dimanche 30 août 2015

La Fête des Solidarités 2015 ( jour un) - Citadelle de Namur, le 29 août 2015

La Fête des Solidarités : Affiche du samedi
AKHENATON et IAM, HUBERT-FELIX THIEFAINE, DANAKIL, ALICE ON THE ROOF, MAGIC SYSTEM, BIGFLO et OLI, DALAL ABU AMNEH, LI-LO, YOUSSEF, ICI BABA....

 La troisième édition de La Fête des Solidarités, rebaptisée les Solidarités, affiche sold-out!
L'organisation insiste, Solidarités n'est pas un festival, c'est une fête ( grande) estivale: concerts, débats, théâtre, conférences, Urban Village, animations de la Cité des Enfants, programme Off, break dance, à boire, à manger et du soleil à outrance, tout est réuni pour finir les vacances scolaires en beauté.
Dix groupes à l'affiche le samedi, en omettant les formations se produisant à droite et à gauche, peu de temps pour accéder de l'Esplanade au Théâtre de Verdure, des choix s'imposent.

La navette ( belle initiative)  te dépose sur le site à 12:50, Li-lo vient d'entamer son sermon devant un public épars.
 Li-lo*, c'est Sylvie Botton de  Mohiville ( Ciney), un album, ' By the Way', et deux titres sur  la bande son du court métrage ' Mr Hublot', oublie Tati, Hublot avec B, comme bateau.
La souriante Sylvie chante, gratte une acoustique ou un ukulélé, ses fantaisies sont habillées par Mayki Ferro : guitars/ Matthieu Hendrick : bass - melodica/ Virginie Delbrassinne : keyboard - backing vocals et  Augustin Dethier : Drums.
Son terrain de jeu c'est  la pop digestible, pétillante et accessible qui ne te donnera de l'urticaire que si tu ne jures que par Alain Robbe-Grillet.
Dix mélodies aériennes, chantées d'une voix claire dans un anglais scolaire, t'aurais préféré être allongé sur le gazon plutôt que de déambuler sur du béton, mais bon on ne peut pas tout avoir.
Namur a été séduit par le mélodieux ' Shivertree' , a réfléchi à l'avenir de la planète pendant'100 years', a vu l'automne poindre avec un morceau narratif intitulé 'The Fall', Eve a mordu dans la pomme pendant 'Apple Tree' puis  Li-lo* a balancé les deux titres de la BO dont on t'a parlé plus haut, 'Robotpet' et 'Mr Hublot', une sorte d ''Octopus's Garden' from Ciney.
On a eu droit à la cover du samedi, ' Feel good' des Gorillaz, à 'Hours',  la rengaine bourrée de la la la, qui aurait pu passer dans le Club Dorothée et enfin à 'By the Way' pour terminer l'office.
Gentil et distrayant!

A l'étage, Youssef.
 Tu fais vite l'impasse sur le rap à deux balles du  jeune Tournaisien Youssef Swatt, c'est pas vraiment ton truc.
Les jeunes à gauche, les vieux à droite.
 On t'a casé à droite et refilé une cassette de Mireille Mathieu, elle était pourrie, elle a dérapé, Youssef et ses copains, en freestyle, ont rappé 'A fleur de peau', tu t'es payé une Jupiler et t'es redescendu vers l'Esplanade.

Dalal Abu Amneh
née à Nazareth, une des plus grandes voix palestinienne, jolie et intelligente ( she's a neuroscientist), est précédée sur scène par une pléiade de musiciens dirigés par Dr. Tayseer Haddad. Aux instruments traditionnels, oud, darbuka, qanûn, violon, s'ajoutent une basse et batterie donnant une touche occidentale aux chants arabes.
Dalal a gravé l'album 'About Balady' en 2012, la digne héritière de la grande Oum Kalthoum en interprétera plusieurs extraits ayant envoûté le public mosan.
Une intro aux saveurs orientales épicées sert d'arak, ensuite Dalal apparaît, vêtue d'une longue robe blanche aux motifs brodés. La magie opère d'emblée, le public se laisse entraîner du côté du Lac de Tibériade, bercé par la voix envoûtante de celle qui nous annonce ...We came from Palestina to share our music with you.
Une musique intemporelle, faite d'émotions, interprétée par une équipe de virtuoses.
Un mix heureux de chant tarab baignant dans une aura poétique' Les Mille et Une Nuits', de thèmes folkloriques et de chants mystiques.
Pendant 45', les petites Wallonnes se sont défoulées en tentant, avec plus ou moins de bonheur, d'imiter les déhanchements sensuels du sharqi, baladi ou autres danses suggestives du harem.
Une bouffée d'air frais sur l'esplanade, un grand concert.

Ceux qui se sont attardés au récital de Dalal Abu Amneh ne pourront assister au show de Bigflo et Oli.
L'accès au Théâtre de Verdure leur est refusé: COMPLET se lit en grand sur l'écran lumineux.
Ton passe-droit te permet d'assister, de loin,  à la fin de la performance des frérots toulousains.
Florian "Bigflo" Ordonez et Olivio "Oli" Ordonez, les jeunes argentins/algériens du Midi-Pyrénées sont devenus des stars dans le petit monde du rap hexagonal.
Tu n'as peut-être assisté qu'à 15' de leur manège, cela a suffi à te convaincre, ces jeunes gens ont un petit quelque chose que tu ne retrouves pas chez la plupart de leurs congénères: de l'humour et de l'aisance.
Autre point positif, une instrumentation les éloignant du bête rappeur accompagné par un guignol aux platines, leurs morceaux mélangent allègrement scratch, freestyle avec des envolées de trompette ou des interventions au violoncelle.
Leur titre phare 'C'est pas du rap...' a tout simplement mis le feu à l'amphithéâtre.

La toute grande foule se presse sur l'esplanade et attend le bon vouloir de Magic System.
Sont pas pressés les compatriotes de Didier Drogba, plus de 20' de retard!
La bande-annonce, puant Patrick Sébastien, laisse présager un show 100% ringard.
 Asalfo, Goudé, Manadja, Tino et leurs musicos déboulent et promettent "ce soir on va faire le show.".
La fiesta peut commencer, Namur a mis son cerveau au point mort pour danser sur les tubes caricaturaux du collectif d'Abidjan.
Depuis près de 20 ans le Magic System n'a qu'un but avoué, faire la fête aux sons du zouglou, ziglibithy, coupé-décalé et autres inepties dignes du générique de Camping Paradis.
Si t'aimes l'exotisme tape-à-l'oeil, le zouk, la Compagnie Créole, Annie Cordy, la danse des canards, la  bouillie que Germain et Jules balancent lors des mariages dont ils assurent le fond musical, on te recommande Magic System.
Quant à toi, t'as tenu le coup pendant 20 minutes et tu t'es dit que plus jamais tu n'oserais te moquer de la fanfare de Bernissart et que, désormais, tu chériras ses majorettes.
Direction le bar!

Toujours autant de monde sur la petite scène qui accueille Danakil. 
Les Parisiens sont dans le peloton de tête du reggae hexagonal et tourne toujours pour promouvoir l'album 'Entre les lignes' de 2014. 
En attendant l'arrivée du charismatique chanteur Balik et de son copain, le Sénégalais Natty Jean, le band envoie un instrumental roots corsé, mention spéciale aux cuivres  Mathieu Dassieu et  Thomas Souil et à la guitare incisive de Fabien Giroud.
Dès les premières lignes de 'Quitter Paname', l'embarcation tangue en se laissant bercé par des flots reggae bienveillants.
'Poupée russe' et 'Hypocrites', pendant lequel Balik accueille un invité, Brahim,  dégagent de bonnes vibes.
'J'allume la télé' de Brahim, avec son texte imagé, amuse les masses, Henri Salvador rit ...Mais moi j'en avais tellement marre
J'ai repris la première chaîne
Et devant mes yeux, mes yeux hagards
Se déroulait la même scène...
C'est décidé je balance le poste par la fenêtre!
Exit le guest, une reprise au menu, Edith Piaf  'Non, je ne regrette rien' , la citadelle chante, vos gueules, les mouettes!
Solide impromptu du bassiste et belles escapades du sax et de la trompette.
Ce band est top.
Le texte engagé de 'Free' frappe les esprits, ils enchaînent sur 'Ne touche pas'.
Cool,  avance Bénédicte, passe-moi le joint, Candice.
Le set prend fin avec la ballade ' Marley', un des titres préférés des rastas blancs.
Direction la porte de sortie, pas question de manquer Hubert-Félix.

 Hubert-Félix Thiéfaine
Quel âge, tu dis?
67.
Il est bien conservé, H.F.!
Son 17è album ' Stratégie de l'inespoir' est sorti l'an dernier, cet été le gars du Jura a pris son bâton de pèlerin pour se taper les festivals.
 Après un repos mérité, il remettra ça à partir du mois d'octobre.
Le band en piste pour une intro rock, ce sera le premier concert  de la journée portant cette étiquette, les artificiers ont pour nom Lucas Thiéfaine, le gamin sait manier une guitare/Alice Botté, le crack (  Alain Bashung, Christophe, Charlélie Couture, Daniel Darc, Jad Wio, Adrienne Pauly, Jacques Higelin, Jacno, Berry, Buzy, Elli Medeiros, Balbino, Berline....)/Marc Perier à la basse /Bruce Cherbit ( drums) et Christopher Board aux claviers.
D'une démarche nonchalante, mains dans les poches, le vieux cynique se pointe et attaque 'En remontant le fleuve'.
Namur a déjà pigé que ce concert s'inscrira dans les annales.
Impossible de démarrer plus fort.
Embarquez, bonnes gens, le voyage sera mouvementé!
Egalement sur le dernier CD, 'Amour désaffecté', faut plus se faire d'illusions, c'est juste la fin maintenant, Thiéfaine chante le désenchantement.
1986,'  Errer Humanum Est ', deux ans plus tard, un gars fait un carton avec un titre traitant du même thème en utilisant le même refrain.
Des noms, des noms...
Il ne citera pas Lavilliers!
Le ton reste à l'acrimonie  avec  'Confessions d'un never been', il n'y a que Bashung a adopté la même dégaine.
Tel un tireur à gages impitoyable, Alice Botté mitraille, un rictus au coin des lèvres, de l'autre côté le fiston se la joue grands moulinets, Namur savoure.
Voilà le père François et son  'Angelus' qui précède le déchirant ' Karaganda' (Camp 99).
Sodome, tu te souviens?
'Femme de Loth', car Loth n'avait pas que des filles!
Allons cueillir des mûres dans 'La ruelle des morts'... maman, quel titre!
Le démoniaque ' Alligator 427' a été écrit au retour d'une manifestation anti-nucléaire à Fessenheim, en Alsace.
'"Lorelei Sebasto Cha" est accueilli par des cris hystériques et l'héroïque  '113ème cigarette sans dormir', laisse pantois.
Et si le rock était français?
Thiéfaine est tout simplement époustouflant!
Petit couac technique, un sifflement aigu se fait entendre du côté de Lucas, faut meubler, un mécano est à la recherche d'un nouveau câble, tant pis on amorce 'Bipède à station verticale'.
Christopher abandonne les touches pour gratter une acoustique pendant le nostalgique  'Résilience zéro'.
On approche du terme, ' Les dingues et les paumés' ont lu le Comte de Lautréamont, Namur vibre une dernière fois et aura son bis.
Une dernière pour la route propose le sexagénaire et c'est 'La fille du coupeur de joints' qui achève ce concert mémorable.

Difficile de faire plus fort que Thiéfaine, alors, aucun regret si Alice on the Roof affiche complet, tu l'as vue au BSF il y a une semaine, quant à Akhenaton t'avais pas envie de glander pendant soixante-dix minutes avant sa prestation.

Navette, une heure d'autoroute, ton plumard!
A demain!











vendredi 28 août 2015

Bram Vermeulen hommage + Waar is Ken? @ Boterhammen in't Park- Parc royal - Bruxelles, le 28 août 2015

Bram Vermeulen hommage + Waar is Ken? @ Boterhammen in't Park- Parc royal - Bruxelles, le 28 août 2015

Ray, tu t'es trompé, il n'est pas mort le soleil, le parc royal en était inondé pour le dernier épisode des Boterhammen 2015.
Moins de monde que pour Laïs, mais si tu voulais dégotter une place assise, fallait te présenter avant midi.
Marc Decock ( de l'AB) y va de son petit discours introductif qu'il termine par une question Waar is Ken?
Kenn c'est pas Mirza, Waar is Ken? est la nouvelle fierté de Izegem, après Filip Willy Mariette Cauwelier plus connu sur les scènes sous l'identité de Flip Kowlier.
Faut pas se laisser rouler dans la farine, Ken  n'existe pas, ce quintette, dont le single  'Wimperzoen' a tourné sans relâche sur les ondes du nord du pays, est constitué de Lino Lefever ( bass),  Geerwin Vandekerckhove ( chant, ex Van Nelle),  Marlies Dorme ( chant),   Gunter Callewaert ( keys) et  Toon Bosschaert ( synth, programming). Ces jeunes gens et la charmante Marlies se complaisent dans un fluisterpop mélodieux, aux accents, tantôt lounge ou acid jazz, tantôt dreampop, qui a  facilement séduit l'assistance pendant les 30' de set, basé sur leur unique album 'Dwaaltuin'.
Marlies, en sirène, murmure  'Rechtdoorzee' sur fond aquatique, Geerwin, a quitté le cimetière pour se joindre à la clique et chanter 'Vita Bis' en duo avec la madame qui répète en français ooh la vie est un moment de fleuve tranquille (?), le chauve aux raybans choisit le mode hip hop pour balancer son message, la bande sonore peut être taggée de  chillout ou d'electronic lounge et peut faire penser à
Röyksopp,  Télépopmusik ou Air.
Même scénario pour 'Badpak', deux voix dissemblables, sucrée pour Marlies dans son petit bikini fleuri et grave pour le gorille.
Un hit potentiel, dommage que l'été touche à sa fin.
Il fait assez beau pour s'allonger sur le gazon et rêver les yeux clos, voici le bucolique ' Grasgewijs'.
Zoenen met de mond is passé.
Avec le nez alors?
Nee, de mode is aan de 'Wimperzoen'.
Rien  à voir avec  le baiser de la femme araignée, pense plutôt à une caresse de papillon.
Synthétique, enfantin et lisse, pas étonnant, l'engouement à la VRT.
Leur dernier single  'Woordenstroom' s'est retrouvé dans la playlist du Latest Show on KCRW, une belle reconnaissance du talent de Waar is Ken?. 
Zonder Geerwin, voici  ' Maanziek' et son piano grave qui précède la dernière du récital, une lovesong,  'Hebjelief', démarrant comme toutes les chansons d'amour en mode ballade avant de virer electro beats soutenus.
Il est  temps d'ouvrir les yeux, Ken a, à nouveau, disparu, évanoui dans ses rêveries.

Bram Vermeulen hommage
Bram Vermeulen s'éteint durant son sommeil lors de vacances en Toscane, il avait 57 ans.
En héritage il laisse plus de 20 albums et quelques singles intemporels, 'Rode Wijn' étant sans conteste ton préféré!
Dix ans après son décès, une de ses filles, Katarina Vermeulen décide de partir en tournée avec quelques uns des meilleurs musiciens du pays et d'interpréter les textes de son paternel.
L'hommage à Bram est un succès et reprend la route en 2015, la dernière escale étant le parc de Bruxelles.
Pas mal d'artistes déjà présents en 2014 sont de la partie,  Katarina Vermeulen, Wigbert, Dirk Schreurs, Wouter Berlaen, Kris De Busscher,  Rony Verbiest... Sioen s'ajoute à la liste en cette belle journée estivale.
Ronny Verbiest, armé de son accordéon, est le premier à fouler le podium, très concentré il amorce 'Ernst', un tango/musette/avant-garde audacieux nous permettant une nouvelle fois d'admirer tout le talent du conjoint d'Antje De Boeck.
Katarina se pointe accompagnée par Wigbert à la guitare, Dirk au piano, Wouter à la contrebasse, Kris prenant place derrière les caisses, la blonde enfant attaque 'Een goede reden'. Ronny a troqué son piano du pauvre pour un harmonica, le texte engagé, écrit en 1995, a gardé toute sa force, Katarina le rend parfaitement.
Sioen en piste, Ronny au sax, le tijdloze 'Politiek' groove à mort, il est suivi par 'De wedstrijd', een wedstrijd die je niet winnen kan, papa, je t'en prie regarde- moi!
De la tendresse, de l'émotion, un cri.....Bram, t'étais un génie!
Katarina is terug, slow time dans le parc, le cha cha cha  'Doe het' rappelle de bons souvenirs.
Au tour de Wigbert et de Wouter de se saisir du micro, ' 1+1=1', du boogie/swing fringant.
Dirk Schreurs à la fête, dommage, les dancing shoes sont restées dans l'armoire.
Quoi de plus normal que de laisser l'interprétation de 'Pauline' à la fille du troubadour, Katarina ajoute toutefois que cette country waltz ne dresse pas une image réelle de leur vie familiale.
Berlaen derrière les touches et au chant, il propose le mélancolique 'Verlangen', puis Sioen prend sa place et dédie le classique 'Rode Wijn' à sa maman qui adorait ce titre.
... Eten heb ik weken niet gedaan. Ik pis weer net als vroeger in de wasbak Slapen doe ik met m'n kleren aan... l'image parfaite de la séparation!
La suivante n'est peut-être pas la plus connue, mais elle est d'une actualité criante, 'De beuk erin'.
La vie a-t-elle un sens, 'Onzin' est transformé en charleston saccadé.
Ensuite   Frederik Sioen propose 'Een doodgewone jongen'.
L'hommage prend fin avec le jazzy 'De Steen' chanté par de dochter van Bram et illustré par le sax noir de Ronny.
Bram, là-haut, s'est servi un verre de Bordeaux, a fait un clin d'oeil à sa fille et aux copains et a prononcé ' merci'!





jeudi 27 août 2015

Album: Olivier Terwagne - Mnémosyne

 Album: Olivier Terwagne - Mnémosyne

Couvin: Longitude : 4.48333 Latitude :50.05 Altitude :230.

Patrie de Watriquet Brassenel de Couving, auteur de fabliaux divers:
..Par I mardi, au point du jour,
me levai sanz faire sejour
l'an XXIX ou mois de juing,
si m'en aloie tout enjuing...
Extrait de: Le dit de l'iraygne.
Cette radieuse commune, connue pour ses Grottes de Neptune hébergeant moult chauves-souris, a vu naître un autre poète, Olivier Terwagne, chanteur-auteur-compositeur, dont le premier album 'Mnémosyne' est sorti en 2015.
'Mnémosyne' tu dis, faisons preuve de méthode, du grec mnêmonikós dont la déesse a pour nom Mnémosyne, celle qui passe pour avoir inventé les mots et le langage,  accessoires qu' Olivier Terwagne ordonnance à sa guise.

Mnémosyne englobe quatorze plages et débute par 'Le désert du trop tard' .
Pas le même désert que celui de Jean-Parick Capdevielle, mais on peut noter l'association d'idée avec 'Le Désert des Tartares' de   Dino Buzzati.
L'orchestration est digne des Chamfort les plus élégants, ce qui n'est guère  étonnant en sachant qu'  Alonza Bevan ( Tumblewild, Kula Shaker, The Healers, pas ceux de Fred, les copains de Johnny Marr) a enregistré l'album et s'est occupé de la direction artistique.
'Tweet sur seins trompés' oui, Twist à St-Tropez, une homophonie gaie et malicieuse qui prête à sourire.
'Je t'aime tu m'aimes faisons comme ça'  multiplie les jeux de mots, cette joyeuse rengaine, pas toujours politiquement correcte,  bénéficie d'une instrumentation faussement naïve, que ton esprit se surprend  à associer aux petites musiques que distillait, il y a bien longtemps, l'orgue Gavioli pour accompagner les chevaux de bois trottant sur  les vieux carrousels.
La valse 'L'odeur âcre', texte d'Eric Piette, est plus classique.
Cinquième pièce, ' La sphinge sans secrets'.
 Indiana Jones, Scooby-Doo , Alix, tous ils ont voulu percer le secret du Sphinx.
Pas de mystères, pas de secrets pour la sphinge du sieur Terwagne qui aux sons de la superbe guitare de François Degrande nous balade dans un univers lynchien.
 'Nos faiblesses' le clavecin de  Bach goes électro.
Bizarrement ce titre se rapproche de certains Serge Lama qui n'est jamais cité comme  influence.
 'Anamnesis', tu crois qu'Olivier est nourri aux romans de gare?
 Pierre de Ronsard n'est pas Guy des Gares !
' Pas contentes' dresse un portrait ironique des filles de 2015, ainsi que du désarroi masculin. Quelle est la bonne tactique?
'Banana Splitsing', Duvall, écoute cette samba iconoclaste, et en plus il avait prévu qu'Anthony Vanden Borre allait péter les plombs.
Euh, Jean-Jacques, tu nous expliques...
L’ochlocratie c'est la dégénérescence de la démocratie.
Chouette, vais l'utiliser au scrabble.
'La vie est un long deuil tranquille', en mode ballade nostalgique , un collage verbal ingénieux chanté d'une voix désabusée.
Une superbe chanson baignant dans des climats Tiersen, tout comme l'instrumental  mélancolique 'L'hiver à Forges'.
Quelques flashbacks, souvenirs heureux, illuminent 'Je voudrais encore' dominé par des cordes plaintives et un piano sautillant, Terwagne se fait tendre pendant 140 secondes.
'Blasphémateurs' sur fond de  violon tzigane dessine, une nouvelle fois, un portrait caustique d'une  société prosaïque où  règne, en maître absolu, la vulgarité.
Dernier acte du recueil, dernier exercice de style,  'Le coeur sale' que tu mettras des semaines à décrypter.

Bonus track: 'Tonton '.
Il ne tousse pas!

PS:  'Mnémosyne'  demande plusieurs écoutes pour en extraire toute la richesse.

Olivier Terwagne sera au Bacchus ( Charleroi) le 11 septembre, à La Samaritaine ( Bruxelles) du 23 au 26 septembre.


 

mercredi 26 août 2015

Laïs & Wim Claeys @ Boterhammen in't Park- Parc royal - Bruxelles, le 25 août 2015

26e édition des "Boterhammen in het Park", organisées par l'Ancienne Belgique, c'est toujours gratos, et le Standaard t'offre un ticket à échanger contre une tartine, la Gueuze c'est fini.
Lundi 24 août 2015: Urbanus en De Fanfaar + Gelukkig Zijn et vanmiddag, Laïs + Wim Claeys!
Laïs fête son 20è anniversaire sur les planches, c'était un concert à ne pas rater, d'où une foule massive sous les frondaisons, l'apéritif nous vient de Gent:  Wim Claeys!

 Wim Claeys is een Belgisch muzikant en cabaretier, zegt Wikipedia, il est le fier papa de quatre filles, ajoute Isabelle.
Tu l'as croisé avec Göze, Ambrozijn, il s'est aussi acoquiné avec Didier Laloy dans Tref, tâte au jazz avec Harakiwi, s'est baladé dans Olla Vogala et a participé à quelques projets Living Roots.
Et sinon?
Il donnait des cours de math, mais de nos jours il écume les cabarets de la cité du club ayant remporté le dernier championnat de foot pour y raconter des bribes de vie de son bompa Fons, par exemple.
Comme il avait peur de se sentir perdu in de hoofdstad, il a emmené quelques copains, Ward Snauwaert, non pas celui qui fabrique des raquettes, le guitariste - le doux Laurens Billet ( drums) et Wouter Berlaen ( lui-même  singer-songwriter) à la contrebasse.
En wat speelt Wimmeke?
De l'accordéon diatonique!
C'est parti pour trente minutes de Gentse folk, jovial, grivois et gaillard.
'Zoese wille' inspiré par les Gentse Fiesten.
Et si tu connais pas le West-Vlaams?
Tu demandes à De Croo.
Herman, zeg het eens....
Zou ze willen in ABN, ou comment draguer une nénette qui se déplace sur une bicyclette pliable et toi en mobylette, pour l'aborder t'as qu'à avaler 5 ou 6 pintjes, ça aide!
L'accordéon voltige, la guitare et la batterie distillent un fond rock, la contrebasse se la joue sobre.
C'est dans la poche après un titre!
Les Gentse Feesten c'est Walter De Buck, voici une de ses compositions, 'Kom zwijg ne kier en luister naar mij'.
Pas le morceau le plus connu de Walter, mais il dégage une force tranquille incroyable.
Les mousquetaires poursuivent  avec un instrumental joyeux, déchiré par une guitare acérée, 'Frod Frod', il est suivi par ' Singen' traitant de la première guerre mondiale.
Wim a monté, il y a peu, 'Ijzer', une pièce de muziektheater ayant tourné dans les meilleures salles du Nord.
'Singen' est aussi profond que 'De Moorsoldaten', autrefois au répertoire de Rum.
 Karel Waeri (Gent, 3 juli 1842 - 15 maart 1898), ça vous dit quelque chose?
Un cycliste ayant remporté les Six Jours?
Een volkszanger, klootzak!
Les enfants, ramassez deux mégots, fourrez les dans vos oreilles, het liedje is vuil en  heet ' De Stront'.
Sans l'odeur, heureusement!
Encore une chanson populaire de la ville de Jacob van Artevelde, 'De Veugelmort'.
En mode farandole, en route pour le marché aux oiseaux, vais  offrir un canari ou une perruche  à madame, les voisins seront tous jaloux....
Le set prend fin avec 'Het liedje van de zonne', un hymne au soleil que chantait Walter De Buck.
Court le set, mais de qualité!

Laïs.
 Trois grâces, nées de l'inspiration d'un Sandro Botticelli de Flandre,  pour souffler  20 bougies:  Jorunn Bauweraerts - Nathalie Delcroix  et Annelies Brosens, elles sont précédées sur le kiosque par Bjorn Eriksson ( guitare) et Tomas de Smet ( basse, contrebasse), deux ex-Zita Swoon, Roel Poriau aux drums ( Think of One, Zita Swoon, Antwerp Gipsy-Ska Orkestra etc..), à l'accordéon et hurdy-gurdy, on verra  Hans Quaghebeur ( Kadril) et cachée, à l'arrière-plan, on devine le violon de Seraphine Stragier.
' Min Morfar', mijn grootvader, en suédois, ouvre.
Rien à dire les harmonies vocales sont toujours  parfaites et les jeunes dames virevoltent comme au printemps, quant à l'accompagnement musical impossible de trouver mieux en stock.
La suivante est une chanson à boire, 'De wijn'.
Skol! 
C'est 'La Danse des Paysans' de  Pieter Brueghel l'Ancien que ton esprit visualise.
La guitare de Bjorn déchire le lament 'Joskessong' interprété en anglais, tandis que la ronde 'Voici la Saint-Jean' nous rappelle le rôle incontestable joué par Malicorne dans le renouveau des chants traditionnels.
Nog eentje in 't Frans, annonce  Jorunn la blonde et Laïs attaque une chanson du Bourbonnais 'Marie-Madeleine'.
Elle avait péché?
A peine,  Marie Madeleine n'avait pas quinze ans qu'elle y avait bien quatre amants...
Une vielle pour Hans, voici 'Ni vandaag', ik zie u zo graag.. répété à l'infini vient s'imprégner dans tes cellules, le fond musical propice à la transe hypnotise, telles des sorcières, Jorunn, Nathalie et Annelies tourbillonnent là-haut et flanquent la trouille aux nombreux mioches assis face au podium.
'De wanhoop' chante peut-être le désespoir mais ce titre, lui-aussi, déménage sérieusement et agresse tes substances grises.
A capella, comme lors de nos débuts, ' 't Zoutvat' et la murder ballad '7 steken', de la magie pure, goosebumps, zeggen ze bij Cameron! 
Retour du band,  on va se défouler les jambes après tant de douleur, un morceau tout en onomatopées précède le traditional  'Matty Groves' que Moriarty a repris récemment sur l'album 'Fugitives'.
Un titre à rapprocher de l'univers Eriksson/Delcroix, Nathalie terminant le passage énervé en caressant un zither, tandis que Bjorn, turbulent, mène le bal.
Grand morceau suivi par un classique au répertoire des belles, l'endiablé ' t Smidje'.
 Présentation des artilleurs avant le tonique ' Boogie Woogie Bugle Boy' des Andrews Sistters  et  ' Tina Vieri' pour terminer la fête.
Le public et toutes les bestioles du parc les rappellent, tout logiquement, les fées proposent 'Le renard et la belette', Hans à la flûte, avant de prendre congé.
Que des visages radieux au sortir du parc. 

Le 29/8, Laïs sera à Lovendegem ( Boombal).

 
 

lundi 24 août 2015

Brussels Summer Festival 2015 ( day 10) : Paon- Orchestral Manoeuvres in the Dark - Place des Palais - Bruxelles, le 23 août 2015

Brussels Summer Festival 2015 ( day 10) : Paon- Orchestral Manoeuvres in the Dark - Place des Palais - Bruxelles, le 23 août 2015

C'est la dernière!
Elle ne démarre pas sous les meilleurs auspices, Bruxelles/ Vlaams-Brabant, alerte orage, niveau orange!
Quitte ou double?
La pièce tombe du bon côté, après avoir marmonné une prière à la Vierge Marie, ta Rolls te conduit près du Sablon.
Marie doit être sourde, 17:30', il pleut.
18:00 pan, sous la pluie , voici Paon!
  Ben Baillieux-Beynon (Tellers), Aurélio Mattern ( Lucy Lucy, The Vagabonds, Sonnfjord..),  Jérémy Mulders et Léo Grosheitsch sont donc venus parader Place des Palais.
Les femelles n'étaient pas les seules à être éblouies par ces beaux volatiles faisant la roue, leur indie folk pop a belle allure et il a le mérite de ne pas se cantonner dans un style mélancolique, casse-burnes à la longue, il peut également rocker sec quand il faut.
Bref, 45' sous l'averse  pendant lesquelles les K-Ways multicolores ne se sont pas enquiquinés le moins du monde.
L'oiseau démarre fort avec le mélodieux 'Shine on me' bourré d'effets psychédéliques.
Aurélio et Ben se partagent les vocaux pendant 'Wake them up' , une plage lumineuse tranchant avec un ciel obstinément gris.
'Teevee', ses vocaux scandés et son fond musical saccadé, secoue pas mal avec son petit côté sixties accentué.
Jérémy s'est trouvé un triangle, Aurélio tabasse des wooden chimes, voici le nerveux et exotique 'Cool Spot'.
Faut pas l'arroser, donc svp là-haut,  arrêtez de nous balancer des seaux entiers, cette 'Plastic Flower' brille de mille feux, elle est suivie d'un instrumental agité, l'orgue sonne The Stranglers, l'harmonica colore la plage de teintes bluesy, chouette titre!
Le Britpop 'My luck is gone' date de l'EP 'Shine over me', Ben et Jérémy se sont échangés leurs instruments, le paon revient à la lecture de l'album et  propose 'Make it last' et ses touches Arcade Fire.
'Tasdesdoutes'?
Oui, vous avez piqué ça aux Beatles, 'Lucy in the sky with diamonds'?
Jérémy entame la dernière, ' Déja Vous', au chant avant de céder le relais aux potes, après un long bridge bien foutu, on reprend le thème, salue la foule et retourne faire le beau dans le parc.
Un bon concert!

Orchestral Manoeuvres in the Dark.
Juste devant toi une mamie s'est transformée en girouette déréglée pendant tout le show des vétérans de la new wave/synthpop, de Liverpool, 46 coups de coude, 67 baffes en plein visage, t'as évité et ne parlons pas des mouvements de son arrière-train imposant qui venait se rapprocher dangereusement de la partie sensible de ta vieille anatomie.
Mamie s'est amusée comme tout le public de la Place des Palais, faut dire qu' OMD a fait fort, très fort, Andy McCluskey, bondissant, haranguant la foule, souriant ou prenant la pose avec sa basse, tenait une forme qui aurait pu lui valoir une médaille aux jeux de Pékin.
C'est avec le megatube 'Enola Gay' qu'  Andy McCluskey, Paul Humphreys, Malcolm Holmes et Martin Cooper débutent ce qui allait être une fête monstrueuse.
Ambiance des grands soirs à Bruxelles.
'Messages' et ' Tesla Girls' composé à De Haan, Belgium, beautiful sandcastles, nous rappelle Andy, se succèdent.
And as the shit rain has stopped on va s'amuser and really start dancing, and that includes all the old people in the audience, les plus excités d'ailleurs, il virevolte tel un robot fou pendant 'History of modern' et comme vous êtes chauds, je cède le micro à Paul.
L'organiste maniéré entame 'Forever live in die' en mode crooning synthétique, Mamie me fait des yeux doux, ai failli enlacer Pierrot pour la décourager.
Brussels, ready for a serious story, once upon a time we were a cool electronic band from the UK et puis on a eu un hit immense chez Tonton Sam où 'If you leave' a été choisi pour le soundtrack de 'Pretty in Pink', les dollars ont afflué, we became millionaires, voici ce titre décoré d'un solo de sax de Martin Cooper.
Andy récupère sa basse, let's go back in 1981, qu'il dit avant d'envoyer le nostalgique 'Souvenir'.
Euh, Paul, you're taking your jacket off, t'es pas Iggy Pop, gars, Bruxelles voulait l'entendre, voici 'Joan of Arc' puis les bruitages industriels annonçant 'Maid of Orleans'.
Le frontman transformé en pantin désarticulé par les flammes du bûcher attire tous les regards.
OMD est grand!
A slow song to follow, le bucolique 'Talking loud and clear'.
Intermède, il a reconnu un fan dans la masse et lui dédie quelques lignes de 'Pandora's box' non prévu au programme qui se poursuit avec 'So in love'.
..I can't stand still...chante-t-il pendant 'Locomotion', il l'a prouvé pendant une heure.
La suivante was a brilliant song but no hit in Belgium alors qu'en Prusse on en a écoulé plus d'un million d'exemplaires, listen to 'Sailing on the seven seas', ce concert admirable prend fin avec le titre des débuts 'Electricity'.
Et tant pis pour la facture d'énergie.
Merci, Messieurs, c'était grandiose.

Le BSF prend fin pour toi!


Brussels Summer Festival 2015 ( day 9) : soirée à la française: Marina Kaye, NACH, Laurie Darmon et Pomme - Salle de la Madeleine - Bruxelles, le 22 août 2015

 Brussels Summer Festival 2015 ( day 9) :  soirée à la française: Marina Kaye, NACH, Laurie Darmon et Pomme - Salle de la Madeleine - Bruxelles, le 22 août 2015

Universal Belgium - RTL et le BSF s'associent pour présenter de nouveaux talents qui sont déjà ou seront bientôt les grand noms de demain.( dixit Universal).
Pas la grande foule à la Madeleine où le coup d'envoi est prévu à 20:00, heure à laquelle un gugusse de Chez Universal ( G L) vient faire son numéro d'une ringardise stupéfiante ( on  reverra  le petit Gilbert pour présenter chaque artiste, on était à chaque coup plié en deux, Pirette c'est un intello en comparaison), il est suivi par un gars de chez RTL, clair et sobre, fait assez rare que pour le mentionner, ils cèdent la place à une première demoiselle de 19 ans.

Pomme
 Claire Pommet, managée par French Flair, est mignonne tout plein, a sorti un single ' J'suis pas dupe' et s'est fait une centaine de nouveaux fans après son showcase gagnant au BSF.
D'une voix limpide elle nous chante un  maiden folk à la française...dans l'ombre de tes yeux j'ai trouvé les plus beaux mensonges...celle qui auparavant, du côté de Lyon, se produisait sous le nom de Claire, t'a d'emblée séduit.
Son discours s'avère nettement moins naïf que ce que Céléna-Sophia ( même tranche d'âge) nous avaient proposé dans la même salle lors du BSF .
Ce 'J'suis pas dupe' est juste parfait!
Applaudissements nourris, grand sourire, merci, Bruxelles, vous avez l'air accueillants et gentils.
On n'a pas voulu la contredire.
Une seconde mélodie à la mélancolie acidulée (...notre amour est en cavale...) succède au single puis elle troque son acoustique contre un banjo pour reprendre Dolly Parton en anglais. 
Sa version de 'Coat of many colors' ( 1971, est tout simplement délicieuse.
Quoi, Benoît?
Charmant et frais... oui, et touchant!
Pour connaître une ville il faut s'y perdre, ce garçon est une ville que j'aime visiter. 
Jolie métaphore!
Elle accroche un mini-tambourin à hauteur du talon d'Achille pour entamer une rengaine illustrant une aventure d'une nuit.
 Pomme, c'est Barbara à 19 ans.
Le fruit vert poursuit  avec un titre poétique qu'elle vient d'écrire et dont c'est le baptême public avant de terminer au banjo  par une plage ensoleillée, chantée d'une voix pure à la Joan Baez.
Pomme, jolie à croquer et talentueuse, ce qui ne gâte rien!

Laurie Darmon
La fille du beau Gérard ?
Ce n'est pas mentionné dans la bio, gamin, Laurie, un petit bout de femme de 24/25 ans, commence à se faire un nom en France où son EP, 'Mesure Première' a été bien accueilli.
Toute frêle dans sa robe fleurie, elle se présente accompagnée par un jeune homme doué maniant claviers, synthés et bandes (Florian Rossi).
Le duo débute par le titre 'Ta voix'.
De l'indie electro pop à la française, servi sucré, le philtre est  mélodieux et séduisant.
Ce n'est guère étonnant que mademoiselle Darmon se soit retrouvée finaliste du Prix Moustaki 2015.
C'est notre premier passage à Bruxelles, nous allons vous faire entendre des extraits du EP.
'Malsain', ses vocalises et son fond symphonique, impressionne comme le titre précédent.
Laurie nous confie qu'il s'agit du premier concert en formule duo, auparavant elle se produisait solo, piano/voix, elle propose 'Mes mots tes lèvres douces', une superbe valse électro, sensuelle à souhait.
Accélération sensible avec la suivante, non reprise sur le cinq titres.. ..je voudrais que tu reviennes, que tu me prennes, que tu me tiennes....te donne comme une envie de serrer dans tes bras cette délicate fleur.
'L'envie d'écrire', dominé par un piano subtil, raconte une nouvelle histoire d'amour romantique, mais pour paraphraser les Rita Mitsuko, elles finissent mal en général.
' Rupture', et ses violons graves, met fin à ce set fort apprécié .

NACH
Chez les Chedid, tout le monde est artiste, Anna a décidé qu'elle ferait carrière sous le patronyme NACH.
Premier EP en 2009 et en 2015 un album complet, 'NACH'.
Elle vient le présenter avec panache à La Madeleine, soutenue par deux musiciens, basse/claviers et batterie ( Kenny et Dany).
Anna, le gai luron au collier impressionnant, au centre, tapote un piano électrique.
Démarrage avec 'Ame mélodique' , dans la lignée des titres composés par Michel Berger que ce soit pour Véronique Sanson, France Gall ou Diane Dufresne.
De la French pop enjouée à la limite de la variété.
Anna ne ressemble en rien aux jeunes filles en fleur l'ayant précédée, elle jouit d'une belle assurance et connaît toutes les ficelles du métier, elle est du style à moi, on ne me l'a fait pas!
Kenny, brave homme, vient un peu régler mon attirail, il y a un truc qui cloche.
Il s'exécute, le trio attaque 'Coeur de pierre'.
..dans la voie lactée un autre amour se perd... les femmes aiment chanter les ruptures.
Mesdames, messieurs, voici une chanson d'amour, 'Je te veux' .
Une voix ronde, chaude, un titre légèrement théâtral.
Parenthèse, à Bruxelles, je suis un peu chez moi, Tonton et Tata résident ici, j'y ai des souvenirs, les souvenirs sont d'ailleurs le sujet de 'Ce qu'ils deviennent', joué seule au piano.
On assiste au retour des garçons pour interpréter un poème sur la violence qu'elle a mis en musique, 'A toi mon étranger'.
NACH c'est une voix, une présence, du coffre, de l'énergie, mais pourtant la mayonnaise ne prend pas vraiment, elle se balade dans univers déjà surpeuplé où règnent des Catherine Lara, Maurane, Olivia Ruiz ou Zazie ...
'Je suis moi', racoleur et dansant et le disco 'Oh oui je t'aime' à la chorégraphie digne des Snuls terminent le show.

Visite surprise de Rémy Bricka, de sa colombe et de tout son attirail pour transformer La Madeleine en carnaval de Bruxelles au son de 'Mr Tambourine Man', d'Indochine et autres ' Vie en couleur'.
Vive le surréalisme!

 Marina Kaye.
Celle qui a laissé la plus forte impression est à peine âgée de 17 ans.
 Marina Dalmas d'Allauch, près de Marseille, possède tous les atouts pour réussir une carrière internationale, une voix incroyable, puissante, juste, d'une maturité étonnante.
Même si tu te déclares peu friand de variété, tu dois reconnaître son immense talent.
Et puis tous ceux qui décrient une Céline Dion, par exemple, ne peuvent nier que la Québecoise est dotée d'un timbre exceptionnel, il en va de même pour la petite Marina.
Elle est flanquée d'un violoncelle ( Guillaume) et d'un pianiste ( Yaacov Salah) et va nous interpréter quelques extraits de son premier CD, 'Fearless'.
Elle débute par la ballade 'Dark Star' (  Marina Dalmas, Jamie Hartman), sa voix imposante vient te chatouiller les sens, toutes tes petites voisines trépignent, les smartphones enregistrent chaque mouvement de la demoiselle, même Fred Cerise est convaincu.
Un blanc, faut régler le piano de Yaacov.
Allons-y pour le grave et  gothique ' Dancing with the devil' suivi par 'Live before I die', la petite pourrait facilement se retrouver comme frontwoman d'un female symphonic metal band.
Un cadeau,'Freeze you out' lui a été offert par Sia, elle enchaîne sur une cover de Katy Perry, 'The one that got away' qui parvient à écraser l'original.
'The price I've had to pay' et le single 'Homeless' mettent un terme à ce set déchirant.

Marina Kaye, fort disponible,  signe des dizaines d' autographes et se fait prendre en photo pendant 20 minutes avant que l'ineffable Gilbert n'invite tous les musiciens sur scène pour une photo de famille.






samedi 22 août 2015

Brussels Summer Festival 2015 ( day 8) : Lemon Straw- Alice on the Roof - Girls in Hawaii- Etienne Daho - Place des Palais - Bruxelles, le 21 août 2015

Brussels Summer Festival 2015 ( day 8) : Lemon Straw- Alice on the Roof - Girls in Hawaii- Etienne Daho - Place des Palais - Bruxelles, le 21 août 2015

Le grand calme à 18h  Place des Palais, la grosse affluence était attendue pour la fin de soirée proposant le dandy de la chanson française, Etienne Daho.
Grande fébrilité dans le petit monde des photographes, ils étaient 60 à espérer pouvoir shooter celui qui n'aime pas les objectifs. Ils devaient être cinq à être retenus, les autres de mauvais poil, soit plient bagages, je reviendrai plus, na, soit essayent de tirer cachés dans la masse, quelques uns assistent au concert en touriste sans maugréer.
Une caste particulière les chasseurs d'images!

Lemon Straw.
Sans le regretté Renaud Lhoest, évidemment.
Un second album dans les bacs ( 'Running Home'), les Montois sont ravis de voir un rêve se réaliser après 9 ans, monter sur la scène du BSF.
Line-up 2015:  Le ténébreux Giani Sabia (Chant et Guitare), Boris Iori (Dobro, Harmonica, Lap steel), Xavier Bouillon (claviers) et à la batterie, Martin Moreau, un petit nouveau dont c'est le premier concert avec le band ( certains l'ont vu avec Feel).
'Does anyone feel like me' de la pop mélodieuse à rapprocher de Crowded House.
Une bonne voix, des arrangements soignés, de l'indie ligne claire.
' I don't know what's going on' nage dans les mêmes eaux non polluées, le combo enchaîne sur 'Out of time' ayant joui de pas mal d'airplay sur les ondes nationales.
Tu dis, Gontrand...I used to drink to forget... t'inspire.
Allez, mec, arrête ton char, tu bois car t'es un ivrogne!
Bonsoir, Bruxelles, on s'appelle les monstreuh , ce qui se traduit par citron/paille.
Merci pour les précisions, Giani!
'Which side are you on' est suivi d'une ballade majestueuse avec plein de reverb sur la voix, 'See you on the other side', en pensant à Renaud Lhoest.
Les downtempi se succèdent ( petit reproche d'ailleurs), 'A chapel of hope's stories' , puis ' I'm gonna crawl' voyant Boris, l'araignée, manier le dobro.
Les raybans, c'est pas pour faire le main, hein, mais vous pensez ce que vous voulez, après tout, voici 'Change' et son gentle groove.
Du soft rock à classer sur l'étagère Christopher Cross, Seals and Crofts etc..'I don't care' c'est l'histoire d'un traceur, it features Boris et son petit engin.
Son harmonica, I mean.
That was it.
Un apéritif agréable, pas trop alcoolisé!

Alice on the Roof.
Alice, assise sur le talus à côté de sa soeur, commençait à se sentir fatiguée de ne rien faire...
Elle décide: je me teins les cheveux en rose et je chante,  puisque sur ma CI il y a écrit Alice Dutoit, je serai Alice on the Roof.
Je m'en balance si j'ai pas gagné The Voice, en 2015 j'ai fait tous les festivals et mon concert du 20 novembre à l'AB est déjà sold-out.
Quel conte de fées, mon enfant!
Deux pas jeunes se pointent, un batteur et un claviériste.
Wie zijn die mensen, Alice?
Le batteur d’Adamo et le claviériste de Patricia Kaas et d’Alain Bashung.
Mazette!
Et la petite entame son tour de chant.
Bonne voix, de l'électro pop tendance, c'est bien foutu, mais de là à clamer 'la tuerie pop électro de cet été', il y a un pas que nous ne voulons pas franchir.
En 45' on a entendu dix sucreries juvéniles, certes bien ficelées, mais elles avaient une fâcheuse tendance à se ressembler.
Le drumming électronique devient vite lassant , tu t'aperçois  que l' indietronica/dreampop Lewis Carroll de la petite Alice est une affaire d'adolescents ou de mamies ménopausées et touchera moins les amateurs de rock.
On a entendu les plages extraites du EP  'Easy come Easy go',  aussi un titre nommé 'Walk the line', non dédié à Johny Cash, pendant lequel  le clavier a caressé un violon.
'Monopoly loser', sur l'EP, était volatile, la suivante légère comme un ballon, une plage poignante a vu ta voisine sortir un mouchoir brodé, les fingersnaps ont trouvé écho dans le jeu du batteur, un dancetrack a réussi à nous faire bouger en mesure... I'm sinking like a stone.. tu lui aurais bien jeté une bouée, t'en avais pas, elle a singé Portishead, peut-être inconsciemment, Florence affirme que ce cocktail doit beaucoup aux Machines, pas le groupe flamand, celui de Florence, non, pas en Toscane et le tube 'Easy come, easy go' s'est vu jouer à deux reprises.
La seconde fois, solo au piano, lors du rappel, t'avais toujours pas de bouée et le maître-nageur était au bar.

Girls in Hawaii
Dernière date de leur tournée basée sur 'Everest', deux ans à interpréter les mêmes titres un peu partout en Belgique, ça use, c'était loin d'être le meilleur show des Girls!
Des fonctionnaires remplissant leur contrat et attendant l'heure de sortie, les seuls à montrer de la ferveur étant François Gustin et  Boris Gronemberger derrière ses caisses, soit les deux dernières acquisitions du collectif du Brabant wallon.
C'était si mauvais?
Même pas, mais plus d'une fois tu as baillé!
Les plages extraites d'Everest ont défilé, on a aussi entendu des vieilleries, cf. le second titre de la playlist 'This farm will end up in fire' ou 'Sun of the sons', d'allure George Harrison.
Antoine s'est inquiété de notre santé, ça a été les vacances, François s'est transformé en alpiniste, puis le même Antoine est venu nous dire coucou du haut d'une enceinte, le train train s'est poursuivi, un voisin a ronflé pour s'éveiller pendant 'Not dead', les harmonies vocales étaient sympa, puis il est retombé en état léthargique.
Pendant 45', le sextet s'est acquitté de sa tâche consciencieusement, Dorothée a bien aimé 'Switzerland' et ses arrangements alpins, Hakim n'a pas compris l'histoire des mandarines, il y eut un coup de blizzard avant ' Rorschach' puis un final turbulent, ils se tirent!
Pas pour longtemps, 15 minutes de bis débutant par '9 AM', c'est désespérément lent constate Fernand. Soudain, ayant perçu sa plainte, les Girls décident de remuer davantage et amorcent 'Flavor'.
C'était pas la frénésie totale, mais bon, ça bougeait, le ballet chaotique final a déclenché l'enthousiasme chez les inconditionnels, les autres ont pensé, deux morceaux musclés ne peuvent  sauver tout un set.


Etienne Daho.
Quoi, il est né en 1956!
Comment il fait pour ne pas vieillir?
Pourquoi il veut voir les photos avant publication?
Nous, on s'en fout, c'est probablement son agent, anyway, ce soir le show du Rennais était tout simplement fabuleux, il a éclaboussé la place de toute sa classe.
Bruxelles, tu voulais des tubes, tu seras rassasié!
Le pape de la French pop s'est entouré d'une équipe exceptionnelle magnifiant son répertoire sans âge, line-up du Diskönoir  Summer Tour:  Mako : Guitare, Marcello Giuliani : Basse, Matthieu Rabaté : Batterie, François Poggio : Guitare et Jean-Louis Piérot : Claviers.
Le show débute par ' Satori Pop Century', en trois minutes, Etienne Daho a réussi ce que les Girls in Hawaii n'ont pas pu accomplir en plus d'une heure, déclencher l'enthousiasme et faire partager des émotions identiques à 14000 âmes.
Pendant 75 minutes les tubes imparables vont défiler, le catalogue Daho est d'une richesse incroyable,  ce n'est pas du prêt-à-porter, style La Redoute, c'est de la haute couture!
'Des attractions désastre' et le très Gainsbourg ' Jungle Pulse'  précèdent le superbe 'Saudade'.
 Monsieur  Oscar Wilde de la New Wave règne sur Bruxelles.
Sortons les étendards ' Réévolution' , la suivante, un extrait de 'Les chansons de l'innocence retrouvée', 'La peau dure', est dédiée à chacun d'entre nous.
Il revient aux hits avec le sublime 'Le grand sommeil' suivi par le post punk ' Soleil de Minuit'.
Daho, le roi de la nuit!
Et on se fiche de marcher pieds nus sur du verre, on le suit partout  puisqu'il nous invite ( 'L'invitation').
Maria se pâme aux premières notes de 'Week-end à Rome', elle remet une thune dans le jukebox, C3, ' Duel au soleil'.
Dani et Gainsbourg, le fameux 'Comme un boomerang' refusé pour représenter la France à l'Eurovision.
Il enchaîne sur un hit majeur du novo disco, 'Tombé pour la France' et puis rappelle de bons souvenirs à Francine, qui devait avoir 18 ans à l'époque de 'Sortir ce soir'.
Sont  infiniment cons les mecs le traitant de vieille précieuse, Daho est impérial!
Après ' Le premier jour du reste de ta vie' et ' Les chansons de l'innocence retrouvée', Daho et les siens nous distillent les gros beats d' 'Epaule Tattoo' pour finir avec 'Bleu comme toi'.
Tous, nous étions bleus du beau Daho, tous nous fûmes déçus de ne pas le voir revenir pour un bis.

L'élégance paye toujours n'en déplaise aux râleurs se braquant sur les images qu'ils n'ont pu tirer!









vendredi 21 août 2015

Brussels Summer Festival 2015 ( day 7) : Imelda May - The Ting Tings- The Subs - Place des Palais - Bruxelles, le 20 août 2015

Brussels Summer Festival 2015 ( day 7) : Imelda May - The Ting Tings- The Subs - Place des Palais - Bruxelles, le 20 août 2015

Malgré la grogne   ...
"Je me sens comme un produit, tout juste bon à acheter de la bière et manger des mauvais burgers, la musique étant le prétexte à m'attirer dans vos infrastructures de commerce bas de gamme....."
"Extrêmement déçue de nous être vu refuser l'accès à la Madeleine  au concert de Kris DANE, alors que nous étions dans le début de la file dès 20h10 .."
" Variable rules are the best way to create tension at a bar and make the security busy for stupid reasons."... la Place des Palais avait attiré pas mal de monde pour le menu varié ( rockabilly, techno, house , indietronica) du jour.

Celle que tu ne voulais manquer sous aucun prétexte, Imelda May , ouvre le bal des 18h, pas mal de gens viennent à peine de saluer leurs collègues de bureau en soupirant plus qu'une, demain, c'est vendredi!
41 balais, la madame de Dublin, mais une pêche d'enfer. Une robe léopard moulante, mèche décolorée, queue de cheval, elle en jette la jument, et son set ( concis) fut tout bonnement impérial. 
Le band la précède, à la guitare, celui qui remplace l'ex-hubby Darrel Higham, l'incroyable Oliver Darling ( vu notamment avec Mike Sanchez), Al Gare, le Capone de la basse ou contrebasse, Steve Rushton à la batterie et l'homme à tout faire Dave Priseman à la rhythm guitar, shakers ou trompette.
Let's go, 'Tribal' le titletrack du dernier né, voix légèrement éraillée, band super efficace, ça déménage déjà sec sur le podium.
'Wild Woman', il ne pouvait y avoir d'intitulé plus adéquat, a rocking tune, un millier de fourmis s'amusent à te chatouiller les jambes, sur scène la panthère se démène tandis le petit Oliver twiste méchant.
 Hello Belgioum, we used to play a small club in your louvely country some years ago, Route 66, I think.
Un accent à couper au scalpel, on n'a pas osé lui dire que c'était le Spirit of 66.
Le 'Big bad handsome man' c'était son mari, ce jazzy rockabilly est décoré d'une trompette sensuelle et Oliver, s'il n'est  ni big, ni bad, t'envoie quelques handsome licks faisant le bonheur de tous les rock'n'roll fans.
Accélération sensible avec le juteux  'Love Tattoo', suivi par une version à forte teneur sexuelle du classique 'Spoonful' de Willie Dixon.
Rien à voir avec le blues rock de Cream, Imelda nous l'interprète au ralenti et se permet un aparté pas gore avec Al Gare.
Le pied aplatit le champignon pour le rockabilly pur jus 'Five good men', rien que les mimiques impayables de la pin-up valaient le déplacement.
Steve encourage Bruxelles à battre des mains, 'It's good to be alive' fredonne la stage-roamer, eh, oui, on est mieux ici qu'au paradis ou chez Lucifer, Bruxelles assure le chorus, Imelda sourit.
Son 'Road runner' n'a rien à voir avec celui de Jonathan Richman, ni avec le fantastique track de Junior Walker, mais  il secoue sec, idéal pour un petit jogging matinal.
Un petit coup de trompette, 'Inside out'.
Pas très catholiques les déhanchements de Miss May et très coquin le petit doigt dans la bouche!
'Psycho' sa guitare surf et les glapissements d'hyène du batteur, te rendent complètement nuts, puis vient 'Mayhem' ayant donné son titre à l'album de 2010.
Brussels, here's a little number you might recognize, ' Dreamin' de Blondie en version slow motion, Al au charango, Imelda assise à ses côtés.
Wet dreams garantis!
Le tube 'Johnny got a boom boom', voyant Imelda tapoter un bodhran, achève ce set bien trop bref !
Bye, bye, Miss Dynamo! 

The Ting Tings
Le groupe passait à Bruxelles ( Bota) en novembre 2014, 'Super Critical' était déjà dans les bacs.
Ce soir  Katie White (vocals, guitar, bass drums, bass , cowbells) et Jules De Martino (drums, lead guitar, bass guitar, vocals, piano) sont soutenus par un touring dj performant.
Pendant tout le set les regards de mâles concupiscents seront attirés par les longues jambes de la blonde Katie, affublée d'une casquette seyante et d'un mini- short de sport assez mimi.
Un démarrage virevoltant avec un vieux titre ' Great DJ'.
Katie bondit de long en large, la foule remue timidement, Bruxelles roule au diesel.
Je sors mon feuillet I gotta speak French, mon frwansé est mierdik, mais je vais vous faire danser.
Deux guitares et le DJ en arrière-plan, elle va nous faire bouger avec ' Hang it up' et son phrasé hip hop, a Beastie Boys-inspired tune.
Puis vient une plage de 'Super Critical' le white funk vénéneux ' Green Poison, un cocktail tellement vicieux qu'on se fout de savoir que c'est du poison.
Virage disco groove purulent avec l'incroyable 'Shut up and let me go', le style de truc irrésistible qui va faire danser le paralysé auquel Jésus de Nazareth vient de dire 'Lève-toi et marche'!
Katie est d'humeur belliqueuse ce soir, elle s'acharne sur une cowbell qui doit lui rappeler un enseignant l'ayant maltraitée  en première primaire.
Tous derrière les platines, un sample de Talking Heads, une longue intro electro avant  'Wrong Club' toujours aussi dansant.
Jules entame la partie  chantée de 'Give it back', sa copine embraye, elle s'énerve, flanque un énorme coup de pied dans sa grosse caisse qui roule au fond de la scène, pas calmée, c'est le micro qui subit ses foudres, le roadie a du boulot, Bruxelles apprécie.
Du tempérament, Miss White.
'Fruit Machine' et surtout 'That's not my name' ne vont pas calmer les ardeurs, un nouveau shot bien placé dans la caisse sur laquelle elle finit par grimper pour scander le tube, Bruxelles bout.
La fête se termine par une version extended play du techno ' Hands', ce coup-ci c'est le mini-piano qui trinque.
Une iconoclaste, cette petite!
60' d'high energy.
 The Ting Tings n'ont pas déçu!

The Subs
 Jeroen ‘Papillon’ De Pessemier, la bombe  chauve  et Wiebe ‘Tonic’ Loccufier, au look Bent Van Looy 2001, sont sans conteste les rois de l'électro made in Surrealist Belgium.
Dans ta vie, même si l'électro te refile des boutons, tu te dois d'avoir assisté à un show de ce duo déjanté, t'en ressortiras tout étourdi et souriant bêtement, malgré toi, tu te seras agité comme des milliers d'adolescents devenus hystériques et comme eux, à la fin du set, t'en voudras plus.
Il y a peu les deux deejays ont recruté  Hadrien Lavogez et c'est en formule trio qu'ils se présentent au BSF.
Pas question de disséquer leur show en l'examinant plage par plage, le trio n'a qu'un but, mettre le feu avec leurs dancebeats à la limite de la trance music. Le moins qu'on puisse affirmer est que cette mission a non seulement été menée à bien mais ajoutons le avec brio et panache.
Les Subs sont des bêtes de scène, mention spéciale pour la fourmi chauve, sorte de super héros comme le Jérôme chez Bob et Bobette.
'Trapped' ouvre et, oui, on est pris au piège, ils ne vont plus nous lâcher, le collet va se resserrer, aucune possibilité de fuite.
Une seconde tranche de techno pop, ' Close to faith', nous tombe dessus, les têtes s'agitent, les hanches s'ébrouent, pas la peine de résister!
Jeroen agenouillé amorce un chant épileptique, son copain délaisse l'attirail électronique pour secouer une basse, Fanny, à tes côtés, te refile des coups de coude en souriant bêtement, du coup le petit Jérôme se relève, ramasse un keytar qui traînait dans le coin et entame un hymne wagnérien. 'Music is the new religion' et 'Concorde' ( en français dans le texte) viennent de se succéder.
Le mashup se poursuit, on avance sans aucune certitude 'Kiss my trance' et  'Mitsubishi' aux sonorités popcorn vieillottes.
Ensuite la machine propose 'The face of the planet' que les fidèles reprennent en choeur, un track Metropolis contemporain.
Wiebe aux drums tandis que  Jeroen escalade l'échelle menant vers les projecteurs, chouette vue de là-haut, non, Jos, je ne vois pas Mathilde dans la salle-de-bain, l'excitation est à son comble, 'Fuck that shit' hurle le showman en se jetant dans la foule.
Il revient sur scène où un barbu armé d'une guitare vient ajouter quelques riffs hardcore à la berceuse.
Bruxelles, faites-moi un couloir, tous assis and now jump!
Godv., il est pire que le prof de gym au collège, dix milles individus transformés en kangourous ça vaut la peine d'être vécu.
Il est 21:45', 'My Punk', ils reviennent sur scène', pas pour longtemps, Jeroen est hissé sur une sphère ( un mètre de diamètre), tout fluorescent il est promené par huit bras dans une foule en délire, il continue à  chanter d'une voix transformée au vocoder.
Allez, nog eentje, une dizaine de nanas sont invitées sur le podium pour l'apothéose, 'The Pope of Dope'
 I am the pope of dope. I come from Walifornia. Dirty South from Belgium. Wa wa wa....
Kitsch, tu dis ..
D'accord mais hautement réjouissant.

Pas de Basement Jaxx à ton menu.
Back home!







jeudi 20 août 2015

Le Sénégal pleure Doudou N'diaye Rose!

Mamadou N'diaye,  alias Doudou N'diaye Rose, « le mathématicien des rythmes, le grand maître des tambours, capable de diriger cent batteurs sur plusieurs rythmes en même temps » s'est éteint le 19 août à Dakar.
Il y a bien longtemps Joséphine Baker, de passage à Dakar, avait prédit à Doudou Ndiaye Rose qu'il serait un jour un « grand batteur ».
Depuis ce jour Mamadou a eu la banane et la prédiction de Joséphine s'est vérifiée.
Le 4 avril 1960,  jour de l'indépendance du Sénégal, il joue devant le président Senghor, dans le grand stade de Dakar, accompagné par plus de cent percussionnistes .
Sa carrière est lancée, elle lui permettra d'accompagner de grands noms de la musique occidentale, Peter Gabriel, Alan Stivell , Miles Davis, les Stones, France Gall...
L’Unesco l’a classé « trésor humain vivant », malheureusement vivant il ne l'est plus... il avait 85 ans.

mercredi 19 août 2015

Brussels Summer Festival 2015 ( day 5) : Joe BeL - Vincent Liben - Salle de La Madeleine - Bruxelles, le 18 août 2015

Brussels Summer Festival 2015 ( day 5) : Joe BeL - Vincent Liben - Salle de La Madeleine - Bruxelles, le 18 août 2015

Est-ce que tu le sais, Dick, à la Madeleine faut arriver tôt, très tôt même, sinon tu risques de te voir refuser l'entrée, ton beau bracelet dix jours n'y changera rien!
Donc on y était vers 18:30, 30' de patience avant de voir débouler la séduisante  et flamboyante Lyonno-Grenobloise Joe BeL.
Elle a pris un risque en choisissant d'abandonner ses études d'Histoire de l'Art et de Littérature pour une carrière musicale, toujours aléatoire, mais au vu de la performance donnée à la Madeleine, on est prêt à parier gros qu'elle ne grossira pas  les rangs serrés des sans-emplois.
La jeune dame, soutenue par Asaf Avidan, a sorti deux EP's à ce jour et s'est tapée quelques beaux festivals cet été, Sziget ou LaSemo. 
Elle se présente accompagnée de l'excellent guitariste Benoît Richou et du Lyonnais  Jean Prat  à la  batterie.
'First Time', un titre folk aux consonances reggae, ouvre, le groove gicle, la voix présente d' harmonieuses intonations soul, la demoiselle est plus qu'agréable à regarder, imagine une jeune Axelle Red.
Sur le EP ' Hit the Roads',  'Stronger' fait définitivement penser à Selah Sue.
Arrangements soignés, refrain catchy, le truc risque de cartonner.
..I got money...I got friends..I got lovers... une autobiographie ou une confession, en tout cas Joe BeL a l'air de savoir ce qu'elle veut.
Avertissement, 'Lonely as I am' n'est pas une chanson triste.
Effectivement, la plage dégage une belle énergie.
Une guitare Afrique noire, un phrasé ragga, Joe la belle rebelle mixe soul, r'n'b, folk, reggae et convainc tout le monde.
Un duo guitare, elle a refilé son acoustique à Ben, voix pour le titre plus ancien 'Before', une ballade classique, suivie par 'Hit the roads' d'inspiration Beat Generation.
On arrive au bout d'un set de 40' ayant semblé bien court, elle fait à nouveau preuve de détermination et  profère... I never show no fear, I never shed a tear...montrant une dernière fois toute sa résolution, Joe va se faire un nom dans la jungle rock.
 Vas-y Joe
Vas-y Joe
Vas-y fonce!

Vincent Liben
Trois jours après être passé au BSF avec Mud Flow, Vincent Liben refoule le plancher de La Madeleine avec son projet francophone.
Son dernier album ' Animalé' est sorti chez Team 4 Action en 2015, lieben Onkel Vincent était venu le présenter au Bota en mars.
Aux Francofolies, Liben and co ont fait l'unanimité, même scénario au BSF, un concert dense, efficace, olympien!
L'homme à la casquette, piquée à Cédric de BaliMurphy, est soutenu par une solide équipe, en commençant par sa charmante compagne ( une parenthèse, il balance sur sa page facebook après le gig de Mud Flow:  "Spéciale dédicace au clavier de Natas Loves You qui est venu (alors que j'étais juste à côté) ouvertement draguer ma copine"... sont incorrigibles, les Français!), la chanteuse Lisza, aux secondes voix, aux guitares ( 4), Laurent Stelleman celui qui a joué avec la Belgique entière, aux claviers, guitare, accordéon + maniement des pads, Fred je suis né à Niort Lafage, à la basse ou contrebasse, on croit avoir reconnu le jazzman Cedric Raymond, par contre, honte à nous, nous n'avons pas retrouvé l'identité de l'excellent batteur, un tuyau, quelqu'un?

 (PS: précisions apportées par Laurent Stelleman...Quelques précisions, à la basse ce n'était pas Cédric, mais Sam Gerstmans autre squale du jazz belge (Melanie de Biasio, Greg Houben etc....).et à la batterie c'était Gino Geudens de Vive la Fête....merci, Laurent)

20:30' pile, la contrebasse en mode Blue Note puis..Silence, j'écoute 'La Rivière' , le pad diffuse un choeur aérien , déjà la guitare de Laurent exige un rôle prépondérant, le cours d'eau majestueux s'achemine paresseusement par monts et par vaux pour aller gonfler l'océan.
Il y a du Jean-Louis Murat dans ce ton nonchalant.
Pour ceux qui sont venus me voir avec Mud Flow, ce soir ce sera plus folk avec quelques passages mouvementés, voici une plage promulguant l'ouverture sexuelle ( sic), 'Les Cévennes', entre naturalisme, ambiguïté et érotisme latent. Liben doit aimer Genet. 
Le piano introduit le plus ancien '30 décembre' , une déclaration amoureuse sur fond de valse.
Etonnante comparaison avec Yves Simon, même phrasé quand il scande Manhattan. 
Une seconde vieillerie, ' Le soleil et la mer', tu oublies François Deguelt, le titre, psalmodié d'un ton désabusé, parle de la mort.
Il est temps d'attaquer la plage ayant donné son nom au nouvel album, le rugueux  'Animalé'.
C'est vicieux, bestial et barbare, une Gretsch.
Une tranche d'exotisme, deux voix se répondent,  ' Vert ébène', de la chanson française de haut vol, aux  déjà cités Murat ou Yves Simon, on a envie d'ajouter Manset ou Charlelie Couture.
Le chanteur impressionniste décide de calmer le jeu et poursuit avec la ballade narrative et morbide 'Camélia', celle qui s'est pendue à la plus haute branche de son jardin.
Beau comme 'Le bal des Laze' de Polnareff avec une magnifique orchestration progrock jusqu'au coup de théâtre final ponctué par un éclat postrock imaginé par Laurent Stelleman.
Sagan?
'L'ennui' voit Lisza placée sous les feux des projecteurs et c'est l'accordéon du gars du Poitevin qui amorce ' Le refuge', composé après une séparation douloureuse.
Une acoustique, une voix ébauchent 'Ta colère', des backings discrets se font entendre, la batterie en fines touches s'invite au bal, tandis que la contrebasse se voit caressée par un archet et ensuite vient le piano qui batifole.
Une colère sobre, évitant les éclats.
 Lisza, rejoins-moi, svp, elle se substitue à Berry pour le duo gracile ' Mademoiselle Liberté', un tube chez nos voisins.
'Sous les draps' et la ballade 'Puerto Loco', qui finira tout en secousses, terminent ce concert brillant et généreusement applaudi.

Pas de Daan à ton programme, vu il y a 15 jours à Louvain.
Rue Duquesnoy, une file monstre!





mardi 18 août 2015

Brussels Summer Festival 2015 ( day 4): Pierpoljak- Mont des Arts - Bruxelles, le 17 août 2015

Brussels Summer Festival 2015 ( day 4) : Pierpoljak- Mont des Arts - Bruxelles, le 17 août 2015

Compte 10' de la Madeleine au Mont des Arts, vu qu'il faut contourner le site du BSF pour y accéder, 600 secondes, c'est rien, mais bordel, rebelote, il pleut et cette mouise va perdurer pendant le montage du matos, le soundcheck et le gig de Pierpoljak.

 Pierre-Mathieu Vilmet est à classer dans la catégorie rescapé, les toubibs ne donnaient pas cher de sa peau après les divers excès ayant salement nuit à sa santé ( pneumothorax): opérations, convalescence et retrait de la scène.
Mais comme le Christ, il est revenu prêcher la bonne parole en sortant des albums ( le dernier 'Général Indigo') et en montant sur scène pour balancer son reggae gaulois.
Le pirate est précédé sur le podium par une fine équipe, l' Honorable Band, on suppose avoir vu et entendu le Jamaïcain Rudy Bennett aux claviers, Edwin aux drums et le duo TnT à la basse et guitare.
Ils envoient la purée,  une voix se fait entendre émanant des coulisses, Vilmet, veste de jeans, bandeau corsaire, fredonne  le chaloupé 'Je descends le bar' au chouette riddim reggae.
'Police' elle est pour toi cette chanson..
Un hymne aux poulets?
Ouais, composé en 1998, il garde de bons souvenirs d'un passage chez la flicaille...Police dans ton burlingue ça sent la pisse ça sent le vice...
La pluie nous ramollit, il a beau nous haranguer.. flanquez le bordel...  Bruxelles reste sage!
Tous les clichés du reggae s'entendent dans le superbe 'Dépareillé' suivi par 'Keep on Dada' une plage/message d'espoir  figurant sur le dernier né.
Il poursuit par une rêverie, une envie d'escapism, fuir l' ' Automne à Paris', les balais essuie-glaces qui lâchent, le métro qui pue, je veux du soleil!
Le dur se fait tendre ' Quand on aime' et 'Maman', du Arno façon rasta.
Un peu nouille ce texte transpirant les bons sentiments mais il nous permet d'admirer le jeu subtil de la guitare.
Il faut le souligner, l' Honorable Band est vraiment à la hauteur.
Toujours en mode 'Les Roses Blanches', 'Papa du week-end' dresse l'image des couples séparés et des modalités de garde des enfants.
Pas de misérabilisme, de la pudeur et du tact avant de revenir aux early dancehall vibes avec le grand ' Rub a Dub Music'.
T'es trempé jusqu'à la moelle, cette maudite pluie, c'est peut-être la manne céleste pour les agriculteurs,  mais elle casse sérieusement l'ambiance.
Le reggae demande de la chaleur, un astre radieux, pas  une flotte merdique te donnant envie de rester caler devant la télé.
Il est 21:45', allez, une dernière, 'Je sais pas jouer' autre chose que du reggae.
Ouille, fausse manoeuvre, on reprend, dites, il pleut toujours?
Tu te fous de nous, mec?
Là, on  se tire,  ta caisse traîne du coté du Sablon où t'iras avaler un grog avant de rejoindre ton chat.
Sorry, gars!









Brussels Summer Festival 2015 ( day 4) : Céléna-Sophia - Salle de La Madeleine - Bruxelles, le 17 août 2015

Brussels Summer Festival 2015 ( day 4) : Céléna-Sophia - Salle de La Madeleine - Bruxelles, le 17 août 2015

Céléna avec C, suis pas Gomez, et Sophia, avec PH, non pas potentiel hydrogène, ni  princesse, pas confondre avec Sofia de Disney, donc Céléna-Sophia, des soeurs qui chantent, comme Catherine Deneuve et Françoise Dorléac, mais elles ne viennent ni de Rochefort, ni de Cherbourg, la famille Tornabene est originaire de Chapelle-lez-Herlaimont.
La brune à l'acoustique, c'est Céléna, la claire à l'électrique, c'est Sophia.
Elles sont couvées par Progress Booking qui croit en ces gamines et les place à droite et à gauche: Wacolor Festival, les Francofolies, le Beau Vélo de Ravel en nu, le BSF.
Pour tout bagage un EP 5 titres, 'A l'aventure'.
Comment vont-elles tenir 45'?
En interprétant des compos non gravées, pardi, comme 'L'indomptable'.
Tu dis, Séverine, oui, c'est bien gentil, frais et candide!
'A l'aventure', on se casse, si on reste ici on deviendra schizophrène ( avec ph)...
Tu peux penser à Noa Moon.
 En plus nunuche, te souffle un méchant.
Confidences, on revient du Québec, on a la pêche, voici ' Au milieu de nulle part'.
Un titre toujours aussi ingénu et bourré de clichés.
Séverine, j'ai la setlist sous les yeux, il ne s'agit pas d'avoir des vapeurs, le titre s'écrit 'Va peur', sans ph.
Il y a un mec qui cite Mumford and Sons, me demande ce qu'il a consommé, le même ose Explosions in the Sky, ai appelé  Charenton, on vient le chercher avec une camisole, on ne sait jamais!
Elles sont mignonnes, les frangines, mais flanquer des la la la dans 85% des titres, ça craint.
' Sourire aux abrutis' a été composé après une mésaventure avec un barman pas aimable.
Après l'écoute de ce texte philosophique, tu décides de sourire à ta femme.
Un ou deux accords mis en loops, ' 'On s'en souviendra plus',  chouette  cette valse décorée à l'ebow.
' Je te vengerai' se laisse écouter sans déplaisir, la guitare électrique séduit, et tu te dis qu'il y a pire que ce charmant duo qui, au fond, a le mérite de ne pas singer Rihanna, Taylor Swift, Selena Gomez, Hillary Duff ou Meghan  Trainor.
Maintenant les bombarder sur une scène du BSF c'est assez téméraire, le chant n'est pas toujours assuré et le propos scolaire peut agacer certains mais, dans l'ensemble, le public a réagi positivement.
' Laissez-moi rêver' est tout aussi enfantin que le glockenspiel tapoté par Céléna.
Evidemment, le monde on le change à 20 ans et pas à 55 ans, mais nous faire chanter ouh, ouh, ouh... c'était salement assommant, mesdemoiselles.
Allons-y pour une bluette romantique ' Ton empreinte' et pour finir, le clippé ' Dis-le moi plus fort'.

Pas de Kris Dane, ni de Benjamin Clementine ( vus récemment) à ton programme, direction le Mont des Arts.










dimanche 16 août 2015

RIP Harold Ousley.

Harold Lomax Ousley, (January 23, 1929 - August 13, 2015) est décédé, indique la presse jazz US.
Ce sax tenor peut afficher  une belle carte de visite, ayant accompagné e.a. les grandes Billie Holiday ou Dinah Washington.
S' il a enregistré six albums comme leader, le dernier Grit-Grittin' Feelin' en 2000, il est surtout connu comme sideman, ayant prêté main forte à Jack McDuff, Bud Powell, Clark Terry, Gene Ammons, George Benson ou Jimmy Whiterspoon.
"A vigorous player with a rugged emotionalism. Ousley's work often shows the influence of blues, regardless of the setting." BWW Music World!

Brussels Summer Festival 2015 ( day 2) : Elvis Black Stars, Moriarty, Cats on Trees - Mont des Arts - Bruxelles, le 15 août 2015

Brussels Summer Festival 2015 ( day 2) : Elvis Black Stars, Moriarty, Cats on Trees -  Mont des Arts - Bruxelles, le 15 août 2015

Maudite pluie, et ces grilles qui n'ouvrent pas, c'est pas la joie en ce jour où  les fidèles fêtent l' Assomption de la Bienheureuse Vierge-Marie.
Tu dis, Youssef?
Ah, non, on refuse d'imprimer ces  insanités!
Pas grand chose pour s'abriter sur le site, le pauvre Albert n'a pas eu droit au ciré ( orange) distribué par Ethias et la bouteille vide abandonnée par Charlie Winston traîne toujours aux pieds de son auguste épouse.
Le marchand de sangria peste, il tente de se débarrasser des festivaliers venus se planquer sous sa tente.
A tout casser, on doit être 89 à attendre Elvis Black Stars.
19:30, un claviériste ( non repris au générique du film) en éclaireur, quatre  patrouilleurs andennais le suivent, Augustin (Vocal + Guitar) Arnaud (Guitar) Damien (Drums) Olivier (Bass), d'après facebook.
Augustin Dujeux (chant, guitare), Damien Sorée (batterie) et Olivier Coquette (basse) précise un initié.
Et Arnaud, fieu?
Perrier.
Oui avec un zeste de citron a u b!
Ces braves jeunes gens, à la bouille adolescente, s'ébattent en tant qu' EBS depuis 2007, il y a peu, ils ont pondu un EP  baptisé ' #1 'et se sont amusés aux Nuits à la même affiche que Romano, le nerveux de La Louvière.
Le grand mérite de ce combo est de ne pas se prendre au sérieux, leur pop rock aux fortes senteurs Britpop n'est pas ce qui se fait de plus original, mais la potion se laisse toutefois écouter avec plaisir.
Dix plages taillées Pure FM,  tu penses à Hollywood Porn Stars ou My Little Cheap Dictaphone, Piano Club, Ghinzu et autres admirateurs de Blur, Shed Seven et Dodgy.
'Sect of Happiness'  , 'Morning After', ' Better than you' et d'autres titres plus anciens ( maybe 'Vulture's night') ont défilé à la queue leu leu, ils ont été généreusement applaudis.
Elvis Black Stars termine sur un coup d'éclat en balançant un dernier bâton fichtrement couillu.
Digne d'estime, médaille en chocolat!

Une dizaine de touristes nippons nous expliquent avoir un truc pour que la pluie cesse de nous inonder, dix teru teru bōzu accrochées au balcon et l'histoire est réglée, juste à temps pour le concert de Moriarty.
Moriarty, Conan Doyle?
Non, Moriarty, Jack Kerouac, mais cela n'a aucune importance, depuis le single 'Jimmy' de 2007, la multinationale, une hydre à six têtes, a  accédé au statut de superstar de ce côté-ci de l'Atlantique.
En avril 2015, le groupe se félicite de la naissance d'un nouveau bébé qu'il a étrangement nommé 'Epitaph'.
En pensant à King Crimson?
Va savoir.
En piste, on suppose, Thomas Puéchavy ( harmonica, guimbarde), Arthur B. Gillette, le Charlot de la bande ( guitare, claviers, shruti box),   Stephan Zimmerli ( dobro, guitare, triangle) , Eric Tafany ( batterie) et   Vincent Talpaert ( contrebasse, basse).
C'est Arthur qui se colle au chant pour un titre about a man who is dying, il attaque ' Cryin Crapshooter's blues' de Blind Willie McTell.
Un rendu énergique laissant présager d'un tout bon concert.
Il manquait la diva,  la merveilleuse Rosemary Standley fait son apparition, Arthur, l'histrion aussi bouffon  que l'animateur portant le même nom de baptême, prenant place derrière les touches, c'est parti, toujours en mode bluesy, pour 'Long live the (D)Evil' .
Comme tes voisins, tu te laisses bercer par le timbre singulier et fascinant de Miss Standley.
Terrible intervention à l'harmonica de Thomas, chauve qui peut, ça fait mal.
'Ginger Joe' , he was a man who couldn't stand still... nous non plus,  vachement entraînant, ce titre!
Ils poursuivent avec l'hallucinant 'Diamonds never die', l'histoire de deux amis se retrouvant après la mort. 
Tiens, Rosemary, je te refile la resonator, elle en fera bon usage pour une superbe version de 'Ramblin'Man' de Hank Williams suivie par 'History of Violence,' une des plages graves  d' 'Epitaph'. 
'Private Lily' voit tous les poils de ton épiderme se dresser, c'est Circé, cette nana. 
La dernière fois que t'as tremblé ainsi, c'est en entendant Alela Diane chanter son  ' Pirate's Gospel'.
Le lament 'Moonshiner' est au répertoire de quelques pointures en commençant par le Zim, mais Tim Hardin, Cat Power, Elliott Smith ou Uncle Tupelo l'ont ou l'avaient à leur répertoire.
I suppose you know what moonshine is nous glisse la madame, en oubliant que les Belges ne boivent que du Spa Reine.
'Fire Fire', et ses accents orientaux, déclenche un mouvement d'hystérie à tes côtés, quelques gamins ont rencontré le moonshiner.
'Back in town', en mode ballade, précède a murder song, 'Little Sadie'.
... Went out last night, I took a little round I met my Little Sadie and I blowed her down...  a Jew's harp pour Thomas and some spoons for the lady.
Le titre doit dater de 1922 est devenu Cocaïne Blues ou Whisky Blues au cours des ans, non 'Ice Ice Baby' n'est pas la version rap de ce classique folk.
Moriarty décide de s'attaquer à un autre monstre sacré, Woody Guthrie, et propose 'Buffalo Skinners'. 
'Le nerveux 'When I ride', voyant Arthur se permettre quelques excentricités derrière les touches, met un terme à ce concert exemplaire.
Bruxelles a apprécié la  performance à sa juste valeur et claque des mains pendant de longues minutes.

Cats on Trees.
Une fille, Nina Goern ( chant, piano, grosse caisse), un garçon, un frimeur, ne stoefer, Jefke, Yohan Hennequin ( batterie).
Origine: Toulouse - trace discographique: 'Cats on Trees' en 2013, de la pop arc-en-ciel, la jeunesse en raffole, elle nous a semblé un brin falote.
Heureusement le duo était flanqué d'un quatuor de cordes, qu'on a malheureusement pis soin d'enfouir au fond de la scène, on suppose avoir peu vu, mais entendu, Anne Gouverneur  : Alto, Charlotte Baillot  : Violon, Christelle Lassort  : Violon et Maëva Le Berre  : Violoncelle, elles ont plus ou moins sauvé l'embarcation du naufrage.
C'était pas l'avis de Bérangère qui te secoue en hurlant, ce concert était géniaaaaal.
Bérangère n'a pas 20 ans, tu n'as plus 20 ans... chercher l'erreur.
Après l'intro, les chatons attaquent le mélancolique 'You win', une douceur qui se rapproche d'Agnes Obel.
Joli!
Nina derrière le piano pour une pièce rythmée ( 'Burn'?) suivie par l'étincelant 'Sirens Call', les cordes sont somptueuses et rendent la rengaine irrésistible.
Tu te surprends à siffler en mesure.
Avec la suivante, le climat demeure propice aux rêveries puis Yohan commence son numéro de polichinelle.. ça va mes poulets.... du coup deux uniformes, se sentant visés, traversent la foule en direction de la scène, on les a retenus, les poulets, c'est nous. Sa copine a entamé le fleuri  'Flowers'.
La basse-cour piaille, les pandores sont aux aguets, les chats miaulent puis proposent une cover, ' Mad World' de Tears for Fears.
On n'a rien dit mais on préférait Gary Jules.
Petite leçon de musique, après moi, Bruxelles.. ' Ouh Ouh'... après les poules, coqs malades, voilà les hiboux!
Bof, bof!
Nina sur les enceintes, 'Wichita', un petit tour sur la Place des Musées, on la perd.
Un blanc que meuble le sieur Hennequin, le clown de service, la petite réapparaît pour balancer l'enfantin 'Too much'.
Une nouvelle reprise, le tendre "Love You Like A Love Song" de Selena Gomez.
Je veux entendre l'animal qui rugit en vous, l'animal a rougi devant toute cette puérilité, en duo  'Animals' achève le set normal.
Le public en redemande.
Retour des minous, deux minutes de démagogie suivies par 'Full colours' et 'Jimmy'.
Tu décides qu'il est l'heure de se diriger vers la sortie, tu entends encore 'Les bateaux' et de loin l'outro!
Cats on Trees après Moriarty, c'était pas à faire!
Une faute de goût!