “Love or Let Me be Lonely”pour les derniers, 'Boogie Down' pour Eddie.
Anita a également fait partie du groupe Black Magic avant de quitter le monde de la musique.

L' auteur-compositeur-interprète, écrivain et poète breton François Budet ( 77 ans) est mort le 5 juillet.
Les Côtes-d'Armor se souviennent avant tout de son titre 'Loguivy-de-la-mer', considéré comme un classique du chant de marin.
François nous laisse une petite dizaine d'albums et une fille artiste: Yelle!

lundi 16 juillet 2018

Gaël Faure au Domaine départemental de la Roche-Jagu le 14 juillet 2018

Gaël Faure au Domaine départemental de la Roche-Jagu, le 14 juillet 2018

Un second concert est prévu sur la même steppe du domaine de la Roche-Jagu, Gaël Faure doit se produire à 18h.
Le soleil ardent a obligé de nombreux spectateurs déshydratés à trouver refuge sous les frondaisons proches, près du Château il y a bien une brasserie, le service au bar exige 45' de patience, bof, les chameaux ont vu pire!


18:05, Gaël, fringué hawaiien,  rapplique, salue l'assistance ankylosée d'un signe de la main, tripote son instrument, le soleil et les cordes de guitare sont brouillés, faut que j'accorde, sorry, il débute, en solitaire,  par 'Traverser l'hiver ' une magnifique ballade qui n'est guère de saison.
Il illustre son propos d'un sifflement mélodieux, les fans sont aux anges, les badauds sont surpris par l'intelligence du propos.
La brigade le rejoint, Edouard Polycarpe à la basse ( Rover, Yodelice...), Arnaud Gavini à la batterie ( Rover, Adanowsky, Leeroy Plus...) et la très mignonne Éléonore Du Bois aux claviers et  chœurs.
Ce quartet entame 'La saison',  un second extrait du dernier album ' Regain', une  folk song lumineuse  truffée de paysages pittoresques, comme vus au travers d'une brume matinale.
Enorme force évocatrice, ce mec, cool, à l'humour voilé, a du talent!
 'Courbes et lacets', méandres, ondulations, coudes...laisse-toi bercer au gré de son imagination poétique!
' Quelque chose sur la lune', coïncidence ( ?) , Gabriel Fauré  a composé un  Clair de Lune en 1887, Verlaine s'était collé au texte.
Son morceau lunaire sent bon le  rock californien, enjoué,  la basse, ronde, s'amuse, si on n'avait pas été allongés sur le gazon, on aurait twisté à l'ancienne.
L'ancien candidat à la Nouvelle Star,  ayant joué son Baudelaire  à l'occasion ( plusieurs années en Belgique) embraye sur ' Caractère' aux relents funky, puis il démarre 'Only wolves' en loup solitaire avant d'être rejoint par ses complices.
Parfaite, cette chanson qui monte en puissance jusqu'à la curée.
Avec 'Les visages officiels' ,  il nous propose une nouvelle ballade soignée qu'il fait suivre par une chanson d'amour tracée d'une plume incisive , 'Ereinté' .
Hé, La Roche-Jagu, t'es là ou quoi, tu dors?
Allez on bouge...
Tu sais, je viens d'avoir 31 ans, tout va trop vite, ta voisine, deux fois trentenaire, sourit, le gamin attaque 'La belle échappée' suivi par le downtempo sensible  'Le goût des choses', interprété  sans Camélia Jordana, les choeurs sont pour Eléonore, qui a quitté l'Aquitaine.
Question: qui n'a jamais eu envie de quitter son boulot?
Jeanne: du boulot il faudrait d'abord en avoir avant de le quitter!
Merde, il faut que je me rattrape, j'ai foiré sur ce coup-là , changeons de sujet, tiens, je vous présente Doudou à la basse, il aborde ' Siffler'  décrivant le dernier jour à l'usine.
Jagu, tu siffles avec moi?
Pas mal, sauf toi, Béatrice, il faut respecter les temps, ma chère!
Avez-vous de la crème solaire en Bretagne, j'ai bien peur de finir en écrevisse.
La petite Margot lui refile un flacon de Piz Buin, il s'en tartine les narines  et amorce le plus ancien 'On dirait l'Islande', une superbe carte postale que tu passeras en boucle après avoir acheté l'album.
Vous n'êtes pas contre un second morceau en anglais?
'Lonely hour' est aussi bon que les meilleurs Charlie Winston.
Voilà, on approche de la terre, le capitaine a aperçu la grève, allez, frappe des mains avec nous, c'est la dernière, 'Colibri' .
 Une ultime perle, bourrée d'images de son Ardèche natale, avant des applaudissements nourris et une longue séance merchandising.




Sparky In The Clouds au Domaine départemental de la Roche-Jagu le 14 juillet 2018

Sparky In The Clouds au Domaine départemental de la Roche-Jagu, le 14 juillet 2018

 Ploëzal compte au moins quatre édifices remarquables: le château de Kerivon, le manoir de Kermarker, l'église Saint-Pierre, mais le plus connu est sans conteste le prestigieux  château de la Roche-Jagu et ses 64 h de jardin.
Le domaine est devenu propriété du Conseil départemental des Côtes-d'Armor qui y organise régulièrement des événements à caractère culturel, ainsi en ce juillet rayonnant, les touristes et gens du cru peuvent visiter l'exposition  "La fabuleuse odyssée des épices" ou admirer les installations poétiques d'Anima (Ex)Musica et, en cette journée de Fête Nationale bleu blanc rouge, le programme affiche  2 concerts gratuits : Sparky In The Clouds et Gaël Faure!

Pendant le soundcheck de  Sparky In The Clouds tu fais la connaissance des étranges créatures peuplant un bestiaire utopique disséminé dans le parc: une punaise harmonium, une sauterelle piano ou un scarabée piano , un coléoptère multi-instruments, etc... des insectes, nés de l'imagination d'une équipe de savants fous, pesant aux alentours de 170 kg.
Surprenant!


Si les membres de  Sparky In The Clouds ont le bonheur de se produire sous une toile, rien n'est prévu pour le public qui a le choix entre s'asseoir sur une rangée de banquettes à 45 mètres de la scène ou prendre place dans l'herbe sèche face aux artistes, dans les deux cas il faut affronter un soleil de plomb.
16:10', Bryony Perkins, Miranda Perkins, les soeurs venues du Devon, Parisiennes depuis une dizaine d'années et  Mathias Castagné ( la Crevette d'acier) , qui préfère la poésie au baston, flanqué du nouveau venu, le batteur Jean Emmanuel Fatna ( Urban Twoubadoo) pointent le bout du nez.
Après avoir sorti un EP et un single, le premier album ( "Kings and Queens")  est prévu pour le mois de  septembre, La Roche-Jargu aura le bonheur d'entendre les nouvelles compositions en primeur.
Le psych folk  mélodieux ' Closer to myself' (?) n'a pas été retrouvé sur le futur album, ni sur le EP de 2016,  mais d'emblée les voix aériennes et limpides des soeurs Perkins séduisent l'assemblée, l'accompagnement musical est à la fois discret et ciselé, tu replonges dans les pages d'or du British folk des seventies ayant vu éclore des talents tels que Vashti Bunyan, Shirley Collins, Anne Briggs ... sans oublier ceux qui furent influencés par ces chantres folk, Joanna Newsom ou Kimya Dawson.
Un filet de guitare introduit la suivante, les deux timbres purs s'invitent simultanément pour entonner une berceuse, plus douce que la caresse du zéphyr, ' Hush lullaby'  que Miranda, la pythie aux pieds nus et à l'ensemble blanc immaculé, termine par quelques notes d'harmonium.
'Underneath' est rythmé par le battement des mains des filles, la guitare se fait plus présente, Bryony et Miranda achèvent le morceau obsédant par un ballet tourbillonnant.
You must be warm.. murmure la copine de Sandie Shaw .
On cuit, darling!
Elles entament la mélopée  'Motion tide' par des vocalises angéliques, La Roche-Jagu se laisse bercer par le léger  va-et-vient  des vagues, ensuite elles nous proposent de faire la connaissance de la 'Haytor Star' dans les moors du Devon.
Ce titre rythmé allie la grâce des meilleurs Simon and Garfunkel, la sensibilité et la fragilité  de Nick Drake.
Retour à l'électricité pour Mathias, la setlist semble modulable, car ce n'est pas 'The storm' qui est interprété mais peut-être 'Lion', à vérifier lorsque l'album sera disponible... don't try to take her hand, she will bite you...préviennent les cousines des soeurs Brontë.
La plus fleurie ramasse un cahier et nous lit un poème retraçant leur périple du Devon vers la ville lumière avant de proposer 'The Storm' dont le refrain est murmuré par les libellules, les grillons, les coccinelles et tes voisines.
'Kings and Queens' le titletrack du futur album est déjà sorti en single, Bryony transformée en little drummer girl accompagne Jean Emmanuel aux percussions.
Le délicat 'Find your love'  démarre tout en douceur, de subites accélérations viennent brusquer la mélodie, tu te surprends à battre le gazon du talon.
Miranda reprend place derrière l'harmonium avant de nous inviter à un voyage en Irlande pour le traditionnel 'She moved to the fair', chanté quasi a capella.
Maggie Reilly a applaudi,  Sinead a versé une larme.
Pour inviter le coucou, Bryony a enfilé une cape, ' Calling the cuckoo down' sera un des morceaux les plus épileptiques du set.
Admirer la bouclée jeune anglaise entreprendre la danse du toréador valait le déplacement.
C'est par une break-up song (  'Take away my love'), aux accents blues rock/boogie nerveux,  que le groupe prend congé.

Le public s'est levé, espérant un rappel.
Well, I think we've got one more, elle n'est pas de nous, c'est en mode sunny jazz que Sparky in the Clouds a décidé de regagner les nuages, une superbe version de 'As' de Stevie Wonder.
Au Hasard Ludique, à Paris, le 8 novembre!





samedi 14 juillet 2018

Les Rives en fête à Pontrieux le 13 juillet 2018

Les Rives en fête à Pontrieux le 13 juillet 2018

La jeune association d'animations, Les Déraillés du Trieux, organise, depuis trois ans, l'événement Les Rives en Fête au Port de plaisance de Pontrieux.
Dès 15 h, la Venise bretonne, où fut érigé le premier pont sur le Trieux, propose diverses activités, le programme est relativement confus mais les badauds et les locaux pourront flâner entre les étals du marché artisanal, se faire masser à la thaïlandaise en sirotant une infusion relaxante ou tonique, admirer les prouesses des chiens plongeurs, l'adresse des souffleurs de verre, les maladresses  des lanceurs de couteaux celtiques, se balader à dos de poney ( poids maximum autorisé: 22kg), sautiller sur les châteaux gonflables ( admis aux enfants et aux nains), se restaurer, boire, en fin de soirée, admirer le feu d'artifice et assister à une série de concerts...
Qui? Quoi? Où? A quelle heure?
A découvrir sur place! 
En commandant un demi on te signale que trois groupes sont prévus, les aubades devraient débuter à 17h.
Il est 17h30', on a vu trois petits jeunes sur la remorque/podium s'escrimer afin d'obtenir un son potable, à la question "des noms", tu as eu droit à un signe vague, synonyme de aucune idée.
Les Irrésistibles? Les Inconnus? Les Guess Who?
Ceux d'American Woman? 
Faut pas rêver...
Les fêtes villageoises et la ponctualité ne font pas bon ménage dans le canton.
Il est près de 18:05, les trois gamins grimpent sur le podium improvisé, Pontrieux s'en tape, Les Déraillés s'abreuvent en attendant le rush prévu pour le repas collectif.
Nous sommes Men in Rock de Paimpol, là on vous joue un concert apéritif, le set complet aura lieu après la pyrotechnie.
 Tino Quervarec (guitare/chant)/ Jean-Philippe Hervé (basse/batterie/chant) et Romain Layec (basse/batterie) entament leur mini trip par 'You really got me' des Kinks.
Sont pas nuls, ils embrayent sur les barbus de ZZ Top, 'Sharp dressed man', nous sommes une poignée à les écouter et à applaudir à leur savoir-faire.
Bob Dylan a ri en entendant l'annonce de 'Knocking on heaven's door' devenu on even's door.
Si leur anglais est bancal, leur jeu se défend.
C'est déjà la dernière, braves gens.
Tu rigoles, votre soundcheck était plus long que votre prestation!
The Clash, 'Should I say or should I go'?
Stay!
Ah, on peut encore en balancer une, ce sera une de nos compo ' Scream in the rain' (?).
Les cultivateurs attendent une goutte depuis 15 jours, ce power rock dégoulinant à la mode Cheap Trick, décoré d'un bridge groovy à la touche Santana, termine un show nous ayant montré un groupe dont le potentiel est évident. 

Place à Noir Délire.
Tu pensais à un tribute de Noir Désir, t'étais à côté de la plaque, ...ce soir, on ne joue que des compos personnelles!
T'as cherché partout pour dégoter des infos concernant ces mecs qui divaguent, facebook: que dalle , wiki: le néant, google: inconnus au bataillon, la sûreté de l'état: connais pas, le FBI: pas fichés.....
Il s'avère que le groupe est né en mars et, que ce soir, ils fêtent leur troisième scène.
Ils sont quatre, il y avait un Stéphane , pas celui qui a pondu ...La chair est triste, hélas ! et j’ai lu tous les livres..., un Benoît, un John et un bassiste dont on a compris qu'il se prénommait Eloan, prénom peu fréquent au Soudan.
T'as compris qu'il y avait une basse, on ajoute une batterie, une guitare électrique, jouée par le plus jeune et une acoustique pour le chanteur.
D'emblée on te signale que ce quatuor a été trahi par une balance déficiente, ils ont joué sans retours, et en façade c'était pas la gloire, non plus.
Comme les Bleus jouent la finale, 'J'y crois'.
Créneau?
French pop/rock, style De Palmas,  Eiffel, Gaëtan Roussel, Saez...
Ils enchaînent sur un second pop rock mélodieux, ' Un soir, mon amour' (?), Pontrieux ne prête aucune attention aux efforts de Noir Délire qui se débat avec des problèmes acoustiques récurrents.
La guitare sèche est inaudible, la basse supplante tout..
Baisse le volume, fieu..
OK, c'est mieux?
Ja!
' Un roman' est lâché.
Combien de pages?
T'es  con!
' Un nouveau monde' claque, même si la conclusion est bâclée.
Pour calmer le jeu on vous concocte un slow, ' Mauvais souvenirs', c'est l'histoire d'une nana à la recherche du prince charmant.
La basse sature toujours, dommage!
' Danse', le titre cache un texte engagé, prônant la tolérance.
Il nous faut trois marins pour le refrain ( Hissez haut) de la suivante.
Hugues Aufray n'était pas disponible, la petite amie du guitariste était la seule à vouloir hisser l'étendard.
Une intro à la Doobie Brothers, un blanc, on remet ça, ' Dans mon sommeil' sur le tempo de 'J'aime regarder les filles' de Coutin, précède la dernière volée jouée en mode funk...j'ai la haine... chante-t-il, il y a de quoi avec cette accumulation de vices techniques.
A revoir dans de meilleures conditions

C'est qui les suivants?
ORL!
Non pas Otto, Rino et La Ringo, Old Rock Line!
Old car l'étiquette dit à consommer avant 1999, rock car ils connaissent Elvis, Line car ils mangent bio.
Il a fallu attendre 20:45' avant de les voir un à un escalader l'échelle les menant sur le podium, ils devaient être six, Christian Morellec manquait à l'appel, sa canne traînait encore dans le Trieux.
Christian, où es-tu, c'est l'heure...
Peinard, l'ancêtre se pointe, embrasse deux ou trois groupies périmées et rejoint ses complices, dont
Michel Marquier et Jean-Noël Prigent et trois autres vétérans demeurant du côté de Pommerit-Jaudy.
Après quelques salades plus très fraîches, Christian à son orgue nous la joue Richard Clayderman pour introduire 'Road to hell' de Chris Rea.
L'enfer n'est pas pavé que de bonnes intentions, les anciens vont nous la jouer cool ce soir, si Eric Clapton est souvent décrit comme slowhand, les ORL sont du style mou de la gâchette, chi va piano, va sano e va lontano...
Toujours avec la mandoline en vedette, ils attaquent un instrumental prenant ses sources dans les Appalaches pour finir en Bretagne,'Whiskey for breakfast', du bluegrass celtique.
REM, 'Losing my religion', 'Hotel California', la Gibson double manche EDS 1275 était jouée par Don Felder sur l'original, un doublé Pink Floyd, 'Comfortably Numb' et 'Another brick in the wall' ,nous prouvent que ces praticiens ont du bon goût mais se complaisent dans un rendu atonique.
Le haut-de-forme, Jean-Jacques Robert, se débrouille plutôt bien à la gratte, ses complices ne sont pas manchots, mais leur enthousiasme est comparable à celui d'un fonctionnaire en fin de carrière.
La lecture du chapelet continue: Dire Straits 'Sultans of swing', 'Like a rolling stone' de Tonton Bob, et comme à la veille du quatorze juillet il faut éveiller le coq, une version sympa de ' Comme un avion sans aile' de Charlelie Couture, suivie par 'Quand t'es né dans le désert' de Capdevielle.
'Unchain my heart' précède le titre préféré du bassiste,'Bad news' de Moon Martin, sans s final svp!
Un des morceaux les plus intéressants de leur set.
Jean-Noël, le régional de l'étape, va vous chanter 'Sweet Home Alabama', le titre préféré de  Neil Young.
Pour suivre on nous promet l'Irlande, ce ne sera pas Thin Lizzy, mais la bande à Bono, ' With or without you'.
Le terminus est en vue, Christian pianote un nocturne, le chanteur a récupéré la mandoline, on reprend la route de l'enfer.
C'est là que tu abandonnes Chris Rea, le Trieux et les Déraillés pour prendre le chemin d'un sweet home qui n'est pas en Alabama.





lundi 9 juillet 2018

Sandrine Ricard dans " La dernière danse de Monique" lors de la Déambulation de l'Asso Chiche à la plage du Moulin à Etables-sur- Mer, le 7 juillet 2018

Sandrine Ricard dans " La dernière danse de Monique" lors de la Déambulation de l'Asso Chiche à la plage du Moulin à Etables-sur- Mer, le 7 juillet 2018


L'asso-chiche n'est pas une association pour dyslexiques amateurs de charcuterie , son but est de promouvoir des projets culturels.
 En ce radieux dimanche de juillet, l'association organise une  déambulation décalée à la plage du Moulin à Etables-sur-Mer: le programme prévoit une initiation à la pêche à pied, menée par un cousin du professeur Tournesol, un spectacle de la compagnie La Choupa Choupa, "La Dernière Danse De Monique", un solo de Sandrine Ricard, une danseuse, acrobate, comédienne, artiste de cirque qui n'avait pas l'air de carburer au pastis mais qui se désaltérait à l'alcool blanc, un concert de Ti'Jam et pour finir la soirée, la présence d'un deejay.

C'est une habitude dans le coin: l'horaire est fumeux, l'affiche disait, on démarre à 16:30', t'y étais pile à l'heure!
Tu épluches les écriteaux pour constater que Monique dansera à 18h, Ti'Jam soundcheckait, t'avais pas soif, t'avais pas ton bikini non plus, tu t'es allongé sur la plage...les cheveux dans les yeux
et le nez dans le sable... t'étais tout seul, perdu  parmi la centaine de bronzés, il y avait le ciel, le soleil et la mer, des coquillages mais pas de crustacés.
Tu as pris la couleur du homard bleu cuit, tu t'es relevé pour prendre place sur une banquette en attendant la saltimbanque.
Monique s'extirpe d'une cabine de plage, constate qu'il y a du monde, elle est tapée, cette  lady, sur le crâne, un casque de motard ayant appartenu à Giacomo Agostini, une Gitane dans le bec et, comme le thermomètre n'indique que 32° C à l'ombre, elle s'est emmitouflée dans une fourrure mitée, trouvée aux Petits Riens.
D'emblée elle apostrophe un mioche qui se met à pleurer, avise un gars affublé d'une veste de jogging hivernale, bégaye, propose un siège au petit Jeannot qui décline l'offre...c'est sympa, de ne pas avoir emmené trop de gosses, les enfants, ça craint.
Je vous préviens, ma tirade dure 40', mettez-vous à l'aise, tu veux ma cigarette, petit... le gamin a 5 ans!
Le ton est donné, de l'humour, du bien gras qui tache, le professeur Choron se frotte les mains!
C'est  incroyable plus personne ne fume dans ce pays où la vitesse est réduite à 80km/h.
Je dépose ma clope et on démarre, bon, t'as remarqué, c'est pas un théâtre, il n'y a pas de rideaux rouges, on fait comme si, donc j'ouvre les tentures invisibles et tu applaudis.
Après avoir lampé une rasade de gnôle, la frappée poursuit son soliloque farfelu avant d'entamer des exercices de gymnastique périlleux.
Après les acrobaties burlesques, place à la tragédie, au choix Sophocle ou Shakespeare, Monique c'est Antigone, Clytemnestre, Andromaque et Annie Cordy , elle peut faire rire et pleurer.
Sur fond de piano, elle nous soumet une étude de naïade aérodynamique qu'elle termine en se laissant choir dans un relax sur roulettes un fauteuil archaïque  piqué dans la résidence Sainte-Ursuline où elle était passée rendre visite à une tante grabataire.
Elle joue avec l'antique siège médical comme  le ferait un résident de l'institution où on cache les membres de la famille hospitalisés contre leur gré. Dans le Cuckoo's Nest, tonton occupe la chambre  avoisinant celle de Jack.
Non, pas l'éventreur, Nicholson!
Vagues à babord, vagues à tribord, la mer est houleuse ce soir, où sont les rames, dis, toi, Benoît, tu veux bien être ma terre d'accueil?
Elle enfile les patins à roulettes que son père avait  gagnés en collectionnant des boîtes de lessive et c'est reparti pour une série de cascades sans filet, elle se prend une pelle, s'enfile une petite goutte, nous rassure 'je gère', pique une crise hystérique, appelle à l'aide, refait deux tours de piste en déséquilibre, perd un patin, fait connaissance avec le plancher, tu ris à gorge déployée à ses gags dignes de Charlie Chapin ou de Buster Keaton.
Il me faut un homme, un vrai, un légionnaire, je suis Monique Magique, ça doit pouvoir se trouver, elle chante sur l'air de 'Michelle' de Mc Cartney et un peu Lennon, reprend ses cabrioles très physiques en brassant adresse, humour et sensualité.
Une séquence flirt, une réplique qui tue, je veux un homme playmobil gonflable, elle se choisit un prince charmant qui doit enfiler la pantoufle à Cendrillon ( de nouveaux patins), se remet à valser comme une dingue sur 'Hard Times' de Gary Moore, envoyé par la sono.
Le blues rock l'incite à entamer un striptease plus athlétique qu' érotique, elle le termine allongée au pied de Roméo, lui tend la main et à deux, ils saluent le public qui  fait un triomphe à Monique!

samedi 7 juillet 2018

RéMila chez Madame Mouss'tache à Tréguier le 6 juillet 2018

RéMila chez Madame Mouss'tache à Tréguier le 6 juillet 2018

Tandis que la Belgique fermentait l'élimination de la Seleçao et de sa pleureuse vedette, tu mets le cap sur Tréguier, la ville-port de fond de ria, que tu atteins en traversant, à du 29km/h, le pont Canada.
Au 26 rue Colvestre, une artère dans laquelle les vieilles demeures de caractère foisonnent,  se trouve Madame Mouss'Tache, une ancienne galerie d'art devenue cave à bière.
Les jeunes patrons ont l'excellente idée d'organiser régulièrement des Apéro/Concerts, en ce vendredi estival, l'ardoise proposait RéMila, une banlieusarde ( Paris) au franc-parler faisant passer Madame Sans-Gêne pour une pisse-vinaigre.
RéMila de Fleury, au langage fleuri, se produit sur scène accompagnée d'un gars doué, maniant la guitare, le cajon, le kazoo et le second degré, Hugo Barbet, coiffé de dreadlocks   depuis que Clapton a repris I shot the sheriff.
Quoi?
Non, il ne s'agit pas du gardien de En Avant Guingamp, notre Hugo a fait partie de  Volo, a accompagné Stanislas, non pas à Nancy, et il a composé un album pour enfants.
Le concert était annoncé à 19:30', le duo n'était pas du genre the early bird catches the worm, les préparatifs se sont éternisés, après être passés dans la cave pour enfiler une tenue de scène adaptée à leur propos, Rémila et Hugo sont disposés à entamer leur set, il est 20h, tu viens de commander une nouvelle Philomenn.
Tandis que la nana traîne dans la réserve,  le chien d'eau rapplique, muni d'une guitare et d'un gazou, il lance l'intro, trente secondes plus tard Miss short/baskets/ T-shirt Girl with Attitude, se pointe en chantant 'Mes p'tits cailloux', un extrait de son premier EP
Un délicieux mix de rap et de chanson à légitimation culturelle.
Bonsoir, Tréguier, tu vas bien?
On sent la touche parisienne, ...nous, on s'est tapé six heures de route,  pas une sinécure, j'ai fait le déplacement car Madame Moustache c'était mon surnom, depuis je suis passée chez le figaro, elle embraye sur 'Comme une grande ', un auto-portrait en forme de slam, truffé de quelques emprunts: ' Tous les garçons et les filles', le Téléfon du regretté Nino, le thérapeutique ' Je suis malade' de Serge Lama. La guitare rocke salement tandis que la fille jongle avec les mots.
La Belgique vient de prendre l'avantage au score, RéMila décide de ne pas nous raconter sa vie, ok, on est en retard et alors?
 Patrick Süskind, 1985, 'Le Parfum', RéMila, 2018, 'Le Parfum', aux fragrances Fragonard et patchouli, tout est légitime.
C'est notre second passage en Bretonnie, on a vu Rennes et le Morbihan, le Trégor c'est encore plus loin, mais assez jacassé, voici ' Oui, mais non'.
Je tergiverse, je barguigne, je raconte n'importe quoi, vous pouvez oublier ce que je viens de bredouiller, on vous propose le titletrack du dernier né, ' Le plus bel endroit du monde', donne-moi la main, on y va!
'Me chercher à l'école', la bouche de l'enfant parle, papa et maman sont brouillés.
Une belle tranche de vie décrivant une triste réalité,  celle des couples divisés , le gosset porte le poids de la séparation.
Une superbe chanson, pleine de tact.
On enchaîne sur un titre féministe, les filles sont les plus fortes, non?
T'es pas d'accord, Monsieur?
Euh..
C'est dépassé de ne pas avoir d'opinion!
O K, mais j'ai lu Kant!
Après le revendicatif ' Toujours debout' vient 'Un peu d'soleil' qui n'est ni une reprise de Marcel Amont, ni une copie de Claude François.
Je suis auteur/compositeur/interprète, bordel!
Et toi, si tu ne chantonnes pas le refrain, je te défonce le crâne!
'Une autre fille que moi' est dédié aux femmes presque parfaites.
C'est beau l'instinct maternel!
Dis, c'est normal d'avoir vu Rihanna penchée à une fenêtre, ici à Tréguier.
Ah, d'accord, Rihanna, tu connais pas!
J'avais écrit ' Le temps qu'il faudra' pour Zaz, elle n'a pas voulu de ma chanson, tant pis pour les vacances, ce sera à nouveau Etretat!
Elle en fait des tonnes, tu souris tout en admirant l'efficacité remarquable de Monsieur Dreadlocks à ses côtés.
A New-York, où nous étions, hier, c'était The sailor's wife', pour vous, ce sera 'Femme de marin'.
Merde, toi, tais-toi, où je ne chante pas, elle entame la ballade en slam et la termine à l'harmonica.
Celle-là tu peux la proposer à Céline Dion, tu iras en vacances en République dominicaine!
A Paris, je l'avais jouée dans un club, il y avait deux pétasses face à moi, elles me dévisageaient, médisaient, je les ai remises à leur place en vantant mon jeu au saxophone.
Pourquoi tu ris, Hugo?
Voici mon titre gastronomique ou gastro tout court, 'OGM', un swing vert pas pourri!
Tréguier, t'aimes le reggae?
Oui!
Pas de bol, c'est pas prévu, et pourtant sur le single ' La faim' prend des couleurs Sly Dunbar/Robbie Shakespeare, elle y colle 'Et ta mère' de Zoufris Maracas
I don't know why, mais tu penses à Brel!
La tchatcheuse propose une reprise d'Anis, dont personne dans le coin n'a entendu parler, ' Cergy' sera adapté au 22 et au Jaudy.
Une grande gueule, O K, de l'esbroufe, un brin de forfanterie, mais aussi un talent fou et de l'humour à revendre!
Il nous en reste deux, car on ne va pas repasser par la cave pour un bis, voici ' A la one again' ou la vie des artistes qui ne se nomment pas Benabar et sont payés au chapeau et enfin,  'App'lez-moi Mad'moiselle' , une vision idyllique du mariage.
Take it to the bridge, Hugo.
Yeah, like a sex machine!

Une prestation tonique d'un duo qui assure grave, dixit Loïc!

 

 





vendredi 6 juillet 2018

Ils ont sauté le pas: Didier Izard, Eugene Pitt, Richard Swift, Alan Longmuir, Bill Watrous, Dean Webb, Steve Soto

Didier Izard, le premier  chanteur de H-Bomb, groupe de heavy metal français, ayant sévi de 1982 à 1986, est décédé dimanche matin.
Le père de Julian Izard du groupe Existance avait enregistré avec H-Bomb l' EP  « Coup de Metal » en 1983, et le LP  « Attaque » en 1984.

Eugene Pitt, membre  fondateur du groupe de Doo-Wop The Jive Five, nous a quittés le 29 juin, à l'âge respectable de 80 ans.
Les plus grands succès du combo de Brooklyn  étant "My True Story", "Never, Never" et "What Time Is It?".

Richard Swift, mort le 3 juillet, était quelqu'un de discret et pourtant le nom du  singer-songwriter, multi-instrumentiste et producteur, est associé à plusieurs pointures: The Black Keys, les Shins, Laetitia Sadier, Foxygen, Nathaniel Rateliff, Stereolab, e a.
On dénombre six albums solo, le dernier 'The Atlantic Ocean', une compil de ses premiers efforts et plusieurs EP's.
Le Californien était âgé de 41 ans.

'Shang-a-lang', 'Summerlove sensation', 'All of me loves all of you', 'Bye, bye, Baby', 'Give a little love', 'Money Honey'....de 1974 à 1976, les Bay City Rollers avaient accumulé les hits,  Britain's biggest music sensation of the 1970s,  lisait-on à l'époque dans la presse musicale!
Alan Longmuir qui tenait la basse ( son frangin  Derek tenait les baguettes) au sein du groupe écossais est décédé le 2 juillet, il avait 70 ans!

William Russell “Bill” Watrous ( 79 ans) , considéré comme l'un des meilleurs trombone de jazz, est décédé le 2 juillet également. 
Après avoir joué au sein d'une formation de la US Navy, il rejoint Billy Butterfield's band, dans les sixties il accompagne, e a ,   Maynard Ferguson, Woody Herman, Quincy Jones et Kai Winding.
Puis il fait partie du groupe de fusion Ten Wheel Drive, mené par Genya Ravan, avant de former son propre Refuge West, ex- The Manhattan Wildlife Refuge Big Band! 
Bill nous laisse plus de 20 albums en tant que leader. 

Les Dillards le groupe de bluegrass du Missouri ont perdu leur joueur de mandoline, Dean Webb, décédé le 30 juin. 
Avant de rejoindre The Dillards,  il jouait pour Lonnie Hoppers and The Ozark Mountain Boys.
Dean ne faisait plus partie du dernier line-up du band, la mandoline était jouée par le violoniste George Giddens.  

 Steve Soto, membre fondateur des combos punk Agent Orange et Adolescents, est parti pour l'au-delà le 27 juin, .... he died peacefully... d'après les gazettes, il n'avait que 54 ans! 
L'homme, infatigable, avait joué avec des tas d'autres groupes dont son propre Steve Soto and the Twisted Hearts , formé en 2008, leur disco compte deux albums 

mardi 3 juillet 2018

Afolk à la Fête au Village du Faouët le 30 juin 2018

Afolk à la Fête au Village du Faouët le 30 juin 2018

T'étais pas mécontent en reluquant le programme t'apprendre que le second concert de la journée, celui de Afolk, était prévu à 16:30, au lieu de 17h, comme indiqué dans les gazettes.
Toujours aucune file d'attente à l'arrêt buvette, on te sert dans les dix secondes en se plaignant un peu du manque de clientèle, la concurrence est sévère: le foot ( France/Argentine), le soleil ( la plage est à 20'), des brocantes à droite et à gauche, les départs en vacances, le passage au 80 km/h le lendemain, bref, ça craint.
16:45' , Jean Philippe Le Rhun et sa clarinette sont présents, son collègue, Mathias Mantello ( accordéon chromatique) brille par son absence, il ne pourra pas invoquer les bouchons sur la route pour expliquer son retard!
Faut pas s'énerver, observe Marius, les jeunes sont imprévisibles!
Dix minutes plus tard le bougre se pointe, cool, il serre 18 pinces, converse avec son partenaire pour enfin prendre la direction du semi-remorque qui servira de podium.
Ils ne sont que deux mais la balance prendra 20 minutes, le manque de ponctualité n'exclut ni la minutie, ni la méticulosité.
L'ex - luthier , et fabricant d'instruments à vent, et l'ex-rocker devenu accordéoniste  quand il ne déchiffre pas des manuscrits datant de la Renaissance, débutent leur set par une Scottish aux accents Rommel, le Renard du Désert, appuyés.
Erwan et Laeticia, des courageux, ont pris d'assaut la piste de danse mais le manque de modération du  tempo les ont bien vite découragés, ils ont jeté l'éponge avant la banderole.
Jean-Philippe, qui n'est pas né dans la rue, en profite pour pousser sur le champignon, ce n'est pas un cobra que l'on a vu se trémousser, ce devait être un orvet.
Braves gens, il n'est pas midi, mais permettez-moi de tester les batteries de la sirène avant d'entamer un hanter-dro originaire de Vannes, même si à l'origine il a été composé par un Viking.
Assis aux côtés d'un vétéran sirotant une mousse légère, tu écoutes sagement le duo mixant danses traditionnelles bretonnes et réverbérations balkaniques.
Sans transition, Mathias et Fifi ont embrayé sur une nouvelle danse qui n'a guère inspiré les hip-hoppers du coin.
Passons en Ukraine, on y danse la polka après avoir ingurgité six flacons de vodka, Piotr, un marin perdu dans le Trégor, s'est trouvé une locale pour tournoyer en mesure, à ses côtés des gamins tapent la balle.
Nous invitons les boulangers, les mécaniciens, les coiffeurs, les masseuses, les couturières et la bonne du curé à venir danser un andro... toutes ces personnes devaient être sourdes, mais on a vu une fan d'Axelle Red, esquisser un pas de danse  solitaire sur le plancher.
En pensant à un cousin Auvergnat, on vous propose une bourrée, suivie par une mazurka, l'ancêtre du slow .
La clarinette pousse la chansonnette, il était question de fromage, on ne peut te dire avec certitude le pourcentage de matières grasses du produit.
Le Faouët nous vous saluons bien bas et terminons  par une danse originaire de Macédoine, qui a beaucoup plu à Emir et Goran.

Le village se prépare au repas collectif, animé par une fanfare, avant de faire la bringue pendant le fest-noz.
Il est l'heure de rejoindre madame!
 

lundi 2 juillet 2018

Le vent s'en mêle ( Emmanuelle Le Diuzet et Cyril Macé ) à la Fête au Village du Faouët le 30 juin 2018

Le vent s'en mêle ( Emmanuelle Le Diuzet et Cyril Macé ) à la Fête au Village du Faouët le 30 juin 2018

Le 30 juin, dès 10 h 30, pour la première fois, une manifestation festive est organisée à Le Faouët, une commune, bordée par  le Leff ( tu notes: pour pratiquer la pêche des grands salmonidés il faut acquitter une taxe spéciale à 50€ sous forme de timbre) , où la densité de population atteint 49 habitants au km2. On y vit vieux, la doyenne du village affiche 103 piges au compteur.
Au menu du jour ( concocté par l'association Avel ar C'hoat): des randonnées pédestres, des artistes et artisans exposant chez eux, des animations pour les gosses, des concerts, une fanfare, un fest-noz, sans oublier la buvette et un stand rougail-saucisses, galettes ou crêpes.
Un premier concert était prévu à 14h, sur place, tu apprends que  Le vent s'en mêle occupera la scène à 15h.
Peu de  mouvements sur le site, l'heure est au badaudage, en flânant tu avises des abeilles  qui butinent, les papillons  qui virevoltent et  des jardiniers émondant et taillant les arbres d'ornement, les cloches de l'église Saint-Hervé te signalent qu'il est de temps de rejoindre le terrain de sport sur lequel on a étalé un plancher en vue du fest-noz. Deux micros, une guitare et quelques instruments ethniques te donnent à penser que c'est là que doit se dérouler la première aubade.
Trois tickets, deux pour la bière, un pour la consigne, une bénévole souriante qui te dis "vous êtes mon second client", elle a raison, il n'y a pas foule pour écouter  Emmanuelle Le Diuzet et Cyril Macé nous présenter la quête  d'Eole qui a décidé de fuir sa petite vie pour voir si ailleurs c'est mieux.
Le spectacle est conçu comme un conte musical, récité, chanté, dansé et bercé par les douces sonorités de la guitare sèche de Cyril, du n’goni, du kalimba, des shakers, du bendir pour Emmanuelle, le professeur de chant, amoureuse de l'Afrique et membre du groupe Sharav.


Eole n'avait jamais quitté son village, il ( elle?)  a pris son baluchon pour entamer son odyssée, Cyril raconte, Emmanuelle chaloupe, Le Faouët se tait et écoute.
Eole poursuit sa route...passe et repasse... la danseuse rythme la mélodie en se frappant la poitrine, la poésie et le charme opèrent  ...il ne cherche pas à plaire à travers de vagues discours... le vent espiègle, quoi de plus normal, fait vibrer le n'goni resté sur son support, il vient siffloter dans le micro, mais déjà Eole a fait une rencontre ' L'Africaine' , belle, sensuelle,  insaisissable.
Il arrive dans un village, ici il n'y a pas de roi, les gens écoutent 'L'arbre' , il est sage, éclairé! 
L'arbre a suggéré à Eole de se diriger vers le désert, il va errer pendant des semaines avant de percevoir des murailles et de s'arrêter dans cette ville, d'y danser, d'y faire la fête.
En fermant les yeux tu peux le voir, tu peux aussi sentir les grains de sables balayés par le khamsin te piquer la peau..
Il ( elle)  s'est lassé(e) de ces rencontres éphémères, a repris son errance ...il faut trouver une autre issue..., il accélère la cadence, là-bas, une maison, la porte n'est pas close, il entre, la cabane est vide, une fenêtre  ouverte donne sur l'océan, Eole s'envole, le nomade a compris que la vie, toujours, le ramène vers la mer.
La boucle est bouclée.
Ils ont refermé le livre, tu as cessé de rêver, tu es redevenu adulte, dommage!