samedi 31 août 2019

Au livre des décès: Larry Taylor, Celso Piña, Neal Casal, Donnie Fritts, Nancy Holloway.

Larry Taylor: c'est en 1967 que The Mole succède à Mark Andes comme bassiste de Canned Heat qui avait quitté le groupe avant leur premier enregistrement pour aller former Spirit avec Randy California et Jay Ferguson, e a.
Larry, né en 1942, avait débuté au sein du surf band The Gamblers avant de devenir session musician pour The Monkees ou Jerry Lee Lewis.
Il participe au cinq premiers albums du Heat pour les quitter en 1970, afin de rejoindre John Mayall ( on le retrouve sur une douzaine d'albums du vétéran anglais).
Il réapparaît au sein du groupe de Fito de la Parra de 1978 à 1980, puis de 1987 à 1992 et de 1996 à 1997.
Pour redevenir le bassiste à temps plein en 2010.
Entretemps, il avait joué pour Sugarcane Harris, le Hollywood Fats Band et Tom Waits.
Il n'a jamais abandonné son rôle de session musician, on le retrouve ainsi sur une multitude d'enregistrements dont des albums pour Leo Kottke, Chuck E Weiss, J L Hooker, Ry Cooder, JJ Cale, Junior Watson, Candye Kane, Tracy Chapman...pour n'en nommer que quelques uns.
Pour l'avoir vu plusieurs fois sur scène, tu peux affirmer que sa nomination au Blues Music Awards Best Instrumentalist – Bass' category, n'était pas usurpée.
Ce grand Monsieur, discret, est décédé le 19 août.

 Celso Piña, un maestro de la cumbia mexicaine, est mort le 21 août, à l'âge de 66 ans.
Le rebelle de l'accordéon a plus d'une trentaine d'albums à son actif, il était considéré comme un
pionnier dans le mélange des sonorités exotiques, combinées avec toutes sortes de genres urbains et populaires, de la musique mexicaine (Norteña et Sonidera), jusqu’au Ska, Reggae, Rap ou Hip Hop.
Au printemps dernier, l'accordéoniste s'était encore produit en Europe. 

C'est avec stupeur que la presse rock annonçait le décès par suicide de Neal Casal, le 26 août.
Il avait à peine 50 ans.
 Sa carrière solo est riche d'une douzaine d'albums, que les collectionneurs placent dans la catégorie singer-songwriter, 
Avant de se lancer solo, il avait tenu la guitare chez Blackfoot ( de 1988 à 1992) et en 2005 il fait partie des Cardinals, le backing band de Ryan Adams, il apparaît sur plusieurs CD's.
En 2011, il rejoint le Chris Robinson Brotherhood, band pour lequel il a participé à tous les enregistrements.
Ses collaborations sont nombreuses, ainsi il a prêté main forte à Cass McCombs, Tift Merritt, Willie Nelson, Henry Malaze, Mark Olson, Sarah Lee Guthrie et Johnny Irion ou Emily Loiseau.
Une perte immense!

 Donnie Fritts, songwriter, musician and actor, dies at 76, se lisait dans le Nashville Tennessean, il y a trois jours.
Pendant 40 ans Donnie a tenu les claviers pour Kris Kristofferson.
Sa carrière a débuté alors qu'il avait tout juste quinze ans. Après The Satellites et  Hollis Dixon and  the Keynotes, il fait la connaissance de Kris Kristofferson et de Tony Joe White et devient un songwriter réputé in the Muscle Shoals music industry.
Si sa disco personnelle ne compte qu'une poignée d'albums, on lui doit des hits tels que "You're Gonna Love Yourself in The Morning" de Charlie Rich, "Breakfast in Bed"de Dusty Springfield, aussi repris par UB40 ou 'We had it all' pour Waylon Jennings.

Si c'est en France que Nancy Holloway a fait carrière, l'interprète de 'T'en va pas comme ça' ( l'adaptation de Don't make me over' de Dionne Warwick) est bien née aux States en 1932. 
En pleine vague yéyé, Nancy Brown ( real name) s'installe en France et se produit dans les clubs de jazz , un premier 45 t, 'Le boogie du bébé' , attire l'attention des cinéastes, elle tourne dans plusieurs long-métrages ( Le gentleman de Cocody, Jeux de massacre,  Le Cri du cormoran le soir au-dessus des jonques ou Cherchez l'idole avec Johnny......) 
Sa grande spécialité sera l'adaptation de tubes anglo-saxons in French, avec une pointe d'accent américain, ce qui faisait tout son charme.
Des titres: 'Dernier baiser', ' Fiche le camp, Jack', 'Bye Bye'  ou 'Est-ce que tu m'aimes'.
Nancy est décédée mercredi dernier à son domicile parisien, à l’âge de 86 ans.

jeudi 29 août 2019

Bonjour Minuit: l'heure de la reprise!

Bonjour Minuit, l'heure de la reprise!

Rendez-vous le 28 août pour un point-presse dans le patio du complexe briochain.
A l'aube de la nouvelle saison, la première sous le nouveau label, François Demarche, Hélène Dubois et Muriel Jacquemin effleurent les points à retenir à l'occasion de la rentrée, tout en nous signalant que les nouvelles enseignes seront étrennées début septembre.
Quatre pôles sont à pointer.

Le projet HAPPY DAY.
Pour la seconde année consécutive l'ex-Citrouille organise une journée festive, gratuite, en partenariat avec différentes organisations de quartier, elle se déroulera le 14 septembre, de midi à minuit, heure à laquelle Cendrillon et le docteur Schweitzer sont priés de regagner leurs cases respectives
Au programme: brocante, activités sportives, animations pour les kids, petite restauration, concerts et deejays.
Toutes les infos ici:
https://bonjour-minuit.fr/happyday-14sept/

La carte d'adhésion.
A l'image de la Bota Carte à Bruxelles, la carte est valable 365 jours, tu l'achètes le 26 octobre 2019, elle te permet de profiter de prix avantageux et de participer à la vie de l'asso jusqu'au 25 octobre 2020.
 Les tarifs de l’adhésion restent inchangés : 14 € tarif plein, 5 € pour les moins de 23 ans.
Question prix du ticket de concert , hormis celuide Perturbator ( 20€, prix plein), aucun show ne dépasse les 16€, qui dit mieux?

A noter:
Pour le trimestre septembre – décembre, Bonjour Minuit lance 3 forfaits de billetterie :

le forfait Halloween (25 €) : soirées 100% Hip-hop féminin le 30.10 et Nuit electro avec Perturbator le 02.11
le forfait Rock (30 €) : soirées Carnavalorock le 17.10, The Psychotic Monks le 08.11, Lysistrata le 13.12
le forfait Club (15 €) pour les 3 soirées Club du trimestre : La Battue le 28.09, The Summer Rebellion le 25.10 et Les Louanges le 13.11


Les résidences:
Alter Real termine la sienne, le groupe de Saint-Brieuc sera suivi par La Battue ( programmé le 28 sept), Di#se et Moundrag.

Les concerts de septembre/octobre.
Hormis La Battue ( avec des gens de chez Mermonte et Totorro), notons le retour du  festival Complet’Mandingue ( un partenariat Bonjour Minuit/ COMPLET’ MANDINGUE) avec e a Muthoni Drummer Queen et Kristel.
 Carnavalorock avec e a Les Nus.
 The Summer Rebellion aus Das Königreich Belgien et enfin une soirée 100% hip hop féminin, featuring Dope Saint Jude et Nadia Rose,  à laquelle Hélène tenait beaucoup !

De belles découvertes en perspective!

mardi 27 août 2019

La Guilde des Mercenaires - Fiori Musicali- à La Roche-Jagu, Ploëzal, le 25 août 2019

La Guilde des MercenairesFiori Musicali- à La Roche-Jagu, Ploëzal, le 25 août 2019

En prélude au Festival de Lanvellec et du Trégor ( du 4 au 20 octobre) , le Domaine de La Roche-Jagu propose un récital en plein air de La Guilde des Mercenaires, baptisé 'Fiori Musicali' , coïncidant avec l'exposition 'Arte Botanica' se tenant dans le château et le parc du divin domaine.
En ce chaud dimanche, le public s'est déplacé en masse pour savourer un instant de grâce, offert par des musiciens et une chanteuse lyrique ayant décidé de nous replonger au début du seicento du côté de San Marco, c'était avant que Sheila et Ringo ne laissent les gondoles à Venise.
Après de brèves annonces des comités organisateurs, le micro est tendu vers Adrien Mabire, le leader de la formation.
Assisté de Marc Wolff, armé de son magnificent Tumiati archlute, du Brésilien Lucas Guimaraes Peres, qui a réussi à caser trois instruments de la famille des violes de gambe dans son petit sac de voyage, et de la merveilleuse Violaine Le Chenadec, qui s'est contentée d'un livret de partition, le cornettiste lève un voile sur le menu de l'après-midi.
Il ne sera pas rock'n'roll, nous goûterons à l'ornementation improvisée, aux canzone instrumentales, aux madrigaux classiques ou ornementés et à quelques exposés didactiques ne manquant pas de sel.
L'aubade débute par une double version de 'Canzon upra Suzanna'/ ' Suzanne un jour', la première admirablement chantée sur fond d'archi-luth et de viole de gambe, la seconde, instrumentale, tout aussi courtoise, une diminution de l'oeuvre originale, voit l'apparition du cornet à bouquin, précision du maître, bouquin  vient de l'italien bocca.
Nous tombons la veste et quittons Venise pour Rome pour y rencontrer  Girolamo Frescobaldi et interpréter sa Canzon seconda detta "La Bernardina".
Le cornet, le luth et la viole virevoltent, un merle ou un verdier arrête son chant et tend l'oreille, ta voisine, les paupières closes, se revoit jeune fille, tu te grattes la jambe, une fourmi séditieuse...
François Premier découvre la Renaissance en Italie, il invite les artistes de la botte à sa cour, notamment Benvenuto Cellini, le maître nous rappelle toutefois qu 'un bon nombre d'oeuvres françaises, ou flamandes, ont fait le chemin inverse.
Nous avons choisi de vous interpréter en fondu enchaîné   'Frisque et gaillart' de Jacob Clemens non Papa, au texte déluré,  puis l'adaptation italienne, instrumentale,  moins profane, de Giovanni Bassano.
Petit sermon, donc, les deux instruments insolites que je tiens à la main sont un cornet muet ( l'embouchure est taillée dans la masse)  et  un cornet à bouquin alto, légèrement courbe,  Marin Mersenne, qui n'a jamais navigué, mais qui en plus d' être philosophe et mathématicien, était compté comme un des plus grands théoriciens de la musique au 17è s, aurait, un jour, énoncé:
« Il est semblable à l'éclat d'un rayon de soleil qui paroist dans l'ombre ou dans les ténèbres lors qu'on l'entend parmy les voix dans les Églises, Cathédrales ou dans les Chapelles. ».
Pour faire simple on dira que le cornet à bouquin est  l' ornithorynque des hautbois, assure le chef avant de nous proposer la 'ricercata sesta' de Bassano pour  étayer son propos.
Second exposé, donné par Lucas, concernant ses violas. Ayant, comme Jeanne, la mémoire qui flanche, tu ne te souviens plus s'il s'agit du modèle pomposa, bastarda ou d' une viola de gamba dont tu peux voir un exemplaire joué par la fille de Louis XV sur un tableau de Jean-Marc Nattier.
Pour illustrer son propos,   le gambiste propose 'Passa Galli' de Giovanni Battista Vitali.
Un petit tour à la campagne avec  Giovanni Pierluigi da Palestrina?
Voici son 'Vestiva I Colli' devenu un madrigal instrumental dans l'adaptation de Francesco Rognoni.
Marc, à ton tour, explique...
Ben, j'utilise un archi-luth, un luth à long manche, l'ancêtre de la rhythm guitar, pouvant à l'occasion jouer les premiers rôles.
Restons guillerets avec ' Ung gay bergier' de Thomas Crecquillon. Violaine se mue en bergère, le rôle du pâtre étant tenu par Adrien Mabire.
Tu dis, Violaine?
...car tu n'as pas la lance qui me fault...
Si, si, j'ai la lance, mais mes feuillets s'envolent, oh, espiègle Zéphyr!
Bassano, encore lui, en a fait une version instrumentale, on vous l'interprète.
On enchaîne... pour luth et gamba, la  'Recercada Segunda' de Diego Ortiz.
'Ancor che col partire', le ..je vais et je viens entre tes reins... , de  Cipriano de Rore ( Cyprien de Rore,  si tu viens de Ronse) devient 'Angelus ad Pastores' dans le démarquage de Giovanni Battista Bovicelli, chantre à la cathédrale de Milan.
Le terme plagiat n'avais pas encore été inventé.
Il est temps de vous présenter le monstre, dixit Lucas, quinze cordes pour ce descendant de la lyre, le lirone, au timbre particulier évoquant à la fois l'aspirateur, le moustique ou la harpe, il remplace l'orgue pour les concerts en plein air, je l'utilise pour  'Une jeune fillette' de  Jehan Chardavoine.
Ce n'est pas  le lirone qui a impressionné l'assistance mais le chant d'une pureté céleste de la cantatrice.
Il nous reste une suite de trois canzone pour clore le concert: 'Canzon prima'  de Frescobaldi et deux pièces de Monteverdi , 'Ohimè, dov'è il mio ben'  tiré du settimo libro de madrigali et 'Quel Sguardo Sdegnosetto.

Bravissimo, un bis?
Perché no?
Le duo final de ' L'incoronazione di Poppea', l'opéra de Monteverdi, un Dallas avant la lettre, featuring Violaine en Poppée et Adrien en Néron.
Générique de fin!




lundi 26 août 2019

Fuzz Club Eindhoven 2019 - dag 2 - Effenaar - Eindhoven, le 24 août 2019

 Fuzz Club Eindhoven 2019 - dag 2 - Effenaar - Eindhoven, le 24 août 2019

Après une courte nuit, Florian Hexagen rejoint son poste...

Jour 2, Fuzz Club Eindhoven 2019. Les jambes sont plus lourdes, l'esprit moins vif, le soleil tabasse, ça sent la fin de festoche en roue libre où va falloir gérer les efforts.
Au programme de cette soirée telle qu'envisagée, commencer par les Suédois de Les Big Byrd et tenir ensuite jusqu'au max, jusqu'à The Janitors par exemple au club.
C'est ce qui a été fait au final, mais fichtre, ce putain de béton à se taper de 18h00 à 2h30 du mat', j'avais zappé les sensations pourries comparées à un festoche en plein air
Alors rapido, Les Big Byrd, munis de leur incroyable album "Iran Iraq IKEA", ont balancé leur pop psyché plus musclée que prévue dans la tronche d'un public qui n'en demandait pas tant, standing ovation dès le début (même s'ils auraient absolument dû jouer la chanson ' Mannen Utanför'!), les Iceage sont enfin devenus un vrai groupe et leur leader un mec enfin impliqué comme il le faut sur scène, à tel point qu'ils ne sont pas loin d'être LA surprise du festival, tellement on n'attendait pas grand-chose d'eux et qu'ils nous ont retourné (mais vraiment hein), standing ovation là aussi, bien méritée, les Belges de Whispering Sons n'ont pas failli à leur réputation scénique (surtout leur chanteuse énervée à la voix graaaave et rauque) et ont assuré dans le genre un set post-punk corbeaux efficace, les Kikagaku Moyo / 幾何学模様 ont fait jouer leurs arabesques musicales étranges dans une grande salle pleine à ras bord, au final donc les "stars" de la soirée au vu de l'affluence, vraiment pas mal mais pas su rester assez longtemps dans leur set car les Lumerians défonçaient pendant quasi le même temps le club avec leur transe jubilatoire et vraiment chelou (le concert du festoche pour moi). Ont ensuite suivi le duo electro-rock THE VACANT LOTS, efficace à défaut d'être très novateur, et on a terminé cramé sur le rock noisy psyché de The Janitors, pas mal du tout même si un poil redondant et dur à encaisser après tant de son dans la tronche.
Au final, super festoche, même si trop de groupes en trop peu de temps. Ils gagneraient en simplicité et faisabilité pour les spectateurs en réduisant le nombre d'artistes, quel est l'intérêt d'avoir 1000 personnes jusqu'à minuit - 1h du mat' puis à partir de 2h de n'en avoir même plus la moitié, surtout pour les groupes programmés à la fin. Dommage, mais rectifiable.
Après, super identité culturelle, établissement de dingue, son de qualité, line-up plutôt incroyable.
Bravo à toute l'équipe là-bas et aux groupes qui nous ont tabassés, à l'année prochaine peut-être! 

dimanche 25 août 2019

Nebraska et The Rumpled au Foodtruck Festival Saint-Quay-Portrieux, Esplanade du Port d'Armor, Saint-Quay-Portrieux, le 23 août 2019

Nebraska et The Rumpled au Foodtruck Festival Saint-Quay-Portrieux, Esplanade du Port d'Armor, Saint-Quay-Portrieux, le 23 août 2019

Quatrième édition d'un festival mariant plaisir des papilles, art de rue et musique.
Pendant trois jours, il va y avoir de l'ambiance sur  l'Esplanade du Port d'Armor à Saint-Quay-Portrieux. La ville, A'typik et Crosslight Global Entertainment, ont préparé un programme éclectique devant satisfaire les plus difficiles.
Le vendredi, le menu musical est composé d'un DJ et de deux groupes aux horizons différents: Nebraska et The Rumpled.

Après un soundcheck pointilleux, Nebraska démarre son exposé avec un léger retard.
Comment?
Bruce Springsteen, non, un quartet mixte, parité respectée, deux plus deux, ayant foulé une première scène en 2016 ( à Saint-Ouen).
Côté filles, tu as Bérangère Prévost à la guitare et secondes voix et Amélie ( Pnd dit sa page perso sur la toile) aux lead vocals et keys/ côté garçons: Rico Fuego, non, il n'est pas pompier, à la basse et choeurs et Gabriel Vigne ( oublie le Sauvignon) à la batterie.
Genre?
Rock Wave, annonce la page FB.
On ajoute sans être plus précis: indie mixant post punk, psychédélisme, new wave, cold wave, shoegaze  ...
Enregistrements?
Des EP's : le dernier  'Soldier On'  .
'Western monsters' ouvre, le phrasé Grace Slick d'Amélie renvoie vers l'underground aux saveurs acides  de la fin des sixties, la lenteur étudiée du morceau et l'atmosphère étouffante auront ravi les fans d'un rock lancinant et ombrageux.
'The Rise' se montre plus catchy , le petit côté pop à la KT  Tunstall n'est pas pour nous déplaire.
Une basse postpunk amorce le sautillant 'Fearless' et comme tu affectionnes la géométrie, tu traces un parallèle avec Siouxsie.
Le public, attablé devant un  hamburger ou un fish and chips, prête une oreille distraite au discours de Nebraska, ce qui n'a pas échappé à Rico, Burt Reynolds pas rasé, qui, invariablement, prie la foule de se rapprocher de la scène.
'Panorama point' précède 'Soon' qui nous  propose une balade indie by the river , les deux filles chantent à l'unisson, le paysage est reposant, tu glisses une main dans le cours d'eau tout en  mâchonnant un brin d'herbe.
Saint-Quay, tu peux bouger, la suivante ( 'In the middle of something') le permet .
Clac, bordel, problème, un blanc, on reprend.
Le smithsien ' I T M O S' est reparti sur les bons rails.
Après l'obsédant 'Surrender'  vient  le nostalgique ' Seventeen' aux intonations Placebo.
Ton épouse t'a rejoint et murmure, c'est qui, c'est pas mal du tout....
T'as failli répondre les Pretenders, tu sais qu'elle ne t'aurait pas cru, sur ce, Amélie déclare qu'il en reste deux.
'Tropical love' ,written by Amélie Pinaudeau, elle lance ...you woke me up... et pas en douceur, ça cogne.
La litanie merch habituelle précède 'Beating sun' un uptempo ensoleillé.
Rideau,  chouette band!

On te dit Celtic Punk Rock, inévitablement ton esprit propose l'Irlande, l'Ecosse, l'Angleterre, les States, la Bretagne, mais il ne lui vient pas à l'idée d'avancer l'Italie, et pourtant The Rumpled est originaire de Trento.
En feuilletant sa biografia, tu lis: Sotto il moniker The Rumpled si nasconde l’eclettica Irish Folk-Rock band nata a Trento nel 2013.
En 2015 sortait l'EP ' The Rumpled Folk Band', un premier album ,'Ashes and Wishes', voit le jour en 2018 et tout récemment, le groupe libère l'EP 'Grace O'Malley' .
Leur répertoire se compose de reprises et d'originaux.
Ils sont six sur scène: le géant,  Marco Andrea Micheli - voce/Barbe Rousse,  Davide Butturini - chitarra acustica, chitarra elettrica, cori/ le plus discret, Luca Tasin - basso, cori/ les plus belles jambes, Patrizia Vaccari - violino/ le mieux caché, Michele Mazzurana - batteria, cori et l'énervé Tommaso Zamboni - fisarmonica ( = accordéon).
Avant de s'y mettre, les musiciens forment un demi-cercle autour de la batterie qui déclenche la mise à feu, le violon embraye, l'intro promet un spectacle haut en couleurs.
Le basketteur se pointe,la clique a attaqué  une plage exubérante , ' Rumpled time'.
Flogging Molly, les Pogues, les Dropkick Murphys, BogZH Celtic Cats, il y a de tout cela dans leur ragoût.
Ils enchaînent sur la gigue épileptique  'Song of Ill Repute' ouvrant le dernier EP.
A tes côtés, les bouffeurs de hot dogs, de crêpes salées, de frites grasses et autres mets dégoulinants, se sont mis à rebondir comme des kangourous, trois femmes de corsaires, aussi sobres que le Capitaine Haddock après douze heures d'abstinence,  viennent encourager la foule à hurler, sauter et battre des mains, la fiesta bat son plein.
Au galop, signore et signori, 'The Ugly Side' , ' Country Clare' et le traditionnel ' Whiskey in the jar' ( bizarre pour des buveurs de grappa) se succèdent.
Francine vient  t'écraser trois orteils, elle sourit niaisement, bégaye un timide désolé puis s'en va cascader plus loin aux sonorités de la 'John Ryan's Polka'.
Toujours en mode super upbeat ils proposent 'If I should fall from grace with God' suivie d'une Irish drinking song ayant beaucoup plu à une rouquine tâtant de la Coreff.
' Bang' , 'Fearless and brave' , ' Just say no' et ' Grace O'Malley' défilent.
Tout le monde tient la forme, musiciens et public, une bonne humeur générale règne, les étoiles  flirtent avec la lune, Olive glisse à Popeye, tu m'aimes, il n'a pas entendu et est parti se commander une blonde.
Après ' I wanna know' vient le fameux ' Galway girl' de Steve Earle.
Promenade achevée,  on reprend le cours des gigues effrénées.
Marco, je sue, pleurniche l'accordéon, my kingdom for a towel, on lui refile un mouchoir et le combat reprend, ' Seven deadly sins', 'Jig of Death' à réveiller les moribonds, ' Don't follow me' , une version italo /mafioso/irlandaise de ' Cotton-eyed Joe',  ' Tell me Ma', 'I'm shipping up to Boston', pendant lequel, un pirate aussi beurré que ton beau-frère le jour de tes noces, vient exécuter un numéro sur scène, le ' Drunken Sailor' est pour lui,  évidemment , ' Feeling fine'  et, enfin,  un dernier mash-up.
  Le leader nous propose de sauter jusqu'à toucher le sommet de la Tour Eiffel, t'avais pas de ressorts sous tes espadrilles, tu t'es élevé de 22 centimètres.
Il est l'heure de prendre congé, on se quitte en italien avec ' I Cento Passi' des Modena City Ramblers.
En douce, tu te faufiles vers la sortie pour éviter la bousculade et c'est du haut de la plage de la Comtesse que te parviennent les dernières mesures d'un show turbulent.






samedi 24 août 2019

Fuzz Club Eindhoven 2019 - dag 1 - Effenaar - Eindhoven, le 23 août 2019

Fuzz Club Eindhoven 2019 - dag 1 - Effenaar - Eindhoven, le 23 août 2019

Le Fuzz Club prend place fin août pendant deux jours à Eindhoven à l' Effenaar.
Un programme alléchant:
vendredi 23 août 2019

NIGHT BEATS + The KVB + FROTH + The UNDERGROUND YOUTH + The TELESCOPES + The WARLOCKS + The MYRRORS + MINAMI DEUTSCH + ACID BABY JESUS + The OSCILLATION + DEAD VIBRATIONS + IGUANA DEATH CULT + RADAR MEN From The MOON + FIREFRIEND + MEDECINE BOY + ROUTINE DEATH
samedi 24 août 2019

KIKAGAKU MOYO + ICEAGE + Tess PARKS + SINGAPORE SLING + SNAPPED ANKLES + Les BIG BYRD + WHISPERING SONS + The VACANT LOTS + RENDEZ VOUS + COSMONAUTS + LUMERIANS + TEETH Of The SEA + 10 000 RUSSOS + The GLUTS + The JANITORS + JUJU + VUELVETELOCA
Florian Hexagen après un crochet par le stade du PSV s'est  tapé le Effenaar.
Wat dacht je ervan, menneke?

Petit bilan pratique de cette première soirée au Fuzz Club Eindhoven 2019:
- superbe salle que cette Effenaar, on n'a pas l'équivalent à Bruxelles malheureusement, on dirait un Concertzaal De Kreun mais en plus vaste
- plein d'endroits où picoler / pisser / fumer pénard, avec des DJ sets dehors jusqu'à un peu plus que la tombée de la nuit, bonne idée ça
- une fois que tu as compris que dans cette ville y a les voies principales pour les vélos / voitures / bus et les tunnels pour les piétons (en tous cas autour de la gare), tout va mieux!
- petits bémols: l'accès au club pas évident quand tu débarques après le début d'un set, un public un poil trop calme et sage, je n'ose pas imaginer un line-up pareil à Bruxelles sans que les gens présents partent en vrille

Petit classement musical de la soirée (aucun mauvais concert, qualité du line-up oblige, mais certains plus prenants que d'autres):
1) The Undergound Youth
2) The Medicine Boy
3) The Gluts
4) Night Beats
5) Froth
6) The KVB
7) The Myrrors
8) The Telescopes
9) The Oscillation
10) The Warlocks (ceux que je voulais voir le plus, pour le côté nostalgique, mais au final peut-être le groupe le moins "acéré" de la soirée, z'ont pris un peu d'âge, même si "Come Save Us" ou "Surgery" restent des classiques intemporels)
Pas vu le reste, jouant soit trop tôt, soit trop tard, soit en même temps qu'un autre groupe. D'ailleurs un autre bémol ici: tout s'enchaîne trop vite, y a pas assez de respiration, je pense qu'ils feraient mieux de mettre un peu moins de bands et peut-être 10-15 minutes entre chaque concert, avec des salles de taille équivalente afin que tout le monde puisse en profiter. Mais bon, rien ne peut être parfait non plus, et ça reste un festoche plutôt très impressionnant! 
Suite des aventures ce soir, avec notamment Les Big Byrd, Tess Parks, Kikagaku Moyo, Lumerians, Iceage, Snapped Ankles, Teeth Of The Sea, ..

vendredi 23 août 2019

The Gatsbys lors du Festival Jazz sur la Mer à St Brieuc pour les jeudis du jazz au Légué - Halle du Bélem à Saint-Brieuc, le 22 août 2019

The Gatsbys lors du  Festival Jazz sur la Mer à St Brieuc pour les jeudis du jazz au Légué -  Halle du Bélem à Saint-Brieuc, le 22 août 2019

Dans les gazettes, début juillet:  Neuf concerts de jazz vont émailler les soirées d'été sur le port du Légué, Jazz-sur-la-mer propose "Les jeudis du Jazz" , un festival programmé à la halle du Bélem et au carré Rosengart les jeudis de juillet et d'août.
Le 22 août, à 21h, le programme prévoit The Gatsbys sous les Halles du Bélem au Quai Armez, sur la rive briochine du Légué.
L'association a aligné plusieurs rangées de sièges, tous occupés à 21:10' lorsqu'un membre du comité, le brave Gérard, vient annoncer di gattes billes.
Un quartet rapplique, l'élément mâle est fringué de noir, le galurin n'est pas obligatoire, il se compose de  Julien Vinçonneau à la  guitare Ibanez ( il dirige son propre quartet et a sévi au sein de diverses formations dont DBStraße, Marilou Sous la Neige - Gainsbourg Experience ou le   Louisiana Quartet/
Nicolas Gautier au saxophone ( Nicolas Gautier Sextet, Khagely Trio ou Horns to be Alive) et Xavier Normand à la contrebasse et au charley ( Doucha, Alice Jazz Trio, le quartet de JuJu, Sweet N So, etc...).
Aux vocaux, Elora Antolin, professeur de chant en Touraine et active chez Miranda, Shades, The Fluffystockings, Jazz Canto, etc...
Tous les protagonistes font partie du collectif Mabel Jazz Band,  avec The Gatsbys  ils ont décidé de nous replonger dans les roaring twenties, celles de Scott Fitzgerald et de son célèbre ' The Great Gatsby'.
Une époque qui voit la femme s'émanciper....désormais, elle sort seule, boit, fume, drague et vote!
Les reines se nommaient Joséphine Baker, Coco Chanel, Louise Brooks, Dolores del Rio ,  Alice Babette Toklas ou Gertrude Stein.
Les soirées étaient décadentes malgré la prohibition, gangsters, poètes, dandies, flappers et vedettes de cinéma se côtoient,  la lost generation se permet tout et vit à du 250 miles à l'heure.
Le répertoire du quartet, dont la nana porte une robe dessinée pour Clara Bow,  repose sur les standards jazz des années folles.
'Cheek to cheek' ouvre le set, après deux soli judicieux ( guitare et sax), le titre de Irving Berlin prend la déviation scat et d'emblée la clientèle se rend compte qu'elle n'a face à elle ni des crabes, ni une mégère.
Fred Astaire a cherché Ginger Rogers en vain pour l'inviter à un pas de danse, joue contre joue.
'The Sheikh of Araby' suit sur un tempo élevé, le schéma demeure identique, soli et scat  tandis que la contrebasse s'occupe du ciment.
Les standards  défilent pour le plus grand plaisir de l'audience: 'Take the A train' pour passer de Brooklyn à Harlem, 'Route 66' pour descendre plus bas, 'Let's do it, let's fall in love' de Cole Porter, caressant et velouté, puis un  ' Sweet Sue' plus nerveux.
Doigté et finesse caractérisent le jeu de Julien l'hidalgo, satin et duvet pour le saxophone, rythme et rigueur pour  Xavier qui n'a de Normand que le nom, quant à la sublime  Elora, grâce et chic lui conviennent à merveille.
Place à l'acrobatique ' Bernie's tune' suivi par un cours de danse donné par Spike Jones and his cityslickers ' The Charleston' .
' Ain't she sweet' de 1927 achève la première manche de la party.
Les danseuses ont un coup de mou?
Non, Gérard vient nous causer de l'avenir, incertain, du festival avant de céder le micro à Miss Antolin.
Lady Gaga et Tony Bennett ont repris ' The lady is a tramp' de Lorenz Hart/Richard Rodgers, pas mal, mais donnez-nous Ella Fitzgerald, she was on top.
Puis vient la pièce maîtresse du show, une version rocambolesque de 'Caravan' introduite par une contrebasse audacieuse aux bruitages  dunes du désert et crissements de scorpion sur les cymbales,  le sax et la guitare rejoignent Xavier après de longues minutes avant d'entendre la séduisante chanteuse proposer un soliloque pas chameau.
Qui connaît Mildred Bailey?
La liqueur?
C'était une meneuse de revue célèbre dans les années 30, voici le swing 'Doin' the uptown lowdown' que l'on retrouvait à son répertoire.
Irving Berlin, encore, avec 'Puttin' on the Ritz' .
Je m'habille comment?
Try to look like Gary Cooper, c'était la référence en matière de coolitude en 1930.
'I want to be happy' , ' I got rhythm' et une version en onomatopées de ' It don't mean a thing' nous conduisent vers la dernière ligne droite.
Saint-Brieuc, préparez-vous psychologiquement, il n'en reste qu' une, 'I wanna be like you', extrait du 'Jungle Book'.
Joe Dassin se pointe pour lui refiler un bouquet d'églantines et mendier un dessert, il sera servi  à Haarlem au Savoy Ballroom, ' Stompin' at the Savoy' termine le bain de jouvence!
En 2019,  ça rigole moins...

dimanche 18 août 2019

FAB - Rue Clémenceau à Saint-Quay-Portrieux, le 17 août 2019

FAB - Rue Clémenceau à Saint-Quay-Portrieux, le 17 août 2019

 Le tableau du mois d'août n'est pas idyllique partout en France, tu parles, le soleil fait la grève depuis une dizaine de jours, les aoûtiens ont  intérêt à prévoir des activités pour les jours de pluie.
18:15, en ce samedi maussade, une accalmie, tu sautes dans ta guimbarde, qui n'est pas équipée d'une batterie de 305 kg à recharger pendant 10 heures, tu l'abandonnes face au port de Saint-Quay pour rejoindre la rue Clémenceau où le Comité de Quartier organise un dernier concert estival, au menu de la soirée: FAB.
Quoi?
Franco à bord, le Caudillo  est inhumé dans la basilique Sainte-Croix du Valle de los Caídos depuis 1975!
FAB, car Fabrice Holtz de Rennes.
Tu rigoles, Holtz n'est pas un patronyme breton, demande à Gérard...
Effectivement, le rouquin est originaire de Sarrebourg, Saarburch en francique rhénan.
Non, il ne reprend pas Knock on Wood ni Aussi dur que du bois, comme influences, il cite Renaud, Tryo, Louise Attaque ou Cabrel.
Sa disco compte trois albums, le dernier "Euuuuuuuuuuh " date de 2017.
Selon les moyens , le garçon se produit solo ou en duo, d'autres formules existent: trio ou quartet.
Saint-Quay a opté pour la dernière, le chanteur/compositeur/guitariste s'est amené accompagné par Antoine Guegan à la batterie ( non, ce n'est pas lui la voix de Johnny), Guillaume Barré-Van Ruymbeke aux harmonicas, guitares, à la mandoline et au violon ( comme le patron, il fait partie de Electrons Libres) et Philippe Lebel, non pas le roi de fer, un bassiste  barbu coiffé d'une casquette plébéienne.
Démarrage groovy avec un extrait de la dernière plaque, le juteux ' Apprentis journalistes', la guitare funky et l'harmonica poisseux sentent bon De Palmas et Wah Wah Watson, pour les effets de pédale.
Un début prometteur.
La suivante, bilingue, a définitivement conquis tes pavillons, ce 'Like a bluesman'  avec voix transformée au vocoder suinte le funk blues de toutes ses pores..
Il paraît que le titre a été composé après une jam avec Lucky Peterson.
Saint-Quay, intimidé, a du mal à assurer les choeurs, ça viendra après la cinquième blonde.
Le multiinstrumentiste a ramassé une guitare sèche, les Fab Four entament ' Elle me dévore' , un titre pop accrocheur, permettant au leader de prendre quelques poses de guitar hero ayant beaucoup plu à Solange, une locale pas  pusillanime.
Braves, gens il faut que vous vous mettiez dans la peau d'un serial killer pour ' Pas de limite', une plage décorée de lignes d'harmonica The Good, the Bad and the Ugly.
L'intro Nirvana de 'Saules pleureurs' a comblé un gars de Seattle perdu dans le coin, les guitares giclent, la rythmique cogne, c'est du rock, pépé!
Place à une ballade douce-amère pilotée par une mandoline  ' Tu ne le sauras jamais', composée lors d'un atelier d'écriture , elle suit une java virant danse cosaque ' Végétarien' , recelant une vanne que tu n'oseras pas claironner sur facebook... si tu végètes t'as rien.... la toile festive  nous renvoie vers les Négresses Vertes.
Toujours en mode mélancolique, voici le tendre ' Conversations' décrivant la naissance d'un amour paternel tardif.
Le quart-d'heure nostalgique se prolonge avec le profond 'Je n'aimerai plus'.
C'est un violon Catherine Lara qui  amorce le nietzschéen ' Surhomme' avant de revenir au funk rock avec une plage catchy, ' C'est pas pour rien', décorée d'une séquence wah wah poisseuse.
Le single, musclé,  du dernier album,   ' Je veux ta peau' est à prendre d'un point de vue féminin.
Ecoute, mec, joue pas au minet avec moi, sois une bête...
Cette intro Chuck Berry te disait quelque chose, OK, c'est 'Hygiaphone'  et c'est à Corine Marienneau, l'oubliée, que tu penses.
Fondu enchaîné sur ' Sur la route' de De Palmas pour lequel quelques groupies du coin assurent les choeurs.
Temps mort, réglage technique, conciliabule et retour vers les compos personnelles, le rock  'Le son qui tue' voit l'énumération de quelques as de la six cordes, BB King côtoie Marcel Dadi, Bob Dylan et Joe Satriani se mesurent pour découvrir le son qui tue.
Aucun cadavre sur le pavé, ils attaquent le cafardeux  'Tu n'es pas là' suivi par un titre plus ancien ' La java de ceux qui dérangent'  décrivant des braves gens qui ont décidé de vivre autrement.
Le jean de Franki est délavé, Franki a le blues, ' Franki recherche soleil', Franki ne trouve pas!
Après cette complainte, Fab nous narre le cauchemar  'Tu me tiens loin' démarrant en mode downtempo pour éclater en speech revendicatif. L' harmonica et la  guitare descendent  dans l'arène se taper une joute bestiale.
'On en reparle' et ' Etiens ta radio', entamé par une guitare 'Rawhide' , terminent un set brillant.

Un instant folklorique précède les rappels inaugurés par la plage donnant son titre au dernier méfait,
'Euuuuuuuuuuh', une ritournelle facile à fredonner basée sur la fable ' La cigale et la fourmi', une version bis, brûlante,  de ' Hygiaphone'  clôture un concert apprécié par tous les clients.

 







vendredi 16 août 2019

Fingers and Cream et Moundrag à la Brasserie Pizzeria le Maestro à Lannion, le 15 août 2019

Fingers and Cream et Moundrag à la Brasserie Pizzeria le Maestro à Lannion, le 15 août 2019

Février 2019, Carine Le Meur vient d’ouvrir le Maestro dans une des plus vieilles maisons du centre-ville de Lannion.
Oui, et?
Carine est non seulement une compatriote, mais également l'épouse de Jean-Luc, ingé- son de quelques bands du coin, tout naturellement le couple a décidé d'organiser des concerts dans leur accueillant établissement.
En ce 15 août, 227e jour du calendrier,  instauré en 1582 par Grégoire XIII, ennemi juré des hérétiques, où les catholiques célèbrent Marie, le Maestro invite deux groupes à distraire la clientèle de l'antique édifice de la  rue des Chapeliers: Fingers and Cream et Moundrag!

Fingers and Cream, tu te dis qu'avec une immatriculation pareille ils doivent être plusieurs: auriculaire, majeur, index et les autres, plus la chantilly, et bien, non, Iolo Gurrey ( vu récemment avec The Chapas) est seul à bord.
Le garçon a déjà pondu trois EP's sous l'étiquette Fingers and Cream, il n'a pas toujours été seul à ramer, la barque ayant, à une époque, été occupée par cinq godilleurs.
Depuis 2017, le loup de mer a repris son voyage en solitaire, écrit de nouvelles chansons, il promet la sortie d' un nouvel enregistrement avant que le petit Macron ne vienne nous présenter les voeux présidentiels.
Armé de deux guitares, d'une grosse caisse, d'un tambourin ( manié du pied), d'un harmonica et d'un jeu de pédales lui permettant l'usage de boucles, Iolo va captiver les consommateurs de pizzas pendant 45', en incluant pas mal de nouveaux titres dans son répertoire.
Bien calé sur son siège, à un mètre 75 du public, il démarre par 'Empty thoughts', un légume primeur.
Si avec les Chapas, le garçon se démène comme un forcené, Fingers and Cream oeuvre dans un autre registre, plus serein. Cette première plage, à la longue intro, peut être taggée de folk atmosphérique.
Un gars, pas idiot, cite Nick Drake, on ajoutera d' autres illustres disparus,  Elliott Smith, Tim Buckley ou John Martyn.
'Out in a blue sky', datant de 2013, démarre en mode mineur avant de voir le tempo s'accentuer grâce au foot drumming.
Il émane une certaine nonchalance, aux relents Tony Joe White ou J J Cale, de ces accords de guitare et de ce timbre mélancolique.
'The river you crossed last night' est prévu pour le prochain EP, il traite de mésententes conjugales et sonne comme du James Taylor, le folksy Americana leader, selon un magazine US.
Pour observer les émois de la grande ville je grimpe sur la colline... les effluves alt country de 'Down or High' ont beaucoup plu aux fans de Uncle Tupelo ou de Wilco.
Le nouvel enregistrement contiendra une berceuse sur toile de fond social, elle s'intitule 'You are my pain', aucun toubib ne pourra guérir le vague à l'âme qui le mine.
On peut toujours lui conseiller la Jupiler.
Deux nouveautés, encore, le sobre  'I try not'  qui évoque John Mellencamp et ' Colourblind' voyant l'apparition d'un harmonica.
Des paysages  de désert poussiéreux viennent encombrer ton écran cérébral, c'est une évidence , ce ne sont pas les embruns marins qui hantent ce gaillard nourri à Bob Dylan, Mink De Ville ou John Prine.
Dans la suivante ( ' Bullets in my head'), il est question de maffia et d'honneur  et c'est avec ' Baby blue', une longue épopée vers le Nord, supposé accueillant pour les candidats réfugiés, que prend fin le  voyage dans l'univers cotonneux du singer-songwriter trégorrois.

Les déménageurs se sont montrés diligents, le duo Moundrag prend place après un blanc d'une dizaine de minutes.
Le groupe de Paimpol, Smooth Motion, étant en pause carrière, les frangins Goellaën-Duvivier, Camille aux orgues et Colin à la frappe, décident de monter un duo progrock aux saveurs seventies non feintes.
Des gens citant Yes, ELP, ou le Genesis, époque Peter Gariel, comme influences ne risquent pas de te bassiner avec du rap fétide à la Maître Gims, Bigflo et Oli ou Youssoupha, leur truc c'est 'Tarkus, 'Close to the Edge' ou le 'Carmina Burana' version Ray Manzarek.
En mai, Camille Saint-Saëns et Colin "Cozy" Powell ont sorti un premier EP, quatre titres, ( +/- 20'), avec une belle pochette digne de Hipgnosis.
'The Rider' ouvre, tu te souviens du fabuleux 'Riders on the Storm' des Doors, tu y ajoutes une pincée de Brian Auger, du Atomic Rooster, une cuillère à thé de Argent, et tu obtiens un mix  Hard Progressive Heavy Psych, comme ils le décrivent sur leur page facebook, brutal et secouant.
Ces mecs ressuscitent Keith Emerson, mais pas Greg Lake, Carl Palmer devrait venir les voir sur scène.
' Last Man' est tout aussi percutant , les vocaux évoquent l'angélique Jon Anderson. Bill Bruford et Tony Kaye s'en donnent à coeur joie,  ça cogne dur et les effets de moog, de mellotron ou d'orgue Hammond, devraient ravir tous les gens aimant un rock préférant la complexité   au détriment du sempiternel couplet/refrain/couplet.
L'échevelé 'Hangman' et ' My Woman' bourré de figures libres, allant du requiem, au nocturne en passant par des envolées Van der Graaf Generator, se succèdent. Les cousins de Laurel et Hardy se sont laissés prendre et ont applaudi plusieurs fois à mauvais escient, pensant que la plage était terminée.
Le duo  enchaîne sur 'La poule', un rondo qui éveille en toi des images de Greenslade ou Beggars Opera, des groupes tristement oubliés.
Tu réécoutes toujours avec plaisir ' Act One' ou  'Waters of Change' du band écossais.
'The priest and the whore', quel programme...I want to tell you a secret... sur un ton Peter Gabriel, nous narre les relations de la dame de petite vertu et de l'homme de Dieu, tandis que sur la piste de danse une marionnette désarticulée, ayant ingurgité quelques capsules, t'invite à l'accompagner dans un pas de deux.
T'avais oublié tes ballerines à Lausanne, tu as décliné son offre, alors que dans son coin, Colin Maillet nous balance un solo digne de Ginger Baker.
Jeunes gens, le trip arrive à son terme, voici ' Money'.
Oublie Abba ou le Floyd, cette dernière salve est composée de cavalcades effrénées, d'arrêts brusques et de reprises sauvages, un exercice non recommandé par l'instructeur de l'auto-école qui prône une conduite en douceur.

Moundrag sera  aux Routes de Lanleff le 7 septembre.

 

mercredi 14 août 2019

Album - Alk-a-line - Species and Specimens.

Album - Alk-a-line  - "Species and Specimens"

Quand elles ne rehaussent pas de leur touche féminine énigmatique, un brin Sade dis-moi, les enregistrements ou escapades scéniques de Flesh and Fell ou de Fifty Foot Combo, les Saintes -Nitouches bruxelloises, Laurence Castelain ( une ex-Chicks) et Sandra Hagenaar ( une ex- Furys) qui n'a rien d'un pigeon, font de l'electro-cabaret ( marque déposée) sous l'étiquette  ALK-A-LINE.
En septembre 2019, le duo toxico-sonique promet la sortie d'un nouvel album ( leur troisième méfait) , baptisé 'Species and Specimens', chez Cheap Satanisme Records, le label créé par une frangine, Dominique Van Cappellen-Waldock ( Keiki, Baby Fire, Naifu, Veda, Las Vegas, Von Stroheim, etc...)

Tracklist - more or less 28 minutes.
Homo Sapiens
Dark Energy
Boom Boom Dance
Alk-a-line
Dogs
Scélérats
Black Queen
This is not a fairy tale
Human.

A la lecture des titres, cela ne t'a pas échappé, tu constates que certains épisodes ne sont pas tout neufs , ainsi Dark Energy, Alkaline, Scélérats ou This is not a fairy tale' s'entendent sur Cosmic Trip/ Comic Strip, ils ont été réarrangés pour l'occasion.
 La nouvelle rondelle accueille quelques guests illustres : track 2 feat. Peter Slabbynck (Red Zebra) /track 4 feat. Bruce Ellison (Volt Selector)/ track 6 feat. Jacques Duvall  /track 8 feat. Ives Vg (Length of Time).
Tout naturellement  les espèces ( non, pas des dollars, Goldberg!) et spécimens débutent par le premier single, 'Homo Sapiens',  lâché en éclaireur il y a quelques semaines.
On ne change pas une formule qui a fait ses preuves , si certains fossoyeurs besogneux avaient enterré prématurément l'electroclash, que  les humanoïdes du style Peaches ou Ladytron semblent s'être évaporés dans un fluide gazeux diffus, nos deux héroïnes, Barbarellas de salon, ont décidé de ne pas jeter l'éponge.
Tous les ingrédients requis sont présents, de gros beats techno, des lyrics, agressifs et scandés, des flots de synthés grinçants, bref, ton talon droit frappe rageusement le plancher, ce qui a le don de faire fuir une souris qui avait élu domicile dans une anfractuosité du mur.
Elle sort de la cuisine et lance c'est quoi ce raffut?
Des copines, mon ange! 
Tu te rends compte les sirènes ont fait fuir le chat et puis tu me parlais de copines, c'est quoi cette voix virile?
Peter Slabbynck, un gars refusant de végéter dans le living-room.
Et il s'appelle comment, ce morceau?
' Dark energy'.
Ouais, black is black, disait Johnny dans son vocable.
Au suivant:  'Boom boom dance' , oublie le chlorhydrate de fluoxétine et danse!
T'as dit épileptique, écoute ' Alk-a-line' avec le gars de PPz30 qui ne pensait qu'à sauter en lisant la Bible.
Merde, les petits pois font des bonds dans la casserole, this sucks...
T'es à la masse, bébé, il s'agit d' ALK-A-LINE et pas de Mitch Ryder, c'est pas du boogaloo, c'est du post EBM .
Les chiens sont de sortie, pas les caniches à mémère qui bouffent du Royal Carmin, des 'Dogs' irascibles, nourris aux amphétamines.
Tiens voilà Jack Duvel qui fait son Gainsbourg sur 'Scélérats', le mec a lu Camus, ça l'a mis passablement en colère.
En background  Sandra Kim et Lolo Zouaï assurent les choeurs.
Oui, Michel?
En Haute-Loire, la SPA propose de faire adopter les rats de laboratoire.
C'est super, peuvent pas adopter ma belle-mère?
Un des morceaux les plus percutants de la galette est sans contexte ' Black Queen' qui va faire un carton dans les boîtes androgynes de Chicago à Gabù.
Gabù?
En Guinée-Bissau, madame!
'This is not a fairy tale' est décoré de vocaux  metalcore débités par Yves de Length of Time, le theremin déconcertant de Sandra ajoute une touche sci-fi à ce conte de fées pour zombies.
Gothic, disait un futur brexité!
L'album s'achève avec la plage ' Human',  ça te disait quelque chose, tu fouilles et tu retrouves un instrumental signé Gary Human, euh Numan, et Mike Smith, servant de bande son pour un film d'horreur, du coup, tu repenses à Fad Gadget, Liaisons Dangereuses ou à Grauzone, tous des groupes pratiquant un EBM, industrial, New Wave, sentant bon les eighties.
Flûte, tilt!

Avec ' Species and Specimens' les Electro Witches ont une nouvelle fois frappé sous la ceinture, bitches!











mardi 13 août 2019

Désormais, ils/elles sont dans l'ombre: Laurence “Lol” Mason, Ian Gibbons, Joe Longthorne, Damien Lovelock, Lizzie Grey, Martine Van Hoof, Nick Walusko, David Berman, Jim Cullum Jr., DJ Arafat

'Heartache Avenue' LE hit des Maisonettes, was written by Lol Mason and Mark Tibenham,  Lol est décédé fin juillet ( complications related to a recent liver transplant).
Avant de fonder les Maisonettes, Lol Mason était le chanteur de City Boy, un artrock band dans la veine de 10 CC.  
Ils ont enregistré 7 albums.

Ian Gibbons, décédé le 1 août, était un claviériste réputé au UK, déjà à 14 ans, il montait sur scène avec son  school rock band, puis il rejoint Moonstone ( trois 45 tours).
En 1979, il est incorporé au sein des Kinks, il fait partie du groupe des frères Davies, une première fois, pendant 10 ans et ensuite de 1993 à 1996.
Avant la période Kinks, il collabore avec Love Affair ou les Nashville Teens.
Parmi ses autres contributions,  citons Dr Feelgood, Suzi Quatro, Ian Hunter, Samson, Ken Hensley, Sweet ou Maggie Bell.... ce n'est pas rien!

Le chanteur Joe  Longthorne , décédé le 3 août, était une star au UK, alignant trois disques de platine.
Principalement connu pour ses imitations ( Shirley Bassey, Sammy Davis Jr, Frank Sinatra ou Tom Jones...), lui ayant ouvert les portes des plus grands music-halls londoniens, il était régulièrement invité à la BBC où il avait son propre le Joe Longthorne Show

News.com.au:  "Australian musician and sports broadcaster Damien Lovelock has passed away at the age of 65."
En 1980, Damien Lovelock rejoint le punk rock combo The Celibate Rifles comme lead singer.
Le groupe enregistre  neuf albums studio, le dernier en 2004,  après cet enregistrement, le groupe continue à se produire épisodiquement.
Parallèlement le chanteur grave deux albums solo et devient commentateur sportif pour Sky News Australia.

 Lizzie Grey ( (a.k.a. Stephen Perry), est décédé des suites de la démence à corps de Lewy, maladie qu'il avait contractée il y a onze ans.
Le guitariste de Sister et  London ( heavy metal bands californiens)  et ensuite du glam rock combo Spiders and Snakes avait toujours gardé d'excellents contacts avec son collègue Nikki Sixx, co-fondateur de Mötley Crüe.


Le milieu rock anversois pleure la disparition de Martine Van Hoof, surnommée la Debbie Harry de Lier.
Martine a fait partie de Tiny Tinne and  The Texas Jumpers qui deviendra Sin Alley ( comptant en son sein un certain Ruben Triggerfinger Block).
Tu as l'occasion de voir Sin Alley, il y a une éternité, lors d'un concert mémorable  au  Markt Rock à Louvain, un grand souvenir!
Par après elle devient la voix d'AngeliCo, un supergroupe flamand comprenant Tom Van Stiphout, Axl Peleman et  Mario Goossens, malheureusement le succès n'a pas suivi.
Son dernier groupe, Dashboard Darling, présentait des teintes country pas désagréables, mais une nouvelle fois le groupe n'a pas réussi à se vendre.

 Le guitariste Nick Walusko (also known as Nicky Wonder) des Wondermints, formé en 1992,  nous a quittés le 6 août.
Avec ses copains Mike D'Amico et Darian Sahanaja, Nick faisait partie du backing band de Brian Wilson.
Les Wondermints ont gravé cinq albums, le dernier  "Kaleidoscopin': Exploring Prisms of the Past" en 2009.

David Berman, décédé le 7 août, avait formé Silver Jews en 1989 avec Stephen Malkmus et Bob Nastanovich ( Pavement).
Le groupe a sorti six albums avant de jeter l'éponge en 2009.
Berman publie des poèmes et des essais.
L'an dernier il revient à la musique sous l'étiquette Purple Mountains, groupe qui  a sorti un album le mois dernier.

Jim Cullum Jr,  jazz cornetist, est décédé le 11 août.
Il dirigeait le Jim Cullum Jazz Band, un groupe de dixieland qui succédait au Happy Jazz Band, mené par son père, également adepte du cornet à pistons.
Sa disco compte plus de 20 albums.

 DJ Arafat, une légende  du « coupé-décalé » et l'un des artistes les plus représentatifs de Côte d'Ivoire, est mort le 12 août à 33 ans, victime d'un accident de moto.
 Ange Didier Houon, n'était pas vraiment angélique, ses dérives faisaient les choux gras d'une certaine presse.
Le dixième album de la star, comprenant le single 'Moto Moto'  , était sorti au printemps dernier.




dimanche 11 août 2019

French Song Del Mundo et Manivel' Swing lors du Vendredi de l'été, Jardin de la Passerelle, Pontrieux, le 9 août 2019

French Song Del Mundo et Manivel' Swing lors du Vendredi de l'été, Jardin de la Passerelle, Pontrieux, le 9 août 2019

Vendredi 9 août, une tempête secoue les Côtes-d'Armor, météo France prévoit des rafales de vent atteignant 100 km/h, la dépression baptisée Yap va dégrader l'état de la mer et interdire, par endroit, les activités nautiques.
Résultat des courses: Fest-Noz annulé à Paimpol, quitte ou double pour le  feu d'artifices à Bréhec, aucune nouvelle pour le dernier vendredi de l'été à Pontrieux, en voiture, Simone.
Malgré une météo alarmiste, pas mal de gens se sont réunis dans le jardin de la passerelle, le long du Trieux, pour ingurgiter on te laisse deviner quoi et assister à la partie musicale de la soirée, proposant  Manivel' swing (en solo),  .French Song del Mundo en duo  et Gad Zukes.
 Le soleil brillera sur scène, disait la pub, comme d'hab., le flash était fantaisiste,  on ne sait par  quel miracle, le podium, secoué comme un prunier chétif,  est resté en place et les artistes ont pu assurer leur show.

 Manivel' Swing
 Sylvain Lioté-Stasse a tâté du rock , du burlesque, du texte ( Humungus ,  The Barking Dogs , les Frères Feuillus, Petit Peuple , Tchikini Sound ...) avant de dénicher, aux Puces, un orgue de barbarie presque neuf, désormais il se produira avec cet engin d'une autre époque sous le label Manivel'Swing.
Ce soir, lui et son automatophone , forment un couple, sans enfant, sur le podium.
Après avoir glissé son papelard perforé dans la boîte et actionné la manivelle, l'ex-gavroche entame 'Mon pote le gitan' que  Jacques Verrières et  Marc Heyral avaient composé peu après le décès de Django Reinhard. Il ponctue la rengaine d'un sifflement manouche avant de s'attaquer à Jeanne Moreau, 'Le tourbillon de la vie' , un extrait de la B O du merveilleux ' Jules et Jim'.
Léger problème, Jeanne est incomparable, son timbre particulier donne du charme à ce titre immortel, la version de Sylvain paraît bien mièvre en comparaison.
Romain Parpillon, un copain,  a composé la chanson ' Colline', enregistrée par Tchikini Sound, ici également l'orgue de barbarie ne fait pas le poids face à la version ensoleillée du groupe dont fait partie le saltimbanque à la casquette.
Yves Montand, ' Casse-têtes', finalement c'est con un orgue de barbarie sans les facéties du petit singe!
Vont défiler dans la machine: Gary Jules ( Mad World),   un medley Bob Marley ( War/ Three little bids), heureusement Bob a la ganja pour se remettre du massacre, ' Vole' écrit par son copain Ali, lorsque sa soeur a pris la poudre d'escampette, ' A perfect day' de Lou Reed ( ouch!), ' Rue de Paname' des Ogres de Barback, 'Let's get drunk' ( beau programme) du groupe punk rennais The Decline et le traditionnel irlandais ' The Wild Rover'.

 French Song Del Mundo
Fin 2017,  Nicolas Chatalain et  Ourdia Djilali décident de faire équipe et forment French Song Del Mundo.
Ourdia compose, chante, tambourine, secoue des shakers et manipule les petits boutons de la mini-table de mixage, Niko ( vu aux côtés de Vincent Prémel) joue de la guitare, manoeuvre la loop station et se charge des secondes voix.
Leur but est de te faire danser sur des rythmes latino, du blues, du funk, du reggae, du dub, du raggamuffin et si tu le demandes, car tu reviens du Tyrol,  du Schuhplatter.
Elle est d'humeur farce la séduisante Ourdia, Pontrieux, fait pas trop chaud, on ouvre les fenêtres.
Il fait 15°C, enfin, c'est ce que te confie ton Samsung.
Quelques notes de guitare, un handshaker secoué, le tout passe dans le mixer et c'est parti pour 'Di Me', une compo colorée aux teintes Manu Chao,  Buena Vista Social Club ou cumbia colombienne.
Ils ne sont que deux mais le looper nous donne l'impression d'entendre Ibrahim Ferrer, Omara Portuondo et une douzaine de leurs copains.
Un petit blues, les amis?
Yes!
' Reg Blues' dit le papelard gisant aux pieds de Miss Djilali qui vient de quitter son blouson.
Incroyable nana qui passe du registre cubain à du Jo Harman sans sourciller.
Pour l'avoir vu à Binic, tu connaissais toute l'étendue du talent de Nicolas Chatalain, que ce soit à l'acoustique ou à l'électrique, ses riffs assassins ne t'ont donc pas surpris.
Je dédie ' Tus Manos' à tous les guitaristes qui m'ont laissé tomber.
T'en fais, pas baby, je te promets de rester jusqu'à la fin du concert, lui souffle Niko.
Une nouvelle mélodie lumineuse par températures automnales, ' Ma force' nous balade du côté de Bahia avant d'entendre le duo nous proposer un reggae acoustique  ( ' Question' sur la playlist) .
Que tu danses bien, Nathan ( 8 ans), il est où ton papa?
Non, c'était pas Jacques Martin mais Ourdia avant de suggérer let's dub et de chantonner ...there was a little man we call Mr President....  à la manière des gars de Kingston. Après 'Money ' , Nicolas saisit un instrument qui intrigue Nathan.
Dis, c'est quoi ce truc?
Un chekeré ou Abé, à  Récife.
C'est où raie siph?
Au Brésil!
On passe du mode rub a dub à la musique du Cap Vert avec 'J'ai essayé '.
Plus éclectiques qu'eux, tu meurs, voilà une torch song à faire pleurer toutes les âmes sensibles, ' My man'.
Elle est suivie par un second blues incisif, 'Dead boy'.
Il nous en reste deux, Pontrieux, un morceau groovy au flow ragga et une superbe mélopée orientalisante nommée ' C'est fini'.
Dis, donc, vous n'êtes pas très réactifs, si vous en voulez une autre, il faut nous prier de revenir...
Dont acte!
C'est par ' Revolution', qui te rappelle la pop de Jason Mraz, que prend fin un set radieux.

Too cold to stay for Gad Zukes, good night, Pontrieux!














samedi 10 août 2019

Skøpitone Siskø, Père et Fils - Le Retour du Jeudi, Plouha, le 8 août 2019

Skøpitone Siskø, Père et Fils  - Le Retour du Jeudi, Plouha, le 8 août 2019

Le Retour du Jeudi, quatrième et dernière soirée en plein centre de Plouha.
L'équipe, ayant osé le pari de reprendre le flambeau trois mois avant les vacances estivale,s aura été récompensée, pas moins de 10000 curieux se sont déplacés dans la commune du Goëlo.
Au menu du jour, oui, il y avait des saucisses, des crêpes mais aussi du boeuf à la bière, liquide qui se déversait dans des récipients consignés, mais aussi de la musique:  Père et Fils /  Skopitone Sisko/ GIL JOGGING.

Venus de Boulogne-sur-mer, sans l'Esprit Sain(t), Père et Fils, de joyeux drilles, flanqués d'une rouquine, pas repoussante, devant accepter toutes leurs vannes pas catholiques, ouvrent les hostilités.
Line-up annoncé:cChant, ukulélé : papa, Bruno Margollé, tatoué sur toutes les parties du corps, sauf la langue qu'il a fourchue/ contrebasse : le fiston, Alex Margollé, presque aussi beau que le paternel/ 
guitare, banjo: Maxime Pincet, il pinçait les cordes de ses petits doigts souples/ guitare manouche : Julien Gribeauval/accordéon : Arnaud Fourmeau et clarinette, glockenspiel : Elsa Poinat, la seule qui ne soit pas passée à la solderie de Calais pour se procurer des sandales de plage à 80 cents  la sandale, t'es pas obligé de chausser le gauche de la même teinte que le droit, pour les chaussettes, tu questionnes les touristes allemands....

Ce beau monde, sévit depuis une dizaine d'années, ils avaient débuté en duo mais ont conservé le label, il  a pondu trois rondelles que tu peux emporter chez toi si tu leur refiles tes économies.
Bruno: il y a trois choses que je déteste: le jazz, les Bretons et le  kouign-amann!
Ton voisin aurait voulu le lyncher,  mais papa Margollé combat dans la catégorie mi-lourd vétéran!
'J'aime pas le jazz', un comble pour des gars pratiquant du manouche piquant.
Ils enchaînent sur Boris Vian, 'Je voudrais pas crever'.
A gauche, ils votent. Macron ils abhorrent, ils lui ont dédié ' En Marche', 40 000 vues sur YouTube, le titre préféré de Jean-Luc, qui le passe en boucle avant de faire sa prière vespérale.
Après ce rumba/zouk , le sextet nous propose  ' Migrants'  , car à Calais ou à Grande-Synthe, la jungle existe toujours.
Euh, on nous a dit qu'en Bretagne, il ne pleut que sur les cons, il doit y avoir beaucoup de cons... il est farceur, daddy cool!
'On ne peut pas plaire à tout le monde', allez, tu bats des mains, Plouha!
On écrit aussi des chansons tristes comme 'Si tu reviens',  la suivante est pour les bouffeurs de graines, ils m'emmerdent, eux, ' La java des vegans'.
Ils ont le verbe haut, leur charme, c'est l'insolence et leur cocktail festif invite à la danse, Plouha se marre.
Faut pas nous prendre pour des branquignols, nous aussi on peut vous concocter une ballade à la Francis Cabrel, voici  le nostalgique' Western' , décrivant le papa du papa et le fiston, devenu papa , devant l'écran His Master's Voice, en noir et blanc, diffusant un John Wayne flinguant quinze Apaches d'une seule balle.
Retour à Boulogne pour l'histoire du vieux docker errant sur le port,  attendant vainement les chalutiers et  le poisson, ' Le fantôme du port'.
Pour Humphrey Bogart, Popeye, Jean Gabin et tous ceux qui boivent pour oublier, voici la rengaine ' Le bar des anges saouls' .
Les fans de la marine, non pas de la Marine, terminent leur prestation avec ' Politiko', un pamphlet anarchiste, avant d'ajouter, ne partez pas on vous joue les rappels sur la rue, ils nous serinent l'Internationale reprise par toute la place, sauf par les poulets,  avant de nous narrer une histoire de putes   pour clôturer une prestation tonique ( le chef préfère le Picon).

 Un mode d'expression différent avec Skøpitone Siskø, un combo pratiquant de l'indie/alternative rock dans la mouvance du Radiohead des débuts, de Vampire Weekend, Imagine Dragons, Everything Everything..... le groupe combine éléments pop, envolées psychédéliques, nappes de synth pop, fulgurances post punk, grandiloquence à la Muse et envolées de guitare lyriques... il n'est pas évident de lui coller une étiquette, forcément réductrice, tant son univers est riche.
Skøpitone Siskø est l'enfant de Elouan Jégat ( guitare, chant), un musicien actif au sein de Thomas Howard Memorial, Fingers and Cream  ou  Elk Eskape, il est secondé par Vincent Roudaut  à la basse ( IM Takt, Thomas Howard Memorial, Fingers and Cream, Amzer Zo,  Matmatah....), Baptiste Le Solliec à la battterie ( stade, Elk Escape) et Ugo Héon aux ckeys et programmation ( Skankaya).
Après le EP 'Ghost Songs', le groupe a sorti 'Kaleidoskøpe' fin 2018.
Un souci technique survenu pendant l'exercice de balance retarde la mise en route du concert.
Le mélodieux et aérien 'BRSTMM' ouvre le feu,  la guitare tisse ses fils, les claviers dessinent une voûte céleste pleine d'étoiles, la basse et les drums apportant, en demi-teinte, l'élément groove indispensable pour faire de cette plage un hors-d'oeuvre subtil.
Les pépins de programmation persistent, ils ne gâchent pas la lecture du mélancolique ' Sad day'
Le titletrack 'Kaleidoskøpe' porte bien son nom, après une entrée en matière musclée,  tes pavillons perçoivent une myriade de sons au dessus desquels la voix veloutée d'Elouan semble flotter.
Je t'écoute, Marielle... Coldplay, oui, le groupe de  Chris Martin  a sorti un EP intitulé ' Kaleidoscope', oui, à la rigueur, tu peux tracer un parallèle avec le morceau de Skøpitone Siskø.
Un battement de mains, les drums en action, l'obsédant ' In cage' est sur les rails, ton esprit  ne demande qu'une chose, pouvoir fuir cette cage où il est enfermé pour  vagabonder en toute liberté.
Le midtempo 'Aquarium' plaira à  tous les Poissons recherchant une relation fusionnelle, pas de problèmes si tu es Capricorne, tu vas apprécier également. 'Marvin' s'avère tout aussi fluide et avec  'All the same' on retrouve une plage, démarrant par quelques frappes sur le drumpad,  extraite du premier EP.
Si , en se fiant aux experts, la reine de la dentelle est originaire d'Alençon, la broderie fine proposée par le quatuor doit s'approcher des techniques utilisées par les élèves des sœurs de la Providence.
Le morceau le plus musclé du set a été baptisé 'Randomized', le jeu de  basse  aura beaucoup plu à J J Burnel, tandis que certains éléments Talk Talk nous rappellent au bon souvenir de Mark Hollis, décédé en février.
'The Pursuit'  sur  fond spatial termine un set fignolé dans les plus petits détails.

Le 12 août à Langonnet ,  prix libre / pay as you want! / priz hervezh hoc'h c'hoant.....












lundi 5 août 2019

Jane Birkin/Gainsbourg/Symphonie intime, au Hameau Saint-Antoine, Lanrivain, le 3 août 2019

Jane Birkin/Gainsbourg/Symphonie intime, au Hameau Saint-Antoine, Lanrivain, le 3 août 2019

Pendant trois mois le Festival Lieux Mouvants propose divers  spectacles (danse, concert, performance), des rencontres (écrivains, scientifiques, voyageurs), des expositions, des sculptures in-situ dans des lieux magiques du centre-Bretagne, en ce samedi à la météo capricieuse, il fallait se rendre dans le hameau Saint-Antoine à Lanrivain pour un concert intime donné par Jane Birkin, secondée par un ensemble classique dirigé par Nobuyuki Nakajima.
Au programme,des oeuvres de Serge Gainsbourg retravaillées pour être interprétées par un orchestre de chambre.
Cet événement exceptionnel se déroule avec le concours de Klasik, le festival des musiques classiques contemporaines en centre Bretagne.
A projet majestueux, il  faut un cadre qui le soit tout autant, le site de Saint-Antoine répond merveilleusement à tous les critères exigés.
Comme le prix d'entrée affiché indiquait 5€, ce que tu débourses pour deux bières, tu t'attendais à voir une affluence monstrueuse et comme il n'existait pas de système de réservation, tu te présentes vers 10:30 dans ce coin aussi bucolique que  vallonné où tu admires les maisons du 17è siècle , les rochers de granit et une élégante chapelle du 15è.
Pas question de se morfondre en attendant la représentation prévue à 15h, des expositions t'invitent dans plusieurs demeures transformées en salles de musée, la buvette jouxte un stand de livres, dont l'autobiographie signée Jane, 'Munkey Diaries',  et pour calmer les appétits, une crêperie te propose des galettes à un prix démocratique.
Vers 15h, après de brèves allocutions des différents comités organisateurs, les sept musiciens se présentent pour accorder leurs instruments, parmi eux,  Sébastien Mitterrand au cor, Ichiro Onoe aux percussions, la gracieuse Hoshiko Yamane au violon plus une second violoniste, un hautbois, une contrebasse et un violoncelle, ils sont bientôt rejoints par le maître, Nobuyuki Nakajima, au piano, celui qui a réarrangé les compositions du beau Serge pour une formule octet.
Jane, soutenue par un membre de l'organisation ( séquelles d'une mauvaise chute) se montre enfin, follement acclamée, elle  saisit le micro pour entamer 'Ces petits riens'.
La magie opère sur- le- champ, l'émotion gagne un public subjugué et silencieux.
Le mariage Gainsbourg/orchestration classique est lumineux, la voix de Jane ténue , son accent anglais charmant, se posent avec délicatesse, comme une perle dans son écrin, sur les arrangements imaginés par le maître japonais.
'Lost song' te remue les tripes.
 Le regard comme absent ou fixé sur la chapelle, avant de le porter sur  un spectateur, Jane attend en se tenant à un pilier, le hautbois amorce 'Baby Lou' , crédité Gainsbourg/Alain Chamfort, la plus française des chanteuses britanniques psalmodie jusqu'au  final filmique impressionnant.
C'est le second concert que nous donnons sous cette formule, confie l'ex-fan des sixties avant d'amorcer 'Physique et sans issue' , tu te tournes vers ta voisine, une larme mouille son visage.
Jane, tu es belle, sensationnelle, émouvante, personne ne peut mieux chanter Serge que toi!
Hey Johnny Jane
Te souviens-tu du film de Gainsbourg Je t'aime
Je t'aime moi non plus un joli thème..
C'était en 1976, ' La ballade de Johnny Jane' .
Le violoncelle se fait grave pour lancer 'L'Aquaboniste', les violons et le hautbois atténuent la solennité du propos, Jane nous narre les (més)aventures du sceptique.
Tu danses, Melody, une valse, ok?
' La valse de Melody' se prête à merveille à une lecture symphonique.
Il n'aura fallu que trois accords à Lanrivain pour reconnaître  'Fuir le bonheur de peur qu'il ne se sauve ' et applaudir à tout rompre, là-haut, Jean Sébastien Bach a souri.
Une nouvelle fois des poils se hérissent sur ton avant-bras.
Le symphonique peut prendre des allures rock, c'est le cas avec  la version coup de poing du  'Requiem pour un con'.
Le texte qui probablement  lui tient le  plus à coeur est celui de la pudique lovesong ' Une chose entre autres', l'intervention de Hoshiko Yamane est tellement poignante que Jane vient faire un baisemain à l'incroyable violoniste.
Jane Birkin et les Bretons, c'est aussi une histoire d'amour, elle le rappelle avant d'interpréter 'Amour des feintes' , les applaudissemenst redoublent pour devenir tonnerre lorsque l'audience discerne les premiers mots de 'La chanson de Prévert'.
Jane, tu nous combles.
C'est par une attaque wagnérienne que débute 'Les dessous chics' , au terme duquel la chanteuse  d'un sourire éclatant, applaudit la foule conquise.
'Pull marine' bouleverse, ' Jane B' déchire et ' l'Anamour' éblouit.
Une superbe femme, des musiciens incroyables, de l'émotion, de la classe, vous pouvez sortir  les superlatifs, ils ne parviendront pas à rendre le ressenti de tous ceux qui étaient conviés à ce récital mémorable.
Quoi de plus normal que de servir 'La Javanaise' comme dessert avant de dédicacer son bouquin.

Sur le chemin du retour ton cerveau hésitait: 'La chanson de Prévert', 'Requiem pour un con', 'Fuir le bonheur...', c'est ton petit-fils qui a tranché, Papy, elle n'a pas chanté 'Elisa'!



Pink Martini et Flavia Coelho au Festival du Chant de Marin, Paimpol, le 2 août 2019

Pink Martini et Flavia Coelho au Festival du Chant de Marin, Paimpol, le 2 août 2019

Le Festival du Chant de Marin à Paimpol fête ses 30 ans d'existence en 2019.
Depuis 1997, le Festival a lieu tous les deux ans, cette année il se déroule du 2 au 4 août.
Le chant de marin, c'est plus de 150000 visiteurs, de la musique venue de tous les coins de la planète, 200  gréements traditionnels amarrés dans le port, des expos, des fanfares, des stands d'exposants et de commerçants, des huîtres, de la bière , des frites, des matelots, avec ou sans panse, chantant Jacques Brel, du folklore et de la bonne humeur...

Yvon Jazz Ô Château y est passé faire un tour le vendredi et nous livre quelques impressions sur les prestations de Pink Martini et Flavia Coelho!


Scène Stan Hugill
 - le concert de Pink Martini était vraiment magnifique : c'est d'abord une grosse présence sur scène avec au total 12 musiciens et chanteurs, qui "font le show".
Il y a le toucher de piano suave de Thomas Lauderdale, le fondateur du groupe de Portland et la voix chaude et sensuelle de Storm Large (qui remplace China Moses sur les tournées européennes du groupe), sculpturale en robe longue écarlate,
Mais il y avait aussi deux autres voix en "guest" :  une chanteuse, dont je ne retrouve pas le nom, évocation volcanique et en 3D de Betty Boop sortie d'un cabaret berlinois, qui a chauffé l'ambiance en faisant monter sur scène deux spectateurs pour une reprise échevelée de '"Ne me quitte pas", ainsi qu'un jeune chanteur black à la voix androgyne d'une pureté et d'une puissance qui évoquent la soul de Marvin Gaye et des Temptations.
Bref : un magnifique concert, clos en beauté avec l'inévitable "Sympathique" repris en chœur par la foule et en cadeau bonus, "Brazil" !

Scène Michel Tonnerre
- Flavia Coelho, toujours fidèle à elle-même : la musique de la  Brésilienne établie en France est toujours un cocktail savoureux et énergique de multiples influences : celles de son pays natal bien sûr, mais elle flirte aussi avec le reggae, le hip-hop, l'afro-beat avec une belle énergie…

Voilà, voilà…