dimanche 30 juillet 2017

PUNKS NOT DEAD ! - The Bollock Brothers, Buzzcocks et The Stranglers Cour de l’Hôpital Notre-Dame à la Rose à Lessines, le 29 juillet 2017

PUNKS NOT DEAD ! - The Bollock Brothers, Buzzcocks et The Stranglers  Cour de l’Hôpital Notre-Dame à la Rose à Lessines, le 29 juillet 2017

Etrange pari en pleine période de festivals, les organisateurs de Roots and Roses décident d'organiser une soirée regroupant trois légendes  de la British punk scene, les Bollock Brothers, Buzzcocks et The Stranglers. Encore plus étonnant, la messe punkoïde se déroule dans la cour, des miracles,  de l’Hôpital Notre-Dame à la Rose à Lessines, un édifice fondé au 13è siècle par  Alix de Rosoit, une mécène, dame d'honneur de Blanche de Castille, dont la nourrice se nommait Sancie Lopez.
C'est donc en pensant à cette nourrice qu'on fît venir à Lessines les punks wallons, bruxellois et flamands, plus quelques égarés, dont les parlementaires ont voté le Brexit, qui se plaignaient de l'absence de pubs à proximité de l'Hôtel-Dieu.
 En déclinant l'identité de quelques individus présents à l'office, Catherine la Grande, Yves H, Vincent H, Jean-Luc B et d'autres Gabbalovers, tu auras facilement deviné qu'il valait mieux éviter les contrôles policiers sur la route du retour!

19:00 et des poussières, léger retard, never mind voici  les Bollock Brothers,  emmenés par le toujours sémillant Jock McDonald, un gars dont le tailleur s'occupe également de la garde-robe de Rod Stewart.
A la guitare, from Glasgow, Chris McKelvey, Rick Collins ( London)  à la basse, Pat Pattyn, un ex-voisin d'Arno aux drums et  Morgan Michaux, un cousin éloigné d'Henri qui, tout le monde le sait, a voyagé en Grande Garabagne, aux claviers.
Les amis je vous encourage à vous planquer in 'The Bunker', ça va chauffer ce soir!
Il y a là un mec qui se balade sans froc,  'Count Dracula Wheres Your Troosers', et il balance la tête comme un cinglé, cachez les vierges!
Any Celtic fans in the audience?
Toi, t'es habillé de vert?
Je m'appelle Hulot, monsieur!
On se paye un ciné?
' Horror movies'  est suivi par  le singalong ' Jesus lived six years longer than Kurt Cobain' et pour rester dans le biblique on réunit tous les apôtres pour ' The last supper'.
Comme Pat a joué dans le temps avec Patrick Marina Nebel, on vous balance l'incroyable ' Beats of love', avant un détour dans les ruelles sordides de l'East London pour aller saluer 'Jack the Ripper'.
Sur le podium, l'arrière-petit fils de l'éventreur vient faire un numéro qui n'effrayerait pas ta voisine qui fait des bonds de deux mètres de haut à la vue d'une araignée naine.
Voilà une autre bestiole, 'King Rat', ça cogne joyeusement, tout le monde s'amuse puis Jock accueille Willie Brady, un copain ayant traversé la Manche à la nage ( avec une bouée), le vieillard vient nous chanter un traditionnel écossais que tu peux entendre tous les samedis dans le Celtic Park.
Questionné après coup, l'ancêtre affirme avoir fait partie des Dubliners, on a fait semblant de le croire.
Une soirée punk exige un titre des Sex Pistols: ' Pretty vacant', Chris et Rick s'échangent leurs jouets, Jock part s'en jeter une ( pour commencer), les autres achèvent la berceuse, Lessines applaudit et va s'en jeter une ( pour commencer).

File à la buvette, que tu quittes à 20:20' car les Buzzcocks sont prêts à en découdre!
Un jour, en 1976, Pete Shelley ( Peter Campbell McNeish), un romantique, fan de Frankenstein, et Howard Devoto ( Howard Andrew Trafford), décident de concurrencer les Sex Pistols en jouant du punk, ils embrigadent Steve Diggle et John Maher et deviennent les Buzzcocks.
Très vite Howard se tire et lance Magazine.
Quarante ans plus tard, le punk combo de Bolton est toujours sur la route pour prêcher anarchie et désordre, aux commandes: Pete Shelley et Steve Diggle, infatigables, et deux recrues plus récentes, le batteur Danny Farrant ( ex The Alarm, ou Spear of Destiny) et  Chris Remington,  un faux blond, un vrai tueur à la basse.
Il y a trois ans le groupe pondait un 9è album, ' The Way' et cette année Domino a ressorti leur premier EP, ' Spiral Scratch', qui venait de fêter un quarantième anniversaire.
Un pogo se met en place dès les premières mesures de 'Boredom', d'emblée on ajoute que personne ne s'est emmerdé une minute pendant le set agité de ces vieilles gloires, même le placide Yves H rythmait la cadence du talon.
C'est pas avec une Lada qu'ils se sont amenés en terre wallonne, à fond sur la pédale, ils envoient  'Fast cars' , puis 'Love battery'.
 'Orgasm addict' voit 25 kangourous s'adonner aux joies du trampoline sans filet, on observe,  à dix mètres, en protégeant nos pils.
' What ever happened to', quelle basse, mes aïeux, 'Autonomy' et 'Get on our own' défilent, en bas, les petits jeunes fléchissent, en haut, Steve continue à mouliner à la manière de Pete Townsend et Danny à frapper comme une bête, cette machine n'a pas l'air d'avoir été équipée de freins, elle dévale la pente à une vitesse aussi vertigineuse que la descente du brave Robert qui vient d'enfiler sa cinquième bouteille ( 75 cl) de bière artisanale.
' Why she's a girl from the chainstore' et le super excité ' Soul survivor' nous tombent dessus et on en veut plus, ' Why can't I touch it' et ' I don't mind' passent la revue.
Catherine est partie au ravitaillement, ' Sick city sometimes' est annoncé par le barbu, c'est Steve qui se colle aux vocals.
Le bien crasseux ' Nothing left', un morceau étonnamment long pour un groupe punk, et l'uppercut ' Noise annoys' vont nous laisser KO pour le compte, mais les brutes, impitoyables, poursuivent leur martèlement, ' You say you don't love me' puis  ' Love you more' et ses oh oh oh bien putes.
Le terminus est proche, le TGV accélère davantage, faut s'accrocher, ' Promises' est suivi par l'infernal ' What do I get', qui rend dingue un musclé de 36 kilos, bronzé comme un petit Gervais, il nous dévoile un thorax impressionnant puis grimpe sur les épaules de sa petite soeur et  brandit le poing en direction de Steve Diggle.
On a failli rire, le groupe se tire!
Double bis et faux pugilat, alertant un mec de la sécurité, désemparé, ' Harmony in my head' et 'Ever fallen in love' clôturent une prestation impeccable!

Il y a quatre ans, lors du Roots and Roots, les Stranglers avaient terminé le festival par un set acoustique qui n'avait pas convaincu tout le monde.
Réhabilitation ce soir, tout Lessines a vibré aux hits immortels que sont ‘Something Better Change’, ‘Peaches’, ‘No More Heroes’ ou 'Golden Brown' et pourtant les ex- Guildford Stranglers se sont montrés relativement distants, peu de contact avec le public, pas de rappel, ils sont partis en coup de vent et entre eux cela ne semblait pas être l'amour fou.
Nous, on s'en fout, ce qui compte c'est l'intensité du set, elle était présente, les vieux titres n'ont rien perdu de leur vigueur, la masse, hommes et femmes à l'unisson, was  singing all the right words avec enthousiasme.
Evidemment il y aura toujours des puristes qui regretteront  Hugh Cornwell ou Jet Black mais Baz Warnes a de la gueule et du tempérament et Jim MacAulay frappe comme un chef.
Après 'Waltzinblack’ les étrangleurs du Surrey enchaînent sur 'Toiler on the sea' , un putain de bon morceau.
Ils enchaînent sur ' Get a grip on yourself', les fans  ont droit à un sec ' Goodnight, Lessines, we're The Stanglers, from England', histoire de ne pas les confondre avec Puggy.
' Nice'n sleazy', avec ce son de basse reconnaissable entre mille, précède 'Relentless' et  le brutal ' Five minutes' ...and you're almost dead... qu'il dit, en regardant un pauvre hère allongé dans sa bière.
Quoi?
Non, pas un cercueil!
' 15 steps', de 2012,  est suivi par  le tube 'Golden brown', un premier titre plus serein qui annonce 'Always the sun' alors que les premières gouttes font leur apparition, c'est pas demain qu'ils vont remplacer Monsieur  Météo!
Orgue à l'honneur pendant le Shakespearien ' MSD' ( Midnight summer dream)   et ' European female'.
Puis c'est au tour de J J Burnel de se trouver sous les feux de la rampe avec ' Norfolk Coast' et ce qui restera une gifle magistrale, ' Peaches'.
Tu dis, Vincent?
Ah oui, l'intro de 'Bear Cage' rappelle ' Baba O'Riley' des Who.
Et pour moi ' Walk on by' c'est une boîte de striptease à Soho, l'effeuilleuse se débarrassait du superflu sur Dionne Warwick.
C'est incroyable le nombre de tubes que ces braves gens ont aligné en 40 ans, voici 'Skin deep', ' Duchess', ' Hanging around' et ' Tank'.
L'euphorie est à son apogée, un oiseau rare est parvenu à se hisser sur le podium  tandis que le quatuor lance sa dernière salve, ' No more heroes'.
On a applaudi, gueulé, sifflé, rien à faire ils ne sont pas revenus, donc on a bu!











vendredi 28 juillet 2017

Halfoogstfeesten in Bellingen: Tiny Legs Tim + Steven Troch/ Kriminal Hammond Inferno - Café De Bascule- 27 juli 2017

Halfoogstfeesten in Bellingen: Tiny Legs Tim + Steven Troch/ Kriminal Hammond Inferno - Café De Bascule- 27 juli 2017

Geen zomer zonder Halfoogstfeesten Bellingen, et ça fait 60 ans que ça dure!
Les fêtes estivales à Bellingen sont synonymes de kermesse,  musique, détente, convivialité,  sport ( des courses cyclistes, randonnées et jogging), de moules à gogo, de steak (cuisson au choix), de frites halal, de flonflon et d' hectolitres de bière.
Le coup d'envoi est donné le jeudi 27, les plus courageux ont sorti leur bécane de l'étable pour s'ébrouer sur les chemins vicinaux reliant Beert et Bellingen avant d'aller attaquer un fût de Stella, à 17h30 démarre l'After Work Festival   prévoyant des concerts sous chapiteau et dans la grange du café De Bascule, récemment repris par des jeunes enthousiastes.


Après avoir abandonné ta carriole dans un champ voisin, salué quelques Toscans en avalant une pintje, tu te rends dans la remise, transformée en salle de concert, où Tiny Legs Tim et  Steven Troch trépignent d'impatience avant de monter sur le podium.
Les deux compères entament leur set à 20:15.
Les harmonicas du Salvador Dali flamand à gauche, les guitares, le bottleneck  et la stomp bass de Tim De Graeve à droite.
Tiny Legs Tim, après son copain Guy Verlinde,  the hardest working performer in klein Belgenland, a déjà pondu quatre full CD's, le dernier en date étant  'Melodium Rag', sur lequel il est accompagné par un des as du mouth harp performed in de Lage Landen, Steven Fried Bourbon Troch.
La même  association va enflammer Bellingen ce soir en démarrant par l'instrumental ' Victory', baptisé ' Halfoogst liedje' pour l'occasion.
D'emblée tu te trouves plongé dans les plaines de l'Ouest, bercé par un harmonica flemmard et une guitare caressée par un bottleneck glissant.
Le duo enchaîne sur 'Religions serve the devil well', un titre qui restera d'actualité jusqu'à la fin des temps, si l'harmonica se fait liturgique, la slide a pris des intonations diaboliques .
Satan, appuyé contre un mur, a souri tout en reluquant les jambes d'une rouquine effrontée.
' Evil' et la confession ' Happiest man in town' sont deux autres extraits du dernier ouvrage.
Avec Tiny Legs Tim, tu t'enfonces dans le blues des origines, celui que jouait les pionniers du Delta du Mississippi, tels que Charley Patton, Robert Johnson, Bukka White ou Lead Belly, une touche de country blues, des textes introspectifs et l'ombre du diable qui plane partout.
Tim s'énerve, un talon frappe rageusement la planche, il miaule presque,  'Secound round'  vibre et enflamme quelques gars du coin qui décident de déposer leur mousse sur un tonneau pour battre des mains.
Une reprise, mesdames et messieurs, 'Death Letter' de Son House et  une autre, car sans prévenir la playlist subit une adaptation pour interpréter 'Goin down slow' que bien des gens attribuent à Lightnin Hopkins, mais le néo-Gantois nous signale que ce classique est de la plume de James Burke Oden.
Retour au matériau propre avec le narratif ' Down to this' , proche des vieux Dylan, ' A litttle bit of lovin' et le single ' Hard to admit' font monter la température, ça gigote ferme derrière nous, Michel, incorrigible, a remarqué une nana pas ignoble qui l'inspire
Le duo balance ' Melodium rag' un ragtime vantant une marque de micros, puis vient 'Stepping up', avec Steven en cheminot nerveux.
Un joyeux s'est bombardé marchand ambulant, il tente de vendre les CD's et vinyles de TLT  en les poussant sous le nez des villageois hilares et de plus en plus enthousiastes, ils accueillent ' Keep me satisfied' et  'Can't win them all' en poussant des cris, et ce n'est pas 'Standing at the crossroad qui va les assagir.
Le gig se termine aux portes du purgatoire avec 'Walk with the devil'.
La vendeuse improvisée entame une danse lascive en se collant à l'arrière-train de Francine qui a rougi de honte, ou de plaisir, who knows?
Merci, Bellingen...
Pas question de vous laisser quitter le podium, il faudra me passer sur le corps, toujours le même rigolo!
Goed, voici ' Hardcore blues' repris en choeur  par la horde indisciplinée.
Fin d'un concert juteux!

Une courte pause avant l'entrée en piste d'un trio inquiétant, un bâtard, né des amours illicites du Docteur Mabuse et de Monsieur Ming, deux êtres caractérisés par leur amoralité,  perversion et  cynisme :  Kriminal Hammond Inferno!
Simon Rigot (Hammond ), Daniel Wang (drums) et Constantin Papageorgiadis (bass, synthi ), quand ils ne se déguisent pas en Fantomas, Diabolik,  Hannibal Lecter ou l'effrayant Docteur Génessier, sévissent au sein des Narcotic Daffodils, Spermicide, Contingent, Nervous Shakes, Trapezoid, The Fabulous Progerians,  de Lorain's Stray Bullets etc...
 Tandis que Kriminal Dan et Diabolix Sim avalent, en vitesse, une coupe de sang de vierge dans les vestiaires, Doktor K.Zoog vient manipuler le synthétiseur analogique pour en tirer des sonorités qui, en 1972, étaient considérées comme futuristes, un peu comme les efforts de Pierre Henry à l'époque.
Les complices rappliquent et optent pour une pose statue de sel qu'ils conservent pendant cinq minutes, ça n'a l'air de rien mais 300 secondes au garde-à-vous quand tu ne fais pas partie des Welsh Guards, c'est éprouvant.
L'intro ' Brain Surgery' imaginée par le trépaneur s'achève, les monstres se sont tous installés derrière leur fourbi, l' orgue vient d 'entamer un thème de Purcell, pas celle d'Orléans, Henry, l'organiste attitré de Westminster. Ce chapitre majestueux vire rondo psychédélique, l'abbé fuit, les hirondelles font de même, Nietzsche décide d'envoyer son sermon, aidé par un des Strauss, ' Also sprach Zarathustra', André Brasseur, revenu miraculeusement sur le devant de la scène, entend son 'Early bird' chanter le crépuscule, au lieu de l'aube, faut pas demander avec quoi il le nourrit.
Le stylé ' Bumpin on Sunset', légèrement maquillé, de Wes Montgomery, retentit puis Sean Connery rapplique, My name is Bond, qu'il dit, Simon Templar n'a pas apprécié, les sorciers ont embrayé sur un 'Goldfinger' caoutchouteux.
 On n'a pas vu les paluches du magicien d'Oz, il était ganté.
'She's not there'  des Zombies est un choix plus logique que ' Vous les pingouins' de Chantal Goya, après une accélération subite, les amateurs de série B attaquent une compo du sieur Rigot, basée sur un morceau de Costa, te confie le capé.
Costa qui?
Costa del Sol?
Johnny Costa, Don Costa, Costa-Gavras, coste à l'os?
On a trouvé que le truc pouvait servir de bande-son pour un remake de Barbarella, si Nicole Minetti n'avait pas connu quelques ennuis avec la justice on l'aurait proposée pour reprendre le rôle de Jane Fonda.
'Les Cornichons' de Nino précède la pièce majeure du concerto, ' In a gadda da vida' d'Iron Butterfly.
Petite digression du batteur, reprise du thème et frénésie derrière toi.
L'OVNI suivant pouvait être un remodelage d'une oeuvre de Morricone puis ils s'attaquent à un autre pervers notoire, Arthur Brown et son classique  'Fire'.
Tu dis, Edmonde.... ça sent le brûlé, ce doit être le moog, il est fragile, ce jouet!
' Ghost Rider' d'Alan Vega termine le set.
Un dessert?
 Les morts vivants nous proposent 'Green Onions' de Booker T pour ne pas quitter la plaine l'estomac vide.
Epitaphe:
 "Sono destinato a stare all'inferno"






jeudi 27 juillet 2017

Closer ( Christophe Pons et Julie Compagnon) au Marché Gourmand- Grand-Place de Nivelles le 26 juillet 2017

Closer ( Christophe Pons et Julie Compagnon) au Marché Gourmand- Grand-Place de Nivelles le 26 juillet 2017

Nivelles Village, tous les mercredis de fin avril à la mi-septembre, sur la Grand-Place, le rendez-vous incontournable des saveurs du Brabant wallon,  des foodtrucks, artisans, animations diverses, espace détente, jeux et les terrasses des différents établissements voisins, le soleil en option!
Ce mercredi 26 juillet, à 19h  animation musicale avec le duo Closer ( Christophe Pons et Julie Compagnon)!
Comme souvent l'horaire indiqué est à prendre avec des pincettes, la  circonspection est de rigueur!
Malgré une météo en demi - teinte, les Aclots se sont déplacés en masse face au clocher de la collégiale romane consacrée  à Sainte-Gertrude, la fille de Pépin de Landen et de Itte Idoberge, les bistrots font le plein, des effluences de gaufres, de pizzas, de crêpes cataloguées bretonnes, d' huîtres, de frites, de petits os, de chèvre grillée se marient, avec plus ou moins de bonheur, pour venir chatouiller ton naseau.

Vers 19:30 le duo Closer  décide de prendre place sur le petit podium dressé entre la Bretagne et le Mali.
Miss Machin délaisse ses connaissances attablées au bistrot de la Bourse pour annoncer Closer, c à d, 
la blonde et souriante Julie Compagnon au chant et Christophe Pons à la guitare!
Julie Compagnon, The Voice et VivaCité?
Ja!
L'animatrice n'a jamais eu l'intention d'abandonner la chanson, elle a tenu le premier rôle dans ' Hopes' l'opéra d'Alec Mansion, a sorti un single ' Laisser passer l'été', tourne, e a, avec le projet ' Hong Kong Stars' un tribute to France Gall ou avec ' Closer'.
Le guitariste  Christophe Pons fait également partie du line-up de Hong Kong Stars, ce jeune homme est également le successeur de Thierry Plas au sein de Machiavel.  Frédéric François, Belle Perez, Lara Fabian ou Chris Denerfs ont également fait appel à ses talents de guitariste.
Closer ouvre avec ' Blackbird' un titre de McCartney se trouvant sur le White Album des Fab Four.
Aucun doute à avoir, ces jeunes gens ont du goût, enchaîner sur ' My favorite mistake' de Sheryl Crow, c'est faire preuve de style.
La voix est claire, juste et troublante tandis que le jeu de Christophe combine sobriété, finesse et maturité.
Nous ne sommes pas nombreux face à la scène mais les clients des zincs voisins font entendre  qu'ils apprécient.
Julie et son compagnon sourient avant d'attaquer ' Strong enough' de Cher qui prend des coloris country.
' Take on me' de A-Ha  sans les gimmicks synthétiques tient fort bien la route, cette version épurée sent d'ailleurs moins le daté.
La première grosse claque viendra avec ' The first cut is the deepest' de Cat Stevens qui, déjà en 1967, dans la version de P P Arnold te refilait des frissons dans le dos.
Les Beatles à l'honneur à Nivelles, ' All my lovin' se colore de nuances jazzy, puis vient 'Easy' gros hit pour Faith No More mais écrit par Lionel Richie.
Le premier set se termine en français, ' Ma déclaration', Michel  Berger/ France Gall, un couple immortel!
Le ciel a attendu la pause pour se déchirer, tu n'as que quinze mètres à parcourir pour pénétrer dans le premier bar.

20:30', l'équipe revient sur le podium armée d'un mojito et débute en force avec ' You're no good'  de Linda Ronstadt, suivi par une prière plus qu'une description de la réalité, ' Here comes the sun'. Sur la lancée Liverpool, ils balancent le slow ' Oh Darling' qui inspire un couple, ignorant l'acné juvénile, à faire quelques ronds sur la place,...I'll never make it alone... soupire le monsieur, à la fin du morceau il est parti draguer une autre gonzesse.
Oui, Marceline?
 "Inconstance, affreux sentiment, je t'implorais, je te déteste."
' Stuck in the middle with you' est malheureusement trahi par un effet flottant provoqué par la foot stomping bass et quand Julie lance ... I got the feeling that something ain't right...tu partages la même impression.
Aucun problème par contre avec ' Everyday' de Buddy Holly  suivi par un temps mort , histoire de tailler une bavette avec Yvette et un joueur de pétanque, égaré dans le coin.
Dis, Julie, t'as pas changé de coiffure, cette coupe te va bien, et bla bla bla, et bla bla bla...
Ils reprennent le fil avec Steve Miller Band' The Joker'.
A première vue tous les intellectuels de Nivelles se sont donnés rendez-vous face à l'édifice religieux,  cette meute ne carbure pas à la grenadine.
Seconde grosse claque avec ' Life on Mars' de Bowie, tout en retenue, pour ensuite changer de style en choisissant ' Material girl' de Madonna.
Vous êtes chauds, Nivelles, on vous promet que le break sera concis.

A cinq mètres, tu entends une voix héler ton nom, Peter le manager de Va à la Plage, accompagné de sa madame te propose de partager leur bouteille de Rosé ( il y en aura trois), c'est le dos tourné à la scène, honte à toi,  que tu entendras la troisième mi-temps du duo.
Après un doublé France Gall, ' Ella' et 'Résiste'  , vient ' You're so vain' le titre qui t'a rendu amoureux de Carly Simon et jaloux de James Taylor, puis 'I got you babe' et ' Hey baby', avant de retraverser les mers pour interpréter 'Amoureuse' de Véronique Sanson.
Merde, un trou, boire, bavarder et écouter, ce n'est pas conciliable, puis vient Whitney Houston ' I will always love you' et enfin ' Million reasons' de Lady Gaga.
Nivelles exige un bis, Closer nous refait le Stealers Wheel.
Non, pas de quatrième bouteille de vin pour nous, Nivelles Village replie tables et chaises, Closer fait de même.
Tu dis, Peter?
Oui, ils étaient bien!




 


mardi 25 juillet 2017

Ils/Elles manquent désormais à l'appel: Peter Principle, Kenny Shields, Bobby Taylor, Abby Nicole, Errol Dyers, Geoff Mack, Chester Bennington, Andrea Jürgens

Peter Principle Dachert le bassiste de Tuxedo Moon est décédé la semaine dernière.
Il a été retrouvé sans vie dans sa chambre aux Ateliers Claus, son décès survient un an après celui de Bruce Geduldig, qui lui aussi avait longtemps habité Bruxelles.
Peter Principle avait également fait partie de Soft Verdict ( Wim Mertens) et de Minimal Compact, il était âgé de 63 ans.
Tout l'underground bruxellois le pleure!

 Kenny Shields, le lead singer du groupe canadien  Streetheart est mort le 21 juillet, le band avait été obligé d'annuler sa tournée estivale lorsque Kenny avait présenté de sérieux problèmes cardiaques, malheureusement il n'a pas survécu.
Le plus gros tube du groupe de Winnipeg aura été une reprise de' Under my thumb'.

 Bobby Taylor ( 83 ans), le lead vocalist du groupe soul canadien Bobby Taylor and the Vancouvers n'a pas survécu à un cancer, il était décédé à Honk Kong le 22 juillet.
Berry Gordy jr avait signé le groupe chez Motown en 1965 et trois ans plus tard il score un hit avec 'Does Your Mama Know About Me'.
Ensuite Bobby Taylor se fait un nom  en produisant les Jackson 5 mais bien vite Berry Gordy les prend en charge.
Par après le chanteur entame une carrière solo et enregistre une petite dizaine d'albums.

La chanteuse country Abby Nicole ( real name Abby Uecker) a perdu la vie à la suite d' un  accident en pilotant un UTV.
Elle avait 25 ans et avait jusqu'ici enregistré un EP, le single ' Cool' avait fait forte impression à Nashville.

 Errol Dyers était le guitariste du groupe Sheer All Stars, un groupe de jazz sud-africain que les spécialistes comparaient au Pat Metheny Group.
Au Cap on disait de lui: "Had Errol been born in England or in America he would have been recognised as one of the world’s greatest guitarists",


Geoff Mack, born on 20 December 1922, du côté de Melbourne, était un singer songwriter country ayant fait une belle carrière en Australie.
Son titre ' I've been everywhere' interprété par Lucky Star a squatté les charts avant d'être repris e a par Hank Snow, Johnny Cash, Asleep at the Wheel ou The Sunny Cowgirls.
Geoff a collectionné les awards , mais celui qu'on avait surnommé “Tangletongue” n'a pas laissé des masses de disques sous son nom.



Tous les fans de nu-metal ont pleuré en apprenant que Chester Charles Bennington de Linkin Park s'était pendu le jour où Chris Cornell devait célébrer son 53 è anniversaire.
Le chanteur  ( 41 ans) avait également  fait partie de Dead by Sunrise et brièvement de  Stone Temple Pilots.
Avant Linkin Park il avait fait ses armes au sein de  Sean Dowdell and His Friends et Grey Daze.
Certains tentent d'expliquer son acte par une santé déficiente, d'autres à cause de son attachement au chanteur de Soundgarden.
Le dernier album de Linkin Park, 'One More Light' est sorti en mai dernier.

  Andrea Jürgens, Die Schlagersängerin (†50) ist tot! titre les journaux allemands et en effet Andrea a quitté ce monde le 20 juillet.
Elle avait à peine dix ans lorsqu'elle signe son premier succès "Und dabei liebe ich euch beide".
 Andrea aura placé 12 singles dans les charts allemands.
'Millionen von Sternen' son dernier album date de 2016.

samedi 22 juillet 2017

Tonton Blues Band - Uccle fête le 21 juillet - place de Saint-Job- le 21 juillet 2017

Tonton Blues Band - Uccle fête le 21 juillet - place de Saint-Job- le 21 juillet 2017

 Léopold Ier prête le serment constitutionnel le 21 juillet 1831, 186 années plus tard, d' Ostende à Arlon , une grande majorité des habitants de ce territoire, comptant 30 528 km2 , fête encore l'événement, traditionnellement la boisson nationale ( non, ce n'est pas le thé à la menthe) coule à flots, les bals aux lampions prolifèrent, des feux d'artifices illuminent le ciel et les ambulanciers s'arrachent les cheveux car le nombre d'interventions est multiplié par 20.
T'as choisi de célébrer le 21 juillet dans ton microcosme, la place de Saint-Job à Uccle.
Brocante, bal populaire, feu d'artifice, concert et deejay, rien d'original, tu t'en fous, ça te convient!
Buvettes?
Deux possibilités, le Bistroquet ou le Cabestan!
Il est loin le temps où tu écumais ces zincs pour terminer une nuit déjà particulièrement arrosée, t'as tout de même croisé quelques têtes avec lesquelles tu as partagé défaites et victoires  à l'ABSSA et à l'URBRASCO, t'en as gardé des cartilages effrités et un foie fragile.
Même le crachotement des disques choisis par les deux schnocks chargés de mettre de l'ambiance est d'époque, il n'y a que Barry White à avoir gardé sa voix d'antan.
Tonton et sa clique quittent la buvette vers 20:10', trois marches à gravir en se tenant à la rampe, attendre que les polichinelles arrêtent de dérailler sur leurs platines et la messe blues peut commencer! 

Le Tonton Blues Band fait partie de l'histoire du blues bruxellois, El Pirato  "Tonton" JC Darc ( guitare, voix) c'était le patron de La Goualante, le bistro blues de la Chaussée d'Alsemberg où Freddy Nieuland de Wallace Collection venait faire le boeuf avec des potes, tu l'as encore connu dans le Charles Lee Roy Blues Band dans lequel sévissait Roger Reynaert et Geneviève Dartevelle, e.a./ le bassiste, Philippe Leclercq joue avec Dust'n'Rain et The Nervous Breakdown / Jean Claude Baligand, le drummer, sévit également au sein de la dépression nerveuse, certains l'ont vu aux côtés de Getch Gaëtano/ côté jeunes pousses, il y a Dany Piastra à l'harmonica ( Dixon Plans) et un solide lead guitarist , Christophe Darc.
Quoi, si c'est le fils de l'autre?
Pas de Mireille, en tout cas!
Ils sont chargés de réjouir les villageois dont l'état d'ébriété n'est pas trop avancé en deux sets de 45'.
Le premier sera blues, le second rock!
'New stranger blues' ouvre, bizarre ce choix pour des Ucclois!
Ils enchaînent sur Sonny Boy Williamson,  'Help me' , du coup le Geleytsbeek prend des couleurs Mississippi et ce ne sont plus les frites de chez Clémentine qui viennent te chatouiller les narines mais l'odeur de hot tamales saupoudrés de cayenne, d'ail et de poudre de chili peppers .
Ils ont le sens de l'efficacité combiné à l'art de la zwanze, ces jeunes gens!
Moins connu des rappeurs et des fans d'Isabelle A, voici ' I wish you would' de Billy Boy Arnold, un truc qui bouge vaillamment.
Les requests volent déjà, Bébert: ' la Grange', Fons, les Doors, quoi les portes, on est en plein air, zot!
Ce sera le r'n'b ' Twist with me, Annie'.
Le flibustier encourage le peuple à s'approcher, une requête qui ne connaît pas un succès magistral, du coup il engage 'Let's buzz', un blues crasseux que jouent les Paladins.
Peter Green qu'il dit, mais 'All your love' est de la plume de Willie Dixon/Otis Rush, cela n'enlève rien aux qualités du morceau, ni au talent de l'ex Fleetwood Mac.
Bébé, keske t'attends de moi?
Got me runnin', got me hidin' ...' Baby, what you want me to do', se demandait Jimmy Reed!
Eh, toi, là -bas, je t'ai croisé à Acapulco, non?
Euh, il y a un pénitencier dans ce coin, un bar, un bordel?
Tous les bluesmen jouent ' Dust my broom', Tonton aussi!
Dames en heren, on nous demande de vous inciter à applaudir le bourgmestre qui a autorisé ces festivités.
Il est pas au cabanon, De Decker?
Ça fait 40' que le bassiste, qui a racheté une paire de binocles à Polnareff, se marre, il continue pendant ' I'm the one', un voodoo country blues aux saveurs 'Congo Square'.
 La première mi-temps s'achève avec ' Slap your silly' un rocking blues de Gary Primich.
Les deejays du Camping Carloo proposent ' Sous le soleil des tropiques', tu préfères les néons du Bistroquet pour t'enfiler une Jupiler!

Après 30' de daube imbuvable, les corsaires rappliquent, pas de marin à la mer, ils sont tous remontés à bord.
Comme le cureton de la paroisse est affalé au comptoir du Cabestan, ils font signe au ' Hoodoo preacher' pour le sermon du soir, il l'expédie  en mode shuffle bouillant.
Voilà Johnny et son ' Folsolm prison blues'.
Ces deux titres étaient prévus avant la pause, trop de bla bla en a décidé autrement.
Tonton signale à ses neveux qu'il faut retourner le feuillet pour la suite.
' Cold shot' , c'est pas Lucky Luke ou Calamity Jane , ça sonnait furieusement comme du Stevie Ray.
Un couple froechelait dans la 4 L, les ' Steamy Windows' l'ont trahi.
Face au podium, le dauphin du champion d'air guitar peaufine ses riffs et son jeu de jambes, trois kets se marrent, ils ont failli ramasser une torgnole, le mec n'était pas ravi de leurs sourires moqueurs.
Sur scène ils ont décidé de la faire sauvage avec le 'Wild Thing' des Troggs.
Les vieillards ont des ressources!
Stevie Ray Vaughan bis ' Look at little sister' inspire le cascadeur à la guitare invisible, ses  moulinets deviennent dangereux, faut se garer, derrière Jeanine, tour de poitrine XXL et cul à la Kim Kardashian, tu ne crains rien!
'Suzie Q' déboule et à nouveau le Texan au chapeau décoratif avec ' Pride and Joy'.
Incident de parcours pour le marathonien fou, il s'est coincé une sandale dans les pavés et poursuit ses exercices clopin-clopant.
Dion, 'The Wanderer', en anglais yaourt ça nous évoque le bon Roberto, un habitué des restos de la place.
' Roadhouse blues' t'a toujours rendu fou, ce titre est une vraie tuerie, ton voisin, bermuda à fleurs, chauve et ventripotent, préférait ' Born to be wild', les flics ont ri en le voyant gesticuler.
Marathon man va faire un carton sur YouTube, Candice, 13 ans, a immortalisé ses exploits et les mettra en ligne demain!
C'est pour lui, 'On the road again', Canned Heat, de passage à Peer il y a une semaine, c'est pas un choco glacé!
Il nous reste un titre avant le final pyrotechnique, ce sera 'Bo Diddley' avec présentation des artilleurs,
Jean Claude Baligand en profite pour placer un solo old school du meilleur effet.
Tu prends congé tandis que le ciel se colore de rouge, de bleu, de pistache et de vanille.




vendredi 21 juillet 2017

Louyena aux festivités du 21 juillet à Waterloo- Parc Jules Descampe - le 20 juillet 2017

Louyena aux festivités du 21 juillet à Waterloo- Parc Jules Descampe - le 20 juillet 2017

Waterloo et la fête nationale, c'est une tradition, née après la guerre, bien ancrée du côté de la morne plaine!
  Du 20 au 22 juillet, de nombreuses animations doivent  se succéder dans le parc Jules Descampe.
Ce vendredi, le groupe Louyena ouvre les activités musicales en donnant un concert acoustique.
Le programme annonce 20h.
Ils sont quatre sur le podium à fignoler le soundcheck.
Les jeunes se montrent pointilleux, l'ingé-son rame, t'as le temps de gravir la butte, de caresser Clarence, de vider quelques Jupiler ( 1€50, c'est démocratique), avant les premières notes officielles.
Finalement, à 20:40', Sébastien Agius et Roxane Le Texier ( Louyena, ce sont eux),  Antoine Massoni  la contrebasse jazz  ayant, e a, bouloté chez Pauline Croze  et le batteur Jacques Le Texier  ( The Patolie's, Les Extincteurs...) sont prêts à entamer leur concert devant un parterre clairsemé.
 Sébastien Agius ( Nice)  et  Roxane Le Texier ( Rixensart) apprennent à se connaître en 2012, ils font  partie de la distribution de la comédie musicale " 1789 : Les Amants de la Bastille" qui avait défrayé les chroniques après le  drame de 2013.
Tous deux avaient un passé, Sébastien comme lauréat de The X Factor, il a plus tard enregistré l'album ' Ma Chance', sa compagne, comédienne et chanteuse, quant à elle avait joué dans une version de 'Carmen'.
Le couple forme Louyena en 2016, participe, sans grand succès,  à The Voice France,  dans la foulée ils sortent un EP cinq titres et entament une tournée dans un minibus VW, 'The Liberty Tour', deux escales belges sont prévues en juillet: Waterloo et Rixensart.

Roxane ( ukulele) et Sébastien ( guitare acoustique) conviennent d'entamer le concert en duo par ' Encore demain' , la gentille bluette folk pop qui ouvre l'extended play.
La contrebasse et le batteur rejoignent les trouvères, en quartet, le groupe nous propose un soft indie folk dans la veine Cocoon, ' If I go somewhere', l'hymne, plaisant,  qu'ils ont choisi pour illustrer  leur Liberty Tour.
Ils enchaînent sur l'ensoleillé ' Daydream' des Lovin Spoonful, les voix se marient à merveille, l'accompagnement, sobre, prête aux rêveries, Waterloo admire papillons, libellules et coccinelles.
' Lady' de Modjo est loin d'être trahi en mode bluesy acoustique, le petit côté disco a disparu, il reste une mélodie magique.
' The scientist' de Coldplay  convient à leur sens de l'harmonie et  leur compo ' La rivière de Jim' mériterait un passage sur nos ondes.
Ce French gospel rappelle les meilleurs moments de Moriarty., les quelques lignes empruntées à ' Sometimes I feel like a motherless child' n'ont pas choqué Bessie Griffin.
Bob Marley, ' Is this love', précède une plage philosophique prônant la lenteur, ' Temps'.
Pas d'années 70 sans Bob Dylan, prononce la jolie fille de Rixensart, mais c'est en 1962 que Robert Allen Zimmerman a composé ' Blowin in the wind' .
Hugues Aufray, appelé au GSM, confirme!
C'est sympa d'entendre de jeunes groupes reprendre des monuments datant d'avant la Woodstock Generation.
Tu veux quoi, Janis?
Une ' Mercedes Benz', une télé couleur, un peu de blé pour faire la fête en ville, that's it!
Embarquez tous sur le 'Doop train', un arrêt prolongé en gare de  Rode Saint-Genèse   puis à toute vitesse vers Waterloo, sur fond de solo de batterie et de doop , doop, doop... joyeux.
Repos pour les mercenaires, ' Old brother' sera interprété en formule duo et plaira aux fans de Mumford and Sons.
Un petit mashup , ça vous tente?
Vous décidez, les enfants!
On a reconnu des bribes de  Moby ' Natural blues' et d'Adele 'Rolling in the deep', l'exercice n'était pas essentiel mais il a permis la mise en valeur des voix des protagonistes.
Sébastien a ramassé une flûte pour démarrer une incantation indienne, ' Amérindien' , qui séduit peaux rouges et  visages pâles.
Superbe titre, suivi par le tube de Yael Naim, ' New soul'.
Waterloo, il ne nous reste que quelques minutes, à vous de choisir une chanson, ' Ho Hey' ou ' 'Knocking on heaven's door'?
On entendra les Lumineers et Bob Dylan, puis on a applaudi, Louyena a signé ses cd's , on a  bu une dernière bière puis regagné le paradis conjugal sans frapper à la porte.





jeudi 20 juillet 2017

La plus grande baraque à frites de Belgique avec Sttellla - Grand-Place de Nivelles, le 19 juillet 2017

La plus grande baraque à frites de Belgique avec Sttellla - Grand-Place de Nivelles, le 19 juillet 2017

Tout le monde le sait, Paul McCartney est le plus grand fan de  Jean-Luc Fonck, il a d'ailleurs prénommé sa fille, née prématurément, Stella, il est vrai que Sttellla est l'exemple type du groupe glamour à la belge, mais ne nous demande pas si le costume de scène, arboré par le playboy d'Arlon lors de sa tournée Olé Olé, a été dessiné par celle qui a obtenu un British Fashion Awards en  2012, l'univers de la mode nous est inconnu!

En ce 19 juillet orageux, Sttellla  est chargé d'égayer  l'événement culturel que le monde entier nous envie  "La plus grande baraque à frites de Belgique" sur la Grand-Place de Nivelles.
19:45', terrasses assiégées, files conséquentes face aux friteries, sur le podium, un deejay constipé s'applique, sans rire, et balance une purée indigeste et écoeurante, même pour les palais les moins délicats.
Une Miss rondelette interrompt son exercice pour nous prévenir qu'il faudra patienter encore 20'avant le concert de la bande à Jean-Luc.
T'as pas ri, sauf quand un roadie a déchargé un bac de Jupiler sur scène, enfin c'était pas de la Heineken, c'est déjà ça, a murmuré Tobback.
20:15, le clown replie bagages, Marie-Odile, ta voisine, murmure d'une voix de stentor, ouf, il était pas obligé de nous envoyer cette merde pendant des heures...
20:30', Miss la Frite rapplique, encourage les indigènes à faire du bruit, s'en va finir son cornet sur les marches de la collégiale, une bande-son assourdissante ( Maya l'abeille) voit arriver les protagonistes du drame prévu au programme: le peloton est emmené par le flashy Léo Geraci ( un guitariste super héros ayant joué e a chez FeedBack), à la batterie, silencieux mais efficace, Loukas, à la pedal steel, Philippe Corthouts et ce soir je serai la plus belle pour aller danser, Christian Martin à la basse et aux claviers, sa majesté Jean-Luc Fonck , beau comme un doge sans corno, c'est pas un chef de gare, ferme la marche pré-nuptiale.
C'est parti: contrepèteries et jeux de mots,  livraison à domicile possible, prévoir léger supplément! 'Faut pas Prendre Légendes Pour Des Contes', il ne l' a pas dédiée à celui qui a estimé qu'il n'envisageait pas de rembourser ses jetons de présence.
Après cette entrée en matière intello, le potentat prévient le bon peuple que le répertoire prévu pour ces grasses réjouissances ne prévoit que du blues et des suppliques, ainsi la suivante, triste à mourir, se nomme ' Aglaé' .
Au premier rang, un fan des débuts, il était à Berkendael en 1975, reprend tous les lyrics sans être obligé de les lire sur un parchemin, questionné, il prétend se nommer Nadine, Jacqueline, être né le 19, 20, 21, 22 juillet et avoir 22 ans depuis 50 ans, tu le crois pas, t'as tort, t'es en Belgique, fieu, ici tout est possible!
Tu dis, Madame, tu ne comprends rien aux paroles... nous, non plus!
Zean-Luc tourne les feuillets, ainsi vont défiler: '  En week-end avec Emilie Dequenne', et après quelques vannes plus grosses que les lames à Biarritz et sur fond d'hymne ricain à rendre jaloux feu-Jimi, ' Les Américains', euh, Christian, j'appuie sur la touche noire ou sur la blanche?, ' Parmesan autour de toi' avec une interférence  ' Kalinka' .
Calme-toi, Ninon, les chansons conceptuelles, c'est pour plus tard, ce midi on a mangé de la cervelle, il faut attendre pour que cela fasse de l'effet.
Euh, oui je sais, les gens autour de moi ne sont pas bons, tous des chômeurs mis au travail, on attaque, en latin, ' Ave' .
Tu veux en replacer une au dessert, on te propose "une sorte de cuite interruptus".
Une petite crise de macronite aigüe l'atteint soudain, ' Votez pour moi', puis il dépêche Christiane l'Andalouse et le (la) charge de ramener deux nymphettes sur scène.
Tu t'appelles?
Charlotte!
Et toi?
Gwen!
Vous allez chanter et danser.
Charlotte, intimidée: sais pas chanter, Monsieur!
Pas grave, nous non plus!
Elles vont souffrir les petites, ' C'est pas moi' terminé, on leur demande si elles sont prêtes à en interpréter une autre.
Noooon, hurlent-elles.
Une petite bière, alors?
Assez ri, on a un contrat à remplir: ' Appuyez sur le mouton', ' Allez, allez rouiller jeunesse' ,  'Nagasaki ne profite jamais' défilent.
Tu dis quelque chose, Marie-Rose?
Torremolinos, on a perdu les paroles, on a refilé le papelard à Loïc Nottet, désolé!
On va te jouer ' Conchita Martinez'.
Vous êtes de beaux saligauds, les mecs, vous ne jouez pas le même morceau que moi!
 Conchita au service, Steffi souffre, l'umpire, incorruptible, constate "out", du coup Léo nous en place une à la Santana.
Manuel Santana?
Non, Carlos!
' Années 80' termine le concert  le plus cérébral du mois de juillet!

Bis.
Tu veux chanter avec nous, Astrid?
La gamine trépigne, ouiiiiii!
' Les tartines', tu connais!
A fond et je peux jouer de l'orgue aussi!
La lycéenne délurée a réussi à voler la vedette à Jean-Luc, elle l'embrasse, lui refile un rendez-vous derrière l'église, Nivelles se marre.
' Comment on faisait avant' , ' La tasse de café', bourré de références ( France Gall, Cabrel, Hervé Cristiani etc..) , précède une version destroy du hit improbable de Sttellla,' Torremolinos'.
C'est avec le philosophique  'On ne l'sé nin' que Jean-Luc et ses acolytes prennent congé de la cité qui a vu naître Jacques Lippe.





lundi 17 juillet 2017

Ils sont partis: Sinkesh, David Zablidowsky, Wilfried Scheutz, Ina-Maria Federowski

Gros émois dans l'univers punk rock bruxellois, le guitariste Sinkesh ( Sinisa Kristofic)  des Slovenians est décédé le 14 juillet à l'âge de 40 ans.
Le groupe a réagi sur facebook:
C'est avec tristesse, et des noeuds plein le ventre qu'on vous annonce que notre guitariste, ami et frère, Sinkesh, est parti hier au matin rejoindre les étoiles.. toutes nos pensées vont a sa famille.. on se revoit en enfer rockstar de mon coeur.. luv yah for ever...On sera au Ramdam ( trinité ) ce soir à partir de 19h, pour boire à sa mémoire et faire la fête, comme il aurait aimé qu'on le fasse..
des bisous, et plein d'amour..
Plusieurs groupes amis ont  multiplié les messages de condoléances, épinglons la note de  Frau Blücher and the drünken horses:
"Life is short... time runs fast ( Much too fast for you Sin! We were all shocked when we heard that you had left us yesterday. We shared so many stages together, so many wonderful memories that will never fade away.
A toi la jam éternelle. Salue Rory et Lemmy!
Toutes nos pensées vont à sa famille et ses proches, ses frères musiciens de Slovenians et Chugalug ( groupe pour lequel il tenait la basse)  et tout ceux pour qui tu comptais.....

Le groupe Adrenaline Mob a été impliqué dans une accident de la route mortel durant le week-end, son bassiste  David Zablidowsky y a perdu la vie.
 David Zablidowsky avait rejoint Adrenaline Mob relativement récemment, auparavant il était membre du Trans-Siberian Orchestra, il a également joué chez October Thorns ou  Doctor Butcher .
Plusieurs occupants du véhicule percuté par un camion sont toujours hospitalisés.

 Musiker, Sänger, Komponist und Schauspieler Wilfried Scheutz ist am späten Sonntagabend, 16.7. 2017 gestorben....voilà ce que titraient plusieurs magazines autrichiens.
 En 1988, Wilfried avait  représenté l'Autriche à l'Eurovision  avec le titre 'Lisa Mona Lisa', pas de bol la chanson termine à la dernière place.
L'artiste aura gravé plus de quinze albums, passant du blues, de la pop  au hard rock.
Il avait également fait partie de la formation a capella 4Xang et plus tard de  Neue Band, un groupe rock au sein duquel joue également son fils Hanibal.
 Wilfried Scheutz avait 67 ans.

 Ina-Maria Federowski, décédée ce 13 juillet, était  chanteuse de schlager mais avait également obtenu l'examen d'état  im "Klassischer Gesang“, elle avait d'ailleurs débuté an der Staatsoperette Dresden.
Ce n'est que plus tard que' elle devint eine erfolgreiche Schlagersängerin der DDR récoltant un succès énorme dans l'ancienne Allemagne de l'Est.


samedi 15 juillet 2017

Gent Jazz Festival 2017 - Day six - De Bijloke- Gent- le 14 juillet 2017.

Gent Jazz Festival 2017 - Day six - De Bijloke- Gent- le 14 juillet 2017.

MAIN STAGE
22u30: Trixie Whitley
20u30: Peter Doherty
18u30: Jenny Hval
16u30: Stadt





A Paris, la fanfare militaire reprend Daft Punk, à Gand, le ciel est nuageux, une bise piquante rafraîchit les jardins de l'ancienne abbaye, il est 16:15, les convoyeurs ( peu nombreux) attendent.
Un quart-d'heure plus tard l'animateur annonce Stadt!
Les locaux, Fulco Ottervanger, look Dick Annegarn jeune, compositeur officiel de la ville de Gand, qui ne peut cacher des origines néerlandaises, (lead vocals, synth, keys, guitar) , le batteur Simon Segers (vu  fin juin avec Black Flowers), son frangin, Frederik Segers ( guitar, keys)  et  Joris Cool ( basse) , ne te sont pas inconnus, en 2012 , ils étaient au même programme que Sir Yes Sir au Club de l'Ancienne Belgique.
Le nom de ces braves gens se retrouvent aussi chez De Beren Gieren, Marvelas Something, BeraadGeslagen, Kartasan, et quelques autres formations jazzy ou pop.
Le groupe prépare un troisième album, après 'Kind of Diversion' et ' Escalators'.
Une longue intro psychédélique ébauche ' Healing night', ce mix de  film music et de krautrock prend des allures Archive/ Pink Floyd  lorsque Fulco entame son chant. La composition, fastueuse, séduit par son côté prog et les harmonies évoquant Crowded House.
Sur l'album' Escalators', voici ' Catch and fall' avec ses sonorités de guitare saturée , ses échos Beatles et de petites trouvailles electro.
La playlist indique ' Thuissfeer', le titre est scandé à trois voix, ensuite divers bruitages et un roulement de tambour précèdent 'Daily Comment' ,un titre que McCartney aurait pu composer.
Toujours au rayon nouveautés, Stadt embraye sur ' Afraid of being fed up' avant de revenir au second enfant avec le funky ' Human Interference' .
' Wordly affairs' baigne dans des climats Odyssée de l'Espace, pas étonnant que certains mentionnent Neu! ou Amon Düül II, Genesis passait par là également, ce qui fait qu'un voisin se demandait si on était revenu dans les seventies.
' Escalators' exploite toutes les possibilités offertes par les synthés, le moog et autres gadgets électroniques.
L'escalier roulant monte crescendo pour te déposer sur les toits de l'immeuble, avant de revenir sur terre où Fulco a ramassé une guitare  et attaque ' Fluid', un indie pop catchy.
' There's nothing twice' débute par un sifflement, le synthé répond, le truc s'emballe pour exploser au final.
Après ce fait d'armes Stadt prend congé et s'enfonce dans l'anonymat de la ville.
Ja, Stefaan?
Intéressant!

18:30 Jenny Hval.
Jenny?
" Preparing for show today by investigating torture chambers at Gravensteen", ça promet!
En octobre 2016, la troublante Norvégienne, cheveux verts, coupe Jeanne d'Arc, avait étonné tout son monde à l'AB Club, t'étais donc  préparé à subir pas mal d'extravagances, ce n'était pas le cas pour tout le monde.
Pas d'Orfee Schuyt aujourd'hui, Jenny est accompagnée par un seul musicien, homme à tout faire, il doit s'agir de Håvard Volden.
 Ils prennent tous deux  place près d'une table, couverte d'une draperie noire, sur laquelle repose les laptops et divers colifichets gothiques.
Elle dépose un sac polyéthylène près de la table, débite ...I just came back from shopping... deux ou trois crânes et quelques chauve-souris, sans doute, et continue... there was nobody here when we arrived, it was scaring, we'll try to make you stay ... et entame son chapelet, que certains ont baptisé limp dick rock.
Tu sais que tu ne vas pas assister à un concert mais à une performance, mêlant spoken-word, prose poems,  danse, verfremdung - effekten, prières,  et autres caprices de l'étrange androgyne.
Un soundtrack tantôt noisy, tantôt caoutchouteux, parfois ambient ou EBM, sert de toile de fond à ses textes.
Nous entendrons ' Lorna' et ' The great undressing' pendant qu'elle déambule de long en large sur le vaste podium.
Une aura de mystère plane sous le chapiteau, les plus délicats ou les terre-à-terre se tirent pour aller se réfugier face à une Duvel, les autres se laissent prendre dans les filets de la pythonisse pour écouter, sans broncher,  ses plaintes et ses soupirs dérangeants et troublants.
Le duo enfile une perruque, Jeanne Hval d'Oslo reprend  sa procession, sort un GSM de sous sa cape, nous filme, se prend en selfie, s'approche d'une camerawoman et colle son Samsung sur l'objectif tout en récitant la litanie, ...sometimes when I listen to voices, I cry, I cry... elle pleure, va s'asseoir sur un repose-pied, prend des poses  alanguies, se relève, s'approche de son complice puis entame un autre poème traitant de menstruation , 'Period piece'...don't be afraid, it's only blood...prévient-elle!
Håvard   a saisi une basse, le duo, après s'être  débarrassé des perruques,  amorce un dancetrack groovy, aux consonances Björk, ' Secret Touch'.
Nouvelle séquence de déguisements, elle enfouit sa tête sous la cape et, en fantôme, entame ' Female vampire' , après s'être tapé une danse de Saint-Guy tordue, elle achève le psaume en halètements et attaque ' Conceptual Romance', la dernière tirade du set.
Jenny se frotte maladivement le corps avec sa cape, salue l'assistance et s'évapore!
Tu dis bizarre, Louis?
Moi j'ai dit « Bizarre »… Comme c'est bizarre…

Peter Doherty.
Un concert du co-frontman des Libertines, c'est quitte ou double, en mars dernier à Lille, il plie bagages à la moitié du show, l'an dernier, au BSF il avait enchanté la Place des Palais!
Léger retard avant de voir arriver Pete et son combo Puta Madres, au sein duquel sévit l'excellent guitariste Jack Jones ( Trampolene), Katia de Vidas est  aux claviers, melodica, glockenspiel, Rafa à la batterie et on note la présence d'un bassiste barbu, qui n'avait pas l'air d'être Drew McConnell, débauché par Liam Gallagher.
Peter apparaît coiffé de son chapeau, d'une culotte de training trop large et d'un marcel, incapable de cacher un ventre bedonnant.
I Don’t Love Anyone (But You’re Not Just Anyone)' , avec le petit extrait de 'Johnny comes marching home again', est entamé de manière nonchalante, tu hésites... bourré, pas bourré, du cinéma, en tout cas, il a adopté le look clochard et rien qu'à voir ses yeux A Clockword Orange, tu sens  que ce concert risque de ne pas être banal.
' Last of the English roses' est repris en choeur par une poignée de fans ayant traversé la frontière linguistique pour entendre leur héros.
A la guitare, il engage ' Could it be arranged' qu'il mélange à un autre titre, déjà la confusion règne.
' You're my Waterloo' des Libertines est décoré de quelques lignes d'harmonica et nous rappelle combien ce groupe était important dans la British scene  des années 90.
Imprévisible, le clodo a déjà entamé un nouveau morceau au grand dam des musiciens, ' The whole world is our playground', encore un titre imparable, joué à l'arrache.
' Weed smoker's dream' ou 'Why don't you do right' est joué en mode cabaret, quand Doherty se la joue Tom Waits, tu te tais et tu valses.
Katia a saisi un melodica, c'est parti pour ' I could use a steady hand', autobiographique, sans doute, il termine le morceau en queue de poisson, nous rappelant que les Faces, de temps en temps, eux aussi, étaient du style foutraque.
'Hell to Pay at the Gates Of Heaven',  écrit après l'acte de terrorisme ayant frappé le Bataclan, se termine par un accès de fureur, le micro du bassiste vole dans les airs, Pete en perd son élégant falzar, se sert un petit cordial, puis, pris d'un coup de fatigue, il s'allonge face au batteur, pour très vite rebondir. Il  réunit toute la troupe, leur glisse deux ou trois trucs aux oreilles, un blanc, on fait quoi, un coup d'oeil à l'horloge, le temps passe, ils tergiversent encore avant de se décider pour 'Love reign over me'.
Espiègle, il  fait un signe en direction du roadie, viens Rockabilly Boy, prends cette guitare et fais la jam avec nous!
Il se débrouille, le bougre!
Les musiciens ne savent plus à quels saints se vouer, il vient d'entamer un morceau imprévu, le bassiste en français...  je suis désolé...  un mec vient de lancer une boulette de papier on stage, la réaction fuse, deux chopes pleines atterrissent dans la foule, Gand est prié de se charger des choeurs, le comique a décidé de transformer la Belgique en Jamaïque, un  gars vient lui indiquer que le terminus est en vue, rien à branler, je m'amuse, on continue, ' Down for the outing' est envoyé, il a repéré une nana pas bidon au premier rang, descend de scène, serre quelques pinces, embrasse la gamine et revient avec un gin fizz.
 Grosse pagaille,  l'heure est passée, pas pour lui,  couché à même le sol il a attaqué 'All at the sea'.
Les musiciens le suivent tant bien que mal.
A vous Gand, everyone who has a driver's licence sings, et maintenant ceux qui ont été en prison, puis, tous les Belges.... il invite tous ses copains à sortir de coulisses et à venir faire la fête, c'est le bordel intégral, euphorique, il entraîne tout ce beau monde vers la batterie, ils sont cinq à se casser la gueule puis à se relever, sans mal, à première vue.
 Il faut le pousser backstage , tout Gand se marre!
Après ce show bien rock'n'roll, le plaisantin se repointe et vient cueillir deux ou trois nanas qu'il traîne avec lui vers sa loge.
Les roadies doivent accélérer le mouvement  pour monter le matos de Trixie Whitley!

Trixie Whitley
Une éternité s'est écoulée depuis ta dernière rencontre avec la fille de feu Chris Whitley, c'était avec Black Dub, le projet de Daniel Lanois, à l'AB en 2009.
Depuis la Belgo-Américaine, geboren in Gent, a sorti d'autres EP's et trois full CD's, le dernier ''Sway' en 2016
Un seul musicien l'accompagne  ce soir,  Chris Vatalaro, batteur, bassiste, guitariste selon les besoins, le New-Yorkais a travaillé e a avec Sam Amidon, Elysian Fields, Colin Stetson ou Julia Biel.
Vêtue d'un long manteau sombre et coiffée d'un chapeau lui cachant tout le visage, Trixie entame le concert par une longue intro à la guitare, lourde et agressive, le morceau, ' Oh the joy' vire gospel noir, d'emblée Gand est conquis.
Chris au chômage pendant ce premier acte rejoint Miss Whitley pour ' Fourth corner'.
La voix bluesy, smoky et rocailleuse et l'instrumentation minimaliste  accrochent, et quand la jolie madame décide de sortir ses griffes, tu te dis que ce félin est capable de te sauter dessus sans prévenir si par malheur tu essayes de le flatter par une caresse inappropriée.
Après ' Never enough', Trixie tombe la pèlerine et s'installe derrière le Steinway  pour une cover intense de 'I can't stand the rain' alors que la setlist indique ' New Frontiers'.
Retour à la guitare pour un rugueux ' Soft spoken words' suivi par un tout nouveau morceau, ' Hotter I burn' , une plage qu'elle avait interprétée avec Marc Ribot lors d'un show à New-York.
Si vous le permettez, j'essaye encore une nouveauté, elle va s'asseoir aux pieds de la batterie, saisit une acoustique et utilise le micro trônant au dessus d'une cymbale pour interpréter une ballade que Chris enjolive de quelques notes au clavier.
Elle décide d'envoyer un second morceau dans la même position, après trois accords, clang, shit le micro de la guitare rend l'âme, plus rien ne sort du micro du batteur, too bad, changement de programme, elle repasse derrière les touches pour ' Closer', le style de ballade qui te cloue sur place et t'oblige à clore les paupières.
' The Shack' par contre secoue comme les meilleurs Black Keys, puis elle décide de nous narrer une partie de son autobiographie non publiée en insistant sur son attachement à la ville qui l'a vue naître  avant de proposer ' Need your love'.
Les deux derniers morceaux seront placés sous le signe du rock agressif, ' Hotel no name', j'adore forcer ma voix et chanter faux, suivi par  l'intense ' I'd rather go blind' .

Trixie refait surface pour interpréter' The visitor' solo, au piano, puis avec l'aide du fantastique Chris Vatalaro, ' Breathe you in my dreams' .
Dans nos rêves les plus fous c'est Trixie qu'on verra cette nuit, ...I ain't coming home tonight... dit-elle, tu l'attends quand même!



jeudi 13 juillet 2017

Concert Mezzogiorno ( Chansons de la Grande Guerre): Evi Roelen et Pierre Anckaert + special guest Emile Verstraeten au Jardin de la Maison Communale à Jette, le 13 juillet 2017

'Keep the home fires burning' Evi Roelen  and Pierre Anckaert + special guest Emile Verstraeten au Jardin de la Maison Communale à Jette, le 13 juillet 2017

Les Mezzogiorno concerts à Jette, une excellente idée que ces concerts à l'heure du déjeuner.
Le second de la série se déroule dans l'accueillant jardin de la maison communale, avec au programme des chansons de la Grande Guerre que l'on retrouve sur le CD 'Keep the home fires burning' de Evi Roelen  et Pierre Anckaert.
Une température idéale, 23°, du soleil, de la sérénité, le public, installé face au podium improvisé, est légèrement différent de celui qui s'affiche à Dour, aussi bien au niveau tenue vestimentaire que du point de vue consommation de substances illicites, nous avons à faire à une génération qui a connu le Congo belge et l'Expo 58.
11:58', les musiciens attendent les retardataires, un édile se présente pour une courte allocution truffée de flashbacks illustrant l'année 1917, la plus noire de la Grande  Guerre.

 Evi Roelen ( chant) , jolie robe blanche, se place au centre, Pierre Anckaert et sa guitare, à sa gauche et leur invité  Emile Verstraeten ( violon, mandoline), à sa droite.
Evi traîne un passé pop ( The Once) et a fait partie de Fine Fleur , le choeur  créé pour Night of the Proms en 1995.
Tu as croisé la route de Pierre  Anckaert au Brosella de 2010, il y jouait du piano, il accompagne également Ingrid Weetjens et fait partie du Belgium Jazz Big Band.
Emile a étudié le violon au conservatoire, il peut  aussi bien jouer du Paganini que de la musique tzigane, la liste des gens qu'il a accompagnés est tellement longue  qu'il vaut mieux citer ceux avec lesquels il n'a pas travaillé: Elvis, Dalida, Vader Abraham et De Zangeres Zonder Naam!
La lecture du CD débute par le morceau qui lui a fourni son titre  'Keep the home fires burning', Emile à la mandoline et Pierre à l'acoustique tissent une toile fragile, la voix aérienne d'Evi murmure le chant patriotique composé en 1914 par Igor Novello.
Jette écoute en prenant soin de ne pas perturber les musiciens.
Emile a troqué la mandoline contre un violon, le trio attaque le jazzy ' Give my regards to Broadway', une chanson, composée avant le premier conflit mondial, qui n'a rien perdu de son pouvoir de séduction.
' Roses of Picardy' a d'emblée connu un succès foudroyant, chaque mois 50 000 partitions étaient vendues, ce fut un des plus grands succès lors des dernières années de World War I, la version jouée ce midi nous a refilé des frissons malgré le soleil.
Après le classique ' Danny Boy' , un titre souvent joué lors de funérailles, le trio propose 'There's a Long Long Trail'.
 La mandoline se paye une petite escapade sur cette piste sentimentale.
C'est pas demain qu'un rappeur entonnera  ...
There's a long, long trail a-winding
Into the land of my dreams,
Where the nightingales are singing
And the white moon beams...
In het Nederlands 'Lili Marleen ', ton père la fredonnait il y a 60 ans.
Quel bain de jouvence!
On retraverse les océans pour 'After you' ve gone', en fermant les yeux, t'as l'impression d'entendre Stéphane Grappelli dialoguer avec Barney Kessel, le titre s'emballe pour finir en swing nerveux.
1913, du côté de la Seine, ' Sous les ponts de Paris'.
Tiens, Nini, un brin de muguet, tu m'accordes cette valse?
Retour chez Tonton Sam avec ' Dear little boy of mine', number six spot on the US song charts en 1918.
Le violon ferait pleurer la brute la plus sanguinaire.
Evi annonce un titre satirique, ' Het wijnglas', tandis que le peuple pleure ses morts, les puissants gagnent ou perdent la guerre un verre de vin à la main!
Il nous reste tout juste le temps pour un titre, ce sera ' When Johnny comes marching home ', une marche vive, rythmée par les battements de talon des boys!
Les CD's se vendent à la pelle, les protagonistes sont priés de signer la pochette, tu rentres chez toi en sifflant...
When Johnny comes marching home again,
Hurrah! Hurrah!
We'll give him a hearty welcome then
Hurrah! Hurrah!

Un superbe récital!


Un nouveau chapitre au livre des morts: Melvyn "Deacon" Jones, Paquita Rico, Pierre Henry, Michael Michelson ( Blaash), Gino Marino, Steve Gale

L'organiste Melvyn "Deacon" Jones, décédé le 6 juillet à 73 ans, est surtout connu pour avoir fait partie du band de John Lee Hooker, mais c'est au sein de Baby Huey and the Babysitters qu'a débuté sa carrière.
Deacon a également accompagné Freddie King, Carlos Santana, Curtis Mayfield, Stevie Ray Vaughn. Elvin Bishop, Dr. John ou Gregg Allman, que du beau monde!
Un 2008 il publie une autobiographie 'The Blues Man: 40 Years with the Blues Legends', il vient de rejoindre pas mal de ces légendes!

La actriz y cantante Paquita Rico ha fallecido en Sevilla a los 87 años, titrent des quotidiens espagnols.
Parmi ses longs-métrages, on peut citer 'Viva lo imposible!' de Rafael Gil, ' El duende de Jerez', ' Les Lavandières du Portugal' de Pierre Gaspard-Huit avec Jean-Claude Pascal et Darry Cowl ou ' Maria Morena'.
Rayon chansons, épinglons 'En la Nocha de Boda'  , ' Mia Rita Bonita' ou ' Adios Marinero'.

La première fois que tu entends parler de Pierre Henry c'est en assistant à  'Messe pour le temps', la chorégraphie de Maurice Béjart dont il avait composé la musique avec Michel Colombier.
Ce maître de l'électro-acoustique a également goûté au rock en collaborant avec les formidables Spooky Tooth pour l'album ' Ceremony'.
L'héritage du père de la musique concrète est riche de près de trente albums.
Il s'en est allé vers d'autres cieux la semaine dernière.

Le batteur  Michael Michelson plus connu sous son surnom Blaash faisait partie du groupe de black metal Bahimiron ainsi que de Towards Global Holocaust ( death metal) , les sites de metal annoncent son décès en date du 11 juillet.

Toujours dans l'univers metal, on déplore le décès de Gino Marino ( 49 ans), guitariste chez After Death, Incubus ( Floride) un groupe qui comptait d'anciens Morbid Angels en son sein, et de 1987 à 1988 chez Nocturnus.

Le 6 juillet le groupe Taist of Iron annonçait:  It is with great sorrow and devastation that we have to report that our brother, long time friend, and amazing guitarist for Taist of Iron Steve Gale, was killed at his home on Tuesday night the fourth of July, une soirée arrosée se terminant en bagarre!
Steve aurait été tué par le fils de sa petite amie!

mardi 11 juillet 2017

Brosella Folk and Jazz 2017- Jazz Day- Théâtre de Verdure du Parc d'Osseghem - Bruxelles- le 9 juillet 2017

Brosella Folk and  Jazz 2017- Jazz Day- Théâtre de Verdure du Parc d'Osseghem - Bruxelles- le 9 juillet 2017


41è édition de Brosella, l'équipe a été quelque peu modifiée, l'esprit reste le même: convivialité, diversité culturelle, du folk, du jazz, de la bonne humeur et du soleil tout plein!

Programme du dimanche:
Bravo Big Band, Alekos Vretos, Lynn Cassiers, Schntzl, Frank Woeste en Eric Vloeimans, Cyrille Aimée, Bill Laurance!

Un choix s'impose pour éviter l'overdose, après un samedi à Gooik.
15:00, Theatre Stage, c'est devenu une tradition, un grand orchestre pour ouvrir les débats, le choix s'est porté sur  le Bravo Big Band!
 Le Brussels Youth Jazz Orchestra a attrapé des poils au menton pour devenir le Bravo Big Band, le club de jazz situé dans le quartier Dansaert  a changé d'identité, W-est end izakaya se lit désormais sur l'enseigne, l'ensemble a conservé l'étiquette BBB.
T'as mis cinq minutes pour dénombrer 17 éléments sur le podium: Reeds : Rob Banken , Dieter Vaganée , Bruno Van Der Haegen , Matthias Van den Brande , Ruben Verbruggen
Trumpets : Loïc Dumoulin , Antoine Dawans , Daniel Vanderhoydonks , Thomas Mayade
Trombones : Quinten De Craecker , Robbe Defraye , Vincent Heirman , Bart Van Gorp
Rhythm section : Guillaume Vierset (gt) , Karel Cuelenaere (p) , Ruben Lamon (b) , Matthias De Waele (dr).

En fin de gig, lors de la présentation des mousses, on a annoncé un remplaçant: Laurent Hendrick, du  Brussels Jazz Orchestra, relaye Bart au  trombone basse.
On leur connaît un LP, servant de carte de visite: ' Another Story', cette histoire sera interprétée face à un public attentif et bientôt bronzé!
' Novembre en décembre', une composition aux nombreux méandres, t'invite à la flânerie, tandis que tu admirais les reflets du soleil sur le cours d'eau paresseux, un sax, puis un trombone, se déplacent vers le devant de la scène pour placer un laïus mélodieux.
' The Genius' a été composé par le Suédois Klas Lindquist, annonce une voix cachée dans le rang trois.
La basse et la batterie impriment un groove nonchalant, le choeur des cuivres se balade sur cette assise rythmique ondoyante, certains éléments tiennent à se mettre en évidence, le piano en place une en catimini avant un final nerveux.
Le scénario proposé par ' Another story' est du même style, un sax velouté entame une rêverie pastel, puis une trompette nous rappelle au bon souvenir de Chet Baker tandis, qu'à l'arrière, l'équipe a viré latino.
Bruxelles apprécie à sa juste valeur.
La lecture de l'album se poursuit, ' Shut up and run', tu l'as bouclée, t'as dédaigné la course, trop chaud!
Guillaume Vierset place son verset, Guy a applaudi puis s'est épongé après cette débauche d'énergie.
Après la ballade  'Missing Him' ils attaquent ' Waves of a Troubled Mind', 'Infant Isle' et  'The Wrong Side'.
Pas un seul maillon faible au sein du BBB, tout le monde est à sa place, la machine tourne nickel!
Le set s'achève avec  'Sauntering', une composition, in a mellow mood, de Bart Van Gorp, resté dans son dorp.
Tandis qu'un volontaire se charge de vendre les CD's, on te confie que le BBB  prépare, déjà, un second CD, featuring le français Loïs Le Van.

Impasse sur Alekos Vretos, tu te payes un passage à la buvette, à l'ombre, en attendant la carte blanche attribuée à Lynn Cassiers qui donnera son premier concert avec le nouveau projet 'Imaginary Band'.
Lynn, c'est 86 collaborations, une dizaine d'entreprises personnelles ( Tape Cuts Tape, The Crappy Mini Band, The Bird,The Fish, Trouvé/Thielemans/Cassiers e a...) , une trace sur une vingtaine d'albums!
Tu pressents que cet Imaginary Band ne va pas nous jouer du dixieland!
La chanteuse a emmené son petit attirail percussif  et électronique, les musiciens qui l'accompagnent sont loin d'être des néophytes, en commençant par Erik Vermeulen que l'on verra de dos face au piano, il y a deux filles: Alexandra Grimal (saxes) et Ananta Roossens (violon), Manolo Cabras à la contrebasse, le Tchèque Marek Patrman aux drums et  Niels Van Heertum, vu avec Marble Sounds, Xango et Mount Meru,  à l'euphonium.
Bert Kruismans, qui a succédé à Rik Monsieur Brosella, y va d'une pointe d'humour en prétendant que la carte blanche était  initialement prévue pour Yvan l'ex-mayeur, aujourd'hui rentier, avant de préciser ce que nous savions déjà, que ce concert était une première!
Pas encore de CD, pas de titres, donc.
Une première composition, énigmatique, débute par une séquence de bruitages déconcertants, la voix de Lynn subit également quelques altérations et l'euphonium trafiqué de Niels ajoute une note supplémentaire au sentiment de malaise que ce jazz( ?) expérimental suscite chez certains.
Le groupe s'aventure sur des chemins d'où les balises ont été éloignées, tu te déplaces donc à l'aveugle en étant giflé par quelques sournoises fougères, il te faut écarter des ronces agressives et enjamber de fourbes  souches d'arbre.
Si tu acceptes ce préambule, l'excursion risque d'être intéressante. 
Un roulement de tambour met fin à la première étape ( ' Waterfall'). Le lendemain, à l'aube, tu reprends l'expédition, clochettes, crissements, bruissements, cric crac divers t'avaient tiré de tes songes, un barrissement au loin, suivi par un grondement inquiétant, te tirent hors de ta couche.
Tout à coup le violon entame une partition, presque classique, en mode andante, les oiseaux piaillent, le sax alto leur répond, puis l'euphonium, avant qu'une voix plaintive ne récite un lament maussade.
Difficile de tracer des comparaisons, on peut avancer Laurie Anderson, Carla Bley , Boulez, John Cage ou la pianiste Myra Melford pour te donner quelques pistes.
La suivante, fragile et minimaliste, justifie l'étiquette jazz grâce à l'aparté signé Manolo Cabras, par contre le piano saccadé d' Erik Vermeulen ignore le sens du mot mélodie.
Cette composition audacieuse accroche certains et rebute les amateurs de mainstream.
Souvent une sensation d'angoisse t'étreint comme si t'étais empêtré dans une arantèle et que tu n'avais aucun moyen de te libérer.
Plus tard, Lynn te parachute dans la savane où des pachydermes entament une marche lente et lancinante...la voix, claire,  dit... I hear you speak, keep focused, ...concentration... concentrés, nous le sommes, il y a intérêt, on déambule sur un sentier escarpé, à gauche, un précipice, à droite, un gouffre, on te suit à l'aveuglette, Lynn!
La dernière tranche démarre sous forme de ballade bluesy/avant-garde', elle est interrompue par un solo de batterie, puis la voix y va d'une litanie... there's a purpose when I sit late at night....,  ce n'est probablement pas pour le match de foot en différé.
Bang, un faux mouvement, Miss Cassiers fait chuter tout son bazar percussif, c'est le moment que choisit la fusée pour décoller, puis  l'enfant se confie ...you say I'm bitter but I'm not sad, not depresssed..
Elle est lucide, sans doute.
Le voyage est arrivé à son terme, admirateurs et détracteurs palabrent..., un point tout de même, ce projet n'étant pas à cataloguer grand public doit mieux passer dans une salle de capacité réduite!

Repos jusqu'à 21:30 pour le concert de Cyrille Aimée sur la Palm Stage. 
Si la séduisante  chanteuse ( 32 ans) réside désormais à Brooklyn, sa carte d'identité mentionne
Samois -sur- Seine comme lieu de naissance, la ville où est décédé Django  Reinhardt.
Un hasard, tu dis...tu oublies, le jazz, Cyrille est tombée dedans dès la maternelle.
Son denier album, 'Let's Get Lost ' date de 2016,.. rising-star vocalist and bandleader Cyrille Aimée wonderfully displays her versatility as a sweet-sounding jazz songbird with a catchy repertoire... annonce la firme de disques!
Elle n'a pas menti, le concert de ce soir aura été le highlight de Brosella Jazz!
Pour accompagner Cyrille, la frisée, un band irréprochable: Michael Valeanu (guitar), Adrien Moignard (guitar), Jeremy Bruyere (bass) et  Yoann Serra (drums).
Tu avais assisté au soundcheck, la vocaliste arborait un short estival, elle réapparaît vêtue d'une élégante robe légère d'un vert épatant.
 Le blues ' Live alone and like it' ouvre le dernier cd et le concert, la voix ensorcelle, le solo de guitare acoustique s'appuie sur tout le bagage manouche, la belle scatte, Bruxelles s'éclate.
Superbe entrée en matière.
Elle embraye sur Edith Piaf, ' T'es beau, tu sais' et tu tombes amoureux.
Comme je croyais devoir jouer sur la grande scène, j'ai enfilé une robe qui tue...  je suis mort!
' Nuit blanche' , contrebasse et voix sensuelle attaquent.
 La classe, puis vient un petit bridge swing, ça balance pas mal ici, merci, France!
I love you ce ne sont que 'Three little words', solo de guitare sautillant, duel avec le batteur, le train prend de la vitesse, Cyrille compte les points avant d'achever la chanson.
Quelques sifflements admiratifs fusent!
Les musiciens partent s'en jeter une, je vais vous jouer un petit morceau avec la machine, ma loop station qui fait des boucles.
Petite démonstration pour les nuls, elle est marrante, la madame, puis elle entame ' Glory Box' de Portishead en mode Camille pimenté Aimée.
La contrebasse amorce ' Well you needn't' de Thelonious Monk, la guitare électrique s'octroie un solo fringant, la chanteuse assure.
La délicate  ballade ' Samois à moi'  évoque les titres les plus tendres d'Henri Salvador ou de Nougaro, ensuite l'équipe propose le bonus track du dernier né, ' Each day' avant de venir saluer un public conquis par leur talent et leur complicité.
Cyrille Aimée, à ne manquer sous un prétexte si elle passe dans le coin!

Top of the bill: Buffalo Bill?
Mais non, Bill Laurance!
Partout, tu lis:  un Grammy Award en 2014 et membre fondateur du groupe Snarky Puppy!
Un troisième album solo ' Aftersun' chez Nivea sort en 2016, il est suivi par le 'Live at Union Chapel' , disponible depuis fin 2016.
Ce soir le claviériste est accompagné par Joshua Blackmore (drums), Felix Higginbottom (percussions, additional keys) et Chris Hyson (bass, double bass, keys).
Tu dis?
 Des détails.. Joshua: Sarah Gillespie quartet, Troyka ... Felix: e a,  London Contemporary Orchestra, Snarky Puppy et Chris a récemment sorti le EP 'Little Moon Man'.
 Ils sont là, Bill in French, bonsoir, Brosella, et ils envoient un morceau new age/jazz empli de sensibilité, peut-être ' The Rush' qui entame le double live.
T'as aucune difficulté à te laisser emporter par ce contemporary jazz imaginatif et filmique.
Après cette première, longue,  incursion en terrain futuriste, il annonce ' Never-ending city' inspired by Tokyo.
Modal jazz, d'après les initiés, post be bop avancent d'autres, on s'en fout, le truc séduit.
' The pines' a été composé dans le Sud-Ouest français, l'océan, le vent, les pins, un tableau  impressionniste dépeignant les Landes.
Si  t'avais eu ton maillot de bain, tu piquais une tête dans l'Atlantique.
On a beaucoup aimé les percus latino du petit Felix, tandis que Bill s'adonnait au surf sur des vagues géantes.
La suivante, en mode fusion, nous rapproche de Joe Sample, ensuite vient ' Aftersun' inspiré par ' Cosmos: a spacetime odyssey' de Carl Sagan, dont il a vu tous les épisodes.
Le qualificatif planant se justifie pleinement.
Après le dreamy ' Smokers' castle', Bill, comme pas mal de ses amis musiciens, déplore le Brexit   puis ébauche ' Red Sand' inspiré par un séjour dans le Maghreb.
We've time for one more, énonce-t-il en jetant un coup d'oeil à sa Rolex, et c'est parti pour une dernière plage chaloupée inspirant une vingtaine de danseurs, pas tous sobres.
Le final aux coloris samba achève une belle performance!
Tu quittes l'amphithéâtre pendant le rappel pour éviter la cohue.

Merci, Brosella, see you next year!









 


lundi 10 juillet 2017

Gooikoorts Folkfestival 2017 - dag 2 - Festivalweide - Gooik - 8 juillet 2017

Gooikoorts Folkfestival 2017 - dag 2 - Festivalweide - Gooik - 8 juillet 2017

Quinzième édition du festival le plus mileuvriendelijk du paysage national, pas de plastic, pas d'assiettes en carton mais de vrais verres, couverts et assiettes, Patrick Lichtert et les autres organisateurs y mettent un point d'honneur, à Gooik chaque spectateur est considéré comme VIP, ajoute-t-il!

Le vendredi, Gooik invitait Kadril pour ses 40 ans de scène, le programme du samedi n'est pas moins spectaculaire:
 Kongero (SE) Zaterdag 8 juli – 13u30 – Concerttent
Rannok (DK) Zaterdag 8 juli – 14u45 – Akoestische concerttent
Trio Dhoore (VL) Zaterdag 8 juli – 15u45 – Concerttent
Lidija Dokuzović Trio (HR) Zaterdag 8 juli – 17u – Akoestische concerttent
Coope, Boyes and Simpson (ENG) Zaterdag 8 juli – 18u – Concerttent
Intermezzo: BVO (VL)
Zaterdag 8 juli – 19u20 – Het Duveldroomschip

Molsky’s Mountain Drifters (US) Zaterdag 8 juli – 20u30 – Concerttent
SurLaBouche (F) Zaterdag 8 juli – 23u – Concerttent


 Je te rejoins plus tard, annonce fotoman Luk, suis devenu grand-père.
Is het waar?
Non, c'est Warre!
13:20', le temps de laisser ton tacot dans une rue adjacente, de saluer quelques connaissances et tu prends place au rang 2 de la concerttent, une madame vient annoncer, uit Zweden, Kongero!
Lotta Andersson, Emma Bjorling, Lovisa Liljeberg and Anna Wikenius formed Kongero in 2005 when the original members all attended a Nordic folk music conference.
 Depuis Lovisa est remplacée par Anna Larsson.
Ces jolies Nordiques chantent et enchantent a capella, Dranouter a déjà goûté à leurs charmes, Gooik va succomber aujourd'hui!
Leur disco est riche de quatre albums, le dernier, ' Kom' est âgé d'un mois!  
Les  fées celtiques, s'étant baptisées "araignée",  entament leur récital par ' Hulda Flicka', une mélodie céleste  aux harmonies fragiles.
La blonde Anna saisit le micro, rappelle aux locaux qu'elle a déjà donné des stages de chant à Gooik l'an dernier, exprime sa joie de pouvoir se produire avec le groupe lors du festival et annonce ' Kling Klang', un chant traditionnel, gravé sur le dernier album,  reproduisant les sonorités des cloches de vache.
La polyphonie  admirable  a subjugué le bétail du champ voisin qui a interrompu sa mastication méthodique pour prêter une oreille attentive au chant magique des demoiselles.
Emma a composé le capricieux  ' Kom å ta mig' ( = come and get me'), un titre qu'elles interprètent depuis leurs débuts.
'Limu Lima / Lova Leini', une ode au soleil,s'entend sur ' Kom'  tout comme ' Maijas' un titre frivole d'origine finnoise.
' Kom' basé sur un conte médiéval, où il est question de sirènes, nous plonge en pleine mythologie scandinave, tandis que la 'Gökpolska' invite à la danse.
Nous avons une théorie concernant les chansons d'amour, au plus tu te diriges vers l'Est au plus elles deviennent tristes, en Irlande, elles sont plus ou moins joyeuses, en Norvège, ça rigole moins, en Suède, elles sont dramatiques, en Finlande, elles se terminent par I wanna die et en Russie par I wanna kill someone, 'Fjärran hyan dröjer' est d'origine finlandaise.
Elles enchaînent sur une chanson de marin,  'En sjömansbrud skall blåklädd gå' puis sur une nouvelle polka 'Hanne Kjersti' avant d'entendre le titre préféré de Lotta, la punkette du collectif, la ballade 'I denna ljuva sommartid'  ou  le summertime suédois!
' Äntligen', écrit par Emma,  achève le voyage tandis que Gooik bat des mains.
Elles sont rappelées et proposent a lovesong avant d'aller vendre leurs cd's.
Le Swedish folk’appella a tenu toutes ses promesses.

Direction De Cam ( Cultuurschuur) où se déroule désormais les concerts acoustiques: Rannok!
Capacité réduite dans la grange, public relativement indiscipliné, la présentation du duo danois, Rannok, est interrompue par une sonnerie intempestive d'un portable bruyant.
Le prochain GSM qui sonne sera synonyme de tournée générale... le coupable se tire.
Rannok, c'est Theis Juul Langlands: piano et Michael Graubæk: violin, présentation succincte: Energetic polkas and atmospheric ballads handpicked mainly from the Danish repertoire as well as own compositions.
On leur connaît deux CD's.
Theis nous prévient: en voiture,  fasten your seat belts, on file sur la ' E20', du jazzy polka folk poussant jusqu'à du 130 km/h.
Après avoir quitté l'autoroute, le duo fripon, mais pas fripé, nous plonge en plein milieu du 18è siècle avec la valse vivace '  Klink vals'.
On nous a invités au festival de jazz de Copenhague, il fallait un titre plus Blue Note, on a composé, en vitesse, 'Hamborger af Ole Kjær'.
A l'autopsie on penche plus pour Strauss que pour Duke Ellington.
Le duo ne manque ni de finesse, ni de virtuosité et encore moins d'humour, Gooik sourit et applaudit.
Un petit tour sur une île vibrant aux sonorités d'un folk traditionnel, '  Ude På Vejen Der', puis deux titres titres en provenance d'Ecosse, 'The Skinny Scottish' dédié au mécène qui nous a refilé 350 livres pour enregistrer un album et un traditionnel du pays du pure malt aux allures ragtime.
Nouveau bain dans le passé avec 'Fem får og fire geder' au fond exotique chinois, puis  vient le titletrack du dernier enfant, "Gammelt, nyt, lånt og blåt", a romantic wedding tune.
Avant de nous rappeler au bon souvenir de mère-grand, chez laquelle nous attend un gâteau et une tasse de thé, la  'Farmors vals' est délicieusement désuète.
On ne peut oublier une spécialité danoise, la Hopsa, voici ' Hopsa with minor', lâchez la bride, volle gaz, à tous les étages, Madame Duhaut.
Applaudissements nourris et un lament en rappel pour se quitter sur une note calme!
Trois gouttes de pluie nous accueillent au sortir de l'étable.
Impasse sur le Trio Dhoore, déjà vu!

16:55', une queue se traîne sur 60 mètres, pas sûr qu'il y aura de la place pour tout le monde pour le concert du  Lidija Dokuzović Trio.
Depuis quinze  Lidija Dokuzović est une figure de proue de la scène musicale croate, un passage au Womad UK l'a fait connaître plus largement dans l'univers folk.
Elle  fait partie des groupes Afion et  Zykopops, mais c'est avec son trio qu'elle se présente dans le Pajottenland.
Allan Skrobe ( guitar, mandola, bouzouki...) et  Tina Quartey ( clay pot, chimes, caxixi, triangle et autres percussions) accompagnent la chanteuse pour un premier titre profond et ardent.
Ensuite, en anglais, l'ethnologue nous demande d'accueillir une invitée, Indrė Jurgelevičiūtė, chanteuse et joueuse de kanklès, un instrument, originaire de Lituanie, proche du zither.
A quatre, ils choisissent d'interpréter une mélodie du Nord de la Croatie narrant l'histoire d'une fille chantant dans les bois et dont deux gars tombent amoureux de sa voix, Indrė et Lidija se partagent les parties vocales.
Le lament qui suit prend des allures de lullaby et pourtant le thème est grave, la mort d'un bébé.
' La Piova ' vient d'Istrie où le dialecte est proche de l'Italien.
Beau à pleurer!
D'autres larmes vont couler avec l'histoire du jeune homme partant à la guerre, il prend congé de sa famille, sa jeune soeur prévoit un destin funeste.
Le traditionnel suivant est à nouveau issu d'Istrie, ' Mama, mama, piero me toka' , le ton en est tout à fait différent et évoque les amourettes juvéniles.
Présentation du groupe, explication, j'ai rencontré Indré qui vit à Anvers lors du projet ' Women's voices', puis direction la Lituanie pour une romance introduite au kanklès.
Après une seconde ballade sentimentale , délicate et  gracieuse  tu quittes De Cam, il est 17:50, pas question de manquer l'un des derniers concerts de Coope, Boyes and Simpson, prévu à 18h.

The name Coope Boyes and Simpson represents the finest acapella harmonies in the English folk world as well as some of the finest social commentary in song, dixit f r u k!
Né en 1993, le trio composé par  Barry Coope , Jim Boyes, et Lester Simpson , a enregistré un dernier album, ' Coda', et termine une tournée d'adieu qui passe par Gooik.
Le menu du jour, de nombreux extraits de 'Coda' et un peu moins de oorlogsliedjes , comme sur ' In Flanders Fields'.
Les vétérans ouvrent avec " The Avenging Angel", auquel succède une petite pique pour tous ceux qui ont voté pour le Brexit.
Puis vient un second titre illustrant leur engagement social  'Bound by the Fishing', décrivant le labeur harassant des ouvrières nettoyant les harengs pour l'industrie du poisson.
'Frida Kahlo’s Visit to the Taybridge Bar a été composé par un barde de Dundee, Michael Marra, un fervent amateur de l'artiste peintre mexicaine.
Barry, Jim et Lester ( bien, le futal rose) habillent leur chant de discrets fingersnaps. 
La suivante est consacrée à Valentine Fleming ( père de 007 Ian) , un héros de la première guerre mondiale, tué en France en 1917, on a rarement chanté les louanges d'un fils de banquier,Valentine les méritait.
On demeure dans le même thème avec un titre qu'ils ont naguère chanté à Passendaele, '  Standing in Line', des images de tranchées, de cimetières militaires, de désolation te traversent l'esprit, le morceau  fait partie d'une suite ayant démarré par  'Little man you've had a busy day'.
Faut pas leur servir l'eau dans une bouteille en plastique, ils le chantent dans 'PET song' , il y a peu on chantait dans les Lake Districts où l'H2O ne manque pas, on nous a refilé des  bouteilles plastifiées, made in Ankara, un comble.
Ils en profitent pour louer l'admirable politique environnementale du festival.
A request ( un organisateur), une formidable version de 'Keep your distance' de Richard Thompson.
Have you seen, my pink trousers?
Dur d'ignorer ton froc, Lester!
So real men can wear pink, personne n'en doutait!
Le plus ancien 'Unison in harmony' fait l'unanimité et ' ' Children of Palestine' a été composé à la suite d'une exposition, vue à Ypres.
' The man that I am' est de la plume du singer-songwriter  Boo Hewerdine et traite de child migration.
Le set touche à sa fin, le chant d'espoir et de tolérance 'Because All Men Are Brothers', déjà au répertoire de Johann Sebastian Bach et chanté en choeur par l'assemblée entière,  clôture une prestation mémorable.
Ils ont mérité leur pack de Duvel et l'ovation du public, debout!
Le bis, 'Only remembered', lui aussi sera repris par la chorale  locale qui se rue vers le bar après tous ces efforts vocaux.


Top of the bill: Molsky's Mountain Drifters
Emmené par Bruce Molsky ( born in 1955) , le grand spécialiste d' old-time music originaire des Appalaches, le trio poursuit dans la voie ouverte par le violoniste depuis les années 70.
Depuis peu,  l'ancêtre s'est entouré de la charmante  Allison de Groot of “The Goodbye Girls” and “Oh My Darling”au clawhammer banjo et de Stash Wyslouch, un spécialiste du bluegrass ,à la guitare et au chant, ils tournent  sous l'étiquette Molsky's Mountain Drifters  et ont déjà sorti une plaque.
L'instrumental  traditionnel ' Indians over the hill' inaugure le set qui va déménager pendant plus d'une heure.
'Rosa Lee McFall' avait été enregistré en 1964 par The Black Mountain Boys, ton voisin Adolf les a vus à Palo Alto avant le début de la guerre du Vietnam, enfin, c'est ce qu'il affirme!
Adolf bat des sabots sur 'Polecat blues', Firmin ne quitte pas Allison des yeux, sa conjugale, Emma, admire le jeu de guitare de Stash qui ne ressemble pas à Dali.
'  Between The Wars' pour les fans de Billy Bragg, est suivi par 'The Old Jawbone', puis par un duo fiddle/banjo comme à l'ancienne, 'Whoa Mule', pas un âne ce violon, quant à Allison, faudrait qu'on la présente à Elvis Costello le jour où Diana Krall fait ses paquets!
Les grains suivants du chapelet ont pour nom, ' Fort Smith', a city in Arkansas, 'Spring of 65'/ ' Closing the gap'.
On subodore un cours de néerlandais accéléré donné par fotoman Luk, car Stash envoie soudain...we zijn zo blij hier te zijn ... dans un accent meilleur que celui d'un ex-premier ministre aux cheveux teints et au papillon rouge, ils attaquent 'The flowers of Edinburgh' un chant écossais ayant traversé les océans.
' Dreary black hills' est chanté a capella par les boys qui eux aussi vantent le festival, real dishes, real forks, real glasses and real beer...
' Ain't gonna work tomorrow' n'a pas plu aux contrôleurs, et ' Across the plains of Illinois' décrit une histoire d'amour où le prétendant se comporte stupidement.
' Brown hair gal' vient du Texas puis Bruce s'en tape une, pas de madame, seul,  la ballade 'Piney mountains'.
Après  ' KC Moan', a railroad song, ils proposent a drinking song avant de prendre congé, ' Let me fall'.
Le cérémonial Duvel est suivi par l'obligatoire bis, vite fait, bien fait!


Une dernière Vedett et bye bye Gooik, pas de bal avec Sur La Bouche pour toi, t'avais oublié tes dancing shoes!