mardi 30 septembre 2014

Perverted by Language - Boxers.

 Perverted by Language - Boxers.

"Le langage littéraire -- expression des désirs cachés, de la vie obscure -- est la perversion du langage", observait Georges Bataille.
Jez Thomas et sa clique l'ont bien compris, comme bien avant eux le petit-neveu de Critias, un certain Platon: 'la perversion de la cité commence par la fraude des mots'.
Alors à quoi sert-il d'analyser le premier full album, 'Boxers'  des Bruxellois menés par un expat, whose surname is widely distributed throughout the country, but especially in Wales, et comptant parmi ses membres un ou deux Bretons, un gars du Lazio et un copain de Zwarte Piet, watte, dat mag niet meer, o k, Roet Piet alors...ça sert à rien, disait Guichard!

Comme Jeremy  a gentiment dédicacé la pochette au feutre noir, on le fera tout de même.
'Boxers' est sorti chez Wonderhorse Records.
Recorded by Renaud Houben -mixed and mastered by Fred Hyatt.
La pochette est signée Bibijagua.
Dix plages, all words by Jez - all songs performed, arranged and produced by Perverted by Language, c à d, Jeremy Thomas – vocals/Francesco Carlucci – drums /Ronan Collot – guitar/ Guy Wilssens – guitar und Elise Boënnec – bass!

'The Box'
 The universe is a box within a box and our solar system a box within a box within a box...dit l'extrait tiré de la  fiction inspired by The Fall.
On est à l'étroit dans une boîte, si tu souffres de claustrophobie, l'angoisse guette et ce n'est pas le fond sonore qui va te rassurer, un post-punk glacé, construit sur un doublé de guitares cinglantes, cf.   John McGeoch ( Magazine, Siouxsie, P I L ), une rythmique lourde et survolant le tout, le baryton inquiétant , de l'adepte contemporain de The Graveyard School of Poetry.
Le ton est donné, il ne sera pas question de gaudriole!

'Lost for Words'.
Tous ceux qui glisseront  la galette dans le lecteur risquent bien d'avoir une pensée émue en évoquant Joy Division.
A nouveau le ton est à la désillusion, au désarroi, à l'impression de gâchis ...the writing on the wall is lies and deception
the stories you told are desolation and pain... scande Jez, tandis que basse et guitares assaillent inlassablement tes neurones.
T'appuies sur pause pour décapsuler une Jupiler et aérer la pièce, même le chat s'éclipse dans le jardin!

'Elephantine'
A romantic post-punk ballad dans le moule Chameleons whose fans' eyes will get filled with tears of melancholy and joy en pensant au titre 'View from a hill'.
Cette plainte hypnotique et obsédante monte inexorablement vers un climax intense avant de mourir à petit feu.

' Amandine'
On suppose que Jeremy était resté coincé au pub et s'envoyait une Newcastle brown ale, car c'est Miss Boënnec qui se chargent des vocals, posés et limpides sur fond de guitares ciselées.
Et c'est qui, Amandine?
Fieu, j'ai lu et relu les lyrics pondus par le confrère de Dylan Thomas, rien, j'ai pigé, que dalle, j'ai compris.
Amandine, c'est un mirage, une illusion, un songe... je crois que je l'aime déjà!

'The Beach'
Monsieur Thomas se la joue Léon Spilliaert .
Errances nocturnes dans la cité balnéaire au long des plages, plus une pointe de voyeurisme à la Patrick Coutin - 'J'aime regarder les filles', 'The Beach' déménage, cogne, ébranle  et offre un potentiel radiophonique évident, euh, c'est pas une insulte!

''The Idealist'
Jules dit Interpol, Fernand avance Suede, Gaspard opte pour The Smiths, nous on sait que le band préféré de sir Thomas c'est Status Quo!
Cet idéaliste n'a pas encore tout à fait enfoui  ses rêves au fond d'un sombre cercueil, la plage affiche une certaine forme d'optimisme, incongrue pour tout pratiquant d'un post-punk pur et dur.
Du Perverted by Language harmonieux!

' All of my mother's favourite nightmares'
Une question Jez, pourquoi sur la pochette du disque tu vires amerloque?
Favorite, honor, armor, rumor, color ...quelle horreur, de quoi se taper un cauchemar!
Un midtempo contemplatif, beau comme a cloudscape de Joseph Mallord William Turner.

'Perverted by language'
Que lis-je dans tes yeux?
Des mensonges qui éclaboussent.
Tu veux une adaptation glacée, acérée, razorblade de 'Paroles, paroles' du duo improbable Delon/Dalida, écoute 'Perverted by Language'.
Pas de caramels, ni de bonbons, ni de chocolat, ni d'étoiles sur les dunes, mais des épines sans roses, un simulacre d'affection sur nappé de guitares métalliques et une voix qui braille en vain pour  appeler une délivrance qui ne viendra pas. 
Le cri noir  du désespoir!

'Medication'  
Une plage lente, obsédante, dominée par des guitares noisy.
Un fade parfum de mort règne dans la pièce verrouillée... Marilyn, c'est quoi tous ces flacons vides gisant au pied du lit?

'Pewter eyes'
Simon, t'en penses quoi?
Read my book, pal,  I wrote that the comparisons with the English Romantic poets, such as Shelley or Byron, are obvious.
Simon, quelle Shelley, celle qui joue dans Charlie's Angels?
Tu insinues donc que Perverted by Language fait partie de cette caste sanctifiant le romantisme noir, l'esthétique gothique...
 I peel the skin off your body
Looking for the truth within
I find nothing you're so shallow
Nothing left but withered skin...
C'est pas ...
 They're dancing under the moonlight
Astaire, Sinatra, Kelly
So stylish, good looking and classy...
( 'Cha Cha' - My Little Cheap Dictaphone).
Effectivement, c'est la raison pour laquelle  Perverted by Language ne passe pas à Pure FM et n'est jamais programmé à l'AB...

Au lieu d'acheter le dernier White Lies, branche-toi sur Perverted by Language!













 



MaMA Event 2014 du 15 - 17 octobre 2014, 3 jours de concerts et de rencontres professionnelles internationales à Paris!

 MaMA Event 2014 du 15 - 17 octobre 2014

5ème édition parisienne de l'événement rassemblant toute la filière musicale en plein cœur de Paris.
3 jours, du 15 au 17 octobre prochain, avec plus de 100 concerts et près de 50 rencontres/débats professionnels.
Plusieurs salles: La Cigale - Le Divan du Monde - La Boule Noire- Les Trois Baudets -  Le Centre Musical FGO-Barbara - Le Backstage by the mill at O'Sullivans - Le Bus Palladium-  Corcoran's Sacré Coeur / Live In Montmartre - Le Pigalle / Live In Montmartre et La Midinette / Live In Montmartre.

La programmation se lit ici:

 http://www.mama-event.com/fr/festival/programme
Bilan de l'édition 2013

  • 3800 professionnels
  • 61 nationalités (34 en 2012, +80%)
  • 1578 structures présentes (1467 en 2012, +8%)
  • 2617 professionnels accrédités dont 30% d'internationaux (2112 en 2012, +24%)
  • 400 journalistes accrédités (250 en 2012, +60%)
  • Une fréquentation publique de 9091 personnes (6454 en 2012, +40%)
  • 97.6% des places réservées au public ont été délivrées

lundi 29 septembre 2014

Esmé Bos - Nachtegaal (Try-out) - G C Candelaershuys- Uccle, le 28 septembre 2014

Oyez, oyez, braves gens, damoiselles et damoiseaux, le concert try -out donné par Esmé Bos et son ensemble sera gratuit,  le cava vous sera gracieusement  servi frappé ...
Malgré l'alléchante proposition, le Candelaershuys sera loin de faire le plein en cet ensoleillé  dimanche après-midi.
En guise de bulles, JP s'en tient au Spa, à 15 h pile, le public quitte le bar, direction la salle!

Du monde sur le podium, l'Haguenoise de bleu vêtue et cinq comparses du sexe opposé, celui avec lequel elle milite depuis des années, Bart Voet, à la guitare, harmonium et chant - Sam Vloemans ( Gabriel Rios, El Tattoo del Tigre, Dez Mona, Buscemi...)  à la trompette, shakers et backings - Ben Faes ( Tijgers van Eufraat, TREsBASSE...) à la contrebasse et Frederik Van den Berghe aux drums ( Arno, Admiral Freebee, PJDS, Mambo Chillum, The Whodads...).
Oui, tu peux laisser échapper un waouah admiratif!
Et Esmé?
Esmé  means "esteemed" or "loved" in Old French.
On s'en fout, Marcel, la carte de visite?
Tres Tigres Tristes et El Tattoo del Tigre e.a.

La première du projet 'Nachtegaal' est prévue pour le 8 novembre à Mol, quelques try-outs serviront de mise au point, l'album doit voir le jour en 2015.
Un instrumental écrit par Ben comme échauffement, 'L'ouverture du rossignol'.
Entrée en matière symphonique et racée pendant laquelle le rossignol vocalise
...Chante rossignol, chante, toi qui as le cœur gai. Tu as le cœur à rire, Moi je l´ai à pleurer.....
Il va chanter le passereau, mais pas trois couplets en espagnol, Hugues, ' Little Bird' sera en anglais!
Une douce et fragile ballade with a gentle jazzy undertone à la Janis Ian, Carole King ou Minnie Riperton.
'The night' chanté en duo ( Esmé/ Bart qui ne chante pas comme un pied) sera tout aussi soyeux, puis on passe à l'idiome utilisé par Joost van den Vondel pour  la liefdeslied ( Bart Voet) 'Luister' qui plonge le Candelaershuys dans un écrin de tendresse.
Une trompette aventureuse amorce ' Let it roll' qui bien vite adopte des tonalités  groovy.
Ambiance boîte de nuit à l'heure de la collation de quatre heures.
Une composition signée Tom Barman ( sans les lyrics), 'Summer Love' , curieusement calquée sur le standard 'Summertime', précède 'All that I can think about' dégageant un  New-Orleans' feel agréable.
Second effort en néerlandais, le canon souriant  'Weg'.
Esmé goes Comedy Capers avant de virer latino/ cha cha cha  avec 'Mooie dag'
Même élégance que certains titres d'Isabelle Antena. 
On reste dans le Brazilian jazz avec la smooth ballad ' Nacht'.
Ideal lounge music!
Sam a écrit ' Blue Tears', un mix Chet Baker/Michel Legrand finissant de manière abrupte.
Dans la veine mainstream vocal jazz, 'Spring' balance mollement, ensuite Miss Den Haag présente l'équipe avant de nous signifier que le singalong 'How could you' n'est pas autobiographique.
Même entrain pendant 'Collect', au parfum Andrews Sisters, avant un titre en français, 'Petit Bateau'.
T'aimes Michel Fugain, tu vas fondre en entendant Esmé Bos.
Retour à l'harmonium pour Bart, un second instrumental écrit par la contrebasse, ' Louis' Waltz'.
De volgende is over een ex-lief c'était avant que les Provo's n'envahissent het Spui in Amsterdam, le velouté 'Waar was je?' .
Bart, moi aussi j'ai enfanté une chanson pour une ex, 'You'.
Le magnifique et minimaliste 'Why' ( guitare/voix) et ses accents sixties soul te rappelle au bon souvenir de Dusty Springfield tandis que l'enjoué ' Today' joue la carte positiviste.
La dernière, une cover,  'Come wander with me' de Bonnie Beecher illustrait un épisode de ' The Twilight Zone'.
Le rossignol réintègre ses bosquets, tu regagnes tes pénates en souriant!





dimanche 28 septembre 2014

Scott H. Biram + Little X Monkeys @ C C René Magritte - Lessines, le 27 septembre 2014

L'équipe de Roots and Roses entame la saison 2014/2015, les bénévoles ayant participé au festival du premier mai sont gracieusement conviés au double concert de Scott H. Biram  et Little X Monkeys.
Le self proclaimed ‘Dirty Old One Man Band’ se produisait la veille à Hasselt où il n'a pas picolé que de l'eau plate, ce soir il va secouer le pays des Collines, le support étant assuré par les chouchous de Myriam: Little X Monkeys.

En peu de temps les Namurois sont devenus des incontournables des scènes roots, non seulement celles de  notre royaume exigu, mais ils sont également appréciés chez nos voisins, que ce soit chez les compatriotes de François la Gaffe ( Cognac) ou chez les bouffeurs de maatjes (Moulin Blues).
Leur CD 'Mystic River' fait l'unanimité.
Marjorie Piret (vocals,kazoo, tambourine, metallophon and lyrics) et les boys,  Francois Xavier Marciat (lead guitar, banjo, mandoline, harmonica), Antoine Dupagne (rhythm guitar), Jerôme Drese (percussion) et Justin Veronesi (bass) démarrent leur set par 'Little Creek fellowship', la plage,  dominée par un banjo alerte, qui ouvre l'album.
Marjorie tapote un métallophone de poche tandis que sa voix imprime un tempo speedé à la mélodie, il n'aura fallu que 46 secondes à Lessines pour chanter  ..life goes on and on and on we will be strong... avec la petite Namuroise.
Enchaînement sur l'électrique 'My Louisiana'  et son harmonica nerveux.
Papa était fan des Beatles, 'Come together' est pour lui. Des 8934 adaptations du chef-d'oeuvre, celle de nos petits singes est à classer dans le top ten.
Changement de registre, a country ballad, 'All the Russian dolls' , tout démarre en mode Dolly Parton, mais lorsque les guitares saturées entrent dans la danse, ça cogne dur, les poupées russes se mettent à gesticuler comme de sauvages punkettes.
Une de leurs premières compositions, 'Black Bird',  son sifflement joyeux et son banjo allègre.
Little X Monkeys ne se complaît pas dans un carcan, une touche gospel décore 'Walkin on the road', pour accompagner le solitaire, un petit kazoo enfantin!
A capella + handclaps , une chanson que maman psalmodiait avant de me coucher, a gospel children's song , 'This little light of mine' retrouvée par l'archéologue Alan Lomax.
 Le band embraye, 'I wanna go' est sur les rails, la locomotive turbine sec sur fond de mandoline excitée, les vaches n'ont pas le temps de dénombrer les wagons, les gares défilent, rendez-vous à Oak Ridge.
'Let's burn it out', du boogie blues fiévreux.
Myriam, appelle les pompiers, maske...  Weʼre gonna burn this house and more and more...
Allo, allo, James, quelle nouvelle?
Tout va très bien, Madame la marquise!
C'est marrant de voir Jérôme applaudir comme nous la performance de Marjorie après chaque morceau!
Il ramasse le washboard, Marjorie sort son pouet pouet, voici la joyeuse rengaine  'This is the right day', suivie par le profond 'Pumped up kicks' ( Foster The People), pendant lequel le timbre de Miss Pirouette prend des tonalités Alela Diane.
Le set s'achève par un hommage à Bill Monroe, 'Blue Moon'.
Une belle assurance et un succès mérité.

Un bis?
On peut, Myriam?
Ja... une version alternative de ' I wanna go'!
Superbe performance!

Scott H. Biram
A dirty trucker hat vissée sur le crâne, la gueule d'un mec qui n'a plus dormi depuis 48 heures et qui s'est nourri exclusivement de mauvais whisky, de bières tièdes et de vin que tu n'oserais pas utiliser pour mouiller ton coq, prend place sur un siège à 21h35. Pendant près de deux heures, il  va nous asséner un mix improbable de blues/boogie/punk/thrash metal/country bien crade et hargneux.
Ce mec en a vu d'autres, des tas de pas mûres, la vie on the road il connaît, si t'étais venu pour un gentil singer-songwriter chantant des bluettes à propos de jeunes filles aux beaux yeux bleus ou de couchers de soleil carte postale sur la Chisos Mountain Range, tu t'es trompé d'adresse. Scott jure comme un charretier, t"emmène dans des roadhouse bars où tu n'oserais pas entrer au bras de ta conjugale, te narre des histoires d'ivrognes ou de vagabonds paumés, de parties de poker louches... bref, il est grand temps de coucher les mômes.
Hello, bonne nuit, en signe de salut.
Une guitare usée, un harmonica, a stomp box et cinq moinettes alignées en rang d'oignons.
Pas de setlist, le barbu joue ce qui lui passe par la tête en démarrant par une river song agitée en mode boogie/blues crasseux .
Il enchaîne sur ' Going home', un Mississippi blues truffé de sloppy riffs.
Comme lui, tu frappes le sol rageusement en secouant ton caillou en cadence.
Il bafouille quelques paroles incompréhensibles, borborygmes d'ivrogne avant d'attaque r'Graveyard shift', une sombre histoire de fossoyeur .
Sur son dernier-né, ' Nothin' but blood', la prière ' Gotta get to heaven' offre de sacrés  relents Southern rock.
Lessines, let's play a slower one, il attaque la sombre confession 'Open Road' présentant quelques relents ' Camouflage' de Stan Ridgway avant de passer à l'électrique et d'envoyer une suite de blues rocks rocailleux dans la ligne Rory Gallagher.
'Just another river' , qui ouvre 'Bad Ingredients' de 2011, est proche des blues à la Lightnin Hopkins puis le versatile Scott décide de virer folk avec une cover de Woody Guthrie, le classique 'Pastures of plenty'.
I bet it's someone's birthday today, here's a birthday song, le countrysant  'Tiny had a birthday'.
Assez ri, time to rock'n roll, as a  Texas tornado l'énergumène se lance dans un  blues métallique et  secouant avant de constater que sa voix ne commence à le lâcher, it's kind of breaking in two.
Vu la manière dont il se soigne il y a peu de chance de le voir devenir centenaire.
Toujours aussi agité , il amorce le hellraiser 'Victory Song' suivi du sulfureux 'Mean Old Frisco Blues', avant de maltraiter 'Ride like the wind' de Christopher Cross.
Il dégouline de sueur, s'éponge et propose a genuine country song, a song I thought could be a hit, même maman la trouvait smart, 'Still drunk, still crazy, still blue'.
Délicieusement  out of time, le style de truc qui te pousserait à inviter la plus cruche du bar pour tournoyer sur la piste.
Une seconde romance country qu'il doit recommencer, I fucked it up, précède a brand new one, ' Red wine', une profession de foi.
Comme la soirée risque d'être longue, une bouteille de vin rouge, quelques cold beers et deux ou trois verres de whisky, voilà de quoi me tenir compagnie.
Muddy Waters, 'I can't be satisfied', à la slide et pour rester dans les vieilleries la gambling song 'Jack of diamonds' annoncent la dernière du set 'We came to party'.
Everybody came to party, for sure!

Un double bis , dont une request, l'épique et mystique ' I see the light'.

Scott H.Biram, une fameuse entrée en matière pour la nouvelle saison du CC René Magritte!







 





samedi 27 septembre 2014

Kap Bambino - Osica au V K - Molenbeek le 26 septembre 2014

Un vendredi foisonnant à Bruxelles: les fêtes de la Fédération Wallonie-Bruxelles, des concerts un peu partout, les salles telles que l'AB, le Bota ou le Magasin 4 proposent également leur lot de gigs, une Soirée Cerise, le DNA et d'autres bistrots accueillant des live bands, et, à deux encablures du VK, 'Molenmode' + feu d'artifices, résultat concret, la galère pour larguer ton tacot à un endroit où tu ne risques pas d'être verbalisé.


20h, pas grand monde dans la salle de la Schoolstraat, la jeunesse se pointera en masse lorsque Kap Bambino investira le podium.

Le support est assuré par Osica!
La fiche du VK déconne:  Osica was founded in 2009 as a collaboration between two graphists from Liege, Naïké Acedo Bosco and Harold Hémon.
Pas de  Naïké, Harold n'a pas amené Maude, mais Vincent Evrard un autre bidouilleur affublé d'un beau diplôme.
Sur scène, une machinerie futuriste , a cable salad colorée, un téléviseur suranné, des boutons, des manettes, une caméra et, à l'arrière, un écran géant devant reproduire ce que filme un des alchimistes.
Pendant trois ou quatre minutes le duo bricole des sons abstraits à la Malaria! ou à la Test Dept avant de lancer de lourds techno beats.
Une dizaine de nanas/androïdes se mettent à gesticuler de manière désarticulée.
Une accalmie après 15' de circuit bending plus ou moins abordable.
Une nouvelle séquence de bruitages electronico- industriels ( le décollage d'Ariane, une scierie dans les Vosges, une cavalcade d'alezans, le bruissement d'ailes de chiroptères surpris pendant leur digestion) avant le retour des beats sur nappé synthétique.
C'est aussi passionnant que l'accouchement d'un ornithorynque filmé au ralenti.
La mise bas ne s'avère pas être de tout repos, les blouses blanches, en crevant la membrane, ont libéré un liquide crasseux et nauséabond, t'as éteint le poste avant de voir l'expulsion du  monstre.
Un remontant svp, oui, une bière, c'est OK!
Nouvelle courte pause, plus personne ne danse, les carabins poursuivent leur exercice, vain et abstrus.
Leur fiche dit:  impressive performances, instantly inviting bodies to move and neurons to marvel...
Tu parles, pour rire, ils insèrent quelques sonorités new beat désuètes dans leur concoction, mais, en dehors de leurs potes, leurs efforts n'intéressent plus grand monde.
Fucking boring stuff!
Albin, tu disais?
De la bouse!
Oui, moi aussi j'ai soif!

Kap Bambino.

Scène plongée dans l'obscurité la plus totale, en bas le public est déjà électrique et gueule avant l'arrivée des Bordelais. 
Le groupe peut compter sur une meute de fans qui ne fait que gonfler depuis leurs débuts, en 2001.
Leur disco compte désormais cinq full albums, le dernier 'Devotion' datant de 2012, et plusieurs singles ou EP's, mais avant tout Kap Bambino est un groupe de scène.
Orion Bouvier prend place derrière ses consoles pour expédier les premières boucles incendiaires, Caroline Martial vêtue d'une cape noire s'avance furtivement, elle n'a pas encore ouvert la bouche que deux ou trois gamines escaladent les enceintes, c'est parti, un chant frénétique et hypnotique  sur fond electro belliqueux et exubérant, la rave party est sur les rails.
Pas la peine d'énumérer une suite de titres, pendant un peu plus d'une heure nous assisterons à un délire collectif à Molenbeek.
Miss Martial, une furie démoniaque, vocifère, galope ( elle aura au moins couru un 10000 mètres),  bondit, harangue puis plonge dans la foule, vient taquiner les folles sur les hauts-parleurs, sans reprendre son souffle, si ce n'est pour se désaltérer brièvement.
L'interaction avec la salle est instantanée et totale, la bière vole, une voisine se débarrasse de son chemisier qu'elle abandonne à tes pieds, baignant dans 5 centilitres de bière,  pour grimper, en soutif, sur le podium où elle gigote comme une Anneliese Michel incapable de contrôler son corps.
Les coups de coude volent bas, tes panards cent fois  se font écraser, des têtes cognent la tienne, des choses qui furent humaines il y a trente minutes sont portées à bout de bras, l'hystérie est générale.
Jump, jump, jump... s'époumone-t-elle pendant l'enragé  'Blond roses', le VK ne se fait pas prier, une cinquantaine de marsupilamis sous influence  cascade impétueusement.
Arlette sue, elle verse le contenu de son verre sur son crâne, cela inspire Caroline qui  place une bouteille de Jupiler en équilibre sur son caillou tout en continuant ses exercices de gymnastique, ça ne marche pas, bordel de merde.
Elle replonge dans la fosse, en remontant sur scène elle est suivie par quatre ou cinq hallucinés.
Le bouvier bordelais nous concocte un titre punky qui fait mal, spectateurs et chanteuse are leaping like insane monkeys.
Merci Bruxelles, voici la dernière, un envahissement de la scène, une quarantaine de puces sauteuses sur ressort géant en piste avant le baisser de rideau final.


Kap Bambino est souvent comparé à Crystal Castles,  ils sont 100 fois plus performants!
 


vendredi 26 septembre 2014

Elephant Stone au Witloof Bar du Botanique, Bruxelles, le 25 septembre 2014

La fumée dans les yeux, un éléphant me regarde
J'ai la tête qui part
Les fenêtres se tordent, les portes vont éclater
Le plancher vacille, les murs vont s'effondrer...
C'est qui le premier chanteur psychédélique français?

 Elephant Stone naît en 2008/2009 du côté de Montréal après que Rishi Dhir ait quitté The High Dials.
Depuis l'hindie/psychedelic rock band a sorti 3 full cd's, The Seven Seas (2009/ Elephant Stone (2013) et The Three Poisons (2014).
L'an dernier ils étaient au Bota en première partie des Black Angels, ce soir ils se retrouvent au Witloof Bar.
Facebook annonce le line-up suivant:  Rishi Dhir ( lead vocals, bass, sitar) - Miles Dupire ( drums, backings) - Gabriel Lambert ( guitars, dont une twelve-strings et backings), mais ils étaient quatre in the basement, on n'est pas certain du tout que le chapeau derrière les keys et le synthé ( de temps à temps à la basse) soit Stephen  Venkatarangam, il n'est plus repris comme band member!
Il doit s'agir de Samuel Gemme, a touring member!
Si on te dit que le groupe a participé au  Psych Tribute to the Doors au même titre que les Black Angels, Psychic Ills, Dead Skeletons et quelques autres neo-hippies, tu sais ce à quoi le Witloof Bar peut s'attendre: psychedelic guitar washes, nice vocal harmonies with an authentic sixties vibe and some catchy tunes, il ne manquait que les visuals bariolés et le parfum du patchouli mêlé à celui de la ganja pour se croire à l'île de Wight en 1970.

20:20', pas de support, c'est parti, une petite musique de fond, la pierre éléphant se pointe: les sonorités caractéristiques de la douze cordes, la voix claire et délicate de Rishi décorent 'Motherless Child' (Love's not for war), une plage devant plaire aux fans des débuts de Pink Floyd, les vocaux te rappelant les Zombies de Colin Blunstone.
Superbe entrée en matière.
Quoi, Daniel?
C'est plus cinglant que Jacco Gardner...
Yes, man!
' Wayward Son' en dehors des premiers groupes acides on peut citer Tame Impala ou les Charlatans pour le refrain mélodique.
Gabriel abandonne la 12-strings, il balance quelques riffs mordants à la Kinks des années soixante , 'All is burning' sonne plus Stone Roses que Connan Mockasin, le final à la slide et aux effets de vibrato virant carrément garage.
Rishi crosslegged-on-the-floor, au sitar, amorce le planant et méditatif  'Don't you know', une plage dont la durée ne convient pas aux programmateurs de Fun Radio.
'Child of nature' et ses  sonorités heavy voit tes voisins osciller de la tête au gré des rythmes entêtants, la recette se montre d'une efficacité à toute épreuve.
'Setting Sun' et 'Heavy Moon' les plages ouvrant le second album, ne sont pas moins redoutables.
Repos pour le drummer et le claviériste, le frontman entreprend une improvisation au sitar, soutenu en background par la guitare, l'exercice oriental  annonce l'incisif  'The three poisons'.
Rishi: Peter Holmstrom of The Dandy Warhols has remixed"Knock You From Yr Mountain", this is the original track!
Un morceau funky psalmodié d'une voix de fausset, le dancetrack de la soirée.
Le set prend fin avec ' A Silent Moment'.
A tous les noms déjà cités on aimerait ajouter ceux de Kula Shaker ou Ocean Colour Scene, une évidence, Elephant Stone a laissé une excellente impression aux Bruxellois.

Un bis
'Echo and the machine'  au chorus liturgique!

Le 12 octobre au Charlatan (Gent).





jeudi 25 septembre 2014

Antoine Goudeseune à la Rotonde du Botanique, Bruxelles, le 23 septembre 2014

Tout petit dans les pages de son cahier quadrillé ( un Clairefontaine à reliure, couverture rose) , Antoine coloriait le sous-marin en jaune.
Plus tard, en cinquième primaire, ce n'est pas Lio qu'il écoute, non, dans la classe de Mademoiselle  Papillon il est le fan le plus acharné des quatre garçons dans le vent.
Au Collège Notre Dame de Bonne-Espérance ( Binche) , avec ses camarades, il monte un groupe qui déjà reprend John, Ringo, George et Popaul.
Quelques 20 ans plus tard, son rêve le plus fou se réalise, l'enregistrement d'un album, ' Abbey Road', au légendaire studio du même nom.
Toinou, pour les intimes, reprend l'album des Beatles, dans son entièreté, en fingerpicking et encore plus fort il vient le jouer dans la capitale, à la Rotonde du Botanique.
Le village a affrété deux bus et la salle bruxelloise est donc bien remplie ( tous les copains, la famille, l'équipe de foot locale, les majorettes retraitées, les pompiers et la secrétaire du maire)  à 20:15 quand l'affable barbu prend place.
Sur un écran géant, la pochette du disque, Antoine sur le fameux passage piéton, une ou deux différences avec l'image illustrant le disque des Fab Four, les arbres sont dénudés et Toine, portant fièrement son étui à guitare, est tout seul à traverser la rue.

Mise en condition, un enregistrement d'époque sur fond grésillant, John répond aux questions du reporter l'interrogeant sur Abbey Road.
Analyse du premier morceau 'Come together' dont on entend les premières mesures, l'Hennuyer prend place, la bande s'estompe, Antoine Goudeseune prend le relais.
Une superbe version Leo Kottke du classique des Beatles.
Une technique irréprochable et des arrangements respectant l'esprit de la plage.
En dehors de Jacques Stotzem, tu ne vois personne dans notre beau pays faire preuve d'une telle dextérité.
Changement de jouet, 'Something' de la plume de George Harrison, même délicatesse, même parfaite alchimie entre la somptueuse mélodie et le rendu subtil.
L'égrenage se poursuit  'Maxwell's Silver Hammer' with a baritone guitar.
Vous avez vu à mes côtés, la technologie de pointe, un porte-guitares comprenant un porte-gobelets.
Une voix s'élève: pas mal, mais pour le pastis, faudrait un seau à glace!
' Oh! Darling '
Jo, elle est pour toi cette chanson...
Jo, t'es où?
Sur le pot!
Jojo au pas de course, Antoine utilise un capo pour retrouver les tonalités originales de ' Octopus's Garden' du brave Ringo.
Même maladie que celle de Stotzem: la recherche de la perfection!
Dernier titre de la face A, le fabuleux 'I want you' (She's so heavy), 7'47"!
Utilisations du looper pour reproduire la cacophonie finale!
Didactique, maître Antoine!

Un intermezzo avant d'attaquer la face B.
Le prodige choisit d'interpréter quelques plages de son album précédent, 'Fingerpicking the Beatles'  en commençant par 'Here, there and everywhere' ( 'Revolver').
Suis au Bota, faut en profiter, c'est l'occasion d'inviter quelques invités ( sic), guest numéro 1, le jazzman  Loris Tils ( Six Ways to Funk, Mister Cover etc...) à la contrebasse, je dédie 'Michelle' à maman.
Un élégant emballage jazzy.
' Helter Skelter,' avec 'Back in the USSR', un des titres les plus rock au répertoire  des petits gars de Liverpool.
Julie Compagnon aux vocals pour 'Julia' et Nicolas Dieu pour la scie 'Yesterday'.
Tu dis, Dieu?
Après on vous joue ' La salsa du démon', un plaisantin, le démiurge!
La chorale de la rue Royale chantonne en bruit de fond.

C'est l'heure d'aborder la face B.
'Here comes the sun'.
A Londres, j'ai eu la chance d'enregistrer le titre avec Mattias Eklund ( Freak Kitchen), le Suédois est resté à Göteborg, mais par un miracle technologique vous aurez droit à un duo virtuel.
Du plus bel effet!
 Martin Méreau de la Chiva Gantiva au vibraphone pour  'Because' avant le gros morceau, le medley ' You never give me your money'/ ' Sun King'/ 'Mean Mr Mustard'/ 'Polythene Pam'/'She came in through the bathroom window'.
Retenez votre souffle, la route est longue.
Les Beatles en mode  Renaissance .
Remerciements à Thierry mon luthier et dernière ligne droite: ' Golden Slumbers'/ 'Carry that weight'/ 'The end' et le morceau caché 'Her Majesty' avec apparition de Nicolas Scamardi aux drums.

Une performance étonnante qui demande un bis.
Toute la troupe en piste, merde, il en manque un, Loris, t'es où?
Il draguait Mieke Pipi, il est revenu, on balance 'Hey Jude'.
Youpie!
Photo souvenir et une dernière pour la route, unplugged, la berceuse 'Across the universe'.

Le 11 octobre, Beatles Day à Mons!




mercredi 24 septembre 2014

Showcase Lady Gaga and Tony Bennett, Grand Place, Bruxelles, le 22 septembre 2014.

Un coup de pub magistral, profitant des concerts de Tony Bennett, le même soir au Cirque Royal, et de Lady Gaga, le lendemain au Sportpaleis d'Anvers, une agence montée par un certain Mark Eating, déjà responsable du coup George Clooney / Nespresso, crée l'événement Mobistar/ Lady Gaga et Tony Bennett, les  deux monstres, que 60 ans séparent, venant d'enregistrer en commun 'Cheek to Cheek'.
Un gros paquet d'Euros refilés aux édiles et la Grand-Place est ouverte à quelques milliers d'abonnés Mobistar et aux détenteurs d'un ticket du Cirque Royal.
C'est dégueulasse, hurlent Jeanne Jerahle et Gaston Senpiston, et nous alors, on est chez Proximus!
C'est rien, se dit l'échevin, on vous installe un écran géant à la Bourse!

Avec Gust, rien à voir avec Gaston, on suit le troupeau nous menant vers the most beautiful square in Europe, its gothic facades bathed in blue and violet light, et on s'agglutine dans la masse, à 150 mètres du podium.
22:30', rien, les badauds s'énervent, dix minutes plus tard, cris de joie, des musiciens montrent le bout du tarin.
 Un clown de service s'empare du micro et nous refile en trois langues ( un français gnan gnan, un néerlandais et un anglais folkloriques, te menant d'office à une seconde session) de strictes consignes, l'événement étant diffusé sur écran en Laponie orientale, en  Oʻzbekiston Respublikasi, aux Maldives, enfin, un peu partout dans le monde, sauf dans certains états où les McDo et le coca ne sont plus tolérés, nous sommes priés d'applaudir fort et à bon escient!
Tu dis, Yvonne... ah, bon, c'était Mayeur, le maïeur, godv., il est aussi doué que Michel Demaret!

Les mêmes musiciens qu'au Cirque, plus a horn section, Tony toujours en forme et Stefani Joanne Angelina Germanotta, voluptueuse en robe de soirée scintillante et cocktail hat assorti.
Elle était blonde?
Noire!
Le duo de charme entame le showcase par 'They all laughed', que Tony a interprété deux heures plus tôt rue de l'Enseignement.
Elle se débrouille plutôt bien Miss Gaga.
Ok, elle en fait des tonnes avec ses poses de diva, mais son chant convient parfaitement au Broadway jazz.
Un bémol, les fans n'ont aucune notion de jazz et n'encaissent pas trop la panade, mais l'essentiel est de pouvoir dire aux copines, j'y étais!
Seconde tirade, 'But beautiful' , the couple may be odd, mais ça marche.
Tony est un habitué des duets, les frasques de jeunes divas, il connaît, il avait enregistré 'Body and soul' avec Amy Winehouse!
'Anything goes' convainc, puis Gaga se tire!
Tony, solo, 'I left my heart in San Francisco' , au bout duquel les gamines des premiers rangs se mettent à hurler... Tony, Tony, Tony....
Tu étouffes un fou rire, tandis que des mandayes poussent un sofa sur le devant de la scène.
La prima donna s'allonge et nous la joue Elizabeth Taylor interprétant Cléopâtre, elle ose ' Bewitched, Bothered and Bewildered' de Rodgers and Hart et s'en tire avec les honneurs.
Je vous adore la Belgique, susurre-t-elle!
Un nouveau duo, "you see Tony Bennett  has changed my life, he’s my Bob Hope, he’s my Frank Sinatra.”.
L'élégant lui baise la main, ils entament 'I can't give you anything but love, baby'.
Quel dragueur, le vieux!
Il enchaîne sur la romance sirupeuse  'How Do You Keep The Music Playing' puis Bruxelles a droit à
un nouvel exercice solitaire de l'excentrique lady, 'Lush Life',  popularisé par Nat King Cole.
Le showcase prend fin en duo avec le standard swing ' It don't mean a thing'.
Le mot de la fin pour Lady Gaga: "merci, la Belgique, bonne nuit!"

Tu rentres tout de suite, lui glisse Tony?
Vais promener le chien, en passant je vais boire un verre à l'Archiduc!





 

Tony Bennett au Cirque Royal- Bruxelles, le 22 septembre 2014

Une organisation Gracia Live!

Quand une légende de 88 ans vous fait l'honneur de monter sur scène dans une salle bruxelloise de capacité moyenne, on estime que la salle se doit d'être pleine, et bien non, le Cirque Royal n'affichait pas sold-out pour la venue de Tony Bennett.
Du beau monde, sans conteste: Lou Deprijck, Will Tura, Adamo et un public de connaisseurs!

En début de soirée Anthony Dominick Benedetto et Lady Gaga donnent une conférence de presse à l'Hôtel de Ville sur une Grand-Place où le duo doit se produire à 22:30', devant une foule invitée par un opérateur de téléphonie mobile et les heureux possesseurs d'un ticket du Cirque Royal.
 A 20:30', pile, le Tony Bennett Quartet monte sur scène pour une intro de +/- 15 minutes , quatre standards jazz en guise d'échauffement.
Parlons-en de ce quartet, en commençant par le drummer Harold Jones qui a encore joué aux côtés de Count Basie, Duke Ellington ou Ella Fitzgerald, le singer's drummer n'a rien perdu de ses capacités, un crack!
A la contrebasse, Marshall Wood, un shérif ayant travaillé avec la regrettée Amy Winehouse.
Au piano, Mike Renzi qui affiche des états de service pas cons, Peggy Lee, Lena Horne, Blossom Dearie, un maître arrangeur qui ne va pas te rouler dans la farine.
Gray Sargent à la guitare est simplement époustouflant, un jeu d'une fluidité naturelle incomparable.
La devise de ces messieurs: no flash, but great finesse!

Silence, une annonce grésillante enregistrée, a message from Frank Sinatra , 'ladies and gents the best singer in the business, Tony Bennett!'.
Applaudissements nourris, le crooner s'avance d'un pas assuré, une mise impeccable with a red handkerchief popping out of his breast pocket, il amorce  ' Watch what happens' qu'il a enregistré avec Natalie Cole sur 'Duets II'.
Un phrasé clair, une voix légèrement fatiguée, personne dans l'assistance ne lui donne 88 piges.
Tony Bennett, c' est un miracle ambulant!
Il enchaîne sur 'They all laughed' signé Gershwin ( George and Ira), un gentle swing sans claquettes, Fred Astaire est au paradis.
Liza Minnelli, ' Maybe this time', une ballade, fendue par un impromptu au piano, lui allant comme un gant. 
Le classique 'I got rhythm' fait place au soyeux ' Stranger in paradise'.
En fermant les yeux tu revois tes parents amoureux, c'était il y a longtemps.
Superbe moment!
Un titre des thirties, ' Sing You Sinners' de Coslow and Harling, permet à Marshall Wood de se laisser aller, le playboy grisonnant  enchaînant sur 'But Beautiful', une merveilleuse plage au répertoire of his pal Ole Blue Eyes.
Le critique avançant  "Bennett is a master of phrasing" a tapé dans le mille, Bruxelles l'a bien compris et acclame la performance.
Morceau achevé, Tony constate, isn't he wonderful, my guitar player?
Merveilleux, indeed, Tony!
'The best is yet to come' promet-il!
Il a raison, le bougre, la ballade ' The way you look tonight' t'arrache des larmes et t'es pas le seul à avoir été touché, ta voisine renifle comme une asthmatique neurasthénique.
Swing time with 'Just in time', suivi par un autre moment fort du show, l'incroyable 'Boulevard of Broken Dreams' de Hal Kemp.
Il dédie 'The Good Life' à son amie Lady Gaga, leur CD 'Cheek to Cheek' est déjà n°1 dans pas mal de charts.
Nostalgie et drame se côtoient pendant sa version de 'Once upon a time' de  Charles Strouse,  lyrics  Lee Adams.
Un nouvel instant magique illumine le Cirque lorsque Mister 17 Grammy Awards attaque 'The shadow of your smile' sur fond bossa nova irisée.
' One for my Baby '(and one more for the road) 1943, wat zeg je Gus?
De l'eau dans le verre, non je le bois sec, ket!
 'For once in my life' déjà reprise admirablement par Stevie Wnder, la rengaine de Ron Miller/ Orlando Murden n'a pas pris une ride.
Une confidence, 'I'm old-fashioned', pas tant que ça, Tony, nous aussi on aime the moonlight, un peu moins the sound of rain!
'I Left My Heart in San Francisco', il doit bien l'avoir psalmodié 3489698  fois dans sa carrière, Henriette à tes côtés remet çà...misty eyes !
Standard  suivant, '  Who Cares' (So Long As You Care For Me).
 Mike se permet  une escapade mouvementée, morceau emballé , une brave dame escalade les marches du podium pour tendre a gift à l'octogénaire, un chauve du premier rang la suit et parvient à lui faire signer un 33 tours acheté en 1952.
 Bennett sourit et se propose de chanter un morceau écrit par un résident suisse, non pas Cancellara, un certain Charlie Chaplin.
Le moment fort de la soirée: 'Smile'!
C'est un public debout qui entendra 'When you're smiling' et 'Fly me to the moon'.

Un triomphe!

Ce n'est pas une fusée qui emmènera Tony vers la lune mais une limousine qui le déposera à la Grand-Place où il est attendu par Lady Gaga!










Décès de la comédienne/chanteuse Polly Bergen!

Polly Bergen est morte, samedi , à l'âge de 84 ans, dans le Connecticut.
Si les jeunes générations la connaissent grâce à la série 'Desperate Housewives', Nellie Paulina Burgin de Knoxville a commencé à jouer dans les sixties, ainsi dans 'Cape Fear', elle donne la réplique à Gregory Peck et Robert Mitchum.
En 1949, déjà, elle a eu  un petit rôle de chanteuse dans 'Champion' featuring Kirk Douglas.
Elle aura tourné dans une cinquantaine de longs-métrages ( cinéma et TV) dont 'The Caretakers' ( nominée au Golden Globe Awards), 'Kisses for my president' ou 'Cry-Baby' avec Johnny Depp!
Sur le petit écran on l'a vue dans 'The Sopranos', 'Murder she wrote' , 'The Love Boat' etc...
Mais cette belle voix a également gravé une dizaine d'albums, le single 'Come Prima' de 1958 se retrouvant haut dans les charts!
Polly  était atteinte d'une maladie pulmonaire chronique depuis la fin des années 90!

mardi 23 septembre 2014

Fifty Foot Combo @ Ortsstraat - Beursschouwburg - Bruxelles, le 21 septembre 2014

Le Beursschouwburg  participe à la fête Autoloze Zondag et programme ( en rue)  un de nos groupes les plus déjantés, les furieux  Fifty Foot Combo!

On associe pas forcément la surf music avec nos plages de la  mer du Nord, oui, je sais, on a Speedball Jr., mais enfin  Link Wray, Dick Dale, les Ventures, The Chantays etc. évoquent des images de Californie.... beach bunnies, Chevrolets, Buicks, Monterey Bay, Big Sur, Hawaii Five-O, the Aloha spirit et peut-être un ou deux sharks pour flanquer la trouille aux sportifs amateurs, le surf c'est tout ça, et, pourtant, le monstrophonic sound de Fifty Foot Combo est pour beaucoup ce qui se fait de mieux en surf/garage/psychobilly et ce depuis des années.
Le groupe de Gand a célébré ses 20 ans d'existence ( avec une pause carrière de 2006 à 2012)  il y a peu  et donnait, en cette fin d'après-midi, son dernier concert 2014.
17h, pile, le smart Steven Gillis (Guitar) - le sobre Bart Rosseau (Drums) - le catcheur masqué Jesse Roosen  (Bongos) - Miss Charleston Sandra Hagenaar ( Hammond) - l'élégant Rodrigo Fuentealba (Guitar) et le docker wallon  Jens ( Jenz Von Trapp) de Waele à la basse, prennent la scène d'assaut,  pendant plus d'une heure cette dangereuse bande d'Apaches va transformer l'artère bruxelloise en avenida Rio Branco en plein carnaval.

'It's alive'  vivants, ils le sont, un démarrage sur les chapeaux de roues.
Sandra, échevelée, est diaboliquement sauvage, Jens, le tatoué fort en gueule, pointe sa basse vers RickyBilly, moins con que d'habitude, les guitares cravachent, Steven, bravache, Rodrigo,  placide comme Domingo, derrière eux Jesse R tabasse ses peaux et Bart rosse ses caisses, et dis-toi bien que le moteur n'est pas encore chaud.
Enchaînement immédiat, 'L'étoile noire', l'Hammond dégouline, les guitares crachent un venin pas catin, ça rocke ferme sur  fond lounge-exotica.
A 15 mètres, la grande Catherine, étrangement sobre, se secoue comme une chienne ayant été se baigner dans la rigole, Kris, le nez trempé dans sa Maes, rigole aussi et sur scène les méchants attaquent  'The Great Caffeine Comedown'.
Pas de répit pour les braves, volle gas à tous les étages, Sandra en pleine crise d'épilepsie sourit telle  une diablesse sous influence, la clique balance une nouvelle suite de drunkabilly rengaines infernales: 'Buzzz  saw', 'Betty's twist' , 'Italian Fuzz', de temps en temps Juffrouw Hagenaar délaisse les touches pour aller frôler un theremin et concocter d'effrayants sons de sirènes annonçant l'arrivée imminente de V2's, le peuple s'en fout, pas une âme n'a cherché refuge dans les abris souterrains.
On te cite les titres déchiffrés sur le copion de l'invisible man, il t'avertit: fais gaffe on n'a pas respecté l'ordre chronologique, ket!
'Galaxy of terror', a steady beat invitant tous les zombies à la danse, suivi de  'Combodelica'.
Faut faire gaffe The Wild Bunch est de sortie, éloignez les gosses!
' Day of the 100 Percenters' annonce le tribal  'Drums a Go-Go', la tribu est sur le sentier de la guerre, attention peinture fraîche.
L'ange blanc quitte le ring et descend dans la foule pour y jouer du tam tam, ambiance magnétique face à la Bourse.
Rodrigo en évidence pendant le nostalgique 'Taboo',  beau comme une plage des Ventures.
Une nouvelle, zegt Gillis le Binchois.
Un rondo satanique!
Les Champs aiment la  'Tequila', Fifty Foot Combo  carbure au 'Dimitius', un alcool artisanal introuvable dans le commerce, tous ceux qui y avaient goûté sont au cimetière.
La dernière, 'Alligator wine' de Screaming Jay Hawkins.
Tandis que Steven s'époumone, son micro rend l'âme, un spécialiste es saurien lui refile une potion à base de bave de crapaud sénile, le jouet reprend vie puis c'est la pédale que le 36 de Sandra écrasait depuis 50' qui déconne, une languette de sparadrap, on continue!
Voilà, bye, bye!

Un double bis avant de regagner l'écurie et, comme c'est l'heure de la messe, tout le monde à genoux.
Quoi, Ali, t'es musulman, à genoux on a dit!
Un final apocalyptique avec des bribes de 'Shaking all over'.
On en boit encore une, propose Cath?
Une dizaine!









Steenstraat - Muziekstraat / Rue Des Pierres - Rue De La Musique: Gareth Dickson @ Ancienne Belgique - AB Ticketshop le 21 septembre 2014

Seconde étape du marathon, pas moyen de se faufiler chez Noë pour FaOn FaOn, tu traverses la rue des Pierres, direction l'AB Ticketshop, le flyer indiquait Benoît Lizen, ce sera Gareth Dickson, le Wallon s'étant pointé tardivement!


Gareth Dickson

From Glasgow, difficile de le cacher vu l'accent. 
Un singer-songwriter ayant collaboré avec Vashti Bunyan, Devendra Banhart, Juana Molina ou Coco Rosie.
Traces discographiques: ' Spruce Goose' en 2005- 'Collected Recordings' 2009 -  'The Dance' 2010 - un EP 'Noon' et 'Quite a way away'  en 2012 - 'Blanik' un EP fin 2013.
Une acoustique jouée en fingerpicking, some everb and delay et un timbre serein.

Gareth ouvre avec le délicat 'Jonah'  , de l'ambient folk pastoral et fragile, un jeu te rappelant John Martyn, Bert Jansch ou un Richard Thompson apaisé, une voix à la Nick Drake.
En fermant les yeux te voilà déporté vers les vertes gently rolling hills des Campsie Fells.
Ta rêverie te renvoyant des paysages de moorlands, de grouse craintives, de lochs brumeux.
' This is the kiss' same mood, les cordes sont à peine effleurées, le chant est doux comme un murmure, un zéphyr te caressant les pavillons auditifs.
L' Ecossais enchaîne sur le mélancolique et introspectif  'The big lie' aux sonorités Joaquin Rodrigo.
Le maigre public retient son souffle et écoute religieusement les fines arabesques tricotées par le virtuose.
Next one is a cover, he says avant d'attaquer 'Atmosphere' de Joy Division.
Un nouvel instant de grâce éthérée.
I'm playing a last one before coming back at 6, ce sera le racé  ' Get together'.
Classicisme et gracieuseté, Gareth Dickson à découvrir de toute urgence!

lundi 22 septembre 2014

Steenstraat - Muziekstraat / Rue Des Pierres - Rue De La Musique: De Anale Fase @ Suit- le 21 septembre 2014

L'annuelle  journée sans voitures coïncide avec le début de l'automne,  si la météo était tristement  automnale en matinée, un beau soleil luisait à l'heure de la sieste.
Tu grimpes dans une rame du chemin de fer urbain, gratuit pour l'occasion, et atterris dans la rue des Pierres transformée en muziekstraat par les bons soins de l'AB.
Neuf espaces devenus salle de concert pour quelques heures, le Music Village étant l'exception, des magasins de fringues, un disquaire, un salad bar, un ticket-shop, un mobile bicycle repair etc..


Au Suit à 14h, De Anale Fase!
On va pas te pourrir les méninges en te causant de Freud, Karl Abraham, de boudin fécal , de névrose obsessionnelle, de pipi, caca à ton doigt, mais si la chose t'intéresse tu peux lire les travaux de Jean Laplanche.
Après une longue période d'hibernation, Anna Vercammen et Joeri Cnapelinckx ressortent De Anale Fase de la penderie en le secouant bien, les mites ne l'ont pas trop abîmé.
Joeri s'était ces derniers temps consacrés à Sunday Bell Ringers ou Tommigun, quant à Anna Vercammen elle s'ébattait au théâtre.
Les multi-instrumentistes ( guitare, percussions, claviers, trompette, metallophon, synthés + voix) sont accompagnés par Eva Vermeiren au sax et Joop Pareyn à la trompette.
Le concert ( en trois phases) de cet après-midi tenant lieu de try-out pour une suite de nouvelles compositions faisant partie de l'esquisse ' De koningin is verdwenen' , een beeldende, muzikale vertelling.
Le groupe avait jusqu'ici  sorti deux albums de pop pseudo naïve et  surréaliste, il poursuit dans la même voie.
Du Coco Rosie pour grands enfants.
Sept historiettes faisant partie du même conte, la reine a disparu.
Premier volet, 'Het slapen van de maan'.
Mélancolie, bricolage sonore, minimalisme, frivolité, malice, tendresse, tu mélanges tout, eh... ne secoue pas trop, tu vas briser le charme... voilà le cocktail!
On tourne la page, 'De koning kan niet huilen', tout aussi feutré et poétique.
'Waar ben je', une nouvelle saynète de chamber pop pour les mômes préférant les livres d'images aux jeux vidéos.
' Het lot lied', tous on espère échapper au mauvais sort, que le destin frappe le voisin mais pas nous...a clap song!
Anna et Joeri poursuivent par un dialogue chanté, le prince et la princesse commentent la disparition de la souveraine... als u het wil laat uw tranen dan maar gaan... je te confierai mon mouchoir de soie.
Apparition d'un membre de l'organisation entraînant un fou rire de l'assistance: vous pouvez pas baisser le son... elle est bien bonne, c'est déjà du fluisterpop que le sonomètre a déterminé ne dépassant pas  22dB.
Porte close, voici 'Het einde van de vries' et pour clore ce mini-set ' Het lied van de koningin' qui confirme en murmurant ...ik ben verdwenen!

Un concert de De Anale Fase reste un moment magique  te permettant d'oublier pendant 30 minutes l'obscénité ambiante!



Cold Specks - Astronaute @ Ancienne Belgique ( Club)- Bruxelles, le 20 septembre 2014

Quatrième passage de Cold Specks à Bruxelles, en août 2012 tu l'avais croisée aux Feeërieën dans le parc de Bruxelles, depuis un nouvel album, ‘Neuroplasticity’, est dans les bacs!


Support: Astronaute.
Valentina Terechkova?
Non,  Myrthe Luyten , une Limbourgeoise au look androgyne, il t'a fallu un certain temps avant de décider de quel sexe était  le(a) performer  on stage, oui, elle était fringuée d'une jupe, oui, les traits étaient délicats, mais la voix pouvait semer le trouble.
En principe Myrthe est accompagnée d'un band sur les beaux podiums de notre vaste pays, ce soir elle se tape le périlleux exercice de la prestation solo, une acoustique, an  intriguing voice et une présence scénique faisant preuve d'assurance.
Son set d'une trentaine de minutes était du genre bien ficelé, même si le chant paraissait de temps en temps flotter en apesanteur, sorry, maar ik ben licht verkouden!
Un EP "Myriad", sorti chez Zeal ( une preuve de qualité), téléchargeable gratuitement.
Une première ballade, classique, aux intonations James Taylor, navigue dans un univers lo-fi indie-folk cher à Bon Iver, Bowerbirds ou à nos Marble Sounds et Isbells.
Bon à savoir le prodige Gianni Marzo fait partie de son band et Christophe Vandewoude a co-produit le EP.
Et si on ajoute que Myrthe est un élément du projet Mad About Mountains de  Piet De Pessemier, tu auras vite saisi que tu ne dois pas t'attendre à du Iron Maiden ce soir.
Le second titre est du même acabit que le précédent.
Le subtil   'King Winter', tout en teintes pastels, porte bien son nom, des sons étouffés... the airplanes are distant drones....et une attente patiente de la personne aimée.
Next one is called 'Lighthouse', l'AB prêt une oreille attentive à ce fluisterfolk séduisant.
Monsieur, là-haut, vous pouvez éclairer la scène, j'ai perdu mon guitar pick.
Ah, le voilà,  à côté d'une effect pedal, this is 'Two Kings'.
Un coup d'oeil à la table, encore une, goed! 
Sorry if I sound like a grumpy old man, je suis enrhumée, on reprend  ' Sparring Rooms' ( ? pas sûr du titre) et je vous remercie pour l'écoute silencieuse.
Myrthe Luyten,  un spationaute attachant.

Cold Specks

Al Spx lors de la sortie de 'Neuroplasticity'...the title of the album implies an aesthetic change!
Effectivement en 2014, le son est plus dense, encore plus mordant et plus rock , de la doom soul et des gospels tantôt psychédéliques, tantôt bluesy baignant dans des climats ténébreux, paralysants.
L'univers de Cold Specks c'est celui, sinistre, de cimetières abandonnés au plus profond d'une Amérique rurale vivant au rythme de siècles révolus, ce sont des voix qui pleurent, des cauchemars ensanglantés, c'est le mal être,  la prédestination, les affres précédant le trépas....
Désormais entourée de quatre musiciens d'exception, Chris Cundy aux saxes et à la clarinette basse, Tim D'eon de Wintersleep à la guitare ( sometimes bass or keys), aux drums, également actif chez Wintersleep, Loel Campbell et à la basse/ keys,  Jim Anderson, Al débute le set, seule, par 'The Mark', une plage de 'Predict A Graceful Expulsion' de  2012.
La voix, profonde, agresse à la fois tes entrailles et tes cellules nerveuses.
La jeune dame est comme habitée par quelques démons malveillants, le point lumineux rouge de ton petit compact semble d'ailleurs hautement  l'importuner , après le morceau elle précise, no flash if you take pictures and no filming, je ne tiens pas à voir une piètre vidéo sur YouTube.
' A broken memory' , une clarinette basse étouffée, un orgue à la Ray Manzarek et ce chant éraillé, la plage ouvrant le nouvel album fait mouche.
' Bodies at bay' avec son tempo change étonnant rocke sec, il précède a love song ( sic) où il est question de decapitating someone in his sleep, 'Old Knives'.
Un gospel grunge.
En entendant 'Hector' ce n'est pas à Urbanus van Anus que tu penseras, la guitare grince, les drums cognent, la voix agresse, le morceau s'imprègne dans ton crâne tandis que tes mains incontrôlables se tordent.
A cover, aucune surprise, le choix se porte sur Nick Cave, 'We know who U R'  , une superbe version.
Elle présente la formation et annonce  'When the city lights dim', un gospel entamé a capella, la guitare de Tim l'accompagnant pour la conduire vers le fleuve.
Elle n'ira pas se purifier chaussée,  se débarrasse de ses boots, pousse un soupir et lâche it's good to be on the ground.
'A quiet chill' ne sera pas quiet, elle poursuit par un second gospel poignant , ' Exit plan'.
Un haut-parleur fait entendre de vilains craquements et tandis que le band habille la mélodie Miss Spx, expressive, nous scrute d'un regard hautain.
I love Brussels.
Come to Spain, lance Felix qui s'est tapé Barcelone - Zaventem pour assister au show.
'Let loose the dogs', c'est l'heure de la curée!
Have you heard about 'Blank Maps'?
Aucune réaction, un sourire narquois!
Un des singles du premier album qui lui a permis d' être female artist of the year en 2013.
Elle poursuit avec la plage la plus sidérante du dernier albu , le frénétique ' Absisto', bourré d'effets psychédéliques.... simmer down... répété inlassablement vient te torturer le cerveau.
'Living signs' et ' A formal invitation'  achèvent ce concert intense.

Al revient seule pour finir a capella, puis carrément off-mike, avec le traditional 'Old stepstone'.







samedi 20 septembre 2014

Nele Needs A Holiday- Ancienne Belgique ( Club) - Bruxelles, le 19 septembre 2014

L'étiquette annonçant le concert  est explicite "Nele Needs A Holiday - It's My Party", le boute-en-train, Nele Van Den Broeck vient de sortir un premier CD, 'It's my party',  après un try-out au Charlatan, la madame de Dendermonde compte bien transformer l'Ancienne Belgique en boutique de cotillons, serpentins, poil à gratter, boîtes à prout et autres articles de farces et attrapes.
Elle a donné rendez-vous à toute sa tribu, on a sorti Mamie du placard, à  ses copines, aux majorettes du bled, au  curé, à sa bonne et aux enfants de choeur,  tout le monde était là, on n'était pas loin du sold-out.
Nele, Tijl Uilenspiegel n'est pas le seul à la trouver  sympa, c'est la copine de tout le monde, la nana qui te consolera et te fera rire même si tu viens de perdre ton caniche, écrasé par le bus 33 alors que tu contemplais la devanture du pâtissier.
Mais Nele, aussi a, ses petits souci, elle souffre de légers complexes, je suis trop grosse, je fais que des conneries quand j'ai bu, je drague des mecs qui ont déjà une petite amie, j'ose pas m'exprimer en public, je m'habille comme un sac... comment vais-je  m'en sortir?
 S'allonger sur le divan d'un confrère à Sigismond, pas question, elle te raconte tout ça en chansons et  plié en deux de rire tu seras!

Nele Needs a Holiday, c'est juffrouw Van Den Broeck, j'ai 29 ans,  c'est grave, docteur?,  et six autres nanas, un arc-en-ciel sur la scène de l'AB: la blonde Lise Boutery au piano, Sielke De Muler aux guitares ou à la flûte, Charlotte Schellen aux drums, Lieselotte Plasqui à la basse, et une mini section de cuivres, maybe ( ask Nele om zeker te zijn) Mo à la trompette et clochettes et Emma au saxophone.

20:55' après un hors-d'oeuvre servi à la Huis 23 ( interview + screening), Juffrouw Van Den Broeck se pointe, seule, toute la famille l'acclame.
Allez, allez , j'ai pas encore joué une note, elle ramasse l'ukulele pour entamer une première ballade autobiographique ' Give up the dream'.
Un ' When you wish upon a star'  2014?
Pas vraiment?
Nele's dream is to get famous, le slogan  it's  better to be loved by one than adored by a million ne la concerne pas, she wants to be the new pop princess avec la pointe d'auto-dérision qui amène le public à sourire.
La troupe en piste pour un 'Loser's Twist, délicieusement désuet.
Tu aimes les Ronettes, les Crystals ou Shirelles, bref le  Girl Group Sound des sixties, tu vas fondre pour Nele et ses Holidays, on ajoutera une joyeuse touche Gruppo Sportivo à l'ensemble, on profite également d'un moment d'inattention des auditeurs pour insérer des bribes de 'Do you wanna dance' dans les lyrics et t'auras compris que la party a démarré sur les chapeaux de roue.
Le titre plus ancien, un doo-wop vol scheldwoorden,  '  Do you remember made in Taiwan, suit la même piste, puis Sielke troque la six-cordes pour une flûte à six Schtroumpfs ( pas le grognon), voici 'OK girlfriend'.
Pas de bol il a déjà une petite amie, enfin ça veut dire qu'il n'est pas gay, c'est déjà ça, sha la la la, la...
'Blabla', une confidence!
Je suis timide mais je me soigne!
En nu, onze Kerstsingle que je dédicace à tous ceux ou toutes celles qui ne supportent plus leur petit(e) ami(e), ' I love you but I Google other people'.
Un solo de sax bien pute et un fond Phil Spector époque The Teddy Bears, c'est irrésistible!
 'One Fan In Japan’ un autoportrait trilingue, la mélodie joyeuse offre un contraste suave avec le contenu cafardeux.
Le mouvementé 'I'm not famous, but I'm free'  rabâche les mêmes motifs, la tirade... I can still be famous in the year 3053, when my bones get discovered by the new humanity... devrait lui valoir un Gouden Uil.
Quatre blokfluiten, quelques notes au piano, voici ' Red dress song', Nele Van Den Broeck enfile le costume de Cendrillon sur fond K3/ La Castafiore!
Ta voisine pouffe de rire!
Quelques hypothèses scientifiques sur la différence entre les sexes, 'Guys'.
Sa théorie ...guys don't fall for brains !
A la Moldy Peaches, 'I really wish I was a bitch' et ses choeurs sucrés, précède le hit ( 469 exemplaires vendus à Dendermonde en streek) 'Drunk song', mon petit ami se prénomme alcool, résultat à la fuif hier soir j'ai flirté avec un boutonneux de 17 ans!
Over bindingsangst, ' What  am I to do', toujours cette soif insatiable de célébrité!
Présentation des majorettes, Nele s'éclipse pour revenir fringuée d'un catsuit collant, si Nicki Minaj peut se le permettre, pourquoi pas moi, et balancer la perle 'Beyoncé', au lieu d'illustrer son propos en sirotant une coupe de Dom Pérignon, elle s'envoie une vulgaire canette de Jupiler.
Le show prend fin avec 'The try song' une de ses premières oeuvrettes.
Déjà à onze ans devant son miroir les questions d'image l'inquiétaient!
Ironie, traits d'esprit, bonne humeur étaient au rendez-vous, le public a quitté la salle en souriant! 





vendredi 19 septembre 2014

GabbaLovers by GabbaLovers

Yo Gabba Gabba, kids, it's time to dance...
Les GabbaLovers sont diligents, c'est pas eux qui vont se faire baiser au finish par la tortue, cinq mois après avoir été présentés aux fonts baptismaux, ces gamin(e)s, n'ayant jamais souffert d'acné, accouchent d'un premier EP quatre titres.

La babiole was recorded, mixed and produced by le maître-nageur Stephane Schrevens au Swimming House Studio.
Remy Lebbos, à ne pas confondre avec Sappho, has mastered le bidule.
Le fameux logo designed by Pascal Dubar, un A A , orne la pochette.
Sylvie Baeyens Zang/Chant : Gabba (Sylvie Baeyens)/Jean-Luc Berge Gitaar/Guitare : JHell (Jean-Luc Berge)/Philippe De Clercq Basgitaar/Basse : Flupke (Philippe De Clercq) et Michel Zylberstajn Drums/Batterie : Michel Z (Michel Zylberstajn) remercient quelques célébrités on the back cover, Jean-Claude de l'Excelsior et Simon Daffodils Rigot e.a.

'No Time'
Le futur tube interplanétaire ouvre le bal, t'étonnes pas si ta grand-mère abandonne son tricot, éteint le poste où Nathalie préparait un sale coup pour se débarrasser de Vivian lors de la demi-finale de Secret Story, la télé réalité préférée des maîtresses de François Hollande, et se met à faire des bonds jusqu'au plafond.
Mémé, ça va pas, t'as vu une mygale?
Non, ket, l'enregistrement que t'as glissé sur le pick-up ( je sais, elle débloque, c'est pas un pick-up) est mille fois mieux que Plastic Bertrand.
On espère que ces GabbaLovers ont une bonne assurance, car si la vioque se tape un infar, c'est eux qu'on attaque!

'Backstap'
Ce truc te rappelle les Vice Squads, pas que Sylvie arbore le même look que Beki Bondage, mais la plage dégage  une énergie communicative, Flupke et Z comme Zorro en ont vu d'autres, le punk c'est de la rigolade pour eux, et JHell est du genre guitar hero qui va faire fondre le coeur de toutes les pisseuses de quatorze à soixante-quatorze ans, bref ça déménage méchant.

'Metroline 21'
Tu connais la SNCB et ses retards récurrents.
 Sur la ligne 21 de ce Métropolitain punky, aucune crainte à nourrir, t'arriveras à l'heure à ton rencard.
Cette rame file, file, file, dommage que le brave Frank Alamo ne soit plus de ce monde on lui aurait refilé cette plaque!

'Nowornever'
Allez on te lâche le nom des Ramones et si tu tombes pas amoureux de Sylvie, on te conseille un dîner spectacle/paillettes Chez Maman.
La dernière fois ils ont passé 'Heaven can wait  de Sandra et 'Upside Down' de Paloma Faith!

Bon à savoir, les dates du  Promo Tour:
 27 Septembre 2014 - LA FELINE - 6 rue Victor Letalle - 75020 Paris
04 Octobre 2014 - Spione - Bruxelles with The Jenkinses
11 Octobre 2014 - Bar Les Anges - Charleroi
18 Octobre 2014 - LE PETIT RUSTIQUE -rue de France 90- Rochefort
25 Octobre 2014 - GONZO Bar - Ninove
01 Novembre 2014 - GARAGE - Liège
22 Novembre 2014 - MOULIN FANTOME -TUBIZE with Speedpunk164
25 Novembre 2014 - Atelier 210 - Bruxelles
13 Decembre 2014 - LONDON CALLING - Ixelles (TBC)






Ils ont tiré leur révérence ces derniers jours: Kenny Wheeler, Jackie Cain, George Hamiton IV et Stefan Krachten.

Le jazz world déplore la perte de la chanteuse Jackie Cain et du fameux trompettiste Kenny Wheeler.


Jackie Cain
Surtout connue  comme faisant partie du duo Jackie and Roy.
Roy étant son époux le pianiste Roy Kral.
Leur carrière démarre vraiment lorsqu'ils collaborent avec  le Charlie Ventura's band.
Plus tard le duo aura son propre show télévisé, ils sortiront également une quarantaine d'albums.
Leur spécialité les Broadway standards.
Roy Kral décède en 2002, Jackie, ce 15 septembre.


Kenneth Vincent John Wheeler, alias Kenny Wheeler, s'est éteint à l'âge de 84 ans jeudi à Londres.
Le trompettiste/ flugelhorn player de Toronto est considéré comme un des plus grands représentants du post bop ou de l' avant-garde jazz .
Il débute sa carrière enjouant pour  Tommy Whittle, Tubby Hayes  ou Ronnie Scott.
Son premier album solo,  "Windmill Tilter" sort en 1969.
Il y en aura une kyrielle d'autres, le 25 février 2013 sortait 'Mirrors' attribué à  Kenny Wheeler/Norma Winstone and the London Vocal Project.
La liste de collaborations se chiffre aux environs de cent disques.
Dave Holland sur Twitter: "Thinking about my dear friend Kenny Wheeler who passed away today. A beautiful spirit  that lives on in his music and in our memory."

  George Hamilton IV a été victime d'une attaque cardiaque le 13 septembre et décède quatre jours plus tard.
Le gars de Winston-Salem débute comme teen idol avant de faire carrière dans la country music.
Son plus gros succès date de 1963, 'Abilene' sera n°1 dans les country charts.
Sa discographie est impressionnante, le dernier album 'In The Heart Of Texas' datant de 2011.

 Stefan Krachten, alias Goldman, war ein deutscher Schlagzeuger und Musikproduzent!
Il est décédé ce 16 septembre à 56 ans.
 Le live album Goldman – The Truth of Ghost Dog  venait de sortir ( Thomas Kessler, Mel Collins, Konstantin Wienstroer , Jürgen Dahmen).
Sur le précédent 'On the Outside' on peut entendre Ruby chanter sur le formidable morceau 'Where will I be'.
Parmi ses nombreux projets il faut mentionner le groupe Hot Fire, une collaboration avec l'excentrique Jango Edwards,  Dunkelziffer, The Unknown Cases, Fred Banana Combo, Trance Groove, un enregistrement avec la chanteuse Amy Antin, d'autres avec Hansonis etc...
Stefan Krachten war seit mehr als 30 Jahren Dialyse-Patient, indique le quotidien Kölner Stadt-Anzeiger!

Telamure et Fanfara Tirana meets Transglobal Underground au marché annuel d’Anderlecht, le 16 septembre 2014

Charles Eloy

Les organisateurs du grand marché annuel d’Anderlecht ont été bien inspirés en invitant des groupes qui recréent l’esprit convivial des fêtes populaires dans les villes et villages.
En première partie de la soirée, nous retrouvons TELAMURE, un groupe de musiciens italiens polyinstrumentistes qui reprend les chansons traditionnelles , essentiellement du répertoire de la TARENTELLA, une forme musicale provenant du sud de l’Italie, héritée des rites dionysiaques de la mythologie grecque et le culte des dieux antiques.
Afin de ne pas traumatiser les arachnophobes, les musiciens ont pris mille précautions afin de pas emporter dans leurs bagages, une tarentelle, araignée dont la morsure peut provoquer des perturbations psychologiques significatives. Selon les traditions , anciennes de plus 20 siècles et encore vivantes à ce jour et transmises oralement de génération en génération, la guérison est assurée par la danse.
La guitare, les percussions, la clarinette, les accordéons, les chants polyphoniques nous enivrent durant le concert. Nous profitons des qualités thérapeutiques de la musique et de la danse entraînante accompagnante. Le rythme est généralement en 6/8. Je vous conseille de ne pas prendre la mesure de ¾ de la valse musette, de multiplier par deux, et puis d’essayer de danser sur le résultat du calcul. Le morceau «Pizzila di Ostuni » d’un rythme effréné et endiablé fait danser la plupart des personnes selon leur inspiration (tarentelle, dancehall, ragga, grunge , reggaeton ou quelques pas à gauche et à droite)
Quelques morceaux de leur répertoire : Riturnella, Tarantella di Misuraca, Pizzica di Cisternino.
A la fin du concert, les musiciens au-devant de la scène et une jongleuse - dans la nuit qui commence à tomber, fascinante comme une déesse du feu, faisant virevolter des boules et des torches de feu - nous offrent une soirée inoubliable.
http://www.telamure.com/
Suit une pause où j’ai dégusté une bière locale au stamenee ( bistrot) du coin et écouté quelques zievereirs (déconneurs) sympathiques collés au comptoir.

La présentatrice annonce que le groupe «Fanfara Tirana meets Transglobal Underground » remplace Lady Gaga qui était prévue au programme.
J’apprécie l’humour de la présentatrice. Je crois que la robe en viande de bœuf de 15 kilos que portait Lady Gaga lors de MTV Video Music à Los Angeles en 2010 ne convienne pas à ce genre d’ événement. En Belgique, nous avons la foire de Libramont pour décerner les médailles. Un choeur de vaches avec quelques vedettes de la chanson comme membres du jury de la VAR (Vaches Academy Rewards), c’est à quand? Sans être végétarien, je trouve que cela serait plus sympa pour les vaches.
« Fanfara Tirana meets Transglobal Underground » n’a nullement besoin d’une image excentrique afin de véhiculer leur musique. Un avis personnel,Sheema, la musicienne à la sitar et la base électrique et également aux chants, habillée d’une robe blanche avec des motifs possède un charisme et une beauté naturelle avec une touche d’exotisme.
Les musiciens (Tim Whelan, Rav, Hami , TUUP) se mettent en place. Durant le premier morceau, le groupe Transglobal Underground joue des sonorités orientales/indiennes avec percussions (congas, dhols, tablas, darbouka) sur fond de drum 'n bass.
Ensuite les onze musiciens réunissant Fanfara Tirana et Transglobal Underground se retrouvent sur scène. C’ est la rencontre transfrontalière et interculturelle entre les maestros albanais des instruments « cuivre » et les éclectiques anglais du collectif Transglobal Underground.
L’ambiance survoltante, initiée par le groupe italien Telamure continue, mais maintenant avec des couleurs musicales qui nous font voyager en Inde, dans les Caraïbes et autres horizons.
Il y en pour tous les goûts avec les chansons tirées de leur album « Kabatronics ». Des influences turques, grecques, gitanes et musiques du Balkan de Fanfara Tirna fusionnées avec la musique de fusion beat et asian dub de Transglobal Underground sont un laboratoire musical, sans que les musiciens avant-gardistes ne se prennent la tête. Je range parfois mon appareil photo afin de pouvoir participer à cette ivresse collective.
La recette du morceau « Baklava Revenge » est une réussite. Il me semble que ce sont des rythmes apparentés au style çiftetelli sur quels un groupe de dames danse en rangée, à la grecque.
Quelques spectateurs sont enveloppés de drapeaux albanais. Je les comprends. L’un de chanteurs du groupe est la star du chant traditionnel Hysni Niko Zela chantant « Weeping willow tree » en duo avec TUUP, le slammer et chanteur de Transglobal Underground. L’effet de transe de la chanson est renforcé par le jeu subtil de la clarinette.
Le titre « No guns to the wedding » (pas de fusils au mariage) chanté par le chanteur-slammeur TUUP nous rappelle que Fanfara Tirana est composé d’ ex-membres de la fanfare militaire albanaise reconvertis dans le civil et souvent sollicités lors de célébration de mariages.
http://www.fanfaratirana.com/
Ce soir, les deux groupes, Telamure et Fanfara Tirana meets Transgloblal Underground nous ont replongés dans l’ambiance conviviale de jadis. Pas de nostalgie, le futur est devant nous.

mercredi 17 septembre 2014

The Little Fuller Band @ L'Archipel, Bruxelles, le 16 septembre 2014

Où tu m'emmènes, interroge ton frangin?
Rue Marché aux Poulets, il est tellement à la masse que t'as pas réagi lorsqu'en souriant niaisement il  a souhaité savoir si t'allais marchander pour acheter un flic.
On va à l'Archipel, l'ex-Aquarium!
Ce féru  d'archivages en tous genres, une Encyclopedia Britannica made in Marollenland, te sort tout l'historique du voûtement de la Senne dans son parcours urbain, en te montrant les traces d'eau polluée sur les briques du vieux café, pas que tu voulais interrompre son docte exposé mais t'as posé une pintje sous son nez, ça l'a calmé.
Steven et Anja, l'avant-poste de Curieus Schaarbeek, étaient attablés face au comptoir, d'autres têtes connues allaient débarquer.
Au menu, du bluegrass/country en provenance de Twain Harte ( Californie).
First time in Europe for The Little Fuller Band!

La fiche prédit quatre membres,  Clayton Smock - Mandolin,  Charlie Williams - Bass, Tim McCaffrey - Guitar, Vocals et la bouclée Kelly Jane- Tambourin, Vocals, un cinquième élément les accompagnait au fiddle.
Comme on était chez les poulets, il n'a pas fallu longtemps pour dénicher son identité: Austin pied cassé Broder, on ajoutera que la souriante Sarah Osek se chargeait du merchandising.
Un album à leur actif, 'Leftovers'.
Des petits gars connaissant la musique, respectant la tradition, deux lead singers, Kelly Jane et Tim, de temps en temps la voix grave de la superbe mandoline est poussée en avant-plan, de chouettes harmonies vocales,  un petit côté néo-hippie amusant, un dynamisme à toute épreuve, pendant plus de deux heures les clients ont été transportés du côté des Appalaches anno 1955.
Tu aimes Bill Monroe, les Hillmen ou le country rock des Byrds, Flying Burrito Brothers, The Desert Rose Band, The Nitty Gritty Dirt Band.... ce Little Fuller Band might become your cup of tea.
Ils ouvrent avec l'énervé 'Revolution' featuring Tim McCaffrey aux lead vocals.
Trois voix à l'unisson, une mandoline volage, 'Do it with you'.
Tes talons ont tendance à vouloir frapper le plancher tandis que  tes prunelles ne quittent pas la séduisante Kelly Jane.
Ce contry folk fringant fait de l'effet..
Un feuillet traînent aux pieds de Kelly Jane, une liste de titres qui ne t'aide en rien pour énumérer chronologiquement ce qui a été interprété, ainsi la suivante ressemblait furieusement à une cover country de 'Hard  to handle' d'Otis Redding que les Black Crowes ont transformé en Southern rock poisseux.
La lecture aléatoire de leur CD se poursuit, la contrebasse appuyée par l'acoustique assure un fond rythmique chatoyant, mandoline et/ou violon vagabondent, la jolie frisée se charge des percussions tandis que trois voix narrent des contes philosophiques ou des leçons de morale, telle 'The only way to win ' is to lose.( interprété lors de la seconde partie)
Pendant cinquante minutes, ce set rafraîchissant va réjouir les désoeuvrés peuplant le zinc.
Une ballade mélancolique and a quick one before a beer break .

Set 2
Il est entamé par 'Grifters' que  Kelly Jane  agrémente d'une envolée au kazoo.
Le titletrack succède à ce fait d'armes, 'Leftovers', une plage à l'amorce aux relents 'St James. Infirmary'.
Cette seconde mi-temps est du même niveau que la précédente, d'éclatantes harmonies vocales, une belle maîtrise technique et un jeu enthousiaste, ces jeunes gens ne manifestent aucun signe de lassitude ni de mauvaise humeur, ils sont simplement heureux de voir du pays et de pouvoir jouer leur americana attrayant face à des auditeurs plus ou moins attentifs.
Après sept morceaux véloces, ils nous proposent leur version de 'The Weight' du Band, puis nous annoncent qu'ils seront au Thon Hotel le 23 septembre avant de terminer par l'obligatoire dernière pour la route.
Comme la route est longue, avec ton brother, t'en as encore éclusé quelques unes!


mardi 16 septembre 2014

In Heaven - EP 'Lions are Eternal'.

Fred, s'il te plaît épargne nous... Heaven, I'm in heaven
And my heart beats so that I can hardly speak..
Il s'agit du récent projet de Monsieur Whiteman, que tu ne confondras ni avec Monsieur Propre, ni avec Wacko Jacko, paraît que sa carte d'identité a été établie au nom de Christophe Hoffman, et de Dominique Van Cappellen-Waldock, ne me dis pas, encore elle!
Rien que parce que t'as une mémoire passoire on te cite deux ou trois noms associés à Diabolita : Naifu, Keiki, Baby Fire,...
Et Christophe, quand il ne s'amuse pas avec des marionnettes, on lui connaît un passé?
Première mouture de Body to Body, te souffle un habitué du comptoir.
Les rôles sont définis au sein de In Heaven:
 Monsieur Whiteman : music, programming et keyboards
Dominique Van Cappellen-Waldock : lyrics et voice!

Genre?
Qui va pas plaire à ton coiffeur!

Face A.

Monsieur Whiteman solo, 'Walking with Gods' ( 18 minutes).
De l'ambient édénique, là-haut, dans les cieux, Adam a vu le créateur se balader incognito dans le jardin où Eve, l'idiote, a croqué la pomme.
Ton trip c'est Robert Wyatt, la Music for Airports de Brian Eno, le krautrock, le minimalisme, certaines formes de post rock, la new age music, dans ce cas, laisse-toi séduire par 'Walking with Gods', t'es pas obligé de tenir ton cabot en laisse, il peut batifoler à l'aise.

Face B- quatre plages!

'Points of light' 
Diabolita historie de son timbre caractéristique le brumeux décor sonore élaboré par son associé masculin.
Si on te dit que le ton est dramatique tu ne seras guère surpris, on suppose.
D'une voix haletante la minnesinger récite un texte noir qui prend fin avec l'obsédante répétition des trois mots points of light.
Sur leur fiche tu peux lire le qualificatif 'mystique', il n'est pas inapproprié!

'Foku'
Non, ne lis pas faux cul!
Même univers angoissant, même intensité, même emballage gris!
Pas sûr que je prenne un ticket pour le paradis, ça rigole pas des masses!
A storm is near.... bordel, pas un coin pour s'abriter dans ce désert!

'My My'
Sur fond de guitar soundscape,  un caprice, peut-être pas aussi expérimental que les frasques d'un Fennesz ou d'un de ses copains pratiquant un bruitisme planant, mais assurément salement magnétique.
Pas de doute, l'homme blanc a déniché l'acolyte idéal avec l'inquiétante Miss Van Cappellen-Waldock!
Si tu ne frissonnes pas en écoutant 'My My' tu dois souffrir d'insensibilité sensorielle congénitale.

'Small silver lady gun'
Que dites-vous avoir vu dans le sac de la dame?
 J 'ai aperçu un petit pistolet d'argent, un modèle pour dame avec une crosse de nacre pas plus grand qu'un paquet de cartes à jouer...
Diantre, ça me rappelle le cas de Violetta De Baskerville!
Le film noir prend fin ici, sur l'écran s'affiche THE END.
Aux guichets du paradis, une enseigne: Fermé pour cause de faillite!

Lions are Eternal, les neiges du Kilimandjaro aussi, paraît-il!
Elles te feront un blanc manteau
Où tu pourras dormir...

Tu risques d'avoir quelques cauchemars!

In Heaven, ' Lions are eternal', un début passionnant, des humeurs  tracées  en élégantes  touches impressionnistes.



Nouvelle volée de décès: Cees Meerman, Peter Gutteridge et John Gustafson!

Cees Meerman ( 64) de Vlissingen, était le batteur des Wild Romance, le groupe du regretté Herman Brood.
Cees faisait partie de la formation du fantasque Brood à la grande époque, celle de  Shpritsz (1978) et Cha Cha ( 1978).
Cees quitte le groupe en 1979, on le retrouve au sein de The Managers, de 1986 à 1989 il réintègre les Wild Romance.
Cees Meerman a également enregistré un album sous son nom, ' Up to you', non seulement il jouait de la batterie mais tenait la guitare et chantait.
Il se serait éteint pendant son sommeil.

Le bassiste Peter Gutteridge was  one of New Zealand's indie-rock pioneers, he was a founding member of the Clean, the Chills and Snapper ( dixit Rolling Stones).
Il est décédé à l'âge de 53 ans.
En dehors des noms cités par le Magazine R S, Peter a également été membre de la  Cartilege Family, des  Alpaca Brothers et de The Puddle ou The Great Unwashed; avec les frères Kilgour de The Clean.
En 1989 il a sorti l'album solo, 'Pure'.

Un autre fameux bassiste nous a quittés en fin de semaine,  John Gustafson!
Celui qu'on a surnommé the second most important bassist ever to come out of Liverpool peut afficher une belle carte de visite.
Dans les sixties au sein de The Big Three ou The Merseybeats, ensuite le progrock band The Quatermass, de 1973 à 1976, il collabore avec Roxy Music, en 1974 il participe à l'aventure 'The Butterfly Ball and the Grasshopper’s Feast’  de Roger Glover.
Il travaille avec le Ian Gillian Band, qui adopte un son plus jazzy.
John est aussi cité sur des albums de Hard Stuff, Shawn Phillips, Gordon Giltrap ou The Pirates.
Sans compter le sessionwork he did for Steve Hackett, Ian Hunter, Rick Wakeman, J L Lewis et d'autres.
Un seul solo album, 'Goose Grease'. 
Le gars de Liverpool avait 72 ans.

lundi 15 septembre 2014

Dana Gillespie & London Blues Band - Buckwood Mojo @ Feestzaal & Eetcafé Eldorado, Humbeek, le 14 septembre 2014

Un concert exceptionnel organisé par une équipe de copains ( la Brussels Blues Association) parmi lesquels quelques vieilles connaissances, Luc Geldhof, des gars de la Brussels Blues Society, Raymond  ou  Luc de vader van Few Bits...
Un pari insensé et réussi puisque la salle des fêtes, l'Eldorado, à 15 mètres du canal de Willebroek était bien garnie pour cette affiche blues.
Une incroyable salle Art Déco d'ailleurs, elle doit dater des années 20 et peut contenir pas loin de 400 têtes de pipe, ce magnifique lieu te fait regretter la destruction de toutes les salles similaires en région bruxelloise, la Salle Regina à St-Gilles, notamment, sans parler de quasi tous les cinés de quartier qui eux aussi avaient une scène où organiser des concerts.

18:40 Buckwood Mojo.
Une bande de vieux sauriens rencontrée au Pjeireblues de décembre 2012 .
Avec eux, t'es certain de passer un bon moment, un mix de Chicago blues, de swing, de jump blues, de zydeco, de swamp qui tient le public en haleine pendant 40 minutes.
Le hors-d'oeuvre idéal ( pas du style nouvelle cuisine, Jean-Grégoire) avant le concert de Miss Gillespie.
Les cinq crocodiles, Hans Deboeck ( chant),  Leo Dresselaers ( blues harp) , Jan Carels ( guitare) , Jan Van Den Eynde ( drums) et le bassiste Louis De Cat, flanqués de Diane Bruyndonx, organiste à la Sint-Lambertuskerk de Heist-op-den -Berg, ouvrent le feu avec 'Buckwood Mojo', un swing blues suintant à souhait, l'harmonica du brave Leo répondant à l'orgue liturgique de Diane qui n'a jamais été à Poitiers.
Het was een eigen nummer, comme tous ceux qui vont suivre.
Direction la New-Orleans avec 'Tobacco chewing mama', les noires et blanches titillées par la madame colorent d'une touche Fats Domino la mamie qui chique.
Du rhythm'n blues  fringant construit sur une assise rythmique infaillible sur laquelle guitare, piano ou harmonica peuvent soliloquer à l'aise, ça dégouline de partout
La voix chaude et nonchalante de Wainke te faisant autant d'effets que celle de Dr. John.
Une fable, 'The lizard and the snake'!
Il n'y avait pas de fromage, ni de lime d'acier, ni d' horloger, mais une cowbell pour donner une sonorité swamp blues à la plage.
Diane se la joue Yvette Horner pendant le leste zydeco 'One gig more', puis Wainke dédie le slowblues aux relents jazzy,' Everybody got to go', à un ami décédé dans le courant de la semaine.
Humbeek, ready for some swing?
Voici le galopant 'Find it on my own'.
Le shouter présente les vieux de la vieille, Gabin, Fresnay, Noël Noël ainsi que la mère supérieure, avant d'amorcer 'Deviation blues', un cocktail fait d'un quart de Bo Diddley, de deux quarts de CCR, celui qui reste est de couleur locale avec un intermezzo extravagant au piano.
La dernière 'Punch Ball Blues',  Jean-Pierre Coopman était au comptoir!
Well done, les vétérans!

Dana Gillespie and the London Blues Band

 Richenda Antoinette de Winterstein Gillespie n'a plus 20 ans ( depuis longtemps, aurait ajouté Reggiani), mais la diva n'a rien perdu de sa fougue et ses capacités vocales sont prodigieusement  intactes.
Physiquement, ce n'est peut-être plus le canon interprétant le rôle de  Mary Magdalene dans Jesus Christ Superstar, ni la pin-up que les camionneurs agrafaient dans la cabine de leur Berliet, mais celle qui lors d'une interview énonçait the Blues is very sexual and naughty, sait de quoi elle parle.
Ce show sentait le sexe, la sueur, le vécu!
Plus de 60 albums, une dizaine de films, Ici Paris mentionne une affaire avec Dylan, des copains illustres ( Mick Jagger, Bowie...), l'organisation de l'annual blues festival à Moustique dans l'archipel des Grenadines, plusieurs fois Best British Female Blues Vocalist... ce n'était pas une Jane Doe qu'on a eu l'honneur de voir et d'entendre à l'Eldorado!
Et on n'a pas encore parlé du  London Blues Band, en commençant par le pianiste extraordinaire, le petit Dino Baptiste, à la guitare, le flashy Jake Zaitz, à l'harmonica et aux saxophones le maigrelet mais oh combien efficace, Mike Paice, à la basse, Jeff Walker et aux drums, Evan Jenkins!
Le juteux 'Big Boy' aux connotations charnelles évidentes ouvre le set.
Là ou d'autres attendent la fin du gig, Dana nous présente d'emblée les artificiers, qui tous en profitent pour étaler leur savoir-faire lors d'une petite démonstration en solitaire.
'Experienced', de l'expérience, elle en a à revendre, la rouquine!
Jimi: are you experienced, lady?
Dana a affiché un sourire malicieux avant d'attaquer le titletrack de son dernier album, 'Cat's meow'.
Du blues félin pour lequel Mike a délaissé le saxophone to blow the Mississippi harp.
La nuit tous les chats sont gris...
Déconne pas, ils sont fourbes et sournois, de vrais faux-jetons, on les aime ainsi!
Dans sa vie chacun connaît des périodes sombres pendant lesquels des tonnes d'emmerdes lui tombent dessus...this song is called 'Ten ton blocks'.
 Un solo  poisseux de Jake l'éventreur, il est sur le point de défaillir, garçon, un single malt svp, pas de glaçons, merci, il s'en tapera quatre pendant le show!
A number featuring Dino, 'Too blue to boogie'. Il doit être le frangin non déclaré de Mike Sanchez, ce petit Dino.
 Non, Simon, c'est pas le pendant de Shirley, il n'a jamais vu une émission de Patrick Sébastien.
It's time for a slow blues, 'Twenty-four seven', le truc qui tue, on nous balance un triple solo: piano, harmonica et guitare.
Ludo pleurait dans son Orval.
Une prédiction, 'It's gonna be a long night' et fais pas de chichis, gars, come as you are, gaffe où tu gares ta caisse, pas question de redescendre en rue ajouter de la monnaie dans l'horodateur , tu restes à mes côtés, au plumard!
'Funk me, it's hot!', I said, FUNK et pas ce que tu as cru entendre, Guido!
Fumeux ce titre, sur la piste de danse des bassins se déhanchent, sur le canal, une péniche fait entendre sa sirène, Irène s'emballe, Dino et Jake se marrent!
J'avais onze ans quand j'ai découvert Bessie Smith, voici un de ses titres, 'Saint- Louis Blues'.
Une version gloomy te remuant les viscères.
Sur la dernière plaque, 'Hands of hope' suivi par 'Could've, Should've,Would've' , un nouveau funk grivois visant sous la ceinture.
' A lotta what you got', et son swing flavour, est le morceau par lequel la troupe clôture traditionnellement ses concerts, même scénario à Humbeek, avec les soli d'usage.
Pendant l'exhibition de Dino, Jake au pas de course s'en va saluer Mieke Pipi, Mike  lui pique sa grenadine, à peine revenu, le guitariste exécute son numéro, Dana les invite à achever le swing, ils saluent et disparaissent.
1h45' de show, on n'a pas été volé!

Luc les repousse sur le podium, un bis, 'Big Daddy Blues'.
Et il parlait de quoi ce blues?
De jardinage!

Great gig!










Exit Joe Sample.

Le pianiste Joe Sample, membre fondateur des Crusaders, nous a quittés le 12 septembre à l'âge de 75 ans.
Après deux crises cardiaques en 1994 et 2009, l'état de santé de Joe avait fort décliné, il s'est éteint chez lui à Houston.
Une longue carrière qui démarre dans les 50's avec the Swingsters ( déjà avec le saxophoniste Wilton Felder et le  drummer "Stix" Hooper).
Wayne Henderson, et son trombone, les rejoint, on embrigade quelques autres gaillards , on change de carte d'identité, the Modern Jazz Sextet puis  the Jazz Crusaders.
Plusieurs albums de funky hard bop  voient le jour.
En 1969 Joe Sample sort un premier effort solo, ' Fancy Dance'.
En 1970, les Jazz Crusaders deviennent les Crusaders tout court.
Joe Sample deviendra également un sessionman fort prisé ( Anita Baker,  Joni Mitchell, Marvin Gaye, Tina Turner, B. B. King, Joe Cocker, Minnie Riperton, tous ont utilisé ses services).
Les Crusaders perdent plusieurs de leurs membres,  they more or less disbanded in 1990.
Sample et Felder recrutent pourtant  quelques requins, l'album 'Healing the Wounds' casse la baraque.
Un dernier album ( plus un Live) sortira en 2003.
La discographie solo de Joe, quant à elle, grimpe à plus de 20 enregistrements, dont, en 2012, un Live avec  Randy Crawford, Steve Gadd et Nicolas Sample.

dimanche 14 septembre 2014

Disparition de Bob Crewe, chanteur et surtout songwriter!

Bob Crewe  résumé en quelques titres : "Sherry," "Big Girls Don't Cry," "Walk Like a Man", "Rag Doll " pour les Four Seasons - "Lady Marmalade" pour Patti LaBelle- "Can't Take My Eyes Off You" de Frankie Valli, des titres pour Michael Jackson, Roberta Flack, Lesley Gore, Bobby Darin... c'est pas rien!
La carrière de Bob Crewe débute dans les fifties as a solo singing artist ( quelques albums verront le jour), très vite c'est en tant que compositeur qu'il connaîtra le succès, avec des premiers hits pour le doo-wop band The Rays ( 'Silhouettes' étant le plus connu).
Puis vient la collaboration avec Bob Gaudio et les gros succès pour les Four Seasons.
Plus tard il fonde sa propre maison de disques, DynoVoice Records, le plus gros hit étant 'Music to watch girls  by' repris plus tard par Andy Williams.
En pleine période disco, il fait partie de Disco-Tex and the Sex-O-Lettes (' Get dancin') puis enregistre un album solo.
Les eighties seront plus calmes même si il co-signe un hit pour Roberta Flack,  "You're Looking Like Love To Me".
In 1985, Crewe was inducted into the Songwriter's Hall of Fame.
Il peut vivre de ses rentes.
En avril 2014 il est parqué in a nursing home où il décède le 11 septembre à l'âge de 83 ans.