mercredi 31 mai 2017

Louie- EP Movin' On

 Louie-  EP "Movin' On"

Louie , cherche pas sur Google, ils vont t'envoyer dans une maison  de prêt à porter ou te proposer une série télévisée et, si tu fouilles davantage, un French restaurant à Brooklyn.
Le Louie qui nous intéresse est Gantois, l'hydre a six têtes, baptisées Annebel Depoorter ( voix) / Jolien Bové ( voix)/ Brecht Ingels ( basse) / Leander Leenders (guitare)/ Tom Valcke ( keys) et Ilja Cooreman ( drums).
En 2015, Louie  accroche deux médailles au revers de son veston: winnaar ZwinRock 2015 et winnaar Bruudruuster Rockrally 2015!
En 2017, leur carte de visite se complète et mentionne  leur debut EP ' Movin' On' , qui sera officiellement baptisé lors d'une release party à Gand ( Trefpunt) le 2 juin!

 Tracks:
1. Monday 3:44
2. Movin' On 3:14
3. Flow 2:30
4. Drowning 4:11

La semaine débute on 'Monday'.
 En général, t'as la gueule de bois et t'es pas en état de digérer des trucs trop lourds, ça tombe bien, le 'Monday' de Louie groove gentiment, tu souris en avalant ton jus d'orange, ton épouse, revenue de la salle de bain,  marmonne...c'est bien ce que tu écoutes, frais, ensoleillé, sexy, ça m'inspire je vais passer une jupe à fleurs et mon top rose.
Tu veux du café, mon ange?
Ce titre te donne envie de tracer un parallèle avec un autre indie/alternative pop band souriant: Little Dots!
Avec 'Movin'on', Louie t'invite sur le dancefloor pour replonger dans les années glorieuses du disco pop, en passant des Bee Gees, époque 'You should be dancing', aux morceaux les plus poppy de  Earth, Wind and Fire, mais  en y ajoutant, également, de subtiles touches d'acid jazz/ chillout, les rapprochant de Jazzanova ou Thievery Corporation.
Addictive stuff! 
Dans la même veine, tu te laisses aller avec le flux et reflux proposés par Annebel et Jolien  lors de 'Flow,'.
 Pour se sentir vivant il suffit de suivre le mouvement, jour et nuit,  just let it flow!
La dernière plage de l'extended play, 'Drowning',  calme le jeu , la mélancolie latente émanant de ce titre évoque les climats chers à Ben Watt et  Tracey Thorn d'Everything but the Girl.
C'est rudement agréable  de se laisser dissoudre  dans ces douces effluves soul pop reposant sur un groove chatoyant imprimé par la basse tandis qu'une guitare funky brode subtilement.
 ' Don't cry for Louie' chantait Dani Klein ...well, baby, I'm not crying, I'm enjoying Louie!

 ' Movin' on', un début prometteur d'un band sur lequel il faudra, dorénavant, compter.

mardi 30 mai 2017

R I P Kenny Cordray, Gregg Allman, Curtis Womack, Roman Gungrind

Le décès du  guitariste/ songwriter Kenny Cordray est pour le moins suspect, la police cite un murder/suicide, Curtis aurait été tué par son fils qui se serait ensuite suicidé.
Son principal fait d'armes aura été d'être co-auteur du hit 'Francine' de ZZ Top.
L'homme a également joué avec Jaco Pastorius et plus tard formera son propre band  'Cordray' , suivi par 'The Civilians'.
Son dernier album 'It Takes Everything' date de 2012.

C'est samedi, pendant le Duvelblues Festival, que tu apprends la triste nouvelle, Gregg Allman est décédé, maudite  hépa­tite C!
Les Allman Brothers, le groupe qui pour beaucoup personnifie le Southern Rock, perd donc encore un de ses membres fondateurs, Duane étant parti en 1971 et Butch Trucks il y a quelques mois.
Combien de fois as-tu écouté l'incroyable ' Jessica'?
Et ' Rambling man' , 'Come and go blues' ou ' Midnight Rider'?
Une certaine presse se rappellera surtout son mariage avec Cher, d'autres insistent sur la carrière exemplaire de l'organiste qui aura sorti  six albums solo!
Low Country Blues, en 2011, est le dernier en date!

Il ne reste plus grand monde des Valentinos plus connus sous l'appellation The Womack Brothers,  après Harry,  Cecil et Bobby, Curtis Womack vient de s'éteindre à l'âge de 76 ans.
On se rappelle tous les ennuis qu'ont connu les Valentinos, un changement de nom, car un groupe australien se produisait déjà sous cette étiquette, des tracas après le décès de Sam Cooke lorsque Bobby épouse sa veuve, etc..
Si Curtis a continué à chanter après l'aventure des Valentinos il n'a toutefois signé aucun disque à son nom.

Le Moscovite Gungrid (  Роман Михайлович) , décédé durant le week-end, avait tenu la basse au sein de plusieurs groupes de death/doom metal russes.
Citons Decay of Reality, Mare Infinitum, Who Dies in Siberian Slush ou Unmercenaries!
Un avis sur sa page facebook annonce son décès:
On the night of May 27 to May 28, we suffered an irreparable loss. Roman left this vain world. Rest in peace, brother. See you on the other side.

lundi 29 mai 2017

Duvelblues festival - Puurs- le 27 mai 2017 ( part two)

Duvelblues festival - Puurs- le 27 mai 2017 ( part two)

Retour sous la tente pour le chapter two: Walter Wolfman Washington!
73 piges, mais toujours une élégance de jeune premier, casquette rouge, falzard vermillon, pompes blanches et boucle d'oreille, sans oublier un sourire pub dentifrice, ce mec a attiré plein de madames en première ligne.
Il a emmené une fine équipe dans la plaine flamande: ses Roadmasters devant être  Jack Cruz ( bass, depuis 40 ans aux côtés du guitariste), Wayne Moureau (drums), Steve De Troy (keys),  Tom Fitzpatrick ( sax) et  Antonio Gambrell( trumpet).
Histoire de faire tourner le diesel, l'équipe envoie un instrumental funky, torride, pour commencer le voyage, ils enchaînent sur ' Heatin' it up', ce qui n'est pas malin, la bouilloire vient de siffler.
Le mec a un timbre soul, chaud comme une patate, son croon velouté  évoque aussi bien Al Green que Teddy Pendergrass, ça colle, souffle une madame bien roulée à sa copine.
En souriant, le Wolfman annonce ' Two dollars', un truc qui groove à mort et ne laisse pas les candidats danseurs, aux yeux pas nets et aux mouvements désordonnés, indifférents.
Ils sont une dizaine à se trémousser, une Duvel en main, près de la barrière les séparant des photographes.
Après un nouvel instrumental jazz/funk, on revient à un uptempo mixant funk et disco, les cuivres nous en mettent plein la vue dans un style Tower of Power, basse et drums assurent un rythme démentiel, l'orgue ajoute une note romantique et les bluesy licks de WWW impressionnent les puristes.
' Funk is in the house' disait la playlist, elle n'a pas menti,  la classe, tout simplement.
Je vous sens nerveux, constate Papy qui décide de ralentir le rythme en balançant un soul slow poisseux.
Comme à la grande époque des soul revues, les slows et les titres balancés se succèdent à la plus grande joie des spectateurs, tu veux du James Brown sexy, tiens, et toi, du Percy Sledge, écoute..
Tout doucement le set arrive à son terme, 'Ain't no love in the heart of the city' invite au corps à corps langoureux.
'Please come back to me' pleure-t-il avant d'annoncer aux locaux qui n'ont pas placé tout leur blé dans l'achat de Duvel, we have cd's for sale.
Encore deux bombes, un salut , direction les coulisses où un organisateur les attend pour les repousser sur scène à la plus grande joie du public.
Un set généreux!

Dernier passage dans le petit local des copains de Baden Powell pour assister au gig de Matt Andersen.
Le Canadien, dont le nom devient Matt Anderson pour certains, est considéré comme une des valeurs montantes du blues, l'annonceur parle d'un timbre à la Otis Redding,on va lui proposer un coca light, et d'un jeu de guitare époustouflant, il peut reprendre une Duvel.
Le brave gars du New Brunswick collectionne les lauriers , son dernier méfait ' Honest Man' fait l'unanimité chez les blues critics.
It's my first time in Belgium, prévient-il, avant de poser les fesses sur un siège pour entamer  'The gift' , ce qui inspire une madame assise à deux mètres, his voice is a gift.
Joli picking, too!
La seconde, 'I'll make you stay' s'avère plus nerveuse, ce gaillard robuste a des cervicales en caoutchouc, lorsqu'il incline son crâne vers l'arrière, sa chevelure bouclée vient chatouiller ses talons.
Le gymnaste propose ensuite un titre décrivant un de ses amis et sa copine, l'acoustic  blues ' Play the fool for you' le voit slider avec bonheur.
La suivante est la préférée de maman, la ballade ' Quiet company', d'une sensibilité féminine, est effectivement belle à pleurer.
 'Working Man Blues' est vachement plus énervé, Matt épate et combine virtuosité, agilité, vitesse et conviction.
Là où tu l'as moins apprécié, c'est dans sa version acrobatique de 'Ain't no sunshine'.
Trop de gymnastique, pas assez de sincérité, dommage!
Il poursuit ses exercices de jongleur avec ' Come by', mais tu as décroché, l'acrobate te fait autant d'effets qu'un striptease de ta voisine édentée.
Et quand il entame un titre débutant par ...stepping outside into the night...tu suis son conseil pour humer l'air de la nuit tombante avant de te diriger vers le bar.
So long, Matt!

Place à l'acte final:  Rick Estrin and the Nightcats!
Rick Estrin, un vieux beau, né en 1949, best harmonica player en 2013, des tas d'autres awards, est une des figures de proue de la scène blues de la  West Coast.
Le gars est accompagné par une solide équipe de chats de gouttière en commençant par le guitariste norvégien Chris “Kid” Andersen , un ours aux pattes de velours, aux claviers, Lorenzo Farrell, il a laissé sa basse aux States, et aux drums, on annonce Alex Peterson.
Il y a trois ans, smart Rick et ses nightcats ont sorti l'album live 'You asked for it', une plaque qui te donne une bonne idée de ce que ces Messieurs délivrent sur un podium, tu y ajoutes que l'harmoniciste ne manque pas d'humour et ,si il est fringué à la Tony Bennett, il bouge mieux que le  grand-père de Lady Gaga.
Pas de playlist, ces gens connaissent leur boulot, leur set est huilé jusque dans les plus petits rouages, même si quelques problèmes techniques ont exaspéré Lorenzo en début de  set.
Des titres tels que 'Handle with care'', le rigolo ' Dump that chump' , 'If you digit , don't do it' , 'Never trust a woman' ont mis le feu à la salle. Son jeu d''harmonica, proche de celui de Charlie Musselwhite, les prouesses du Kid à la guitare, le savoir-faire de la rythmique, ont souvent déclenché des cris d'enthousiasme.
Sans compter que tu passes du blues au garage surf,p uis au boogie.
Tu dis, Rick?
Combien de gens ici ont déjà divorcé, 432 mains se lèvent, les deux nonnes  sirotant une pils à la paille sont les seules à ne pas avoir réagi, c'est alors qu'il envoie 'My next ex-wife'.
C'est sur les accents d'un vintage rock que n'aurait pas renié Chuck Berry que tu quittes le chapiteau pour aller en vider une dernière backstage, en te retournant tu vois le Norvégien jouer de la gratte derrière son dos avant de se mettre à bouffer ses cordes, tandis que le playboy nous entraîne... in the danger zone...
Un grand spectacle clôturant un grand festival!
See you next year, Puurs!





dimanche 28 mai 2017

Duvelblues festival - Puurs- le 27 mai 2017 ( part one)

Duvelblues festival - Puurs- le 27 mai 2017

A quelle heure, Luk?
Twee uur, stipt, on y est en 30'!
Sauf quand le GPS déconne et t'envoie dans les bois!


Seizième édition du festival organisé de main de maître par Gust Meeus et son équipe, et un nouveau changement de résidence, un retour aux sources puisque le Duvelblues retrouve les terrains du  Chiro /JH Kabal à Ruisbroek.
Deux scènes: le chapiteau et la salle du Chiro.
Dans le cabriolet du fotoman la température était tolérable, la clim, tu mets un pied hors de sa Rolls asiatique et t'es d'emblée écrasé par la chaleur suffocante, 34°C, les pompes à bière vont avoir du boulot cet après-midi.


15h30 – 16h30 : Marino Noppe Band (BE)
16h40 – 17h50 : Davina and the Vagabonds (USA)
18h00 – 19h10 : Marc Ford and the Neptune Blues Club (USA)
19h20 – 20h30 : Hat Fitz and Cara (AUS/N-IRL)
20h40 – 21h55 : Walter Wolfman Washington (USA)
22h05 – 23h20 : Matt Andersen (CAN)
23h30 – 00h45 : Rick Estrin and the Nightscats (USA)

15h30', pour ne pas déroger aux habitudes, des locaux doivent ouvrir la garden-party: Marino Noppe Band!
Marino Noppe est une sorte de légende vivante du blues national , peux pas te dire s'il a enterré son Maxwell Street né en 1982, mais ce maître du Chicago Blues, sentant bon les swamps flamands, sait s'entourer de musiciens pas cons.
 A Puurs, il était accompagné par le guitar virtuoso Arne Demets ( The Blues Vision, Lawen Stark...), Carlo Van Belleghem ( Roland, Stan Van Samang, Shirley Johnson...) à la basse et Bernd Coene ( The Blues Vision) aux  drums.
Pendant un peu plus d'une heure, cette fine équipe va nous emmener du côté de Maxwell Street où ont traîné des gens tels que Muddy Waters, Howlin' Wolf ou Little Walter.
Pour ouvrir, un chant de Noël, en été, 'Santa's messin with the kid', puis un virage blues funk  remuant 'Hot pants' .
On en a profité pour aller jeter un coup d'oeil dans le jardin, on a remarqué deux ou trois spécimens, pas horribles, en bikini.
'29 ways just to make it to my baby's door', des courageux dansent, le mercure est monté à 46°.
Faudra prévoir une piscine en 2018!
Le premier slow blues arrive' I'm a lover', comme on a à faire à deux fabuleux guitaristes, on se régale.
OK, c'est un peu prétentieux de se prendre pour le cousin de Casanova, mais on pardonne!
Pas de poulets en vue,' Everything I do gotta to be funky',  on pousse une pointe, Jimmy Dawkins propose une balade à Broadway, ' Love Somebody'.
Le country blues ' Kokomo' est dédié aux truckers, en attendant le train on vous balance un shuffle, hallelujah, c'est l'heure!
Quoi, un bis, d'accord, remettez la Duvel au frais, on vous balance le Marino Noppe's boogie, comme tout boogie qui se respecte, à pratiquer all night long.

Au suivant: Davina and the Vagabonds, dans la salle des scouts en jupe!
 Davina Sowers et ses clochards étaient passés à Puurs en 2012, un souvenir impérissable, une révélation!
On n'a pas vraiment compris pourquoi la madame et ses boys ont été placés dans le four à pizza, ta voisine, qui pesait 87 kilos en pénétrant dans le local, est montée sur la balance à l'issue du set, l'aiguille indiquait 79.
En mijn broekje is nat...on veut pas le savoir, madame!
Davina, joli fichu sur la tête, derrière les touches, son époux ( récent),  Zack Lozier à la trompette, à ses côtés, Steve Rogness  au trombone, à l'arrière, Connor McRae Hammergren, un costaud, aux drums et Andrew Foreman à la doghouse bass.
Tout ce beau monde va nous balader du côté de New-Orleans, le sourire aux lèvres en commençant par ' I'd rather drink muddy water' .
Les cuivres impressionnent, la rythmique assure, Davina, et ses kisses sweet as candy, sue avec élégance.
Aujourd'hui vous semblez encore relativement clairs, il y a cinq années on a joué plus tard, un bon nombre d'entre vous étaient allumés, constate l'enfant avant de proposer Nina Simone , 'I want a little sugar in my bowl'.
Puis vient un Fats Domino sautillant ( une version pas tout à fait conforme de 'Ain't that a shame'), ' Shake that thing' est chanté par Connor, puis on passe au cabaret pour ' Black cloud'.
'Sunshine' is a new song, confie Miss Sowers, qui décide de nous emmener du côté de Bourbon Street en laissant Steve pousser la chansonnette.
Esprit Mardi-Gras près du Rupel, on a cherché les majorettes, en vain!
Beaucoup l'attendait, 'I'd rather go blind', porté par une voix qui vient remuer les entrailles.
Swing time avec  'Lipstick And Chrome' , suivi par un original,  coloré  Tom Waits,  "St.Michael Vs.The Devil", la contrebasse place un solo racé, la diva minaude, la trompette part au ravitaillement et ramène de la Jup fraîche pour tout le monde, sauf pour madame!
C'est ça, l'amour!
J'étais furieuse quand j'ai écrit ' Start running', tu dis, mon chou, tu veux chanter, ok, je t'en prie.
Il choisit le standard 'Four or Five Times' et c'est avec Hank Williams que la clique nous quitte, 'Hey, good looking'.
En sortant du sauna, nous n'étions guère good looking, mais on s'est amusés!


Retour sous le chapiteau pour Marc Ford and the Neptune Blues Club!
Marc Ford, ex Black Crowes, Gov’t Mule, Booker T. Jones ou  Ivan Neville, se tape avec The Neptune Blues Club, une tournée de 33 dates sur le vieux continent, un arrêt à Puurs était prévu.
Le groupe a sorti deux albums, 'The Vulture' date de 2016.
Le guitariste est accompagné par Mike Malone aux keys et harmonica, avec lequel il partage les vocals, la section rythmique se compose de deux mercenaires remplaçant Antoine Arvizu et John Bazz.
Avec ces cocos on s'éloigne du blues véritable pour hanter un Southern rock de haute tenue.
Triste coup du sort, Luk vient de t'apprendre le décès de Gregg Allman.
Les gars n'ont pas de setlist et débutent par trois plages roots rock  remuantes, certains parlent de 'Smilin' et 'de ' Ghetto is everywhere' , les mecs improvisent à volonté, mixent blues, funk, et envolées lyriques.
Après ce début nerveux, ils envoient la blues ballad 'Deep Water', ...my heart is heavy.. marmonne Marc sur un fond d'orgue gluant.
Mike Malone se charge des vocals pour un extrait, un blues rock vicieux, du premier album  du Neptune Blues Club,  auquel succède le sombre  'The Vulture' le titletrack du nouveau produit.
' Shalimar dreams' cogne méchamment puis le quatuor poursuit la lecture d'une playlist inexistante,  toujours en mode jam blues rock.
Notons une reprise de Neil Young, 'Look out, Joe' et dans le désordre: le très funky 'Main drain' décoré d'une wah wah tonitruante, le rock à réveiller un moribond, 'Shame on me' , le plus vieux ' I'm free' et ' Go too soon' dans le même moule que 'Shame on me'.
Un set brillant qui n'a pas plu aux puristes blues.
Marc Ford terminera sa tournée européenne par un long périple en Espagne!


T'as pas pu acheter un éventail, tant pis, direction le haut-fourneau pour  Hat Fitz and Cara, des poulains de l'écurie Goodtime Booking.
Hat Fitz est un vieux de la vieille, pas aussi décrépi que Seasick Steve mais il est sur le bon chemin.
Cet Australien maniant la mandoline traficotée et une resonator a, un jour, rencontré une jolie Irlandaise, oui, elle est rousse,  Cara Robinson, qui ne boit pas de pils, il l'a épousée et désormais il parcourt le monde à ses côtés pour soumettre un rootsy blues artisanal.
 Ils chantent tous les deux, Cara s'acharne également sur un mini-kit de batterie.
Leur nouvel album se nomme 'After the rain', on en entendra plusieurs extraits en ce début de soirée.
Cara: this is the last date of our tour et on commence par un titre dédié au  poète irlandais  Frank the Poet ( alias Frank MacNamara), le bluesy 'Company Underground'.
Pour la suivante, le barbu se charge du chant, puis le duo propose 'Nobody's fault but mine' de Blind Willie Johnson, chanté en trémolo.
Après le blues, ils passent au gospel, un coup d'oeil à ta toquante, godv., il faut se sustenter,  petit  à petit, tu te diriges vers la sortie, une file interminable s'allonge face à la friterie/junk food, c'est donc de loin que tu entends des titres comme ' Hold on', ' Black Cat Bone',  ' After the rain' ou 'Power'.
Quand, enfin, tu as pu te payer un hamburger industriel, tu as jugé plus prudent d'écouter la fin du set de l'extérieur, après être passé, en vitesse, par le bar pour dénicher une Duvel afin de  faire passer la graisse!

Fin du premier chapitre!


samedi 27 mai 2017

Nikki Lane and band - Ruby Boots - Ancienne Belgique ( Club) - Bruxelles, le 26 mai 2017

Nikki Lane and  band - Ruby Boots - Ancienne Belgique ( Club) - Bruxelles, le 26 mai 2017

26 mai 2017: Le mercure grimpe, le soleil brillera de tous ses feux dans un ciel tout bleu...
Par contre, la clim, mise en route dans le club, risque bien de te refroidir, heureusement la country proposée par les deux madames, super sexy, se succédant sur le podium va faire monter la température de plusieurs degrés.

20:17': Ruby Boots
Une cowgirl, rouquine, tatouée,  affublée d'un galurin imposant, se pointe d'une démarche décidée, un sourire carnassier écarte ses lèvres... hello, how are you?... lance-t-elle malicieusement.
Fine, répondent quelques clients, ...I'm fine, too fuse la réplique de la red girl from Perth, based in Nashville,  Bex Chilcott ( her real name) racle son acoustique et entame une première chanson prévue pour un forthcoming album.
D'emblée la sassy voice frappe les imaginations, des noms tels que ceux de Loretta Lynn, Tammy Wynette ou Lynn Anderson t'effleurent l'esprit...et quand elle marmonne... leave me with the troubles, baby... tu revois toutes ces country girls semblant soumises, mais capables de tout.
Un micro défaillant ne parvient pas à la désarçonner , elle poursuit sans amplification et s'en tire sans une égratignures.
Le métier ne ment pas!
La tournée européenne avait débuté la veille à Köln, cela nous vaut une anecdote avant le titre suivant, 'Baby pull over' .
Pas étonnant que Nashville lui ait fait les yeux doux, c'est tout à fait le style de la région.
La country ballad ' Middle of Nowhere' , écrite dans l'Utah, se trouve sur l'album précédent, ' Solitude'.
Tu dis, Laurent.
Tu veux bien t'y rendre avec elle dans ce trou perdu, et ta femme et tes six gosses?
 I am a libra ( tu lis une balance), je peux pas me décider, a slow one or an upbeat track?
Bruxelles opte pour le titre rythmé où il est question d'un mec l'ayant laissée en plan with three kids.
Une crapule infatuée!
I have a guest to play some songs with me, Alex, le guitariste de Nikki Lane, la rejoint pour un titre composé avec Miss Lane,' Don't talk about it' et non, ce n'était pas le merveilleux morceau de Crazy Horse, repris par Rod Stewart, mais c'était vachement bien aussi!
Un dernier échantillon du prochain album, toujours élaboré en duo, met un terme à ce set rayonnant.
Une madame insinue après coup: een knaller van een opener!
Personne n'a contredit cet avis!

21:10 Nikki Lane and Band
En 2016, Nicole Lane Frady ( South Carolina) faisait halte à Bruxelles pour se produire lors d'un set intimiste à la Huis 23.
Mai 2017, retour à l'AB, accompagnée d'un band ce soir: Alex Munoz on guitar, Eric Whitman on  bass et Taylor Powell on drums.
La madame a emmené son dernier CD, 'Highway Queen', dans ses bagages.
Le trio mâle, fringué cowboy, lance l'intro, Nikki, longues jambes, boots scintillants, le chapeau de Hopalong Cassidy sur le crâne,  a new guitar dans une main, une canette de Jupiler dans l'autre, les suit de près, elle entame d 'une voix country caractéristique son autobiographie déguisée ' Highway Queen'.
Tu la sens,  la poussière du désert?
Non, c'est pas une hirondelle que tu vois dans l'azur, il s'agit d'un vautour de Turquie, ignorant!
' 700000 rednecks', ça fait beaucoup!
Old school country,  bourré de twangy guitars,  et Nikki adoptant la dégaine d'une madame à qui on ne la fait pas.
Une première ballade succède à ces deux upbeat tunes, ' You can't talk to me like that'. 
'Man up' est dédié à son ex-mari, désormais quand elle n'est pas sur la route, elle partage ses nuits avec Jonathan Tyler, qui parfois se produit avec elle.
Le précédent  se fait crucifier...I am supposed to be your girl, pas ta bonne, bon à rien!
Eric reçoit le micro, se présente en français flou, lance une vanne en direction de Taylor qui ne sent pas l'eau de Cologne, d'où ils arrivent, puis entame 'Love's on fire' avant d'être relayé par la belle.
Slow time pour suivre  avec le collant 'Companion'.
Des palabres laissent prévoir un changement de programme, effectivement le calme 'Forever lasts forever' est remplacé par un country rock nerveux, 'Big Mouth'.
Exit les boys, any requests, Brussels?
Un mec lance un titre, Nikki rappelle Alex, et voilà ' Forever last forever' 
Alex retourne fumer une cigarette laissant Nikki seule pour un titre écrit après les 30 premiers jours de mariage avec son nouvel époux, une chanson d'amour non exempte de sarcasme.
Une sacrée nana!
Où reste Ruby, elle devait nous rejoindre, don't forget to clap when she comes...  la rouquine se pointe pendant 'All or nothin' évoquant JJ Cale.
Fondu enchaîné sur ' Gone gone gone' qui galope gaiement.
' Send the sun' nous rappelle le travail de Nekko Case, ensuite elle prend une pause Jupiler et laisse la place à Ruby Boots qui envoie 'Wrap me in a fever'.
Vous vous êtes amusés, mais la country c'est aussi des chansons tristes, voici 'Out of my mind', le style de truc qui fait fondre les âmes les plus insensibles.
Nikki, you stole our hearts!
Après la cover ' Why You Been Gone So Long', un bluegrass tune repris par Jessie Colter ou Carl Perkins, le band balance l'agité 'Right time' qui ouvre l'album 'All or nothing' , puis achève le set par 'Jackpot' dans lequel elle inclut un ' Viva Las Vegas' effervescent.

Naturellement, Bruxelles les rappelle, deux bis termineront la soirée, pour un fan,a près un faux départ, 'Good man' et enfin une reprise toute personnelle de ' You ain't going nowhere' de Bob Dylan.
Tu as fredonné.
.. Whoo-ee ride me high
Tomorrow's the day
My bride's gonna come
Oh, oh, are we gonna fly
Down in the easy chair !..;
pendant tout le trajet du retour chez toi!




jeudi 25 mai 2017

Madeleine Peyroux - Ancienne Belgique - Bruxelles - le 24 mai 2017

 Madeleine Peyroux - Ancienne Belgique - Bruxelles - le 24 mai 2017

Bruxelles vit à l'heure Trump!
Curieusement l'accès au centre ville n'a jamais été aussi aisé, un calme relatif règne de la  Place Rouppe jusqu'à la rue des Lombards.
Même scénario sur le boulevard Anspach, mais à 250 mètres de l'AB, devant la Bourse,  la manifestation "Trump not welcome"fait le plein!
L'AB avait également un message adressé à Mr Helmet Head:  : « Don’t duck for Donald ».
Tu t'étais pas tricoté un bonnet rose à oreilles de chat, tu avais d'autres chats à fouetter, pardon Felix, si tu avais sorti ton tacot pour le larguer à 500 mètres de l'AB, c'était pour assister au concert de   Madeleine Peyroux ,dans une salle érigée en configuration théâtre, c à d des fauteuils jusqu'à un mètre de la scène!
Madeleine, a kid ( 43 piges) from Brooklyn, a sorti une septième plaque, 'Secular Hymns', fin 2016, l'album vient 20 ans après 'Dreamland' her debut album.
La dernière fois que ta route avait croisé celle la Peyroux c'était en 2009 dans la même salle.

20:30', ils sont trois à se présenter sur une scène  décorée sobrement, Madeleine Peyroux, avec à ses côtés une acoustique et un charango, le contrebassiste Barak Mori, déjà de l'aventure il y a huit ans, et un formidable guitariste,  Jon Herington ( Steely Dan), même remarque que pour Barak.
The lady is in a joyful mood, elle choisit ' (Getting Some) Fun Out Of Life', que Billie Holiday avait enregistré en 1937, pour entamer ce récital, après quelques remarques sarcastiques visant un président en voyage...it's scary to be in Brussels right now but let's have some fun...
Déjà Mr Herington place un petit solo subtil, Barak l'imite.
Hello Donald, 'Hello Babe' , un premier extrait du dernier né, elle singe une conversation téléphonique avec le milliardaire grisonnant, grimace à la manière d'une guenuche/greluche tout en laissant un espace suffisant à ses musiciens pour qu'ils puissent digresser habilement. 
Une tarentelle, Bruxelles?
Oui mais  pas une sicilienne, ' Tango Till They're Sore' est de la plume de Tom Waits.
 Mai,  un peu tard pour sortir les confetti donc on a applaudi!
En français: j'aime toutes les musiques mais je ne chante que trois types de chansons, le blues, l'amour et l'alcool, 'Guilty' de Randy Newman combine les trois thèmes .
Elle a le nez fin, Madeleine, lorsqu'il s'agit de choisir les titres qui conviennent à sa voix exceptionnelle, elle ne se trompe jamais.
Elle reste dans le motif alcoolisé et choisit d'interpréter 'If the sea was whiskey', un blues de Willie Dixon pendant lequel la slide de Jon fait merveille.
A nouveau son arc tire quelques flèches empoisonnées en direction du visiteur envahissant.
Europe is a land of churches like Brooklyn is, le superbe ' Our lady of Pigalle' illustre son propos.
La formule en trio confère  une atmosphère intime de réunion familiale au concert. Toujours en mode confidences, la Queen of the unhurried, dixit une Londonienne, propose ' Je cherche un homme' un titre écrit en mode Edith Piaf par la merveilleuse Eartha Kitt.
Après quelques palabres avec ses complices, Madeleine décide de modifier la playlist prévue et enchaîne sur le classique '  I Ain't got Nobody', une adaptation libre, décorée d'harmonies vocales sucrées.
Avec ' Don't wait too long' reviennent les quolibets adressés au Président visiting a hellhole, George Bush n'est pas épargné non plus.
Mais nous sommes ici to cheer you up, annonce-t-elle et le plaisir  est synonyme de rock, 'You can't catch me' de Chuck Berry déménage sérieusement.
Après cette poussée d'adrénaline, les musiciens se dirigent vers le bar laissant la madame seule.
Elle interprète trois titres en solitaire, s'accompagnant au charango ou à l'acoustique, 'Easy come, easy go blues' popularisé par Bessie Smith, suivi par la grosse claque de la soirée, ' Voir un ami pleurer' de Jacques Brel, tu n'as pu t'empêcher de verser une larme en sentant la mort omniprésente, et enfin le medley 'J'ai deux amours'/ ' New-Orleans Hop scop blues'/ 'Trampin'.
Elle était suffisamment fraîche la Duvel, les petits gars?
 Jon et Barak ont le sourire aux lèvres et reprennent leur place pour un titre du poète  Linton Kwesi Johnson, 'More time'.
Pas de spoken-word, Madeleine chante!
Let's go on with a song for the ladies, le gospel ' Shout Sister Shout' de Sister Rosetta Tharpe et spécialement pour Valérie,  un r'n'b gluant, 'Everything I Do Gohn Be Funky (From Now On)' d'Allen Toussaint.
Retire les sièges et tout le monde se déhanche!
Samba time pour suivre avec la perle de Carlos Jobim, 'Agua de beber', des flashes d'Astrud et de Georges Moustaki te traverse l'esprit, mais déjà le dernier titre se profile, une perle de plus, Leonard Cohen, ' Dance me to the end of love' qui voit la salle se lever après les dernières notes.

Bis.
You were a nice audience, vous méritez un titre radieux, pourquoi pas les Beatles, ' Getting better' pendant lequel elle se permet un jeu de jambes Moulin Rouge en restant assise sur son siège.
Madeleine doit en avoir marre d'interpréter ' Careless love' chaque soir, aussi décide-t-elle de désacraliser l'oeuvre en demandant aux musiciens d'improviser un chant lors de leur solo respectif, celui de Jon sera jazzy, Barak préfère le zézayant!
Un nouveau salut appelle une seconde position debout pour les spectateurs et c'est avec 'This is heaven to me' que s'achève la soirée.

PS- si pour beaucoup les termes classy, geweldig, brillant... reviennent souvent, certains clients ont quitté le magasin désappointés  ...she looked like an old lady sitting on a stool... AB, your seats suck... concert aseptisé et humour lourdingue...

Toi, en regagnant ton tacot, tu fredonnais...dance me to the end of love... en te foutant des esprits chagrins!







mardi 23 mai 2017

Annabel Lee - EP Wallflowers

Annabel Lee - EP Wallflowers

It was many and many a year ago,
   In a kingdom by the sea,
That a maiden there lived whom you may know
   By the name of Annabel Lee;
And this maiden she lived with no other thought
   Than to love and be loved by me.
Edgar Allan Poe - 1849!

 Audrey Marot est devenue Annabel Lee en 2016, après un test chez Iacopo, lors d'un Homeplugged, où avec des copains elle avait assuré l'avant-programme des Holloys sous la dénomination ( pas innocente) Best Good Friends!
Avant cet épisode Audrey, la Luxembourgeoise,  pas ducale, devenue Bruxelloise, avait été Auud ( disparue sur facebook/bandcamp et soundcloud), certains l'ont vue membre d'un groupe punk hardcore, d'autres parlent de trip hop, le FBI enquête, malgré tout le boulot prévu par le passage de Trump chez Quick et Flupke!
Luik Records la signe, un premier EP est prévu pour le 2 juin, la release party se déroulera chez Contrebande à Ixelles.

Tracklist:
1. Best Good Friend
2. High Hills
3. Period Sex
4. Louisa and Louise
5. Stuck in the Mud
6. Coffee, Coffee
'Best Good Friend', tu te rappelles, ouvre la séance auditive, une belle tranche de girlish indie pop  avec un penchant retro, rappelant à la fois les girl groups des sixties ( ici les girls ont pour nom Vankou, Valérian Pinaud et Xavier Terracol), Goldie and  the Gingerbreads ou The Daughters of Eve, par exemple, et les nanas de Au Revoir Simone ou Tilly and the Wall.
Avec l'approche des beaux jours, cette pop ensoleillée devrait faire le bonheur des garden parties.
T'as besoin d'un peu d'exercice, enfile tes godasses de randonnée, n'oublie pas ta gourde, c'est parti pour l'ascension des 'High Hills', en sifflant un petit air espiègle. Pour te donner un bon coup de boost, les guitares cravachent sans rire.
Le libertin et explicite ' Period sex', déjà clippé, secoue salement pendant deux minutes.
Ne va pas nous traiter d'éjaculateur précoce, mais ce mouvement de va-et- vient brutal a précipité l'orgasme.
Toujours en mode garage pop, la demoiselle propose 'Stuck in the mud'.
Comme maman t'avait recommandé de porter ton costume du dimanche, tu n'as pas participé aux galipettes dans la boue, tu l'as amèrement regretté, ils se sont amusés comme des petits fous.
Voici  'Louisa and Louise', des copines de Thelma.
Annabel nous propose un road movie tapissé d'une gaze de nostalgie,  la fin d'une relation amoureuse est suggérée en arrière-plan.
Déjà le terminus se profile, ' Coffee, coffee' baigne dans les mêmes eaux mélancoliques que le morceau précédent.
Le bridge à l'orgue annonçant le dernier couplet séduira les âmes sensibles.
Quant au café au lit, nul doute qu'ils seront nombreux les jeunes gens à vouloir le partager avec la belle enfant.
PS: Annabel, rien ne t'oblige à laver nos chaussettes!

Contrebande promet  une bière Annabel Lee brassée spécialement  pour la release party du 2 juin.
Garde quelques deniers pour te procurer 'Wallflowers', tu risques de le passer en boucle dans le lecteur CD de ta décapotable!

Kürzlich verstorbenen: George Reiff, Chris Cornell, Frankie Paul, Kevin Stanton, Derek Poindexter, Tom McClung, Keith Mitchell, Jimmy Copley,Jimmy LaFave

Une nouvelle liste, impressionnante, de décès en ce mois de mai 2017!

Le bassiste George Reiff est décédé ce dimanche à Austin, des suites d'un cancer du poumon.
L'homme, qui avait été désigné comme Best Bassist in the Austin Music Poll, avait débuté avec The Haskells avant de rejoindre Joe King Carrasco and  the Crowns.
Après cet épisode, George joue avec  Big Loud Dog, Zulu Time and the Troll Doll et une douzaine d'artistes de la région d'Austin dont Charlie Sexton  ou  Kacy Crowley.
Il se lance également dans la production avant d'être invité  par Court Yard Hounds, un side project des Dixie Chicks.
Il a également  tourné avec Joe Walsh, ex-Eagles, ce qui lui a permis d'avoir derrière lu, un certain Ringo Starr aux drums.
George Reiff avait 56 ans.

On sait maintenant que Chris Cornell, retrouvé sans vie la semaine dernière, s'est donné la mort après  un concert à Detroit, lors d'une tournée  de Soundgarden.
C'est une figure emblématique du grunge qui nous a quittés à l'âge de 52 ans.
Chris c'était: Soundgarden, dix albums studio,  des tubes immortels' Spoonman', 'Black hole sun', 'Fell on black days', 'Burden in my hand' ou ' Blow up the outside world', mais aussi Audioslave avec trois membres de Rage Against The Machine,  Temple of the Dog avec sur l'album  un guest devenu célèbre,Eddie Vedder et cinq albums solo!
Bloody drugs!


The Jamaican Stevie Wonder, Frankie Paul ( real name Paul Blake) est décédé le 18 mai.
Le chanteur, né aveugle, nous laisse une discographie pléthorique.
He is known for hits including Sara, Cassanova, I Know The Score, Worries In The Dance and Pass The Kushunpeng, d'après le Jamaica Observer.

Le guitariste/songwriter  Kevin Stanton faisait partie du New Wave band Néo-Zélandais Mi-Sex, auteur de plusieurs top ten singles chez les Kiwis.
Le groupe était actif de 1978 à 1985 avant de se reformer en 2014, en 2016 il avait enregistré un nouvel album, 'Not from here', après 33 ans de silence.
Stanton died on 17 May!

La notoriété du bassiste  Derek Poindexter n'a jamais dépassé Cleveland, parmi les nombreux groupes pour lesquels il a tenu la basse la presse locale cite Pale Hollow and Pleasure Void , Porpoisehead ou Serlin Spur.
He has passed away at age 52. 

 Le pianiste de jazz Tom McClung ( 60 ans)  est décédé.
Le New-Yorkais habitait dans l'Orne depuis plusieurs années.
L'homme avait collaboré avec de grands noms dont Archie Shepp, Yusef Lateef ou Fredrika Stahl.
On lui connaît six albums en tant que leader.  

Le batteur Keith Mitchell est mort dimanche dernier.
C'est Hope Sandoval de Mazzy Star qui signe l'épitaphe: "Our hearts are broken. We have lost the much beloved Keith Mitchell, a very talented and amazing drummer that we have had the privilege to work with for many years, he will live in all of our hearts forever... We'll miss you Big Fella."
Keith Mitchell a également tenu les baguettes pour Green on Red.

Le session drummer Jimmy Copley ( 63) est parti le 13 mai.
La liste des artistes avec lesquels il a collaboré est fort longue: Jeff Beck, Graham Parker,  Paul Young, Roger Glover, Ian Gillan et  Glenn Hughes , Go West, Killing Joke, Tears for Fears, Seal, Tony Iommi,  Paul Rodgers.....
Il a également été le batteur de Manfred Mann's Earth Band de 2007 à 2015 avant d'être remplacé par John Lingwood.

Le singer- songwriter Jimmy  LaFave a perdu son combat contre le cancer et s'est éteint le 21 mai, deux jours auparavant il donnait un dernier concert.
Le two-time Austin Music Award winner, héritier de Wody Guthrie, Jack Kerouac ou Bob Dylan, nous laisse, heureusement, une discographie fort riche, son dernier album 'The Night Tribe' date de 2015.
"There are no weak spots throughout this long but never dull 56 minute set." écrivait Hal Horowitz en critiquant le disque!

lundi 22 mai 2017

Insecte - EP Deux

Insecte - EP Deux

Un avis laconique reçu par mail: le groupe Insecte sortira son nouvel EP le 26 mai prochain, la  release party aura lieu le même soir à l'Atelier 210.

Pour rappel,  la cigale, à moins qu'il ne s'agisse d'un grillon, d'une sauterelle ( tu dis Mireille, ah bon, la grande sauterelle, c'est toi!)  ou d'un criquet, a remporté  le concours Du F. Dans Le Texte en 2016 et, dans la foulée, a enregistré un EP,  tout logiquement  baptisé ' Un'.
Oscar Pouts - Lajus (chant, guitare), Louis Oudenot (guitare, synthé), Noé (synthé, choeur), Valentino Neveu (batterie, choeur) et Yerko Lebbihi (bass, choeur), comme tous les riches contribuables français ont quitté Paris pour s'installer à Bruxelles où la bière est meilleure et moins chère, ils n'y ont pas croisé Miossec qui a regagné sa Bretagne natale, mais ils se sont donc mis à composer des chansons, à participer ( avec succès) à des crochets et, à graver huit titres, quatre pour le extended play one et autant pour le second EP qui se vendra en fin de semaine!

Tracklist de 'Deux'.
 1. Le Vase Aimé
 2. Lunettes Opaques
 3. ToKyoto
 4. Au Revoir

On t'a refilé un lien ( privé) pour écouter en avant-première ce nouvel article qui débute par ' Le Vase Aimé'.
Oscar serait-il objectophile?
Chérir et admirer, jour après jour, un vase, c'est vaseux!
Un séjour prolongé au pays de René Magritte, Paul Marien, Louis Scutenaire a -t-il altéré son cerveau cartésien, tout est possible!
Cette plage reposant sur des sonorités pop harmonieuses et sophistiquées évoquant des groupes tels que Phoenix, Air ou Télépopmusik, offre un doux mélange d'electronica, de chillout  et de surréalisme.
Tu as repassé le morceau en boucles, tandis que la chatte, soudain impudique, est venue se frotter à tes mollets.
Le soleil aveugle en cette après-midi moite, chérie, passe-moi les 'Lunettes Opaques'.
Que vois-tu et qu'entends-tu?
Pas tout à fait...Which is the name of the game, watch a guy watch a dame on any street in town
Up and down and over and across, romance is boss  ... mais presque!
 L'atmosphère dégagée  par ce morceau prête aux rêveries, au désir d'évasion, la raison pour laquelle, sans doute, ce succès d'Andy Williams est venu chatouiller tes neurones.
Il est toujours question d'escapism avec le n°3, 'ToKyoto'.
Mais pourquoi ce titre éveille -t-il  en toi comme des flashes de Marguerite Duras,  tu revois la jolie Jane March dans la version filmée de 'l'Amant'.
C'est probablement un trait d'habileté inhérent au travail de l' Insecte, cette capacité à suggérer des parallèles pas toujours manifestes.
Ils prennent congé avec un  'Au Revoir', répété à l'infini, puis deviennent muets à l'instar des cigales qui vont mourir avant la fin du mois de septembre.

Profite de l'été pour aller écouter Insecte, pas besoin de te rendre à Fontvielle, comme Daudet qui aimait se laisser bercer par le chant des cigales, allongé à l'ombre près de son moulin, Insecte se produit  le 26 mai à Etterbeek et le 24 juin, à l'occasion des Fêtes de la Musique, au Cinquantenaire.

dimanche 21 mai 2017

Warhola - Ulysse - Ancienne Belgique- Bruxelles, le 20 mai 2017

Warhola - Ulysse - Ancienne Belgique- Bruxelles, le 20 mai 2017

Bruxelles:  22e édition de la Belgian Pride, vaut mieux abandonner l'idée du déplacement en voiture.
La Stib te dépose à la Bourse vers 18:50', il y  règne une folle ambiance, d'un pas décidé tu arpentes le boulevard avec dans l'idée de t'en jeter une au café de l'AB.
Surprise, une queue conséquente se dessine depuis les portes, fermées, de la salle de concert, il faut se glisser dans le serpentin.
Tu dévisages les convoyeurs, qui comme ceux de Benoît Mariage, gentiment, attendent , le résultat est sans équivoque, tu participeras à une nouvelle édition de Tintin in de kleutertuin.
L'âge moyen avoisine 16 ans, les  proportions: 80% d'Eve, 20´d'Adam.
On nous laisse pénétrer dans le café, nouvelle file avant l'ouverture de la salle, puis ruée vers les premiers rangs.

20:00 Ulysse.
Un trio d'indietronica que tu avais croisé à Bruxelles-les-Bains en 2014.
 Depuis Arnaud Duynstee, Benoit Do Quang et Julien Gathy sont déjà passés cinq fois dans les salles du Bota, ont sorti un second  EP, 'Cashmere Guns', et, tout récemment, le single' Acid' featuring Roméo Elvis.
Si à tes yeux la synth pop d'Ulysse s'avère soignée dans les moindres détails: des vocaux éthérés, des nappes de synthé homériques, de temps en temps une guitare âcre..  le flonflon proposé  montre aussi certaines faiblesses: le produit est trop hygiénique, trop nacré, trop Monsieur Propre.
Reproches rejetés par le public de Warhola qui s'est entiché du trio francophone.
Après une intro synthétique, suivie par un ' Brussel, hoe gaat het' opportun, Ulysse lance une plage dream pop esthétique et ouatée devant être ' Cashmere Guns'.
Un second bel effort linguistique pour introduire ' Witness' témoignant des mêmes qualités que la précédente.
Quelques coups peu appuyés sur un drumpad, trois voix aériennes, un soupçon de hip hop, tes petites voisines se dandinent.
Ulysse aux pays des merveilles a invité un MC pour remplacer Roméo Elvis sur 'Acid' , une apparition brève mais appréciée.
Le plus ancien ' Wounds' a fort plu à Pénélope, et quand le polyglotte de la bande a proposé, maak lawaai, elle a aboyé wouh, wouh, wouh, comme ses copines.
' Many times' is ons laatste liedje, puis on reprend le paquebot nous ramenant à Ithaque.
Niet slecht, a conclu Silke!

21:10', Warhola s'est  fait attendre pendant dix minutes, les fans sont restées sages!
Tout ce que touche  Oliver Symons se transforme en or, Bazart cartonne et Warhola, vainqueur du Humo's Rock Rally en 2014, une Ancienne Belgique bourrée en 2016, un contrat en poche pour Werchter cet été, suit le même chemin. Le groupe prépare un premier full CD qui doit succéder au EP 'Aura', le single 'Jewels' a été envoyé en éclaireur.
Quatre musiciens en piste avant l'arrivée de la star, sans doute ( ils n'ont pas été introduits) les deux batteurs  Simon Ruyssinck ( The Father, The Son and The Holy Simon) et Niels Meukens ( X!nk), Daan Schepers aux  keys et guitare et Wouter Souvereyns au synth bass.
Dans une semi-obscurité, ils balancent une intro initialement minimaliste avant l'entrée en action de percussions explosives.
Des cris se font entendre dès l'apparition d'Oliver Symons qui arbore une longue veste/chandail très esthétique, 'Reshape' est sur les rails, les pulsations des synthés, soutenus par les drums, viennent secouer tout ton être tandis que la voix de falsetto du leader te transperce le cerveau, tu y ajoutes un lightshow alternant phases lumineuses éblouissantes et périodes obscures et te voilà transporté vers une autre galaxie.
Le show de ce soir permet d'essayer les nouvelles compositions en public, ainsi la setlist mentionne 'Girl' bourré d'effets de voix et terminé en détonation  puissante.
Les titres du EP, reconnus et murmurés par les fans,  le premier single ' Unravel'  ou 'Aura' , relayent habilement des nouveautés envoûtantes telles que 'Woken' ou ' Sportkar'.
L'incroyable voix du frontman s'autorise des escalades vertigineuses, plusieurs fois, elle côtoie des précipices sans jamais défaillir, il déambule de long en large sur la scène, s'installe de temps en temps derrière son clavier, le tapote nerveusement avant de reprendre ses  pérégrinations.
Pendant une de ces primeurs, tu discernes des coloris psychédéliques tels que Lennon/Mc Carthey en avaient utilisé pour 'Lucy in the Sky with Diamonds'
Une première intervention lumineuse à la guitare réjouit les amateurs de rock, mais c'est lorsque Warhola entame 'Lady'  que les gamines entrent en transe.
Puis la playlist mentionne 'Slide', an electronic dancetrack nerveux, emprunté à Calvin Harris, il précède  ' Promise ' prévu pour le prochain album, l'intro de cette plage évoquant Frankies Goes to Hollywood.
' Red' et son final démoniaque achève le set officiel.

Les lycéennes n'ont pas eu à se morfondre des plombes avant le retour de leur idole, Oliver Symons revient, seul, pour interpréter 'Summer' ...is gone... a  classic piano ballad, puis le groupe au complet le rejoint pour 'Jewels', le dernier single en date, qui démarre en mode  funk avant de virer dancetrack affolant.

Warhola est prêt pour grimper sur les plus hautes marches du podium!


samedi 20 mai 2017

Nuits Botanique - Alex Cameron, Jack Ladder - Rotonde du Botanique- Bruxelles, le 19 mai 2017

Nuits Botanique - Alex Cameron, Jack Ladder - Rotonde du Botanique- Bruxelles, le 19 mai 2017

Si Alex Cameron, your new favourite loser pour paraphraser la presse anglo-saxonne, n'est pas encore la hype du moment, ça commence à y ressembler, ce soir La Rotonde affichait complet pour le concert du bel Alex, aux dernières nouvelles, toujours membre de Seekae, l'experimental electronic band de Sydney.

Pour sa tournée européenne, le dandy qui a déniché un fac-simile de la veste à franges que Roger Daltrey portait en 1965, a emmené Jack Ladder comme support.

Jack Ladder ( real name Tim Rogers)  n'a vraiment pas besoin d'une échelle pour agripper le micro, cette girafe, également originaire d'Australie, sévit depuis une douzaine d'années dans le monde musical, on lui connaît quatre albums, le dernier 'Playmates' date déjà de 2014.
En principe le crooner se produit accompagné d'un band, The Dreamlanders, il les a laissés Down Under pour se produire solo.
Le fait d'être orphelin doit l'avoir quelque peu ébranlé, pour lui tenir compagnie dans sa loge, l'organisation, n'ayant pas les moyens de lui offrir une call girl, lui a refilé une bouteille de Jameson qui n'a pas fait long feu.
C'est donc légèrement euphorique, mais également passablement paumé, que Jack hits the stage à 20:30'.
Il ramasse une guitare électrique pour attaquer 'Come On Back This Way', un superbe titre pour lequel Sharon Van Etten avait prêté sa voix lors de l'enregistrement de l'album.
La version roots minimaliste proposée à Bruxelles s'éloigne passablement de l'original, il nous la joue crooner désabusé à la façon de Nick Cave, son timbre se rapprochant de celui de Gordon Lightfoot.
Toujours hésitant, le mec avance ...I'll play a new song for you..., alors que son feuillet indiquait ' Cold Feet' un titre de 2011, il lance une boîte à rythme diffusant une musique electro sur laquelle il place son baryton à la manière de Marc Almond.
Retour de la guitare, je vais vous interpréter un titre plus ancien utilisé sur la bande son d'un porno, ce n'est pas vraiment ma  tasse de thé, mais bon, ça m'a donné l'idée de rejouer ' Dumb love'.
Les parallèles avec Nick Cave ne sont pas ineptes, la voix traînante du grand Jack captive, sa démarche gauche le rend attractif auprès de la gent féminine.
Pas de bol, il relance le programming pour la suivante, ce qui nous donne la même impression de playback que lors du concert en demi-teinte donné, il y a peu,  par Barry Adamson dans la même salle.
Merde quoi, c'est pas une émission de télévision où le chanteur évolue en s'accompagnant de bandes, du faux live, quoi!
Le mélancolique 'Hurtsville',  titre d'un album de 2011, nous réconcilie avec le bonhomme, qui n'a vraiment pas besoin d'artifices pour nous faire apprécier ses talents d'écriture et de chant.
Il y a du Johnny Thunders dans son approche musicale.
Référendum: à la guitare ou with backing track?
Avis partagés, ce sera avec les bandes qui amorcent ' Susan', une valse electro aux relents Leonard Cohen pas désagréables.
Jack prend congé en nous proposant a lovesong about acceptance, you know ...be good to one another ... .
Après un petit salut nonchalant, le poor lonesome cowboy regagne l'arrière-boutique, il évite de peu une chute en se prenant les boots dans le câblage.
A revoir avec band! 


Alex Cameron.
Le temps d'aller écluser un demi avec quelques connaissances, il est 21:35', tu décides de regagner l'hémicycle, il est plein à craquer, Tom Waits s'égosille sur un microsillon, les lumières se dissipent, quatre ombres déambulent sur scène: Alex, gomina et veste en daim, son complice, Roy Molloy au saxophone, et deux mercenaires, Justin Sullivan à la guitare ou à la basse, et un batteur finlandais, engagé dernièrement.
L'histoire a fait le tour du monde musical, son seul album ' Jumping the  Shark ' sort dans l'indifférence générale en 2013, puis  Siberia Records l'imprime en version physique, en 2014, sans plus de succès,  re-release en  2016  chez Secretly Canadian, cette fois, bingo, ouvrez le tiroir caisse.
L'éternel défaitiste gagne au lotto!
La setlist de ce soir comportera pas mal de nouveautés, à commencer par ' Candy May' qui ouvre le bal et pour lequel Alex gratte une guitare...Candy May I think I'm dying... une amorce qui te situe dans quel univers s'ébat le bonhomme, tu aimais le Lou Reed de 'Berlin', tu vas craquer pour les histoires cafardeuses que narrent le  freak australien.
'Happy Ending' la plage inaugurale de l'album succède à l'histoire de Candy May, t'es pas étonné de lire à droite et à gauche des gens établissant des parallèles avec Alan Vega, même minimalisme, mêmes intonations paresseuses.
Le beautiful loser a abandonné son instrument, les mains désormais libres, il oscille mollement sur scène, se retrouve à genoux, tend le fil du micro au dessus de la tête tout en chantonnant  son happy ending pas vraiment enchanteur, quel genre de fin heureuse peut-il débusquer à Chinatown?
 Une pipe,  a handjob, qui dit mieux?
Il est disert, cet Aussie, avant d'envoyer ' Real bad looking',  il nous confie quelques souvenirs de jeunesse, puis il refuse de faire santé au mec qui lui lance une remarque absurde, no cheers with water, chap, it brings bad luck, on se voit après le gig avec une boisson plus décente, this one is called 'The comeback', je la dédie à mon pote Jack Ladder.
Roy aussi a des choses à raconter, son étude approfondie du tabouret, sur lequel reposent ses fesses, valait tous les contes surréalistes imaginés par les spécialistes du genre.
Pour  l'histoire de ma  1988 Cadillac Coupe DeVille, vous écoutez ' She's mine' , un titre dansant  basé sur de  désuètes sonorités 80's.
Tandis qu'il ramasse sa guitare, un illuminé lance un 'Alex à poil' inopportun, le syndrome Cyril Hanouna, sans doute!
Si tu tiens absolument à voir des hommes nus, je te refile l'adresse d'un hôtel à Lexington, tu leur dis que tu viens de ma part.
Le groupe enchaîne sur 'True Lies' qu'Alex nous croone à la manière de Roy Orbison.
Sur fond disco, il propose ' The Chihuahua'  ou comment se sentir puissant quand on est minuscule.
Ensuite vient un des tout grands moments de la soirée, ' Take care of  business'  en version  synth pop/ post punk mordante ( les claviers vintage, invisibles, sont  programmés, le batteur se chargeant d'envoyer les séquences).
Déjà le dernier titre se profile, une ultime anecdote concernant son passé d'investigator à Sidney précède le titre héroï-comique, 'Marlon Brando' .

La Rotonde enthousiaste réclame le retour du personnage charismatique et de ses complices, ils reviennent très vite pour nous envoyer ' Politics of love'.
 On doute qu'il s'agisse du titre que Paul McCartney et  Peter Gabriel ont un jour composé pour Amnesty International sans jamais le diffuser.
Alex Cameron poursuit une tournée européenne qui le verra traverser la France, les Pays-Bas , l'Italie et quelques pays plus au nord.

 





vendredi 19 mai 2017

Sultan of the Disco au Beursschouwburg - Bruxelles- le 17 mai 2017

Sultan of the Disco au Beursschouwburg - Bruxelles- le 17 mai 2017.

Une organisation du Korean Cultural Center Brussels.
Le Beurs, cinq étages plus haut, la Zilveren Zaal, tu dois avaler quelques pils après avoir gravi toutes ces marches, dans 20' le groupe phare de la scène pop sud -coréenne, Sultan of the Disco, viendra faire monter la température, déjà tropicale, de plusieurs degrés.
Inconnu en Belgique, Sultan of the Disco, Korean No.1 Disco Band, remplit les stades en Asie et s'est  déjà tapé deux fois le Glastonbury Festival, t'étais donc pas trop étonné de voir la salle envahie par une colonie d' affables  jeunes personnes originaires du pays des Hans, quelques Européens, curieux, s'étaient égarés dans la masse, et devant la scène, on notait la présence de deux touristes n'ayant plus vingt ans depuis longtemps.
Le nom du groupe est explicite,  Nahzam Sue (Vocal/Synth/Dance), J.J Hassan (Dance/Chorus), Ganji Kim (Drums), G (Bass) et  Hong-ki (Guitar/Chorus) ne s'aventurent pas sur un terrain noise rock, leur credo c'est le disco, le funk, la soul des années 70, style musical glorifié par Kool and the Gang, Earth, Wind and Fire, les Bee Gees, le Gap Band, KC and the Sunshine Band, les Three Degrees, les Ohio Players, Rose Royce... sans oublier Donna Summer.
20:45', cinq jeunes gens sortent de coulisses, leur tenue vestimentaire est des plus flashy, des kimonos/robes de chambres aux couleurs vives, des lunettes de soleil ( 3€ chez Zeeman) assorties et pour plusieurs d'entre eux des mules de plage dont la sobriété égale l'éclat du rouge à lèvres d'Irma , une brave fille qui arpente les trottoirs d'une artère fréquentée du haut de la ville en souriant aux hommes seuls.
Aux pieds des deux chanteurs une setlist décorée de hanja artistiques mais indéchiffrables, tu as dénombré douze titres.
Le premier, un disco/rap  nous rappelle l'époque glorieuse de Kool and the Gang, les califes coréens ont la bonne idée de ne pas se prendre au sérieux et entament une chorégraphie hilarante, mélangeant mouvements kung fu, gestuelle ample, contorsions et petits sauts audacieux.
Tout  le manuel Clo Clo, Camping Paradis,  Frank Duboscq y passe, tu te marres comme une baleine, derrière toi, les filles dansent.
Brussels, do you like us?
Yeah!
Oh, ça nous rend heureux!
JJ Hassan le pousse, déclare, assez ri, passons à la suivante.
Tu te souviens d'Imagination, 'Just an illusion' , 'Music and lights'... tu aimais, tu aurais dû venir au Beurs assister aux cabrioles de Sultan of the Disco, de fameux musiciens, des acrobates, et des entertainers improbables.
It's Wednesday night fever in Brussels!
Dis JJ, l'arithmétique c'est pas ton truc, tu dénombres un million de spectateurs/danseurs dans la Silver Room, divise par 10000 et tu approcheras du compte.
Voici  술탄 오브 더 디스코 ( Sunday Nigt Fever), son synthé plastique, son chant de fausset et ses choeurs Earth, Wind and Fire, c'est gluant à souhait et le petit passage rap décoiffe.
Ils enchaînent sur 'The woman at the Abdullah' , un downtempo dans le style des Stylistics.
Ganji Kim reçoit le micro et entame 'Weh eh eh eh eh' , Nahzam embraye, sa voix est transformée au vocoder, t'as l'impression d'entendre Donald Duck tâtant du funk, son copain descend voir les locaux pour leur montrer comment danser le disco à la mode de Seoul, grosse ambiance sur les toits de la rue Orts.
 뚱딴지 (Ttungtanji), un nouvel extrait de 'The Golden Age' remue tout autant, des mains se lèvent dans la salle, une Seoul Wave accueille la présentation des musiciens, qui enchaînent sur l'étincelant ' Neon light'.
 Annie Chancel te souffle, ça me rappelle mon époque avec les B Devotion.
Puis c'est l'heure du 'Oriental Disco Express', une discothèque sur rails, descendu du wagon en pleine campagne, le quintette part à la chasse aux papillons, ' Butterfly',  un petit coup de wah wah, un drumming pesant et une basse ronflante plus quelques mouvements de brasse, pas un lépidoptère ne s'est pris dans le filet, but it's a baby making song, ajoute le chef.
Brussels, 'Tang Tang Bal' is our most funky tune,  ready to dance to it, kids?
Bruxelles ne se fait pas prier et virevolte.
Hong-ki et  Nahzam Sue se chargent des vocals  durant le souple  ' Caravan' , la performance s'achevant par l'exubérant  disco/rap ' Magic Prince' .


One more, one more... scande le peuple, les sultans se ramènent et proposent un funk/punk transformant l'assistance en wallabys dopés aux amphétamines, le record étant atteint pour une petite délurée dont le bond a été homologué à 2 mètres 50.
Impressionnant!








mercredi 17 mai 2017

Sandor- EP - Bar de Nuit

Sandor- EP - Bar de Nuit

Sandor n'est pas hongroise, ne joue pas au foot, et si, probablement, elle connaît Game of Thrones, la demoiselle ne monte pas sur scène recouverte d'une armure,  Virginie Florey prétend avoir choisi son nom de scène en référence à Sarolta Vay, un comtesse magyare,  a lady of masculine appearance afflicted with moral insanity , d'après le Wiener Tagblatt datant de novembre 1889.

Fort bien, on note et sinon?
De passage aux Nuits Bota, on s'intéresse à son cas, pas qu'on soit disciple de Freud, mais la demoiselle originaire du canton de Vaud, en Suisse, vieille vache, a sorti un EP,  Bar de Nuit, dont on dit le plus grand bien chez Macron et compagnie.

Tracklist:

1 Bar de nuit
2 Parmi les miens
3 Rincer à l'eau
4 Le Mur

T'avais vraiment envie d'un verre d'alcool, donc tu la suis et pénètre dans le 'Bar de Nuit'.
En te dirigeant vers le comptoir tu entends un titre  synth pop aux touches années 80 perceptibles, tu défais ton noeud de cravate, regarde autour de toi, elles sont bien les filles, un style androgyne à la Héloïse Letissier, elles ne te prêtent aucune attention, nonchalamment tu sirotes ton J and B, puis tu entends un sifflement mélodieux, t'as beau chercher, pas une âme ne siffle, pas le genre de la maison, c'est sur le disque, et la voix susurre ...je retiens mon souffle... pendant que je m'approche lentement de sa bouche... c'est bien cette sensualité glacée, tu t'es approché de la nana qui passait les disques, tu lui as refilé un billet vert en disant remets la même plaque, bébé.
Elle a souri, pris le biffeton et remis ' Bar de Nuit'.
T'as vidé ton verre, levé un doigt, fait un geste signifiant la même chose.
La deejayette a envoyé ' Parmi les miens', une seconde plage, tout en clair-obscur, dégoulinant de mélancolie.
La lenteur aristocratique convenait à ton état d'esprit, t'as fouillé les poches de ton pantalon froissé pour dénicher une autre coupure, tu l'as tendue à la fille, pas bête, elle a compris, je remets le disque, tu lui as fait un clin d'oeil avant de reprendre ta place sur le tabouret.
' Rincer à l'eau', on dirait qu'elle te dépeint... comment j'ai pu tomber si bas... la mélodie est aérienne, tu fermes les yeux et tu penses comme elle, ce coup de foudre, c'était bidon, mais déjà que dans ton whisky tu ne mets pas de glaçons, laver une blessure amoureuse à l'eau, t'y crois pas.
T'avais plus un rond, elle a pourtant remis le morceau sur la platine.
' Le Mur' , tu te souviens de Sartre, la peur te paralyse, tu sues, tes mains sont moites, t'as failli renverser ton verre,  et l'autre qui chante  lugubrement ..il y a un mur entre toi et moi....sur fond electro tourbillonnant et sombre.
La fille a poussé sur replay en me disant t'as besoin d'un autre verre, tu l'as accepté et t'as demandé, c'était qui que tu passais depuis 20'?
C'était Sandor!

mardi 16 mai 2017

Les Nuits Botanique - Noa Moon, Pale Grey, Barbagallo, Aliocha à l'Orangerie, Bruxelles, le 15 mai 2017

Les Nuits Botanique - Noa Moon, Pale Grey, Barbagallo, Aliocha à l'Orangerie, Bruxelles, le 15 mai 2017

Déjà la cinquième soirée aux Nuits Bota,  comme chaque soir, le menu est copieux,  le philosophe du bistro local le formulait: choisir de ne pas choisir, c'est encore faire un choix, on l'a donc joué à pile ou face pour tomber sur l'Orangerie qui propose quatre noms ce soir, des familiers ( Noa Moon ou Pale Grey) et des obscurs.

Aliocha
T'es cultivé, tu penses à Henri Troyat, comme nous, t'es du genre béotien,tu penses à une poupée russe ou au chien de Madame Van Beneden, qui habite l'appart. du dessus, mais non, Aliocha Schneider, né à Paris mais Québecois, est acteur et aussi auteur-interprète.
Comme il n'a pas l'accent acadien, t'as été obligé de lire sa courte bio dix fois, c'est le musical qui nous concerne, on note un EP en 2016 et il soutient qu'un full CD ( Eleven Songs) sera dans les bacs en juin.
Ils sont quatre sur scène, Aliocha ( chant, guitare ac), son frangin, Volodia, à la batterie, Tom Tartarin , non rien à voir avec Daudet, à la basse et Christian Sean à la guitare, claviers, glockenspiel.
Aliocha est obligeant, il salue et s'inquiète de notre santé avant d'amorcer 'Ping pong club' , un indie folk aux tonalités américaines, la voix traînante et l'habit sonore sont plus proche de Dylan de ce qui prolifère dans les charts.
Il poursuit avec la ballade bien torchée 'Sarah', issue du EP  'Sorry Eyes', sobriété et classicisme sont au rendez-vous.
' Virtue' est dédié à Trump, même si au départ ce titre plus agressif n'avait pas été écrit en pensant à Donald dont la coiffure a inspiré un chercheur qui a baptisé une mite 'Neopalpa donaldtrumpi'.
La plage 'Sorry eyes', rythmée et secouante, devrait pouvoir passer aussi bien sur Classic 21 que Pure FM.
Le glockenspiel ajoute une touche ludique au midtempo soigné  ' Crystal plane' et 'Flash in the pan', joué en picking,   devrait plaire à  Harry Vanda et George Young et aux fans de Cat Stevens ou de Simon and Garfunkel.
Aliocha ignore sciemment tous les artifices technologiques pour se concentrer sur l'écriture  et un emballage musical héritier des sixties/seventies.
C'est plutôt un compliment qu'un reproche.
Il nous emmène dans des contrées arides avec 'Into the wild', tu penses à nos Dan San, présente ses compagnons, passe derrière le piano et balance ' Jamie' en pensant à un pote qui traversait une mauvaise passe.
Le lumineux ' The stars' achève ce concert plaisant.

 Barbagallo
Oui, Didier?
C'est le batteur de Tame Impala!
Etil a joué avec Tahiti 80 et il fait partie d'Aquaserge.
Ne va toutefois pas d'attendre à du psychedelic rock, ce soir on sera plus proche de la pop de Tahiti 80 que des envolées de guitare acides.
  Julien Barbagallo a déjà deux albums à son actif et dit préparer  un nouveau disque.
Julien a atterri à Bruxelles accompagné par Theodora de Lilez ( Théodore, Paul et Gabriel) une bassiste douée, Thomas Pradier à la guitare acoustique et François Remigi aux claviers.
C'est parti, de sa voix floue,  le bouclé psalmodie ' Nouveau Sidobre'.
 Légère, légère,  cette scie dream pop , il faut être amateur de Voulzy ou habiter Mazamet pour apprécier cette confiserie.
D'accord, les harmonies vocales sont soignées, le morceau prend des allures de bulle de savon, mais bizarrement le truc sonne affecté.
' Pas grand monde' s'avère tout aussi précieux.
Manifestement, Barbagallo ne fait pas l'unanimité, quelques clients quittent la boutique, d'autres, par contre, sont séduits par sa poésie volatile.
Il te faudra quelques titres pour t'habituer au timbre de sa voix et finir par apprécier certaines chansons.
Le gentil ' Moitié de moi'  ne fait pas partie des titres prisés.
Oui, Louis?
T'as vu un lièvre, non, tu as dit mièvre!
Bof, c'est décoratif et Théodora chante juste!
Tous ces morceaux sont extraits de 'Grand Chien', la suivante, '  Ça tu me' date de l'album 'Amor de lonh', le titre, flottant,  évoque les cachotteries et les mensonges.
' Longue la nuit' se laisse entendre sans déplaisir, les musiciens se débrouillent plutôt bien,  tu as fini par accepter le filet de voix filiforme du batteur, d'ailleurs, en fermant les yeux tu entends le gazouillis des merles saluant l'aube.
' Mungibeddu' a été écrit aux pieds de l'Etna, le morceau n'est pas volcanique, mais ce slow est plaisant.
L'ambitieux ' La vérité' achève le set du grand Julien et de sa clique, un noisy passage postrock en a étonné plus d'un, nous fûmes nombreux à applaudir à mauvais escient.
Au revoir, Bruxelles, je regagne le Tarn!

21:55' - Pale Grey.
Non, gars, aucun rapport avec 'Under a Grey Pale Sky' de Sepultara, à Liège la voûte céleste se décline souvent en gris pâle, ce qui a probablement inspiré la musique de  Gilles Dewalque, Maxime Lhussier , Janjannes Montens et Benoit Damoiseau.
Ils se présentent sur fond industriel et attaquent ' Ghost' le titletrack de leur dernier EP en date.
Ce qui surprend d'emblée c'est le timbre caverneux, proche de Mr Lannegan,  du bassiste Gilles Dewalque, lead vocaliste du gang Liégeois.
La plage éthérée, habillée d'harmonies vocales soignées ( il n'y que le gentilhomme/batteur qui ne chante pas) soudain prend un sérieux virage postrock, les fantômes en sont tout secoués, l'Orangerie également.
Oui, JP?
Ils sont plus consistants que le groupe précédent, effectivement des arrangements minutieux, une belle maîtrise vocale, avec Pale Grey, Jaune Orange tient une pépite.
' Crow' ne se retrouve pas sur le EP, le volatile ne tenait pas dans son bec un fromage mais tenait un discours sombre et bien structuré.
Nous sommes heureux de nous être posés au Botanique, clament les Mosans qui envoient 'Talk' , un titre toujours aussi dense et travaillé avec une minutie d'artisan consciencieux.
Qui veut danser, questionne, une des moustaches, car sur scène s'ébattent trois moustaches, trois lunettes, une barbe, deux barbichettes et un glabre!
Une main se lève, Sophie a accepté l'offre et s'agite souplement sur 'Loss', un dancetrack fascinant.
Manon ( Noa Moon), tu nous rejoint pour la suivante?
On lui refile des wooden blocks pour qu'elle ne se mette pas les mains en poche et la troupe propose l'ensoleillé ' Seaside', ce qui signifie que la setlist traînant sur le sol n'est pas respectée et que tu prendras l'énumération des titres avec les réserves d'usage.
Voici 'Blizzard', sortez les mouchoirs pour vous protéger des grains de sable qui risquent de vous piquer les yeux.
Ils achèvent ce set par 'Billy' entamé par quelques coups de baguettes sur un drumpad, puis Billy s'enfonce dans un univers ouaté tout en évitant de se faire griffer par des plantes épineuses.
Du bon boulot!
Le 26 mai à Stavelot au Ciné Versailles!

Noa Moon.
Manon, t'étais où , au paradis?
Elle est revenue avec un nouvel album sous les bras, 'Azurite', et une direction musicale quelque peu différente, mais elle sourit toujours autant qu'avant, comme à l'époque où elle jouait devant trente pelés dans un bistro bruxellois.
 Manon De Carvalho Coomans, beau l'ensemble pantalon noir, est toujours accompagnée par Fabio Zamagni à la batterie, Aurélie "Brownie" Muller tient la basse, tapote un synthé, joue de la clarinette et chante, par contre aucune trace de Catherine De Biasio, derrière les claviers, Bruxelles a fait la connaissance de Laetitia.
' Let it shine' une plage ensoleillée et frivole  du second album entame le  concert, avec ce titre Noa ne s'éloigne pas trop  du folk pop qui caractérisait 'Let them talk'.
La suivante 'The sea' est plus contrastée, cette belle ballade, un brin smooth  jazz, rappelle aussi bien Carole King que les Carpenters et nous prouve que désormais Noa Moon a gagné en maturité.
Pour rester dans le maritime, elle embraye sur 'Ocean', un titre chaloupé.
A travers le hublot du Nautilus, tu peux voir une multitude de poissons colorés s'ébattant parmi les récifs de corail, pas de bol, JP s'était tiré, tu ne verras pas de photo.
Le remuant ' Call my name', chouette basse, précède le hit qui a propulsé Noa Moon parmi les étoiles, 'Paradise' .
Elle abandonne la guitare et propose la soul pop ballad ' Kaleidoscope', qui a tout pour faire un tube.
'Found me' nage dans les mêmes eaux, plus profondes que ce que Noa proposait du temps de 'Paradise', la voix est plus adulte, un brin de nostalgie s'est installé, cela lui va bien!
'Alive', et ses touches exotico electro, invite à la danse, d'ailleurs, elle tient vraiment  à nous voir bouger puisqu'elle reprend 'Lean on' de Major Lazer avant de revenir à son nouvel album avec le blues, sombre et lent, 'Nightwalk' , une pure merveille!
Le single' Sparks', tout naturellement, fait des étincelles mais nous on préfère le raffinement de ' Just a song' pour lequel Aurélie a cédé son synthé à Fabio pour aller jouer de la clarinette.
Merci, Bruxelles!

Bis.
Merde, les gens, revenez, il y a toujours un encore, lance Noa en voyant une grappe de spectateurs se diriger vers la sortie.
Elle invite la chorale de Pale Grey à pousser la chansonnette  sur 'My City' qui achève ce concert ayant prouvé que Noa Moon est prête pour la saison des festivals.

 

 






lundi 15 mai 2017

Olivia Ruiz - Annika And The Forest - Ancienne Belgique- Bruxelles- le 14 mai 2017

Olivia Ruiz - Annika And The Forest - Ancienne Belgique- Bruxelles- le 14 mai 2017

Organisation: Live Nation
Annoncé à la date du 4 avril, le concert avait été reporté au 14 mai, cela explique-t-il que l' AB en configuration Box n'affichait pas complet?
Heure inhabituelle pour l'avant-programme, c'est à 19:30' qu' Annika And The Forest est attendue sur scène, une scène dont les 2/3 de l'espace sont dissimulés derrière un voile opaque.

 Annika And The Forest c'est le projet d'Annika Grill, une Suédoise, désormais Parisienne.
Pas étonnant qu'elle ait été invitée par la Femme Chocolat pour assurer son avant-programme, la Jean Seberg lookalike a participé au dernier album, ' A nos corps-aimants', de la native de Carcassonne.
Après quelques EP's, Annika and The Forest vient de sortir l'album ' She' , un titre fort apprécié par Charles Aznavour.
Elles sont deux à se présenter face à ceux qui savaient que le show débutait à 19:30, Annika à la basse et Agathe Issartier, alias GATHA, une violoncelliste qui a récemment  enregistré le  EP 'Renaissance'.
Le duo lance ' Be the night', une boîte à rythme s'ajoute au cello et à la basse, sur un fond trip hop, la voix blanche d'Annika distille une touche glacée à cette plage d'un esthétisme nordique.
Hello, on s'appelle Annika and The Forest, c'est une première belge pour nous, et une première pour 'Ready to play', un titre cadencé que  nous n'avons jamais interprété sur scène.
Le dramatique ' The light of the night',  sous forme de nocturne electro, fascine et tu la crois quand elle chuchote ...I burn to this light;.. t'as rien pu faire, t'es pas pompier!
La suivante sera intimiste, prévient Miss Grill,' Part of Sorrow' évoque la gravité de Get Well Soon et te refile des frissons.
Changement de cap avec les gros beats electro de 'She',  un morceau pendant lequel elle nous questionne, are you hungry, coz I'm hungry..., soudain la voix se fait Tori Amos et tu n'as plus vraiment faim, par contre, lui prendre la main pour aller se promener du côté de St- Géry, pourquoi pas!
Avec la ballade embrumée ' Rain' elle revient à l'album précédant pour achever le set par ' No Grace', un dance track porté par une basse qui pulse.
That was it, on se fait un selfie avec vous et on va vider un verre, see you, Brussels!
Une première partie intéressante!

Il est 20:32, déjà quelques agités s'impatientent, les premiers rangs perçoivent du mouvement derrière le drap, les musiciens,  David Hadjadj, clavier, trombone, trompette, chœurs/ Frédérique Jean, batterie, percussions/ Matthieu Denis, basse, contrebasse, guitare, chœur/  Franck Marty, dulcimer, pitle, nyckelharpa, guitares ( dont une douze cordes) , scie musicale, chœurs, bulbul tarang, banjo, jewish harp  et  Vincent David, guitares, ukulélé, charango, chœurs ont entamé le premier morceau, une voix se fait entendre ...Mon oiselle a prit du retard
Pourtant j'ai prié chaque jour... Olivia, cachée, a entamé 'La Dame-Oiselle' , une plage de son cinquième album 'A nos corps-aimants' sorti en novembre 2016.
Les rideaux s'écartent, elle apparaît aux yeux des Bruxellois qui spontanément applaudissent.
Elle a adopté une coiffure chignon et porte un chemisier à froufrou noir lui cachant le cou.
Bien vite, la séduisante madame libère sa chevelure et se débarrasse du chemisier pour ne conserver qu'une seyante petite robe gris/noir qui lui permettra de virevolter à sa guise, elle ne s'en privera pas.
Elle ne manque pas de tempérament et le prouve dès la seconde salve, l'explosif  ' Question de pudeur' !
Bruxelles bat  des mains et continuera cet exercice pendant ' Les crêpes aux champignons', du rock comestible pendant lequel elle virevolte à 50 cm du premier rang.
Après ce  numéro de femme fatale, elle peut se le permettre, elle est sexy en diable, le band attaque 'Il y a des nuits' dans un style proche d'Edith Piaf.
La slide lyrique de Vincent David et la voix sensuelle de la belle font mouche, Bruxelles savoure.
Le tourbillonnant ' Quijote' la voit se transformer en fougueuse danseuse de flamenco, tu te verrais bien en torero macho pour l'emmener faire un tour sur les Ramblas.
Seriez-vous tous hispanophones, questionne la belle en riant, vous savez à Figueras, il n'y a pas que lui, il y a aussi des filles de Joie, Franck est de Perpignan, il en sait quelque chose.
Voilà, je suis Dali pendant trois minutes, celui qui déclarait je suis un 'Paranoïaque transcendantal'.
Si le morceau démarre façon blues, très vite il se transforme en tableau surréaliste à la façon du grand maître catalan, il ne manquait que l'oeuf géant sur la toiture!
La maternité laisse toujours des traces, le tendre 'Nino Mi Niño' aura ravi toutes les mamans présentes dans la salle, en fin de morceau on s'éloigne de la sage version de l'album pour se retrouver dans les ruelles de La Havane et danser la salsa.
' Elle panique' un hit de 2009 réjouit les fans plus anciens, sur scène la complicité avec les musiciens est grande, elle les taquine gentiment, ils se laissent faire.
Le titletrack ' Nos corps-aimants' est décoré d'une scie musicale flexible et d'un trombone vieux jazz, il précède ' My lomo and me' ( je photographie des gens heureux), auquel succède un passage au cirque pour 'Le tango du Qui'.
Olivia, le clown, quitte le cabaret et retâte du rock avec 'Dis-moi ton secret' et ' Goûtez-moi' au style Jacques Dutronc années 60.
Tout naturellement   'La Chica Chocolate', version française, fait un tabac et comme pur calmer les ardeurs, elle enchaîne sur la valse 'Ame en dentelle' qui soudain s'agite!
L'heure est aux présentations: musiciens, équipe technique et un clin d'oeil à son parrain spirituel, Salvatore Adamo, présent à l' étage et généreusement applaudi par l'assistance.
' L'éternité', un de tes titres préférés, évoque à la fois Dani Klein et Anna Calvi, la guitare métallique nous envoie quelque part dans un Ouest désertique, alors que la trompette nous fait traverser la frontière pour aller saluer les chicas mexicaines.
Ce titre sublime achève le set normal, en attendant les rappels Bruxelles bat des mains et  scande Olivia, Olivia  ..

' Le blanc du plafond' et son beau  texte  entame la première salve de bis.
Le single ' Mon corps mon amour' lui succède, ... je baise donc je suis.. . à placer en société lorsqu'un pseudo intellectuel  te cite Descartes, cela fera toujours de l'effet!
Elle nous adresse un petit bisou et s'éclipse.

Mais la fête n'est pas finie, il faudra patienter avant de les voir revenir, et là, oh surprise, la fougueuse jeune femme se présente vêtue d'une tenue futuriste à faire pleurer Grace Jones, puis balance un rock épique piquant, 'Tokyo Eyes', chanté dans le vocable de ceux qui ont voté le Brexit.
C'est assise sur un cajon qu'Olivia Ruiz propose ' J' traine des pieds' , la chanson qui met un terme à ce concert brillant et varié.
Bruxelles et Adamo lui réservent un triomphe!










dimanche 14 mai 2017

Jam'in Jette Festival 2017 ( jour 2) - Parc De La Jeunesse - Jette - le 13 mai 2017

Jam'in Jette Festival 2017 ( jour 2) -  Parc De La Jeunesse - Jette - le 13 mai 2017

Ce doit être la septième édition ( outdoor) de ce festival visant la multiculturalité, la convivialité et la bonne humeur.
Au programme des deux jours: musique du monde, arts de la rue, cirque, animations pour enfants et bien sûr un bar et le Miam' in Jette proposant des saveurs exotiques.
Ton agenda te permet de t'y rendre le samedi afin d'assister à quelques uns des  concerts d' un programme copieux, étalé sur deux scènes:
13:30 Trovadotres Flamenco Jazz
14:30 Les Barbeaux
15:45 Den Ambrassband
16:45 Afrikän Protoköl
18:00 DYnamic Band
19:00 manou gallo groove orchestra
20:15 Karl Hector and the Malcouns
21:30 Le T.P Orchestre Poly-Rythmo de Cotonou
22:45 Marcus Gad
00:00 Afla Sackey and Afrik Bawantu!

Arrivé sur place vers 14:20, tu assistes à l'ultime titre de  Trovadotres, un projet flamenco jazz  mené par le guitariste Louis Henry et comptant en son sein, Sergio Rodriguez à la flûte, Pierre Van Eerdewegh au sax ou à la clarinette, Martin Chemin et Romain Duyckaerts aux percus, Marc Renders à la basse et Tania Terron, à la voix graveleuse, au chant.
Ce morceau hispanisant et polychrome, doté de riches arrangements te fait regretter ton arrivée tardive.
Le public, déjà conséquent, malgré une météo incertaine, applaudit chaleureusement la compagnie avant de se rendre vers la Big Stage pour le concert suivant!

Les Barbeaux.
C'est en 2014, à la Cité Culture  que tu croises la route des  Biterrois amateurs de pêche.
Leur set avait, à l'époque, enflammé la salle de Laeken.
Depuis ils sont régulièrement venus rendre visite aux gens du Nord pour les réjouir avec leur world music festive et explosive, ainsi,  début mai, ces nageurs d'eau douce avaient séduit Labadoux et  ils comptent bien faire bouger Jette pendant l'heure de la sieste.
Depuis mars, un nouvel album, 'Déracinés', se vend lors des concerts ou en ligne!
Pascal Tenza, auteur-compositeur, accordéoniste / Jean Dona, guitare / Gabriel Dessaux, violon / Romain Maraval, batterie et Ludovic Criado, basse, sont introduits par un chant de lutte, pas le temps de finasser, les alevins envoient l'apéritif, ' Licor de amor' , tandis que l'accordéon virevolte, tu hésites  entre une sangria, un cava ou un tinto de verano, à un mètre de toi, Rosetta ne se pose pas de questions et tournoie joliment.
Les Barbeaux ont enchaîné sur ' Soleil', le grand absent de la journée, Rosetta n'est plus la seule à gigoter, ils sont déjà une dizaine.
Normal, aux concerts des Négresses Vertes, de la Mano Negra ou des Têtes Raides, le public ne reste pas sagement assis sur son siège non plus!
Il y a un petit vent cet après-midi, oui le ' Viento de Libertad' souffle, debout, camarades, tous sur les barricades!
Avec le magnifique ' Le sang du Papet', les Languedociens proposent un premier extrait de leur dernier méfait, une cumbia méditerranéenne, avé lassent de là-bas, dis!
Même atmosphère avec ' Blanco y negro' , vantant la différence.
Tout devant la scène, une petite jeune de 76 printemps fait voltiger sa jupette, se débarrasse de son imperméable, d'un chapeau fleuri, aux couleurs fanées, elle dépose son pétard, pas remboursé par la sécurité sociale, sur la barrière et continue son exhibition.
Ambiance à Jette!
Mise en évidence du violon bravache de Gabriel, le garde des sceaux, pendant une gigue nerveuse virant  musique slave festive.
Tiens voilà ' Manolo' un féru de liberté vivant dans les Pyrénées, la troupe embraye sur 'Jardinero' , suivi par ' Le pauvre' chantant la classe ouvrière, toutes races confondues, celle qui chante ...les bourgeois sont des cochons....
Spéciale dédicace à tous les branleurs de la planète!
La Belgique compte plus ou moins 10 millions d'âmes, le pourcentage de branleurs est inconnu, on peut avancer 25% , 'Oui je sais' ...que je dois travailler ...est pour eux.
Vive les dilettantes!
' Les déracinés' est plus que jamais d'actualité. Pour accompagner la marche de tous ces déportés, Jette bat des mains.
Petit interlude instrumental, un menuet  vaudevillesque poussé par un violon courtois  avant l'intervention de Romain qui pousse la chansonnette...la la la la... bientôt imité par l'assistance, le chauve regagne ses caisses et la gentille mélodie explose en farandole exubérante.
Voilà la leçon d'espagnol pour les nuls, 'Kirikiki' suivie par le 'Mi gusta' de la Mano Negra.
Interpréter de la musique festive ne signifie pas faire du n'importe quoi, ces jeunes gens sont tous des virtuoses, si le violon se fait irlandais, tzigane, ou klezmer, la guitare et la basse rockent sérieusement et, si pour toi le roi de l'accordéon se nomme Aimable, viens voir et écouter Pascal Tenza!
En  hommage aux curés ( sic), ' Je chante dans le vent'.
T'en connais-toi des curés qui aiment les petites filles et les garçons?
Le Dave Swarbrick  de l'Hérault en remet une couche, du coup Maître Jean se tape un solo pas falot et l'équipe enchaîne sur le vif 'Lo siento'.
Le set touche à sa fin, là- haut, Il le sent et pleure, deux, trois gouttes tombent, elles ne peuvent gâcher la bonne humeur générale, Les Barbeaux en placent une dernière ' Los Pulmones Verdes' avant de regagner des eaux moins polluées.
Ils seront à La Semo cet été!

Le temps d'échanger quelques mots avec un ou deux poissons et tu manques le premier titre de Den Ambrassband.
Ces gens ne sont pas là pour te causer des ennuis, au contraire, le nom complet de cette fanfare particulière sonne  Antifacistische Militante Brassband, elle est menée par Gregor Engelen, alias Gregor Terror, également chef d'orchestre au sein du Antwerp-Gypsy Ska Orchestra, ce militant, pas vraiment un copain de Bart De Wever, adore foutre le bordel, son Ambrassband tourne depuis 15 ans et, s' il affirme se concentrer sur les fêtes de mariage ou les enterrements, tous les futurs mariés ou cadavres ne vont pas apprécier le côté punk de son cocktail.
Par contre à Jette, ils ont cassé la baraque!
On annonçait douze protagonistes, on en a dénombré 10, neuf cuivres et un gars, membre de l'Orchestre du Belgistan, maniant une grosse caisse ou frappant des cymbales.
On a reconnu quelques têtes, Jean Baptiste Delneuville, vu au piano avec Qotob, à la trompette, à Jette/ Loes Minnebo au trombone, frêle mais dotée d'un souffle éléphantesque/ une autre trompette,  Mademoiselle  Mo Francken, pas de lien de parenté avec un mec siégeant au gouvernement, mais on l'a croisée avec les sans emploi de Wally/ Gregor, quand il ne fume pas ou ne harangue pas la foule, s'amuse aussi avec l'instrument préféré de Miles Davis, il y avait trois sax, un autre trombone et un tuba!
Donc, tu te pointes pendant 'Georgia', le temps de valider ton ticket et tu embarques dans le wagon, direction les Balkans.
Tu t'emmerdes pas pendant le trajet , ils envoient la 'Rumba de la lasi'  suivie par le tournoyant  ' Gonzo' .
' Camel tone' présente des effluves orientales onctueuses, le camélidé n'est pas chameau, il trottine à l'aise, tout baigne, l'oasis est en vue, Jean-Baptiste, pas celui de Daniel Lanois, se tape un petit solo pas sournois, en fermant les yeux tu vois Aziza entamer une Raqs Sharqi voluptueuse et t'as cherché, en vain, un coin  où fumer un narguilé.
La suivante 'Usti Baba' est originaire de Macédoine, Gregor la menace se tape la partie chantée, on reste dans les mêmes contrées avec le  thème hyper bondissant qui lui succède, hop, hop, hop, dit-il pour encourager les kangourous, pas tous roux, du coin!
Après avoir traversé une ou deux frontières, le train s'arrête en Roumanie, où l'orphéon du cru propose 'Tutti Frutti', Little Richard, qui passait par là, n'a pas reconnu l'air.
Pendant ' Cott' la cousine de Bécassine se mue en hélicoptère, très vite elle est imitée par ses copines, c'est le souk intégral sur la plaine, tandis que Gregor, victime d'un cauchemar, voit s'amener a thousand testicles.
Faut fuir, they're coming for you, au lieu de prendre tes jambes à ton cou, t'as fait l'hélicoptère avec les filles.
Loes en vedette pendant le dingue  ' C4'  puis vient un titre dédié à tous les Hollandais envahissant Antwerpen pour courir les boutiques, 'Lekker shoppen'.
Les klezmer follies se poursuivent avec 'Budos' , un gypsy/funk /jazz/rap  gluant.
Voilà, bonnes gens, le terminus est en vue, some gypsy techno pour se quitter, attachez les ceintures, voici  ' Dolce et gitana' !
On vous attend au stand merch: cd's, t-shirts et marijuana en solde!

Afrikän Protoköl
Pub:
Afrikän Protoköl est le sextet afro groove du saxophoniste belge Guillaume Van Parys. Riffs jazz, groove et improvisations s’y mélangent pour créer une fusion transcontinentale chaleureuse et festive. Etabli au Burkina Faso en 2013, le groupe présente en 2017 son second album 'Beyond The Grid'. Avec une section rythmique burkinabè et des souffleurs belges, Afrikän Protoköl propose un spectacle coloré et dynamique ; une musique originale et universelle.
Guillaume VAN PARYS (BE) - Alto - Baritone Saxophones, Compositions
Moïse OUATTARA (BF) - Drums
Frédéric BECKER (BE) - Soprano - Baritone Saxophones
Achille OUATTARA (BF) - Bass
Zouratie KONE (BF) - Percussions - Vocals
Jérôme HOPPE (BE) - Trumpet
Brice CLAUSSE (FR) - Tenor Saxophone

On ajoute  que Zouratie est un chef du balafon, que son chapeau est superbe et que le Sporting voisin a adoré la couleur de ses cowbells!
Sans setlist et sans feuillet de lyrics, il est délicat d'avancer des titres, mais sache que la première plage, d'une étendue égale à ce que tu découvres entre deux brise-lames à Knokke -le- Zoute ( à marée basse) groovait méchamment. Le son magique du balafon nous balade en Afrique noire  alors que le jeu de basse jazz fusion d'Achille, dont les talons se portent bien, merci, le drumming musclé de celui qui a marché sur les eaux et les envolées de cuivres chaudes des Européens, rappellent le meilleur du jazz-funk.
Lors du second exercice Zouratie Kone se concentre sur ses  Gonguê bells qu'il martèle consciencieusement, après un solo pas  sot d'un sax alto, Moïse se tape un exercice athlétique forçant l'admiration de Manon, une petite rouquine coquine, l'équipe entière reprend le thème puis les boeufs regagnent la bouverie.
Guillaume: ' Doromin Kelen' ouvre le dernier CD!
Retour du balafon pour cette mélopée noire,  psalmodiée par l'homme au chapeau, les cuivres s'évadent,.. N’kan bè fantaw man, aw yé sabali, I ma na kè fantanyé diyen konon... chantonne Zouratie, pour la traduction tu t'adresses à Google, la complainte prend fin sur un feu d'artifices percussif des plus impressionnants!
Nouveau solo de basse à faire pâlir Stanley Clarke pendant le track suivant, te rappelant le grand Manu Dibango.
 De l'ethno jazz sulfureux.
On n'a pas retrouvé le titre 'L'esprit du lion'  sur les deux CD's enregistrés par  Afrikän Protoköl, c'est pourtant ce qu'a communiqué le Parisien, en cherchant mieux on conclut qu'il s'agit de ' Diarra Spirit'
Dans la savane, le roi des animaux , sage et paisible, écoute les humains lui rendre un hommage vibrant, quelques autochtones entament une danse sacrée et sinueuse, toute en houle et spirales.
Comme le texte de la suivante est récité, puis psalmodié, on avance le morceau ' Walking through' chantant les vertus du travail.
Après une improvisation Burkinabè menée par la basse du souriant Achille, la troupe entière retourne au turbin pour achever le sermon coloré.
On termine le set avec un petit détour par la Côte d'Ivoire, voici ' Gbégbé Fever', un titre détonnant dominé par les percussions.
Salut Jette!

L'organisation les repousse sur scène, il leur reste dix minutes, ils ne vont pas entamer un poker, ils reprennent leurs instruments pour nous proposer un dernier afro-jazz mixant Fela Kuti et les Brecker Brothers.
Un concert énergique et rythmé apprécié par un public nombreux.

Jam'in Jette s'achève pour toi, t'es attendu  pour un grannysitting devant le petit écran!