mercredi 31 juillet 2019

Saba Lou au Binic Folks Blues Festival, Scène Banche, Binic, le 27 juillet 2019

Saba Lou au Binic Folks Blues Festival, Scène Banche, Binic, le 27 juillet 2019

Pas trop de monde du côté de la Banche, les festivaliers glandouillent sur la plage, une fille aux belles jambes, mises en valeur par une robe fendue, termine son soundcheck: Saba Lou, 19 ans, daughter of   Arish Ahmad Khan, plus connu sous la dénomination King Khan.
 She began her recording career at the age of 6, dit la bio, en 2017, paraît 'Planet Enigma', un enregistrement comprenant dix titres.
Si papa est considéré comme un des papes, extravagants, du garage punk/trash r'n'b ou autres divagations pittoresques, sa semence se complaît dans un registre différent, teinté d'indie folk, devant plus à Cat Power, Scout Niblett, Mazzy Star ou Marissa Nadler qu'à Jay Reatard ou à George Clinton (pour le côté funk psychédélique).
Armée de la rutilante guitare appartenant à Anne Saï des Kitschenette's, la délicieuse enfant entame son set avec un léger retard, son répertoire s'est élargi, la première plage proposée dans laquelle elle confie au garçon...make sure you know when your time is up... n'est pas reprise sur le disque de 2017.
Pas trop satisfaite du retour, elle s'adresse à l'ingé-son en français suave, la guitare un peu moins fort, si tu veux, avant de lâcher un nouveau midtempo folky, dont tu ne retrouves aucune trace gravée.
Elle voit les arbres défiler dans le bucolique, country folk ' On the fields' , une plage que Joan Baez aurait pu chanter.
Binic, la suivante est pour tous les loups-garous,.... the sun has set, the moon beams...l'heure est propice à la sortie des lycanthropes.
Binic, voici ma petite soeur, Annabelle , les frangines interprètent 'That boy is mine', un couac, confie-t-elle, he's a gay prostitute.
'Humpback in time' est pour les fans de Star Trek, le titre a  été écrit dans la perspective d'une baleine enceinte.
Après cette fable, Saba accueille Anne et Claude des Kitschenette's pour l'accompagner à la guitare et au ukulélé ou à la caisse claire (pour Claude), elle a ramassé une basse.
Le trio envoie 'Telepathetic' un  folk cha cha cha avant de dédier le crooning folk exotique  'Primrose Diner' aux serveurs et serveuses.
Papa Khan surveille en coulisses et, comme nous entend, la gamine se planter pendant l'extrait des Demoiselles de Rochefort, le jazzy track  'Chanson de Simon' où la guitare d'Anne excelle.
Sorry, Binic, j'ai foiré!
Pas grave, c'était charmant!
Dans le même registre, le trio nous concocte un seconde pièce de mellow jazz vocal avant de terminer  le concert par 'A Teenager's Letter of Promises' de Juanita Rogers, une sucrerie datant de 1959.
Un show étonnant dans le contexte du BFBF.


mardi 30 juillet 2019

Moody Beaches au Binic Folks Blues Festival, Scène Cloche, Binic, le 27 juillet 2019

Moody Beaches au Binic Folks Blues Festival, Scène Cloche, Binic, le 27 juillet 2019

Binic, samedi, 16h, seconde journée du festival, du soleil et déjà la grande foule, il a fallu larguer ton véhicule sur une route de campagne sur laquelle t'as pas intérêt à croiser un engin agricole.
Ton premier plan doit avoir lieu sur la place de la Cloche à 16:45', Moody Beaches.
Quand tu atteins l'esplanade, les Australiens, Draught Dodgers, terminent leur gymnastique, les trois morceaux que tu as entendus t'ont fait regretter une arrivée tardive, Diamond Jack Davies and co dégagent une énergie folle et le fait qu'ils terminent leur prestation en reprenant 'New Rose ' des Damned a amplifié la déception d'avoir manqué leur numéro.
On reste chez les kangourous avec Moody Beaches, trois nanas n'ayant pas enfilé un bikini pour une séance de bronzette sur la plage.
Anna Lienhop, Jessie Dennis et Julia Watt perpétuent la tradition des trios  salement rock, tendance post punk, grunge, distorsion et feedback.
Anna Lienhop ( La Bastard) vocals, guitar/ Julia Watt ( La Bastard, Hot Wings , Hana and Jessie-Lee’s Bad Habits) drums et  Jessie Dennis, bass, backing vocals, ne sont pas du style cocottes à faire du genre, leur show est tassé, secouant et rentre-dedans.
Leur debut EP 'Weird Friends' date de 2018.
Julia, une sorte de Keith Moon portant la jupe, et Jessie entament la première pièce ( 'Sugarlips'?), Anna traîne en coulisses, lorsqu'elle rejoint ses associées,le son gonfle  pour déjà s'imprégner dans les cerveaux.
'Guns' démarre sur une basse galopante et saturée, drums et guitare rejoignent l'éclaireur et à nouveau Binic se tape une gifle  cuisante.
Le scénario demeure identique, pesant et massif, lors des titres suivants, on avance, sans aucune certitude,    'Fleshlight', 'Cat lady', Weird friends'.  Cette machine, du genre cylindre compresseur, t'écrase consciencieusement pour laisser ton cerveau en bouillie et t'avachir complètement.
Anna, réservée,  tient à nous raconter quelque chose, un interprète local se propose de nous traduire ses états d'âme en français, elle lui sourit avant d'entamer un couplet à l'ébauche moins rugueuse, c'était sans compter sans la basse qui bourdonne en récitant un texte prophétique.
Toujours sans la moindre concession, les filles  nous envoient une dernière trilogie (? Trolls, Popcorn, Wahoo? ) percutante et râblée, et c'est surtout le jeu sauvage  de Julia qui impressionne.
Il est 17:25', le show de Saba Lou doit débuter à 17:30 à la Banche, il est l'heure de quitter les Moody Beaches, tu entendras la fin de leur set en utilisant la passerelle surplombant l'Ic.



lundi 29 juillet 2019

Les Kitschenette's et Death Valley Girls au Binic Folks Blues Festival, Scène Cloche, Binic, le 26 juillet 2019

Les Kitschenette's et Death Valley Girls  au Binic Folks Blues Festival, Scène Cloche, Binic, le 26 juillet 2019 .

Après l'imprévu ( Margaret Airplaneman), tu retrouves le programme initialement adopté, t'as du temps à tuer jusqu'au concert des Kitchenette's sur  la scène Cloche.
Un détour par le bistrot PMU et un fast food et, à 21:15', tu attends le combo kitsch  de Saint-Malo de pied ferme.
Né il y a une douzaine d'années, les cuisinettes ont sorti trois albums, remettant le yé-yé au goût du jour, le dernier-né, nominé au prix de Nobel des Farceurs Bretons, 'C'est pas d'la physique quantique, du chant grégorien, ou du lapon !,' est sorti en 2018.
En hors-d'oeuvre, quatre des membres du sextet malouin nous balance le boogaloo 'Rosbif Attack', bande son  du film ' Ne nous fâchons pas', si la formidable guitariste Anne Saï, armée d'une flamboyante Rex, arbore une tenue vestimentaire 'normale', il n'en va pas de même du bassiste, Lou' Szymanowski, portant une cape de poilu et un casque à pointe, made in Prusse, Claude Enée s'occupe de la batterie, Claude se partage entre l'orgue et la guitare.
Napoléon ( Ludovic Renoult, alias Ludo Kitsch) et Marie-Antoinette ( Lucie Maugrenier), le duo mixte se chargeant du chant, rapplique, c'est parti pour l'irrésistible  ' Le jerk à pépé' . A tes côtés, Thierry, un oncle d'Eden Hazard , s'est mis à danser comme une folle, il cherchait Dolly Parton, qui se pomponnait face à une vitrine.
Ambiance pas cloche à Binic!
Lucie, dans son grenier a trouvé un saxophone, elle décore 'la fermeture éclair' de Delphine de quelques traits pas niais, la guitare surf de la mignonne Anne frappe les esprits, ton voisin, guitariste en herbe,  en bave de jalousie.
On remonte loin dans le temps avec Antoine et Les Problèmes ( futurs Charlots) et  leur incroyable 'Pop Jerk'.
Un encyclopédiste t'apostrophe, hé, mec, tu savais que Les Charlots, un jour, ont ouvert pour les Stones.
Tu ne lui as pas dit que ton cousin était vedette anglaise lors d'un show de Dalida.
Ready to twist, kids, voici 'Ne pense plus à lui' et ' Ne te crispe pas'.
 Dans le public qui danse comme à l'époque du Bus Palladium, il y a un zozo qui débouche un mousseux ( 2€ chez Aldi), le liquide immonde vient arroser nos crânes, il tend la bouteille à Bonaparte qui décline l'offre et amorce 'Envoie moi un sexto', légèrement pompé sur 'J'y pense puis j'oublie'.
Un acrobate,ex sans-culotte,  est parvenu à se hisser sur scène, il est repoussé illico presto dans la cage aux lions.
Comme l'an dernier, le nombre d'imbibés atteint un pourcentage élevé.
Un son d'orgue Farfisa amorce le faux slow 'C'est pas prudent' d'Alice Dona.
Retour du sax pour 'C'est ma vie', suivi par une adaptation iconoclaste de 'Route 66', devenu 'Jusqu'en 66'.
'La guerre de cent ans 'expliquée en 2'20" est suivie par un garage australien (Toni McCann and The Fabulous Blue Jays)  devenu  'Tu en fais trop'  .
Ces jeunes gens ont le chic de déterrer des perles sixties oubliées, de les remettre au goût du jour en les servant avec un emballage humoristique des plus seyants.
'Je te veux tout à moi', ou Les Lionceaux adaptant les Beatles voit un duo d'ex-groupies des Fab Four entamer un twist folichon, c'était journée portes ouvertes  à l'hospice.
Le trip se prolonge, la température n'arrête pas de grimper, Saint-Malo enfile ' J'ai l'air de quoi'  , l 'incroyable ' L'Ascenseur' t'emmenant au Monoprix, le surf/garage  instrumental 'Psycho' , 'Toi qui connais les filles' ,du vintage r'n'b datant de 1966 ( Les Pollux), et 'Eh Jolie' .
Un groupe breton, aujourd'hui oublié, Les Gaëlic avaient gravé un EP sur lequel figurait ' Garder les cheveux longs', les Kitschenette's ont transformé la chansonnette en 'Garder les cheveux courts'.
Le set s'achève par une prière à l'astre 'Laisser briller le soleil'.
Binic en veut plus, on les repousse sur scène, ils nous balancent un double bis, Napoléon se tape un stage diving osé durant le premier, un guignol en profite pour lui piquer son bicorne et c'est par 'Il Geghegé' popularisé par Rita Pavone qe prend fin un récital haut en couleurs.

Il est 22:45, les Death Valley Girls de L A ont terminé leur soundcheck et sont prêtes ( girls, c'est féminin, mais   Larry Schemel, guitariste aussi discret que redoutable, membre du combo depuis ses débuts est bien un élément devant se raser le menton tous les matins) à en découdre.
La petite  Bonnie Bloomgarden ( guitare, keys) dirige le gang, les autres nanas ont pour nom Nicole Smith (Nikki Pickle) basse et Laura Kelsey aka The Kid.
Leur troisième album, ' Darkness Rains' est sorti l'année dernière et partout on cite les Stooges ou Iggy Pop  pour décrire  un scuzzy rock  devant faire vomir tous les fans de Mireille Mathieu.
Larry démarre en fuzz, les filles, dos tourné face au public, tiennent un conciliabule muet  aux pieds du drumkit avant de se joindre à leur collègue masculin pour envoyer 'Abre Camino' , une plage aux effets psychédéliques hypnotiques reposant sur un rythme binaire. La tension monte insensiblement pour friser le délire.
Les headbangers sont à la fête.
'Street Justice' est engagé à la vitesse supérieure, déjà, derrière toi, les plus nerveux sautent comme des dératés, du liquide vient arroser ton crâne, ton dos est labouré de coups de coudes.
Ce n'est que le second morceau.
'Death valley boogie' ne calmera pas les ardeurs des fous furieux t'entourant, le chant haletant, les guitares noisy, la batterie machine infernale et la basse lourde, ont le don d'affoler les esprits et les âmes, de temps en temps un larsen strident te déchire les tympans, ce groupe est dangereux.
Ta voisine d'un mètre cinquante se voit écrasée contre le podium, elle suffoque, tu repousses un pas beau qui du coup vise tes parties génitales, ouf, il est tellement stoned que son panard rate la cible.
'More dead' et 'Sanitarium blues' passent la revue.
Plus moyen de prendre note, il faut éviter les poussées, beignes et projectiles divers.
Prise d'une mauvaise inspiration, Bonnie invite les candidats grimpeurs à les rejoindre sur scène, cela dégénère, elles envoient 'Gettin hard', Nikki se démène telle une sorcière ayant avalé un breuvage stimulant, son visage est caché par sa longue chevelure virevoltant de droite à gauche ou d'avant en arrière.
Tu décides d'un repli, tu tiens à ta dentition, tu verras la fin du concert depuis la table de mix, 'Disco' se passe encore bien.
Puis la scène est envahie, Miss Bloomgarden ne rigole plus, l'organisation doit repousser les animaux dans la fange, la confusion est totale, I made a mistake avoue le capitaine.
Scène désencombrée, le show reprend, 'Wear black' , 'I'm a man too', ' Disaster' (is what we're after) se succèdent, pour finir le show sulfureux par 'Electric high' que Bonnie et Nikki terminent couchées sur le sol.

Pour toi, la première soirée du BFBF s'achève ici!





dimanche 28 juillet 2019

Margaret Airplaneman au Binic Folks Blues Festival, Scène Cloche, Binic, le 26 juillet 2019

Margaret Airplaneman au Binic Folks Blues Festival, Scène Cloche, Binic, le 26 juillet 2019

Donc, parmi la pléiade de groupes à l'affiche, tu avais  marqué quatre noms, l'option t'offre plus de deux heures de récréation.
Comment occuper ton inaction?
La plage? Pas de maillot et soleil absent.
Un bistro? Tu pressens des contrôles alcoolémie pas rigolos.
Une balade le long des quais avant d'avaler une spécialité locale!
Tes pérégrinations te conduisent sur la place de la Cloche, tu t'arrêtes car une grande fille vient de commencer son laïus, accompagnée par une autre souris, pas hideuse, à la batterie.
Nom de nom, ça sonne vachement bien, on reste pour assister au show entier de  Margaret Airplaneman, programme modifié!
En vérifiant les flyers, tu constates que  Margaret Garrett, alias Margaret Airplaneman, était prévue pour un set solitaire.
Coup de bol, la moitié de Mr Airplane Man a emmenée Sophie Clemente pour l'accompagner aux drums.
Pas de cigar box cet après-midi, mais une vieille gratte jouée à la slide, pour un set essentiellement bluesy tendance trash.
Le duo ouvre avec la plage ' Oh high', audible sur "Live at Charles River Museum of Industry", un blues artisanal et minimaliste qui accroche d'emblée.
Binic, we have a first guest this afternoon, please welcome Misty White on tambourine , cette amie d'Alex Chilton et de Townes Van Zandt affiche un parcours peu banal, membre des Hellcats, the Chiselers, the Zippin Pippins ou Alluring Strange, elle aboutit en France et devient singer-songwriter , pour la petite histoire, tu peux loger chez elle si tu cherches un Airbnb à Toulouse, tu risques de quitter les lieux dans un état second.
Misty va secouer son engin percussif tout en souriant sur les plages ' Miles', 'Like that' , 'Never break' et  ' Quiet snakes'  , toutes hypnotiques, intenses et profondes.
Miss Toulouse  se tire pour avaler un Sauvignon avec les roadies, Margaret et Sophie lancent le downtempo répétitif et obsédant ' I'm ready'  .
Hey Brittanny, we have a second guest, Looch from The Magnetics ( il joue en soirée avec King Khan) , le guitariste ajoute un fond grave sur  'Surferliner'.
Binic, faut rester ici, après nous vous entendrez les fantastiques Shifting Sands, I'm in love with their music.
Les Australiens t'avaient ébloui deux jours auparavant à Saint-Quay.
This one is called 'Manifest',  le démarrage velouté avant une montée en puissance enfiévrée.
La voix de Margaret, limpide, posée, envoûtante,  est contrebalancée par un jeu de guitare sec et âpre, dominé par une slide omniprésente, les percussions expertes de Sophie habillent la toile musicale d'un côté tribal efficace.
Du boulot d'orfèvres.
' Be undone' nous offre des accents voodoo intéressants et en vue du terminus,  l'aviatrice rappelle Misty White pour tambouriner sur ' Till I'm in the ground' , un boogie blues que tu demanderas au curé de jouer lors de tes funérailles.
Tiens, mec, c'est fini... Misty te fait un clin d'oeil en te refilant sa playlist.
Quoi, un rappel, on peut, Messieurs les organisateurs?
Yes!
Miss T,  frappant comme une dératée sur ' Jesus' en perd ses lunettes de soleil, pour ne pas les écraser, d'un coup de pied digne de Maradona, pas encore usé, elle les envoie valser  en coulisses.
That was  it, Binic, et merde, il pleut!

Baby Shakes au Binic Folks Blues Festival, Scène Pommelec, Binic, le 26 juillet 2019

Baby Shakes au Binic Folks Blues Festival, Scène Pommelec, Binic, le 26 juillet 2019

 La 11ème édition du Binic Folks Blues Festival se déroule du 26 au 28 juillet 2019. C'est libre , c'est unique et c'est gratuit...dit la pub!
 Vedi Napoli e poi muori est devenu pour bon nombre d'amateurs de garage, punk, dirty blues ou tout simplement de rock'n'roll, mourir à Bini,c en s'inondant de musique, de bière, de soleil ( parfois) tout en fumant un joint tendu par un individu  à l'oeil pas clair.
Binic, c'est le festival où tu peux te payer une mousse sans te ruiner, bouffer des moules pour moins de douze euros et, si le coeur t'en dit, voir sur scène quelques uns des 40 groupes programmés.
Pas de bémol?
Un léger, garer ta caisse relève de la prouesse!


Le vendredi, dès 14h, un D J abreuve les premiers arrivés de vieilleries pas sordides, t'avais préparé ton coup et pointé quatre groupes, pas d'indigestion planifiée, le premier doit débuter à  16:30', Scène Pommelec, from New-York ( USA, ajoute Yves Simon), Baby Shakes!
Trois nanas, craquantes (  Mary Blount ( lead vocals, gt) , Judy Lindsay ( lead gt, vocals)  et Claudia Gonzalez ( bass, vocals))  et un gars aux drums, Ryan McHale, ( depuis 2015).
Le groupe existe depuis 2005 mais les filles ont toujours un look de gamines délurées, sa disco: trois albums, un EP et quelques singles.
Leur Summer Euro Tour, démarré le 28 juin, s'achève à Binic.
Un copain les avait croisés au Sjock Festival, il a demandé le divorce en vue d'épouser une des new-yorkaises.
Laquelle, Tom?
Het kan mij niet schelen!
Mary: Hi, we're Baby Shakes, thanks for coming so early et c'est parti pour 45 minutes de girl power punk/garage/glam rock délectable.
La setlist comprend des morceaux tels que ' Do what you want', un joyeux mix The Ramones/Suzy Quatro, sans marquer de pause, après cette première salve engageante, le combo envoie l'exubérant 'All the pretty things'  , soaring guitars, une basse galopante et un batteur pas mou, Binic savoure.
Tiens, voici ' Baby Blue' , elle n'est pas  mal , cette gamine.
Après cette trilogie, jetée en pâture à nos oreilles charmées sans aucun mort, un mécano monte sur scène pour refixer un boulon récalcitrant de la batterie, dix secondes plus tard, elles retournent dans l'arène et attaquent ' Tearin' me apart', suivi par le fougueux ' Another place' .
Un roulement de tambour annonce 'Cause a Scene', les filles s'abreuvent , puis à l'unisson se joignent à leur compère masculin.
Elles n'ont rien inventé, constate un aigri, tout le monde s'en fout, pas besoin de se prendre la tête, rock'n'roll is fun, babe!
Mary exécute de grands moulinets et attaque une plage des débuts, 'Just another', les vocaux sucrés évoquent les girls bands, époque Phil Spector.
Comme tes voisins, tu bats le sol des talons en souriant béatement.
Nick Lowe sortait 'Heart of the City' en 1978, les filles l'ont inclus à leur playlist.
Le soleil luit, les filles sont jolies, chantons en choeur 'Summer sun' .
Tequila break, Binic, annonce Claudia avant d'engager ' Angels' aux sonorités surf.
'Nowhere fast' précède le single 'Turn it op' évoquant le glam des Sweet  ou de Mud et si tu veux rester aux States, des Runaways.
Le final est en vue, vite, tu remets cinq balles dans le jukebox et pousse sur  J 6, ' Last Night' des Baby Shakes, puis L 9 ' Stuck on Blue' des mêmes, un titre qui termine un show rafraîchissant.
Pose finale et bye, bye!



The Chapas by The Chapas

The Chapas album sorti fin juin 2019

 Groupe du 22, quel bonheur, des voisins !! 
Ils ne sont que 2 (non pas 2 fois 2 ni 22) mais ça ne se remarque pas vraiment : Swann Yde à la batterie et au chant Iolo Gurrey aux guitares et choeurs (ce dernier a fait partie des doux folkeux Fingers and Cream).
 'Call me up'
 Démarrage orageux, quelques éclairs zèbrent le ciel, la guitare groovy tisse la trame, les cymbales sonnent, la frappe roule sur les caisses avant d'entendre la voix déchirée sur ce blues rock catchy et évident. Belle entrée en matière et matière consistante ! 
 'I will leave you man' 
La voix plutôt haute s'écorche sur le rock d'un blues chaud bouillant.
 'Conclusion' 
Démarrage batterie à la Black Keys mais c'est une guitare hendrixienne qui tonne et détonne sans en faire des tonnes, on pense aussi à la carrière solo du disciple Robin Trower (ex Procol Harum). La voix brûle sur des braises, grosse incitation au mouvement de tête et frappe du pied. Ce morceau aurait pu être une belle conclusion mais c'est un développement tonique voir tonitruant !
 '99 lives' 
Rythme effréné, impossible de tenir pendant 99 vies, un instant suffira. Nos jambes sautent sur place et réclament un pogo, come on baby, come on baby !!
 'Coming after you' 
Un blues lent et posé en contrepied, le rebond de la baguette peut faire son effet, la guitare crache ses tripes et la voix est émouvante.
 'Jungle road' 
Un blues sautillant, plus soyeux et funky à la Robert Cray,
 'Follow me again' 
Longue chevauchée de 13'. La ride nous promène et la guitare trace une mélodie entêtante. Le poil se hérisse (pour les hommes ça peut être autre chose), on suit les Chapas, cheveux au vent (pour ceux qui en ont). On pense un peu à A penny and a dead horse des magnifiques Zodiac. 
 'Tupelo' 
Blues rampant du Mississippi. C'est moite, on sent la sueur qui coule sur la peau. C'est lent, c'est chaud, c'est beau. La voix est vibrante et le morceau se termine par des notes aigües de guitare dans l 'écho. On adore. 
Pour ceux qui sont dans le coin, ne manquez pas leur passage aux jeudis de Plouha( le 1er août) ... et en plus c'est gratis !!


  • 1 Call Me Up
  • 2 I Will Leave You Man 
  • 3 Conclusion
  • 4 99 Lives 
  • 5 Coming After You
  • 6 Jungle Road
  • 7 Follow Me Again
  • 8 Tupelo

No Po

samedi 27 juillet 2019

Carrément Swing au retour du Jeudi à Plouha, le 25 juillet 2019

Carrément Swing au retour du Jeudi à Plouha, le 25 juillet 2019

Second jeudi festif à Plouha, le comité a vu les choses en grand et a invité Les Ramoneurs de Menhirs, les gloires de tout un pays pas encore indépendant, pour un concert  face à l'église de Plouha.
4000 fidèles se sont rassemblés face aux irréductibles, 32000 chopes ont été englouties, le boucher a été convié à abattre rapidos une cinquantaine de porcs pour répondre à la demande de saucisses, bref une petite soirée tranquille au village.

Tu t'étais déplacé pour le premier groupe, Carrément Swing, le nom promettait  du rythme et de l' énergie, tu t'es laissé avoir!
Que faisaient Linette ( chant), Noël ( chant et guitare pour deux chansons) et l'animateur et guitariste, Jean-Luc Chicot , au même programme que les punks bretons, c'est un mystère?
D'accord, ils sont tous de Plouha, les amis et la famille étaient ravis de les voir sur scène, leur cachet devait compenser la forte somme attribuée aux Ramoneurs, mais leur prestation ne te laissera pas un souvenir grandiose, c'était bof, bof, bof... le seul à tirer son épingle du jeu étant le guitariste.
Gilbert te rétorque que Noël et Linette chantent toujours mieux que nous, il a raison, mais notre salle de spectacle se limite à la salle de bain.
Après avoir fréquenté l'atelier chant de Manuelle Campos, le trio décide de tâter de la scène sous l'étiquette Les Chansonneurs avant d'opter pour Carrément Swing.
Ce soir, les petits jeunes débutent par un Louis Chedid  positif, ' T'as beau pas être beau', ils le font suivre par 'It's only a paper moon' en version papier mâché , avec un prime un solo de kazoo servant à agacer les hirondelles.
Ils sont gentils tout plein, mais leur interprétation ne vole pas plus haut qu'une poule essayant de fuir le renard.
Marius, un touriste: peuchère, ils pourraient jouer à La Fruitière où séjourne belle-maman atteinte d'une maladie allemande.
Au programme: Nino Ferrer, 'Le Sud'  , 'Fly me to the moon', parfait pour le bal des astronautes retraités, ' Il y a de la rumba dans l'air', joué pépère, ' On the sunny side of the street' qui voit arriver le premier Iroquois, il a eu peur en voyant les vedettes locales et  a couru vers un coin, à l'ombre, où on servait de la bière.
Yvon?
Souvent les amateurs se produisant aux veillées du 22 à Tréméven sont plus doués.
Yvon est facétieux!
Linette et les autres poursuivent leur chemin de croix: Nougaro, 'Le coq et la pendule', 'Dream a Little Dream of Me', rendez-nous Doris Day, ils coulent ' Les Playboys' de Dutronc dans le standard américain.
Ewan: t'as vu, c'est mamie, sur scène.
Lotte, aus Frankfurt: ist das französisch rock'n'roll?
Crac, boum,  hue!
On continue, 'Lullaby of Birdland'.
 Que fait le willow?
Il sèche ses larmes.
Charles, ' Mes amis, mes amours, mes emmerdes', puis  ' Je ne veux pas travailler',  Robert Charlebois, 'Les talons hauts' , Gainsbourg, 'L'Anamour' et  'Daydream' des Lovin Spoonful.
 Une jeune dame, affable,  te sourit, murmure, "c'est mou", t'étais sur le point de lui proposer un verre quand un barbu, corpulent,  lui tend un ballon  de Muscadet en te regardant, l'oeil mauvais.
Sur le podium, ils s'en prennent à Hervé Cristiani, 'Il est libre, Max' , pour finir leur tour de chant par ' C'est si bon'.
Ouf!
T'as pas eu la bonne inspiration, ce soir, quand tu penses que madame et les copains sont Chez Paulette au Palus devant un moules/frites.

Et les Ramoneurs?
La cheminée a été entretenue, il y a un mois, t'as quitté Plouha pour aller vider quelques pintes chez toi.

jeudi 25 juillet 2019

Shifting Sands, St. Morris Sinners et MOD CON - Jardins du Port. à Saint-Quay-Portrieux, le 24 juillet 2019

Shifting Sands, St. Morris Sinners et MOD CON - Jardins du Port. à Saint-Quay-Portrieux, le 24 juillet 2019

Place aux Artistes, côté concerts, une seconde soirée pigmentée Binic Folks Blues Festival.
C'est devenu une tradition, les programmateurs du festival de Saint-Quay convient des groupes programmés lors du festival binicois à se produire dans la localité voisine avant d'étaler leur savoir-faire du côté de la Banche.

Ce mercredi 24 juillet, à 21 heures, Place aux Artistes  reçoit 3 groupes australiens  à l'affiche de l'édition 2019 du Binic Folks Blues Festival , Shifting Sands, St. Morris Sinners et MOD CON.
Si à 21h, le public est encore clairsemé, pas mal de touristes sont toujours attablés au resto, 30 minutes plus tard une assistance honnête se presse face au podium où s'ébat Shifting Sands.
Le groupe du Queensland était passé à Binic en 2017, il avait fait forte impression, c'est armé d'un nouvel album ( Crystal Cuts), sorti en Europe chez Beast Records, que les Aussies débarquent en Bretagne.
Emmené par le barbu tatoué ,à la voix ensablée, Geoff Corbett ( SixFtHick), le groupe peut compter sur la douceur de la fille qui ne sourit jamais,  Izzy Mellor ( ex Love Signs) , aux secondes voix et keys,  aux drums, un vétéran , Liam Campbell ( Love Signs), la baseball cap Dylan McCormack à la guitare acoustique ( Gentle Ben and his Sensitive Side, The Polaroids) et, enfin, le discret, mais d'une efficacité inébranlable, Dan Baebler, à la guitare électrique.
Tu notes l'absence de basse!
Le groupe ouvre avec 'Boyfriend' la plage inaugurale de leur premier recueil  'Beach Coma', les raspy vocals de Geoff  l'écorché évoquent à la fois le regretté Leonard Cohen et leur compatriote Nick Cave, sans oublier une touche traînante à la Lee Hazlewood, le roucoulement éthéré de la Joconde, en contrepoint, fait de l'effet, ta lady, qui a daigné t'accompagner, savoure en te questionnant sur l'identité du combo,  c'est gagné!
Tout aussi intense et mélancolique sera la seconde salve, le downtempo  ' The Intensity', extrait de 'Crystal Cuts'.
'New flame' is another song about love that's going terribly wrong.
Toujours en mode laidback, la sombre ballade est déchirée par les fulgurances subtiles de Dan, on ajoute que Billy Idol n'est plus le seul à danser avec lui-même.
La force de 'Silver Medallion' est que sans avoir jamais entendu le morceau tu te mets à chantonner le refrain avec Izzy et Geoff après 66 secondes.
Une pierre précieuse à offrir à ta bien-aimée.
Le schéma lenteur mélancolique, harmonies vocales tourmentées et envolées de guitare écorchées, est respecté sur 'Love song dedication' qui précède un titre traitant des marins assoiffés, ne le sont-ils pas tous(?), 'Catamaran'.
La diction précise du barbu romantique frappe juste sur 'Other girls', quelques riffs  éclairs  viennent troubler l'apparente quiétude de la plage, tu penses à la 'Spanish Caravan' interprétée par les Doors. Toutes les autres filles, devenues invisibles, tu les oublies pour te consacrer à celle qui partage ta vie.
'Disaster response' , le tendre  'Hibiscus' et le tourmenté ' Terror of love' terminent une prestation impeccable, fort prisée par une audience subjuguée.

Après une, vingtaine de minutes, un second band des Antipodes fait son apparition, St. Morris Sinners, from Adelaide.
Les Sinners ont vu le jour en 2011, ont sorti deux albums et un EP. Beast Records vient d'ajouter le LP  'The Very Best of 2012-2019 : St. Morris Sinners ' à son catalogue.
Le groupe est mené par le lunatique et imprévisible  Stephen Johnson ( chant en spoken-word, harmonica) , le garçon arbore un look Captain Beefheart jeune, Martin-Rowe tient la guitare, George Thalassoudis, vague ressemblance avec Frank Zappa, la basse et Elliot Zoerner est annoncé aux drums.
D'emblée, l'assistance peut se rendre compte qu'il n'y a aucun lien de parenté entre les Sinners et Shifting Sands,  les seconds pratiquent un punk/blues/garage crado et viscéral.
Les amoureux de belles mélodies et de Monsieur Propre ont intérêt à aller prendre un bain nocturne, la Manche affiche 19°.
Stephen se balade avec un petit calepin et éructe ses lyrics à la manière d'un prêcheur hystérique, comme le groupe joue sans playlist visible, on ne se risque pas à t'envoyer des titres, on peut éventuellement te signaler qu'il nous a indiqué que the destination was in view mais comme on ne savait pas quel était le but de son voyage et puis qu'il s'est mis à gueuler police, police... ce qui a eu pour effet, bien plus tard, que des képis t'ont prié de ranger ta caisse sur le bas-côté pour un contrôle d'alcoolémie, rien de tout ça  te donnera une indication quant à  l'intitulé de son pamphlet. 
La seconde salve est tout aussi fiévreuse, agressive et imprévisible.
Il s'essaye au français, merci, Saint-Quay, et ajoute tasty food in La Marine ( pub) avant de sortir un harmonica de son veston, qu'il jette sur le plancher ,pour amorcer un country psychedelic punk  rock d'une sauvagerie te rappelant le Gun Club.
Ils enchaînent sur une plage autobiographique basée sur Charles Dickens ou 'Les Misérables' de Victor Hugo, à moins que ce ne soit  Hector Malot, Stephen, complètement habité, termine sa complainte à genoux en battant le plancher de ses petites mains, tandis que ses copains habillent sa litanie de sonorités noisy crasseuses.
Next one is about a hot day, du coup, il a repris son notebook, pour scander 'B F B F' à la manière d'un Bobby Sichran givré. Pris d'une impulsion incontrôlée il vient achever son laïus à nos côtés. et puis propose une pièce plus paisible ( 'Distance') pour laquelle le mouth harp réapparaît .
'80 hours a week' est sorti en single et le revoit adopter un chant épileptique.
Le public apprécie le jeu de scène fébrile du jeune homme et l'accompagnement rock poisseux , façon  Jon Spencer, de ses comparses.
'Mosquito valley' un punk blues rageur et apocalyptique le voit se coucher sur la scène et marteler le sol pour essayer d'anéantir les maudits moustiques se nourrissant de son sang.
Une reprise des Beasts of Bourbon, un fleuron de la scène de Sydney, ' Hard for you', termine ce show expressif et virulent.
Le programme ne prévoyait pas de bis, Saint-Quay les supplie, l'organisation marque son accord et nous ferons la connaissance de 'Crazy Dave'  sur fond funky.
Un groupe étonnant et détonnant. 

Dernière escouade de la soirée: MOD CON, des artificiers en jupon venu(e)s de Melbourne pour embraser la Bretagne.
Les ex- Palm Springs, qui pratiquaient un  alt-country qui aurait pu plaire à Hank Williams, ont viré punk/garage et ont choisi une nouvelle identité, MOD CON.
Erica Dunn, chant, guitare, français bancal, et bermuda découpé dans des jeans élimés, est flanquée de Sara Retallick à la basse et de la petite, mais courageuse, Raquel Solier aux drums.
Le trio, que du côté de Melbourne on qualifie de noisy, subversively catchy and rhythmically sophisticated, a lâché l'album 'Modern Convenience' en 2018.
Ces qualificatifs vont se révéler scrupuleux à l'autopsie.
Après un bref bonsoir, je suis MOD CON, proféré par Erica, qui ne connaît pas le pluriel, les filles attaquent le vibrant  'Neighbourhood',  décoré de vocaux aussi hargneux que ceux des Slits.
'Submit' s'avère tout aussi speedé et rugueux, bizarrement après avoir répété go ahead à plusieurs reprises, le capitaine demande à la foule de s'approcher.
In the 'Mirror of Venus' ce n'est pas les Shocking Blue que tu vois, la chanteuse y manifeste son mécontentement et sa rage à grands coups de riffs agressifs, à l'arrière Raquel se démène salement, Sara, plus placide, se concentre sur ses lignes de basse bien rondes.
'Cool it' ne s'entend pas sur l'album et n'est pas le moyen idéal pour rafraîchir l'atmosphère, il est suivi par le catchy 'Do it right Margo' qui te rappelle aux bons souvenirs de Belly.
Let's go, go, go, go ...
Where to, darling?
'Agadir'
Le punchy punk 'Scorpio Moon' précède ' Tell me twice' que les filles dédient au resto La Marine ( pub) .
Derrière toi, des  gens  citent Sleater Kinney, ils  n'ont pas tort.
C'est par ' Kidney Auction Blues', dans lequel elles chantent ...we don't care about love...que les sauvageonnes terminent un set décapant.

Les trois groupes seront à Binic ce week-end.






 


mercredi 24 juillet 2019

Adieu ma vie, je fais la belle.... Gary Duncan, Anne Vanderlove, João Gilberto, Russell Smith, Bill Vitt, Bob Frank, Art Neville, Ruud Jacobs , Johnny Clegg

Le guitariste/ chanteur du groupe d'acid rock Quicksilver Messenger Service, Gary Duncan ( Gary Ray Grubb), est décédé fin juin à l'âge de 72 ans.
Avant de rejoindre le groupe de San Francisco, Gary évoluait au sein des Brogues.
Il quitte le psychedelic band pendant un an pour faire de la moto et le réintègre en 1970.
John Cipollina, David Freiberg et Nicky Hopkins se font la malle en 1971, Duncan, Greg Elmore et Dino Valenti  poursuivent l'aventure pendant quelques années.
Gary reprend du service en 1985 et forme le Gary Duncan's Quicksilver qui pondra six albums.
En 2006, il remonte le Quicksilver Messenger Service avec David Freiberg, la nouvelle mouture a tourné jusqu'au décès du guitariste.


  Anne Vanderlove, surnommée la Joan Baez française, est morte le 30 juin.
D'origine néerlandaise ( echte naam Anna Van der Leeuw), Anne débute en 1965, en pleine période yéyé, en 1967, la chanteuse inspirée par Bob Dylan, Buffy Sainte-Marie ou Georges Brassens, signe son plus grand succès 'Ballade en novembre'.
Son engagement politique l'amène à chanter dans les usines en grève, ce qui n'a pas plu à sa maison de disques.
Désormais, elle s'autoproduit.
Sa discographie compte une quinzaine d'albums, le dernier 'Libertés assassinées' date de 2015.
La presse l'ignorait, sauf pour relater ses ennuis judiciaires. Après avoir braqué une banque en compagnie de son cinquième époux, elle écope d'une peine d'un an d'emprisonnement avec sursis.

Qui dit  João Gilberto pense immédiatement à la bossa-nova.
O Mito nous a quittés le 6 juillet, les Brésiliens ont pleuré pendant des jours celui qui représentait l'âme de leur patrie.
Pour beaucoup João  restera la voix douce susurrant «The girl from Ipanema» , mais on lui doit bon nombre d'autres chefs-d'oeuvre, e a ' Desafinado', 'Chega de Saudade', 'Aguarela do Brasil', 'Saudade da Bahia', 'Bim Bom' ou 'Aguas De Marco'...
Un monument!

Russell Smith, the lead singer, songwriter and rhythm guitarist for the country-rock band the Amazing Rhythm Aces, died on July 12.
De 1975 à 1979,  le gang de Memphis sort cinq albums chez ABC, Joan Baez s'entend sur le dernier ' The Amazing Rhythm Aces'.
Après le suivant  (How the Hell Do You Spell Rhythum), le groupe splitte, les ventes ne répondant plus à leurs attentes.
Russell entame une carrière de singer-songwriter et sort cinq albums, tout en connaissant le succès grâce à Randy Travis, Don Williams ou T Graham Brown qui placent ses titres en haut des charts country.
Pendant un temps Russell fait partie du groupe de bluegrass Run Cand W, dans lequel figurait également Bernie Leadon.


Le batteur/organiste  Bill Vitt, décédé le 16 juillet, pouvait afficher un beau carton, il a joué aux côtés de Jerry Garcia et Merl Saunders, Brewer and Shipley , Charlie Musselwhite, Sonny and Cher ou Pee Wee Ellis.
Avant de devenir  session musician , il a fait partie du Michael Bloomfield Band et des Sons Of Champlin.

Bob Frank, un singer-songwriter de Memphis, est décédé le 19 juillet.
Ce pote à Townes Van Zandt ou à Tim Buckley, peu connu dans nos contrées,  a gravé plus de quinze albums et était considéré comme a cult folk singer dans son Tennessee natal.

Après Charles Neville, c'est au tour de Art Neville de s'en aller dans les hautes sphères.
Le chanteur/claviériste des Neville Brothers , surnommé Poppa Funk, était âgé de 81 ans. 
Membre fondateur des fameux Meters,  qu'il réintègre en 1989, il forme, avec ses frangins, The Neville Brothers en 1976.
C'est grâce à Daniel Lanois, qui produit l'album 'Yellow Moon', que le groupe perce internationalement.
Malgré, les vicissitudes climatiques, maison détruite par Katrina, Art n 'a jamais voulu quitter New-Orleans et sa lune jaune. 

Le contrebassiste et producteur néerlandais Ruud Jacobs est décédé la semaine dernière.
Aux Pays-Bas il était connu pour avoir tourné avec  la chanteuse Rita Reys, mais il pouvait se targuer d'avoir côtoyé Louis Armstrong, Sonny Rollins ou Tony Bennett.
Dans les années 50, il jouait avec son frangin, Pim, au sein du Trio Pim Jacobs.

Johnny Clegg, le Zoulou blanc est décédé le mardi 16 juillet 2019 des suites d'un cancer.
Si  Jonathan Paul Clegg naît en Angleterre , encore enfant, après le divorce de ses parents, il suit sa mère en Rhodésie ( Zimbabwe) puis en Afrique du Sud.
Après être entré en contact avec la musique zoulou , il accompagne le musicien Mntonganazo Mzila, en bravant les lois ségrégationnistes, ce qui lui a valu quelques pépins avec les autorités.
En 196,9 il monte Juluka avec Sipho Mchunu, le groupe sort plusieurs albums, la plage 'Scatterlings of Africa', sur leur quatrième plaque, devient un hit mondial, en partie grâce au film 'Rain Man'.
Après la désintégration de Juluka, Johnny monte Savuka et, là encore, il frappe fort avec le titre anti-apartheid ' Asimbonanga' qui lui a valu la reconnaissance éternelle de Nelson Mandela.
Johnny Clegg continue à enregistrer sous son nom,( un dernier disque, King of Time, paraît en 2017)  quand atteint d’un cancer du pancréas, déclaré  en 2015, il décide d’entamer  une tournée d’adieu, achevée en 2018.


Machiavel lors du Festival Hastière chante, le 21 juillet 2019

MACHIAVEL – Festival Hastière Chante – Hastière (BEL) – 2019.07.21
Line Up
Hervé BORBE : Keyboards
Roland DEGREEF : Bass, 12ve Strings Guitar - Backing Vocals
Christophe PONS : guitars
Lily GIN : Backing Vocals
Nicolas SCAILLET : Drums
Marc Ysaye : Lead Vocals, Drums - Percussions
Setlist :
01.Wisdom (Jester)
02.You’re The Woman. (Welcome To Paradise)
03.Over The Hill. (Urban Games)
04.Chronicle Love.
05.Beyond The Silence. (Mechanical Moonbeams)
06.The Jester. (Jester)
07.When Johan Died, Sirens Were Singing. (Machiavel)
08.The Fifth Season. (Mechanical Moonbeams)
09.Rope Dancer. (Mechanical Moonbeams)
10.Summon Up Your Strength. (Mechanical Moonbeams)
11.After The Crop. (Mechanical Moonbeams)
12.Fly. (New Lines)
13.Lay Down.
C’est la fête Nationale, à ceci près que, de traditionnelle drache nationale « nous passer nous allons devoir » comme on aurait pu l’entendre de la bouche de maître Yoda dans la version originale du « Retour du Jeudi » si le projet n’avait été abandonné en cours de tournage dans sa version de 1977. Splendide et chaleureuse organisation du trop modeste et discret Michel DARASSE que nous placerons donc bien en évidence en ce dimanche de festival estival
Ce passionné de musique et ancien pratiquant du légendaire orgue Hammond nous à concocté un menu aux petits oignons. Le festin est d’autant plus savoureux que l’homme nous a fait une sélection des plus diverses qui soit avec une affiche composée de Pur-Sang pour le côté chanson française de qualité. Ensuite, nous avons dansé sur les rythmes endiablés de The Celtic Social Club, groupe Franco-Irlandais fomé en 1994 au Festival des Vieilles Charrues à Carhaix. Et puis Man On Fire and The Soul Soldiers nous a servi un florilège métissé Soul-Funk de très haut niveau. Et enfin, « last but not least », la musique Rock Progressive, l’Eurock comme on disait à l’époque, en la personne de notre plus digne représentant national : Machiavel.
Comment chroniquer objectivement un concert, lorsque plusieurs de vos amis font partie des prestataires, ce qui est mon cas avec Marc et Hervé ? il faut rester honnête en toutes circonstances, car ce serait leur rendre un mauvais service que ne pas exprimer son ressenti, et vous me connaissez, on ne m’achète pas. Je viserai donc un double point de vue en me plaçant en tant que spectateur en façade, d’une part, et en tant que musicien d’autre part. Créée en 1975, Marc et Roland sont les deux seuls membres encore actifs de la formation originale. Le décès du fantastique chanteur que restera à jamais Mario GUCCIO aurait pu signifier la fin du groupe mais pour répondre aux dernières volontés du sublime vocaliste, Machiavel a continué sa route. C’est donc à Marc Ysaye qu’incombe la tâche titanesque de reprendre les parties vocales, comme il le faisait avant l’arrivée de Mario venu auditionner et qui dut sa sélection immédiate en reprenant « Since I’ve Been Loving You » de Led Zeppelin.
Le fondateur des Classiques, « imperator dux » des ondes pendant plus de 30 ans s’est donc mis en devoir de perpétrer l’existence du groupe qui a fait vibrer nos âmes de progressistes depuis de si nombreuses années. Verdict : le Boss (le premier qui dit : « Hugo » est excommunié) s’en tire avec les honneurs car il a su intégrer le répertoire vocal et se l’approprier petit à petit pour y insuffler une nouvelle vie et des émotions qui lui sont propres, aidé en cela par la talentueuse Lili Gin.
La setlist imparable établie pour ce concert de clôture est principalement basée sur des titres issus des albums « Jester » et « Mechanical Moonbeams » sortis respectivement en 1977 et 1978 sur le label Harvest Records. Comme à chaque fois que je réécoute ces galettes, je me dis qu’il a juste manqué à Machiavel ce petit brin de chance qui en aurait fait un « Prince » de statut international qu’on aurait sans doute vu côtoyer les Genesis, Yes, Gentle Giant ou encore Can pour ne citer qu’eux. Si seulement un producteur américain ou anglais avait pu ouvrir ses oreilles à cette fantastique. Musique... Parfois, ça tient à peu de choses comme disait un équilibriste qui venait de tomber du fil sur lequel il dansait. (Tu la captes celle-ci ?)
Malgré les énormes problèmes déstabilisants occasionnés par une console de retours de scène défectueuse qui a généré pendant tout le concert un Larsen basse qui tournait comme un bon vieux Leslie, le groupe ne s’est jamais désuni et a donné une prestation grandement appréciée par les 700 à 800 personnes présentes sur le site du festival. Même si ces problèmes de « j’entends, j’entends plus, trop fort, pas assez » ont forcé les musiciens à être concentrés au maximum, les privant ainsi d’une plus grande spontanéité à laquelle ils nous ont habitués, Machiavel a donné un très bon concert car tous ces artistes ont de la bouteille. En façade, rien ne transparaissait. Et, comme disaient les Stones, qu’est-ce-qui compte le plus pour un groupe que la « Satisfaction » de son auditoire ?
C’est avec un plaisir toujours renouvelé que nous avons pu nous immerger totalement dans ces titres mythiques qui ont aidé à forger la réputation d’un groupe dont nous avons à être fiers. Pour ma part, c’est la période des trois premiers albums qui me touche le plus ; je découvre Machiavel pour la première fois sur scène lors d’un concert à la Maison de la Culture de Namur, c’était le 6 février 1977… chacun dans le public a ses albums préférés. A la différence du football où des crétins en arrivent à se mettre des pains sur la figure juste parce que le mec assis à côté arbore un maillot de l’autre équipe, la musique rassemble, elle est fédératrice et n’a pas de frontières. Une idée comme ça, et si on élisait Marc Ysaye au poste de premier ministre à la place de Monsieur Patate? Autant avoir comme chef d’Etat un représentant que tout le monde apprécie. J’imagine déjà une réunion du G7 avec Marc, Paul Mac Cartney, Peter Gabriel, Robert Plant, Garry Rossington, Ian Anderson et Mick Jagger, ça aurait de la gueule non ? Tout ça pour vous dire que chacun y aura trouvé ce qu’il était venu chercher, un très bon moment musical et sans prises de tête. Comme quoi, le vécu du public peut différer de ce qu’un musicien peut ressentir parfois et « c’est très bien ainsi » comme le disait Bernie Bonvoisin, chanteur de Trust. Merci messieurs pour nous avoir tout donné, sans calculer, à chaud, c’est ça qu’on aime. Fly, wanna Fly…
Mitch « ZoSo » Duterck

dimanche 21 juillet 2019

Zik A Gogo avec Pop'n'Co, Les Biches Cocottes et Keltenn - Terrain de Sport- Pludual, le 20 juillet 2019

Zik A Gogo avec Pop'n'Co, Les Biches Cocottes et Keltenn - Terrain de Sport- Pludual, le 20 juillet 2019

Zik a Gogo, un festival organisé par le Comité des Fêtes à Pludual a attiré la grande foule sur les terrains de foot du club local.
Le menu musical proposait trois groupes, Pop'n'Co, Les Biches Cocottes et Keltenn, ceux qui étaient venus pour la pitance ( ils étaient majoritaires) ont avalé l'habituel saucisse/frites copieusement arrosé, cela va de soi.
Début des concerts, 19:30', disait le flyer,  Pop'n'Co a débuté son exercice vers 19:25'.
Nous applaudissons, de nombreux événements organisés par d'autres localités, comptant sur un lot de bénévoles généreux, n'ont aucun respect pour l'horaire affiché et laissent débuter les festivités avec un retard conséquent, ce qui amène souvent un désintérêt total pour la prestation du dernier groupe programmé, les clients sont, soit endormis sous la table, soit rentrés au bercail  pour ronfler devant un épisode de Dr House, tourné au siècle dernier.

Pop'n'Co se forme en 2018 lorsque Nathalie Moguérou Brignonen, ex-  chanteuse du groupe Glaz, en a un peu marre de se produire solo ( elle a sorti un CD, 'Peau de Granit) et embrigade Rodolphe
Delettre, le bassiste du groupe Keltenn pour se produire en duo et proposer des reprises franco-anglaises pas toujours récentes.
Le duo, elle à l'acoustique et aux lead vocals, lui à la basse et aux secondes voix, achève un premier titre, que tu as entendu d'une oreille distraite, t'avais R V avec la serveuse.
De loin, t'as tout de même pigé que le cocktail risquait de te plaire, une bonne voix et une présence tonique qui se confirment avec ( Sitting on) 'The dock of the bay' du grand Otis Redding.
Le petit sifflet est pour Rodolphe, la nana roucoule, les goélands et les mouettes guettent les frites échouant sur le sol, Otis, là-haut, a accompagné sa chanson aux fingersnaps.
De Palmas' Une seule vie' est suivi par l'étonnant 'Wake me up inside' d'Evanescence, du symphonic metal, devenu folk,  que tu n'attendais pas au menu.
La voix nasale et mature de la madame fait son effet, son sourire, aussi, merci, Rodolphe assure en background.
Le facteur leur a remis ' La lettre' de Renan Luce, une lecture rapide avant d'aller retrouver Wilson Pickett en boîte till the 'Midnight hour'.
Passer de la chanson à texte au r'n'b suintant, tout est possible avec ce duo, alternant French et anglais.
Hé, là-bas au fond, la musique ne perturbe pas trop votre digestion, OK, on poursuit avec la bande son d'un Monstre à Paris, le titre 'La Seine' était interprété par M et Vanessa Paradis.
Le disco sans la boule à facettes, ça craint, tant pis voici ' Get Lucky' de Daft Punk.
Comme  Pharrell Williams et  Nile Rodgers étaient de la partie, on accepte le tag disco.
Les acrobates passe du disco/electro/flamenco à Jacques Brel, entendre 'Amsterdam' à la veille de la Fête Nationale belge, c'est sympa.
Les bretons, les choeurs de 'Black horse and a cherry tree' de K T Tunstall sont pour vous.
Le jeu se poursuit avec 'Je traine des pieds' d'Olivia Ruiz,  'Dancing Queen' d'Abba, Téléphone, ' New-York avec toi' et  'Happy' de Pharell Williams.
L'éclectisme est de rigueur, car ils enchaînent sur ' La bohème' d'Aznavour, suivi par ' Shallow' de Lady Gaga/ Bradley Cooper, euh , c'est Rodolphe qui prend en charge le rôle de Bradley., pour terminer par Vanessa Paradis chantant Gainsbourg, en pédalant, 'Tandem'.
Oui, Elise?
C'était sensass, pas vrai?


Changement de plateau avant l'arrivée des Biches Cocottes.
Tu te demandes quel vin marier avec la biche en cocotte, tu as prévu des pommes duchesses et des haricots verts, essaye un Madiran.
Et vous, les filles qu'en pensez-vous?
Va te faire voir, sale macho!
 Biche oh ma Biche
Lorsque tu soulignes
Au crayon noir tes jolis yeux
Biche oh ma Biche
Moi je m'imagine
Que ce sont deux papillons bleus.
On passe aux choses sérieuses, elles sont trois, Charlotte Bessard, Lamia Djafer-Cherif  ( maman depuis peu) et Céline Roucher, fringuées pareilles, tricots rayés ( rouge et blanc), pantalons bleu sombre et petite coiffe friponne.
Elles ont un passé ou un présent de comédiennes, enchantent et chantent à l'unisson, ou en canon, jouent de l'accordéon, du glockenspiel, du tambourin, des cuillères en bois, secouent des shakers, tabassent une caisse claire et manient plus ou moins adroitement une loopstation, font des grimaces, miment un combat de boxe, gambillent, catéchisent et détournent des chants de marins en leur apportant une touche féministe.
Bref, un spectacle bonne humeur garantie!
Discographie: un live ( gravé lors du festival des Chants de Marins à Paimpol) et un nouvel album, sorti chez Coop Breizh.
Larguez les amarres et attachez les ceintures, la galiote est prête à  affronter les flots.
Sus à l'Anglais, voici 'Le Corsaire le grand coureur' truffé de hennissements et d'un passage éclair de Lucky Luke, le poor lonesome cowboy.
Approchez, approchez, Pludual, les biches ne mordent pas, et puis fermez les yeux pour écouter un bagad instrumental à trois voix.
Franche rigolade sur la plaine, les marinières enchaînent su r'Au 31 du mois d'août', un sea shanty qui ne plaira pas forcément aux Rosbifs.
Pas question d'interpréter des chants de marins sans prévoir, au moins,  un titre de Michel Tonnerre, voici le  tragique 'Sillon de Talbert' suivi par le nostalgique ' Mon p'tit garçon'.
Et un pirate tune, un.
 Issu de 'Treasure Island' de  R L Stevenson, le traditionnel ' Fifteen men and a bottle of rum' est fleuri d'une chorégraphie désopilante, les nanas en rajoutent et nous offrent quatre versions burlesques, dont la dernière en slow motion, du classique flibustier des mers.
Tous ces exercices donnant soif elle vide le flacon de booze en buvant au goulot/au galop.
Direction l'Italie pour 'Il pescatore', un gars amoureux fou se transformant en poisson pour être pêché par la belle qu'il convoite.
Fini de rire, les enfants,'Coco le Corsaire' , l'écumeur des mers se pointe.
Jean-Michel, elle est pour toi cette chanson , toi qui nous a souri en nous accueillant à bras ouverts, 'Nous irons à Valparaiso' .
Ambiance Caraïbes au FC Pludual.
Céline a composé la suivante, elle parle des hommes, des vrais, aux bras charpentés, tatoués au couteau, un peu le style Stéphane Bern, sans le costard.
Ces poulettes survoltées sont plus fortes que les Andrews Sisters.
Un technicien maladroit torpille ' Les filles de Lorient', plus de jus, Pludual termine le chant breton en souriant.
Bonne nouvelle, EDF signale que la facture vient d'être payée, le courant est rétabli, on retourne à Lorient.
Nouveau sabotage, un blanc de cinq minutes, on reprend à l'endroit où la coupure nous a imposé le silence  et Céline peut faire son solo de xylophone.
'John Kanak',  passé en 78 tours c'est plus drôle et le public va se fendre davantage avec l'adaptation cocotte, grivoise,  de ' Walk like an Egyptian'.
Qui veut mon accordéon, je te le passe, Céline,  m'en vais tambouriner pendant la ballade de ' Blondie Blue'.
Tu veux un solo de trompette buccale, t'es servi, tu désires  voir deux mains étrangères jouer de l'accordéon, regarde, tu veux rire à gorge déployée, va assister au spectacle des Biches Cocottes.
Tu veux un rappel, achète le CD, c'est pas cher, Ahmed.
 Allez, on te le fait le bis, a capella ' Les filles des forges de Paimpont' et en prime, 'Pique la baleine' pour les cap-horniers.
Des bisous tout plein, Pludual, bye, bye!

Keltenn complète le programme.
Le groupe du Finistère propose des reprises celtiques en breton, français ou anglais.
Ils sont cinq: le chanteur/guitariste Laurent Gourvez ( ex- Dos de la cuillère et auteur d'un album solo), Pierre Géréec ( Dos de la cuillère, comme son copain) à l'accordéon et au chant, Rodolphe Delettre, qui a changé de chemise, à la basse, Matthieu Pantegnies au biniou, cornemuses ( dont une veuze) , bombarde , flûtes et chant, et  ce soir, David, le batteur, est remplacé par Herri Loquet ( Tantad, Eskern, Maestral....).
Entrée en matière arrosée avec ' Whiskey in the jar' , qui à chaque fois te rappelle au bon souvenir de
Phil Lynott.
Le traditionnel irlandais est suivi par un instrumental, porté par la bombarde ou le biniou, avant d'entendre  l'hymne de la Bretagne, 'Bro gozh ma zadoù '.
Soldat Louis a composé un hymne alternatif, 'C'est un pays'.
Pludual frappe le gazon du talon et scande le psaume à pleins poumons, le Celtic rock se porte bien, merci!
Les Innocents ont chanté 'L'autre Finistère', Yannick s'en souvient.
S'il ne fallait en citer qu'un, c'est Alan Stivell, place à la pépite celtique 'Brezhoneg' Raok '.
Oui, Simone?
 Tu te plains qu' on n'entend ni le biniou, ni l'accordéon, en façade... vous en avez de la chance!
Simone se calme et entonne ' Santiano', imitée par tous ceux qui ne sont pas encore bourrés.
La flûte amorce ' La Blanche Hermine' de Gilles Servat,  un autre chantre de l'identité bretonne, l'énergie revendicative du refrain fait mouche, quelques poings se lèvent.
' Quinze marins sur le bahut du mort', encore et toujours la légende bretonne, Michel Tonnerre qui a lu R L Stevenson.
 Fait soif, un passage au pub s'impose en entonnant 'Dirty old town'.
L'heure des artificiers approche, les fusées son prêtes, tu verras le ciel s'illuminer depuis la place de l'église, tu sautes dans ta traction-avant pour rejoindre madame qui sautillait au Fest-Noz de Saint-Jean à Plouha.

Pludual n'est pas fatigué, les fûts ne sont pas vides, le groupe va entamer une deuxième mi-temps, l'arbitre s'est endormi.


 














samedi 20 juillet 2019

Tiger and The Homertons et Wicked - Le Retour du Jeudi à Plouha, le 18 juillet 2019

Tiger and  The Homertons et Wicked  - Le Retour du Jeudi à Plouha, le 18 juillet 2019.

Les Jeudis en Fête 2018 risquaient bien d'être les derniers organisés à Plouha, c'était sans compter sur une équipe dynamique refusant la disparition de l'événement estival de la riante commune du Goëlo.
Sous l'étiquette Le Retour du Jeudi, ils ont décidé de poursuivre l'aventure en organisant six soirées festives cet été.
Merci, messieurs, le président, Yann Ollivier ,  le vice-président, Arnaud Bricemontier , le trésorier, Axel Auffret et le  secrétaire, Olivier Dupont.
Première salve, ce 18 juillet, au menu:
  19H30 Tiger and The Homertons
21H00 WICKED
22H15 TAOKING

Horaire plus ou moins respecté et entrée en piste de  Tiger and The Homertons, un groupe dont les membres sont issus de différentes contrées.
A l'origine, le chanteur, guitariste, compositeur  Tiger ( Tigrane Finkel, from Paris) avait baptisé son projet Tiger and the Light Side, ayant pris du poids, le groupe a opté pour  Tiger and The Homertons, c'est à Londres qu'il a rencontré ses acolytes: Celia Kleindienst, an Austian native, pianiste et chanteuse et le bassiste  Fabio Gentili, d'origine italienne.
Par contre on est persuadé que le guitariste d'origine portugaise  Dário Ferreira ne tenait pas la lead ce soir, Tiger a mentionné un musicien américano-grec, ce doit être le talentueux Anthony Vamvakas du groupe Magic Rocks, la  dernière recrue est locale, Thomas Kerbrat ( Thomas Howard Memorial) tient les baguettes.
Le groupe a enregistré quelques singles, un premier album est prévu avant la fin du mandat du petit Macron.
'If the moon' gets the ball rolling, d'emblée le public est séduit par la qualité et la douceur  des harmonies vocales mixtes et par les sonorités lo-fi folk intimistes de la toile musicale.
Tu veux des recoupements?
Mumford and Sons,  Noah and the Whale, The Civil Wars, ton copain, quant à lui, mentionne Angus and  Julia Stone, c'est pas idiot, tous ces artistes pratiquent un indie folk délicat et sobre.
La jolie  ballade 'Take me home' suit le même tracé , elle est suivie par le mellow  'Shadow in the dark' sorti en single à l'époque Tiger and the Light Side, tu penses aux morceaux les plus onctueux du Loner et tu savoures en contemplant les étoiles et en tenant la main de ta bien-aimée, que tu soupçonnes avoir un faible pour le guitariste.
'Never get old' est le premier titre sur lequel on a travaillé.
Ce morceau aérien  n'a pas pris une ride, ce qui est loin d'être ton cas.
Le mouvement plus mordant entamant la seconde phase de la composition a beaucoup plu aux fans de Crazy Horse.
S'il te plaît, ne nous parle pas de glamour, de champagne, de longues jambes sensuelles, de François de Rugy ( ne t'en fais pas trop pour lui, il va récupérer son poste de député), on te cause du groupe de Neil Young, dans lequel figurait le regretté  Danny Whitten.
La lead guitar hérite d'un harmonica, pour justifier l'étiquette folk, sur 'Follow You', suivi par le single 'Somewhere else', à écouter en conduisant ta Chevrolet à du 50 miles/h et en contemplant les plaines arides du Texas.
'Tell me now' est pondu depuis peu, on le jouera après le temps mort car Fabio a fait sauter le tuner de ma guitare.
On aimait beaucoup les climats Leonard Cohen de cette plage.
Anthony en position assise, guitare en mode lapsteel pour  'Holding the world' qui précède 'Two doors' - évoquant Ray Lamontagne.
Le mordant 'Old picture', aux touches Fleetwood Mac, époque Nicks/Buckingham,  clôt une prestation exemplaire, fort prisée par un public attentif.

21:10, en ( plus ou moins) droite ligne de Brest, les teigneux Wicked.
Ce power rock/garage/heavy blues trio est constitué des frangins Robin ( guitares, chant), actif au sein de  The Craftmen club, et  Mathias Millasseau ( basse) et du comédien Klet Beyer à la batterie.
Deux EP's à l'étalage: 'Crawling Back' et 'Wicked- first EP', du punch, juste ce qu'il faut d'agressivité, de la vitalité, bref tous les éléments requis pour faire un bon groupe de rock à l'ancienne.
Le groupe mixe brûlots en langue romane et sermons dans le vocable shakespearien.
Le papelard qui traînait entre les deux brothers mentionne 'Rodez' comme première salve, tu pouvais d'attendre à du patois made in Aveyron, c'était une erreur,  cette salve initiale, brûlante et carrée,  est chantée in English.
En annonçant le récent ' Vol de nuit' , clippé le mois dernier, Robin nous rappelle que Miossec, aussi, est de Brest.
Deux orteils écrasent la loopstation, direction  'La Brousse' pour se tailler un chemin à la machette. Comme Indiana Jones a pris une retraite bien méritée, ce sont les guitare et basse, bien soutenues par un drumming tribal,  qui élaguent le sentier infesté de sales bêtes.
Une amorce noisy introduit le rageur ' Survivant' qui selon le chef a été écrit dans les tranchées.
T'as évité de justesse un éclat de shrapnel.
Miossec avait repris 'La fille à qui je pense' que Johnny avait enregistré en 1966, Wicked déterre cette perle et Plouha s'occupe du refrain.
Merci, Messieurs, on avait oublié ce morceau.
Ils enchaînent sur le  loud blues  'Everyday'   avant de nous lancer un uppercut en pleine mâchoire avec 'Time is down'
Changement de gratte, superbe la Gretsch, s'agit de ne  pas  rater le 'Heavy Train' qui fait un crochet par l'enfer.
Oui,  Tony?
Sont rugueux et sales.
Ouais, on aime ça!
Fondu enchaîné sur 'Crawling back' qui précède la prière ' You can die' .
On se retrouve au bar, Plouha?
Quoi, un bis, o k, si tu fous le bordel...
'Colors' , pas du pastel, est également extrait de l'EP, 'Crawling Back'.


Une réussite ce premier retour du Jeudi, George Lucas  a applaudi!



 





jeudi 18 juillet 2019

Pat Kalla et le super Mojo - Esplanade du Casino- Saint-Quay-Portrieux, le 17 juillet 2019

Pat Kalla et le super Mojo - Esplanade du Casino- Saint-Quay-Portrieux, le 17 juillet 2019


Le 17 juillet, un premier mercredi musical sur l'esplanade du Casino de Saint-Quay-Portrieux.

Place aux artistes a convié le groupe lyonnais Pat Kalla et le super Mojo pour ouvrir la saison estivale en terre quinocéenne.

Si le public n'a pas répondu en masse, tous ceux qui ont fait le déplacement sont rentrés au bercail, ou dans leur location de vacances, le sourire aux lèvres après avoir dansé comme Beyoncé ou James Brown, (en oubliant, pour une fois, l'andro ou la gavotte), sur l'afrodisco proposé par Pat Kalla et ses complices.

Pat, Patrice, en hommage à Lumumba, a du sang franco-camerounais dans les veines, arbore un éternel sourire, est coiffé d'un chapeau presque aussi beau que celui de Charlie Winston, ses raybans, son futal et veston cintré, ont rendu jaloux les simili playboys du coin. Le gaillard a derrière lui un passé musical déjà fourni ( e a la Légende d’Eboa King, le Mento Cloub ou Voilaaa Sound System) et tourne désormais avec le Super Mojo.

La carte de visite du nouveau combo mentionne un EP et l'album ' Jongler', une suite est prévue dans un futur pas trop éloigné.

Il revient d'un festival au UK, où la presse l'encense: " Backed by the "Super Mojo Disco", a hyperactive band from Lyon with deep groove and positive energy, Pat Kalla offers us an anti-crisis project, where swaying and feel-good humor is mandatory!"

Ce soir, ils sont six: un gars doué aux keys qui ne ressemblait pas à Rémi Mercier, on avance Pierre Vadon, Julian Jan à la guitare , Jim Warluzelle : basse( Stereo Ties...), Nicolas Delaunay : batterie ( Noah Lagoutte, Naï-Jah, Conte and Soul...) , Mathieu Manch : percussions ( Proyecto Don Salluste...) plus le  Pat de Radio Nova, les cuivres sont restés sur les bords du Rhône.
En piste, mesdames et messieurs, voici ' Balader' un premier titre invitant aux déhanchements onduleux, il le dit ...on a toute la nuit pour danser... elle ne fait que commencer, la nuit, il est 21:15.
Place au second groove Rhône-Alpes/Cameroun irrésistible, chaud, chaud et pimenté , la 'Canette' .
La guitare amorce le sulfureux 'Madiba' , le surnom de Nelson Mandela, quelques heures après le décès de Johnny Clegg, ça fait du bien d'écouter cet Afro Beat digne de Manu Dibango.
Saint-Quay ne tient plus en place et gigote en mesure, le ton monte encore d'un cran avec 'Ancien Combattant', un tube interplanétaire pour Zao en 1984, le morceau est de la plume d'Idrissa Soumaoro qui l'avait intitulé 'Petit n’imprudent'.
Le groove purulent et le propos anti-militariste frappent les imaginations et délient les articulations.
Hey, les Bretons, ça va?
Celle-ci est pour tous ceux qui cherchent du travail, nous on chante l'Amour, d'ailleurs chacun est prié de faire un câlin à son voisin, smack, smack, smack...voici 'Laissez-moi danser'.
Un truc qui te rappelle musicalement Alpha Blondy, ou la version belge de 2 Belgen, 'Opération coup de poing' .
Après un nouveau  makossa track militant 'Le peuple',  que ton esprit associe à l'afro pop ou au high life d'Osibisa, aujourd'hui oublié, et une harangue destinée au frère du père Fouras, vient le titre dédié à toutes les femmes, 'Lady Angola' que le griot de Lyon vient chanter parmi nous, en faisant l'aubade à une jolie black lady...chocolat est ta peau... lui chuchote-t-il, avant d'aller draguer une blonde délurée.
Tonton!
Qui?
Oui, toi, peux-tu embrasser le soleil jaune couchant qui déambule, face à nous?
Euh, je ne connais pas cette brave  dame, et celle à qui j'ai dit oui, au siècle dernier, est du genre ombrageux.
Après s'être gentiment foutu d'un cousin de George Clooney, en villégiature en Côtes-d'Armor, le plaisantin propose un slow tropical made in Douala,  suivi par 'Pygmée', dédicacé aux peuples de la forêt.
Pour l'occasion, les claviers adoptent des sonorités balafon.
 Tu les vois ces forêts dévastées, tu les entends souffrir ces arbres anéantis, tu la devines l'incompréhension du petit homme, petit mais puissant, la nature, ils la déforment pour le profit, le Pygmée , lui, pleure.
Il y a Marie, la Vierge et puis il y a ' Chaud Maria', une gazelle funky qui t'a fait songer à certains titres de Claude Nougaro, tu y ajoutes un sacré solo, Carlos Santana touch, et tu as un morceau ensorcelant.
En Afrique quand ça ne va pas fort, on dit 'Ça va aller ' , bonne humeur garantie malgré un texte subversif.
Tu dis, Jocelyne, Johnny Clegg, oui, on sait, mais tu as raison, allez, faut bouger, voici ' African Disco' qu'il vient chantonner face à un marin échoué. Au pied du podium, une louloute de dix-sept mois, à tout casser, se trémousse comme une go go girl de 78 centimètres, du coup, tout Saint-Quay se met au baby disco, imité par des musiciens amusés.
La tirade met fin à un show généreux, donné par un groupe talentueux et accessible.

Un bis s'impose avant de se quitter, ce sera une rumba endiablée destinée à tous les algébristes africains, ' Jongler' (mathématiques).

Un petit dernier aux Cochons Flingueurs et retour au domicile conjugal, un bête sourire au coin des lèvres.
Elle est pas belle, la vie?



lundi 15 juillet 2019

Green Lads à la soirée festive pour fêter l'été, Plouha, le 12 juillet 2019

Green Lads à la soirée festive pour fêter l'été, Plouha, le 12 juillet 2019

Le 12 juillet:  la municipalité de Plouha organise une soirée festive pour fêter l'été.
Le menu prévoit un concert de  Green Lads suivi par une bouillasse servie par un duo de deejays.
L'horaire indiquait 19:30', à 19:40, deux jeunes gens, fringués d'un gilet et pantalon en tweed d'un vert chasseur, se radinent sur scène, l'un ramasse un violon électrique et son archet, le second a sorti une flûte de son carquois.
Bonsoir, mesdames et messieurs, nous sommes les Green Lads, pas des garçons d'écurie, mais des mecs en  vert, nous pratiquons de la musique irlandaise sur un tapis électro.
Habituellement a young and beautiful las ( Marie-Amélie Vivier des Sales Gosses ou Double Casquette Swing) se joint à nous, elle a raté le TGV, sorry.
Ce soir vous verrez et entendrez Antoine au carré:Antoine Rozé au violon ( Aroze) et  Antoine Morin aux flûtes ( tin whistle, traversière e a) .
On vient de sortir l'album  'Foam and Lads' ( sept titres) qui succède à ' Green Lads' .
La playlist de la soirée est basée sur ces deux volumes, vous pouvez escompter entendre des jigs, reels, ballads basés sur le folklore irlandais, le tout baignant dans une solution techno, ce qui devrait nous permettre un jour d'être programmé à Tomorrowland ou à faire l'ouverture des jeux olympiques car, contrairement à David Guetta, on n'a pas l'habitude de paumer notre trousseau de clés.
Après deux reels énergiques reposant sur une bande, qui t'ont fait penser à la petite prodige  Lindsey Stirling, le duo propose 'Sweet Ireland' qui nous trimballe du côté des verdoyants vallons et collines peuplées de paisibles moutons paissant sur l'herbe tendre là où régit une constitution débutant en ces termes...n the Name of the Most Holy Trinity, from Whom is all authority and to Whom, as our final end, all actions both of men and States must be referred,We, the people of Éire,Humbly acknowledging all our obligations to our Divine Lord, Jesus Christ, Who sustained our fathers through centuries of trial.....
Tu veux un ruissseau et des papillons, pas de problèmes!.
Et des libellules, faut pas exagérer, mais on te propose une Kilkenny.
Le cocktail est divertissant, mais il n'est pas sûr que la panade électro plaise aux puristes, Plouha s'en moque et bat des mains.
Sur la lancée, le duo amorce l'animé  'FK' ,  avant de nous amener faire la connaissance des leprechauns et du chaudron d'or.
Près du stand nougat et cacahuètes, un vil cabot, peu mélomane, manifeste son mécontentement, la flûte enchaîne soutenue par le boum boum boum sur bandes, le clebs braille de plus belle, ta voisine lui crie ' ta gueule'.
Bienvenue dans les 'Grand Scapes' annonce le violon, on suit le guide en dansant.
Sans Marie-Amélie, ça ne va pas être de la tarte de pousser la chansonnette, on vous fait la suivante en yaourt irlandais, vous pouvez nous aider et chantonner da di dan dan ooh, ce que firent les locaux!
Dans leur nouveau roman,  ils ont repris le joyeux ' Galway Girl' de Steve Earle, une belle fille, légèrement volage,  aux yeux bleus et à la crinière noire. 
Plouha, si tu avances, Antoine danse, je descends jouer du violon à vos côtés.
L'ambiance monte d'un cran, les gars sont sympa, leur approche est attachante, Plouha s'approche du podium.
Un nouvel extrait pétillant de 'Foam and Lads' précède ' Ways of peace' ( ?) , une ballade pour calmer le jeu.
En pays Celte, les reels se ramassent à la pelle, en voici encore un.
Leur recette s'apparente à la cuisine de Caravan Palace et à leur electro swing, ici on nous sert du techno folk, le chant pré -enregistré ajoutant une touche Boney M à l'ensemble.
En Bretagne on ne boit pas que de l'eau, on vient de nous servir deux pintes, so ' Hier Mat'.
Restons au bistrot avec ' Pub Stereotypes', attention la dernière commande avant 23h.
Braves gens, il nous reste deux morceaux, c'est le moment de bouger, le jig se mue  en andro, ils sont quatre à entamer une ronde, puis six, un seul élément mâle, PL 2019, aussi chevelu que Yul Brynner, participe à la farandole.
 'Korrigansda'  ( ?) achève un set fort apprécié par les indigènes et les allochtones.
Au décompte final, que des visages souriants, ce concert sans prétention aura charmé les esprits les plus chagrins.




The Banging Souls- Deuxième Rock'n Beers Home Sessions à Sart-Saint-Laurent , le 12 juillet 2019

THE BANGING SOULS – Rock ‘N’ Beers Home Sessions – Sart-Saint-Laurent – 2019.07.12
Juste le temps de déposer mon bagage encore rempli des souvenirs du 26ème festival Blues Passions de Cognac que me revoilà déjà « On the road again ». Direction… voir ci-dessus.
Ils ont remit çà ! Forts d’une première expérience couronnée de succès, le trio namurois, celui qui secoue nos âmes, sollicite ses fans pour une soirée dédiée aux dégustations tant diverses que variées.
Au niveau des boissons, c’est la bière 5G qui est mise à l’honneur pour accompagner les délices de bouche que nous a concoctés « Miss V », notre charmante hôtesse. Sourire en tête, l’équilibriste des fourneaux a une fois encore jonglé avec l’impossible qu’elle a marié à l’improbable pour nous offrir un véritable délice gustatif qui a sûuentretenir nos papilles avides de saveurs tout au long de cette soirée pleine de surprises. Merci à toi Véronique.
Mais malgré toutes les bonnes choses affichées au menu de ce soir, le véritable festin, c’est notre trio de feu composé de Gaëlle Miévis, Ludwig Pinchart et Pierre Abras qui va nous l’offrir. Une fois de plus, les trois vont fusionner et je vais à nouveau me faire surprendre. Quand je réalise que mes pieds ne touchent plus le sol, il est déjà trop tard ! Le groupe nous offre pourtant la même setlist que le mois dernier… Alors qu’est ce qui fait que même assis par la force des choses, je me suis senti soudain projeté dans l’éther, façon « Space Mountain » à Disneyland Paris si tu vois de quoi il retourne céans ?
Et c’est bien de séant qu’il est question car ces trois archanges de l’espace vont nous botter le c.. de plus belle manière encore que le panier à trois points marqué par Michael Jordan lors du dernier match des finales NBA 1998, lorsqu’il assassine définitivement les Utah Jazz pour offrir à ses Bulls de Chicago un 6ème titre. Imagine toi un instant dans la peau de Bryon Russell qui est probablement ce qu’on faisait de mieux comme défenseur à l’époque. Les 19.111 spectateurs présents ce soir là à Salt Lake City sont debout, le vacarme est assourdissant mais la seule chose que tu entends, ce sont les battements de ton cœur qui cogne à tout rompre. Tu es bien bas sur tes appuis, on entend tes sneakers couiner sur le parquet, tes yeux sont rivés sur le monstre qui dribble en face de toi. Tu le connais sur le bout des doigts, tu ne te laisseras pas avoir. La sueur te pique les yeux et pourtant tu ne lâche pas ton homme d’une semelle, tu es prêt à mourir sur place plutôt que de lui ouvrir la route vers le cercle. Le moindre de tes tendons, le plus petit nerf de ton corps, est tendu au maximum, tu ne respires même plus. On à même l’impression que les gouttes de sueur qui dégoulinent de ton corps font un bruit d’enfer en tombant sur le parquet du Delta Center. Et pourtant, d’une feinte superbe, le numéro 23 plonge sur ta droite et tu réagis à la fraction de seconde en lui fermant la porte. Ce que tu vas réaliser trop tard, c’est que le tueur a bloqué immédiatement sa course il t’a mis dans le vent et s’élève déjà vers le ciel pour planter le panier à trois points qui enlève définitivement tout espoir de titre à ta franchise, au bout d’une saison régulière de 82 matches.
C’est ce que nous avons ressenti hier soir, nous tous présents aux premières loges. Le concert est parti en mode mineur, quasi acoustique, intimiste et puis après « The Call » tu ressens tout à coup que le Concorde dans lequel tu as pris place a entamé sa phase d’accélération. C’est trop tard pour descendre, l’énorme poussée des trois moteurs te colle à ton siège et soudain tu quittes le sol et tu montes, tu montes, encore et toujours. Il n’y a plus devant toi que l’immense ciel azur, l’infini, le nec plus ultra des sensations et dans tout ton corps, une musique, une voie s’est insinuée, telle une perfusion indolore qui t’embarque vers des territoires où nous sommes encore les seuls à pénétrer. La musique est là, tout autour de toi, comme un immense nuage de vapeur que tu voudrais saisir et t’approprier mais tu ne le peux pas car cette jouissance sonore n’est pas exclusive, elle se partage, se diffuse et se répand. Lorsque tu redescends lentement sur terre, tu as les yeux rivés sur la setlist et tu te dis : « plus que deux, plus qu’un titre » et c’est fini, « Rich to the Bone » met un point final à ce concert fait de magie, de communion, de fusion entre tous ceux qui étaient présents hier. Cette fois, ce n’est plus un morceau phare qui caractérise le concert, c’est l’ensemble du répertoire et çà c’est la marque des grands.
Merci pour tout ce que vous nous donnez sans compter, sans calculer. Merci Gaëlle de m’avoir invité à partager vocalement un peu de cet habit de lumière qui vous sied tellement bien. On vous aime.
Mitch “ZoSo” Duterck