vendredi 18 novembre 2011

Marcus Malone au GC Nekkersdal, Laeken, le 17 novembre 2011

Le concert mensuel de la Brussels Blues Society ( en collaboration avec le VK, comme le précédent) se déroule au Nekkersdal.
Constatation amère, une nouvelle fois, les organisateurs déplorent la désaffection massive des bluesfans bruxellois, que leur faut-il!
Un show exclusif de Marcus Malone, c'est pas une affiche alléchante ça, bordel de ce que tu veux?
Les absents eurent tort, mais c'est pas une consolation, fiston!

20h50'
Le temps d' avaler quelques mousses et une ou deux eaux plates pour Foto Luk Waters, un cousin éloigné de Roger, et un responsable local saisit le micro pour une présentation bilingue plus que fantaisiste, on cite: Marcus Malone, un type avec une voix comme une cloche... heureusement, l'empereur de Detroit ne semble pas comprendre le grec!

Marcus Malone
is a hard rocker turned soulful blues man...dixit Pete Feenstra qui chronique son dernier CD 'Let the sunshine in'.
Bien vu, peï!
Une voix chaude, un mix Paul Rodgers, Robert Plant, Robert Cray et des compos qui suintent ou rockent méchant, on s'est pas emmerdé à Laeken, surtout que la lead guitar de Stuart Dixon valait à elle seule le prix d'entrée, un crack ce mec!
A l'aube du 21è siècle M M quitte le Michigan pour s'établir à Londres, il avait déjà sorti un LP, ' Marcus', rangé sur l'étagère heavy metal.
'Let the sunshine in' est le n°5 de la série et navigue dans les eaux blues/soul/bluesrock/boogie.
Il viendra défendre cette plaque accompagné par le déjà nommé Stuart Dixon ( Never the Bride, Geno Washington, Eddie Floyd, Pauline Black...) à la lead guitar- le discret Norvégien Sjur Opsal à la basse et Chris Nugent aux drums (The Royal Cartel, Ellie Lawson, Imma...).

From the 'Blue Radio' album, le très rock et juteux 'Hear my train' , le flamboyant Stuart sous les spotlights, façon de parler les lights sont fades, c'est pour l'ambiance, zei de gast aan de tafel, Luk, le pacifiste, a voulu l'étrangler: deep toned solos and speedy licks et tu ajoutes le timbre noir de Marcus , le récital ne pouvait commencer sous de meilleurs auspices.
' If I had another chance' , si le shuffle à la Stevie Ray Vaughan c'est ton dada, tu vas aimer cette galopade.
C'est du blues?
Ouais, écoute ça: baby, c'est pas moi que t'as vu avec une autre nana, c'est Stuart, il me ressemble un peu, non?
Tu parles, Charles: comme James Brown ressemble à James White!
Une petite séquence de sexy soul sur fond 'John Lee Hooker' façon Johnny Rivers.
Bien joué, les gars!
Funk time: 'Back to paradise', gluant et poisseux l'Eden!
Même veine: ' All that love'.
Surprise de dimension, they wrote it for Otis Redding qui n'a jamais eu l'occasion de la chanter : 'To love somebody' des Bee Gees en superbe version r'n'b.
Le slow purulent te donnant des frissons dans le bas du dos.
A tes côtés, Daniel mime tous les soli du guitariste, il a pas fait une seule fausse note!
Ready for a singalong, Brussels?
Jamais entre les repas, Marcus, mais pour te faire plaisir... la locomotive 'Got my mojo working'.
Semblerait que le mojo de Laeken ne soit pas en panne.
Un showman ce MM, il doit connaître tous les trucs utilisés par Patrick Sébastien pour animer une fête villageoise quelque part en Lozère... I wanna see you wave your hands... bien essayé, pour que Luk pique ma pintje!
Un petit slowblues?
Ok, envoie, papa!
'Whiskey talkin', des problèmes avec madame ... don't send me no more letters..I'm leaving you right now..
Ok, baby, ferme la porte en sortant!
Excellente voix ( le Jack Daniels?), un jeu de guitare pas con ( celui de Marcus), un partenaire (Stuart) étincelant et une combinaison basse/drums classique et infaillible... le peuple ne veut rien de plus, Elio!
Une ou deux plaisanteries et c'est reparti sur la piste funk, sexy comme du James Brown.
Tchik, tchik, tchik ... Dixon mouline tel un Philippe Gilbert décidé à fausser compagnie au peloton tout en souplesse et, comme il fallait franchir trois fois la ligne d'arrivée, on a droit à un final à rallonges.
Un boogie cognant sec avant la pause 'Blue Radio'.
55' bien enlevées!

Set 2
'One more time' du soulful blues aux nuances latino, puis ' 99 tears' trois de plus que Question Mark & the Mysterians, un titre bondissant voyant Klaas et Ginette quitter leur tabouret pour s'essayer à un rock décadent pendant que les guitares giclent.
Sur l'album 'Hurricane' : ' Going back to Detroit' , du Jimi Hendrix époque Band of Gypsies, nouveau morceau de bravoure du tueur à la guitare.
A little fun song, braves gens: ' Double D' ...I gotta woman, elle a été fabriquée pour faire l'amour...
Watte, Luk?
Tu crois, vraiment, que c'est une poupée gonflable.
Méchant bluesrock décoré de quelques facéties du chef, apte à remplacer un politicien de la Cité Ardente dont le nez est toujours rouge vif et l'oeil lubrique.
Le Beaujolais nouveau est arrivé, santé!
Le slowblues du second set: ' Redline blues', très longue plage visqueuse à souhait, Daniel en est encore tout remué.
Du swamp rock pour varier le menu : ' Blue jeans', qu'est ce que t'as foutu with them blue jeans + un juron que la rédaction a refusé de publier.
Well, that was some good Detroit shuffle..
Indeed, Marcus, ça cognait vache, comment va ton froc?
On vous a promis quelques covers, voici ' Messin with the kid', le chef-d'oeuvre de Junior Wells.
Vous semblez apprécier l'adhésif, slowblues n°3: 'Would it matter', un son proche du Led Zep bluesy ou des Animals d'Eric Burdon, en 1964.
Grand!
Le titletrack de mon dernier enfant:' Let the sunshine in' .
Tu pensais à Aquarius, tu oublies, ce morceau sent le boogie à plein nez et termine le show.


Faudra pas nous encourager des masses pour exiger un bis, Marcus Malone & band nous balancent un ' Find me somebody' qui pistonne gaiement et permet au drummer de se mettre en évidence pendant un exercice solitaire réprouvé par la morale chrétienne.
Concentré il était, le Nugent!

Excellent concert, le prochain aura lieu le 22 décembre: Ian Siegal, toujours au Nekkersdal!