vendredi 30 avril 2010

Alexander Faem au Bar du Matin à Forest, le 29 avril 2010

Bar du Matin, Place Albert, le temps lourd et chargé d'électricité n'effraye pas les bobos de la capitale: terrasse hyper bondée.
Inside , tu respires et tu dois pas attendre 25' pour égayer ton gosier, et c'est là que tu comptes assister à la performance

d'Alexander Foam and band.

21h25', le quintet dans l'arène dans l'indifférence quasi-générale!
Fabrice( les passions de Fab) n'en a cure et se colle, à nos côtés, près du célèbre Alexander Faem et de son équipe de baroudeurs intrépides.
Eclaire-nous, sombre Brutus, wie is die Faem?
Tout petit, déjà, Alexandre est fasciné par le 7ème art.
Domaine de prédilection: la série B, tu sais les chefs-d'oeuvre humoristiques avec Eddie Constantine/ Lemmy Caution ou les irrésistibles efforts d'André Hunebelle.
Moins les Fantômas avec l'inégalable Jean Marais, mais surtout les aventures d'Hubert Bonisseur de La Bath, alias OSS 117.
L'original hein: Kerwin Mathews (pas le remake Jean Dujardin).
Niveau petit écran (noir et blanc) il se gave de Spy-Fi series, style The Avengers, The Man from UNCLE ou The Prisoner...
A chaque Saint-Nicolas, euh non, pas fêté chez Sarkozy, à chaque Noël: Alexander reçoit également son lot de bandes dessinées: Gil Jourdan, Ric Hochet, Blake & Mortimer...
Les bandes sonores accompagnant ces longs métrages ou feuilletons l'ont marqué à jamais: Michel Magne, Paul Misraki ou l'immense Jon Barry sont des heroes.
Bref, après avoir sévi comme guitariste/pianiste au sein du groupe Gülcher, et arrangé le CD 'Tribute to Alain Delon and Jean-Pierre Melville' 2003 (c'est pas du cinéma ça?) , le sieur Faem
décide d'enregistrer un concept album relatant les (més)aventures de l 'Agent 238'.
Ce soir ce disco-film en version live.
En James Bond girl version 2010 , elles sont moins pulpeuses qu'Ursula Andress ou Claudine Auger, mais tout aussi sensuelles: la blonde Clara Enghoff Brajtman: comédienne, traductrice et frontwoman/vocaliste de son Clara Enghoff (jazz)Quartet.
A la basse et aux percussions: Julien Cuvé, non, c'est pas un Graves blanc , ni un type qui dessaoule.
Au sexy sax et triangle isocèle, Thierry Reale (Avis de Tempête, Starlight, Ted Baxter System...).
Christophe se chargeant de la programmation en lançant judicieusement les samples et voix off.
'L'agent 238 a disparu' générique du film ,... il a été envoyé en Afrique pour une mission un peu compliquée... En cinémascope sur ton écran cérébral, un régal.
Chérie, prends-moi une cannette dans le frigo. Grouille, babe, le film a débuté.
'Identification du mal' classieux comme du Gainsbourg, époque Melody Nelson.
Clara est formidable d'élégance en récitante et les harmonies vocales en duo sont sucrées comme du Jacques Demy.
Ah, Françoise Dorléac et Catherine Deneuve en Demoiselles de Rochefort.
Frivolité, second degré, clin d'oeil complice...on adore.
'Dentelles françaises' les Somaliens aiment ça?
Un petit tango musclé: 'Rencontre au Palais d'Hiver'.
Le single 'Everest' pour Edmund Hillary, et nous aussi on a ri au ton Rita Mitsouko mixé à du Lio/Jacques Duvall.
Une longue intro boîte de nuit au saxophone. Look there, Humphrey Bogart accoudé au Comptoir du Bar du Matin. Ouais, il est coiffé de son feutre.
Une cigarette? Oui, oui.. Qui s'amène?
Ingrid Bergman, mec.
Que dit-elle?
'Play it once again, Sam. For old times' sake...
'Dulce et decorum' beau comme du Guy Marchand. Nestor Burma et Bogey, même combat.
Retour de la platine Clara, qui, pendant le solo de sax, a éclusé un Double Martini vite fait . J'ai ramassé l'olive (pour mon pote Popeye!): 'Conversations Secrètes', suite des aventures, du côté de Shangaï.
'Detonnament vôtre' vais leur montrer à ces provinciaux que je peux manier une guitare, se dit Mr Faem. Un solo détonnant.
'Mogadiscio' débute en nocturne Chopin avant un plongeon de minuit dans la piscine du 5 étoiles.
Sortie de bain en soie.
'Rejoins la nuit':non, c'est pas du Johnny! D'ailleurs, faut coucher les bambini, carré blanc!
Fin du film: 'Fondu au Noir' , un rock démarrant par un crapuleux solo de sax, suivi par de saignants riffs de guitare pour l'épitaphe.... suspendue et éperdue fut ma vie...
Générique de fin: credits ( in English) , lieux de tournages et remerciements...

Lumières: les spectateurs quittent le Grand Rex, un léger sourire au coin des lèvres!

jeudi 29 avril 2010

Songs Of Sirenes et Jessica Kilroy à l'Abbaye de Forest, le 28 avril 2010

L'ancienne abbaye bénédictine des Nobles Dames( 9 place Saint- Denis) , classé monument historique, revit depuis que la commune de Forest a entamé une restauration complète, transformant les bâtiments sauvés en centre culturel.
Magnifiques jardins, restaurant avec terrasse, salles de séminaires, de réceptions, d'expositions ou de banquets et coquette salle de concert.
Gislebert peut repartir conquérir Jérusalem, son domaine est entre de bonnes mains.

L'agence Go Between s'associe aux Soirées Cerises et reçoit la bénédiction abbatiale de Patrick Bauwens (Classic 21) pour organiser le concert de Jessica Kilroy + Songs of Sirenes en ce lieu magique.

Songs of Sirenes
Ulysse va -t-il céder au chant de Barbara Vlaeminck, hybride gantoise: mi-femme, mi- singer/songwriter?
Agalophonos participe au Dranouterrally et arrive en demi-finale.
Ce soir, elle a une trentaine de minutes pour séduire les pêcheurs faisant tremper leur fil dans la Senne proche.
Sachant que les pescadors du coin manient le verbe roman, elle s'adresse à eux en langue bannie par De Wever, qui de toute façon n'en a rien à tisser.
'Pictures on my Wall' un folk acoustique intimiste et soyeux, chanté d'une voix légère comme un zéphyr tiède.
'Guide' écoute le guide, ta voix intérieure, qui te souffle: t'en fais pas petit, tout va s'arranger!
...I will guide you through..
Barbara, she's a romantic dreamer attendant impatiemment l'arrivée du prince charmant chevauchant sa monture blanche: 'Mr Right'.
Délicate ballade Belle au bois dormant.
'Season song' du folk Vivaldi. Jeu de guitare minimaliste, voix immaculée.
Je sais pas le dire en français, maar ik ga mijn gitaar even stemmen.
Doe maar, meisje!
'Let Go' pour un smeerlap qui m'a laissé tomber...how can you tell me that you don't want me... typiquement féminin...it's hard to see you go..
Mais, suis sans rancune...I'm letting you go...
On continue dans le positivisme charmant: 'Live it on'.
'Carefree' de la pub pour protection intime?
Le temps paxe.
Mais non, une nouvelle mélodie optimiste chantée d'un timbre Emiliana Torrini.
Crrr Crrr Crrr ... Que pasa? Un haut-parleur chahute!
Un titre Walt Disney, pour un écureuil, ' Imaginary Friend' , met un terme à la lecture de ce recueil de chansonnettes paisibles, respirant le bonheur de vivre.

Un sourire radieux illumine le faciès de tous les assoiffés s'agglutinant au bar.

Jessica Kilroy
6 à 7 semaines se sont écoulées depuis le passage de Jessica Kilroy au Montmartre ixellois.
Appréhension, le moment magique de la découverte s' étant estompé, ne risque-t-on pas une pointe de déception pour ce second concert bruxellois de l'artiste from Montana.
Réponse: même si la performance forestoise n'a pas atteint les degrés d'intensité du formidable double set donné Place de la Petite Suisse, Jessica a, une nouvelle fois, réussi à nous émouvoir.
Sa voix d'une clarté absolue, son songwriting séduisant ou poignant et l'aura lumineuse émanant de sa personne ont conquis celles et ceux la voyant pour la première fois.
'Pandora' sur 'Before the Dawn', un blues mythologique, ouvre le set.
'Big Dreams', on va pas recommencer le jeu des comparaisons, mais impossible de ne pas citer Joni Mitchell.
'From the Mountain', le Montana c'est pas les Polders. Cet acoustic rock est rocailleux comme les Rocheuses et Jessica le chante avec des intonations Bonnie Raitt.
Un petit crochet par Nashville ' Love don't make mistakes', une magnifique country ballad.
La seule cover de la soirée, le negro spiritual ' Wade in the water' .
Quelle voix, mamma mia!
'Worth falling for' ..take my love or leave my love... flux et reflux de la vie amoureuse.
'Ain't no coming back' qu'elle jouait déjà lorsqu'elle faisait partie d'un bluegrass band.
On aura droit à une version bluesy, sans fiddle, ni banjo. Et, maman n'étant pas dans le coin, je peux me permettre des blagues douteuses. You know, au Wyoming c'est pas évident une nana dans un groupe bluegrass .
L'éclatante complainte 'Breathe' , aussi belle que le formidable 'Les Moulins de mon Coeur' de Michel Legrand.
I wrote next one when I fell down and out: ' Keep Searching', dans la vie faut s'accrocher.
J'ai emmené un guest: Kier Atherton.
A deux, nous avons sorti l' album ' Raven' sous le nom de Pterodactyl Plains.
Kier wrote 'Solace' , j'abandonne la guitare, m'en vais secouer quelques shakers.
Formidables close harmonies pour ce folk hypnotique, bien plus expérimental que le travail solo de la belle.
'Stay Awhile' co-écrit. Jessica colorant la composition de lignes de slide délicates, la guitare de Kier répétant les mêmes notes à l'infini.
Nouvelle perle.
Le duo met tout le public à genoux avec le mystique 'Strangers', pour lequel Miss Kilroy caresse sa guitare, tenue debout , d'un archet classique.
Ce titre, aussi surréaliste qu'un vol de ptérosaure Jurassique, commence tout en douceur, la voix limpide de Jessica est supportée par le timbre grave de Kier.
Le ton monte, les vocalises célestes virent au démoniaque, le titre explose.
Le thermomètre de la salle indique 33° et pourtant tout ton corps est parcouru de frissons.

That was it!
Thank you, Brussels!
70', de plénitude.

Bauwens en piste, un rappel?
'Forever More', Jessica revient seule pour une ultime ballade d'un classicisme serein!

Séance dédicaces et photos souvenirs!

mercredi 28 avril 2010

NORIA- MY NORTH EYE au Sazz'n Jazz à Saint-Josse, le 25 avril 2010

Initialement, le collectif et label 'A Song A Place', se donnant pour but la promotion d'un folk intimiste de qualité , avait prévu The Black Atlantic et My North Eye au programme de ce Sunday Folk Club, organisé un dimanche par mois au Sazz'n Jazz, écrin précieux qui doit sublimer les performances d'artistes s'ébattant dans des climats kammerspiel.
Las , les effets volcaniques islandais ont mis fin au projet! The Black Atlantic se voit obligé de demeurer de l'autre côté de l'Atlantique.
Ne perdant pas le Nord, Dan Miller et Ann Arbor trouvent un digne substitute en la personne de l'énigmatique Noria!

My North Eye
Originaire de Rouen, le duo constitué par Mathias Asadour (violon) et Yann Lafosse ( vocals, guitar and effects) se complaît dans un folk noir intense et mélancolique.
A l'origine, My North Eye, est considéré comme un projet alternatif de Yann, leader du combo postrock 'Dirge'.(My North Eye est d'ailleurs le titre d'une des compositions du groupe) Très vite, après avoir débuté solo, il s'associe à Mathias pour devenir un 'vrai' groupe.La scène étant leur terre de prédilection, ils sortent un CD -live(8 titres).
Le groupe fait partie du 'Collectif Europ &Co' regroupant d'autres bands de la scène rouennaise, tels Maarten ou My Sidekicks...
'A cigarette and a song' ouvre le bal.
Sombre, hanté, proche de l'univers de David Eugene Edwards, la voix est caverneuse, la guitare agressive, le violon arrondissant les angles.
Il ne te faut pas 2', en fermant les yeux, pour t'immiscer dans cet univers plus imprégné de grands espaces américains que de senteurs marines normandes.
'Södermalm' direction Stockholm pour ce titre lancinant et plaintif...I was so afraid... when we took a plane but you held my hand... Aviophobie, Yann?
'Nothing for Nothing' un menuet classique proche du ton Nick Cave.
'Border Town' une histoire de crime, écrite à l'occasion du festival du film policier au Havre.
Violon déchirant, guitare lyrique, un drame hitchcockien.
'Anthem ?' un hymne négatif susurre le barbu.
...there are songs to sing , elles sont bien meilleures que celle-ci... mais non, Monsieur, cette valse oppressante est magique!
'Gospel' un gospel à la philosophie punk ...there's no time... no tomorrow... finissant par un cri d'espoir.... I believe in a song which we can sing along...
'Like a Hurricane' de Neil Young, formidable version d'une lenteur littéraire et bourrée d'effets fuzzy, ajoutés au phrasé prédicateur de Yann, l'illuminé.
...I want to love you but
I'm getting blown away....qu'il gueule de toutes ses tripes et ça secoue les tiennes, le violon agressant, insidieusement, tes neurones.
Magistral!
'Love song 2' une chanson d'amour (sic) ...I might sound like Nick Cave (on te l'avait dit) murdering all his babes... Le coupable avoue !
La dernière, apocalyptique: 'The road that never ends' , voix de velours, violon en arpèges pour cette ballade sur chemins (poussiéreux) de traverse.
Visions de Jack Kerouac et de son baluchon, la route sera longue!
Profondeur et sincérité,deux écorchés vifs en scène pour 45' bouleversantes .

Noria
Un petit temps déjà que tu n'avais plus vu Olivier Piette en action. Il a, depuis, sorti le CD ' Seasons of the Song'( chez Matamore) tout en continuant à présenter son univers introspectif atypique sur les scènes les plus intimistes de nos riantes contrées.
Pas de guests ( Catherine Graindorge par ex.) pour l'assister en ce début de soirée: 2 acoustiques ou une douze cordes, un pupitre avec ses feuillets de textes (ne parlons pas de chansons) qu'il psalmodie d'une voix, à la fois fragile et travaillée, au gré de ses improvisations.
Noria, tel Jeff Buckley, utilise ses cordes vocales comme un instrument de musique à part entière: vibrations, silences, voix de tête, souffle de moribond...
Le Sazz' n Jazz , transformé en prieuré austère et silencieux, se recueillera au son de huit compositions aux titres absents pour la plupart.
Un timide bonsoir, quelques accords de guitare hispaniques ciselés , le contrôleur a bien poinçonné ton ticket devant t'emmener vers une planète blanche sur laquelle vivent Jeff Buckley, déjà mentionné, Antony & the Johnsons, Devendra Banhart et autres mystiques, héritiers de Syd Barrett.
..one last dance with your shade.... esthétique vestimentaire hippie de rigueur!
Un second titre sera introduit par de longs méandres instrumentaux. Tu laisses ton embarcation, sans capitaine, suivre le bon vouloir d' un cours d'eau paresseux et d'un filet de voix murmuré .
Une nouvelle, longue plage introduite par une guitare d'inspiration andalouse te ramène à l'art poétique dépressif d'un Federico Garcia Lorca.
En nous remerciant pour notre écoute attentive, Noria se saisit de la 12-strings et amorce une ballade spirituelle ésotérique... the death may not conquer our soil.... une communion avec les instances divines.
Cette mélodie contemplative permet à ton esprit de confectionner ses propres clichés impressionnistes allant de paysages hivernaux figés aux fresques maniéristes torturées d'un El Greco ténébreux.
Nous sommes les damnés à la merci d'un poète maudit.
Arrivant en fin de set , un haut-parleur récalcitrant s'est mis en tête de saboter le récital.
Pas grave, nous explique Olivier, jouer unplugged me convient mieux, la résonance de ma voix et de la guitare est ainsi optimisée, et il vient s'asseoir parmi nous et nous interprète deux titres du Cd: 'Ripples and Falling Leaves' au ton apaisé, et chantant l'universalité...we are everyone else...et en guise de bis ' The Meeting' en version improvisée ...and the moon is still shining.... nuit étoilée, quelque part en Arizona.
Robert Mitchum en Roméo faisant la cour à Marilyn Monroe...
Do not disturb, please!
Dernière perle introspective, Noria, le réservé, nous remercie pour la communion oecuménique et s'en va rejoindre le commun des mortels et l' obscénité de leur monde matériel.

Le mois prochain, A song A place programme Niels Dueffhues!

lundi 26 avril 2010

Emily Bonn & The Vivants au GC De Kriekelaar à Schaarbeek, le 25 avril 2010

Fait printanier, Curieus Schaarbeek a décidé que cet après-midi le bon peuple bruxellois, fan de country music, aura droit à un courtyard gig.
L'avion de Surfing Gert Airlines se pose dans la cour du Kriekelaar.

Passagers: Emily Bonn & the Vivants.
C'est quoi cette bobonne, Angela?
La jolie rousse, Emily, nous vient d'Oakland, California et pratique un roots/americana aux influences diverses: country, bluegrass, hilbilly, western swing, cajun, swing, folk, sans oublier des incursions klezmer ou Irish trad.
Avec ses Vivants, elle peut tout jouer, même du Lange Jojo.
Miss Bonn joue de l'acoustique,du banjo, taquine la upright-bass à l'occasion et chante comme une jeune June Carter.
Reluque la photo, une countrygirl typique, qui il y a peu faisait partie du all female country band The Whoreshoes. Ne me demande pas quels sont les tarifs, les madames ne travaillent plus dans le quartier!
Les Vivants: à la double bass et vocals, parfois clarinette: James Touzel, au bagage classique.
Belle carte de visite: The Stylistics, Maurice Williams, the Earl Brothers...
De descendance locale, avant l'invasion sunnite: Isaac Bonnell à l'accordéon, lap steel ou guitare.
La formidable violoniste/chanteuse, Anna Levitt, complète le line-up. Elle aussi s'ébat dans le classique ou joue dans le combo Middle Maki.

14h45', le starter tire son coup de feu et zatte Steven nous débite son speech.
'Riot on the Rite Spot' que tu retrouves sur leur plaque 'Songs from Alabama Street' .
Belle entrée en matière, du country virevoltant et fringant.
Toujours de la plume de la petite Emilie, ' Georgia Johnny', inspiré par Bob Wills.
On t'avait dit Western Swing, non?
Difficile de rester assis, ce dance tune t'invite à remuer les gambettes, mais, comme RickyBilly est dans le coin, vaut mieux surveiller ta Jupiler.
Les vocal harmonies sont tout bonnement sublimes.
We're having a blast, Brussels.
Nous aussi, maske.
'Those Memories' Emmylou Harris, Dolly Parton & Linda Ronstadt, brillant trio, brillante version.
Jolie lapsteel pour 'Truck Driving Man' de Jimmy Martin,... I'll put a nickel in the jukebox...chez Hamburger Dan , un café brûlant et un country tune avant de sauter dans mon bahut.
John Hartford: 'Long Hot Summer Days' a banjo tune, tous sur le steamboat descendant l'Illinois River.
Fameux footstomper!
'Big Apple' for the ghost of Buck Owens, ce sera pas du hip hop!
'Evening Magpie' C'est pas Pie XII, ça swingue sec!
'Lazy Gal' malgré le titre, toujours aussi entraînant.
Un petit cajun du grand Clifton Chénier 'Ay Ay Ay'. Caramba!
Une dernière avant la pause syndicale, toujours en Louisiane: ''Accidental Stomp'.
Tous au bar!

Set 2
Cajun/zydeco en français dans le texte 'J'ai été au bal' chanté d'une voix suave par Anna.
Pendant tout le premier set Marky Mark (?) sifflotait dans son harmonica à nos côtés.
En stoemelings, il se colle à James et parvient à lui piquer son micro pour faire entendre ses gammes pas toujours justes.
Sont gentils les bons vivants, peï, tu reçois notre bénédiction, t'es probablement l'arrière petit-fils de Toots.
Un singalong allègre, le traditional 'Sourwood Mountain'.
'A simple thing' au ukulele, sad and happy, too.
Faut savoir, hein James.. Du folk à la Woody Guthrie.
Tom Waits 'Jockey Full of Bourbon' un cabaret/tango rock imparable.
Vous êtes des kiekefretters, non? A song about chickens, ça vous va?
Dehaene est content: 'Cluck Old Hen'.
En 1923 Fiddlin John Carson chantait déjà ces poulets.
Ambiance dans le poulailler.
A gospel tune, for all the Belgian monks, spécialement ceux d'Orval:'Gospel Ship' the Carter Family.
Un gospel nerveux, les eaux sont agitées, ou le capitaine est bourré( l'Orval...)?
Everly Brothers: 'Poor Jenny' ... locked in a cell .
Emily et band ont l'art de nous servir des reprises superbes.
Vocalement c'est vachement fortiche, musicalement, c'est le max!
Un archet plaintif, 'R C Cola' écrit par Miss Bonn, an Appalachian tune. Sensible!
La classe!
Un Bluegrass standard: 'What have they done to the old home place?' Tous en route pour Charlottesville.
A request 'Tom Dooley' , fais ta prière Tom Dooley ..you're bound to die!
Grosse claque, lorsque James ramasse sa clarinette tout en refilant sa contrebasse à Emily: 'Araber Tantz' du Klezmer jazzy. Chez les Turcs, faut oser!
Salve d'applaudissements dans le jardin.
Back to American roots: 'Tell me Baby', suivi d'un Willie Nelson: ' Bloody Mary Morning'.
Willie est sorti avec Steven hier soir, je crois!
La voix traînante et nasillarde d'Emily fait merveille.
We have to end the gig, on nous attend à l'Ace Café: 'Lazy John', un downtempo pour terminer en douceur.

Et le bis, Emily?
Juste, Auguste: 'Cotton Eyed Joe' pour les Red Necks , les Arabes, Juifs, Jaunes, homosexuels, curés et pour vous...
Un joyeux bluegrass final.
Non, pas final, un second bis magistral :'Drowsy Maggie', traditional Irish folk, avec une démonstration d'Anna au fiddle.
Apothéose d'un second set fabuleux.

Wat drink je, menneke?
Une Guinness, please!

dimanche 25 avril 2010

Folks Divine et Sarah Carlier à l'Indigo Studio à Forest, le 24 avril 2010

Les studios Indigo, avenue Van Volxem, endroit select dans un quartier délabré de Forest.
Splendide et vaste salle de concert, peu utilisée.
Un podium à rendre jaloux le Bota et un son impeccable.
Le coin du râleur: horaire flou, communication zéro engendrent une attente interminable que tu ne peux guérir en t'attaquant aux substances liquides: tu débourses 3€ pour une pintje fade.
Conditions idéales pour altérer ta bonne humeur légendaire et envoyer une chronique objective des concerts.
21h45' (t'es sur place depuis 20h15') , un rigolo débile nous balance un laïus condescendant aussi stupide que les interventions des présentateurs de RTL.

Sarah Carlier.
Toute jeune artiste(19 ans) se produisant pour la troisième fois devant public.
Elle est accompagnée par un duo de pro: Pierre Jacqmin à la contrebasse (Venus, Noria, Auryn, Ivan Tirtiaux, Laetitia Velma...) et Franck Baya aux drums (Auryn, Saule...).
Sarah chante et s'accompagne à l'acoustique.
Cette jolie métisse, comptant 500 producteurs sur le site AKA Music, vient de sortir un EP.
'He Said' Un beau filet de voix, chaud et groovy pour ce titre soft nu-soul, aux relents folk .
Tu navigues dans l'univers de Indie Arie, Ayo ou Grace.
'Backstage' a un petit côté Tracy Chapman accrocheur.
'Boom' balance softly comme un titre de Baï Kamara Jr.
La smooth jazzy ballad 'Let's Believe' te renvoie vers Sade.
Sarah a le mérite de travailler dans la sobriété et la simplicité élégante, l'accompagnement assuré par les deux requins est subtil et habille parfaitement les compositions étonnamment mûres de la jeune fille.
Un archet plaintif entame 'I'll be ready', un midtempo mielleux.
Intimidée, Miss Carlier se contente d'un merci murmuré pour saluer nos applaudissements.
Deux guitares pour 'Mr Ray' ....you can go away. It's Ok .... Beau comme du Lauryn Hill.
'Chorus Man' même veine, c'est d'ailleurs un léger reproche, cette relative uniformité.
Quelques balbutiements avant d'attaquer 'A bit of tenderness', tendre tu l'as deviné.
'My Dear' séduisant mais terminant en queue de poisson. Sorry, my dear, pas encore tout à fait au point!
La dernière, 'Since', une jolie soulballad.
Merci!
Retour du flaave et de sa démagogie de grande surface pour nous inciter à demander un bis.
Ce mec va nous faire vomir...

Ce bis élégant chante la fibre familiale:'Little Sister'.
Le débile rapplique: 'Avez-vous joui?'.
On va le frapper s'il continue.

20' de pause et 'Est ce que tout va bien ?', le même gugusse pour annoncer Folks Divine
Un projet du Belgo-Danois David Folkmar (Guitar & Vocals).
Il se constitue une équipe comprenant:Paolo Pan (Guitar)
David Sonck (Guitar)
Renaud Wens (Bass)
Benoit Derycke (Drums)
et se cherche des fans sur Aka Music pour financer ses projets discographiques.
Pour rester dans le ton racoleur, le Folkmar : ..merci d'être venus plutôt que de vous enfiler un barbecue au jardin...
C'est pas vrai, pince-moi!
'Waiting' de la British pop, style Travis ou Coldplay de seconde division.
D F a le look et le modulé qui doivent plaire aux adolescentes, à leurs génitrices et aux mamies retouchées plastiquement.
Une seconde popsong emphatique 'In the Air' ...don't control, let it roll... on va suivre ce conseil.
'Exist' le band doué est un faire-valoir servant à mettre en évidence la voix (bonne) de la star.
'Fingernails' tango-pop pour les manucures présentes ce soir: Marie-Agnès et Anne- Sophie!
C'est propre, ça sent la lavande, ce gars a beaucoup écouté Jasper Steverlinck de Arid.
Un petit coup de frime et ' So far, So good' titre plus rock, style Muse.
Il sait chanter, les gars connaissent leur job, mais c'est tellement consensuel.
'Glorious End' ne sonne pas l'hallali.
En solo, une douceur folky pour gonzesses romantiques: 'Teach Me' ..I'm not a saint, but I can change... j'avais dit gonzesses, le gars me corrige...Corentin, cette chanson était pour toua...
No comment!
'Procra' (?) ..imagine you're a big fish...
Un maquereau, ç'est bon, gars?
Une grosse basse ronflante, des guitares saignantes.N'ayez pas peur, mesdames, ce ne sera pas du Motorhead: 'Bitter Sweet'.
'Lucifer'. Union Match démoniaque.
That's it, folks.

Le ringard en piste pour nous inciter à demander un bis.
Sans moi, les gars.
Tu quittes l'Indigo pendant que Helmut Lotti massacre, joyeusement, d'une voix de crooner chevrotant 'Karma Police' de Radiohead.

samedi 24 avril 2010

Anny Celsi au Toogenblik à Haren, le 23 avril 2010

Le Eyjafjallajokull est la cause de bon nombre d'annulations dans le paysage musical de la future ex-België, un volcan communautaire en activité constante.
Luc craignait que le concert de ce soir ne soit cancelled, l'ardente Anny Celsi n'avait pu honorer quelques contrats chez Beatrix Wilhelmina Armgard van Oranje-Nassau, mais, à 21h25, devant un public restreint , Toogenblik a droit au sermon de l'évêque maison.

Please, welcome, Anny Celsi and band!

La singer/songwriter originaire de Portland, Oregon n'a pas emmené que son acoustique, un harmonica et ses cordes vocales, elle a débauché le producer de son dernier CD (' Tangle-Free World') Mr Nelson Bragg, pour l'accompagner aux percussions (un mini élément de batterie, quelques shakers et deux tambourins accrochés à ses panards) et aux harmonies vocales.
Ce Braque, c'est pas n'importe qui, il fait partie du band du beach boy Brian Wilson et a son propre projet.
Un troisième coco en piste pour la tournée européenne:Roland Wolff, un loup teuton, originaire de Hückelhoven et membre du groupe (formé avec sa Schwester, Julia) Riviera.
Roland is all of The Byrds by himself, nous explique Miss Celsi ( ne pas dire celle-ci, you should say Chelsea...) et effectivement, le Kerl joue de l'électrique, de la 12-strings, du mélodica, des shakers et il chante.

Ready for some beatnick cool pop/rock'n roll sentant les Byrds, Mama's & Papa's, Fleetwood Mac époque Buckingham & Nicks ou, Tom Petty et l'émigrée chez les rosbifs, Chrissie Hynde. Une bonne femme ayant certains traits de ressemblance avec la tigresse sympathique: Anny Celsi.
'Little Black Dress' titletrack d'un CD précédent(tu ajoutes, & other stories, au titre): du roots/americana sans fioritures et baignant dans les sixties, avec, déjà, un fin solo de Roland.
'Day after tomorrow' a folksy track avec de juteuses harmonies.
'Own Sweet time' avec un sweet mélodica, un downtempo countrysant.
Next one is a travelling song, by the way I like your Palm... Napalm, gueule Bert!
Fou rire général!
'Night she learned to drive' ... I can only see as far as the headlights... parfait pour une route de nuit!
Dédié à l'élément féminin (minoritaire) dans l'assistance: ' Empty Hangers' avec la phrase d'anthologie...every girl deserves a nervous breakdown... y -a -t-il un shrink dans la salle?
Du pur Westcoast poprock.
Fait beau, non, sortez le Nivea et le string, en route pour les plages californiennes et les seins siliconés: 'Summer Fling' . Une aventure sans lendemain avec une pépée bronzée, t'es partant?
Attends, j'avale mon Viagra.
Pas besoin de se casser la tête, ce rootsrock est idéal par ces températures estivales.
Etonnante reprise de Lulu 'To Sir With Love', tu peux imaginer que la madame n'a plus 20 ans, lorsqu'elle te sort: a souvenir from my childhood. Le film(feat. Sidney Poitier), dont est extrait cette perle, date de 1967.
'He's always looking at the sky' un petit rock à propos d'un eccentric guy , un peu comme votre Gerrit, the cook!
Tim Hardin 'Reason to Believe'.
Merci!
'TWas her hunger brought me down' histoire sordide et universelle du mec tombé sur la mauvaise nana...I had money and position.... tu veux un mouchoir?
''Thanksgiving in Hollywood' a depressing story... un sandwich à la dinde au Burger King, 7079 West Sunset Boulevard, car y a plus de mémé pour préparer la thanksgiving turkey .
Un fabuleux midtempo à 2 voix.
On termine le set par la ballade nostalgique 'Paper Umbrella'.

Les commentaires vont bon train: leuk , hein les gars!
Un peu messy et trop relax, mais cette feel good music est vachement attrayante.

Set 2!
We're back to rock you harder!
Dont acte!
Ce second acte sera plus sec et moins anarchique que le premier.
'She Walks in' solide rock.
1965 Bob Dylan: 'She belongs to me' pour Joan Baez?
'Sank without a Bubble', qu'Anny avait enregistré, comme 'she walks in', avec son groupe de l'époque, Annyland.
Roland sous les spotlights, un titre de Riviera 'Morning in your eyes' . Vous laisse entre garçons, susurre Anny en allant s'asseoir aux côtés d'un barbu ému.
Eh, girl, attrape ces shakers et travaille....
Chouette petit rock.
A ton tour, Nelson, tiens amiral, je te refile ma gratte, c'est un de tes titres, non?
Yes: ' Forever Days' , très harmonieux et légèrement flower power. Tu fermes les yeux pour revoir Mama Cass et famille, les Lovin Spoonful, Monkees ou autres Association...
Le Summer of Love, la Beat Generation c'était autre chose que l'imbroglio BHV...
On vous mime un des couples phares de l'époque: Lee Hazlewood & Nancy Sinatra: 'Some Velvet Morning'. Un mélange de roots et de whiskey psychedelica, nous explique la lady.
Fabuleuse version.
Pour Ludo de FM Brussel, 'God Only Knows': un des diamants sur 'Pet Sounds' des Beach Boys.
Tout bonnement magique.
Et c'est pas fini, ils font encore mieux avec le countryrock de Randy Weeks: ' Can't let go', un hit pour Lucinda Williams. Formidable travail de Herr Wolf.
Time for a murder ballad: ' Dream Boy', avec la citation que tu peux replacer en société...there's always a woman to blame...
'No time like now' a été écrit par un ami, Steve Barton du groupe Translator, un punchy singalong.
Et on dédie la dernière à Luke, le titletrack du dernier CD 'Tangle Free World' , du rock joyeux et percutant.

Un bis, ça va de soi!
Joni Mitchell: 'Both Sides Now'.

Can someone bring me a Palm?
On se bouscule au comptoir pour lui offrir le houblon.

Chouette concert, chouette nana!




vendredi 23 avril 2010

Marc Morvan & Ben Jarry à la Cellule 133A à Saint-Gilles, le 22 avril 2010

Cellule 133 A, avenue Ducpétiaux, une succursale de la prison de St-Gilles, sise juste en face?
Non, une salle de danse (cours de tango) qui, depuis peu, s'ouvre aux concerts.
Faut être fin limier pour trouver l'endroit, la plaque annonçant l'artère a été subtilisée par un ex-locataire de l'hôtel pénitentiaire et, à 20h, tu te retrouves devant une porte close, ça craint!
Le responsable des lieux rapplique et ne comprend pas que des gens se soient tirés devant l'absence totale d'informations.Un politicien, sans doute!
Dominique, l'organisatrice du concert,et les musiciens étaient partis se sustenter dans un kebab du coin.
20h35', légère panique devant le manque d'affluence.
Bruxelles arrive au compte-gouttes.

21h25 Marc Morvan & Benjamin Jarry

à pied d'oeuvre.
Marc Morvan n'est pas Bourguignon, comme son associé, il est Nantais.
Ce compositeur/guitariste s'ébattait, il y a peu, dans le trio 3 Guys Never In , un projet aux odeurs Belle & Sebastian, The Divine Comedy et autres groupes pratiquant une British pop arty.
Ben Jarry, n'est pas un rejeton d'Alfred Ubu, mais un violoncelliste au passé rock, il tenait la basse chez Moesgaard ou chez Puanteur Crack.
Le duo a sorti, en 2009, l'album folk 'Udolpho' que toute la presse hexagonale encense.
Les Inrocks: 'un raffinement et une galanterie rares...'!

C'est parti, le haut-parleur à tes côtés va gâcher quelque peu ton plaisir en grésillant pendant tout le concert.
'Down her nest' un violoncelle sombre et sobre, une acoustique frétillante et un phrasé murmuré, limpide comme une source alpine.
Ce sera du folk intimiste, fragile et minimaliste. Un nid douillet abritant de frêles oisillons.
Basé sur le long-métrage 'Gerry' de Gus Van Zant: 'The Photograph of Gerry' , une longue intro instrumentale d'un classicisme serein pour ce cliché sépia mélancolique.
'A man at the frontier'.Du baroque ciselé et délicat.
'Emily', précédée d'une séance accordage. Emily, une héroïne romanesque à la Jane Austen. Une amoureuse se promenant,rêveuse, dans une campagne anglaise brumeuse et paisible.
Beau et précieux comme le 'Lady d'Arbanville' de Cat Stevens.
Une cover de The Magnetic Fields : 'Abigail of Kilronan' . Gracieuse et allègre ballade médiévale.
'On your back' doux et mélancolique.
Morvan et Jarry sont des contemplatifs, des esthètes abhorrant le trivial et le laid.
Les arrangements subtils(et ils ne sont que deux) te renvoient vers le travail des très British Pentangle et, Marc te signale qu'il a beaucoup écouté Vashti Bunyan, mère du freak folk décrètent les spécialistes.
Seconde reprise: John Cale 'Hanky Punky NoHow' sur 'Paris 1919'. John Cale en dandy!
'From the lair of the desert's king' épopée romantique.
Lord Byron plutôt que Lamartine.
'Some Magnificent Days' un caprice Renaissance majestueux.
'The Murder of our Neighbour' assassinat vicinal au final nerveux.
'The Magical Gloves of K S' un tour de magie tourmenté.
'Before you say goodbye' chanson d' adieu, sur lit d'arpèges distingués et de violoncelle soyeux.
Notre dernière, que je viens d'écrire , still 'Untitled' et, d'ailleurs, je dépose les lyrics sur le pupitre, ne les connais pas encore by heart.
Une dernière épure folk aérienne et fluette.

Un bis
Un titre écrit il y a 8 ans pour 3 Guys Never In : 'Antique Song' .
... this is an antique song...
Eh, attends, Marc, dois accorder le violoncelle.
Merde, t'as cassé tous mes effets!
On remet le couvert pour cette douce ballade mélancolique qui clôt ce concert t'ayant, pour une heure, soustrait aux querelles obscènes de nos tristes élus.

jeudi 22 avril 2010

Ginette & the Ricky Burgers au Café Central à Bruxelles le 21 avril 2010.

Faune bigarrée au café Central: des nénettes pas repoussantes, quelques frimeurs jouant aux durs et pour te lécher les portugaises, l'inévitable RickyBilly!
A quelle occasion vas-tu te perdre dans ce coin branché, vieux?

Ginette & the Ricky Burgers!
Ginette, la caissière de chez Carrefour?
Non, tonton..
Les Ricky Burgers... la Ginette, serveuse au Quick de Drogenbos BHV?
Non plus!
Ginette, c'est mademoiselle Pipi Chocolat (ou Miss Emmanuelle, pas celle de Just Jaeckin, hein mec!): elle martyrise cymbales et fûts dans ce combo pratiquant, selon eux, de l'Horrorbilly.
A chaque concert, ces furieux changent de nom: ainsi, il y eut Ginette & the Hula Hop, Ginette and the Radioactive Men ou encore Ginette and the Magic Fishsticks... Ce soir les boys seront Ricky Burgers: RickyBilly est aux anges, il s'est collé trois kilos de mayonnaise sur la banane.
T'as le glamorous French Ricky , Ben, aux vocals et poses Patrick Ouchène sans gratte, il est responsable des lyrics.
Benjamin, la casquette gavroche, malmène une double bass léopard.
Le Lange Jan t'envoie des riffs de guitare surf et Regi s'époumone dans une trompette, manie des brols percussifs et assure les seconds vocaux.
Ils sont tous mignons comme des ressuscités des années James Dean. Les petites adorent et gueulent comme les pubères amoureuses des garçons dans le vent, en 1963.

21h35'
La machine est en route pour 50' de psychobilly tributaire des Cramps , Brains, Hangmen, ou King Kurt...
'Ginette' et 'Gravedigger in a black Cadillac' pour te situer l'époque, c'est pas des Mangas qu'ils lisent mais les aventures de Flash Gordon.
Le second degré règne et la trompette de Regi ajoutent des touches Ska ou Balkan Music aux refrains rock.
Jan demeure impassible. Ginette, cachée, derrière les garçons, bastonne comme un métronome.
Benjamin décore le plat d'une sauce jazzy et, le flamboyant Ben te sort un cirque Gene Vincent, apprécié des pucelles ou des autres.
Fun est le maître mot.
C'est un peu bordélique, me signale un dégarni.
On s'en balance, pépé!
'Most I remember' 'Little Child' quelques aboiements canins, repris en écho par mes voisines caniches.
Le chenil en folie.
'Mermaid' pour les Danois (les clebs, hein!).
'Haunted House' aux éléments transylvaniens. C'est théâtral et loufoque.The Rocky Horror Show!
Quelques notes Herb Alpert , un drumming cha cha cha, le gominé nous la joue crooner Dean Martin. Merde il fait un cauchemar, il se couche et se tape la caboche sur le sol imbibé de Stella.
Une nana prévenante le caresse gentillement, c'est reparti, mon kiki!
'UFO's', 'Paranoïa': un trumpetbilly paranoïaque.
Enfile ton bikini, poulette! Un petit tour à la plage: 'Wild Beach'...come on, baby, let's have some fun... ça sent bon le garage, façon Tarantino!
'Looser Gambler' avec sifflements joyeux sur fond voodoo à la Screaming Jay Hawkins.
Le satanique 'Nightmare Holidays' et l'ode au vieux jukebox 'Scopitone' , du rodeo rock voyant mes voisines entamer un pogo punky.
C'est vraiment la dernière, braves gens. Un country/rockabilly avec élégant solo de contrebasse: 'Looking for a Fight' ...sometimes I got to speak to the Devil.....give me a Bible... qu'ils hurlent, avant de piquer un sprint Cavendish.
Et Lucifer Ben de se rouler à nos pieds en implorant les curés de lui refiler un exemplaire des textes sacrés.
Résultat: trois poulettes éméchées lui tombent dessus.
Qui a dit 'rock'n roll'?

Allez, encore une!
On refait 'Mermaid', toujours aussi déjanté.
Keske tu dis RickyBilly?
Ouais, je t'aime, tu veux une pintje?

mardi 20 avril 2010

Guy Swinnen & Zyfa au Café Le Coq de Bruxelles, le 19 avril 2010

Troisième épisode des Stoemp Brusselse Caféconcerten en ce lundi estival.
Toujours pour pas un rond et, pour la première, ce soir, en direct sur FM Brussel.

Au menu, pas une potée indigeste servie avec une saucisse plus grasse que Dop Massacre, non, la légende vivante uit Diest: Guy Swinnen et, comme support, un coming band uit Brussel:Zyfa.

Programme alléchant!
Cocorico chantent les zatlaps du Coq, parmi eux, les enfants terribles: C& C , les mégères rock'n roll, que même le grand William de Stratford-upon- Avon n'a pu apprivoiser.

Zyfa

On commence à l'heure(20h30'), diffusion radiophonique oblige.Tant pis pour les retardataires, dont Powerful Cat, coincée au boulot!
Zyfa: un quintet(Brussel/Vlaams Brabant) pratiquant un alt. country /americana porté par la voix magique du lead zanger, Anton Vanderhasselt.
Anton se charge des lignes d'acoustique.
Line-up:
Jan Staels: Lead Guitar / Blues Harp / Pedal Steel -Michiel Adams:Bass Guitar- Tom Tilley: Drums et Tim De Keyser,le touche à tout: keyboards, bass, guitar, second vocals.
Dès les premiers accords de 'Spring' (Play) , du soft indie/ alt.country, t'es conquis: une voix douce, nonchalante, une guitare incisive. Ces kets ont bien écouté My Morning Jacket, Grant Lee Buffalo, mais aussi Pavement et bien sûr le pape: Neil Young!
Ce titre se retrouve sur leur demo, produite par un autre jeune band brabançon naviguant dans les mêmes marais: Douglas Firs.
'Lovesong Unsung' ...Where are you going she cried...faut que j'aille voir un mec à propos d'une pute, qu' il répond, en tirant sur sa sèche et en envoyant un nuage de fumée dans les airs...
Cool, ce film!
'Into the Wild' du Sean Penn uit Pajottenland.
Beau!
Werktitel' Dreams', indie rock proche de l'univers de Stephen Malkmus.
Un countryrock dynamique et décoré de lignes d'harmonica Zimmerman: ' Home I'll never be'.
Chaise musicale, on s'échange nos instruments, pour la dernière: 'Well I once read' , au piano sautillant, style Leon Russell... I feel good I feel fine ...for a while...
Nous aussi on se sentait bien, les gars!
Zyfa, belle découverte !

Guy Swinnen

L'ex-frontman des Scabs solo pour ce café-optreden: une acoustique, un harmonica et une dizaine de compos de sa plume ou de covers magistrales.
Il est bel homme( voor een vijftiger), me soufflent les deux nanas.
Que veux-tu répondre à ça, il est même pas rasé! Et de plus, nous, on a flashé sur quelques jolis spécimens féminins, collés près du podium.
Le Diestois nous servira un set musclé et professionnel.
Je commence par un de mes titres... I saw you standing.... sexy la fille, ...in your jeans so black & tight... you seem like a lonely girl...
Vieux dragueur!
Le country rock, 'Solitary Man' de Neil Diamond, surtout connu par la version de Johnny Cash.
Pour les fans du Creedence, un de mes vieux titres over lekker niets doen: ' Can't get nothing done' , ode à la paresse que tu trouves sur son album 'Burn the Bridges'.
Travail archéologique, fouilles dans le catalogue des Scabs: 'Stay' .
La jeunesse danse!
Une country ballad dont Swinnen a le secret: 'One eye for the soul'.
Un singalong de Bob Dylan, période gospel, 'Somebody touched Me' ....must have been the hand of the Lord!
L'imparable 'Don't you know' gueulé par coqs , poules et poussins.
Het kan beter, Le Coq, godv. ,on passe à la radio, merde...
OK, mec:
Don't you know it matters anyway
Anyhow... Don't you know...
Content?
The Lemonheads: 'The Outdoor Type', un midtempo , l'histoire d'un mec s'étant inventé un côté aventurier alors qu'il passe son temps devant le petit écran.
Les fabuleux 'Hard Times' et 'Nothin on the Radio' des Scabs pour terminer dans l'effervescence!

Ne partez pas, on va vous interpréter quelques titres répétés cet après-midi avec Zyfa!
Trois morceaux électriques cinglants:
'Things have Changed' que Dylan avait composé pour le film 'Wonder Boys' featuring Michael Douglas. Un rock avec de juteuses lignes de guitare.
Le classique créole 'Jambalaya' (Hank Williams) , le bayou en folie !
Et le summum du concert, une longue version de 'Tombstone Blues', de Bob Dylan.
Anton et Guy alternant les lead vocals pour cette épitaphe surréaliste!

My wife is at home (I guess...)
And I'm in Café Le Coq with that Tombstone Blues!

samedi 17 avril 2010

CHAMBER ORCHESTRA OF EUROPE & LISA BATIASHVILI aux Bozar à Bruxelles, le 16 avril 2010

Une invitation aux Bozar ne se refuse pas!
Menu saignant salle Henry Le Boeuf, a European Gala, une coproduction Festival van Vlaanderen/Bozar Music:le Chamber Orchestra of Europe sous la direction du maître finlandais, Sakari Oramo, featuring, au premier violon, l'étoile montante en provenance de Géorgie: Lisa Batiashvili.

Sakari Oramo
dirige l'Orchestre Symphonique de la Radio Finlandaise depuis 2003.
Après avoir dirigé le City of Birmingham City Orchestra, il se retrouve à la tête du Royal Stockholm
Philarmonic Orchestra.
Not bad, pour un pei de 45 ans.

Lisa Batiashvili
à peine âgée de 31 ans, a parcouru le monde entier avec son Stradivarius de 1709.
Un phénomène qui, à 16 ans, reçoit le second prix de la Sibelius Competition à Helsinki!

Première oeuvre interprétée ce soir, sans le concours de la soliste: le 'Concert Românesc 'de György Ligeti (écrit en 1951).
Une vingtaine de violons et quelques violoncelles amorcent un andantino indolent, hautbois et flûtes embrayent: direction la Roumanie profonde et ses chants populaires.
Coup de baguette de Sakari: second mouvement allegro vivace, une marche militaire joviale (d'avant Nicolae Ceaucescu).
Un cor sérieux, un glissando de cordes sinistre: un drame se joue. Une trompette St-Hubert, le vent se lève en Transylvanie, faites gaffe à ne pas éveiller le comte vampire...
Une furieuse cavalcade molto vivace avec des bribes piqués à Aram Khatchaturian (la Danse du Sabre).
Terminus: une pièce colorée et vive!

Applaudissements et cinéma habituel, je baise le premier violon, serre la paluche du second, je me dirige vers les coulisses, reviens, fais lever la troupe et repars.

Concerto pour violon et orchestre n° 1, op. 19 de Сергей Сергеевич Прокофьев = Serge Prokofiev.(1916/1917)
La belle Lisa en piste + flûtes, piccolo, hautbois, clarinettes, bassons, cors, trompettes et un tuba, timbales, percussions, harpe et les violons/ violoncelles.
Un andantino de 10 minutes d'une lenteur caucasienne, suivi d'un scherzo- vivacissimo frivole pour finir sur un moderato sylvestre, profond et mélancolique.
Une rêverie songeuse au clair de lune sur fond de violon enchanteur.
Un régal.

Introduction et Rondo capriccioso, op. 28 de Camille Saint- Saëns.(1863)
Une oeuvre que tes profanes oreilles reconnaissent
Un registre différent, le romantisme français influencé par le folklore espagnol/gitan.
Fougue, vivacité, flamboyance étourdissante et virtuosité.
Public debout et break!

Au bar: un verre de mauvais Champagne = 8 euros!

Symphonie n° 3, op. 97, "Rhénane": de Robert Schumann.(1850)
Sans Lisa!
La Rhénane démarre sur un Lebhaft grandiloquent, voire pompeux: une marche triomphale.
Le Rhin est nerveux.
On poursuit par le Scherzo: sehr Mässig, si lent et majestueux que tu peux entendre un assoupi ronfler à 20 mètres de ton siège.
Nicht Schnell , du 30km/heure maximum , eine Schule sans doute!
Gaffe aux excès de vitesse, la Polizei rôde!
Feierlich, ça veut dire cérémonieux et ce l'est: solennel, majestueux, le Rhin dans toute sa magnificence.
On termine sur un Lebhaft animé.
Te signale tout de même que Robert Schumann n'est pas Robert Schuman, père fondateur de la Communauté Européenne!

Bravo, bises, bouquet d'anémones, fausses sorties et un bis:

Un petit Johan Christian Julius Sibelius pour se retrouver entre Finlandais, probablement un court extrait de 'Finlandia'.
Brumeux, ascétique, spectral et mystérieux comme un lac glacé!





vendredi 16 avril 2010

Robin McKelle à l'Orangerie du Botanique à Bruxelles, le 15 avril 2010

En France, Miss McKelle remplit des salles de mille personnes.
Hier, au bota, l'Orangerie, en configuration assise, était (dé)peuplée d'une septantaine de curieux, mais aucun d'entre eux ne regrettera sa soirée.
Un concert dynamite qui restera gravé dans leur cortex jusqu'au moment du dernier soupir.
Cette nana a tout: une voix soul puissante, un band de tueurs, un charisme authentique, une présence scénique tonique et, de plus, elle fait preuve d'un sens de l'humour ravageur:.... ce soir, vous êtes petits (elle a vu Luc Toogenblik... avec Valérie et son pote, on est au premier rang...) mais vous êtes très forts....
Yes, Lady, Hercule c'est un mou par rapport à nous!

20:30 Robin McKelle & Band!
En fait, Mark Mc Lean, le drummer s'amène, seul.
Un petit dessin, mec: Diana Krall, Dewey Redman, Joe Sample, Quincy Jones, Peter Cincotti, Gladys Knight....
Boum, boum, boum ...déjà un petit solo mise en bouche, Bruxelles bat des mains.
Arrivée du n° 2: Reggie Washington et sa basse. Un frérot de Kenny, le drummer.
Des noms: Branford Marsalis, Cassandra Wilson, Ravi Coltrane, d'Angelo, Steve Coleman...
Au suivant: Sam Barsh, mister Funk: keyboards et melodica: Cassandra Wilson, Boyz 2 Men, Bobby McFerrin, the Brand New Heavies, Branford Marsalis....
Voilà les cuivres, the Soul City Horns: trombone: Jeff Galindo - sax: Mike Tucker - trumpet: Scott Aruda.
Athos, Portos et Aramis, intrépides fleurettistes au service de Milady!
La red girl se pointe: 'Use Me' de Bill Withers. Un rhythm'n blues groovy brillant. Une voix proche d'Aretha Franklin et un solo de trompette gluant.
C'est clair on va pas s'emmerder. Valérie, comme un asticot, frétille sur son siège.
'Mess around' titre de son troisième et dernier album.
Une bombe soul sweaty..., t'en fais pas, mec.... I don't wanna lose you I'm not gonna mess around... on la connaît cette histoire, Robin!
Brussels, are you in the mood for love?
Oui, madame!
Le slow imparable: 'I just wanna make love to you' style Etta James.
Formidable de sensualité.
La suivante, je l'ai connue dans la version de Nina Simone, I didn't know the Bee Gees wrote it.
Devinez laquelle?
Un quidam: 'How deep is your love'? Elle imite en singeant les frères Gibb.
'Staying Alive' ? Elle nous la fait fausset et pas de danse Travolta: fou rire général!
C'est un cas, cette bonne femme!
The title is: 'I can't see nobody', 1967, une vieillerie imparable! Une version blue-eyed soul impeccable.
Billie Holiday: 'Can't Explain' tout en retenue, avec le melodica transformé en harmonium/accordéon charmeur de serpents.
Retour au funk:une version méconnaissable du Lennon/McCartney: 'Eleanor Rigby'.
Crapuleux, ce solo fumant aux claviers, suivi d'un numéro de Reggie qui malaxe sa basse.
A ton tour, Sam!
Et puis la nana en scat!
Epoustouflant, l'Orangerie trépigne!
Vais boire un coup, je vous laisse avec les garçons: 'Mint Julep' , dangereux cocktail que ce classique swing.
Le trombone descend de scène et vient nous asséner ses lignes dans les feuilles de chou.
Chaud, chaud, chaud..baby!
Un tout grand moment de jazz.
Retour de Robin, rouge-gorge roux:'Angel' .
Magnifique slow de sa plume, sombre et grave!
Un gospel diabolique 'Make a Change', melodica en transe.
'Lonely Avenue' de Doc Pomus.
Le blues sulfureux, popularisé par Ray Charles!
La garce nous attaque sous la ceinture.
One, two... One, two, three...feu: 'Never make a move too soon': un couple, n'en tenant plus, escalade les sièges pour venir entamer un swing face au podium, sous les encouragements de Miss McKelle.
Trombone en folie, turbines à plein régime, jive d'enfer!
Tu retrouvais ce blues génial au répertoire d'Ernestine Anderson.
Our last one: 'Everybody Knows'.
Leonard Cohen vire Motown.
Fantastique!

Public debout, hurlant de joie!
Un bis, if you've got time, Brussels! But please, people, just stand up & dance...
Pas moyen de faire autrement sur ce classique de Ray Charles:' What I'd say', que Robin vient entamer au piano.
..baby, shake that thing Shake that thing right now...
Message reçu: l'Orangerie transformée en Peppermint Lounge et Luc en gogo dancer...

Bye, bye...
On continue à gueuler à tout rompre et elle revient avec Sam, Reggie et Mark, les cuivres sont au bar.
Rock'n rolll, le fantôme d'Elvis, pour 'Hound Dog'
...you ain't nothing but a hound dog...
Les Soul City Horns rappliquent au galop: c'est l'euphorie!

Robin McKelle, vous l'avez manquée?
Vous êtes des crabes!

jeudi 15 avril 2010

Faustine Hollander et Mai en Home Concert à Saint-Gilles, le 14 avril 2010

Et qui assure l'avant-programme, non annoncé, rue Moris, chez Iacopo (Home Plugged)?
Laisse nous deviner, pépé?

Faustine Hollander?

Dans le mille, Emile!
Vers 21h15', le salon est quasi complet (il le sera une heure plus tard) pour accueillir l'artiste maison!
Fred Cerise, pourtant accompagné, avait du mal à cacher son admiration devant le nombre impressionnant de séduisantes créatures agglutinées au bar ou face à la scène improvisée.
Une nouvelle prestation unplugged impeccable pour Soeur Faustyna, la canonisée!
Elle est mieux que Soeur Sourire... spontanéité, générosité, humanité: béatification méritée, caro Karol-Jozef!
Dix titres et l'enfant rejoint le Jardin des Délices.
'Dragonfly' Dieu aime les libellules.
'Rainy Days' pour favoriser la floraison, même si ça engendre le blues.
'You're no good' lui souffle, jaloux, Jesse Fuller, un triste bluesman d'une autre époque.
J'ai le cafard, maintenant: 'North Country Blues' (1963): Bob Dylan!
La mélancolie s'installe, 'Step inside my house' , tu peux rester dîner et me tenir compagnie.
OK, je préviens ma conjugale!
Une requête: 'Helter Skelter'... and you may be a lover but you ain't no dancer ... je fais de mon mieux, baby!
J'ai un invité: Clément, monsieur JoieJoieJoie. Il va piquer une guitare suédoise et on joue à 2!
Pas de bol, celle-ci est destinée à un gaucher. Deux voix , une guitare pour une belle mélodie toujours 'Untitled', on travaille à un album en duo, we're gonna be rock stars!
'Bury me down' Sorry, pas de bêche !
Souffrance, douleur intense, tu m'as quittée...un cri désespéré violent.
'Suite Angoulême' et le sec 'Had it coming' pour finir le set!
Merci, à la prochaine!

Mai

????
C' est Onsdag April 11, et pas Maj...
From Sweden, mais Parisienne à ses heures: Johanna Wedin, alias Mai!
Pas seule, la jolie et blonde Flower Child: pour l'accompagner, à l'acoustique et backing vc., elle a emmené Fred Fortuny (Autour De Lucie , Frank, Valérie Leulliot, Krishna Band, Brisa Roché...).
Johanna manipulera un piano électrique, xylophone, laptop et divers engins percussifs et, nous transportera du côté de l'Eden par son chant lumineux.
C'est parti pour une bonne heure de folk délicat aux senteurs medieval British folk des mid - sixties, early seventies.
Pas évident pour le duo de jouer sans retour.
Aucun problème pour les auditeurs, perfect sound!
'Cold Rain' du dream folk éthéré et mélancolique, bercé par des arrangements électro.
Un timbre léger, frêle. Une esthétique romantique, légèrement tourmentée ... cold rain....cold face...if the pain should go away...
Tu associes avec d'autres scandinaves rêveurs: Lady & Bird( et Keren An, donc) - Emiliana Torrini- the Dø...
'Our Ghosts' du folk pop contemplatif ...no-one dares to smile....the time passed me by I couldn't run away... sur fond de xylophone fantomatique.
'Big Fish' Johanna est une enfant maritime aimant Tim Burton et le fantastique.
'Mrs Dalloway' British on t'a dit, littéraire et distingué, légèrement décadent, mon cher Oscar!
'Old Souvenirs': le nouvel EP('Silent Seduction') est sorti aujourd'hui, malheureusement nous avons quitté Paris avant de le recevoir, so if you want one, leave us your email-address!
...you are lost in a dream tonight... an old house with your name on the door...doux rêve élégant.
Un serpent à clochettes, une acoustique pastorale, des samples polaires... I'll find a home to come to... I'll do like a wise child... 'Ask me twice' toujours ces climats nostalgiques , cet impressionnisme feutré et évanescent.
Une reprise étonnante: ' May You Never' de John Martyn. Titre que tu retrouves sur 'Solid Air', l'album dédié à son ami Nick Drake.
Eric Clapton a, lui aussi, repris cette ballade moins virile que d'autres chansons du troubadour de Glasgow.
'I did nothing' proche de Lykke Li ou Mum, avec ces beats en bruit de fond.
La suivante, rien que pour les filles: 'A Wedding Ballad' . Le mariage, c'est tout partager: ...I'm carrying your burden with me...
Touchant.
On va vous faire une reprise 'rigolo' du 'If you gotta go, go now' de Bob Dylan , la version française de Fairport Convention: 'Si tu dois partir'.
D'une candeur imparable.
'He kept it all' un petit skiffle avec fingersnapping.
Et pour la dernière, Fred au piano, une reprise brillante de 'Yeah, oh that's nice' de Kristofer Åström, fabuleux singer/songwriter suédois, que tu as déjà vu avant le A Camp de Nina Persson.

That was it, Brussels, you were wonderful!

Vous n'étiez pas mal, non plus, darling Johanna!

File pour indiquer son nom sur la mailing-list!

mardi 13 avril 2010

anything MARIA -Pastoral - Spleen Collective (Soirée Cerise) au théâtre de la flûte enchantée à Ixelles, le 11 avril 2010

Soirée Cerise éclectique et chaotique en ce dimanche ne te découvre pas d'un fil.
Un soundcheck pour le moins laborieux, le nombreux public parqué dans le bar tenu par l'affable Jacqueline.
Aux impatients 'ça commence quand', tu réponds toutes les 5' dans 5 minutes...
A 20h40' une cloche post -pascale et une ruée sur les places assises, il n'y en a pas pour tout le monde...

Anything Maria
Marseille émigrée au PSG.
La France porte l'ingénue aux nues en la comparant à Sonic Youth, P J Harvey, le Velvet Underground ou Blondie.
Sont fous ces Gaulois!
OK, la nana est du genre belles jambes sexy, j'ajoute une touche indienne ou Bat For Lashes en me peinturlurant les yeux, mais le produit sent le cheap et le fake.
Sur fond de beats electro et armée d'une guitare décorative, la nénette va nous balancer 7 titres bricolés, chantés d'une voix pas vraiment assurée.
Dominique: du Miss Kittin de seconde zone avec chorégraphie bidon! Euh!
Yves Hoegaerden: du Peaches de chez Lidl! Re-euh!
Zorro: Alizée 2010, tout est dans le look, coco!
Quelques titres, maybe? ' Ecstatic Pessimist' sex sex sex ...flesh flesh flesh...
Aux riffs de guitare catchy et aux beats dansants.
'White Silence' un chant de Noël vaguement oriental.
'3'30"' =210 secondes!
'Allégresse'. Félicité noire!
Une reprise étonnante et touchante de Roy Orbison:'In Dreams'.
Et pour finir, sans guitare flashy, l'histoire d'une catwoman croqueuse d'hommes.
Mes voisins flamands apprécièrent, ils ont ri pendant tout le set!

Pastoral
ou Christophe Bailleau et Philippe Franck!
Deux papes laïques de la musique électroacoustique viennent nous présenter leur projet 'Pastoral' , ce sera un concert essai tout frais pondu, nous sort l'ex -Frenchie, devenu putois, sorry faute de frappe, Hutois!
On va pas t'infliger un copier-coller de la bio de C B , mais ce rigolo est une pointure, un artiste multi-media, touche à tout donc!
Musicalement, tu peux mentionner: Arden ou Porc-Epic, plus des groupes rock, à ses débuts.
Monsieur Franck, c'est pas un glandeur émergeant au chômage, non plus.
Concepteur culturel ça la jette sur une carte de visite. Ajoute historien de l'art, critique, musicien, directeur de festival et roi du second degré, ainsi tu te feras une petite idée du personnage, qui ne se la pète pas!
Sur scène des synthés, samplers, engins percussifs, guitares acoustiques, laptop et des brols carnaval qu'ils ont piqué au magasin de farces et attrapes, rue du Lombard!
'Ouverture ciel' et ' In Plato's Cave' du folk planant philosophique, une aquarelle pastel électronique lyrique.
Les vocaux, légers comme une plume de paon, te renvoyant vers les oeuvres de Robert Wyatt.
Le choix du pseudo 'Pastoral' est adéquat.
'Someone new' même scénario atmosphérique...each morning I feel like being someone new... De l'ambient au background New Wave.
'Walk the Curse', les comiques nous font un numéro Frères Taloches sur un mix Pink Floyd/ Amon Düül II/ Klaus Schulze.
En apesanteur, tu planes!
PF au chant pour 'Happy Death Day' , zappaesque et iconoclaste.
Jacqueline va aimer, me souffle l'ineffable Yves.
'Une ballade: ' How far how close'. Sur la setlist on a noté: remix Amute!
Les alchimistes nous ont concocté un trip Stanley Kubrick 'A Space Odyssey'.
'Just a stupid song', beats répétitifs, humour décalé pour un titre aussi catchy que le 'Pop Muzik' de M (pas Mathieu Chédid, mec! Le groupe de Robin Scott (1979) ).
Dédié à Neil Williams, un Yankee, collaborateur de Mr Bailleau sur l'album 'Lights out in the ghosting hour' : 'Birdy Boy' ...birdy boy you don't know how to fly...
Le syndrome d'Icare!
Vais essayer le xylophone, annonce Mr Franck: ' Done your Reality' , mélodie frêle, gracile, délicate.
Ces jongleurs/bricoleurs sont les rois du soundscaping pastoral.
La dernière: vous entendrez la voix tudesque samplée de Gabrielle: ' Aus Den Keller' .
Un spoken-word Brechtien à la Nico . Vais y ajouter quelques lignes d'acoustique se dit Philippe!
Mauvaise idée, chef, les sirènes attaque aérienne entrent en action. Pousse-toi, Gabrielle, on vient tous dans la cave, ça canarde au balcon.
Le réalisateur gueule 'Coupez'! On retourne la scène, Gabrielle nous refait son cauchemar Aus den Keller!
Beau comme du Marlène Dietrich electro.
Mozart a aimé!

Un bis
'Pasto Fast'
Un canular Gruppo Sportivo!

Troisième volet baudelairien: Spleen Collective

Bordel déjà 22h55' et, vu la vitesse d'exécution de la barmaid, pas la peine d'essayer de se désaltérer: Yves est livide!
Bon et cette mélancolie collective, explique, gars!
Au départ c'est le soloproject du studieux Lennart Vanstaen (keyboards & electronica), un romantique anversois.
Pour jouer ses compos ambient sur scène, il s'est entouré d'un liveband: au chant, lyrics et violon: Arconic, alias Aurore Picavet (non, c'est pas un picus viridis)- Tomas Vinck: keyboards, drums, electronica- Roel Goovaerts: bass & keys - le cinqième élément, mon cher Luc, se nomme Subtiv(Pieter Steyaert) et s'occupe des visuals synesthetik.
Je joue de la melantronica, professe Lennart.
C'est loin d'être mal foutu: Summer Rain Recordings s'est proposé d'enregistrer ces filmic soundscapes.
'Winterbeams', à l'intro trip hop Massive Attack/Sneaker Pimps/Hooverphonic, voit Miss Picavet, de noir vêtue et maquillée, seule en piste.
C'est flottant, éthéré, minimaliste, tendance new post rock à la Sigur Rós .
La douce enfant rejoint les coulisses, les garçons se pointent, Lennart touche à peine son synthé et psssst..tout se coupe, tous les effets à l'eau!
C'est pas moi, j'ai rien fait, pleurniche Fred Cerise, couché sur sa mini-table!
Putain, quelle soirée!
On sort la First Aid Kit pour recoller les morceaux.
Eurêka( c'est du Grec ancien et physicien), ça marche( het werkt, pour les 4/5 du groupe).
'Whatever floats your boat' t'avais parlé d'eau, il y a 2 minutes.
Beau comme Les Fleurs du Mal!
'City of sleeping birds' longue plage introspective, la volaille rêvant sur du Aphex Twin.
' Eluding Hedgehog' c'est un zoo, ce soir!
Intrigant, ce hérisson.
Il a dû écouter Björk et Portishead!
D'élégants nappés electro sur beats synthétiques. Du bon boulot!
'Ephemerality' du Einstein symboliste.
Une symphonie lente et fascinante.
'Wiser Ever Inside' climats immatériels et vocalises hantées.
La dernière: 'Flowerdrops', un menuet electro fleuri majestueux, aux réminiscences Mike Oldfield!
Spleen Collective un band à suivre, des idées, un son frais, même si certains fragments sonnent,de temps en temps, comme du Jean-Michel Jarre commercial.

Mozart, subjugué, demande un bis!
On n'a plus rien au répertoire, on va vous refaire 'Wiser Ever Inside', un des hits potentiels du set!
Game over!

Allons admirer le radieux sourire de Jacqueline: Jupiler/Hoegaerden!

lundi 12 avril 2010

Moonlight Trio au G C De Kriekelaar à Schaarbeek, le 11 avril 2010

Nouvelle cargaison de Surfing Airlines délivrée à Curieus Schaarbeek en ce dimanche Paris-Roubaix:from La Habra, California:

Moonlight Trio!
Trois Chicanos sin sombrero, et plus tatoués que Richie Valens.
Los Hermanos, Aaron Martinez: drums, vocals & Al Martinez:guitar, vocals- flanqués de Tony"T-Mac"Macias (aucun lien de parenté avec Enrico) à la double bass et vocals.
A et A Martinez faisaient partie des Moonlight Cruisers et du Martinez Brothers Trio jusqu'au décès accidentel de leur frère Andrew Martinez, en janvier 2009.
Ces bands ont cessé d'exister après la disparition d'Andrew.

14:35
Gert derrière ses knopkes et le partyband clair de lune en piste!
'You are the one for me' ...hey little girl, I love you so.... brylcream roots rockabilly imparable.
Le mot d'ordre this afternoon: let's have some fun!
Brussels, we play what we call Cumbiabilly from LA, listen to ' Little Town Fool'.
La force vocale du band est phénoménale, chacun des protagonistes, à tour de rôle, assure les lead vc. , le timbre du plus costaud, T Mac, étant le plus sweet.
Tok tok tok.... sur la party bell: 'El Chango' = le singe, du Sheetah Banana latino rock rendant les chimpanzés fous. Primates en rut, Jane, cache-toi, fille!
'Sneakin round with you'. Caramba,lance Aaron, suis en train de griller comme une chipolata, Steven, ket, remonte ce projecteur, ai oublié mon Nivea à la casa et mon nez pèle, me sens comme une Belgian fry! Stomping steamy rock!
Enchaînement immédiat: ' Daddy Yar' aux riffs de guitare crapuleux. Al devait être dans la troupe de Pancho Villa, fameux pistolero, le pei.
'Rosa Maria' , irrésistible cumbia.
Hey Marieke, un petit tour à la playa, ça te dit?
'Beautiful Delilah' retour au rockabilly.
Et pourquoi pas un petit country:' Born too late'
Les Stones ' The Last Time' sera suivi du Tex-Mex ' Hey Baby, que Paso' en Spanglish!
On achève le premier set par 'Chicharrones' , tous à table pour les rognons!
It's delicious, nous annonce le drummer.
Mon voisin du Bénin, préfère les beignets de python royal.
Que calor...
Moonlight Trio, un mix savoureux de Los Lobos, des Blasters, de Joe King Carrasco, ou de Perez Prado!

Set 2
Tout aussi amusant et délectable!
'Yeah, Yeah,Yeah' country intellectuelle!
'Nothin Shakin' même genre, y a rien qui bouge, aah si, les branches sur les arbres!
Fiesta time: ' Coco Ramado' pas confondre avec le ramadan, Coco!
Old-fashioned rock'n roll: ' Gotta let you know' et puis un country bâtard à la Ringo Starr :' Cool it Now'.
Un classique Mexicain 'La Negra Tomasa' pendant lequel Al nous sort le grand jeu: des lignes Santana mixées à du Brian Setzer . Le highlight du set!
Cha-cha-cha rockabilly 'Since I met you baby'!
Next one means Shake Your Ass:' Mover El Bote'...bailar, bailar....
Merde, pas de glamourous senoritas à froufrou à Schaarbeek!
Notre dernière, faut qu'on se tire, on joue à Rumst, ce soir: ' Hey there, baby'!
Du punch et du fun , les empereurs romains savaient déjà que le peuple ne désirait rien de plus!

Un bis, please!
Une évidence: 'La Bamba'!
Bon, comme on quitte votre beau pays mañana, on vous balance un Mexican blues:'Volver Volver' .Plus piquant que du Valvert
..Este amor apasionado ... imparablement pute, ce classique latino!
Tu quittes le Kriekelaar le sourire aux lèvres!

dimanche 11 avril 2010

Earthman Doublewood au Café Le Coq à Bruxelles, le 10 avril 2010

Café Le Coq, rue Auguste Orts, à un jet de pierre de la Bourse, un de ces vieux volkscafés qui, depuis un petit temps, organise des concerts rock et apparentés.
L'affiche annonce Earthman Doublewood à 21h30', tu te doutes bien qu'il te faudra patienter pour voir le terrien à l'oeuvre.
Stella, une fraîche blonde, te tiendra compagnie, pendant que tu jettes un coup d'oeil aux habitués: quelques piliers de comptoir déjà loin dans leur trip je lève le coude, des joueurs de scrabble(!), 1 ou 2 nanas aguichantes, mais surtout un sérieux bruit de fond.

22h Début des hostilités:

Earthman Doublewood

sur le beau podium, installé en fond de stamineï.
Un Canadien:Gered Stowe: acoustic guitar, lead vocals.
Deux Amerloques: Geezer Young: banjo, lap steel, backing vc. et Johnson Stoneland(John Van Steenlandt): ac guitar or twelve strings gt and second vocals.
'Dead End Dreams' d'emblée tu te rends compte qu'un système d'aération assourdissant va nuire à la qualité sonore. Les vocaux semblent étouffés par le ronronnement de la vieille soufflerie.
Dommage ce roots/americana te plongeait dans le psychedelic country rock des sixties, du côté du Midwest : Byrds( époque 'Sweetheart of the Rodeo' ), Flying Burrito Brothers, Buffalo Springfield... un banjo omniprésent et de belles harmonies à trois voix.
'Oil on the Fire' même décor, sortons nos bottes de cowboy et la veste en daim, piquée à Donavon Frankenreiter.
Je passe à la steel, says Geezer, it's time to slow down a bit: ' When the Dreamer Dreams', a real slow country ballad, larmoyante, comme il se doit.
'A Little Coastal Town' hanté comme du Eugene Edwards.
Le sable brûlant du désert peut rendre fou.
'Gates of Eden' lent, lancinant, du Gothic Americana...I break down your walls, people...
Mr Stoneland aux lead vocals for a cover: 'Candy Man' du Grateful Dead , les sucreries ont un goût d'acide .
'Black Rock Skyline' Un horizon sentant plus les Appalaches que le Pajottenland!
'Sun Voyager' ballade solaire aveuglante...his eyes were blind... Beau comme du Chris Hillman/ Gene Clark...sun voyager, your blood runs through my vein...accélération du tempo lorsque le banjo et la douze cordes rivalisent d'adresse.
Fin du premier set!

A break of 20 minutes, qui a pris le double.
On discute le coup avec Hans, des Strawdogs, qui entend des bribes de Fleet Foxes et de 16 Horsepower chez Eathman Doublewood.

Set 2

'Better me Fire' country rock aux effluves Tom Petty.
Le narratif 'In Limbo', dans les limbes ..one man's reality is another man's dream... te renvoie vers le grand Bob.
'Steaming Mess' complainte sinistre, soulignée par une pedal steel pleurnicheuse.
Grateful Dead number two:'Friend of the Devil' pour nous rappeler au bon souvenir de Jerry Garcia.
'Bad Blood'' toujours cette pedal steel déchirante.
Un country rock à la Rolling Stones: 'Sweet Pain', douce douleur...Fantastique!
Les Stones, on en parlait: 'Dead Flowers': la perle!
' Lost Things Go' du rootsy folk typique. Grande force d'écriture, tu fredonnes le refrain alors que t'as jamais entendu le titre ...I still believe in the dream, baby...
Hey you guys, you like The Beatles? Qui n'aime pas Lennon/McCartney, mec?
'Don't let me down'!
Merci, messieurs, that was cool!
On termine par un gospel/country: ' Bad Luck Boy'... de mauvais rêves me torturent...
Fin du voyage, on laisse les poules à Dehaene et on regagne notre coin BHV, en sifflotant

..Nobody ever loved me like she does Ooh she does, yes she does...
Don't let me down!







samedi 10 avril 2010

First Aid Kit au Witloof Bar du Botanique à Bruxelles, le 9 avril 2010

Où est ma trousse de secours?
Ton Saint-Bernard, avec son tonnelet?
Laid, toi-même,tu nous les casses!Vais au Bota pour...

First Aid Kit
Klara et Johanna (Söderberg) sont soeurs suédoises (Stockholm), timides et mutines à la fois.
Jeunes, à peine sorties de l'adolescence, fraîches et insouciantes, elles vont nous balancer leur indie/ folk rêveur pendant un set de 50', suivi d'une demi-heure d'enfantillages capricieux, que tu pardonnes en bonus pater familias.
Johanna, la grande, chante, joue de l'autoharp et du piano électrique.
Klara, le boute-en-train, chante et joue de l'acoustique.

20h20'
Voilà les secouristes!
'Sailor Song', pas évident de tomber amoureux d'un marin, partant tôt le matin sur son rafiot...I'll be waiting for you all night.
Du country folk léger aux harmonies vocales limpides. Mignon!
' Hard Believer'...love is tough, time is rough... nouveau bel exemple d'intertwined vocals pour cette élégante mélodie, soulignée par de belles couches au clavier.
'Tangerine' sur 'Drunken Trees' 2009 (même les arbres picolent à Stockholm) , elles ont depuis sorti un second album ' The big black and the blue'. Cette mandarine folk n'a rien à voir avec le Tangerine du Led Zeppelin.
'You're not coming home tonight'. On cite Fleet Foxes ( fort aimés en Scandinavie) et Bright Eyes comme influences, mais on peut creuser plus profond dans le monde country et, mentionner les Dixie Chicks ou les Judds, autres protagonistes féminins aux talents vocaux indéniables.
Au niveau textes, les jeunes Suédoises n'ont évidemment pas encore atteint le degré de maturité de leurs aînées, même si leurs chansons traitant d'amour et de séparation sont loin d'être ridicules.
'Heavy Storm' construite comme les précédentes pour mettre les voix en évidence.
Une cover des Fleet Foxes 'Tiger Mountain Peasant Song'.
Suivie de la perle du set, a capella et unplugged guitar: 'Ghost Town', chanté les yeux fermés à 10 centimètres des premiers rangs.
'Our own pretty ways' leur myspace annonce... we aim for the hearts, not for the charts... elles y parviennent sans peine.
'Jagadamba, you might' tendre berceuse pour enfants sages.
' Pervigilo' dédié à Sissy.
Romy Schneider?
Non, mec, la photographe qui les accompagne pour la tournée.
Un downtempo americana avec toujours les voix veloutées en avant-plan.
Our last one, Brussels: le formidable 'I met up with the King', une valse douce-amère au final rock'n roll destructeur.

Retour des shy girls.
L'espiègle Klara réussit à nous faire faire un numéro collectif de fingersnapping, comme elle l'avait vu sur un clip d'Antony & the Johnsons.
Wouah, fabulous!
Bon, keskon joue à ces gentils Bruxellois?
'The Partisan/le Partisan' le chant de la Résistance, écrit par 'Bernard' de l'Armée des Ombres et popularisé par Leonard Cohen.
Beau, même si hésitant!
Au revoir, la grande fait mine de se tirer, la petite hésite.
Encore une?
OK! Un fou rire avant d'attaquer la chansonnette enfantine des Poppys:'Non, non rien n'a changé'. Un sabotage iconoclaste.
It's the worst cover we ever did, rigole Klara!
Nouvelles tergiversations, on peut pas vous laisser sur un flop, un Gram Parsons ça vous tente?
For sure, darling!
'Still Feeling Blue', une version magique!
Et les demoiselles nous quittent après avoir envoyé un quatrième encore, une ritournelle de leur pays: ' M'n Barndom Skall Aldkig Dõ' = my childhood will never die!

I wish it was true, girls!

vendredi 9 avril 2010

My Bubba and Mi à la Libreria Piola Libri à Bruxelles,le 8 avril 2010

Piola.libri:'Uno spazio indipendente, giovane e accogliente', situé rue Franklin, à 2 pas du Rond-Point Schuman et des Institutions Européennes.
Une librairie italienne, mais aussi... vini e prodotti alimentari raffinati ideali per la pausa pranzo o l'aperitivo serale.

L'apero showcase de My Bubba & Mi est prévu à 18h57'.
Tu parviens à te trouver un siège, à une grande table commune, face aux musiciens.
Tu résistes à la tentation vin des Pouilles et antipasti savoureux pour te consacrer à la musique.
Ce n'est pas le cas des nombreux clients de l'épicerie/librairie, ils sont ici pour grignoter, boire et discuter le coup.
Vicini molto rumorosi!

My Bubba & Mi
En principe un girl trio scandinave, basé à Copenhague, pratiquant un country folk délicieux.
Ce soir deux filles: la blonde suédoise My(Larsdotter): zither, guitare et chant angélique.
Bubba (Guðbjörg) l'Islandaise: guitare, banjo et chant enchanteur.
Mais pas de Mia, la danoise organiste. Cette dernière ne se joint plus à ses copines pour tous les gigs, she's more in psychedelic rock, nous souffle Bubba et elle est souvent remplacée par Ida Hvid, une contrebassiste, qui nous rejoindra à Utrecht, demain.
Tu avais remarqué une upright bass contre la porte.
Oui, c'est Samuele (Palazzi), notre Italian driver, he is standing in ce soir, il joue aussi du banjo et de l'harmonica.
19h20, timidement, My essaie de faire comprendre aux Italiens agités que le showcase débute.
Le jingle de notre album enregistré en Italie 'How its done in Italy'.
Les filles ont bricolé elles-mêmes la pochette du vinyl et du digital.(1500 copies!)
Un folk doux et mélodieux, tu te laisses bercer par les sublimes et limpides harmonies vocales. Par ces températures printanières, te voilà projeté dans un champ fleuri sous un ciel azuré, tout en admirant un vol de papillons tu mâchonnes distraitement un brin d'herbe: le bonheur!
Une guitare, deux voix pour le bien nommé ' Bubba's Blues' .
I think I'm falling in love, again!
'Really Really', sont vraiment bruyants les transalpins, peuvent pas apprécier ce country folk acoustique vaporeux.
A cover, et elle est surprenante, une version jazzy et soft de 'Fuck the Pain Away' de Peaches.
Le côté sexe des lyrics ..sucking on my little titties... like sex on the beaches...reçoit un emballage fragile.
Le zither pour 'Blind State', un nouveau dream folk imparable.
Another romantic lullaby from the countryside 'Gone' .M'étonne pas que certains journalistes hollandais( le CD est sorti chez Beep Beep Back up the Truck, un label néerlandais) voient en My Bubba and Mi le pendant féminin des Fleet Foxes.
A faster song about a plane, un ragtime/bluegrass avec fingerpicking élégant:' Steamengeene'.
Un banjo fruité pour ' Apple Spell'.
'I will never love a young boy again', une ballade country murmurée et décorée de lignes d'harmonica. Soudain le banjo amorce un changement de tempo, les cowboys piquent un sprint afin que leurs montures puissent se désaltérer dans le Rio Grande.
La mélodie retrouvant sa quiétude après l'épisode galop.
'After You', jazzy, à la Norah Jones.
'Barbecue Bob' à écouter au coin du feu en lorgnant du côté de Bob qui est en train de carboniser les saucisses.On s'en fout, le rosé est frais, les filles sont jolies et chantent divinement.
Samuele au banjo pour 'Hwaii Blus', un country jazz raffiné.

55' de légèreté, de charme, de spontanéité et de subtilité.
La félicité peut naître de la simplicité!


Un bis magistral:
'You're gonna make me lonesome when you go' de Bob Dylan!
Malgré le brouhaha ambiant, le charme opère!








jeudi 8 avril 2010

Nedyako Nedyalkov quartet à la salle Molière, à Ixelles, le 7 avril 2010

Broodje Brussel cyrillique ce mercredi midi.
Muziekpublique a invité le Nedyako Nedyalkov quartet, en provenance de Bulgarie!
Nedyalko Nedyalkov, et ses compatriotes, logent in Belgenland jusqu'à dimanche.
Ils participent au
Festival Balkan Trafik aux Bozar sous différentes formules (Palitra, Nadjeda) et se produiront à Gand.
Courte introduction bilingue about Balkan Music et les Българи se pointent!

Nedyalko Nedyalkov et sa flûte de berger(kaval) - le disert, Georgi Petrov et son étrange violon slave( gadulka), ce truc ressemble vaguement à une lyre et, avec ses 8 cordes (ou plus), se joue verticalement - Angel Dimitrov et son tambura, rien à voir avec un trommel, cet instrument à cordes en forme de poire, d'origine turque, est cousin de la balalaïka ou du luth et enfin, Stoimenka Nedyalkova et ses cordes vocales!

Une intro cérémonieuse jouée à la flûte et au tambura: ''Bavna Melodia/Vodeno Horo', une suite traditionnelle en provenance de Bulgarie centrale ou du sud du pays( la Trakia). Le violon saute dans le majestueux convoi et, imperceptiblement, le tempo s'accentue pour devenir danse fougueuse.
Respect des traditions, bien sûr, mais ces brillants musiciens improvisent joyeusement sur ce thème folklorique joué lors des mariages.
'Brala Moma Ruja Cvete' , suite en deux mouvements. Le premier, une lente mélopée, le second, plus jovial.
Ce traditionnel(chanté) du patrimoine balkanique est au répertoire du Mystère des Voix Bulgares.
La virtuosité du trio de musiciens est époustouflante.
Nedyalko transformant sa simple flûte en clarinette, hautbois ou trompette, Angel pouvant facilement rivaliser avec les meilleurs guitaristes acoustiques, une dextérité et une vitesse d'exécution phénoménales.
Nouvelle danse, interprétée également en Grèce, Roumanie, Turquie, Serbie ou Macédoine lors de repas festifs: la 'Ratchenitca'.
Mouvement lent pour les hors d'oeuvre (flûte et tamboura), avec l'entrée en piste de la gadulka et la consommation massive de mavrud ou de melnik, les danseurs s'envolent dans des élans passionnés.
Paupières closes, tu peux imaginer le(s) couple(s) bondissant et virevoltant élégamment en faisant voltiger le rucenik, foulard de soie porté par la jeune fiancée avant le mariage.
Les convives se relâchent, c'est l'heure du gâteau, la danse se fait sensuelle, pour mourir à petit feu.
Un chant populaire, originaire du sud du pays , à la frontière avec la Macédoine. Mais, la musique ne connaît pas de frontières, ajoute Georgi: ' Piriuska Pesen'.
Jusque là, Stoimenka était calmement assise à écouter, en souriant, les prouesses de ses compagnons. Debout, la diva ajoute une nouvelle dimension à cet univers slave, sa voix: un instrument brûlant de passion.
Thème éternel que celui de l'homme ayant quitté ses terres pour trouver du travail dans des contrées éloignées et revenant chez lui après des années d'exil.Ulysse et la nostalgie d'Ithaque, jouée en deux parties, instrumentale et chantée : ' Gorbetchiiska Muka'.
D'une beauté lyrique déconcertante.
'Shopska Pesen' originaire de la région de Sofia, avant que la ville ne devienne la capitale bulgare.
Les gens y étaient pauvres mais joviaux, cette chanson enjouée est à leur image.
La dernière, a crazy dance from the North: 'Ludo Severnjashko Horo', effectivement une joyeuse cavalcade pour terminer ce sarma (сарма) kebab savoureux!

mercredi 7 avril 2010

Charlie Musselwhite aux Bozar à Bruxelles, le 6 avril 2010

Une page d'histoire du blues, une légende vivante dans le studio des Bozar en ce lendemain pascal:

Charlie Musselwhite & Band!

Une salle à moitié remplie pour accueillir un des premiers blancs à avoir accompagner la crème blues de Chicago:Muddy Waters, Junior Wells, Sonny Boy Williamson, Buddy Guy, Little Walter et tutti quanti...
La jeunesse ayant pris connaissance de l'existence de ce vintage bluesman grâce au soundtrack de 'Into the Wild', pour lequel il collabore avec Eddie Vedder de Pearl Jam.
Le vieux beau n'a rien perdu de sa superbe, le compteur pointe 66 piges, mais la machine tourne à plein régime et quand Memphis Charlie, le roi du crying harmonica, s'entoure d'un band à la hauteur, tu sais que tu vas assister à un concert pas piqué des hannetons.
L'arrière-garde blues de la capitale est au poste: Geneviève Dartevelle, venant admirer un de ses héros, en tête. Tu reconnais, encore, Milou sans Kuifje, Luc Toogenblik, l'équipe de Rootsville, J P Rock et autres vétérans, rescapés des dimanches sans voitures.
Combien de mouth harps la moule blanche avait dans sa sacoche?
+/- un instrument par tranche de vie de 365 jours, I think!
Le band:
Guitare: Matt Stubbs.
Ce petit gars du Massachussetts n'est pas une vieille soquette malodorante, ce pistolero vient de sortir une plaque( 'Medford & Main') avec son propre band et, par moments, il a volé la vedette à Charel, le blaster.
Un jeu alliant pureté, dextérité et méchanceté, un grand bonhomme!
L'assise rythmique est plus en retrait, mais ces mecs connaissent leur job sur le bout des doigts:June Core aux drums, a joué e. a. avec Finis Tasby dans les Mannish Boys - le costaud Michael Phillips se chargeant des lignes de basse.

21h c'est parti , un son impeccable!
'River Hip Mama': un boogie secouant , c'est pas parce qu'on est dans le temple du classique qu'on va s'assoupir!...she's long and tall she weeps like a willow tree, cette river hip woman me fait gémir et pleurnicher comme un gamin...
Charlie, t'as pas honte, t'as 66 printemps, mec!
Un Chicago blues typique 'Bad Boy'(Eddie Taylor), raw harmonica lines et solo de guitare saignant, ça la fout mal d'être assis sur ces sièges de théâtre, tes guibolles ont la bougeotte.
Look at this harp, les gars, un C chromatique pas asthmatique.
On va vous jouer le titre préféré de Polnareff: 'Oh No', cette nana tout ce qu'elle sait dire c'est: NO, all over & over...
Le funky Tony Joe White 'As the crow flies' , une Gibson à faire s'envoler les corbeaux et some deep blues vocals de Papa Charlie.
Des frissons te parcourent.
A medium slow blues, Brussels, je vous emmène in the alley, derrière chez moi, et il fait pleurer son instrument...just a feeling, a feeling I had on my mind...
'Just a feeling' de Little Walter.
Feeling, finesse, doigté: la classe!
Tiens, Milou, un kleenex, peï!
'Strange Land' souvenirs de jeunesse, quand il a quitté son bled pour devenir factory worker et la profession de foi ..I'm just a stranger in a strange land...nobody knows me...un laid-back shuffle avec des slip and slide lignes d'harmonica, Matt sort l'artillerie lourde, feu à volonté pour ce duel sanglant mouth harp/Gibson.
Du bluesrock comme les Doors en ont pondu en début de carrière.
Pensée pour tous ses potes de Chicago peuplant les cimetières blues: ' Roll your Moneymaker' , le classique rock de Hound Dog Taylor, du blues orgasmique pour une madame ayant du tempérament.
De la bombe!

Break !
Mr Musselwhite vend ses dernières plaques 'Delta Hardware' et le live 'Rough Dried- Live at the Triple Door'.

A la recherche du bar.
C'est quoi ce bordel, plus de stamenei, rien à boire dans ce kot...
J'en ai vu qui avait le bibber, pire qu'Albert onze koning, d'avoir le gosier sec!

Set 2
On reprend sur les chapeaux de roue avec un Little Walter, le virtuose de l'harmonica: ' Just your fool' .
I'll play you an old folk song, nous sort-il un sourire en coin: ' Cadillac Women'.
Charel, c'est pas du folk c'est du rap, fieu.
Tu déconnes, mec!
Soyons sérieux, ces madames Cadillac sont des créatures à éviter.
Ecoute papa et maman, gamin, et oublie ces fast women!
Mr Stubbs nous sort un solo sanglant, et pour le blues suivant, encore un Little Walter, 'It ain't right', il a décidé de nous achever.
Clin d'oeil du chef, montre leur à ces Européens ce qu'est le blues.
Charlie sonne comme John Mayall, me souffle Luc.
OK, à part que le Mayall est sur la pente descendante et que ses shows sentent la routine.
Musselwhite tient le cap aussi bien vocalement qu'avec son jeu locomotive au blues-harp.
'Blues overtook me' te donne des cheap thrills.
Il reprend les mêmes lyrics pour entamer le formidable country blues ' 61 Highway '.
Un petit trip de 1400 miles, de la New- Orleans vers le Wyoming.
La Blues Highway passe derrière le jardin d'un ket appelé Charlie Musselwhite, qui aimait se retrouver près du fleuve, seul, car:... blues is my companion...
Un jazzy blues chantant une madame vendant ses charmes... she's mine, she's yours, she's somebody else's too...Elle est à tout le monde cette nana, t'emballe pas, gars!
Et on termine le concert par un nouveau blues sexiste 'Big Legged Woman' (with a short, short mini-skirt) , permettant au bassiste et au drummer de faire leur truc.
Un solo de basse mélodique et raffiné, suivi d' une petite rafale à la Gibson et d'un numéro pas Charlot, mais bien groovy, de June Core derrière ses caisses.

Deux fois 50' de blues haut de gamme et, que dire du bis:
'Cristo Redentor'.
Une longue plage instrumentale qu'il avait déjà enregistrée en 1966, ce gospel, de Duke Pearson, arracherait des larmes au tyran le plus infâme!
Concert 24 carats!

Charlie Musselwhite sera à Hasselt le 8 et à Leffinge le 9!

lundi 5 avril 2010

Few Bits (solo) et Admiral Freebee à l'Ancienne Belgique de Bruxelles, le 04 avril 2010

Dimanche pascal rue des Pierres, t'es pas seul, l'AB affiche complet depuis des lustres!
Tu connais la ponctualité Cancellara de la salle bruxelloise et tu sais que

Few Bits (solo)

commencera à 20:00 pile!
Des prévisions plus fiables que celles de Monsieur Météo et, comme prévu, Karolien Van Ransbeeck, alias Few Bits, s'installe, quelque peu intimidée (l'Ancienne Belgique c'est pas Toogenblik), sur le siège disposé face au public.
Une guitare électrique d'un rouge flamboyant, quelques accords sobres, fini le trac: 'Unreal' .
Un folk intimiste chanté d'une voix grave et lancinante... take me there to where you were Tell me everything that you've heard...raconte tout à maman, menneke!
Tout simplement beau!
Un roadie lui refile une acoustique, 'Hard to find' nous annonce la belle enfant.
Wat gebeurt er, ik hoor niets.. Nous non plus, maske!
Oh, sorry, avais oublié d'appuyer sur la petite pédale.
En avant pour un acoustic rock bien sec.
'Shell', la jeune fille veut prendre son envol.
Pas besoin de me garder dans le cocon... don't worry I'll take good care of me... la chrysalide quitte son enveloppe familiale.
Le titre le plus Polly Jean Harvey du répertoire de Karolien: 'One Week Heartache Blues'.
Raw and lo-fi blues rock.
La gracieuse ballade, 'People', sera décorée de samples et de loops délicats (elle n'avait pas cet attirail à Haren) .
'One Night Friend' lente et sensuelle supplique amoureuse.
Karolien prend un ton Suzanne Vega pour se confesser à cet inconnu, ce one night friend.
Le downtempo 'The World' met fin à ce set de 30'!
Prestation qui confirme tout le bien qu'on pensait de Few Bits à l'issue du concert de Toogenblik.
Les Rosbifs, à mes côtés, acquiescent: that girl is good...
And damned pretty too..., ajoute le rouquin en vidant sa Stella!

Admiral Freebee
You know, Jack:Tom Van Laere, aka Admiral Freebee, is on the road again!
Un quatrième CD 'The Honey and the Knife' vient de sortir et, à chaque coup, les organisateurs doivent sortir l'écriteau 'stampvol, sold-out'!
Son band, c'est pas des bricoleurs:
Drums :Juul Lemmens (Donkey Diesel, Benny Zen...) - Lead guitar et backings:le génial Bjorn Ericksson (The Partchesz, Zita Swoon, Maxon Blewitt, Laïs...) - basse et backings : la surprise, Flip 'Ocharme Ik' Kowlier et l'homme à tout faire: claviers, percussions, guitares, backings vc.:Tim Coenen (Trixie Whitley, The Go Find, Venus In Flames, Roadhouse Libra...).
L'amiral se chargeant des lead vocals, et jouant de la guitare, du piano,de la basse et de l'harmonica.
Gros riffs de guitare, dignes de Keith Richards, pour un début en fanfare: 'Blues from a hypochondriac' (always hoping for the worst).
OK, on a pigé, ce soir, ça va saigner, pour la dentelle tu t'es trompé d'adresse.
Ce sera du rock et du méchant!
Le public ne demande pas mieux.
'Last song about you' trois guitares pour ce country rock catchy.
'Always on the run' du disco/white funk dans la veine du 'Miss You' des Stones, avec harmonies vocales bien putes. Pour nous prouver qu'on a pas à faire aux Village People, le Bjorn nous assène un solo carnassier, imité, ensuite, par l'amiral en personne.
C'en est tellement juteux que ça dégouline de partout.
Sont trop agités à BxL, doivent s'assagir, passe-moi l'acoustique, mec! A soul ballad chantant la solitude: ' Look at what love has done' . Très Neil Young, dans ses moments calmes, un piano mélodique et de brillants effets d'ebow ..I can smell the acid on my microphone... Qui a fait les poussières?
Un nouveau country rock en laidback: 'The Longing Never Stops'.
Tom Van Laere excelle dans le downtempo sudiste: un timbre à la croisée du nasillement nonchalant du Loner et des modulations de Mick Jagger, des guitares roots t'emmenant du côté de Nashville.
'My Hippie ain't hip' retour au lourd, avec double jeu de basse.
Tu te demandais, depuis le début du show, ce que ce totem foutait sur scène, le Tom vient y gueuler une incantation voodoo sauvage et incandescente...I'm not dancing cause I'm happy
I'm happy cause I'm dancing...
Mes voisines ont pigé le message!
Au piano, pour un break au calme relatif, l'intro du hit 'Admiral for President', un tango à la Tom Waits, décoré de quelques lignes d'harmonica.
Un second degré subtil ..this land is condemned we need the admiral for president... Freebee fait son Sarkozy.
On enchaîne sur une valse, 'Carry On', tout aussi sarcastique.
Un oumpapa rock ensoleillé, 'All through the night', sera suivi par le singalong: 'Living for the Weekend', titre plus ancien, repris par la salle entière.
Communion pascale, l'Amiral transformé en Benedictus XVI.
'Fools like us' est dédié à mon bompa, un plattelandse philosophe. Luister, mensen, mes grands-parents sont mariés depuis 67 ans.
Brillante chanson au piano, avec Bjorn à la slide et des arrangements Charlie Byrd pour le Tim.
Une merveille de tendresse.
La pièce maîtresse de plus de 10': 'Get out of town'.
Effervescence à son comble aux pieds du podium: tu passes du slow sentimental au country rock teinté de blues, puis au hard rock meurtrier.
La folie quand d'un cri enragé, il hurle ..I need to change...et nous balance les cinq commandements du highwayman, sur fond rock explosif:1 You travel alone... 3 prends quelques cassettes with your favorite music...5 get out of town....
Le grand jeu sur scène: sauts énergiques, titanesque duel de guitares, chaos monstrueux et salvateur!
Pas fini, une dernière, avec Karolien en guest vocalist: 'Hymns for Demons/Home' , nouvelle pièce de résistance au final échevelé.

1h15' de sueur, d'émotions et de rock'n roll pur jus!

Bis
La bombe: 'The Art of Walking Away', aux trois guitares venant te chatouiller les entrailles.
Une jam géniale, mixant, une nouvelle fois, les Stones( époque Sympathy for the Devil) et Neil Young.
Public en transe et ovation homérique après les derniers accords.
Le DJ envoie une musique de fond sous les huées de la masse, les musiciens font mine de revenir, mais...
Veto de l'AB.
Les roadies démontent!

L'amiral regagne son Titanic!
Qui?
Sa petite Annick!

samedi 3 avril 2010

Alek et Les Japonaises et Goudi à la Rotonde du Botanique à Bruxelles, le 2 avril 2010

Présentation de Cd au Botanique pour Goudi.
Green L.F. Fant Records croit en Pierre Goudesone!
Ce ne sera pas l'affluence premier jour des soldes à La Rotonde!

Support à 20:10: Alek et les Japonaises!

Salut, nous lance un Alek Boff tout en paillettes Gary Glitter, mais sa Japonaise, Maï Ogawa, (pourquoi les?) ne lui causera pas de problèmes avec Stefaan De Clerck.
On lance la machine à mayonnaise,et c'est parti pour un interlude discoglam choucroute/ sushi /moules et frites bien kitsch.
Six titres littéraires/tour de Babel à faire passer Marcel (Proust) pour un analphabète.
L'an dernier le duo a sorti un EP 4 titres ' Cuillère' et effectivement la cuisson ne date pas d'aujourd'hui.
Tu ne peux que sourire et bouger les fesses devant ce mix de clichés synthétiques où la bossa-nova jouxte Pizzicato Five.
Ambiance chorégraphique fancy-fair de l'école communale primaire n°10 à St Gilles, avec participation du public.
Twist à Molenbeek, décoré de lignes de guitares carnaval à Rio ou de mélodica délicat, et pour éviter les ardeurs de l'astre solaire, de jolies lunettes fluo teintées cage aux folles.
Un peu de yé yé aux sifflements sucrés, de gros beats teutons Rammstein s'envoyant Sttellla, une danse des canards laqués...tu t'emmerdes pas.
...ki ki ki ki....pue des doigts...ki ki ki ki...
Vingt minutes d'electronippolatinoclash, ça peut se digérer avec un petit saké bien frappé.

Goudi
Fin janvier t'assistais au concert convaincant du concitoyen d'Arno Hintjes aux Soirées Cerises.
Fin mars Goudi fait l'avant-programme des Stranglers au Depot à Leuven.
Eloges!
Good Friday: du Goudi végétal rue Royale.
Les mêmes protagonistes que chez Mozart:aux claviers: Joachim Saerens- Koen Mertens aux drums et Laurent Stelleman aux guitares.
Claviers et guitare ouvrent le bal, un son cérémonial. Koen derrière ses fûts en daar is Oostende.
'Never 4 Ever' sombre, guitares lourdes presque industrielles,de la New Wave à la Martin Hannett.
' I ask myself' introspection sur fond de méchants riffs rock.
Et maintenant, Brussel, un sloaw: 'Wallflower' ...I wanna wanna dance ...lance la voix grave, pendant que son maître arpente le podium de long en large.
'L'été Western' démarre par un gimmick New Wave, avant de virer Arno singeant Adamo.
Pensées émues pour tes compatriotes jurant dans les bouchons sur la snelweg naar de kust.
'When we were young' nouveau rock menaçant, du factory funk, patte T C Matic.
'Paradise Now' ballade philosophique noire, l'ombre des méchants Brian Jonestown Massacre plane sur l'hémicycle.
'Mary Mary' aux claviers funky. Un hit en puissance.
'Tipsy' Iggy Pop rencontrant Killing Joke.
'Inside Me' la setlist ressemble furieusement à celle de la flûte enchantée.
Le band, d'une efficacité redoutable, est bien rôdé et le gars, qui a choisi un quartier d'Athènes comme pseudo, fait preuve d' une présence scénique théâtrale du meilleur effet.
Goudi: c'est du solide!
Les 5' Fixkes, in 't Vloams: ' Ieder Ushje' aux gros beats et au chant saccadé.
T'imagine pas entendre ' Guus kom naar huus want de koeien staan op springen....', ce 'Ieder Husje' lorgne du côté de TC Matic, normal quand tu sais que Jean-Marie Aerts a travaillé avec Pierre Goudesone sur un projet précédent.
Un petit détour par la chapelle? Un orgue sacré introduit 'Five-O' ...I didn't want to make you cry... je vois les larmes couler de tes yeux... I know it's not going to be that easy... why don't you do something about it...sister, sister.. Le titre le plus Lou Reed/ Velvet Underground du set.
Et on termine par l'imparable 'La Belgiek est Chic', devant réconcilier Maingain et De Wever.
L'oignon fait la farce!

Un bis chocolat chaud!
'Emma' cover succulente de Hot Chocolate, titre déjà repris par Sister of Mercy et Urge Overkill!

Emma, Emmaline I'm gonna write your name high on that silver screen...

What about Goudi's name on that silver screen?