dimanche 29 novembre 2015

Dyna B au Petit Théâtre Mercelis à Ixelles, le 28 novembre 2015

Dyna B au Petit Théâtre Mercelis à Ixelles, le 28 novembre 2015

Une coproduction Compagnie Dessources , Tapage Nocturne et lelac.be

 Les Battesti, une lignée d'artistes: un danseur/chorégraphe: Nono Battesti - une chanteuse/danseuse, sa frangine Géraldine Battesti, qui se produit ce soir sous l'étiquette Dyna B.
La grande et féline Belgo-Haïtienne a déjà deux albums à son actif, 'Take a Break' en 2011 et le tout récent ' Soul Vibrations' qui fait un carton chez nos voisins hexagonaux.
Peu après la sortie du second recueil, elle se produisait au Pan Piper parisien, en ce venteux samedi, le vétuste mais coquet Petit Théâtre Mercelis l'accueille!

20:40', les lumières s'estompent, la musique de fond se dissipe, un trio de musiciens ( Quentin Halloy ( batterie et arrangements), Pierre Mottet ( Basse ou contrebasse) et  Fabio Picci ( claviers) ) fait son apparition, ils sont suivis de Wellington Barros, Carla Jaci et de  Fiona Mayeur qui assurent, magistralement, les choeurs.
Après une courte intro, Dyna B se montre, élancée, souple, vêtue d'un t-shirt rouge, d'un futal noir et chaussée de boots aussi sombres que son pantalon, la fille a tout du modèle pouvant espérer faire la couverture de Vogue.
Elle entame le tour de chant par le titre ouvrant 'Soul Vibrations', 'Hey Baby', un morceau mixant nu soul et gospel.
Pour les friands de comparaisons, on se risque à proposer Alicia Keys, Lauryn Hill ou Whitney Houston.
Dyna passe au français avec ' Née autre part' où le groove fusionne avec un nonchalant  background reggae, la genèse de la chanson est à chercher dans ses origines, Géraldine est née créole avant d'aboutir dans le Brabant wallon et de faire partie de la caste Mamemo.
Une grosse claque en pleine poire avec la reprise du gospel ' Go down Moses' , un travail admirable du choir mixte et surtout un virage hip hop inattendu, ça sent le tube à plein nez!
Une nouvelle reprise magistrale succède au negro-spirituel biblique, ' Sinnerman' dans la version de Nina Simone peut être catalogué de chef-d'oeuvre, Dyna B n'a aucune raison de rougir de son adaptation poignante.
Une voix chaude, des battements de mains ayant conduit l'assistance à épauler les chanteurs et un pas de danse leste, autant d'ingrédients ayant suscité un tonnerre d'applaudissements au terme de la tirade.
Le trio de choristes rejoint Géraldine au centre de la scène pour entamer, à l'ancienne, ' Shake off you worries', popularisé par l'étonnant band de Winnipeg Chic Gamine, Fabio se permet une escapade juteuse au piano. Dry your eye chante  le quartet, tu ne pleurais pas et de toute façon, t'étais à court de kleenex.
Enchaînement sur un morceau soul/jazz, ' Come back',  que n'aurait pas renié Randy Crawford.
La basse pulse à mort, la température grimpe, Dyna chante    ' La Fièvre', on te recommande la version enregistrée pour la formidable envolée de sax.

 Une acoustique pour Wellington, voici l'autobiographique 'Reborn' et son  chant récitatif, s'éloignant du schéma gospel classique pour prendre des teintes plus rock.

Avec la ballade  'Istwa Dwol' le concert adopte des coloris exotiques  avant de revenir vers le reggae pendant 'Non non non' prônant la tolérance et l'acceptation de soi.
'Béton acier' et ses arrangements sophistiqués nous renvoie aussi bien vers Ayo, que vers la talentueuse Khadja Nin, ensuite la guitare sèche réapparaît pour un  'Better man' chaloupé et jazzy.
' Dance under the rain' n'a rien à voir avec Gene Kelly, cette romance de facture classique mixe les grandes voix à la Shirley Bassey ou  Dionne Warwick et le chant sacré, en tenant compte du choeur liturgique.
Fiona, rejoins moi, s v p..elles attaquent à la mode féminine le hip hop de Kanye West, 'Gold digger'.
'Rise again' et le message d'espoir 'Life is good' terminent un set fort prisé par le public.

Tout naturellement l'équipe est rappelée et en guise de bis nous offre ' Mother Nature' dont les saveurs funky rappellent Stevie Wonder. pour le fond musical et  Aretha Franklin pour la puissance vocale.

Il est 21:55', retour au bercail tandis que la chaussée d'Ixelles est balayée par de sournoises rafales de vent.









Décès d' Arthur Brooks, original member of the R&B vocal group The Impressions!

Arthur Brooks,  son frangin Richard et Sam Gooden quittent The Roosters in the late 50's pour former avec 2 ex-The Northern Jubilee Gospel Singers, Jerry Butler et Curtis Mayfield, un band qui allait défrayer les chroniques: The Impressions!
Très rapidement ils se retrouvent dans les charts avec "For Your Precious Love" (1958), titre suivi par "Come Back My Love" et "Love Me."
1961, Butler se tire, il est remplacé par Fred Cash, 'Gypsy Woman' se classe n°2 dans les R and B charts.
La source se tarit, les frères Brooks se font la malle pour entamer a career of their own, elle n'a jamais connu le même succès que  celle des Impressions.
Arthur est décédé en début de semaine, after a long illness, aux dires des proches.

samedi 28 novembre 2015

Les Trash Croutes @ Libr'Air - Saint-Gilles, le 27 novembre 2015

Les Trash Croutes @ Libr'Air - Saint-Gilles, le 27 novembre 2015

Dans quelque ville morte, au bord de l'eau, vivote
La tristesse de la vieillesse des maisons
A genoux dans l'eau froide et comme en oraisons ;
Car les vieilles maisons ont l'allure dévote....

Malheureusement , le cas de Bruxelles n'a rien à voir avec le chef-d'oeuvre du symbolisme, dû à la plume du poète du silence et des impressions fugitives, si la capitale d'un Royaume, devenu la risée d'une bonne partie du monde, a végété pendant une semaine au point de devenir une ville en état de siège, rappelant aux aînés les pages sombres de la seconde guerre mondiale, avec pour certains le sceptre du rationnement, des coupures d'électricité, des fouilles et d'autres avatars liés à l'occupation, c'est suite à la décision de l' Organe de Coordination pour l'Analyse de la Menace de relever le niveau d'alerte au degré 4, ce qui en gros signifie: restez chez vous, calfeutrez portes et fenêtres, ne répondez plus au téléphone, et si possible, cantonnez vous  dans l'abri antiatomique pour suivre l'exemple suisse!
Ce cirque a plus ou moins pris fin le 26  novembre et donc, le lendemain, les habitués des salles de concert toujours privés du Bota, de l'AB, de Forest National, de Flagey et autres grands complexes se sont jetés sur des événements en principe moins amasseurs de foule.


Cap sur le Parvis de Saint-Gilles où le Libr'Air programme Les Trash Croutes.
Quelques tours de manège pour larguer ton char chenillé,  acheté lors d'une brocante, et à 20:50 tu pénètres dans le célèbre beuglant saint-gillois.
Fichtre, il est déjà sérieusement blindé, tu parviens à te commander une bière au goût d'avant la guerre, ce sera la seule, car dix minutes plus tard tu te retrouves comme un maquereau, baignant dans une huile Saupiquet, coincé entre une armée de sardines sympathiques mais pas vierges.
Près de la vitrine, cinq nanas fignolent un soundcheck.
La cousine de madame Beulemans, pas contente,beugle...Godv., 't is al vaif euver nègen, vous allez commencer, bande de connasses!
Toulouse est arrivée tardivement, les contrôles sont désormais sévères à la douane installée à Drogenbos, et comme elles avaient déclaré deux ukuleles, il a fallu chercher dans l'encyclopédie des armes de quoi il s'agissait, bref, ze waren te laat au rendez-vous.
21:10', laissez-nous 20' pour enfiler nos tenues de scène.
T'as très soif, tu seras abstinent, bon entraînement en vue du ramadan!

21:35'
Sur scène traînaient les deux ukuleles, une contrebasse, une basse, un xylophone, un keytar, un drumpad, des shakers, un tambourin, des flûtes, un kazoo, des claves et  un sampleur.
Se fendent un chemin parmi la masse humaine, cinq croutasses à la tenue vestimentaire loufoque, si elles ne sont pas reprises dans la Mr Blackwell’s worst-dressed list, c'est parce que ce bouffeur de pickles ne connaît que des has been: des collants tape-à-l'oeil, des paillettes plein le nez et les oreilles, du lipstick décadent, du fard criard, des tenues d'aerobic à rendre Jane Fonda malade de jalousie, du khôl très chou, des boucles d'oreille gay pride ou un petit poney Barbie comme couvre-chef...bref, la totale, que tu risques de ne pas trouver dans les magasins spécialisés rue du Lombard.
Déjà cette entrée en matière prête à sourire, la suite sera délirante.
Melbi, Kélém,  Fisso, Laroussie et la fille naturelle de Fred Astaire, Nono la Claquette, vont, en 85', rendre le sourire à toute une assistance sevrée depuis plus de 10 jours.

La carte propose des extraits de leurs trois recueils qui se vendent à prix libre après chaque représentation (  " Lorsque l’Amour ce rat mort" - "Ze Feurlst" - "The Feulrst Touh"), trois volumes de chansons françaises à texte, style Les Grosses Têtes en route chez Jacques Martin en passant par le Club Dorothée et le Cercle de Minuit.
Discours préliminaire: mettez-vous à l'aise, à poil si vous le désirez, le mercure indique 4° à l'ombre, le soleil était au chômage!

Les Vamps au boulot, 'Tout ce qu'elle veut' une adaptation libre du prix  Merde d'Ici de  1989, 'All that she wants' d'Ace of Base.
Un solo de kazoo et un chorus repris par une poignée de fans originaires de Marcinelle.
Le ton est donné, sortez les mouchoirs, ça va plus s'arrêter!
'Be my babe' , ça donne quoi en occitan?
' Sois mon Keumé' à consommer avec un Gaillac frais!
Après les Ronettes, on francise les Supremes, 'Ne presse pas l'amour', Phil Collins est fan!
Le quizz se poursuit,tandis que le flot d'arrivants s'engluant dans le petit zinc commence à dépasser largement le quota admis par Theo, voici 'Michel de Jacques'  un massacre à la toulousaine de l'oeuvre de Michael Jackson en  dix minutes iconoclastes!
Les Bangles, 'Marche comme un Egyptien', chorégraphie inclue, ça tue, et tu prendras bien un zeste de Blondie, un ' Coeur de glace'  c'est pas plus con qu'un coeur de rocker ou qu'un coeur d'artichaut.
Les novices ne sont pas encore revenus de leur surprise que nos héroïnes kitsch s'attaquent à 'Toxique' de la mère Britney.
Cette version vénéneuse précède 'Jean-Claude'... Jean-Claude, c'est moi ta Katie, je suis rentrée, j'ai si froid glaglagla... et ce connard sifflant sa Jupiler, allongé sur le divan en regardant un porno, ne l'entend pas pleurnicher... c'est moche comme le pire roman misérabiliste!
Puis c'est au tour des Buggles de passer à la moulinette ' La vidéo a tué la Radio Etoile' avant un détour vers la jungle, la terrible jungle où Daktari est mort un soir, avec ' Shakiki', t'as tellement ri que tu n'as pas retrouvé le titre original.
Lâcher de ballons pendant  '99 Ballons' de Nena et, après s'être amusé, il est temps de méditer et d'essayer le sexe tantrique, voici 'Get flûty'.
La t° monte de quelques degrés, une 'Vague de chaleur' est annoncée, les donzelles devaient pourtant ignorer que Martha et ses  Vandellas étaient chez nous en semaine.
Chaleur et libido sont indissociables, tout logiquement les louloutes le chantent,  'Chui trop excitée', elles ne sont pas les seules, tes voisines, sous pression depuis près d'une heure, se laissent aller, sur 10 cm2, c'est pas évident.
On a soif, on veut des pichets de bière et vite!
Voilà, elles sont prêtes pour le grand numéro, une version casse-gueule du chef-d'oeuvre en péril de Bonnie Tyler, 'Total eclipse of the heart'.
Avec 'I'd Do Anything For Love' de  Meat Loaf, l'un des deux meilleurs classiques du répertoire dramatico-rock.
T'as failli hurler: 'Laroussie, je t'aime!'
Folie générale avec 'Je survivrai',  et une pensée émue pour Donna Summer.
Les célibataires seul(e)s dans la salle lèvent la main!
459 mains tendues dans les airs, 459 voix chantent 'Célibataire' et pour clôturer le set ' Donne moi un homme après minuit' ou 'Gimme Gimme' d'Abba à la sauce trash.
Ginette est déçue: vous n'avez pas joué 'Il pleut des hommes'!
T'inquiète, Ginette, ça vient, rien  que pour toi, pour la première fois dans l'histoire il va enfin pleuvoir des mâles.
La copine de Gigi, euphorique, en jette son t-shirt pour se retrouver topless, tandis qu'un barbu se balade au dessus de nos têtes!

Pas question de les laisser filer, elles nous balancent un double bis, un rap trash croute et la perle ultime  'Premier Baisé' ( accent aigu, bitte), un rewriting carré blanc du tube d'Emmanuelle, avec un final anthologique "Les Trash Croutes  te laisseront le cul comme le drapeau du Japon".

En rentrant chez toi t'as commencé à écrire la lettre:


Ô grand saint Nicolas, patron des  pieds nickelés, apportez-moi des trash croutes  tout pleins mes petits souliers...











mercredi 25 novembre 2015

Ils sont partis pour l'autre monde: Cynthia Robinson et John Theunissen

Cynthia Robinson , décédée le 23 novembre, était un des membres fondateurs de Sly and the Family Stone pour lesquels elle jouait de la trompette et/ou chantait.
C'est elle qu'on entend sur les immortels "Dance to the Music" et  "I Want to Take You Higher".
Après tous les ennuis qu'a connu Sly Stone, elle joue  dans le band de Larry Graham, Graham Central Station, et travaille plus tard avec Prince ou George Clinton.
Cynthia  was inducted into the 1993 class of the Rock and Roll Hall of Fame.
Mrs Robinson  était âgée de 69 ans.

Le guitariste hollandais  John Theunissen est décédé à l'âge de 66 ans.
Si la presse néerlandaise se souvient surtout de son passage chez Pussycat, ayant aligné une flopée de hits dans les 70's ( Mississippi , Georgie, Smile  ou My broken souvenirs...), les amateurs de prog préfèrent se rappeler du John Bassman Group qui avait sorti 'Filthy Sky' en 1970.
John y jouait de la guitare et du banjo;.

mardi 24 novembre 2015

'Heat' by Glockenwise

'Heat' by Glockenwise

Glockenwise, ne te laisse pas abuser par la consonance germanique du label,  est portugais ( Barcelos, près de Braga).
A banda de Barcelos The Glockenwise vai lançar  o terceiro álbum, "Heat", lisait-on il y a peu dans la presse lusitanienne,  depuis octobre, le successeur de 'Building Waves' ( 2011)  et 'Leeches' ( 2013) est dans les bacs.
Cristiano Veloso  (drums), Rafael Ferreira (guitar/vocals) , Rui Fiusa (bass/vocals) et Nuno Rodrigues (vocals/guitar/ keyboard) ont formé Glockenwise en 2008. They view themselves as a garage rock/thrash pop band.
Leur expérience scénique n'est pas négligeable puisqu'ils ont déjà foulé des scènes de renom: le Primavera, l'Incubate ou le Monkey Week Festival.


Heat - Tracklist:
1. Cardinal
2. Heat
3. Eyes
4. Time (Is A Drag) 
5. Tide
6. Up To You
7. (Not A) Try Hard
8. Interludio
9. Lasting Lies

La galette comporte neuf plages, l'instrumental noise, concis ( 2') et rageur,  'Cardinal' ouvrant les hostilités.
Après cette furieuse entrée en matière, le single 'Heat' nous emmène sur une piste indie rock plus traditionnelle, mixant la dream pop et le psychédélisme et nous rappelant les fabuleux The Church ou d'autres Australiens, tels que  The Triffids.
'Eyes' navigue  dans les mêmes eaux acides, les guitares en disto folâtrent tout en s'appuyant sur une base rythmique solide, quant au chant, il s'approche de celui de Ty Segall, un des apôtres du garage/psychedelic rock.
Un superbe track.
'Time ( Is a drag)' , les Stones nous l'avaient déjà dit en 1966... what a drag it is getting old...!
La pièce de résistance de l'album ( près de 6'30""), une mélodie acidulée, portée par une voix paresseuse qui  ballotte sur fond de guitares dissonantes et lancinantes à la fois.
Le cocktail parfait pour un voyage mental loin des tracas d'un quotidien sinistre.
Après ce morceau de bravoure, il suffit de se laisser porter par  la déferlante 'Tide', gaffe à l'écume!
'Up to you' est également sorti en single, ça se comprend, le titre est particulièrement récréatif.
En entendant '( Not A) Try Hard' , vous ne serez pas surpris des comparaisons avec le rock insolent, bourré de riffs bien cool, proposé par les Texans  Strange Boys.
Un son  crasseux et un rock sentant bon les années 60.
La suivante, 'Interludio' porte bien son étiquette, une jam servant de trou normand, histoire de faciliter la digestion avant le dernier plat, du style dessert explosif avec des riffs frénétiques et des choeurs racoleurs,  ' 'Lasting Lies'!

Pas certain que 'Heat' plaise aux fans de Madredeus ou  d'Amália da Piedade Rodrigues, mais les amateurs de Thee Oh Sees, des Black Lips ou des Jacuzzi Boys peuvent acheter la rondelle les yeux fermés!





lundi 23 novembre 2015

Sonic City Festival ( Day Two) - De Kreun- Kortrijk- 22 novembre 2015


 Sonic City Festival ( Day Two) - De Kreun- Kortrijk- 22 novembre 2015

13h30 _Shabazz Palaces
14h40 _Bo Ningen
15h50 _Disappears
17h00 _Ho99o9
18h15 _Total Control
19h40 _Suuns + Jerusalem in my Heart
21h10 _Lightning Bolt
22h40 _The Thurston Moore Band

 Florian Hexagen nous livre ses impressions !


SONIC CITY DAY TWO : Bon, pour raisons professionnelles à cause de ce qui se passe actuellement à Bruxelles (connards de terroristes de merde...), on a dû rentrer beaucoup plus tôt que prévu du Sonic City Festival…Mais même si on a pu voir que 3 groupes aujourd’hui, ce fut juste EPIQUE! Un Shabazz Palaces pour démarrer la journée avec leur hip-hop sombre et délicieusement prenant, les fous japonais de Bo Ningen pour une explosion sonique, furibarde et psychédélique à souhait, qui nous a laissé transi de bonheur, et un set juste idéal de Disappears (qu'on a donc ENFIN vu!), tout en intensité rentrée et d’une intelligence rare qui a fait plaisir à voir et à entendre, on en est ressortis retournés! 
Bref, trois concerts seulement à notre actif aujourd'hui, mais trois putains de perles, qui nous ont amenés à ne pas regretter du tout le déplacement!
 Sinon, pour celles et ceux qui ont la chance de pouvoir rester sur place, on attend avec impatience vos retours sur la suite des festivités qui s'annoncent DANTESQUES! 

Landshapes at The Louisiana- Bristol ( UK) - November 22 2015

 Landshapes at The Louisiana- Bristol ( UK) - November 22 2015

Bella Union ( Record Company) about  Landshapes

Lost practices, hidden worlds, secret topics – Landshapes shift around the dark, magical borders of alternative culture, soaking up poetry and peccadillos, high art and low desires.

 Gdhio Oihdg was at their gig in Bristol!

I enjoyed Landshapes tonight. a bit of a genre hop across much alternative indie.
 Mainly female fronted indie rock but some great guitar effects made their sound more textured than that suggests.
 'Stay' is a standout tune of this year (for me) but the majority of their set stacked well with it.



Tracklist of Heyoon, their latest record:

  1. Stay
  2. Fire
  3. Moongee
  4. Ader
  5. Francoise
  6. Lone Wolf
  7. Red Kite
  8. Rhino
  9. Red Electric Love Fern
  10. Desert
  11. Solipsist

dimanche 22 novembre 2015

Partie terminée pour Jason Gaviati, Armand et Ron Hynes

Jason Gaviati faisait partie du liveband de Lindsey Stirling, il tenait les claviers et se chargeait des samples.
En quittant l'hôpital le 15 novembre après une chimio douloureuse, il espérait reprendre une vie normale, malheureusement le sort en a décidé autrement, il s'est éteint aujourd'hui.
Lindsey, effondrée, indique sur sa page facebook:

This is so hard to say but Gavi passed away today. I am in shock and my heart is broken. I don't understand. He was cancer free and home and now he's gone. He was my best friend and the most optimistic person I've ever met. When I think of him, I will always imagine him laughing because that's what gavi was the best at; making people laugh and spreading joy. I love you gavi. I love you more than you will ever know.

Armand  (Herman George van Loenhout), surnommé de Nederlandse Bob Dylan, est décédé le 19 novembre à Eindhoven, il avait 69 ans.
Ce protestsinger aimant le cannabis a placé quelques titres dans le TOP 40 dans les années 60.
Les Belges écoutant Radio Veronica se souviennent de  "Ben ik te min" ou de "Blommenkinders" qui avaient fait fureur à l'époque.
L' éternel hippie nous laisse une vingtaine d'albums!

Radio Canada: Le légendaire auteur-compositeur-interprète terre-neuvien, Ron Hynes, est décédé jeudi soir. Il était âgé de 64 ans.
L'homme aux mille chansons est surtout l'homme d'une seule chanson, 'Sonny's Dream' , the 41st greatest Canadian song of all time!
Sa discographie compte onze albums, il était également connu comme acteur ayant tourné dans plusieurs sitcoms.
Son dernier passage sur scène date d' août 2012, peu après que les toubibs avaient diagnostiqué un cancer de la gorge.

samedi 21 novembre 2015

The Kids + Les Slugs + Frau Blücher and the drünken horses au CC René Magritte- Lessines, le 20 novembre 2015

The Kids + Les Slugs + Frau Blücher and the drünken horses au CC René Magritte- Lessines, le 20 novembre 2015

Que vas-tu faire à Lessines?
  Fuck you, fuck you
Fuck you and your system too...
Crétin!
A demain, chou!

La punk party débute avec  Frau Blücher and the drünken horses!
Le CC ceci n'est pas une pipe annonce:  Le groupe fondé en 2011 et originaire de Bruxelles a déjà sorti deux albums : « Quick and dirty » et « Lethal Pill Cocktail ».
Fraulein  von Blücher (Veronica Märtinez), lead vocals et bains de foule, est toujours flanquée des fiers destriers, Mathias Sälas: guitars, vocals - Yves Vränckx,  bass - Jeän Meert, vise mon torse d'athlète au chômedu, aux drums  et de Bruno Nobi au sax.
20:15, ils ont hâte d'en découdre, la salle commence à se remplir, Manu astique son attirail, Fred et Myriam comptent les clients, tu passes commande à la buvette, demain chiasse garantie grâce à la Moinette!
20:40 , les canassons imbibés se mettent à hennir, le drapeau se lève, ils battent le sol de leurs sabots pour entamer un galop furieux, ' Blücher Boogie', la cavalière, après avoir refixé les magnifiques orchidées ( 2€ chez Zeeman) ornant sa crinière noire, enfourche une monture et nous propose un quickie sans préliminaires, ' Quick and dirty'.
Vachement fougueuse, la nana, derrière elle, ça cravache sévère.
Approchez-vous, je me déshabille, elle joint le geste à la parole, se débarrasse du perfecto pour arborer un top noir mettant en valeur des tatouages et une poitrine romantiques, let's go '1 2 3 4' ( in English).
Pousse-toi, mécréant rugit-elle, en repoussant un photographe amateur ayant braqué un Kodak à 20 cm de son  poupin visage .
'Bastard' lance-t-elle, ce clebs, sans pedigree et pas vacciné, est du genre sale cabot qui déchire ton bas de pantalon et pisse sur tes mocassins neufs, tu gueules avec les jockeys... bastard, bastard, Bruno soufflant à la manière du regretté Andy McKay dans l'instrument imaginé par Adolphe.
Vous l'avez probablement remarqué, on vient de Brüsel, une fois.
Alleï, alleï, pas de blagues, hein, les gens sont bien élevés dans la capitale, jamais ils ne chanteraient une berceuse intitulée 'F@$k You'.
Tu dis, Veronica, aah, tu dédies 'I'm drunk' aux végétariens et aux futurs BOB's, bonne idée que de faire circuler un flacon de Jack Daniel's.
Il a fallu 3'28"" à l'assistance pour le transformer en vidange, du coup la t° est sérieusement montée dans le théâtre.
Sax en évidence pendant le sombre 'Nobody's boyfriend'  avant d'attaquer le punk typique 'I don't care'
Servi sans mayonnaise, 'PITA', du grec pour Pain In The Ass, grosse farandole à tes côtés, un ket, un Iroquois de 9 ans, étant le plus agité.
Merci, Lessines, nous étions Frau Blücher and the drünken horses!

Revenez, où on casse tout!
Vite fait, une grande version de 'I can't live in a living-room' de Red Zebra!
Prochaine sortie des étalons:  27 November: Aalst, - 'T Half Maantje!

Après l'épisode équestre, le menu propose du punk gastéropode, façon Lambusart: The Slugs!
Mémé, c'est quoi les granulés bleus ornant la laitue?
Un anti-Slugs!
T'aimes pas le punk agricole au verbe vert?
 Geoff, Ren, Bini, sans roue de secours, avertissent l'ingé son: mec, la balance se fait pendant le premier morceau, t'es prêt?
Ja! ( Il se nomme Van Stronteghem).
Une intro rapace planeur cherchant asile quatre étoiles, 'Wallifornia', puis 'Tout tourne rond', du rock rebelle bonnet d'âne.
En voiture, Simone, on va voir les girafes au 'Zoo d'Anvers', non, tu peux pas emmener, mémé, laisse-la dans le placard!
Ouais, prends le 'GPS', on sait jamais qu'on aboutisse au 'Canada', et comme j'aime pas le sirop d'érable, faut se méfier.
Tandis que sur scène  le trio  tricote joyeusement, force est de constater que le gros du spectacle est ailleurs, dans la fosse une bande d'intellectuels de gauche, nourris à la bière artisanale et aux comprimés roses, pogote comme à la belle époque, le gamin de tout à l'heure étant toujours le plus remuant.
Geoff, le curé, égrène le chapelet: 'Gilbert', 'Le Mexicain' une adaptation très libre de Marcel Amont, 'Le banquier', 'Ça', 'Michel' une adaptation 2015 d'un titre autrefois dédié à Wilfried.
Non, pas la mère Michel qui a paumé son minet, Michel is een blauwe marionet.
'Binôche' c'est du wallon pure souche, le public en grande partie né de l'autre côté de la frontière ne s''en formalise pas, la bière gicle, Guido, l'oeil hagard, jette un regard bête à ses pompes baignant dans le liquide qui vient de s'échapper du récipient plastifié qu'il tenait en main, d'un pas décidé il se dirige vers le bar situé à 1mètre 20, il a parcouru la distance en 106 secondes et s'est commandé une autre consommation à laquelle il n'aura pas l'occasion de goûter car Eugène d'un coup de coude bien placé l'a envoyée dans les airs.
Folklorique, ce concert!
Trois derniers psaumes dont 'Tortue Ninja' et 'Karaté Camarade' mettent fin à la messe
Un bis?
O K, mais pas la lambada, svp!

Le 6 février 2016, The Kids fêteront leur 40 ans d'existence à l'AB, ne cherche pas de ticket, le panneau indique complet.
Ce soir, les Anversois ont emmené une bonne partie de leurs fans en terre wallonne.
 Il est 22:55',  Ludo Mariman, Luc van de Poel, Tim Jult ( qui a remplacé Frankie Saenen aux drums)  et  Ief Vanlommel lancent le moteur avec le désormais classique 'No Work'.
Après s'être époumonés sur la misère sociale qui n'a pas changé en 40 ans, ils se sentent beaucoup mieux, 'I feel alright'.
Le TGV file, les titres défilent: 'Bloody Belgium', pendant lequel un paumé s'étale à tes pieds, il avait des dents, désormais il se contentera de purée, 'Do you wanna know' , 'For the fret' , 'Money is all I need'.
Pas le temps de reprendre son souffle, les vétérans, pareils à  une tornade furieuse, emportent tout sur leur passage, il s'agit de s'accrocher pour ne pas être balayé par l' ouragan.
Les bêtes, déchaînées, entament une nouvelle suite: 'Naughty boy', 'No Monarchy' et  'I don't care', scandé d'un timbre rageur.
Une basse folle attaque ' 12xu', Luc nous la joue guitar hero, ce qui a le don d'exciter davantage Kaatje qui rebondit comme un kangourou dopé, et quand les vieux gamins embrayent sur 'There will be no next time', la folie contagieuse te gagne et tu gueules avec le troupeau.
Retour en 1978, 'I wanna get a job in the city' suivi par 'Don't wanna be a fat boy'.
Les morceaux ne font pas trois minutes et se suivent à un rythme infernal, dans le tas t'as reconnu 'Baby, that's alright', suivi par un autre monstre de leur catalogue, 'Fascist cops', le cinglant 'Razorblades for sale' et pour ceux qui ne l'avaient pas compris ' This is rock'n'roll'.
Le set prend fin,  'Do you love the nazis'  met le feu à la salle.
Dank u, Lessines, ils se tirent!

Un double rappel avant le retour au bercail, l'hymne de Sham 69 ' If the kids are united' repris par  tous ceux qui n'étaient pas encore aphones et un dernier pamphlet social dichotomique ( White Riot des Clash).
Fameux concert!










vendredi 20 novembre 2015

The Rhum Runners au Soul Inn, Bruxelles, le 19 novembre 2015

The Rhum Runners au Soul Inn, Bruxelles, le 19 novembre 2015

Non gars, je ne tiens pas à goûter à ton rum runner, mon palais préfère la Stella qu'un Bacardi aux saveurs tropicales, maintenant le groupe de Tours/Toulouse que vous avez programmé aujourd'hui, nos auricules l' affectionnent.

A 20:45, les six trafiquants de spiritueux fignolent le soundcheck, puis direction l'étage pour une collation, une séquence striptease afin d' enfiler une tenue de scène les flibustiers sont de sortie et il sera 21:30' avant de les  voir saluer un public estudiantin déjà chaud.
Un des fondateurs du groupe, Jean-Pierre Cardot, alias Colada Jones, prend place derrière le piano, à sa droite, le sosie de Popeye,  Bruno Bombo Long Island à la guitare, à l'arrière,  Gaël Brass Monkey Kong  à la batterie, à l'extrême gauche, une contrebasse, Aristide Planteur de canne à sucre et à l'avant-plan, Pensacola Bushwhacker, un amateur de noix ( de coco), au sax et percussions et  le chef-d'orchestre, Toni Mojito, à la trompette et aux discours, homélies et boniments divers.
Ajoutons qu'un gong traîne sur scène, frappé tour à tour par ces joyeux corsaires et face au podium un coffre rempli de brol qu'ils ont amassé en fréquentant les vide-greniers du Sud -Ouest.

Caractéristique du cocktail: de l'exotica rock'n'roll, cacheté boîte de nuits dresscode fifties, un peu dans le style des Radio Modern shows mais avec des parfums Trinidad, Congo Square  incontestables.
Plusieurs EP's, pour la majorité introuvables et un album,  'Another Exotic Journey with The Rhum Runners'.
Démarrage swing imparable avec 'Workin' out' d'Ernie Fields, dur, dur de ne pas remuer le popotin, ils sont déjà plus de dix à se secouer sur le dancefloor.
Excellente entrée en matière devant nous faire oublier une sinistrose ambiante traînant depuis vendredi dernier et accentuée par la météo maussade.
'Exotic' dit la note traînant aux pieds des cuivres, effectivement, la danse orientale offre plus d'éléments exotiques que le menuet.
Virage rock'n'roll avec 'Bagdad Rock', un piano Jerry Lee, des cuivres bouillants, ça déménage dans le coin, des passants éberlués s'arrêtent, sourient et pourtant hésitent à entrer dans l'ancien DNA.
Toujours en mode rock, 'Turn on song' précède un rhythm'n'blues  aussi  gluant que le 'Soul Finger' des Bar-Kays.
Non, on ne fait pas l'apologie de l'alcool, on n'est pas des chameaux non plus, un coup de gong, voici 'Katanga', le titre préféré de Johnny.
Non, pas le mec qui avait épousé Sylvie, Johnny Weissmuller!
Les Zazous sont parmi nous, ambiance folle de pré Saint-V!
Changement de paysage avec la vieillerie d'Al Duncan, ' Cossack Walk', ça boit sec un Cosaque, ça boit pas triste au Soul Inn.
Tu dis, Toni, ce titre fait partie de votre répertoire spécial effeuillage, OK, on appelle Joséphine Baker!
La frégate met le cap vers les mers de Chine, 'Surfin' in the China Sea' des Hong Kongs, un twist jaune emmené par une guitare mitraillette.
Gaffe, matelots, l'embarcation risque de chavirer et la mer est infestée de sales bestioles toujours à jeun.
La lecture se poursuit, le papier mentionne 'Colada Pie Piano', l'obscur  'Snake Walk', un nouveau r'n'b collant, ' Dry Transfusion' qui te rappelle Junior Walker, puis un hit des buveurs de Tequila, les Champs, ' Experiment in terror', suivi de 'Bandito'.
'Loose ends' est le dernier article indiqué sur l'aide-mémoire, mais les contrebandiers n'ont pas l'intention de battre en retraite, ils balancent encore un surf psyché, un boogaloo suintant, un mambo noir, un wild swing , un garage louche, un calypso  sensuel,  un limbo pas lymphatique et un  mento couleurs Harry Belafonte.
Les Rhum Runners étaient prêts pour un rappel lorsqu'un petit con leur gueule 'Cassez-vous!'.
Interloqués, certains musiciens commencent à ranger leurs ustensiles mais finalement on aura droit à un triple rappel remuant!

Ces joyeux drilles auront joué et diverti le peuple pendant plus de cent minutes!






mercredi 18 novembre 2015

Ils ne chanteront plus: Maria Verano et P. F. Sloan!

Maria Verano, de son vrai nom Maria Konijn ( prière de ne pas sourire) était une chanteuse néerlandaise ayant connu son moment de gloire au début des années 80, plaçant ' Get Up' dans le Nederlandse Top 40.
Après ce fait d'armes, elle sort encore quelques singles avant de sombrer dans l'anonymat.
Elle est décédée d'un cancer le 12 novembre.

Esteemed singer-songwriter P.F. Sloan (Phil) passed away on Sunday night.
Le gars qui a eu un certain succès dans les mid - 60's avait 70 ans.
Son titre le plus connu "Eve of Destruction" est resté en tête des charts pendant des semaines dans la version de Barry McGuire.
Jan and Dean, Herman's Hermits, Johnny Rivers, les Searchers, les Grass Roots, the Turtles ou  the Mamas and the Papas sont d'autres artistes célèbres ayant repris ses chansons.
Sa disco compte une petite dizaine d'albums, le dernier My Beethoven  en 2014.
 Un fan:
  "He leaves an enduring legacy!"

Eliot Sumner au Witloof bar du Botanique, Bruxelles, le 17 novembre 2015.

Eliot Sumner au Witloof bar du Botanique, Bruxelles, le 17 novembre 2015.

Sting ( Gordon Matthew Thomas Sumner)  est père de six gosses: Coco ( Eliot Pauline), Jake , Joe , Mickey, Giacomo et Fuchsia , d'après la presse people, il ne leur laissera pas un radis!
Coco, Eliot Sumner s'en fout, elle suit son propre chemin, qui s'il ne la conduit pas à la gloire, doit lui procurer pas mal de satisfaction artistique.
A 17 ans, elle signe un premier contrat discographique, devient   I Blame Coco  qui sort en 2010 l'album 'The Constant'.
Elle est nominée as best newcomer aux Virgin Media Music Awards!
2014, I Blame Coco n'est plus, désormais la donzelle reprend son identité véritable: Eliot Sumner!
Le EP 'Information' sort au mois d'août, un full album est prévu en 2016.
Ce soir elle achève une tournée dans les caves du Bota!

Bordel, Eliot, tu te fais attendre... 20:30', le bruit de fond se meurt l'arrivée des musiciens est imminente!
Ils apparaissent, Eliot armée d'une basse archaïque ayant appartenu au papa, et probablement, Nick Benton - guitar ( Sissy and the Blisters) , Jan Blumentrath - keys, un producteur ayant travaillé pour Outkast ou Major Lazer et  Adam Gammage - drums  (Baxter Dury, The Hours...), tous excellents!.
Première constatation, les traits d'Eliot ne peuvent cacher les liens de parenté avec le chanteur de Police!


Départ tumultueux avec 'Dead Arms and Dead Legs' chanté d'une husky voice, difficile à associer à la frêle jeune personne se tenant au milieu du podium, le fond musical, s'apparentant au post punk, est du style secouant.
D'emblée le public entre dans le jeu, balance le crâne et tape le sol du talon.
Titre emballé, l'androgyne balance un sec merci beaucoup, ça va, et, avant d'attendre une réaction, attaque l'incendiaire 'Firewood' entamé par des wooh, oohs, oohs guerriers.
La fille arbore une attitude décidée, de sa voix rocailleuse elle  scande les lyrics et impressionne Bruxelles.
'I followed you home' sera encore davantage percutant, heavy synth background, guitare incisive, drumming échevelé, basse pesante et vocaux graveleux, le style de composition qui ne laisse personne indifférent.
Elle poursuit toujours dans l'urgence avec un nouveau postpunk anthem  'Let love lie on your life' avant de légèrement calmer le jeu et d'entamer 'After dark'.
Adam imprime un rythme soutenu amorçant 'Halfway to Hell', une plage brute d'une sauvagerie infernale, suivie par un  'What Good' toujours aussi rugueux.
You, guys, are awesome, we can see you dance there in the corner, fine job, indeed ...envoie-t- elle, un sourire illuminant les lèvres, vers un groupe de nanas s'agitant sérieusement à l'écart de la scène, puis elle amorce 'Wobbler',  une plage sombre et hantée sur fond de valse.
Next one is a cover, empruntée à Crocodiles, ' All my hate and my hexes are for you'.
' Come Friday', guitare en vedette, s'avère aussi farouche que les précédentes, le set  prenant fin avec 'Information' pour lequel elle invite les danseuses tribales à venir se démener face à elle.
50' sulfureuses d'un show ayant fait l'unanimité!

Les cris enthousiastes ont pour effet de ramener le quatuor qui propose un double bis ravageur, 'Self machine' datant de l'époque I Blame Coco et après que le batteur, espiègle, ait balancé une baguette vers Jan Blumenrath, 'Species' qui clôture ce concert furieux  et hautement recommandable.
 


mardi 17 novembre 2015

Elisa Waut + All Things Automatic - Het Depot - Leuven, le 15 novembre 2015

Elisa Waut + All Things Automatic - Het Depot - Leuven, le 15 novembre 2015

Quel sylphe a bien pu donner l'idée à Elsje Helewaut et à son conjoint Chery Derycke de combiner leurs activités de tenanciers de Bed and Breakfast ( De Ark Van Zarren - Brugge) et la scène, qu'ils n'avaient plus foulée depuis 17 ans.
A 53 printemps, la jolie madame ressuscite Elisa Waut, sort une nouvelle plaque, 'Portraits and Landscapes', et se retape une tournée des théâtres flamands.
A Louvain ce n'était pas l'enthousiasme fou, 80 curieux à tout casser!

Après avoir poireauté  face aux portes du Depot pendant 30', c'est vraiment chiant, kunnen jullie die deuren niet om halfacht opendoen zo kunnen wij een pint  in de foyer drinken, bordel, avec JP,  on se cale frontstage.


20:20 All Things Automatic.
Un trio de fonctionnaires propres et polis, pratiquant une synthpop anachronique nous renvoyant aux pionniers du genre ou aux papes du krautrock, Kraftwerk.
Identité probable: Ronny Schildermans et  Yvo Loos, deux ex -The Beautiful Babies, des célébrités à  Overpelt, et un certain Mr Bie (Kris -Bie- Claessens) .
Joujoux: des sequencers,  quelques Korgs, des samplers, une basse, une guitare, un laptop...
A l'arrière, des images datées sur l' écran cinémascope.
'Pop up of life' mixe postpunk et dancepop, ça se laisse écouter!
Malheureusement toutes les plages suivantes proposent la même recette, old-fashioned new wave, glacée et légèrement constipée.
 Tu peux remuer élégamment, pas question de transpirer.
Un produit sans tripes, sans muscles, sans âme, l'image robotique illustrant un de leurs singles convient particulièrement  pour la description de l'article.
Moins second degré que Telex , moins aventureux que Yellow Magic Orchestra, moins poppy que Human League... des ATA  il y  en a eu des centaines dans les eighties, pourquoi en remettre une couche en 2015?
Quelques titres: ' We are dj's', toute similitude avec des personnes existantes est purement fortuite, les Buggles et Das Pop ont ri.
' The King', the boy you can see in the clip is my son et en pensant à Billy Idol, 'Dancing on my own'.
Quarante minutes t'ayant procuré  autant de plaisir que l'absorption d'une Heineken tiède.

Elisa Waut
1984, les vainqueurs du Humo's Rock Rally.
 Hans et Elsje Helewaut, plus l'ex Red Zebra, Chery Derycke deviendront bien vite un des chouchous de la  scène Belpop, sortant une flopée de singles esthétiques, mariant pop / soul et jazz.
Après avoir gravé six albums, le band arrête les frais pour revenir en 2015 avec l'album ' Portraits And Landscapes'.
Le trio de base est accompagné par une nouvelle équipe: le vétéran Vincent Pierins à la basse, c'est lui qui a choisi les autres musiciens, probablement   Michaël Degreef aux  drums, Benjamin Jacobs aux claviers et un guitariste présenté comme étant Steve Desmet.
Tous travaillent sobrement et s'acquittent parfaitement de leur tâche, la plus grande partie du boulot revient toutefois à Hans qui passe des keys à l'acoustique, au sax ou à la mandoline, un crack!
Une première plage du nouvel album pour commencer la soirée, 'The key', de la pop classique, plus proche de la variété que du rock.
Els poursuit avec une seconde nouveauté, la ballade 'Portrait'.
Le temps s'est arrêté dans les eighties, pas de gros effets, pas d'electro beats, ni de reverb ou  de disto,  ni de noise, mais des arrangements soignés et de la délicatesse.
Elsje semble suivre la même voie que Jo Lemaire, il y a peu de chance que ce trip interpelle les moins de trente ans.
Ne vous fiez pas au titre, 'Come back to me' raconte une autre histoire.
Après trois plages figurant sur l'album du retour, elle décide de plonger dans le passé avec l'émouvant ' After today', écrit en 1988 en mémoire à son grand-père.
La voix est à peine altérée, le fond musical ne va pas effrayer le public d'âge moyen peuplant la salle, il apprécie le tour de chant, applaudit sans excès d'enthousiasme, comme il sied aux gens convenables.
Hans à la mandoline pour amorcer le tube 'Growing pain' , un tango uit de Westhoek.
Confidence, une fois par semaine, au minimum, je me ressource dans les bois en compagnie de mes chiens,'Tree' est inspiré par ces balades sylvestres.
En pensant à Baudouin,  voici 'Sad King'  et sa jolie guirlande de sax.
La suivante sera la seule cover de la soirée, j'ai choisi ' Doe het niet meer' pour l'album Turalura  ( Rockers zingen Will Tura).
La guitare se laisse aller, ça fait du bien!
'Meet you at last' aborde le thème de la maternité ( détail:  Elsje n'a jamais enfanté, un choix personnel).
 Bons sentiments et flonflons, une plage relativement anecdotique.
Il en va autrement de 'Don't get mad, get even' qui avait été produit à l'époque par un autre grand nom, Dirk Blanchart!
De chouettes souvenirs émergent grâce au titre cold wave 'Russia',  enregistré sur cassette à l'origine.
Le chaloupé 'It should be you' et ses ambiances exotiques préfigure la lounge music, ensuite elle nous rappelle avoir composé avec Raymond van het Groenewoud la plage 'Sailors don't cry', illustrant le long-métrage du même nom signé Marc Didden.
Avec la rêverie 'How many stars' et le mélancolique  'I don't mind the rain' elle revient au matériau récent avant de poser la question existentielle ' Why must things come to an end?'
La douceur 'Slow' est ma préférée sur le nouvel album, annonce -t-elle.
Présentation  des accompagnateurs, et deux dernières cartouches,' Blossom' et le plus grand succès du groupe 'Four Times More'.

Bis.
Als dessert,  ' Vanilla', pour les amateurs de Barry Manilow et enfin, en ayant une pensée pour les victimes des attentats parisiens, la country ballad poignante 'We sail home together'.

Le nouvel album ne va pas probablement pas atteindre des chiffres de vente faramineux mais c'était sympa de revoir Elisa Waut et de réentendre les vieux hits!


 








dimanche 15 novembre 2015

Rock For Life festival ( contre le cancer) - Cité Culture - Laeken, le 14 novembre 2015

Rock For Life festival ( contre le cancer) - Cité Culture - Laeken, le 14 novembre 2015!

 Line-up:

17H30 -18H15 SENS UNIQUE
18H30 -19H15 SUBSONIC
19H35 - 20H20 VEGAS
20H40 - 21H25 JANE DOE AND THE BB
21H45 - 23H FRED AND THE HEALERS
23H15 - 00H30 HOME

Une superbe initiative que ce festival au profit de la recherche contre le cancer.
Ils se sont mis à plusieurs pour organiser l'événement: PLC Prod, FMB, Manu Prete, la Cité Culture et  Symptomatic Agency, le résultat fut probant: le public a répondu présent, le bar a fonctionné à plein régime, le rayon food était génial et les bands ont donné le meilleur d'eux-mêmes.
Pas de mécontents?
Si, madame, t'as regagné la couche conjugale aux petites heures! 

JP?
Une eau!
Manu?
Une Kriek!

17:30' sur scène: Sens Unique!
Champagne-Ardennes, on précise, pour ne pas confondre avec notre folk pop band mené par Wouter Vankeirsbilck!
Nous sommes Sens Unique, originaire de Charleville et Misères, précise le chanteur/guitariste  Vincent Binet. Greg Wanwets Winkel ( lead gt) - Thibault Gruyer sans trous, à la basse et un gamin, Damien Billy, à la batterie, complètent l'équipe.
Pas des bleus, puisqu'ils foulent les scènes depuis 2005 et qu'ils ont déjà quelques albums dans leur besace.
'L'équilibre' ouvre, un rock français énergique dans la lignée Louise Attaque, Deportivo et bien sûr, la référence, Noir Désir.
Les guitares beuglent, la rythmique est solide et le refrain facile à reprendre.
Manu?
C'est pas mal, hein?
'Fenêtre sur mer' s'avère tout aussi musclé, tout comme 'Je manque un peu d'espace' qui n'est pas une pub pour une automobile, mais bien une plage de leur dernier effort discographique 'Les ombres'.
On aime beaucoup l'intro de 'A quoi tu penses', son texte introspectif et ses rimes en anse accrochent. Mylène, une petite rouquine, s'est approchée du podium et frappe le sol du talon tout en secouant sa chevelure de feu.
Les Ardennais embrayent sur 'Les ombres', du rock héroïque qui secoue en clair-obscur.
'Requiem' et ses paysages hivernaux te donne envie d'aller commander un grog au bar, pas en stock, une Stella, ça ira!
Les titres défilent, Mylène applaudit à 'Quand je croise ma folie' et sourit comme nous à la reprise d'un enfant du pays, 'Alors on danse'.
Quoi, Eugène, s'il est belge, Stromae?
C'est quoi, belge?
'Qui nous assomme' sur '3' et le bondissant 'Jusqu'ici tout va bien'  précèdent la dernière volée, une  reprise de Noir Désir, ' Un jour en France', en pensant aux tragiques événements de la veille.
Un set honnête et généreux!


18:30 le retour de Subsonic!
Le trio de choc, en provenance de Rennes, avait foulé la même scène en avril, on s'en souvient comme si c'était hier, tant leur show avait marqué les esprits.
Pierre Parys (basse/chant) est toujours aussi chauve que le mont magnifié par Mussorgsky, Frédéric Vogel (guitare/choeurs) est de plus en plus chevelu, sa guitare n'a rien du gazouillis des oiseaux bretons et David Rouillard (batterie) est du genre, vous allez dérouiller.
Si Manu avait trouvé Sens Unique sympa, elle a encaissé le show de Subsonic comme un coup de poing en plein estomac et est restée 15' avec le souffle coupé.
Sont forts, ces mecs!
Nous, on savait!
'Hostile'.. je crache sur la démagogie ... le message est clair, les politiciens vont en prendre plein la gueule, ça sonne Rage Against The Machine ayant bouffé du lion, pas la barre caramel, le fauve...ça cogne pas gentil!
Ce n'était qu'un zakouski léger, un petit tour en ville pour prendre le pouls de la jeunesse déboussolée, 'Dark City', sont tellement hargneux qu'une enceinte, apeurée, émet de sinistres craquements qui ne vont pas calmer l'ardeur de ces fous furieux.
Pas d'arrêt prévu à cette station, voici ' Requiem pour un con' de Gainsbourg en version métal hurlant.
La guitare à genoux, la basse joue à saute-moutons, zont la santé, ces fougueux jeunes gens!
Un nouveau missile, 'Asocial' est suivi par un communiqué syndical, véritable pamphlet craché à la tronche des banquiers et des gouvernants, 'No way'.
On passe à 'Agressif',  pas besoin de commenter, c'est la plus belle chanson d'amour jamais écrite, tu aimes la délicatesse et le sentimentalisme, te voilà servi!
Pierre: la religion c'est de la merde , il agrippe une acoustique et attaque le subtil et lucide ' Que la bête meure'.
Trust, vous connaissez en Belgique?
Manu, 'Antisocial' est la comptine que je chante à mon chat quand il se tape une insomnie!
Cette représentation athlétique prend fin avec le furieux  ' Dis-moi'.
Pour illustrer la locution frappe de bûcheron on te recommande le solo de batterie dément du petit David.
Après ces 50' de défonce, le trio assaille le bar, à 1h du mat, Frédéric Vogel attaquait sa 38è bière, JP dormait et Manu téléphonait à son ostéopathe chinois.
Le groupe suivant n'aura pas une tâche aisée.

Vegas.
T'as un problème avec  le groupe montois, leur indie/electro  pop dansant et mélodique est certes bien foutu, il plaît beaucoup à la gent féminine mais toi, il réussit tout juste à te faire sourire.
Déjà en 2011 au VK tu n'avais pas accroché, ce soir rebelote!
Déjà trois albums à leur actif, le dernier 'Everything you know is wrong', de belles scènes, une bonne présence sur le podium, sont sympas et tout, mais non, comme pas mal de groupes de chez Jaune Orange ( MLCD, Malibu Stacy, Piano Club, Fastlane Candies, Gaëtan Streel...), leur pop sent tellement le  formaté Pure FM que ça te refile des boutons.
 Albin Watelet ( Alky Stoner) : chant/ Sebastien Gerard : guitare/  David Renard ( Fox)  : Batterie/ Jonathan Angelosante (Piti) : basse et une récente recrue, Dim aux keys, démarrent avec le sautillant et poppy 'Raise me up'.
 Sont obligeants à Mons: ça va, tout le monde?
Deux groupies: Yeah...
Non, tout le monde sauf vous deux, réplique la star avant de poursuivre avec 'The fool'!
Les coiffeuses et dactylos sont aux anges, Gilbert Montagné n'y a vu que du feu!
La setlist mentionne:  'Welcome on the dead floor',  un crossover plus mordant puis  'Falling down' aux saveurs Placebo, 'This is my world' , ' I know', le disco pop passe-partout  'Another day' et enfin 'King of the road' qu'on aimait bien parce que la guitare grinçait et qu'on a pensé à John Kongos et aux Sweet.
Laeken a apprécié, t'as supporté!


  JANE DOE and the BLACK BOURGEOISES
Pour la quatrième  fois en deux ans, tu tombes sur le couple Julie Meganck/ Nicolas Scamardi, flanqué de leurs bourgeoises qu'on n'a pas vues black et certaines étaient poilues.
Etaient au poste, non pas de police, crétin, sur place: Dan, Angel, les choristes, au nombres de trois Jessie.B / Cookie.G et Cherry.B.
Manquait à l'appel Monsieur Desmedt, le clavier.
Une intro western spaghetti, Hubert nous sort son cor, la meute de clebs a reniflé le sanglier, c'est parti  pour 'The hunt'.
Du rock'n'roll vintage avec un soupçon de glam, ça fait du bien et on adore le côté sensuel du timbre de la madame, comme on appréciait beaucoup Suzy Quatro.
I wanted you ..elle chantonne, t'as l'impression que c'est à toi qu'elle s'adresse, la Diane sans flèche!
'It's all about risky (when the wolf is coming down) étonne un peu sans l'intro aux claviers, puis  on s'habitue!
Tes yeux cherchent le Petit Chaperon Rouge, il était au bar et draguait la blonde guitare de Subsonic.
Rien ne va plus dans ce bas monde immonde!
Bruxelles, bouge tes fesses avec nous, s'il te plaît, ne reste pas coller à la buvette, 'Boyz rock it'.
Et les filles?
Elles sont pas gentilles, 'Bad gurlz'.
Toujours sur l'album 'Popaganda',  Jane Machin et sa clique nous envoient 'Runaway'. Tandis que Nicolas bastonne à l'arrière, Julie allume le petit Angel qui, placide, canarde sans sourciller.
Il sera moins zen quand il remarquera que le jack de sa guitare déconne, pendant la séquence de bricolage, Julie avale une Stella offerte par un admirateur plein aux as.
'She's a bitch' et 'Zombie' défilent avant une pause pub vantant les mérites du Delhaize.
Voici le titletrack du second enfant, 'Popaganda' et s'il vous plaît approchez-vous que je puisse vous croquer, 'Vampirized'.
Une petite fatigue, après avoir tombé la veste, je pose mon séant sur la grosse caisse et j'écoute les hommes amorcer 'Driver'.
Il est étonnant que le permis de ce conducteur fou n'ait pas été confisqué!
Avant de terminer l'oraison une pensée émue pour les victimes du Bataclan.
La rengaine de Kim, ' Kids in America', achève ce show sentant fort le sexe et le rock'n'roll.

Fred and the Healers.
Depuis 30 mois,  Fred Lani: Guitars, Vocals - Ced Cornez: Bass et Nico Sand: Drums, parcourent toutes les scènes d'Europe pour promotionner l'album 'Hammerbeatmatic'.
Ce soir, c'est la dernière, annonce Fred, on a ramassé tellement de pèze qu'on va s'acheter une île presque déserte, notre agent doit encore nous dénicher trois ou quatre gonzesses sachant cuisiner, coudre et ne parlant pas trop, puis on se tire sans remords, ni regrets, merci Eicher!
D'ici là on se donne à fond pour la bonne cause!
Démarrage en force avec 'Like a leaf', un blues rock secouant.
Tu dis?
 If you're shaking like a leaf you break my heart...
Parkinson, mec!
Auerbach était chez nous la semaine dernière voici son  'Thickfreakness' suivi par le musclé 'Stayin out'.
'How you do this' date de 1997, Fred venait tout juste de faire sa communion solennelle, l'album ( 'First') est épuisé, Lani ne l'est pas, ses copains non plus, ça  déménage sévère.
Pas sympa de ne pas respecter le programme, Fredo, où avais-tu noté que tu allais nous envoyer un des meilleurs slowblues de l'univers?
' Red House' de Jimi, quelle claque!
On reste dans la planète bleue avec  'Thanks for the snack' ( album Electrified), une phrase empruntée à la petite amie de BB King qui venait de lui payer a ten dollar dinner.
Les nanas, je vous jure!
Il attaque une nouvelle perle, l'indémodable 'All your love' d'Otis Rush.
Clapton tenait la guitare sur la version de John Mayall, album  'Blues Breakers'.
Passons aux choses sérieuses, à la slide,  voici, 'Remedy', idéal  pour soigner les petits maux hivernaux.
Avec 'AVD'  on reste dans le lourd, on te conseille un Roussillon Village servi à température ambiante.
Tu dis, Fred?
'Watcha wanna do?'
M'enfiler une petite bière, préviens-moi si tu prends la Route 66, ah ,tu restes sur la route rock'n'roll, fort bien.
En hommage à Rory qui revient à la mode, semble-t-il, 'Messin with the kid' le classique de Junior Wells.
Vu les circonstances, les jumps n'étaient pas prévus au programme, mais bon, vous êtes si sympathiques, allons y pour 'Lovers boogie' , le morceau de bravoure du trio.
Fred and the Healers égaux à eux-mêmes, c à d excellents!


Il est près de minuit, docteur, il reste le pousse-café: HOMe!
Le cover band dans lequel évolue un des organisateurs, Manu Petre, Kojak, pour ces dames!
Bof, un cover band, gémit un blasé.
Marco réagit:
J' étais hier au Rock for life à Laeken  - Chouette découverte. On était fatigué, on voulait juste voir si le dernier groupe était bien , et on est resté jusqu'au bout !!
On comprend, Marco,  HOMe c'est la joie de vivre, la bonne humeur, de chouettes nanas, des mecs doués et un set qui tient fort bien la route.
On n'est plus étonné d'apprendre que le groupe soit arrivé en finale d' Emergenza.
Sur scène:  aux vocals, la bouillante Cristina, aux guitares le petit mais courageux  Attilio et  une nouvelle recrue, Juju Vagabond,  à la basse, Manu et aux  drums, Luc.
Mise en marche avec 'Summer of 69' de Bryan Adams.
Voix rauque, charisme certain, trac inconnu, Cristina fonce, la troupe suit, Laeken chante!
ZZ Top, sans barbes, une suite logique 'Gimme All Your Lovin' / Sharp Dressed Man'.
Les Stones repris par Thunder, ça donne 'Gimme Shelter', avec Cristina le titre gagne en sex-appeal!
Le trip continue avec 'Anyway you want it ' de Journey avant de passer à une touche moderne proposée par Pink, '  'F**kin' Perfect' et pour rester du côté des grandes voix féminines, HOMe propose 'It's so hard' de Anouk.
Plus nerveux, 'Rebell Yell' de Billy Idol.
Sur scène ça bouge dans tous les sens, les guitares se répondent, Luc martèlent sans faiblir, Manu sourit comme un enfant de choeur et la petite chanteuse déchire les coeurs. 
Ils s'aventurent à une version réussie de 'Can't get enough of your love' de Bad Company avant d'inviter Nico Sand à la batterie pour l'hédoniste ' Wine, Women An' Song' de Whitesnake.
Quelques ballons géants font leur apparition, ils passent et repassent  du podium vers le public, la reine s'amuse, ' Tie your mother down'.
Axl, t'es prêt?
Ja!
'Sweet child of mine',...merde mon micro est hors d'usage.
Frappe le.
Boum, boum, c'est reparti!
Un second guest, plutôt une invitée, l'ex-guitariste du band, Flo, se joint aux noceurs.
Où va t'on?
En enfer!
On prend l'autoroute?
Yes!
Flo a une soeur, Pauline, elle rapplique pour participer à la fête, 'I love rock'n'roll'.
Grosse ambiance sur scène et parmi les rescapés.
Un coup d'oeil à la tocante, oups, une heure, tu les laisses achever leur nouba avec 'Rockin in the free world' pour regagner ta province.

Rock for Life, une réussite totale!


 






  
















 

Bianca Casady and The C.i.A à l'Orangerie du Botanique, Bruxelles, le 13 novembre 2015

  Bianca Casady and The C.i.A perform 'Porno Thietor' à l'Orangerie du Botanique, Bruxelles, le 13 novembre 2015

En rentrant chez toi après l'insolite et captivante performance donnée par  Bianca Casady et sa troupe rien ne laissait prévoir qu'au lieu de te remémorer certaines images du show, imprégnées dans ton cerveau, elles allaient aussitôt être balayées par un immense sentiment de dégoût et de désespoir, la folie meurtrière des fous de Dieu devait à nouveau frapper Paris.
Plus tard, ( le lendemain), à l'heure du bilan, tu apprends que le nombre des victimes se chiffre à 130, désormais, plus jamais tu n'entreras dans une salle de spectacle sans penser au Bataclan.
Pas question de s'épancher sur les réseaux sociaux, d'autres s'en chargent. Face à l'atrocité chacun se retrouve isolé, avec sa conscience, ses questions  et ses angoisses.
Comme tu fais partie du troisième âge, tu ne peux toutefois refouler cette idée nostalgique teintée d'esprit hippie ou Golden Sixties: c'était mieux avant!

Il est 20:10', sur la scène de l'Orangerie les instruments sont cachés par une lourde draperie opaque, à gauche l'attirail de Bianca Casady est visible.
Un gars t'avais prévenu à l'entrée, ne t'imagine pas assister à un concert de la plus jeune des soeurs du duo CocoRosie, ce soir la carte propose ein Musik-Performance-Projekt mit einem Tänzer, einem Videokünstler und Musikern. Bianca chante, récite, maltraite un violon, s'évente, tripote des bidules électroniques et tripatouille constamment des nippes semblant l'incommoder.
Le premier à se présenter sur scène est l'incroyable  Biño Sauitzvy, un danseur, mime, clown, acrobate, butoh performer, qui, tout au long de la soirée, se transformera en ballerine souple, Elvira Lollipop effrayante, vamp hideuse et autres personnages marginaux, issus de l'imagination fertile de Miss Casady.
Il apparaît à gauche, puis à droite sans piper mot, des visuels défilent sur la toile derrière laquelle on devine voir arriver les musiciens en smoking, sans doute, Takuya Nakamura à la basse et trompette - Doug Wieselman ( Antony and the Johnsons) à la guitare, clarinette, clarinetto basso et saxophone- Jean-Marc Ruellan au piano et Michal Skoda, sans tuxedo, aux drums.
Lærke Grøntved ( backing vocals, pas de danse, roadie Charlie Chaplin)   étant la dernière protagoniste de cette représentation freakcabaret.
Bianca sort de coulisse, coiffée d'un melon cachant son bonnet à la Charlotte Coudray,  elle entame un chant récitatif d'une voix frelatée ( 'Secret name') , les titres sont fournis avec toutes les réserves d'usage, l'album 'Oscar Hock' ne sortira pas avant 2016, aucune setlist n'était visible.
Une atmosphère cabaret, glauque, mixant Tom Waits, Frank Zappa, Bertolt Brecht, avant-garde jazz et images d'Isadora Duncan, la musa de la danza libre.
Il te faut dix minutes pour entrer dans l'univers étrange de l'artiste, après ce laps de temps tu es, comme 90% des spectateurs, subjugué par la performance.
Un regret, collé au podium, tu n'as aucune vue d'ensemble et tu ne peux visionner tout ce qui se déroule sur scène, la pièce est à voir assis dans un théâtre et non debout, comme pour assister à un concert.
Bruitages, piano désaccordé, soufflerie, murmures enfantins, numéro de funambule, fond jazz incroyable, le spectacle déconcertant fascine et tient en haleine, Bianca/ Louise Brooks émeut, émerveille, inquiète, magnétise....
Les titres défilent ( ? Moth ball, The empty room),  Biño se mue en épouvantail, quelques corbeaux nous frôlent, le mime s'écroule, se relève pour se rejeter sur le sol, tu souffres à sa place, en arrière-plan un vacarme surréaliste, le calme revient, la trompette et le sax amorcent la pièce suivante, que vient faire Cendrillon dans cette fable baroque?
Haylorfs  - Dog in a Yard - Roadkill - Poor deal, ont sans doute passé la revue, souvent interprétés d'un timbre diphonique, nasal, proche du chant des geishas.
Tu dis, Bianca?
I don't need no nic-nacs, le ton monte, devient agressif, une véritable cacophonie en bruit de fond, elle termine le titre par une question ' who's your daddy, now?'.
Pour embrayer sur une valse discordante te rappelant certains Tuxedo Moon, la voix criarde couine et transforme la berceuse en cauchemar.
Profitant d'un numéro de Félicien Marceau, la belle enfant s'éclipse pour se libérer de son vêtement monacal et revenir en top, short taille XXXL, elle a gardé son melon et a déniché une grosse chaîne au grenier, après un interlude free jazz elle passe au hip hop.
Pour ta gouverne, une liste d'intitulés datant d'un show précédent: Baby Fox/Left Shoe - Porno Thietor - Daisy Chain, ça ne sert pas à grand chose, les chansons se suivent sans blancs, ni applaudissements!
Après une séquence film d'horreur, elle nous invite à une comédie musicale désuète sur fond de fanfare.
Le conte s'achève avec 'Lordess moon' et 'The dead season', puis vientla présentation des saltimbanques, accueillie par  une salve d'applaudissements.
Tu t'attendais au générique de fin mais ils n'étaient que dix à avoir quitté l'Orangerie, les autres espéraient un rappel et, c'était assez inattendu, ils ont été exaucés, Bianca et sa clique rejouent une plage, 'Daisy Chain' probablement.

Un spectacle original, magique et pertinent!



 

samedi 14 novembre 2015

Un rendez-vous ad patres pour Andy White, Alex Pascu et Phil Taylor!

Andy White, the fifth Beatles, qui a tenu la batterie sur 'Love me do' et son B-side 'PS I love you' est décédé lundi à l'âge de 85 ans.
L'Ecossais devient session musician dès ses 17 ans en commençant par jouer du swing.
Il accompagnera pas mal d'artistes américains de passage au UK ( Bill Haley, Chuck Berry, les Platters...).
Après l'épisode Beatles on le retrouve sur des enregistrements de Tom Jones, Lulu, Herman's Hermits.
Il tourne aux States avec Marlene Dietrich  et Burt Bacharach.
Il part d'ailleurs s'établir chez l'Oncle Sam et y enseigne   Scottish pipe band drumming!

Alex Pascu, le bassiste du groupe de metal roumain Goodbye to Gravity, a succombé aux blessures encourues lors de l'incendie du Colectiv nightclub à Bucarest.
Il est ainsi le quatrième membre du combo à avoir perdu la vie lors  du drame causé par les effets pyrotechniques accompagnant le concert.


Philthy Phil ( Phil Taylor), batteur de Motörhead de 1975–1984 et de  1987–1992 est mort ce 12 novembre, il avait 61 ans.
Il avait tenu les baguettes sur  une dizaine d'albums dont « Overkill », « Bomber », « Ace of Spades » et  « No Sleep’til Hammersmith ».
Après son départ du speed metal band londonien on retrouve Phithy au sein de Waysted, Operator et il tourne avec Frankie Miller.
Ses derniers projets ont pour nom The Web of Spider, Capricorn et il assure quelques frappes pour Mick Farren and The Deviants.
Liver failure was cited as the cause of death!

vendredi 13 novembre 2015

LADYFEST BRUXELLES : Laetitia Sheriff (FR) + Baby Fire + Tsuki Moon au Magasin4- Bruxelles, le 12 novembre 2015

LADYFEST BRUXELLES : Laetitia Sheriff (FR) + Baby Fire + Tsuki Moon au Magasin4- Bruxelles, le 12 novembre 2015

Ladyfest et machisme, une guerre sans merci, débutée en 2000 dans l'état de Washington, principales protagonistes lors de cet événement pluridisciplinaire: Sleater-Kinney et The Gossip.
Depuis le projet s'est développé aux quatre coins du monde et personne ne sera réellement surpris si on mentionne le nom de Dominique Van Cappellen-Waldock ( Cheap Satanism Records) dans le comité organisateur local.
Le Ladyfest automne 2015 se déroule dans un des haut-lieux de l'underground de la capitale: le Magasin 4, une affiche comptant trois noms: Laetitia Sheriff (FR) + Baby Fire +  Tsuki Moon!


 Tsuki Moon
Un bail que tu n'avais plus croisé  Géraldine Buxant, septembre 2010 à la Coiffure Liliane, un de ses premiers concerts en formule duo!
Même scénario le long du canal, deux protagonistes:  Géraldine Buxant (vocals, guitar) et  Guilhem Wetteren (drums).
Une actualité discographique?
Confusion la plus totale, rien de neuf depuis 2010!
19:20', sans prévenir le duo se pointe: Bonsoir, on est Tsuki Moon, il attaque ' Wasted', une plage écorchée figurant sur le EP 'The sun will rise again'.
T'attends pas à du rose bonbon, le ton est à la noirceur,  à l'amertume, au désespoir, et pourtant c'est la sérénité qui est recherchée.
'Twisted love song', tiens, elle te fait penser au regretté Johnny Thunders.
Une guitare post punk, un chant blasé, 'Boys from Texas' déchire avec  ses saveurs Liz Phair. 
Le jeu corrosif, le timbre hargneux, avec des vocaux semblant comme expulsés, habillant  ' Everyone', ne baignent  pas dans l'optimisme béat, ses doutes n'ont pas grand chose à voir avec ceux de Sara Mandiano.
Le voyage en eaux troubles continue avec 'Trouble' et 'Mirano cry'.
Non, Alfred, les plus désespérés ne sont pas toujours les plus beaux!
D'une voix blanche, spectrale, Géraldine amorce 'Interlude' ( c'est ce que mentionne le feuillet), l'entracte, aussi lent qu'un convoi funéraire vu dans un film tchèque, noir et blanc ,des années 60, a le don de te paralyser.
' What you carry on', si Marlene Dietrich avait vécu au 21è siècle elle aurait interprété de la pop noire, en 1930, Géraldine Buxant aurait traîné dans un  cabaret louche.
' Noisy' et 'Love Letter' écrit en lettres de sang précèdent le dernier cauchemar, 'Sorry', sans les violons de Brenda Lee.
Pour amateurs de Cat Power, Shannon Wright, Sharon Van Etten ou Ani Difranco!

 Baby Fire
Moins de trois semaines après son passage au Botanique, le bébé se remet à gémir!
La session donnée près du chenal va se révéler encore plus intense que celle du mois d'octobre.
 Dominique Van Cappellen-Waldock - Gaby Seguin, la cycliste, et  Isabel Rocher, l'alpiniste, ont bouffé du lion enragé ce soir.
'Tiger heart' ouvre, la bestiole a senti l'odeur du fauve, elle éprouve une irritation certaine, et comme la chair, elle la dévore crue, protégez vos arrières!
'Love soup' pas du style consommé léger, du lourd, du noir, un ragoût que t'auras du mal à digérer.
'Lovers', chanté d'une voix haletante, dégage les mêmes impressions de désarroi.
Qui a mentionné l'association rock hanté?
Tout aussi austère sera 'Burning body, burning bed', le ton martial utilisé par l'inquiétante Diabolita renvoie aux heures noires de la propagande national-socialiste, en arrière -plan  des vocalises ténébreuses te donnent l'impression d'avoir échoué quelque part en Transylvanie, ça craint!
Virage doom/ dark metal, Diabolita aime Black Sabbath et probablement Neurosis, avec ' Salamander'.
Par une nuit sans lune, tu erres dans une ruelle sordide, il pleuvine, tu titubes, te's légèrement éméché, t'as l'impression désagréable d'être suivi, tu accélères le pas, trébuches sur un pavé, tu t'étales, ton visage tuméfié traîne dans une fange répugnante, un cabot malingre vient te renifler et la voix psalmodie ' Let it die'.
Rien ne s'arrange avec 'Gold', qui ne luitpas, puis méfiez-vous des slows, c'est pas 'Liver' qu'on te conseille pour entamer un bal de mariage.
One, two, one, two, three proclame Isabel, la basse grince, les bottes noires martèlent le pavement, les rats quittent le navire, 'Liver' te donne les foies.
'Victory' le titre le plus ' dansant' de la soirée achève ce set rigoureux!


Laetitia Sheriff
Vue en mai 2004 au Bota, au même programme que The Servant, un band ayant disparu de la circulation.
La Nordiste est désormais Bretonne ( Rennes), elle vient de pondre un successeur à l'album  « Pandemonium, Solace and Stars » de 2014, la chose ( un EP)  s'est vue baptisée ' The Anticipation'.
Comme le timing est serré, Laetitia et ses compagnons de route ( Thomas Poli , guitare et claviers, Nicolas Courret, drums)  mettent les bouchées doubles pour le montage du matos et le soundcheck, à 21:00 ils sont prêts à dégainer.
Une longue intro préfigure 'A 1000 miles', une nouveauté!
Deux voix, deux guitares ( a baritone one pour la madame), un fond brut, rugueux et lancinant.
Le trio impressionne dès la première bordée.
Elle poursuit avec 'Opposite'  une plage tourmentée, brumeuse, incisive  du LP de 2014.
Ils ne sont que trois sur scène mais l'efficacité est au rendez-vous et hormis quelques bruyants assoiffés squattant le bar, l'assistance se laisse envelopper par  ces sonorités aux rythmes lancinants.
'Aquarius'!
Euh, non, Jean- François, oublie carrément .. This is the dawning of the age of Aquarius, the age of Aquarius... aucun rapport.
La plage démarre en guitare/voix, Thomas est passé à l'orgue qui se veut contemplatif, la batterie embraye, le son s'amplifie, l'angoisse aussi, quoi Laetitia?
And it's like a thousand fishes swimming inside you...
Change de médecin, petite!
Après le downtempo poétique 'Fellow' elle nous assène la prière bluesy 'To be strong'.
L'ombre de Shannon Wright plane tandis que minutieusement la shériff sans étoile égrène ses notes rares, à mi-parcours, les claviers et les percussions viennent se joindre à son jeu minimaliste et, forcément, la plage explose.
Du  travail d'esthète.
Voix off déconcertante, tu savais que Goya avait un chien?, pour amorcer le lancinant  'Urbalism - After Goya' au final noisy.
Sorry pour le blanc, Bruxelles, je cherchais mon capodastre à mes pieds alors qu'il était fixé sur la guitare, faites gaffe, le sol va trembler avec 'The pachyderm memories'.
L'arrière-plan du carnassier 'Solitary play' renvoie au post punk, puis elle passe à la basse pour ' The living dead' scandé à la façon de 'Warm leatherette'.
Merde, il est 21:55', c'est la dernière avant la fermeture, le punky et répétitif  'The evil eye' achève ce set emballant.

Une soirée appréciée par tous dans l'entrepôt!










mercredi 11 novembre 2015

Rayon disparus: Eddie Hoh, Chuck Pyle, Allen Toussaint

Le batteur de session Eddie Hoh (October 16, 1944 – November 7, 2015) peut se targuer d'avoir joué avec de grands noms dans les sixties: les Monkees, Donovan, les Mamas and Papas, Al Kooper , Poco, les Flying Burrito Brothers se sont tous adjoints ses services, soit sur album ou en tournée.
Il disparaît de la circulation dans les années 70 abandonnant le monde de la musique.
He died Nov. 7 of undisclosed causes at a nursing home in Westmont!


Chuck Pyle  was  a unique figure in the guitar and singer-songwriter Universe, notent les spécialistes.
Celui qu'on avait surnommé le Zen Cowboy nous a quittés le 6 novembre.
Sa disco compte une quinzaine d'albums, le dernier ' Cover Stories' est paru en janvier.
His music has been covered by many musicians, including John Denver and The Nitty Gritty Dirt Band.


Allen Toussaint , la figure emblématique du rhythm'n'blues de la Nouvell -Orléans, est décédé le 10 novembre alors qu'il venait de donner un concert à Madrid.
Il avait 77 ans.
Le chanteur/pianiste devait se produire à De Roma à Anvers le 12 novembre.
Il nous laisse une vingtaine d'albums solo et pas mal de tubes interprétés par d'autres artistes ( les Doors, Little Feat , Iron Butterfly, Ringo Starr, The Band, Robert Palmer, Boz Scaggs et on en passe...), il a également produit le fameux 'Lady Marmelade' de Labelle.
Un grand monsieur est parti vers d'autres cieux!

The Arcs - Mariachi Flor de Toloache - Ancienne Belgique - Bruxelles, le 9 novembre 2015

The Arcs - Mariachi Flor de Toloache - Ancienne Belgique - Bruxelles, le 9 novembre 2015

Pub: The Arcs ne donnera que 8 concerts dans toute l’Europe, la tournée européenne s'achève le 16 à Milan.
Etrangement, le concert bruxellois n'est pas complet alors que Dan Auerbach remplit des stades lorsqu'il se produit avec les Black Keys.

Comme support le gars d'Akron a emmené une partie du  all female  mariachi band de NYC, Mariachi Flor de Toloache!
Les nanas se produisent souvent à huit, ce soir elles ont délégué quatre fleurs épanouies, une rouquine flamboyante, Shae Fiol ( vihuela et chant) - Mireya I. Ramos ( violin, chant) - la grande Lisa Maree Dowling  (guitarron) et une petite trompettiste/chanteuse  joviale se faisant appeler Jewlbop Badeebop!
Ces beautés exotiques, qui n'auront joué que 20 à 25 minutes, ont séduit l'assistance par leur prestance et la qualité de leur mariachi sound.
A quatre sur une ligne à 20 cm du public, derrière elles un lourd rideau rouge cache le matos de The Arcs, les filles entament leur récital avec une gorgeous version de  ' Guadalajara', harmonies brillantes, violon voltigeur et trompette Viva Mexico, c'est irrésistible.
La suivante est encore plus étonnante, 'Besame Mucho' passant de la valse au metal façon Apocalyptica.
Speaking Spanish is easy, ouvrir la bouche bien grand et chanter aye, aye, aye, can you do that?
Aïe, aïe, aïe...
Muy bien!
C'est parti pour 'Dicen' une plage chaloupée t'invitant à la dance.
Olé, olé, gueule un voisin!
Un titre en anglais proche des Andrews Sisters  et une cinquième composition plaintive, puis les gracieuses New Yorkaises s'éclipsent sous des applaudissements nourris!

21:05, les draperies se lèvent  Dan Auerbach et ses acolytes formant The Arcs ont pris place!
A l'arrière trois éléments vus il y a 1/2h, Miss Dowling est restée à la cantine, à leur côté, aux claviers et à la douze cordes, un champion, Leon Michels, Nick Movshon ( Amy Winehouse, Charles Bradley, TV on the Radio...) à la basse et  deux batteurs, la bête Richard Swift ( The Shins)  et Homer “Funky-Foot” Steinweiss, la troupe démarre en mode soul avec 'Stay in my corner' , une plage figurant sur la première plaque du groupe 'Yours, Dreamily', le son est plus proche d'Al Green que des Black Keys.
Dan gratifie  l'AB d'un premier solo juteux, on a tous compris que ça va être super même si la basse est mise fort en avant.
Richard le frisé entame la suite 'Bad Girl'/ 'Keep on dreamin' un mix de soul/Southern rock et mariachi sound.
IAuerbach retourne les feuillets alignés sur un pupitre tandis qu'un orgue sixties amorce 'Pistol made of bones' un tango jazzy virant Alabama Shakes.
Superbe plage!
Changement de guitare pour 'Put A Flower In Your Pocket', Homer s'amuse à gratter une basse. Boulot impeccable des choristes soutenant la grainy voice du leader.
Temps mort, un léger problème technique, vite réglé, avant d'attaquer le blues rock bien gras 'The Arc', à l'arrière les nanas frétillent.
Après ce morceau rugueux, un slow s'impose, 'Nature's Child'!
Le tempo s'accélère pour 'Little baby' un rock mordant pendant lequel la guitare éclabousse tout.
Surf et exotisme mexicain décorent la plage nonchalante 'Cold Companion'.
Dan délaisse la guitare, agrippe son micro d'une main, secoue un tambourin de l'autre, avanti pour une pièce funky, baptisée  'My mind'.
Il achève ce morceau aux saveurs Prince à genoux avant d'aller tripoter un mini-keyboard.
Tous les éléments sont réunis pour faire un tube radiophonique de 'Chains of love', un choeur à la Phil Spector, un orgue purulent, une guitare grêle, handclaps....du r'n'b haut de gamme.
Les filles se débarrassent de leur jaquette, ça risque de chauffer!
'  Everything You Do (You Do For You)' s'avère salement sensuel avec l'orgue en vedette.
Si l'amorce de 'Velvet ditch' est du genre chaotique, très vite la composition se mue en rock râblé.
L'agressif  'Outta my mind', catalogué essential track par Consequence of Sound,  achève ce set ayant impressionné.

Retour après 5 minutes, we'll play a couple more songs, thank you for coming!
A la slide , une version bluesy, très Delaney and Bonnie,  de 'Like a Ship... (Without a Sail)', un gospel de Pastor T.L. Barrett.
It will be the first time we play the last track on stage, it's a cover,  'Too young to burn' de  Sonny and The Sunsets.

I beg your pardon, Charlie!
 As good as the Black Keys but in a different psy soul repertoire..
Bon résumé, mec!



mardi 10 novembre 2015

Mercury Rev, Nicole Atkins à l'Orangerie du Botanique, Bruxelles, le 8 novembre 2015

Mercury Rev, Nicole Atkins à l'Orangerie du Botanique, Bruxelles, le 8 novembre 2015

Sept ans après 'Snowflake Midnight', ses petits lapins et ses flocons de neige, Mercury Rev revient avec un nouvel album, 'The light in you'.
La tournée passe par l'Orangerie du Bota.
Le support est confié à Nicole Atkins.

Nicole  solo, c'est pas pareil que Miss Atkins accompagnée par un band, cf. son concert à la Rotonde en octobre 2014.
Rien de neuf au catalogue, le dernier recueil, 'Slow Phaser', date de début 2014.
Une guitare et sa voix, sa voix incroyable,  sometimes, her voice can overwhelm everything else about a song...écrit un Ricain, il a vu juste!
Elle débute par ' The way it is', une torch song à faire frémir la brute la plus insensible puis elle se présente, I'm Nicole Atkins from New Jersey, America, nice to be back in le Botanique, this one is called ' Bleeding diamonds'.
Le double micro lui permet de moduler son timbre à l'envi, elle ne s'en prive pas.
Je voulais être chanteuse de country mais ce qu'on fabrique de nos jours du côté de Nashville ne me plaît pas trop, I hate country music as it is played nowadays, it inspired me this song,  'As country was', it's a singalong, I need your help, il fait noir, ici, don't be shy, personne ne le remarquera si vous chantez faux.
Bruxelles au boulot!
Il y a cette fille, les rumeurs qu'elle transmet me font chier, je pourrais lui casser le nez d'un coup de poing décidé mais je suis d'un naturel paisible, voila ce que raconte le country rock 'My baby don't lie'.
Avertissement, il m'arrive d'être à bout de souffle en interprétant la suivante, pas de panique je ne vais pas y passer et elle entame un nouvel exemple de pop noire te refilant la chair de poule.
Beau comme les meilleurs titres des Cowboy Junkies.
You, guys are really kind, you 'll leave the room depressed after my last songs.
'The tower' en formule tango, accentué par le vibrato plaintif de la guitare, nous arrache de longs sanglots, comme on est tous très cons on a applaudi avant le terme.
Je termine chaque show avec la reprise de Roy Orbison, ' Crying'.
Je sens que je vais tomber amoureux!

Mercury Rev.
Du groupe né à la fin des années 80, il ne reste que deux membres:  Jonathan Donahue (vocals, guitars) et  Sean Mackowiak, a.k.a. "Grasshopper" (guitars), pour les accompagner lors de cette longue tournée ils ont fait appel à Jason Miranda  on drums. Anthony Molina on bass et Jesse Chandler ( Midlake) aux keyboards et à la flûte, tous trois d'exceptionnels musiciens.
Intro la mélodie du bonheur avant l'entrée en piste des artistes, la flûte de Jesse se joint au bruit de fond puis c'est parti pour 'The queen of swans', la rengaine préféré de Marcel.
De la pop baroque, soignée, mais ne manquant pas de piquant.
Les arrangements fastueux, le lyrisme courtois et, déjà, la gestuelle affectée du leader, frappent les esprits, Mercury Rev n'est pas semblable au commun des groupes catalogués rock.
Un titre explicite pour suivre, 'The funny bird', un drôle d'oiseau effectivement, mi- manchot maladroit, aigle impérial ou pie moqueuse, la valse ample est déchirée par le jeu shoegaze de la sauterelle.
Les températures actuelles ne lui donnent pas raison but 'Autumn's in the air', une aquarelle aux teintes pastels, plaira aux âmes romantiques.
Un son de clavecin décore le majestueux 'Endlessly' fort inspiré par les titres les plus mièvres des Beatles ou des Moody Blues.
Donahue nous la joue Fabrice Luchini, les photographes ( féminines) adorent, un rustaud à tes côtés le traite de grande folle.
Il saisit pour la première fois sa guitare, plus décorative qu'utile, pour amorcer 'Frittering' aux saveurs psychédéliques, une nouvelle fois Grasshopper fait exploser le morceau.
Pendant 'You're my queen' la casquette de marin s'amuse avec un projecteur éclairant tour à tour musiciens et public, le band enchaîne sur la ballade sirupeuse 'Tonite it shows'.
Toute cette joliesse va finir par nous écoeurer, tu peux pas t'enfiler un tiramisu, un bavarois, une île flottante et un fondant au chocolat sans te taper une crise de foie le lendemain.
D'accord, c'est hyper bien foutu mais ça dégouline de partout!
Le scénario n'a pas changé avec 'Diamonds' et pendant 'Central Park East' le maniéré monsieur joue au funambule vacillant  sur un fil invisible.
Le féérique 'Holes' réjouit les amateurs de conte de fées.
Quoi, Nicolas?
Les  Bisounours.... dis tout de suite que c'est du Chantal Goya, t'exagères, mec!
D'ailleurs ' Tides of the moon' a tout du chef-d'oeuvre et nous prouve, comme l'avaient annoncé tes copains, que les titres les plus anciens sont largement supérieurs à la nouvelle couvée.
Le set prend fin avec le symphonique 'Opus 40'  mariant la magie des Beatles et,  pour le côté américain, la pop des Flaming Lips.
Deux morceaux fabuleux pour finir, bien vu, les gars!

Bis
Ils débutent par le hit ensorcelant extrait de 'Deserter's song', ' 'Goddess on a Hiway' et s'achèvent avec une seconde perle, 'The dark is rising'.
D'excellents moments ont alterné avec des intervalles de lassitude pendant lesquels tu t'es surpris à consulter le pendule.