samedi 31 juillet 2010

Kiss and Drive au Chaff à Bruxelles, le 30 juillet 2010

Kiss and drive...
Un bisou, tu mets les bouts...
Kiss = Elisabetta, Drive= Spada!
La romaine qui chante chez Bend it?
Si, e anche chez Hands up Boys.
Parfois elle reçoit un coup de main de Raphael Dodemont( chez Di Rupo) ou de Luca Bellanova ( chez Berlusconi), ce soir, elle joue solo.
Dans son Delvaux made in Hong Kong: un ukulele et une belle acoustique nero, plus une panoplie de pédales, demandant une gymnastique plantaire.

20h10', ça craint, trois tables occupées en terrasse.
Bruxelles est au Midi.
20h40': toutes les tables sont occupées, avec Steven( en forme Borlée) et Fred, on est priés de s'installer aux côtés de deux attrayantes jeunes filles pas connes ( Sandra et Kerstien, traductrices de leur état).
Un ukulele, un immense sourire, Elisabetta attaque ' Don't be so hard'.
Rien à voir avec le monde de James Brown, mais du folk minimaliste et décalé à la CocoRosie ou Soko.
...ne sois pa si sévère avec toi-même, laisse toi aller...
Judicieux conseil, signora.
Justin Timberlake: 'My Love'. Depuis longtemps, plus à Britney Spears, qu'il la fredonne!
Jolie version folk/pop, chantée d'une voix superbe.
Intermezzo comico: arrivée tonitruante du nouveau roi du Maroc, bourré comme un Polonais.
Pas facile de se concentrer avec le numéro Zavatta de ce dégénéré chargé.
'Love at first sight', ça y est Steven a flashé sur Gretchen Kerstien!
Jolie ballade romantique.
'My mood changes' imprévisibles sont les femmes!
'Le Blues de la poule' aussi génial que 'Les Grenouilles' de Steve Waring.
Pendant que j'accorde mon truc Hawaïen, je vous narre un épisode de ma vie sentimentale sur Google.
Tendresse, auto-dérision, cette nana est irrésistible!
' Making out for dummies' en plein ébats amoureux, I have to pee!
Fou rire aux tables!
Une intro 'Little Drummer Boy', en loops, allons-y pour le singalong ' Walk Your dog'... pom, pom, pom ..
D'Api?
Non, elle vit à Bruxelles, mais le clebs est importé de Papeete.
Joli mirliton, pour siffler le chien.
'Hurry up!' nouveau folk charmant.
Kylie Minogue: 'In your eyes', superbe et pétillante version jazzy pop.
Nina Simone, Michael Bublé, Sammy Davis, Muse,Frank Sinatra....
It's a new dawn
It's a new day...
La formidable romance 'Feelin Good'.
Tous sous le charme de cette voix soyeuse.
Du folk ensoleillé, 'I was dreaming of some sun' .
Public fort dissipé, ce soir, tu peux oublier l'écoute attentive.
Le bruit des conversations couvre la musique et le chant, et on te parle même pas des gars en Golf décapotable, autoradio diffusant du rap décapant, volume sonore décollage de la fusée Ariane.
C'est pas ces petites contraintes qui vont empêcher Elisabetta de sourire à pleines dents.
'I want nobody' une jolie mélodie finissant en mélopée noire sur fond de beatboxing décoratif.

Oups!
...avec chette chanson je vous lèche...
Ah oui, Napoléon lèche son singe à Ste-Hélène...c'est du Desproges?
'She's full of things' derniers instants de tendresse pour cette fantastique ballade trip hop.

Un bisou à Sandra et Kerstien et tu prends place sur le driver's seat!

vendredi 30 juillet 2010

The Vogues - Young Entrepreneurs chez Madame Moustache à Bruxelles, le 29 juillet 2010

'Madame Moustache est une toute nouvelle adresse bruxelloise qui vaut vraiment le détour!!!Ce neo cabaret au décor de cirque nous propose une très belle carte de cocktails (rassurez-vous il y a aussi de la bière) et une atmosphère originale (dj’s, soirées à thème).'

Elle s'appelle Ness, mon cher Elliott, elle gère un blog ('ma petite usine à bonheur') , elle te donne des conseils culinaires et te suggère un carnet d'adresses devant t'empêcher de mourir idiot.

Et cette madame à bacchantes, gars?
Comme elle a dit, mon ami, un ancien dancing se cherchant une clientèle ( Quai au Bois à Brûler, près du Marché aux Poissons), les patrons tirent dans tous les sens: concerts (indie, rockabilly, post-punk...) DJ's sets, soirées à thème....
Public?
Hier des touristes venus danser sur les vieux rocks des fifties, quelques éternels noceurs en quête de lieux nouveaux et/ou de chair fraîche + les fans des groupes...

Young Entrepreneurs à 22h20 (le flyer annonçait 21h30')

Des jeunes gens motivés, pragmatiques à l'activité cérébrale intense.
Au chant/guitare,t'as Alexis, ressemblant comme 2 gouttes d' H2O au chanteur des Bellavista Suite- Julien à la guitare- Joao aux baguettes - le site annonce Baptiste à la basse: on n' a pas vu de basse, mais un gars pianotait sur un clavier et secouait un tambourin.
'Melody Machine' comme influences, ces directeurs de travaux mentionnent les Pixies, Gang of Four ou Eagles of Death Metal ...zauraient pu ajouter Joe Dassin ou Rammstein !
Font de l'indie ni mesquin, ni malintentionné: c'est jeune, propre et frais.
' Leaving' - 'Thinking kills' ( devraient se lancer dans la politique, les petits!)... des rengaines catchy à la Clap Your Hands Say Yeah ou Cold War Kids.
Leur locomotive ' Like you should' devrait pouvoir passer sur Pure FM.
'Hey Girl' un peu de Kooks avec le café?
'OK Alright'. C'est le titre du morceau, les biscuits, le clebs les a bouffés!
Une ou deux vannes, style Shakiraconneries et du Mexican indie ' Entre Tù y Yo' .
Du garage nettoyé par Monsieur Propre: ' Catch Me'.
Tiens, on dirait du Pavement, tendance Weezer.
' Dreams' ...I know you dream about me...
Dikkenek!
Leur contribution Puredemo ' Adonde Vas', de l'indie Almodovar.
'Grey Hotels' un garage punk, avant de demander la clé de la chambre!
Sympa, mais sera vite oublié!

Au bar tu croises de dangereux clients: Yves Hoegaerden, bronzé comme un petit Gervais, Fred Cerise et Frédéric Fantastique Nights Cotton: quatre menthes à l'eau, et pas trop de mousse, bitte!

The Vogues

23h25' !Les vagues sont méchantes, cet été!
Toujours agités: Nico, Guillaume, Denis, Ian et Fab!
La Madame duvetée devra retarder l'opération rasage, les vibrations provoquées par nos vilains Mods pouvant gêner le rayon d'action de Gillette et dénaturer l' angélique faciès de la tenancière de la boîte.
'In and Out' ...it's only rock'n roll, but we like it!
'Behind the Bar' Santé!
' Who are You' : t'es qui toi?
T'as vu, le Fab se la joue Happy Mondays, me gueule Fred, vise sa veste de training et sa capuche.
Normal, doit se cacher, sa maman est dans la salle, elle cherche le gamin, lui a dit qu'il allait à la messe!
'Bedtime Stories' un harmonica ravagé et des sauts à rendre jaloux Skippy et ses copains.
Pas à dire: zont la santé: une rythmique coulée dans du béton, deux guitares acérées et un chanteur en latex, bondissant, rugissant et haranguant les foules.
Punch, efficacité et fun sont au rendez-vous.
'Behind Sunglasses' du Franz Ferdinand excité.
Une couche de glam à la Mott The Hoople? ' Fresh O2'
Clin d'oeil à John Lennon et Phil Spector: 'Instant Karma'.
A propos, t'as lu le 'Karma des Moules'?
Les préfère au vin blanc.
'Dance' Sorry, pas moi, pas encore digéré la Zélande.
'Room 5' sur leur frais EP.
Le nerveux et vicieux 'Toy for a boy', avec jolis ooh ooh ooh en backing , pendant que Denis, en background, bastonne comme un forcené.
Une petite ligne d'harmonica,puis on se débarrasse du jouet pour reprendre le beat bien carré, style Small Faces.
Irrésistible!
Notre onzième mettra fin au gig: ' Saturway stand up for the week' .
Saine philosophie de vie!


Madame mousse et exige un bis:
En l'honneur des Cramps 'Goin on ' (ou 'Cramp') aux lignes de guitare New Wave!

Les pugilistes en sueur quittent le ring, serviettes autour du cou.
The Vogues vainqueur par KO, comme toujours!
Prochain combat?
Eernegem le 3 septembre, ça va chauffer in Vlaanderen!

jeudi 29 juillet 2010

Buscemi featuring Squadra Bossa sur le 'Patattenveld' à Dilbeek, le 28 juillet 2010

Dans le cadre des Palm Parkies gratis parkoptredens, Dilbeek accueille Buscemi & co.
15 parcs en Flandre participent à ce muziekfestival in jouw buurt ( Dilbeek, Halle, Deinze, Lier, Knokke....), une série d'artistes doit s'y produire à tour de rôle ( Stash, Belle Perez, Jean Blaute & Eric Melaerts .... et Buscemi!).


20:30 le babbeleir van dienst annonce Buscemi feat. Squadra Bossa.

Buscemi (Dirk Swartenbroekx) aan de draaitafels, le fougueux Señor Cortez aux percussions, l'excellent Yvez Fernandez (Lady Linn, El Tatoo del Tigre, Jaune Toujours...) à la trompette ou bugle et, pour ce soir, la soulful voice de Miss Suzy.
Pas évident de programmer le fameux DJ/Producer au lever du jour (8PM), lui qui a l'habitude d'assurer les after-parties des grands festivals (Werchter, I love Techno, Couleur Café, Pukkelpop, Dour, Ten Days Off... mais aussi: Lowlands, Tamarz Lounge (Tel Aviv), Aca Sound Fest (Acapulco), Montreux Jazz Festival, 18th Street Lounge 2008 (Washington) etc....).
Dilbeek mettra le temps( 10 Palms ou Cava, minimum, par individu...) avant d'entrer dans le jeu, mais, une fois chauds, les citoyens de BHV ne quitteront plus la piste de danse improvisée.

Plus de deux heures ininterrompues d'un DJ-Set hétéroclite, mais toujours funky,visuellement ou musicalement intéressant par l'apport live.
Une saine énergie, impossible de ne pas vibrer aux sons de ce mix tropical de nu-bossa, lounge, late night jazz, latin jazz, salsa, cumbia, mambo, calypso, dub, rocksteady, reggae, ska, afro beats, house, techno, jungle, Detroit drum'n bass, hip hop, balkan & gypsy grooves....
Ce mec ferait danser un cul-de-jatte!
Au jeu des comparaisons, tu cites Marc Moulin, Ludovic Navarre( alias Saint-Germain), Laurent Garnier, Llorca, mais aussi Massive Attack ( époque Shara Nelson), Tricky, Horace Andy, Mad Professor ou King Tubby...
Bref, tu t'ennuies pas une minute en admirant les jolies nénettes remuer à tes côtés, quand tu n'es pas fasciné par le jeu époustouflant de Mr Fernandez ou par la voix racoleuse de Suzy.
Des extraits du double 'Welcome to the party vol 1', dont le Mahala Rai Banda - Mahalageasca (Bucovina Dub), 'Sahib Balkan' ou les Dub Pistols, mais aussi de 'Camina Real' comme le fabuleux 'Seaside' , ou des trouvailles house ingénieuses comme Tom Sawyer 'South American' ...
Allez Dilbeek, Palm up in the air, ... up, up in the air,... go, go, go...: super efficace!
La folie quand à l'approche du terme, Buscemi ressort Max Romeo 'Out of Space'
...I'm gonna send him to outa space, to find another race
I'm gonna send him to outa space, to find another race...
De la bombe:
...Move ya with your gun
Mi sey fe lef' ya with your bomb...
Et on clôture sur un techno track dessin animé!

Tous dingues à Dilbeek, et le soundsystem nous remet une couche de house western spaghetti!
Arrivederci Buscemi
Vite, quittons Waar Vlamingen Thuis Zijn pour éviter la cohue et regagner le gîte conjugal.

lundi 26 juillet 2010

Brockxelles 58 au Théâtre de Verdure à Bruxelles, le 24 juillet 2010

En partenariat avec Classic 21 et la ville de Bruxelles (une organisation de Brockxelles Events asbl-vzw), ce 24 juillet 2010 accueillait "Brockxelles 58: festival de rock n' roll et rockabilly" au Theâtre de Verdure du Parc d'Osseghem près de l'Atomium.
Passé les premières barrières nadar, délimitant le périmètre de l'évènement, tu te crois revenu dans les golden 50's !Tout ce que Bruxelles compte encore de rockers gominés et rockeuses en robes vichy a fait le déplacement à cette grand messe sentant le cuir et la gomina.
Des échoppes de fringues, des boutiques de cd et de badges, ci et là des bagnoles de rêve, tout droit sorties des 50's et 60's et quelques choppers. Sans oublier l'incontournable glacier " Tutti frutti".

Le soleil est de la partie et le programme annonce le 1er band pour 15h.
Hélas, l'organisation prend déjà du retard- tiens vlà Patrick Ouchène une choppe à la main ! - et c'est vers 15h30 que les Forty Five R.P.M. s'emparent de la scène.

Originaires de Hanovre, fleuron d'une nouvelle scène allemande de rockabilly, le band est prêt à en découdre dans l'énergie et la bonne humeur.
Forty Five R.P.M. c'est Sandra( vocals & acoustic guitar), Jürgen ( upright bass), Schroeder ( guitars) et Oliver( drums).
D'emblée, c'est Sandra la chanteuse qui attire tous les regards. Habillée en tenue marin sexy, la belle possède un charisme certain et une voix exceptionnelle, rappelant un peu Peggy Lee.
Le public est rapidement sous le charme de cette rockeuse sexy, à la blondeur de Marilyn, même si un début d'après- midi n'est pas toujours propice à avoir devant soi un public déchaîné.
Schroeder, le guitariste, mèche folle sur le front et chemise à fleurs de couleur bleue, se la joue Brian Setzer, le son de sa demi-caisse agrémentée de reverb charpente le combo.
La section rythmique est irréprochable et les sourires échangés entre Sandra et ses acolytes, ajouté à des rock de qualité, mettent définitivement le spectateur de très bonne humeur.
Les rockeurs transpirent sous leurs bananes, les nanas sexy gloussent de plaisir..
Impossible de vous citer la setlist en entier, car ils ont joué 30 morceaux! Bien sûr un morceau rockabilly fait rarement plus de 2min30, mais il faut reconnaître que pour un band qui ouvre un festival, jouer plus d' 1h30, c'est plus que généreux.
L'ennui, c'est que ça fout le timing en l'air.
Tiens voilà patrick Ouchène avec un pastis en main...
Ajoutez à cela 3 morceaux en rappel, dont la cover du "Fever" de Eddy Cooley et Otis Blackwell, rendue célèbre par Peggy Lee, un excellent "He will come back, et un succulent "Ich will keine Schokolade", tirés de leur très recommandable album "Welcome to Hot Rock Lounge", sorti sur Rhythm Bomb Records.(release number RBR5652), et vous avez un concert absolument emballant.
Au vu de leur prestation, je me demande réellement pourquoi un groupe de ce talent a été choisi pour ouvrir le festival?
La réponse est sans doute dans leur planning car le soir même ils étaient programmés, à 20h, dans un festival en Hollande.
Bref, un set hyper convaincant d'un groupe original possédant en ses rangs une véritable bombe rock n' roll en la personne de Sandra. Ajoutons à tout cela leur gentillesse et leur disponibilité "backstage" et vous aurez un band à ne pas manquer en concert et à découvrir d'urgence sur album, si vous aimez le rockabilly brûlant....
Une excellente découverte !
Il est 17h 45, je dois absolument quitter le festival, Michel prend le relais. Jusqu'ici, un seul groupe a joué. Honteux le retard accumulé par les organisateurs ! Direction ma limousine.

Tiens, voilà Patrick Ouchène une choppe à la main ...


18h05' Voodoo Swing sur le podium.

Après bien des palabres... Howlin' Bill avait déjà fait son soundcheck, mais les Ricains avaient, eux, rendez-vous avec une Hollandaise.
Sorry Bill, we play first!
Une plume aux Anversois pour leur fair-play!
Les organisateurs étaient au courant, mais préféraient se consacrer à la consommation massive de pintjes.
Paraît que c'était pour entrer dans le Guinness Book.

Voodoo Swing: un tear-it-up rockabilly trio, que Gert de Surfing Airlines a été pêché à Phoenix, Arizona.
Viennent juste de finir un concert du côté du Manneken-Pis de Grammont (Geraardsbergen), et ils sont prêts à secouer les boules de l'Atomium.
Zont de la gueule: Shorty, le tatoué aux lead vocals et Gretsch agressive - Leeroy, le drummer, aussi méchant que le Leroy Brown de Jim Croce, et celle vers laquelle convergent tous les regards concupiscents, Miss Ruth Wilson à la doghouse bass + some sexy vocals while chewing.
La dernière plaque ('Voodoo Beans') de ces gominés, existant depuis le début des nineties, Ruth les a rejoints récemment, a été produite par Cris Kirkwood des Meat Puppet, pour la petite histoire c'est le boyfriend de la nana.
'Doin' 50 per' du 50, tu rêves, du 180 miles an hour, au moins.... On nous avait dit les nouveaux Paladins, on a pas tort.
Du méchant rock/ bluesabilly /psychobilly qui t'attaque sous la ceinture.
'18 Wheels', le petit Shorty nous sort quelques riffs géants, pendant que Ruth fixe d'un regard dédaigneux les pauvres choux de Bruxelles, bavant comme des crapauds malades.
We're gonna have some fun tonight, lance Mr Gretsch.
Jouer avec de la dynamite c'est, effectivement, marrant.
Ils enchaînent, sans pause, sur une autre killing song.
Pas de temps à perdre, dans deux heures on joue chez les Kaaskoppen.
Trois gigs en une après-midi/soirée, Gert les nourrit à l'epo?
'Rockabilly Martian Gal': ah bon, sur Mars aussi..., suivi de 'Down with the blues' .
Sont aussi efficaces que les Stray Cats et aussi chauds que Reverend Horton Heat.
Le F-4 Phantom II continue à larguer, joyeusement, ses bonbons atomiques sur nos crânes mous.
Une chatte sauvage se pointe pour nous crever les yeux 'My wild cat walk'.
Terrifiant!
Mais tu sais, bébé....you know that I love you...
Crapule!
Un juicy...I got to find me a woman who loves me all night long ...('Jitterbug all night long' ), suivi d'un jazzy blues nostalgique' Vale of Tears' chanté par Ruth ...I'm gonna miss you baby... il est con ce marin de la laisser toute seule!
Finies les jérémiades, retour aux choses sérieuses 'Crazy Little Mama' et un ' Hilbilly rock'n roll', servi saignant.
Voodoo Swing terminera par un boogie corsé, aux accents surf à la Dick Dale .

Un bis 'We're gonna rock this joint tonight' , quelques autographes, et tous dans le van pour enflammer le pays de Zoetemelk.

Howlin' Bill

Auf Wiedersehn Phoenix, richting Antwerpen, les eaux bluesy roots de l'Escault, d'où est originaire Howlin'Bill.
Ce petit loup (en fait un Wim Vos), d'un mètre quatre-ving six et demi, howle et blaast in een harmonica, Little Jimmy le seconde merveilleusement à la gratte, la rythmique soudée est assurée par Walkin' Winne, l'énigmatique basse, et Magic Frank aux caisses et cymbales.
L'an passé le Bill a enregistré un live-album ( leur 3ème CD) au club de l'AB, les critiques sont élogieuses, du nord au sud du sillon Sambre et Meuse.
'Next Time', des Radio Kings, commence le bal.
Les bananes se dirigent vers le bar, les bluesfreaks viennent se coller au podium.
'Foxy Little Lady' dis- moi quoi faire?
' Six feet five' , envolées d'harmonica aériennes et guitare acérée, Howlin' Bill & band est diablement efficace.
Du regretté Gary Primich, le formidable 'Big Daddy's coming home'.
A song about my life: 'Midnight Hero' ... boire, fumer, pisser, boire...
'7 months, 30 days ' Howlin' Bill chante comme un mâcheur de tabac du Mississippi, un timbre de pauvre black qui en vu des vertes et des pas mûres.
'She moves me' roeren in de bluespot, la mayonnaise prend.
Rocking time: ' Circus is coming to town' , sans les clowns!
'Devil & the deep blue sea', grand numéro de kleine Jimmy.
Tu peux en chanter une, menneke: Ja, ' Let's roll' .
Ok, let's roll!
Femme, 'Get outta my life' , je t'aime plus, bitch!
Non, Rickybilly, je danse pas, fieu, va boire une Palm, peï!
'Second Hand Shoes' jungle beat mixée avec some Bo Diddley riffs.
'Bellboy John' fumante locomotive et une dernière ' Date with the Devil', un rendez-vous démoniaque.
Ce band hyper-soudé a le blues dans le sang, Bruxelles l'a bien compris et exige

un bis: le jazzy 'You got it'.
Brillante performance!

21h: quelques thunes dans le Wurlitzer, une nouvelle couche de brylcream pour fixer la ducktail, ok, le portefeuille est bien fixé à la chaîne, on enlève la poussière des saddle shoes, Rita Hayworth se recolle du red agressif sur les lippes...sont fin prêts pour

Eddy & the Backfires

un rockabilly band teuton, né en 1999 à Hanovre!
T'as:Eddy - Rhytmusgitarre und Leadgesang
Jürgen - Kontrabass und Gesang
Josh - Gitarre
Randy - Schlagzeug und Gesang

Dans leur biberon, pas de Rex Gildo ou de Heino, mais du Eddie Cochran und Carl Perkins!
Vont nous concocter un set en béton armé, pendant lequel il sera impossible de ne pas entamer l'American Spin ou le Behind Wiggle. Teddy Boys and rockabilly chicks en piste pendant plus de 60'.
Un exotique chicanobilly comme amuse-gueule: ' Mexican Love', avec lignes surf te rendant nuts.
'Teen Queen' je l'aime déjà.
Les less than 3' tracks ( 18 sans les bis) vont défiler à la vitesse de l'éclair.
Some old-fashioned crooning à la Elvis( 'Hot Rods on the Main Street') , wild authentic garage stuff, classical boppers, hammered bass lines, soli furieux.... ces mecs respectent la tradition, en y ajoutant une touche personnelle.
Rock'n roll is everywhere... feel rockin, feel rolling...nous aussi, Eddy,...till the break of day....mec!
Un instrumental tempétueux 'The Tornado', un truc pour chialer 'All I can do is cry' Wayne Walker (1956), du boogie/hillbilly, du surf pour les fantômes des Trashmen, un ou deux petits slows under the moon...let's call it love.../' Last Kiss', beaux comme du Paul Anka.
Jürgen derrière le microphone pour une version gluante de ' Seven nights to rock' ( 1956,encore ) de Moon Mullican.
'Why Cry'
1956?
Oui, bébé, Johnny Carroll!
Tonnerre d'applaudissements.

En trébuchant, Patriiiick se saisit du micro de la main gauche, la droite serrant pintje n°236, essaye de se souvenir du nom du groupe et propose un bis!

Vous en voulez encore, aber...ein, zwei, drei au menu, dont 'Come Bigger' avec le batteur à la lead guitar.
Après le second, on renvoie babyface Eddy: tire-toi, Tintin, put your Elvis hat on & buy yourself a pintje, on balance un dernier surf cinglant!
Deutschland über alles!

Nouveau temps mort interminable.
Danny, Jack, Bernadette, Milou, Guy, Roger Mighty Roy, Rickybilly... on est tous d'accord: un manque d'organisation déplorable.
Ok, faut faire marcher le bar, après tout c'est un free event, mais faut pas pousser bobonne, les petits gars! On résume: une Palm: 3€, un mini-hamburger décoré d'une tranche de ziz, périmée depuis 2 ans: 6(six!!!!) € , un horaire élastique, parfois 75' d'attente entre les groupes...
Résultat 3/4 du public a pris la tangente et il reste deux plats à consommer, c'est chouette pour la tête d'affiche qui va jouer pour deux pelés et 26 morts bourrés...

The Domino's
aka the Zatlappen from Brussels!
Après avoir éclusé 46 pastis, 422 pintjes, sont parvenus à engloutir une ou deux bouteilles de Jack Daniels avant de réattaquer la pils..
Patrick, Lenn et Eric étaient loin dans leur trip Guinness book.
Le violon/clavier et le batteur, sobres eux, sont donc priés de manier la barre de ce rafiot pourri.
Dommage, car le répertoire jazz/gadjo swing/blues/boogie/ rock/hillbilly/ Irish jigs... méritait mieux que ce massacre.
'It don't mean a thing' -'Caledonia' - 'Do the hipshake, baby' - Mano Swing'- 'Shine' tous furent victimes de monstrueux outrages, un viol collectif écoeurant.
Fats Waller ne fut pas épargné et quand le Patrick annonce 'St James Infirmary',version yaourt pas maigre, tu penses plutôt à avertir Veeweyde, pour maltraitance d'esgourdes.
Du grand guignol pathétique.
Comme digestif, ils ont pensé à une mexicanerie indigne de Lange Jojo!
Tiens où est Lenn?
Parti pisser contre un oldtimer de 1956, sans doute!
Le revoilà, un petit rot, olé, c'est reparti!

Il est minuit, le Docteur Schweitzer est au plumard, on va faire comme lui!

Pas le courage d'assister au set de Slim Slide and the Sliders!

Jp et Michel




samedi 24 juillet 2010

Kirsty McGee -Joy Pryor -Bistro Palace au Bouche à Oreille, à Etterbeek, le 23 juillet 2010

En ce 23 juillet de l'an 2010, les Soirées Cerises ont élu domicile au Bouche à Oreille au numéro 11 de la rue Felix Hap à Etterbeek, pour une collaboration Filipe Hortas (BàO)- Florin7 et Fred Cerise.
Très bonne initiative d'ailleurs car l'endroit est très accueillant et possède, en plus de la beauté des lieux ,une acoustique impeccable.
Toutes les conditions sont donc remplies pour que la soirée soit une réussite d'autant plus que le public a répondu présent.
Après avoir discuté le coup avec quelques têtes connues ( Fred, Michel,Guy, Evelyne, etc...), direction la salle, sur le coup de 21h pour le début des hostilités avec Bistro Palace.
Mathias Brismée est l'âme de Bistro Palace. Proposant des textes fantaisistes, habités d'un humour noir caustique il les habille d'arrangements subtils mêlant allègrement les genres musicaux comme le jazz, le rock indie, le blues et la musique expérimentale.
Ce soir autour de Mathias au chant et guitare électrique, il y a Raphaël Dodemont, aux claviers, et N'dembo Ziavoula à la batterie et clarinette basse.
Il entame le set avec "Rue du Silence" et le ton est donné.Tantôt tendres, tantôt drôles, les textes de Mathias Brismée s'impriment rapidement dans votre matière grise et on se prend à fredonner un refrain alors que quelques instants plus tôt on ignorait tout de la chanson en question.
Ce qui frappe aussi l'auditeur lambda c'est la qualité d'écoute que le band parvient à instaurer lorsqu'il est sur scène.
Pas un bruit dans la salle pendant les chansons....on entend les mouches voler sur le costume du "Fossoyeur"....

Maniant la langue de Voltaire avec brio, Mathias nous propose de petites saynètes en musique, rendant hommage au Bowling de sa jeunesse sorte de carte postale bruxelloise(' Le Bowling de L'Empereur'), autobiographiques sur la déception amoureuse douce-amère ( 'le Pain Perdu'), sur l'usure du couple ('Madame Rêve' -hommage à Bashung?-, un thriller musical sur plage des Landes avec coup de feu et cadavre (' La Balade'), des rêves un peu fous sur rythme manouche ( 'J'attends l'Or'), à quoi pensent les marins lorsqu'ils font l'amour? (' Les Marins'), l'exotisme sur fond de montée en puissance musicale ( 'Terre et Mer').
Sans oublier "Le Fossoyeur", qui m'a scotché dès le début du se,t tant il s'agit de la chanson parfaite pour illustrer l'univers du groupe. Magique !
Une excellente découverte donc que ce Bistro Palace que je ne peux que vous encourager à aller applaudir au détour de leurs prestations. Le talent est rare, ne passez pas à coté !



Joy Pryor

Que disait Sara Teasdale, poétesse maudite du Missouri? ' J'ai trouvé plus de joie dans la tristesse Que vous pourriez en trouver dans la joie'!
Joy (leitmotiv: la suivante sera une chanson triste) a fait sienne la maxime.

Une guitare sèche, peinture faciale noire pour conjurer les mauvais esprits, Miss Pryor prend place au milieu de la scène, elle sera flanquée de Romain Caudert, à la basse et de Reynald Monnet, à la guitare ou à l'harmonica.
'Le Magicien' (où était-il, Merlin, godv.?)..ce n'était rien, c'était vague, bien trop vague, ce n'était rien...crrr ...crrr...crrr...
Jack est pas content et vient saboter ce folk noir, François (excellent boulot, menneke) quitte ses boutons pour venir se planter derrière Joy et serrer le câble récalcitrant.
Il y a moins stressant comme entrée en matière.
Bye bye Jack premier, Jack 2 est moins ronchon :'Et Si', une chanson pas marrante.
Une voix attachante, rauque à la Valérie Lagrange, avec des intonations Patricia Kaas , quand la Lorraine n'en fait pas trop.
Du folk bluesy, à l'esprit rock.
La post -adolescente est une écorchée vive, elle n'est pas prête à faire trop de concessions pour entrer dans le monde adulte, vénal et vulgaire.
Il y a du Jeff Buckley ou du Léo, la révolte, Ferré dans l'approche, musicalement, tu peux citer Paul Personne, Capdevielle ou les grandes américaines: Cat Power et Patti Smith.
'Là-Bas' dédiée à l'un d'entre vous.
Un downtempo sombre, embelli de lignes de basse jazzy et de traits d'harmonica discrets.
Ma soeur jumelle, Savannah, tâte également de la scène, je lui dédie le Faustien: 'Le Pacte'.
..les dieux m'ont offert la névrose...
Chouette cadeau!
'River' un fleuve morose aux eaux bleues, style I woke up this morning, my wife left me, took everything except the bills .... univers imagé, vu aux travers d'un prisme flou.
'Juste pour rire' ..rien n'est gratuit au pays des fées...
Bordel, me souffle J P, vais me taper des cauchemars cette nuit.
'La Bile Noire' une palette dont les teintes claires ont été bannies, pour ne garder que le soleil noir de la mélancolie.
L'ai écrite étant adolescente, pour dire merde à maman: 'L'équilibre' .
Lorsque l'alcool est ton dernier ami, le verre de trop c'est le n°25 ou 26?
'Je suis le fil' auto-portrait poignant.
Le trio clôture le set par un Nick Cave adéquat, la prière visionnaire et démente' The Mercy Seat'.
Malheureusement trahie par de nouvelles interférences de câblage.
..and like a moth that tries
to enter the bright eye
I go shuffling out of life
Just to hide in death awhile...

Qu'est ce que tu bois, Nick?


Il est environ 23h, et on passe, enfin, à la tête d'affiche de la soirée : Kirsty McGee.
La folk-singer britannique, nominée aux BBC awards, est en tournée actuellement en Belgique en Hollande et en Allemagne.
Chouette initiative de Fred "Cerises" d'être parvenu à la harponner pour un concert intimiste au Bouche à Oreille.
En duo, accompagnée de l'excellent Mat Martin aux banjos et guitare, Kirsty ne se départit jamais de son large sourire.
La gentillesse et la disponibilité de l'artiste n'a d'égal que son talent.
Elle entame le show avec 'Lamb'. Le son est tès bon et la magnifique voix de Kirsty admirablement mise en valeur.
Derrière le jeu de guitare tout en douceur et en subtilité de Miss McGee, Mat Martin ( formidable de bout en bout) tisse de la dentelle musicale.
On est sous le charme, rien d'autre à dire.
On pense à Sandy Denny, à Joan Baez, qui elles aussi possèdent cette musicalité exceptionnelle dans la voix, véritable don du ciel pour celui ou celle qui la possède.
"Omaha", le magnifique "Last Orders "( quelle mélodie !), " Alibi Blues", "Sandman", "Prison Song" ( écrit spécialement pour une prestation dans une prison), "The Last to Understand" en duo vocal avec Mat Martin, qui en plus d'être un excellent musicien possède aussi une très bonne voix lui permettant d'assurer les backing vocals avec brio, "Gunsore"," Fool", "Stonefruit"....le public du BAO est sous le charme...
Visiblement de très bonne humeur, le duo plaisante souvent comme lorsque Mat accordant avec difficulté un banjo récalcitrant dira: "Si vous rêvez de jouer du banjo...forget it !!!.
L'homme s'exprime d'ailleurs impeccablement en français, et pour cause : sa mère est bretonne !
Et Kirsty d'enchaîner avec "Wife", un morceau écrit par son ami, James Steel, qui officie dans "The Brute Chorus".
Le morceau a été remarqué par la presse anglo-saxonne et classé dans un top 50 des chansons folk de l'année.
Ensuite viendront" The Profit Song" et "Faith" avant que le duo n'enchaîne sur "Betray My Trust", superbe chanson écrite par Mike West, producteur des "Kansas Sessions""album de Kirsty sorti en 2008.
"Dust Devils" et "All the world is green" splendide cover de Tom Waits ( le chanteur préféré de Mat Martin, il a bon goût le bougre !) clôtureront un set en tous points parfait devant un public comblé qui demanda 2 bis.


Kirsty McGee possède sans doute une des plus belles voix actuelles du folk anglais, prions pour que la critique internationale s'en rende compte au plus vite.
Bravo Kirsty pour ce concert tout en douceur and...see you next time !


Jp et Michel!

jeudi 22 juillet 2010

Dave Killen & Band - The Droogies au café Merlo, Bruxelles, le 21 juillet 2010

Le plus chouette bistrot du Vismet, le Merlo, fête le 21 juillet dans ses locaux enfumés et dans un jardin, abandonné, dans la minuscule rue de Pays de Liège.
Sardines grillées, merguez, grimages pour les gosses de 7 mois à 77 ans, rock'n roll et bières nationales à volonté: cocorico, sifflent les merles noirs, jaunes et rouges....

Dans le jardin, un duo Philippe Geluck mixte (Miauo) ronronne sur fond de rock minimaliste.
Un autre félidé de gouttière, Rickybilly, vient te montrer son affection en te léchant les pavillons auditifs. Chanson connue, I know...
Vite dans le zinc, pas de chance, Poupousse nous suit à la trace!

Dave Killen & Band

est en plein soundcheck, laissant augurer un chouette concert.
Dave Killen( chant, guitare) est un sujet anglo-saxon, maniant la langue de De Wever et celle de Milquet.
Il a déjà foulé les scènes de bistrots sous d'autres noms, qu'il préfère taire.
Ne le cherche pas sur myspace, non plus.
Pour ce gig, il a trouvé, pour l'accompagner, quatre gugusses, dont il ne connaît même pas le nom.

Un coup de fil aux renseignements, Belgacom nous éclaire: aux drums, un souple vétéran: Gianni Manente, le brave garçon ne se souvient plus du nombre de bands pour lesquels il a jonglé avec ses baguettes, il y eut Bob Christopher, Big Walker en tournée chez nous, Skull Intensity( avec Eric Moens et Mark Bogaerts), Charles Lee Roy Blues Band (avec e. a. Roger Reynaert et Geneviève Dartevelle)...- à la basse: Oli Catala (Panopticon e. a.) - et deux saxophonistes: Philippe Bernard, soprano et Rik Staelens, tenor (vu avec Bend it!, il jouait de l'alto - et également un membre occasionnel de la tribu à Domenico Solazzo: Panopticon).

Cette clique n'a jamais joué, voire répété ensemble.Ce sera une jam et des interventions au feeling.
Du feeling, c'est pas ce qui leur manque.

Ok, guys, let's begin with a blues in D minor...
'Sweet Sugar Ma' une compo du sieur Killen.
Du blues funky et jouissif, les copains d'Adolphe se relayant ou s'associant pour nous époustoufler avec leurs saxos. La rythmique assure à l'aise et le rosbif se permet quelques riffs à l'anglaise.
I hope it sounded tight, qu'il nous dit.
Pas de problème, mec, c'est du blues comme nous l'aimons.
We'll play it laidback, indique le killer pour la suivante, un instrumental de sa plume. 'Improvisation' s'appelle ce slow blues sans nom.
Le troisième âge s'amuse derrière ses caisses, les instruments à vent entament une joute étincelante qui me rappelle les heures de gloire de Colosseum, avec Dick Heckstall-Smith.
'Backyard Blues' en B flat, les gars.
Ces carnassiers mercenaires dévorent le blues à pleines dents. Signor Manente se la jouant Ginger Baker.
Rikske sort un mouth harp de son chapeau pour attaquer le masterpiece de Stevie Ray Vaughan, 'Tin Pan Alley' ...I heard a pistol shoot... J'espère qu'ils n'ont pas descendu Rickybilly! ...I heard a woman scream... Aïe, aïe, aïe!
Plus de peur que de mal, il draguait Madame Pipi.
Pendant ce temps le Dave nous balance quelques beaux effets d'ebow.
Une version blues/jazz kilométrique de 'Golden Brown', c'est sûr papy aux drums s'appelle pas Parkinson. Un crack!
Vous pouvez encore en jouer une.
Conciliabule... 'Voodoo Chile'.
Jamais entendu, sort Oli.
Watte, and you stayed years at the university, chap, t'ont rien appris là-bas!
Jimi ne lui en veut pas et le quintet y va d'une version piquante.

Des jams pareilles on en veut tous les jours!

In de tuin: The Droogies

Des rescapés de l'ère punk, sont presque aussi mignons et distingués qu'Ozzy Osbourne.
Des années que les Bruxellois, fans de Anthony Burgess, écument les scènes (inter)nationales pour clamer leur message 'the Droogies will rock you'.
Stef au chant viril- Kung Fu James à la guitare- Mr Paul aux baguettes et celle qui s'est fait attendre pendant 10', zont pensé qu'elle avait été enlevée par un pervers, amateur de chair fraîche: la Baronne Rousse: Marcia à la basse.
Le show peut commencer: ' Butcher Boy' , les Droogies travaillent à l'abattoir, ça cogne, ça vocifère, c'est méchant, c'est du garage/punk.
'Burn Da Fuse' 'Mental Meltdown' de petites mignardises, chuchotées d'une voix de gorille enroué et à court de pastilles Valda. Volume dans le rouge, couleur de la gorge du primate.
Le bon peuple aime et pogotte en cadence.
'Monster' pas celui de Steppenwolf, ni l'habitant du Loch Ness , un nihiliste 'No Future'.
' I am a sniper' petites touches Nick Cave, voire Iggy Pop ou les Cramps.
Vache de bon morceau!
On enchaîne sur un deux temps sec ' Sex Machine' , et un petit tour dans la steppe ...I'm the wild 'Wolf', grognements sinistres sur fond rock sauvage.
A slow one, faut varier les plaisirs et, les loups sont repus: ' Baby go wild'. Une obsession, la sauvagerie!
Sais pas si sa nana est devenue wild, mais la Belgique profonde, imbibée jusqu'aux talons, est dans un bel état bestial.
La pintje fait la force!
'Such a clown', au pluriel, c'eût été plus correct.
'My house' une maison hantée, et la dernière est pour ma tendre môman: ' Rollerball' .
Une sportive, madame mère, le James nous assénant quelques lignes de guitare bien saignantes et vicieuses.

Tu cherches du raffiné: on déconseille, tu veux t'éclater , le docteur prescrit 'Droogies' à fortes doses!

Kv Express à la Cité Modèle à Laeken , le 21 juillet 2010

'B -United- L’union fait la fête', tel est le slogan imaginé par Muziekpublique pour célébrer en musique le 21 juillet.
Trois scènes: place Anneessens, Place St-Nicolas à Neder-over-Heembeek et la Cité Modèle, à 2' du Heysel.
C'est là, qu'à 17h, selon le site de Muziekpublique, devait se produire

Kv Express

Tu te pointes à 16h40', arrivé à 50 mètres, tu peux ouïr les flons flons de l'accordéon.
Sur place l'affiche indique 16h30', le trio s'ébat déjà sur le kiosque...
Verdomme, Germaine, voile dasjtereirs... Je vous jure!
Pas trop de monde pour le boombal, mais une douzaine de danseurs s'appliquent sur la piste.
Sophie Cavez (K V) et son accordéon diatonique ( Dazibao, Urban Trad...) - Cédric Waterschoot, basse (Chroma, Ialma, Urban Trad..) et Frederic Malempré, percussions ( Musicazur, Tangram...) s'en donnent à coeur joie.
Au programme des danses issues de leur CD de 2007 ('Luna'), mais aussi du frais bébé ' D-Sensation', venant de passer sur les fonds baptismaux.
L'express vient de terminer une bourrée à deux temps, légère et digeste et, Miss Cavez annonce la 'Scottish des boiteux' , binaire et virevoltante.
Sophie marie grâce, virtuosité et sourires.
La basse électrique ronronne joyeusement et les percussions mâles résonnent, gaillardement, dans le vert pré.
L'heure est à la bonne humeur.
Une gigue dédiée à l'ingénieur du son et ensuite, une lente et langoureuse mazurka, car je vois la fatigue s'installer.
Madame, vous plairait-il de tournoyer à nos côtés?
Trêve de marivaudage, Jean-Hubert, allons-y gaiement, à l'abordage!
Un nouveau quadrille, décoré d'un solo de basse lyrique et jazzy sur fond d'accordéon mélancolique et de percussions sobres.
Sont doués!
Une petite escale chez les Bretons pour l' hanter-dro: deux pas à gauche, deux pas à droite...
Go, Laeken, go!
Une suite sportive de bourrées en hommage à, gloups !, Dracula et famille!
Cette sautillante danse de montagne est dédiée à la pleine lune (sic!), et on terminera le bal par une dernière bourrée, suivie d'une polka enivrante!

Une heure de folk traditionnel, avec touches de jazz groovy, t' invitant à la danse , mais si t'as deux pieds gauches, tes oreilles peuvent apprécier la finesse de jeu du trio.

mardi 20 juillet 2010

Dee Dee Bridgewater- Igor Géhénot Trio et Franck Avitabile trio au Dinant Jazz Nights, parc de l'Abbaye de Leffe, Dinant, le 18 juillet 2010

Treizième édition des Dinant Jazz Nights, un festival de six jours se déroulant dans le magnifique cadre du parc de l'Abbaye de Leffe.
Une organisation, en tous points, impeccable: de l'équipe d'accueil, aux bar(wo)men ou service de table, à madame pipi et aux dirigeants, tous, ont le sourire pour faire de cet événement mosan la fête la plus accueillante et conviviale de Wallonie.
On reviendra, susurre madame, en sifflotant une Leffe Rubis.
Cette année Manu Katché est le parrain des nuits dinantaises, il jouait le samedi 17.
D'autres pointures au menu: Jan Garbarek, David Sanborn, Joshua Redman ou Matt Bianco...

17h30 Igor Géhénot Trio

Igor Géhénot, pianiste de 20 ans, et un talent monstre.
Ce ket va devenir énorme.
Pour l'accompagner, Sam Gerstmans à la contrebasse, une belle carte de visite: No Vibrato, Manu Hermia, Fred Delplancq, Steve Houben, Jacques Pirotton...Samuel ne chôme pas.
Aux drums, un ami d'Igor: Antoine Pierre, pas 20 ans le Toine, mais déjà une assurance phénoménale.
Une compo personnelle 'On the Bridge' pour entamer le set, du jazz lyrique, permettant à ton esprit de folâtrer nonchalamment.
'Nuit d'hiver' du romantisme adolescent et un jeu à la Michel Legrand.
Timide et rougissant, Igor, mais la gêne disparaît lorsqu'il caresse les noires et blanches, il est doué!
Un titre plus aventureux 'City A' (?) , avec piano dissonant et rythmique saccadée.
'Highway at 2' de sa plume. Traffic fluide sur l'autoroute, du jazz limpide, d'inspiration Debussy.
Cole Porter 'What is this thing called love' un standard impeccable.
Stevie Wonder , un extrait de ' Journey through the secret life of plants' .
Le trio n'a pas choisi la voie de la facilité, mais s'en tire avec brio.
Public subjugué.
Greg Houben, fiston de Steve, armé d'un bugle, en guest.
Une ballade royale, signée McCoy Tyner 'Search for Peace'.
Le bondissant 'Magic Ball', pour Magic Johnson, termine ce concert de haut vol.

Un bis:
Un bebop nerveux du trompettiste Kenny Dorham.


Franck Avitabile Trio- Tribute to Michel Petrucciani.

Michel Petrucciani repose au Père Lachaise, depuis janvier 1999.
Personne n'a oublié le génial pianiste d'Orange, atteint d'ostéogenèse imparfaite, certainement pas Manu Katché, qui eut le bonheur de l'accompagner.
Normal qu'il invite le plus brillant élève du pianiste handicapé: Franck Avitabile!
A ses côtés , le batteur, ami de Claude Nougaro, qui a découvert Petrucciani: Aldo Romano.
Une légende vivante!
A la contrebasse:le Parisien, Diego Imbert , autre pointure du jazz made in France.

Frank débutera le set par trois pièces interprétées en solo , dont 'Twisted Nerve' sur la BO du film du même nom, mais également sur le soundtrack de 'Kill Bill'.
Du jazz sur le fil, du travail d'équilibriste: virtuosité, douceur, émotions et inventivité se frôlent.
La troisième composition frise la témérité: un ragtime steeple-chase aux saveurs Stockhausen.
Avec l'arrivée d'Aldo et de Diego commence l'hommage à MP, ils joueront des oeuvres (le bebop 'Training' par ex) du génial pianiste alternant avec des compositions du Titi.
Du Dreyfus jazz séduisant, créatif, tendre ou fougueux, fait d'improvisations audacieuses, d'harmonies complexes ou de lignes d'un classicisme serein.
Les critiques le classent dans le même tiroir qu'un Keith Jarrett ou Bud Powell.
'Le Déserteur' de Boris Vian devient une ballade poignante. Diego semblant jouer de la contrebasse avec tes cellules cérébrales, tendues à l'extrême.
Magnifique!
Aldo, d'une humilité peu transalpine, nous gratifie d'un solo tout en finesse et pour l'oeuvre suivante, le peu bilieux Avitabile y va d'une longue introduction lyrique, avant de voir la rythmique monter à bord et affronter un flow tempétueux.
'Piango , Pay the Man', Aldo fait son Maccione en intro, les potes lui font un signe: t'arrête pas Zio , on arrive, à fond la caisse sur l'autostrada.
Un morceau casse-gueule, couché Johnny, on t'a pas sonné: 'Looking up' .
Cinq étoiles chez Gault Millau!
Va boire une limonade, Aldo!
Un guest: Manu Katché pour 'Cantabile', du swing saccadé pour mettre un terme au banquet.

Standing ovation et double bis!
Le léger 'Childhood Memory' et 'El Camino' qu'Aldo avait écrit pour Claude Nougaro!
Concert brillant!

Dee Dee Bridgewater

C'est la seconde fois, après l'AB le 8 mars, que tu assistes à l'hommage que Dee Dee rend à Billie Holiday: 'To Billie with love- A celebration of lady Day'.
C'est toujours le pianiste Edsel Gomez qui assume les arrangements, les autres ont changé!
Le grand Kenny Davis se cache derrière sa double bass - handy Craig Handy aux sax ou à la flûte et un remplacement de dernière minute (pas de Lewis Nash): le Frenchie, spécialiste des Big Bands, François Laudet à la batterie.
Très courte intro swing et voilà D D, coiffée d 'un seyant chapeau et fort élégante dans sa robe patchwork.
'Lady sings the blues', a smooth elastic voice ,dixit John Amodeo. Une version sobre et pro.
Elle a de l'humour Miss Bridgewater, elle ferait passer bon nombre de pseudo-comiques hexagonaux pour de lourds provinciaux : 'Lover Man' solo de sax meurtrier et poses de diva effarouchée.
La perle mélodramatique 'Don't explain' .
Même scénario qu'en mars, dirait-on, même si la cantatrice paraît moins exubérante.
'Them there eyes', le swing pendant lequel elle nous refait le coup Armstrong.
Louis, pas Lance!
Le sombre et magistral 'You've changed'.Tu m'aimes plus, mon amour!
'Fine & Mellow' version théâtrale de ce blues féminin. Solo de sax délirant, et Dee Dee, chatte en chaleur, de se frotter au pimp au groove indécent.
Tu riais, Kenny, vais m'occuper de toi, mon mignon: ' My mother's son-in-law' .
Une leçon de drague pendant laquelle elle nous miaule le refrain en français ...le beau-fils de ma mère...
Une version Betty Boop/ comedy capers hilarante, décorée d'une séance d' Ella Fitzgerald scatting.
'A Foggy Day' , bordel, il y a beaucoup de moustiques pour une journée brumeuse, le pauvre Craig en sait quelque chose.
François va prouver aux Yankees qu'il faut pas être né de l'autre côté de l'Atlantique pour manier les baguettes avec art.
C'est dimanche, tous à à l'église pour chanter le gospel 'God bless the child', des tripes, de la passion et Mr Handyman au sax funky.
Adolphe est ravi!
On arrive au terme du voyage: 'All of Me', un dernier swing, permettant à chaque musicien de se mettre en évidence.

Copie quasi conforme du show bruxellois, la magie opère toujours!

Standing ovation, bis!

Et le bis : ' Miss Brown to you',un fringant Music-Hall tune.
Cap sur la capitale!

lundi 19 juillet 2010

Manfred Mann’s Earth Band, Gentse Feesten, St - Baafsplein , Gent, le 17 juillet 2010

Saludos Polé Polé, prochaine escale St Baafsplein et son podium face à la Cathédrale Saint-Bavon, un saint qui en a bavé vers l'an 650.
Tu atterris en pleine messe flamande, une liesse païenne connue sous le nom de Vlaanderen Zingt.
Sur scène, une chorale de rouges chiro-meisjes, quelques vendeuses de chez Sarma, un ou deux curés au chômage et une demi-douzaine de gamins, refusés chez les boy-scouts.
Au programme: des schlagers de naissances diverses, un immense samenzangspektakel dont le public est la vedette.
Tu chanteras Isabelle A, Urbanus van Anus, Samantha, Heintje ou Elvis Presley, Village People et les Stones...tous passent la revue pour un pot bien pourri.
Farandoles, polonaises, kuskesdans... il y a donc pire que les vuvuzelas!
Une blonde, à la fraîche haleine de Palm, t'entraîne dans une ronde en arrosant ta chemise du dimanche d'un liquide fadasse alors que t'essayais de lire un traité de Spinoza.
Honte à moi, voilà Sardou!
Une solution: se réfugier dans un bistrot proche ou alors se noyer dans les eaux du Connemara.
Dag madam, enchanté d'avoir fait votre connaissance!
Attendons une accalmie, en compagnie d'une amie, Stella!

Manfred Mann's Earth Band

Faut patienter un bon moment, après la soupe populaire.
Jusqu'à 23h, in fact!
Un public différent se masse sur la place, des gens dont la première carte d'identité était bilingue, nés à une époque où le royaume comptait 9 ministres, au lieu de 312!
Que dis-tu?
Des vieillards!
C'est quoi être vieux?
Voilà la bande à Manfred, un jeune homme ayant vu le jour en 1940 et ayant connu trois vies, au minimum.
Me demande pas qui c'est, ton arrière grand-père chantait 'Ha Ha said the clown'!
Toujours à ses claviers, M M, le natif de Johannesburg - le flamboyant Mick Rogers nous éblouira par son jeu de guitare flashy et son chant viril - à la basse, Steve Kinch- aux drums, la bête, à la carte de visite canon (Jeff Beck, Graham Parker,Paul Rodgers etc...): Jimmy Copley et, revenu aux lead vocals, Mr dreadlocks: Noël McCalla!
On est tous prêts pour un bain eighties et de belles envolées progrock!
Personne ne sera déçu, tous les hits passeront la revue de ce concert, agrémenté de prouesses instrumentales et vocales.
Le Earth Band: des pros jusqu'au bout des ongles, sachant satisfaire leur clientèle.

' Spirits in the Night', le premier Springsteen de la soirée, à l'intro spatiale et aux riffs léchés.
Brillante entrée en matière.
Paul Young ' Castles Burning', grand numéro de Mick Rogers, qui vient de repérer trois ou quatre chicks, super excitées, frontstage.
'Martha's Madman': magnifique clavier gospel en intro et un petit solo de Moog désuet mais charmant.
On aime!
'Captain Bobby Stout' nouvelle plage épique.
Il est espiègle, le Manfred, voilà qu'il nous balance une version méconnaissable de 'House of the Rising Sun' pour amorcer le second Bruce du set, la perle 'Dancing in the Dark'.
C'est ce qu'on fait d'ailleurs,un voisin souffle: 'ze kunnen het nog'.
C'est le moins qu'on puisse dire, Herman, ces mecs assurent comme en quatorze.
Les gamines gueulent... Do Wah Diddy Diddy... , Le Mick rigole en pensant qu'elles n'étaient pas encore conçues.
Vais vous faire une numéro, mesdemoiselles, du blues/rock en solo: 'Flip, Flop and Fly' + 'Shake Rattle & Roll' , repris en chorus par les chaudes lycéennes .
I like that, girls...
Vieux lubrique!
Le monstrueux 'Father of Day Father of Night' , qui n'a rien perdu de sa force persuasive.
'Don't Kill it Carol' juteux solo de basse.
Viens ici, c'était bien, fieu, vais te faire un shampoing.
Suis chauve, gars!
Pas grave, je te shampouine!
Miracoli, même Manfred y va d'un couplet chanté. Wah, wah, wah... applaudit la guitare.
Une démonstration, accueillie par des cris de joie.
M M s'amuse, une variation sur 'Hey Jude', les pisseuses mouillent à nos côtés.
Il enchaîne sur 'Blinded by the Light'. Le banquier du Boss se frotte les mains.
Inouï, l'Agneau Mystique quitte la cathédrale pour chanter avec nous.
'Davy's on the road again' du funk/progrock magistral.
Présentation du groupe et immense clameur!

1h20' de bonheur

Rappel
Non, meisjes, pas 'Do Wah Diddy', sorry!
Une version magistrale de 'The Mighty Quinn'.

Come all without, come all within
You'll not see nothing like the Mighty Quinn...

La planète se réchauffe, c'est sûr, il y a de la fumée sur la banquise, les esquimaux se promènent torses nus, ce salopard de Mick Rogers balançant les accords de 'Smoke on the Water'.

Ecoute, Noël, fais un cadeau( de Noël) à ces enfants, elles pleurent depuis 45'!
Un medley/leçon d'histoire: 'Pretty Flamingo '- '5 4 3 2 1' et 'Do Wah Diddy Diddy' avant de repêcher l'esquimau.

Que des sourires en quittant Saint-Bavon!

dimanche 18 juillet 2010

Cavanna - Sindicato Sonico @ Polé Polé, Gentse Feesten, Gent, le 17 juillet 2010

De Gentse Feesten: c'est reparti pour une dizaine de jours de beuveries, de gueules de bois monstres, mais aussi d'événements culturels divers....chaque année des centaines de milliers de feestgangers viennent, quotidiennement, visiter le plus grand stadsfestival du royaume.

Direction le Graslei/Korenlei pour Polé Polé, deux quais longeant la Lys.
Le podium se trouve face aux pittoresques maisons gothiques, tussen de twee bruggen enjambant le cours d'eau.

17:05, un gigolo vient annoncer Cavanna!

Oublie Charlie- Hebdo, les Ritals, Hara- Kiri et les grosses moustaches...
Cavanna fait de la soul/rhythm'n blues et est originaire d'Antwerpen.
Ce quintet est né sur les cendres de Jazzalude.
Quatre fringants musiciens prennent place sur le podium et entament un instrumental funky, judicieusement appelé, 'Funkey in the hole'.
Line-up:Pieter Van Ballaer (guitar/vocals)- Kim Van Bourgoeniën (bass)-Filip Verdick (keys/vocals)-Pieter Wuyts (drums).
Ce trou est juteux comme du Average White Band.
Arrivée de Hanne Smets, la madame qui chante et qui manie les foules: 'Got to be'.
Sont biberonnés au James Brown, ces enfants.
Faut pas comparer le timbre de Hanne aux chuchotements de Vanessa Paradis, elle a du coffre (et un beau jeu de jambes) !
'Pushin on', niet te traag, peux-tu lire sur la setlist du batteur.Faut pas pousser, ce funk n'est pas lent!
Une soulballad ' Lack of Beauty' , du white soul avec riffs de guitare gluants.
Second slow ' Romantic', décoré d'un solo de basse romanesque.
Retour au funk bien groovy: ' Bucket of Soul'. Juicy stuff, le seau déborde!
Come on, Polé Polé, we zullen er een lap op geven...: ' 45', ça doit être pour les quadragénaires, ou sexagénaires ( né à la fin de la guerre) pas dégénérés.
Tu sens les bonnes odeurs Stax et Motown?
Hit, hit, hit: 'Cold Sweat' de Mr Dynamite, la jeunesse gantoise sue!
Que pasa, plus un bruit, les voilà transfigurés en statues de sel.
120 secondes d'immobilité. Le mec à la table a effleuré le bouton pause?
tchik, tchik...c'est reparti: 'Do it right'.
On fait ce qu'on peut, madame!
C'est presque du Ike & Tina Turner.
Une nouvelle intro de J & B et puis ' Good foot down' , une leçon d'aerobics rythmée.
L'ultime et convaincante soul/blues ballad: ' Losing Me' !

Bis!
Reprise de '45' et de 'Bucket of Soul'.

Cavanna, band idéal pour ouvrir un festival.

Sindicato Sonico
La FGTB aurait opté pour un autre patronyme?
Pas du tout, mon cher, ces Sud- Américains d'Anvers travaillent dans le latino rock festif et épicé.
Quatre cuivres: le local Hans Schroeven( The Internationals...): sax tenor, le classieux Chilien Marcelo Moncada (sax soprano), le Cubain Ruben Valle, un troisième sax ( vu avec Marka) - et un trompettiste en pleine évolution: Darwin Sanchez
Alfredo Bravo Ebner aux drums, le Mexicain Juan Carlos Bonifaz( vu avec Tuur Florizoone) aux congas-un second Mexicain, Aldo Aranda, aux percussions.
Le fabuleux guitariste Bolivien: Marco Bustamante et, le chef, Roman Santos Figueroa, encore un Mexicain , au chant et à la basse.

19h20' l'heure de la fiesta a sonné!
'Policia' ça veut dire flic en Mexicain, c'est décoré de arriba, arriba... viva Mexico... et ça rue dans les brancards... cataclop, cataclop.. fougueux le canasson.
' Cumbia Santa' en avalant quelques bouteilles de cerveza Aguila, les poulettes gantoises ont acquis le rythme..Caliente!
'Guajira' une salsa Speedy Gonzales.
Place au romantisme aztèque: ' Quijadazo', une valse mariachi...te quiero, te quiero... susurrent les cuivres d'une voix de fausset, la romance vire ska cubain et les nénettes de sautiller comme des sauterelles géantes.
Ambiance!
'El Loco' un mec qui s'est choisi une autre réalité dans la vie...ay ay ay... locos aqui ... effectivement, Roman, effectivement!
Section de cuivres pointue.
'Cumbia Dub' pour rappeler leurs devoirs aux politiciens qui détruisent le monde.
Marco, un génie bolivien, nous gratifie de lignes de guitare Santana blend.
' La Culebrita' kermesse mexicaine, ouah , ouah, ouah...
'Reggae Mama' et 'Cholo Style' du reggae/punk/ rock bolivien, avec joute infernale guitare/sax tenor.
Señor Bustamante est tout bonnement hallucinant.
'Reggaeton Atomico': Doel/ Kingston même combat!
'Ska Cabron' du Gogol Bordelo from Mexico.
Un audacieux, pris d'un coup de chaleur, ôte son falzard et pique un plongeon dans la Lys.
Olé!

Immense ovation!
Et une otra mas: 'Funksonico' , toute la communauté sud- américaine du pays en transe!

Une otra mas, per favor...
OK, ok, tagada, tagada, tagada...cha cha cha ... un dernier mariachi 'n roll fumant, avec une touche de melodica léger, pour faire office d'Alka Seltzer.

C'est décidé, je change de syndicat!









vendredi 16 juillet 2010

Nyali au Bar du Matin, Forest, le 15 juillet 2010

Un rendez-vous de gens biens (Christine, Fabienne et V7nce..) au Bar du Matin, pour assister à la performance de fougueux zambiens:

Nyali

Rayon de soleil (en bemba), promesse d'espoir.
Cinq membres masculins:les pas grands, plein de tempérament: Paul Mulauli, singer, percussion- Nicholas Santa, keyboards & backing vocals- le taille normale:John Njovu, drums et les basketteurs: John rasta Luhanga, bass - Paul Banda: guitar.
La séduisante et féline touche féminine: Yvonne Mwale - Singer!

21h20'
'Intro' :guitare, basse, drums et claviers en piste pour un instrumental brûlant, accompagné d'un pas de danse acrobatique, ça va être chaud, ce soir!
Christine, qui part au ravitaillement, l'a bien pigé.
Arrivée du couple chantant pour finir le numéro.
'Kaue Mama' de l'Afro- Fusion incandescent, du Zam-Rock/ Ragga sensuel et frénétique.
La terrasse se vide, Bruxelles vient se coller à la mini-scène pour se dévisser les hanches.
''Shelli': Christine avait entendu 'Chéri', moi 'Sherry'. Un rythme groovy et vibrant, quatre instrumentistes brillants, et une nana mignonne à croquer.
'Villimba' une ballade noire.
A song for a friend, nous explique Paulo. Un superbe hymne décoré d'un solo de guitare monstrueux...Mes voisines doivent avoir des notions de bantou et chantonnent en chorus...mama wé...mama wé...
C'est chouette, me souffle Christine!
Wé, mama!
'Infa' un reggae social irrésistible.
'Ngayo' les amours de Roméo & Juliet ( alias Paul & Yvonne) made in Lusaka.
Paul is my Mr Right, il va me rendre heureuse, roucoule la belle enfant. De jolies harmonies vocales décorent ce slow sirupeux.
Non, gars, compare pas à Céline Dion, c'est Neneh Cherry et Youssou N'Dour.
Christine a toujours raison.
Break, tous dans la cuisine, c'est l'heure du nshima arrosé avec une Dr Livingstone's lager?
Ils nous ont laissé le batteur, qui attaque une pièce nerveuse, un à un les Zambiens rappliquent, zont enfilé des jeans étoilés..
Un numéro individuel, et musclé, de danse mganda pour chaque protagoniste et les lutins se pointent: ' Menda' , une aubade, pleine de bons sentiments.
'Mangala' message d'espoir, les anges déploient leurs ailes.
Plus moyen de récupérer la pintje m'attendant sur le comptoir, tout Matonge a envahi Forest et se trémousse en t'envoyant des coups de coude dans le thorax.
Ambiance!
Quelques cris en nyanja ou chichewa, me rappelle plus, avanti pour: ''Balagombe'.
Belle débauche d'énergie sur scène et ailleurs dans le bar.
A celebration song.
Que célèbre -t-on questionne, Jean-Yves, un chauve barbouze, ancien légionnaire sans doute?
La prise de la Bastille, mec, avec un jour de retard.
Voilà Maurizio: c'est des Gilles de Binche, ces jeunes gens ... il se vide une dixième Orval!
'Tamali' une complainte inspirée.
' So Special' à la sauce Kool & the Gang.
'Mugonezyeni', l'équivalent de 'What a wonderful world': du positivisme africain.
Un dernier chant chaloupé avec séance de hipshaking suggestif: 'Kale' , et les artistes se tirent, non sans avoir étalé, une nouvelle fois, leur talent chorégraphique: gymnastique combinant rythme, audace et érotisme.
Mention spéciale pour le final époustouflant: le batteur en vedette, les copains en danseurs Zoulous, sur pied de guerre.

90' de rythmes joyeux et de sueur.

Un bis, pour nous remercier: ' You are so special'
Une dernière explosion tribale.

jeudi 15 juillet 2010

Soldier Six - Boston Tea Party @ JH Splinter à Roosdaal, le 14 juillet 2010

Strijtem, commune bucolique de l'entité de Roosdaal, la jeugdhuis Splinter y organise, cet été, quelques concerts gratuits durant les Roosdaalse Zomeravonden.
Faut le trouver sans GPS, ce trou!
Sur place, t'es récompensé: pintje à 1€!
Sage décision, après l'orage et les pluies diluviennes de cet fin d'après-midi, les gigs se dérouleront à l'intérieur.

Soldier Six
devait débuter à 20:30', il sera 20:55', lorsque le trio de jeunes troufions investira la scène.
En route pour 40' de jong geweld qui nettoie les esgourdes.

Vitja Pauwels: vocals, guitare- Rudy Pelicaen: basse et Tim Welkenhuysen: drums, sévissent depuis un peu plus d'un an dans l'armée rock, les officiers n'ont pas à se plaindre: leur rock/blues/garage alternatif n'est pas pour les tire- au- flanc.
C'est du solide, du bien trempé, du machin qui secoue.
'What are you looking for' nous demande Vitja.
On veut du rock, menneke!
T'as sonné à la bonne porte.
'Undoubled drum & bass' ça sent bon les Black Keys. Des vocaux catchy, un rythme soutenu... boum, boum, boum... on passe à la vitesse supérieure, ça te rappelle un peu les Van Jets et leur rock bien carré.
'Everything you want' , un petit sample sortant d'une effect box, une frappe de bûcheron canadien ( pas étonnant que Tim ait été élu beste drummer au dernier Rockvonk), une basse qui ronfle, la guitare embraye: juteux comme du Triggerfinger.
' Local Fool' toujours cette basse qui pulse un max et quelques arrangements noisy, pour illustrer la folie du local.
'Hommage à Teun', il s'agit de Teun Verbruggen, le meilleur batteur du royaume et prof de Tim.
Une méchante slide pour ce titre proche des Black Box Revelation, même si plouc 6 est moins excité que le duo de Dilbeek.
'Blunt Axe' pour le boucher du bled, ça va saigner, Chabrol!
...wasn't it easier to kill yourself...
Avec une hache?
'Dance' high speed garage.
En nog eentje: ' Biscuit and Friends' un slow pace rock, bluesy, jouissif et bien gras, style Bad Company.

Soldier Six has (six) balls, for sure!

Un long et méticuleux soundcheck avant le set de Boston Tea Party.

Duo mixte de Torhout, ayant choisi la révolte des Bostonians contre le Parlement britannique ( 1773) comme patronyme.
Eline Adam: vocals, percussions et battements de bottillon droit..this is a stamp act (sic!)...) et Thomas Werbrouck, au look studieux, gamin premier de sa classe (faut pas se fier aux apparences): guitares et vocals. Sont bien secondés par un troisième larron à la table de mix et samples.
Le son sera énorme( Thomas se tape deux amplis pour sa gratte) et t'invite à la danse/transe.
Tim Vanhamel a produit leur ' Little Trouble Kids', c'est pas un hasard!
Leur lo-fi noise/punk/pop décoiffe un max.
Imagine un croisement entre les White Stripes et Sonic Youth, épicé aux Kills et servi avec une sauce punk/new wave concoctée par un cuistot ayant suivi des cours chez Malcolm McLaren.
C'est tout bonnement irrésistible:le petit Thomas se déchaîne comme un bonono nourri aux amphétamines et le chant saccadé ou scandé de sa compagne te rappelle une Annabella Lwin, anno 1980.

22h25', feu!
'Cool Kids' pas si cool que ça, une guitare agressive et un talon martyrisant la stomp planche, volée chez Belsack.
De l'enthousiasme communicatif, ton pied gauche suit la cadence imprimée par la botte flamenco d'Eline.
'This is High Art' en duo vocal ...don't you know you're gonna be a rock star...
Sont bien partis pour!
'90's Dream', bref, scandé et méchant.
' Nova Express' pas le temps de musarder, droit au but. De l'énergie brute.
Une cover, une version minimaliste, envoûtante, quasi une prière hantée du 'Mercy Seat' de Nick Cave ...I'm not afraid to die...s'imprègne dans tes méninges, c'est quand l'heure du jugement dernier?
Finalement, on a les boules à zéro, on veut pas clamser à Strijtem!
Maman, reviens...
'Freemason' Thomas s'est saisi d'une électrique et se tortille comme une effigie de Gaston Lagaffe en latex.
Le prochain single, le catchy 'Lately'.
'Zero One' résultat de la finale de la World Cup, c'est moche de rappeler ce truc aux sujets de Beatrix van Oranje...oh, my God ...
'I don't care if you wanna dance' un dancetrack fulgurant, plein de ooh ooh oohs.. racoleurs.
Le duo clôt le gig par le sexy 'She Made Me'... move and dance, c'est exactement ce que BTP a réussi à faire avec le public.
Un set concis, nerveux et bandant!

Rappel

Le duo quitte la scène, débranche l'électricité et interprète ' Gloomy Face' à nos côtés.
Un charmant singalong folky, légèrement boyscout.
Un bis surprenant.

Boston Tea Party tourne chez nous et aux Pays- Bas jusqu'en novembre, ils seront à l'AB le 12 nov.!

lundi 12 juillet 2010

Brosella 2010, day two (jazz), Parc de Verdure, Bruxelles, le 11 juillet 2010

Finale de la Coupe du Monde, Tour de France dans les Alpes, Fête de la Communauté flamande...niks daarvan, wij gaan naar Brosella.
Peu de traces laissées par l'orage de la veille, des organisateurs souriants et confiants, on attend du monde, le programme est canon!

Pour débuter, encore un special project à l'occasion du 100è anniversaire de la naissance de Django Reinhardt:

Djangrosella!!!
Un concert en deux parties: 1) De Cauter Family & guests.

Koen( guitare, sax soprano, chant), ça fait 100 ans qu'il joue du Django.
Avec Waso Quartet, il a sillonné toutes les scènes d'Europe, il a eu le temps de fabriquer quelques gosses, et que font ces drôles? De la musique pardi et, de temps en temps, Dajo( contrebasse) Waso (guitare) et Myrddin (clarinette) accompagnent papa, comme aujourd'hui. Au piano, une copine des kets: Vigdis.
'Indifférence' une valse manouche pour s'imprégner du monde du citoyen de Liberchies.
L'allegretto de la 7è symphonie, d'un certain Ludwig von, en B mol ...Oups, il a forcé sur le pinard, le Koen! Ludique et archi-connu!
Wannes Van de Velde nous a quittés il y a 2 ans: 'Voor de deur van de taverne' , chant populaire anversois.
Le guest: Stochelo Rosenberg, le crack du Rosenberg trio.
'Dinette' du gadjo swing pur jus. 'Clair de Lune' pour un pierrot rêveur.
'Swing 39' de Stéphane Grappelli et un 'China Boy' vivace, dernière bouchée de ce hors-d'oeuvre raffiné.
2) Paris Swing Orchestra
Ce big band gratiné va faire swinguer l'amphithéâtre en interprétant quelques standards inspirés: 'Shorty George' et 'Blue and Sentimental' au répertoire de Count Basie. Trompette ou sax en vedette.
Gershwin, 'Liza' (all the clouds roll away), un favori de Benny Goodman.
Stochelo en piste pour le classique 'Nuages' , Reinhardt bis: 'Djangology' !
C'est la fête à Django: 'Tears' les larmes coulent lentement, et 'Minor Blues' .
Et un bis nerveux 'I Got Rhythm'.
Mission accomplie!

Une pintje, Michel, me souffle JPRock?
Vamos au bar.
Le temps de saluer tous les vieux de la vieille, d'accepter ou de refuser leur pot , t'as, évidemment, raté Hijaz sur le second podium.On reste au bar, en attendant..

Avishai Cohen Quintet
La star du jazz en Israël.
Le jeune prodige de la contrebasse, après avoir joué avec Chick Corea, Herbie Hancock, Paquito d'Rivera , Roy Hargrove ou Alicia Keys, a monté son propre quintet.
Déjà une dizaine de rondelles à son actif, la dernière 'Aurora' en 2009.
Il était pas de bonne humeur, nous signale l'organisation.
Le public n'a rien remarqué , Avishai et son band ont délivré un set, en tous points, remarquable.
Pour le plaisir des yeux et des feuilles de choux, Karen Malka: vocals et shakers- le raffiné Amos Hoffman à l'oud ou à la guitare- le sobre et magistral Shai Maestro au piano et deux percussionnistes qui tuent: Itamar Doari et le tout jeune Amir Bresler( 20 ans, first gig with the band).
'Morenika' sera entamé par un solo de contrebasse, caressée à l'archet, histoire de situer le thème dans un décor sacré.
Avishaï se lance dans un chant/prière juif superbe et envoûtant. C'est bien parti pour une séquence de jazz métissé, agrémenté de chants lancinants et de prouesses techniques.
'Leolam' démarre sur un rythme de danse orientale, avant de voir le thème être brisé pour faire place à un piano classique, insidieusement, la composition prend un nouveau virage et tourne au groove noir et moite.
Superbe!
'Two Roses' un chant haleté, des rythmes tribaux, une contrebasse jouée en arpège, la mélodie se fait hypnotique et le piano Ruben Gonzales.
Audacieux et brillant!
'In One' même insolence novatrice et complexe. Un trip te menant du désert austère et aride vers de chaudes plages, où de belles créatures se déhanchent sur des rythmes chaloupés et suaves, pour revenir au profond et sacré, la voix rauque de Karen agressant tes entrailles. Le voyage prend fin par un récital de percussions détonant.
Le piano amorce un thème ludique ( ' Shir Preda'?), avant de voir le leader martyriser sa contrebasse d'un archet agressif, la guitare embraye sur un rythme funk rock, la bande entre en transe.
En un clin d'oeil, rupture totale on reprend le rythme initial, et Avishaï y va de quelques acrobaties sur son vénérable instrument tout en accompagnant Karen pour un duo vocal arabo-andalou mélodieux.
Titre final:'Alon Basela', du funk hébreu irrésistible.
Le théâtre de Verdure transformé en boîte de nuit.

Un triomphe et avec le bis, ça tourne à la démence:' Noches Noches/la Luz', une vieille chanson (un lament vibrant) que j'ai écrite pour ma mère.
On n'allait pas finir sur une note mélancolique.
Par un tour de magie, la magnifique mélopée juive se métamorphose en flamenco ardent, avant d'exploser en salsa torride: ' Valmonos Pal Monte', Eddie Palmieri.
Un feu d'artifice pétillant!


Pierre Anckaert Quintet & Odysseia Ensemble & guests
A peine 30 ans et déjà les honneurs de la Main Stage à Brosella, Pierre Anckaert brûle les étapes.
First Prize lors du prisé Jazz Hoeilaart Contest ( 2007) , deux albums et des concerts aux quatre coins du vieux continent (en trio, Chamber Ensemble (à 4 ) ou accompagné, comme ce soir, par un orchestre de chambre)
Le pianiste est aussi à l'aise dans l'univers classique que dans le jazz contemporain, tendance latin jazz.
Il n'est pas le seul compositeur sur scène ce soir: Hendrik Vanattenhoven (contrebasse) et Stefan Bracaval ( flûte ou flûte basse) sont également auteurs de quelques titres proposés.
A la batterie: Mimi Verderame, à la guitare: Guy Nikkels, auxquels on ajoute 8 cordes de l'Odysseia Ensemble.
' For the record' écrit par Hendrik: du jazz d'inspiration sud- américaine, ensoleillé et séduisant.
Flûte à l'avant-plan et cordes ajoutant une note d' impressionnisme classique à la sonate.
' Romeo & July' de larges mouvements, soit somptueux et lyriques, soit légers, sur rythmique cubaine.
Un premier invité: Michael Zisman et son bandoneon: 'Mist Call' un tango symphonique, aussi proche de Ravel que d' Astor Piazzolla.
Second convive, la trompette de Bert Joris: 'Musette de Chambre' , toujours aussi élégant, Bert ajoutant une touche noire et chaude à cette danse de salon mondain.
'Slow Snow' composé par Stefan.
Buenos- Aires rencontrant Chet Baker, en pensant à la valse des flocons de neige de Tchaikovski.
Retour au dernier album 'Strings Attached':'Passepied', l'ambitieuse plage ouvrant le CD.
Un piano majestueux sur background de violons courtois, la guitare place quelques banderilles et le piano met le cap sur La Havane. Nouveau mariage réussi entre les éléments classiques et les envolées jazzy.
'August Blues' Profitons du mois de juillet pour écouter ce mellow tone, dominé par la trompette langoureuse de Bert Joris.
Un dernier latin jazz rythmé mettra fin à ce concert agréable.
Un petit reproche: un certain manque de punch et un côté mainstream, pas l'idéal pour une écoute attentive dans un parc.

Le clou du festival: Roy Hargrove Quintet!

"...flamboyant trumpet player Roy Hargrove knows how to start a party…” De Standaard!
Non seulement il sait comment la commencer, mais elle dure de la 1ère à la dernière seconde, près de 90' de jazz du plus haut niveau, un public subjugué par le talent et la générosité du quintet.
Tous, sans exception, des génies: Roy et sa suprême trompette ( et ne crois pas qu'il se la pète, ses potes ont eu droit à plus de soli que lui)- Justin Robinson au sax alto -l'élégant Jonathan Batiste au piano- Ameen Salem à la double bass et Montez Coleman aux drums!
'I'm not so sure' de Cedar Walton, pour ouvrir les débats et, en moins de deux, un duel sax/ trompette juteux. Le son de Roy est d'une pureté inaltérée, du Miles Davis de la plus grande époque.
Un old- school tune épicé, imparable.
Donald Byrd 'Low Life', du hard-bop à l'assise rythmique époustouflante.
La tension monte d'un cran dans le parc, les sièges sont délaissés, Bruxelles se masse aux pieds de la scène et gigote en mesure.
'Starmaker' a mellow one, une ballade souveraine. Le sax pleurnicheur de Mr Robinson arrache des larmes à ma jolie voisine. Milou , prévenant, lui refile un des mouchoirs, reçus lors de sa communion solennelle.
'After the Morning' accumulation de soli divers et brillants,... there is plenty to admire in this quintet... (on cite allaboutjazz.com).
'In a sentimental mood' la ballade nocturne de Duke Ellington, un jeu aristocratique de Mr Batiste, raide comme un piquet face à ses touches, mais quel doigté charnel.
Le jazz around midnight type:'Rouge', une nouvelle romance .
'You're my everything' annonce la setlist.
Du méchant latino groove: une rythmique d'enfer, un numéro géant au piano et a joint blowing session pour mettre le feu. Bruxelles, en folie, bat la mesure et hurle de joie.
Pas le temps d'éterniser nos applaudissements, le quintet attaque 'Strasbourg/St Denis' , une mélodie saccadée aux accents samba/funk.
Un petit Monk ' Nothing Serious' et présentation de l'équipe.
Ecoute, écoute, gueule Milou, bien sûr qu'il a reconnu ' Bring it on home' de Sam Cooke.
Un soul/funk brûlant.
C'est plus un parc bruxellois à minuit, c'est El Morocco à Harlem: everybody on the dancefloor!

Ovation immense et en bis , le sobre 'Soulful Melody'. La complainte semble mourir à petit feu, lorsque les blacks amorcent un changement de tempo, le King de la trompette quitte le podium pour donner une sérénade dans l'arène, à la grande joie de l'assistance ébahie.
Il rejoint ses potes , one by one, ils quittent la scène en nous laissant Jonathan Batiste, qui nous balancera, en solo, un dernier swing ravageur.

Dans les cieux brillent les étoiles, d'autres stars attendent la limousine devant les ramener à l'hôtel. En passant, Justin Robinson me refile une setlist illisible.
Here you are, man!

dimanche 11 juillet 2010

Brosella 2010, day one (folk), Bruxelles, le 10 juillet 2010

Le théâtre de Verdure, à deux pas de l'Atomium, accueille la 34è édition du festival Brosella, sous un soleil de plomb.
A 15h pile, Henri Vandenberghe vient annoncer le premier groupe qui jouera sur la Main Stage:

Derroll's Dream

Un projet en hommage à Derroll Adams, décédé il y a une dizaine d'années.
Son ami, Wiet Van de Leest (Rum, Madou, les Enfants de l'Yser...), a réuni +/- 20 artistes pour interpréter les oeuvres du plus belge des natifs d'Oregon.
Trois concerts sont prévus: Brosella, les Gentse Feesten et Dranouter...Un événement à ne pas manquer, donc!
Dany, l'épouse du regretté Derroll, prenant place au premier rang, dans l'assistance déjà nombreuse en ce début d'après-midi.
14 cordes (violons, violoncelles, contrebasse) prennent place au fond du podium. L'inévitable Roland, son chapeau et sa guitare à droite, à ses côtés le dirigeant, Wiet et son violon, ensuite la British folk legend, Maggie Holland, et son banjo (Hot Vultures, English Country Blues Band, Tiger Moth + 5 solo albums) et pas moins de six chanteuses formidables: Vera Coomans (Madou, Rum...) - Kaat Arnaert, soeur de Geike/ Hooverphonic ( Tommigun, Sutrastore...)- Lady Angelina sans sa boîte à chagrins-la radieuse Soetkin Baptist ( Ishtar) - Anu Junnonen (aNoo, the Screaming Bitches...) et Anja Kowalski, qui jouera également de la guitare ( Wolke, Flat Earth Society...).
Grâce et talent sont au rendez-vous.

Un traditionnel Alice in Wonderland: 'Mr Rabbit' une chorale sublime et des arrangements baroques. Audacieux et magique.
' Columbus Stockade' encore un traditional, au répertoire de Derroll ( qui a modifié les lyrics originaux), mais aussi de Doc Watson, Willie Nelson ou Woody Guthrie.
'The valley' le chef- d'oeuvre du banjoman. Wiet a concocté une version symphonique mélodramatique et majestueuse.
Prémonitoire également....dripping rain they'll start a-falling...
Une première train song: '900 miles'. Sobre et profond : 2 guitares, un banjo et un duo vocal signé Van Campenhout/Kowalski.
Le poétique 'The Mountain' , un fingerpicking tout en finesse du barbu.
Vera annonce 'Moonshine Moon', un titre écrit par son fils Thomas Devos (Tommigun). Un gospel poignant.
Une ballade folk ancestrale, originaire des Appalaches: 'Pretty Saro' : un chant choral, un banjo et des frissons dans le dos.
'The Sky' voit Wiet nous rappeler les années 60: la rue des Bouchers( pas encore attrape-touristes), le café 'Welkom' et Derroll jouant pour les clients du bruine kroeg. Nostalgie, quand tu nous tiens.
Une romance pudique au final amplifié par les cordes.
'Muleskinner Blues' un country blues allègre, yoddlin cowgirls en folie.
La berceuse nostalgique 'Memories', suivie de la classique railroad song: 'Freight Train Blues'.
Du bluegrass à chanter sous la lune argentée' My Dixie Darling' .
Une 'Lovesong' tendre, signée Donovan et un titre écrit par un pote, Tucker Zimmerman: 'Oregon', une road song t'amenant à traverser les States, baluchon sur le dos.
Les six madames te donnant à nouveau la chair de poule.
Wiet nous annonce la dernière, on savait tous que 'Portland Town' allait suivre. L' élégante version Vivaldi valait le déplacement à elle seule.
Les chanteuses se taisent, une bande passe la chanson nue, interprétée par Derroll Adams, impossible de retenir tes larmes, l'émotion est à son comble.

Il reste quelques minutes pour un bis: 'The Valley', rebelote, zegt Van de Leest.

Au pas de course vers la Royal Palm Stage pour: Renato Borghetti Quartet

En route pour le Rio Grande do Sul au Brésil, à la rencontre de gauchos pas gauchers:
Renato Borghetti: gaita ponto(= accordéon diatonique) - Daniel Sa: guitare - Vitor Peixoto: piano - Pedro Figueiredo: flûte et sax soprano.
Folk? Pas vraiment: de la world, à forte connotation latin jazz, jouée par des virtuoses.
Ils ont mis Bruxelles à genoux et quand ils reviendront, probablement en mars à Muziekpublique, selon la délicieuse Sabina Schebrak, leur agent en Europe, il y aura foule.
'Barra do Ribeiro' sur le Cd ' Gaita Ponto' (2004), c'est là, à la confluence de l'arroio Ribeiro avec le fleuve Guaiba, qu'est situé le ranch de Renato.
L'accordéon gambade au rythme du cours d'eau, la guitare est sèche et fière, le piano sobre et le sax coulant. C'est vachement sensuel et entraînant.
'Passo Fundo' sur le dernier né 'Fandango' , démarre en musette lusophone, vire flamenco vivace pour s'enflammer et exploser en gaucho jazz syncopé.
'Ferrao de Marimbodo' petit tango pas Chinois et flûte virevoltante. Les quatre caballeros de l'apocalypse se payant, chacun, un petit solo crapuleux.
JPRock, à mes côtés, trépigne de plaisir, il est pas le seul.
Y a pas que le rock dans la vie, philosophe-t-il.
T'as raison, Uylenspiegel!
Un duel tragico-comique et passionné, accordéon/ guitare: 'O sem vergonha' .
Des gladiateurs sud-américains!
Vitor et Pedro, rappliquent pour se joindre à la fiesta colorée.
Le mélancolique 'Cumplicidade' , une milonga chaloupée.
'Redomona' nouvelle musette de la Pampa, endiablée, ça tire dans tous les sens.
Un dangereux pistolero, Señor de Sa Leite.
Une dernière: 'Sao Jorge', pièce lyrique, enregistrée en 1991. Soudain, le piano sautille, flûte et guitare s'envolent, c'est parti pour un mouvement vivace et primesautier. Nouveau break: gros solo de Pedro, style Herbie Mann, incroyable maîtrise!
Je passe le témoin au piano.
Un doigté d'une pureté Fryderyck Chopin.
Bien, petit, lui dit Renato, à nous maintenant: la guitare et l'accordéon rappliquent et Brosella vibre.
Prestation lumineuse!

Comme bis: 'Laçador' écrit par Alegre Correa, ultime chevauchée aux frontières de l'Argentine et de l'Uruguay.
Le Rio Grande compte deux célébrités: Gisele Bündchen et sa plastique, Renato Borghetti et son gaita ponton!

Impasse sur The Shin, faut boire par ces t° caniculaires recommande la faculté...


Julie Fowlis
A peine la trentaine, héritière et chantre de la culture gaélique.
La ravissante et réservée écossaise (île de North Uist dans les Hébrides extérieures) aura charmé tous les amateurs de musique celtique traditionnelle.
Une voix d'une pureté inaltérée, une grâce sans apprêts et un band maîtrisant, à fond: reels, jigs, ballads ou autres variantes du Ceol Mor.
Bouzouki:Eamon Doorley, conjoint de la madame - fiddle: Duncan Chrisholm- Tony Byrne: guitare and, of course, Julie Fowlis: gazouillis et thin whistles ( shepherd's pipes, si tu préfères).
'M' fhearann saidhbhir'(sur l'album 'Uam'), dur à prononcer, non... = my land is rich, nous explique la plaisante demoiselle. Captivée, Bruxelles, plonge dans ce bain gaélique, apaisant et bienfaiteur.
'Ceolas' même fraîcheur et limpidité.
Next one is a tragical tale, une chanson d'amour triste ancestrale, originaire des Hébrides : 'A Chatrion' Òg' (Young Catriona). Même si tu piges que dalle, l'émotion te gagne. Un voisin me glisse, cette jeune dame pourrait te chanter la recette du waterzooi en gaélique et tu serais encore ému par cette pristine voice (dixit Elly Roberts).
'Brògan ùr agam a-nochd' (= j'ai de nouvelles chaussures ce soir), et ces godasses neuves vont l'emmener au bal, car la mélodie est rythmée et invite à la danse.
Bruxelles bat la mesure.
'Blackbird', des Beatles, devient 'Lon Dudh' , ce merle noir siffle pareil dans tous les idiomes.
'Turas san Lochmor' violon en goguette pour cette composition nerveuse.
'Four Irish Tunes' :une suite énergique.
Dancing time sous l'Atomium.
Pas des manchots, nos gaillards.
A working song, 'The Spinning song'. Une Jenny Hargreaves, face au rouet, chantant tout en filant le lin.
Une suite de Scottish tunes, le thin whistle sonnant cornemuse des Highlands.
Les pieds nickelés, qui, il y a une 1/2h, imploraient ' assis là-devant', se sont redressés pour entamer un Scottish Lilt sans kilt.
Ambiance à Osseghem, manquait que la Stout!
La suivante est originaire de Bretagne ('Je suis né au milieu de la mer' ou 'Me zo ganet é kreiz ar mor', au répertoire d'Alan Stivell).
Quelle voix, mes aïeux!
Le rythmé ' Bonaid' sera suivi d'une dernière série de Scottish tunes ('Tunes into Puirt') : reels, jigs et marches gaillardes.
Le ciel fuit, un nuage gris laisse échapper de fines gouttes sur les crânes, garnis ou glabres, des festivaliers communiant avec les bardes gaéliques.
Dernières notes et immense ovation.

Ces cris ont fait éclater les cieux et, l'orage vicieux s'abat sur le Théâtre de Verdure.
Des trombes d'eau, Brosella est noyé, en courant tu regagnes ton arche, amarrée à 300 mètres, et tu oublies: Ialma, les Tisserands et Orion pour rejoindre ton accueillant logis et sa gente maîtresse.

vendredi 9 juillet 2010

Les Amis de Louis au Parc Reine- Verte à Schaarbeek, le 8 juillet 2010

Apero en zo, un concert-apéritif organisé par le Dienst Nederlandse Cultuur de Schaarbeek et le G C De Kriekelaar, en l'honneur de la fête de la Communauté flamande (11 juillet).
Le coquet parc de la Reine-Verte est caché au 42 rue des Palais et jouxte les bureaux de la Cocof.
Apéro et amuse- gueule offerts en attendant le concert, prévu à 17h30'.
Dank u, Vlaanderen!
Horaire non respecté, puisqu'il sera 18h lorsque quelques édiles rougeauds (le vino blanco?) viendront défiler derrière le micro pour monologuer sans passion.
Exercice obligatoire et fastidieux...nog een witte wijn a.u.b!
Dix minutes de bla bla, puis place à la musique!

Les Amis De Louis!
Un orchestre anversois pratiquant un swing jazz délicieusement retro!
Trois chanteuses, robes vintage plissées et fleuries, hauts talons , lipstick et des voix sublimes: Kaat & Eva Jacobs et Jessie Willemse, une quatrième madame pianote ou accordéonne: Els Nicasy .
Les boys: Bob Van Brandt, sax tenor- Raf Geudens: trompette, piano et vocals - Rik Lenaerts: contrebasse et aux drums et vocals: Steven Michielsen, ce dernier sévit également (avec Rik et Jessie au chant) dans le combo Groove Juice Special.
Le ton est donné dès les premières mesures: du swing et des close harmonies à la Andrew Sisters ou Fontane Sisters
... since I met you on the dancefloor... c'est là qu'on devrait se trouver en avalant un cocktail épicé et en reluquant quelques Jayne Mansfield et autres blondes platines, au sourire carnassier et poitrines opulentes.
Ok, on enfile nos little dancing shoes.
1935 'Porgy & Bess' : un 'It ain't necessary so' façon Manhattan Transfer.
Mate-moi la robe rouge, une high-pitched voice fabuleuse.
Ella Fitzgerald: 'When I get low, I get high' , le troisième âge de Schaarbeek est dans le registre high, pas qu'il tombe en pâmoison devant le jazz de Louitje, mais le vin englouti commence à faire de l'effet.
Tous les groupes retro jouent 'Bei Mir Bist Du Shein' mais pas avec un accordéon musette. Wunderbar...
Glenn Miller 'In the Mood'.
Mamie et Papie rappliquent, les cubi de pinard sont désespérément vides, ils n'aiment pas le jus d'orange et puis, ils ont guinché là-dessus à la libération.
Luister, Hans, dat kennen we ook: 'Boogie Woogie Bugle Boy' .
De l'énergie, des prouesses vocales et des musiciens connaissant la musique et en prime le soleil, le peuple ne demande rien de plus!
Un petit tour au 'Cotton Club' pour une séance de scattin'? ..you got to sing, swing...
Avec plaisir, ladies!
Steven mag ook eens zingen: 'Hit that jive, Jack' .
Peut-être pas aussi suave que du Nat King Cole, mais ça déménage.
'Shadrack' un gospel façon Louis Armstrong, trompette en évidence.
'Music to watch girls go by', (Raf aux vocals), elles sont mignonnes les nanas. Le crooner, Andy Williams, les chantait déjà dans les sixties.
Un marshmallow hit irrésistible!
Dans la même veine latino: 'Mas que Nada' de Jorge Ben, version Sergio Mendes & Brasil 66.
Une reprise étonnante de Stealers Wheel : 'Stuck in the Middle with You' , Gerry Rafferty en mode swing.
Boris Vian, le génial et masochiste: 'Fais- moi mal, Johnny', popularisé par la vamp, Magali Noël.
Bien joué, Louis!
'Puttin on the Ritz' , manquait que Fred Astaire!
Monsieur 100.000 volts, Gilbert Bécaud, une version canon de 'L'Orange' (pour l'équipe des Pays-Bas)!
On termine ce bain sépia de soixante-dix minutes par 'Les Triplettes de Belleville': une pointeuse, un milieu et une tireuse, pastis à volonté et du cartoon crooning imparable!
Rose, Violette et Blanche se tirent en douce, suivies par l'accordéon, les cuivres et la contrebasse, reste à l'écran le batteur qui termine le jazz en solo.
Générique de fin, applaudissements nourris!

jeudi 8 juillet 2010

Douglas Firs +Steven De bruyn, Tony Gyselinck & Roland au Maurits Duchépark, Vilvoorde, le 7 juillet 2010

Vilvoorde: welkom!
Pendant les vacances, tous les mercredis (20:30'), Maurits Duchéhof, les concitoyens du roi des con(s)promis, le malin (pas gre) Zean-Luc, peuvent assister à des concerts gratuits de qualité.
Pour ouvrir la série, Roland et sa clique, et en support:

Douglas Firs
Pas la première fois que tu assistes à un gig des broers Van Hellemont (Gertjan: compositions, lead vocals, guitares et Sem: backings et piano électrique). Ils ne t'ont jamais déçu.
En principe lorsqu'ils se produisent en band, ils sont quatre. Mais, pas de Christophe Claeys aux drums, ce soir. Simon Casier, le bassiste de Balthazar ou de Bell est, lui, de la fête.

20:30': speech d'une star lippue locale, schepen van cultuur probablement et le trio peut lancer: ' Shimmer and Glow' une de leurs pièces maîtresses, de l'americana, accent mis sur les harmonies vocales.
'Apple' une pomme électrique, variété Nashville, décorée de lignes d' harmonica Bob Dylan.
Du soft folkpop fragile, comparable à celui de Bony King of Nowhere: 'Misunderstood'...there are things that should be left unsaid... Bien vu, Gertjan, faut pas tout raconter aux madames!
Au Farwest on joue de la country, non? 'Love you now'.
Plus proche des Flying Burrito Brothers que de Willie Nelson.
'Isn't it weird !' du Louis Jouvet bluesy.
'That's what I want', pas surprenant les comparaisons avec Elliott Smith, Nick Drake ou les Beatles. Trois voix magiques et une guitare lyrique: du bon boulot.
'Never cared enough' les difficultés de la vie de couple.
'Dirty dog' leur titre le plus rock... un clebs vicieux.
Douglas Firs clôture avec 'Pretty legs & things to do' , une ballade soignée.

Le 24 juillet, ils seront aux Gentse Feesten!

Steven De bruyn, Tony Gyselinck & Roland

Depuis l'hiver, le légendaire barbu du Delta de l'Escaut, Roland Van Campenhout, a retrouvé son compère Steven de Bruyn (El Fish, the Rhythm Junks etc...), l'harmoniciste le plus célèbre de nos plates contrées, après le vénérable Toots, natuurlijk. Ils ont embrigadé Tony Gyselinck, un batteur ayant encore eu l'occasion d'accompagner Sadi, mais aussi Boudewijn de Groot (non, mon ange, c'est pas l'époux de Fabiola!)... Tony s'occupe, d'ailleurs, du slagwerk chez les Rhythm Junks.
Le trio multiplie les concerts: Roots & Roses festival, support pour le mignon Poppa Chubby à Leffinge, une tournée en Irlande.. partout leur blues expérimental fait mouche.
Pour ouvrir, le vieux requin et les pas tout jeunes loups t'assènent un instrumental exotique, plein de loops, de lignes d'harmonica sortant d'un film de Werner Herzog et de riffs de guitare sonnant comme un piano cubain, la setlist de Tony mentionne 'Beyen'.
Roland présenta le soundtrack sous le titre 'Allumeuse Beyen'.
Steven au chant et au dobro pour un film d'épouvante, style 'Tarantula': 'Spider on my face'.
Des arachnides aimant le blues/country/rock. Le vieux gratte comme du temps de Roland & his bluesworkshop, Steven et Tony essaient, en vain, de liquider les bêtes velues s'échappant de la guitare du crocodile.
Nouvelle pièce instrumentale aux touches swamp/jazz/funk. Van Campenhout poussant quelques cris d'indigènes pour créer l'ambiance bayou.('Grinder' mentionne le carnet).
Steven fouille dans sa sacoche pour en sortir un clavier-guitare étonnant et le trio attaque une longue plage bluesy au ton mélancolique et blasé, que Roland a enregistrée avec l'Admiral Freebee 'Never too Soon'.
Un grand moment.
On poursuit dans la veine jazz blues...round, round up and down... susurre le vieux.
Ce truc ('Reinvent' ???) balance sec, les étincelles jaillissent de la six cordes, Meneer Gijselinck se démène sur ses caisses et toms, le sorcier brun te sortant des vibrations, tantôt baroques, tantôt Ennio Morricone, de sa collection de Hohners.
Une intro free blues annonce un message blues traditionnel: ' The going down slow', un titre que Roland a enregistré en 2003... you don't know, baby, how I miss your sweet caress... godv., le malin y introduit du Rory Gallagher.
Un jongleur, ce peï!
Une ballade sensible écrite et chantée par Steven: 'Tiny Tiny', décorée de percussions électroniques et de quelques effets geignants de la barbe mitée.
Après cette sucrerie, le trio attaque un nouvel instrumental blue note aventureux. L'ineffable patriarche a décidé qu'une pointe d'humour s'imposait et orne le machin de rode rozen voor Sandra, le chef-d'oeuvre de Jimmy Frey.
Ons laatste nummer: ' King Kong' un blues avant-garde, simiesque et chaotique, en cinémascope.
King Kong au dodo dans sa cage New-Yorkaise, couvre-feu!
Une heure 25' d'extravagances, de blues, de jazz et de fun!
Good job, heren!

Un petit bis avant la fermeture de la buvette?
Un surf rock( 'She Knows (?)), chanté d'une voix de fausset par monsieur poisson...she knows how to move it right...
Fresh news: l'Espagne en finale... le surf vire flamenco sangria ... malaguena...olé!
Laid, toi-même!

lundi 5 juillet 2010

Guy Forsyth Trio au Café le Montmartre à Ixelles, le 4 juillet 2010

Initialement Didier et Loli avaient prévu Jason Ricci, mais toute la tournée de l'harmoniciste a été annulée.
En apprenant que Guy Forsyth était dans le coin, ils signent illico presto le Texan, décoré, en 2005, d'un Austin Music Award for best male vocalist.
Personne n'a eu à le regretter, un concert cinq étoiles, un public ( dont Steven en jolie compagnie, le duo comique Milou/Guy et des anciens du Nekkersdal...) et des patrons aux anges, un trio de musiciens heureux: c'est pas beau la vie!

Guy Forsyth & Band
C'est le Guy aux guitares, mouth harp, ukulele et vocaux suprêmes - le subtil Will Landin à la basse ou au tuba et le brillant Jeff Batto aux drums.
C'est du blues, non?
Pas uniquement, petit... T'auras du twelve bar, du dixieland, du cabaret, du gospel, du folk, de la rumba etc... Guy est clair:there's really only three types of music:"There's the stuff you like, the stuff you don't like and stuff you haven't heard." et comme il est éclectique, t'auras un peu de tout sauf du rap!
Une entrée en matière époustouflante, le trio a capella pour le negro spiritual 'Sink 'em Low'.
Simplement beau!
Nouveau gospel, mais Mr Forsyth a sorti son harmonica: '105' , le Montmartre s'occupera des handclappings.
On fait appel à Thomas Edison pour un blues tragique 'Hometown Boy'.
Next one is a song I wrote when I found I was pregnant... Pardon monsieur, 'pregnant'?
Eh Didier, keske tu leur as donné à manger? ' Red Dirt', une petite slide canaille pour ce laidback blues juteux.
Du cabaret blues à la Tom Waits :' Death gonna hunt you down', très jazzy avec ce low pitched tuba sound.
En pensant à sa fille 'Mary Mae' , un dixieland joué à l'ukulele.
Pour un gars aimant appuyer sur le champignon,a guy who was hooked on gasoline: 'Leadfoot Larry', un truc retro qu'aurait pu chanter Marylin Monroe.
Superbe.
Le titre d'un de ses CD's: 'Needle Gun', tu comprends needles for a tattoo machine.
T'as vu mes biceps, mate le tatouage. Il a pas vu le mien, me souffle Milou...
Il est où, mon chou?
Vais pas enlever mon slip en public, mec!
'Don't turn me in' du Chicago Blues, pur jus, sera suivi du slow blues ' Play to Lose'.
Il nous sort un numéro incroyable, il quitte la scène et vient chanter, sans micro, parmi les attablés estomaqués. Godv., quelle voix, une cavité buccale plus large que la caverne d'Ali Baba, cachant 40 Albert Spaggiari. S'approche de la table de Steven, qui s'empresse de sauver sa Blanche, mais le Guy lui fauche une cibiche et se l'allume tout en continuant son couplet, pour finir la tyrolienne à l'harmonica.
Phénoménal, le Montmartre explose.
On termine le set par le jazzy 'Thank you for my suit', mettant en évidence les talents de Will, qui nous la joue Jaco Pastorius.

Break /ravitaillement et set 2!
On repart avec un blues 'If I was Sick' pour se diriger vers la Nouvelle -Orléans, le 'Kingfish' de Randy Newman.
Listen Guy, faut changer le jack de ma basse, écoute ce bruit, fieu!
OK, on en profitera pour jouer 'Children of Jack', un folk tune en l'honneur de Jack Kerouak.
Un petit tour au Music Hall, à Harlem? 'Adam's Rib': joyeuse séance de scatting, plus Louis Armstrong que nature.
'Eureka Street Drag' décoré d'un fingerpicking fascinant.
Une cover de Ry Cooder 'The Girls From Texas', du Chicano rock rigolo.
Assez ri, Bruxelles, il est temps de vous réveiller: un bluesrock saignant, sentant bon le Stevie Ray Vaughan: ' Don't turn me in'.
'Tattle Tale' du tango/blues subtil et agité à la fois, sera suivi d'un folk social 'Old time man' .
Guy reste un as à la slide, il nous le prouvera avec le blues nerveux ' Don't Stand Still' (Snakeboy's Lament) .
La section rythmique amorce une intro à la Bo Diddley (pas étonnant, c'est 'Mona' d' Ellas Otha Bates McDaniel aka Bo Diddley) , l'harmonica accroche le wagon, c'est parti: des fourmis te chatouillent partout, tout l'établissement à la bougeotte, une crise d'épilepsie collective. De sages madames s'agitent comme des siphonnées en pleine crise de delirium tremens, Steven suit le mouvement (pour lui, c'est normal). Faut faire quelque chose sinon les voisins risquent d'appeler Veeweyde et on est tous bons pour une piquouze fatale...
Fin, ouf, on a survécu!

Un bis?
Yes!
Ukulele/tuba et le batteur aux sifflements: 'True Friends' d'une voix de crooner sortie d'une comédie musicale anno 1946.
Nouvel instant de magie.
Sous les acclamations, Jeff, Will & Guy nous assènent un dernier negro spiritual, a capella: ' God danced the day you were born', et il danse encore!

Plus de deux heures de concert!
Guy Forsyth revient en Belgique fin août/début septembre: au Spirit of 66 (Verviers) et au Crossroads (Antwerpen).

dimanche 4 juillet 2010

Hee Tervuren 2010, Marktplein Tervuren, le 3 juillet 2010

Quatre jours de festivités gratuites, sauf pour la messe Clouseau (le jeudi), Tervuren vibre aux sons du rock made in Vlaanderen.
Samedi, après les orages, le coup d'envoi sera donné à 16:45' par un coverband local:

Sylle
= L'enfant de Sylle vin Buyle , un Kuifje d'Auderghem, qui a embrigadé 3 aminches pour faire du rock, afin de se taper plus facilement les gamines du coin.
Sylle ratisse large avec leur répertoire bal du village.
Tu te demandes qui est intéressé par cette soupe? Papa, maman, la petite soeur, les vriendinnetjes, meneer de pastoor et les enfants de choeur +Claire, la femme du prince.
Qu'ont-ils martyrisé?
' Blue Suede Shoes' , suivi d' un medley immonde, on a reconnu e.a. '9 Crimes' (Damien Rice) ou 'I'm Yours' pour fondre sur le 'Passenger' d'Iggy.
Les Troggs, 'Wild Thing, n'échappent pas au massacre. Zont la foi 'I'm a believer' !
Jamais de cauchemars:'Sweet Dreams'
Et sur scène, ça déménage? Non, ça remue pas un Sylle!
T'es vraiment un nain B Sylle, mec!
Zont joué 'Smoke on the Water' au moins?
Ja!
Tintin s'en est tapé une en solo 'Idon't wanna dance', le truc de Eddie Grant, remis au goût du jour par Lady Linn et puis le jukebox a joué 'Les filles du bord de mer' et le bal était terminé.
Ai refusé de danser avec un chimpanzé, suis parti avaler une Primus!

Team William

T'avaient pas laissé une grande impression au Bruksellive en 2008, pourtant les critiques sont élogieuses.
Verdict: si quelques titres pataugent toujours dans l'indiepop grand-guignol, la majorité des morceaux joués hier accrochent par leur côté pretpop/rock, sans prétention mais vachement bien foutu.
Floris est un guitariste/chanteur qui a de la gueule, Bert (basse) et Douwe ( drums) assurent un max et Arne, le rigolo aux claviers, amuse la galerie avec ses pitreries tarte à la crême.
Pendant 45' ils nous balanceront une douzaine de titres de leur premier CD, produit par Mario Goossens (Triggerfinger). La jeunesse locale s'est extasiée à l'écoute de leur radiovriendelijke titels.
Des titres: '70% ( a réussi avec satisfaction) - 'You have my heart, okay' - là, Bert fait de grands signes: les petits gars, ma basse est mourante, faut bricoler quelque chose... deux ou trois mécanos en piste et Floris meuble en jouant, brillamment, 'Judo Kids' en solo - le très chouette 'Lord of the Dogs' - 'First Snow' à la fois mélancolique et énergique mais pas frileux-
une pincée de Placebo, un soupçon de Pavement, une once de Sebadoh : bref du poprock pas compliqué engendrant la bonne humeur - 'Wonderyear III' - 'Londen Lofi' - Arne Hardy fait de grands signes vers le public, deux puceaux escaladent le podium pour se trémousser à côté du chanteur, pourront raconter ça à leurs petits-enfants en 2090 - le easy listening hit 'You look familiar' et 'Pep Talk'.
Amusant, mais pour apprécier à sa juste valeur, 20 ans est la limite d'âge à ne pas dépasser !

Place aux choses sérieuses: Customs!

28 juin: pop-rock.com : le sous-Interpol/Editors du jour: Customs...
Ok, braves gens, le seul problème est que vous n'ayez jamais vu le groupe live et, que de plus Interpol et Editors sont déjà des sous...
Né en 2008, les louvanistes se targuent d'un palmarès éloquent:
Un Cd encensé par une presse sans oeillères: ' 'Enter The Characters’, best Belgian album of the year 2009, titre De Morgen - des concerts à la pelle, dont Werchter 2010!
Kristof Marie August Albert Uittebroek (vocals, guitar)-Joan Willy August Govaerts (bass)-Jelle Florentius Mark Janse (guitar)-Ace Mirko Zec (drums) vont devenir énorme, sur scène leur new- wave/postpunk en impose , influences Joy Division ou pas.
Les kets et les lycéennes de 16 ans ne connaissent pas Ian Curtis et, pourtant, vibrent au son de Customs.
Tervuren leur a fait un triomphe.
'Justine' : guitares acérées et répétitives, chant scandé , un bridge invitant le public à battre des mains...on connaît, mais c'est irrésistible, surtout si les lignes de basse de l'impassible August ( réincarnation de John Entwistle) sonnent plus Peter Hook que nature.
Super efficace!
'Talk more nonsense' , certains citent 'The Architect' de dEUS , nous, on entend une cold wave irrésistible.
'Where the moon spends my days' -'Tonight, we all stand out' , titres secs, tendus, addictifs, froids, malgré des t° avoisinant les 26°.
'Violence' pas besoin de dessin... agressivité urbaine glacée et noire mais habillée d'un trois pièces, cravate!
Notre nouveau single ' Shut up, Narcissus', titre psychanalytique, coup de poing !
'We are ghosts', les fantômes se consument à petit feu et fondent sur 'Rex' , avec ses allusions à Hamlet et à sa folie.
Une cover grandiose du 'Transmission' de Joy Division, des frissons dans le dos... dance, dance, dance, dance, dance to the radio... sur fond de guitares métalliques. Superbe!
'The Matador' sera le dernier jet.
Rien à voir avec Garland Jeffreys, ce torero sombre, inquiétant et distant!
Customs, une grosse claque et qu'on nous parle plus d'une pâle imitation des Editors!

Das Pop
Combien de fois as-tu vu les Gantois?
7/8... des hauts, des bas , mais le concert de Tervuren est à classer dans les annales, de la pop de haut niveau, une énergie communicative, un public subjugué, me suis même mis à chanter avec les gamines de 15 ans...
Un decorum kitsch: palmiers gonflables, ballons... c'est Palavas les Flots?
Bent Van Looy et ses copains reviennent de Werchter, main stage, pour enflammer Tervuren.
Il est en forme, le costaud Reinhard (guitares, mandoline) idem, Niek Meul, à la basse est prêt à suer pour la seconde fois aujourd'hui et Matt Eccles, le drummer néo-zélandais, tient une forme olympique.
Le sautillant 'Underground' amorce la fête, c'est déjà l'hystérie, un palmier atterrit à nos pieds.
Onze nieuwe single: 'Saturday Night', catchy, à la limite cheesy, mais imparable surtout quand Bent se permet quelques acrobaties pour amuser le village.
' Tired' zont pas l'air crevés.
Un vieux titre, qu'il nous dit, et dès que Tervuren reconnaît 'You' c'est la névrose totale.
'Feelgood Factors' à la mandoline.
Une romance? 'Girl be a Man' et un nouveau titre eau de rose: ' A Kiss is not a Crime' .
Sont hyper pro, leur show est rôdé et Bent joue avec son public.
Un rock pour changer: 'Fool for love' .
Vais faire un numéro au piano, sortez vos Canon et Kodak: écoute, baby ..I don't want to try again with somebody else...I'm your man... il est convaincant, le marin de Gent.
L'enjoué 'Wings', au background reggae avec un énergique doublé de percussions, ça gueule de partout à tes côtés.
Et Das Pop envoie la pièce maîtresse ' Never get enough', un singalong monstrueux, les lions en pierre du Musée d'Afrique Centrale, à 250 mètres de là, en tremblent encore.
Dank u Tervuren, jullie waren fantastisch!

Un bis surprenant et tribal: le génial 'It was a very good year' popularisé par Mister Ol Blue Eyes himself:Frank Sinatra!
Apothéose d'un concert gigantesque.

Tête d'affiche: Zornik.

Koen Buyse revient après une pause de deux ans, le concert annoncé à l'AB , le 28 octobre, fut uitverkocht en 7' et, ce soir, il joue gratos à Tervuren.
En 2004, tu le vis au Marktrock, tu te rappelles Andy Caims de Therapy! annonçant, publiquement, I'm gonna fuck that Zornik guy, excédé qu'il était par la prétention de K B.
A Tervuren, Zornik et son rock carnassier ont cassé la baraque.
Pas que son truc soit novateur ou hyper-bandant, mais c'est bien foutu, énergique, avec une bonne dose de clichés à la fois hard, glam ou power punkpop à la Blink 182.
Le cinquième album doit sortir dans quelques semaines et le band( Koen + Bas Remans, Davy Deckmijn et Tom Barbier) nous a offert de nouveaux titres en primeur.
Une grosse mise en scène et arrivée du drummer (Davy), qui tabasse ses fûts, les potes rappliquent et c'est parti pour une séance rock pathologique, avec un chanteur ayant toujours des intonations Bryan Molko dans son phrasé: 'You move me'.
Deuxième hymne, et tes voisins, des louveteaux attardés, ayant ingurgité 26 litres de Jupiler, se mettent à sauter comme des buffles piqués par un insecte exotique, la bière gicle sur ton crâne, tes orteils subissent les pires outrages, t'es prêt à baffer à droite et à gauche, mais après un rapide calcul...neuf, dix, onze... tu te dis, vais m'installer à côté de la gamine, collée à la balustrade.
Bordel, le monde est bourré d'ivrognes!
Zornik a enfilé un disco rock purulent... don't wanna stay here... moi non plus, veux pas stagner à côté de ces pénibles bâtards.
La gamine me sourit, OK, je reste.
Une petite intro à la Pete Townsend pour 'Pinball Wizard' Zornik nous sort son nouveau single 'Walk'.
Il a décidé de virer heavy mais avec des pointes AOR, style Bon Jovi. Les guitares crachent, le Koen fait son Jean Gabin, le bassiste va tripoter un clavier, c'est bien ficelé, tout le monde est ravi.
Ik ook, quand ils entament une longue plage rock à la Vanilla Fudge, il pleure ...I'm not crying..., une chance, n'avons plus de Kleenex.
De plus en plus hard, si ça continue, on le signe au Graspop. Un doigt d'honneur à l'adresse de la basse, un saut de kangourou, une crampe d'estomac, je me roule sur le sol...cet instrumental est canon.
Attention hit: 'It's so unreal'.
Nouvelles effluves disco, il implore... give me some love... sur choeur angélique samplé: 'The Backseat'.
Une solide ballade rock 'Scared of Yourself' mettra fin au set, pour bien montrer que it's over, je fais exploser un énorme pétard et je coupe le courant.
Tervuren hurle dans le noir, pas de peur, ils veulent le retour de Mad Max et tu te dis que si tu veux éviter un embouteillage monstre, il serait judicieux de retrouver ta trottinette et de prendre la tangente.

Tervuren 2010: grand cru!