samedi 30 avril 2011

FeelAbouT au DNA, Bruxelles, le 29 avril 2011

Un DNA désespérément vide à 21h10', pour la première visite de FeelAbouT à Bruxelles.
Le band de Tel Aviv décide cependant d'entamer le concert pour les deux copines les ayant accompagnés, l'ingé son , deux barmaids( dont une barbue) et deux clients.
Il faudra attendre le quatrième titre pour que quelques curieux pénètrent dans le troquet, attirés par les good vibes sur scène.

Guy Fisher - Guitar, Nitzan Eisenberg - Bass, Dror Rostami - Drums, Eldar Cohen - Guitar et la fabuleuse Roni Weinstock - Vocals, constituent FeelAbouT.
Un combo qu'on recommande vivement. Malgré la désaffection du tout Bruxelles, le quintette nous a gratifiés d'un show explosif, leur classic heavy rock secoue et la powerful voice de Roni a ébloui la maigre assistance.
Elle est super cette nana!
FeelAbouT a sorti l'album 'Point of You' en 2010, nous en entendrons quelques extraits.
'Bite my tong' (?) d'emblée une pièce brûlante voyant Roni bondir et vibrer comme si elle affrontait un public de 6000 personnes.
Moins provocante que Skin de Skunk Anansie , mais tout aussi performante.
Imagine le timbre d'une Pat Benatar, s'envolant sur un rock moins lourdaud que celui de l'Américaine.
'Slave' présente un petit côté Guano Apes pas désagréable.
'Small Mind' du grunge mixé avec Rage Against The Machine, chanté d'un timbre pour le moins expressif.
'Sing ' excellent boulot de la paire de guitaristes, alternant les soli sur une assise rythmique blindée.
Le titre ouvrant l'album 'Colors and shapes' présente des accents indie catchy.
'Break Even' un downtempo racé sera suivi de l'excellent 'Jail Back' lorgnant du côté de Soundgarden.
A quiet one, notifie la petite: ' Follow me down'.
Effectivement l'archétype de la rock ballad comme peuvent les pondre les Yankees (Guns'N Roses ' Civil War' - 'Bed of Roses' de Bon Jovi - ou le 'Dream On' d'Aerosmith...).
Sans transition, le band enchaîne sur 'This is me' un rock qui déménage sec.
Tiens, qui voilà?
Marc ayant déserté l'AB, ça cognait lors du concert de Staff Benda Bilili.
C'est bon ce truc, d'où ça sort?
תֵּל־אָבִיב-יָפוֹ
Pardon?
Tel Aviv, mec!
Allons-y pour un méchant uptempo punky avec guitares qui arrachent : 'Insane'.
Titre approprié, Roni pointe vers l'affreux RickyBilly qui compte nous raconter l'épisode 45689 de sa passionnante existence, on aura droit à une version bilingue.
Tous aux abris!
Une dernière bien rentre-dedans avant les dix coups d'horloge: ' 108'!
Ce 30 avril, FeelAbouT se produit à Torhout au Back2Roet Festival pour achever sa tournée européenne.

Quant à nous une longue nuit de beuverie nous attend, un véritable traquenard: RickyBilly, Marc W, Marc Mongolito, Selim et l'outre logeant au dessus du zinc, tous d'insatiables crapules!

Rainbow Arabia au Witloof Bar du Botanique, Bruxelles, le 28 avril 2011

Une Algéroise centenaire racontait que : «Lorsque l’arc-en-ciel, se montre après une averse, on défendait aux enfants de pointer l’index vers lui, car des serpents aux couleurs variées peuvent surgir et les mordre !
Tiffany, la grande, aux souliers scintillants et Danny, le petit, au feutre mou pègre marseillaise anno 1930, connaissent-ils la légende Kous Kouzah et s'inspirent-ils des sonorités arabiques?
Probablement.
Le couple californien aura, en tout cas, fait forte impression dans les caves de la Rue Royale, transformées, après quelques titres, en dancefloor Gay Brussels.
Le premier album ' Boys and Diamonds' vient de sortir chez Kompakt, on nous le servira cuit à point.
Danny, caché derrière ses synthés, claviers, laptop, boîtes à rythme, lance la première salve ' Boys and Diamonds'. Tiffany, en première ligne, se chargera d'accrocher les regards, quelques riffs de guitare décoratifs, des poses rock'n roll à la Chrissie Hynde, époque 1978, et un chant agité.
De l' electro exotique, tribal vaguement psyché, mixant joyeusement Pit Er Pat, Yeasayer, Gang Gang Dance, Animal Collective et Kula Shaker.
Pas mauvais, constate Vincent.
Léo et Kevin opinent, les gamines, déjà, dandinent!
'This life is practice' coulis de claviers, electrobeats ronronnant et vocalises asiatiques , un 'Hong Kong Garden' version clubbing.
'Mechanical' Tiffany doit nous trouver un peu mous du bide et entame une séance d'aerobic/fit tonic téléphonée.
Un instrumental sexy ' Techn-Step', aux pas trop compliqués pour nous.
Retour à Nagasaki pour le déstructuré ' Hai'.
Trois ou quatre jeunes pousses viennent se trémousser frontstage en écrasant les pompes de Vincent.
L'ambiance monte d'un cran.
De l'electro chevaux de bois, une voix enfantine: ' Blind' , Tom Tom Club meets Depeche Mode ( era 'Just can't get enough').
'I know I see I love I go', va chercher du côté de Fad Gadget, ce truc est bourré de petites trouvailles aux claviers, les samples percussifs sont tout bonnement addictifs.
Impossible de rester statique.
'Nothin' gonna be undone' tout aussi irrésistiblement dansant.
Gros beats, un melodica enfantin, le single 'Without you' , un petit joyau synth pop.
Rainbow Arabia termine par l'excellent ethno-trance 'Sequenced' de The Field.
45' plaisantes.

Rappel
'Jam' une confiture disco, taux de sucre 78%, virant Kraftwerk croisant Talvin Singh.
Un peu pute sur les bords, mais on s'amuse!

Vu par zzero 79

Rainbow Arabia présentait son album “Boys and Diamonds” hier soir au Witloof Bar du Bota.

Public très enthousiaste durant les 50 minutes de concert, même Michel a dansé ;-)

Un mélange de The Knife et Yeah Yeah Yeahs (pour la voix) sous influence ethno pop dance (en voyant large). Un peu de Siouxsie , beaucoup de machines (pour monsieur) et un peu de guitare pour la forme (pour madame).

“Boys & Diamonds” pour entamer le concert et mettre tout le monde d’accord sur le fait que c’est nettement mieux qu’il y a quelques années en première partie de Telepathe. Les morceaux avec madame à la guitare se révèlent tout de même beaucoup plus intéressant que lorsqu’elle s’agite sur scène (vazy que je me roule par terre, mais sans me faire mal, attention…). “Sequenced”, reprise de The Field, a clôturé le set principal en beauté avant une Jam pas tout à fait improvisée en rappel, qu’on va vite oublier d’ailleurs.

Deux, trois morceaux dispensables, mais une excellente surprise dans l’ensemble et à revoir en festival probablement.

vendredi 29 avril 2011

Root au Music Village, Bruxelles, le 28 avril 2011

Le tiercé dans le désordre: l'AB, le Music Village, Broodje Brussel.
Le canasson le plus en vue: Root!
Jockey: Isabelle.
Course courue à 12h30, hippodrome de la rue des Pierres, spectateurs ravis..
Petit discours: nous accueillons Root , un band atypique qui avait fait grosse impression avant Jeff Beck!
On ajoute, idem avant Hindi Zahra ou au Gent Jazz 2010 e.a.

C'est une racine de quoi?
Une racine cubique, fieu!
Lubrique?
Va te faire soigner, obsédé...
Root, c'est trois requins ayant nagé dans tous les bocaux de cette planète polluée.
Aux keyboards: Dominique Vantomme.
Sais plus combien de fois j'ai croisé la route de ce sorcier du Fender: Marc Lelangue, An Pierlé, Theresa Malenfant au feu Pajot Blues, Roland, Laïs, Ana Popovic ... et j'en oublie un bon millier!
Mirko Banovic: basse.
Pas de longue énumération, pointons Arno- Pieter Jan de Smet - 2000 Monkeys...
Et le strangero , le peï qui prononce Victorrr Hugggggo, s'habille d'Orange et prend ses patates dans ses bagages quand il part en vacances: Geert Roelofs aux drums.
Une ou deux collaborations?
Michel Bisceglia, Corneille ( pense pas au Cid!), Candy Dulfer en haar vader, Lee Konitz..
Satisfait?

Atypique, elle disait?
Jazz, rock, fusion, classique, pop, samba, expérimental, prog, danse des canards... si tu veux des détails.
Un CD dans les bacs ('Root'), vont en interpréter quelques titres.
Go: ' Two Stores High' c'est la hauteur de l'immeuble le plus élevé de Menen, le patelin dont Dominique est originaire.
Une longue plage (+/- 10') sentant le Miles Davis époque 'Bitches Brew', ou le Tony Williams Lifetime, la basse de Mirko remplaçant la guitare de McLaughlin, tu peux ajouter Weather Report sans Wayne Shorter ou Chick Corea, époque Return Forever ...
La classe avec un C majuscule.
Dur de rester assis quand Vantomme y va d'une envolée funky à faire danser un paralytique aveugle et sourd.
Le trio entame un thème classique aux claviers saturés, un peu à la manière de Deodato.
Tu te tritures les méninges: Liszt? Stravinsky? Grieg?
Tilt, bande de salopards ...
Must be funny
In the rich man's world
Money, money, money
Always sunny
In the rich man's world ...
Abba: 'Money Money Money' , une version audacieuse, élégante, présentant de curieuses similitudes avec les mélodies de Michel Legrand.
Pas à dire, on a à faire à des phénix ne reniant pas une dose d'humour.
'Greetings from Béram Sowe' , le Kaaskop fait crisser les cymbales, le piano siffle avant de virer Debussy.
Trois esquisses symphoniques, les flots sont sereins, un jeu de vagues en do dièse mineur, quelques tendres caresses d'une brise gentille frôlent toms et cymbales, la basse en sourdine, manque que les naïades en bikini...
Nouvelle direction, Rio de Janeiro, un lyrisme à la Eliane Elias, tout baigne dans un oase de sérénité. Rien ne pouvait prédire ce final tempétueux, d'impétueux alezans au galop s'arrêtant abruptement en plein steeple-chase. Le signal a dû passer au rouge, les cavaliers ont failli faire panache en passant par-dessus la crinière de leurs montures.
Pire que le chauffeur du 38 faisant la course avec une Kawasaki sur l'Avenue Defré!
' Bibi' , une ballade en forme de sonate fin de soirée automnale, au coin du feu: rêverie mélancolique en flattant un Labrador, sexe au choix.
Quelques grondements orageux, un carillon lointain ne vont pas gâcher ton plaisir.
Pouvez-vous, Eléonore, je vous prie, me verser encore une goutte de ce flacon d'Armagnac?
Place au groove: 'Room 111'.
Dans cette chambre, il y avait Booker T, George Duke et quelques autres potes au Zappa, ils se sont mis à jammer que les voisins se sont tous invités au cent-onze, faisait torride dans ce dortoir et pas moyen de régler la clim.
Un fringant solo de basse, un petit break tout en finesse dentelle de Bruxelles, pour reprendre un rythme TGV/funk jusqu'au terminus.
Une dernière avant que vous retourniez admirer la sale tronche du chef de service: ' Golden toads look into the moon' , un voyage spatial chahuté et groovy.

Root: maîtrise technique, tension, lyrisme, sensualité, souplesse, cohésion, inventivité, punch ...un cocktail sophistiqué!

jeudi 28 avril 2011

Tiger Lili (en avant-programme de Medi) à l'Ancienne Belgique - Club, Bruxelles, le 27 avril 2011

Un Club où les francophones sont majoritaires, situation guère courante à l'AB, mais Medi, star montante en république hexagonale, n'a pas encore franchi ce cap stellaire chez Leterme & Co.
En dehors de JP et de quelques autres paumés, obligés d'utiliser la lame Gillette, le public se compose de jolies nénettes, attirées par le charme tout méditerranéen du globe-trotter ayant abandonné son Medicine Show en cours de route.

En dernière minute, le programmateur de l'AB ajoute Tiger Lili au line-up.

Précisions: lili et pas lily, donc tu oublies Peter Pan, la botanique, le glam rock, La Roux, Natalie Merchant ou Lily la Tigresse, célèbre catcheuse, stripteaseuse à ses heures perdues.
Tiger Lili: c'est Ben Van Camp, un Gantois dont le papa travaillait chez Esso.
Ben chante, bien, merci , et gratte une acoustique.
La petite Lili n'est pas son premier projet musical: on l'a connu golfeur au sein de Augusta National Golf Club, boursier jaune chez Hong Kong Dollar, guitariste chez Lalalover ou Els De Schepper, une autre rousse, fréquentant les cabarets dans lesquels elle lève quelques pans de sa vie sexuelle ou encore membre de Saint-Marteau, projet qui le vît côtoyer le drummer le plus sexy de Flandre: Isolde Lasoen.
Ce soir il sera accompagné du doué pianiste Luk Vermeir, de Matthias Debusschere à la basse (Kartasan- Kiss the anus of a black cat...) et d'un percussionniste ( cajon, clochettes, triangles, shakers, xylophone...), probablement Olaf Janssens.
'How we thought' de l'acoustic soul avec de seyantes touches de claviers aux accents jazzy.
C'est propre, frais, agréable à l'écoute, ça sent le G. Love comme suggéré par les pubs introductives, mais aussi le easy listening poprock, AOR si tu préfères, ensoleillé des seventies, et c'est pas péjoratif... Carole King, Carly Simon pour les nanas, la clique des Eagles: Don Henley, Glen Frey ou Dan Fogelberg... pour les barbus.
'Sunny Side' ce titre sautillant est limpide, on y retrouve la philosophie baba de Donovan Leitch ('Mellow Yellow'- 'Sunshine Superman'- 'There is a mountain'...) mais aussi le côté psyché 'Barabajagal' avec la bande à Jeff Beck à l'instrumentation.
'Brand new day' le soleil luit toujours!
Un petit reggae pas trop pesant?
'A whole lotta heat'.
Les fans de Medi sont contentes, Tiger Lili s'avère être un support idéal.
Un petit singalong cabaret aux lignes d'harmonica artisanales: ' Hummer'.
Simplicité, bonne humeur, décontraction, coolitude, et des musiciens pas manchots: idéal à l'heure de l'apéro sur une terrasse estivale.
C'est pas Lili que tu verras bazarder un cocktail -molotov sur les CRS, lors d'une manifestation contre le nucléaire, à la rigueur, tu la verras assise à poil, fumant un joint, lors d'un sit-in pour la protection des platanes de l'Avenue du Port.
Me dis pas que tu la connais, c'est pas la Lily de Pierre Perret!
'Tiger' catchy et naïf.
Nouvelle escapade au cabaret, un piano pop séduisant: ' Summer Girls' ...sexy ladies all around me... C'est vrai qu'elles sont pas moches nos jeunes voisines!
'Maybe Me' pour finir sur un rondo joyeux.
Quoi JP?
C'est' La groupie du pianiste ', ce truc!
Il est pas mort le pianiste?
T'es con...

Si tu le prends ainsi, tu pondras le compte-rendu du concert de Medi!
Na!

mercredi 27 avril 2011

SX @ De Loketten van Het Vlaams Parlement, Bruxelles, le 26 avril 2011

Le Parlement flamand s'ouvre au rock.
Au 99 rue de la Croix de Fer, à deux pas de Madou, il dispose d'un espace public où il organise des expositions et où les visiteurs peuvent se restaurer dans le coin eetcafé tout en feuilletant journaux ou magazines (du Nord).
Pour ce premier déjeuner en musique on avait invité presse écrite et TV et un demi-groupe: SX en duo.
Le soir-même, le band complet devait se produire au Bonnefooi dans le cadre des Stoempconcerten.
Un petit discours de circonstance: on remercie Poppunt, le public s'étant déplacé, essentiellement des lycéens venus déjeuner avant la cloche annonçant la seconde mi-temps leur permettant d'aller faire la sieste sur les bancs de leur établissement scolaire et on fait place à Stefanie Callebaut ( impressionnant zang et keyboard ) et Benjamin Desmet ( keyboard, guitare, backings).
Jeroen Termote les rejoindra en soirée.

12:15 le showcase des Courtraisiens peut débuter!
'Graffiti' deux claviers pour ce titre electro/trip hop mélodieux et il ne te faut que 30 secondes pour être conquis: la voix de Stefanie est prodigieuse ( elle a pris des cours de chant au jazzstudio d'Antwerpen...)
On peut comprendre l'enthousiasme affiché par Studio Brussel: c'est de la bombe dans la veine Moloko, Sneaker Pimps, Goldfrapp..
Pieter Van Dessel, figure de proue des Marble Sounds, tout aussi séduit, ajoute Beach House comme parallèle musical.
Benjamin agrippe une guitare pour 'Stop', un midtempo chaloupé et funky, chanté à deux voix, le soprano de Stef faisant passer Amy Winehouse pour une des petites chanteuses de Scala.
Profondeur et âme noire.
'Detroit' introduit par un programming atmosphérique au synthé, un petit son d'orgue poppy et toujours ce chant à te donner la chair de poule!
Irrésistible!
Mais que dire de la suivante: 'The Future' , un titre hallucinant à l'atmosphère éthérée. Des effets de guitare ciselés, un nappé de claviers vaporeux et un ramage Bagdad Café.
Magistral!
J'envoie le disco drum annonce Benjamin et le duo termine par leur Studio Brussel hit 'Black Video' .
Ce titre devrait faire un tabac similaire au 'Come Home' d'Amatorski.
On n'a entendu que cinq morceaux, mais déjà on peut prédire un bel avenir à SX, un band au potentiel énorme!

lundi 25 avril 2011

The Catatonics au Bar du Matin, Forest, le 25 avril 2011

Fin de saison: dernière soirée 'Comme un lundi' au Bar du Matin.
A l'affiche un poulain de l'équipe A Song A Place, souffrant de syndromes psychomoteurs schizophréniques: uit Gent, The Catatonics!
Le jockey attitré se nomme Filip Huyghebaert ( auparavant il chevauchait une pouliche baptisée Galope). Flupke compose, interprète et joue de l'acoustique, son groupe est à géométrie variable: aux claviers et backings suaves nous vîmes et ouïmes la fraîche Eva Houtekiet ( oui, fille de Jan), un membre essentiel - le drummer et le bassiste ne furent pas présentés: probablement Dieter Vanmarcke et X( Jan Dhaene?).
Le groupe fait partie de la scène gantoise et entretient des relations incestueuses avec The Bony King of Nowhere, Everyman, The Antler King e.a., dont certains éléments viennent étoffer les Catatonics sur scène.
Titres de gloire: gagnant de 'Het Groot Geweld', een liedjeswedstrijd co-organisée par l'AB, FM Brussel et Poppunt. Lauréat du 'Band in Residence' organisé par le 4AD, du Ten Vrede Talent ou du Verse Vis...où vont-ils chercher tous ces contests?
Trace discographique: un EP, trois titres.
Ramifications: americana, lo-fi/ indie folk, alt.country..


20:35' terrasse bondée, bar déserté.
Premières notes, dix curieux pénètrent dans la salle.
Faudra attendre le second morceau pour combler l'espace prévu au fond de la salle.
Dès lors le public sera attentif, respectueux, séduit!
Normal, les Catatonics commencent fort avec leur mini-hit 'Endless Sway' , une voix que les critiques du Nord comparent à celle de Tony Dekker (Great Lake Swimmers) ou à Robin Pecknold (Fleet Foxes) , d'onctueuses harmonies, un melodic folk propice à la rêverie, à l'évasion.
Le 51, remontant la Chaussée d'Alsemberg, n'est plus un immonde et puant tramway de la STIB, mais un chariot bâché de jaune parcourant une piste du côté de Santa Fe.
Oui, Olivia de Havilland était du voyage!
'Imaginary Bars' sonne très Isbells.
Filip entame 'One Man Guy' en solo, quelques délicates harmonies viennent orner la mélodie en fin de morceau.
Et, c'est bien un petit reproche à formuler: The Catatonics, c'est F Huyghebaert + dans une moindre mesure, le piano sobre et la voix d'Eva.
Les autres musiciens sont réduits au rôle de comparses, pas d'envolées de guitare, ni de rythmique solide, nous sommes dans un univers feutré, dirigé par un maître despotique.
Une ballade dominée par le piano: 'Go Far' ...it tastes a lot like summer...
A qui le dis-tu, très cher!
Damien Rice: 'Lonely Soldier', suivi de 'Me & You' aux arrangements sages mais ne manquant pas de grâce.
Le drummer à la fête: een, twee, drie..avanti: oh pas un assaut, simplement une introduction plus rythmée: ' Uptown'.
'The Door': nostalgique..you came down in the morning rain... Incroyables, tous les accents américains que tu retrouves dans ces formidables compositions.
Un mec doué ce Huyghebaert, tous les Philippe ne sont donc pas aussi maladroits que le fils d'Albert.
'Hopefully' un soft rock aussi avenant que les perles d'America dans les midseventies.
Retour au calme, à la mélancolie: 'Sometimes'
..Sometimes, I'm lonely Sometimes I'm sad...
Lui aurait bien refilé ma chope, je voyais le fond du verre!
A guest pour la formidable cover de Ryan Adams, 'Oh my sweet Carolina' : Dieter Christiaens (?) à l'harmonica.
Aussi beau que le 'Desperado' des Eagles!
'The Morning Paper'.
Que dit la gazette?
..My nights are cold and empty... you can shelter me...
Et à la page sportive?
Samuel Brown caught a huge Rainbow Trout in Summerville Lake.(42 lbs - 2 oz = +/- 18,99 kilogrammes).
Mazette!
La dernière: 'Blue Hotel' ,pas le même établissement que celui de Chris Isaak.
Un trois temps syncopé.

Beau succès ( mérité) auprès de l'assistance et un bis, solo: ' I will be there when you die'!

The Catatonics: du travail soigné, précieux, attachant... encore un joyau made in Vlaanderen!

dimanche 24 avril 2011

Arkangel - El Comer Ocho au DNA, Bruxelles, le 23 avril 2011

Nous étions tous errants comme des brebis. Chacun suivait sa propre voie . Et l'Éternel a fait retomber sur lui la faute de nous tous...
C'est pas au DNA qu'on verra l'Agnus Dei, les pécheurs tatoués invoquent d'autres dieux.

L'affiche annonçait Arkangel ' we have drunk ( le sang du Christ?) and became undead' + guests.
Age of Torment s'est désisté et les fameux guests nous viendront de Lüttich: El Comer Ocho!

De la salsa? Huit apôtres à table?
Ecoute, petit, jette un coup d'oeil à la faune locale, tu vois Pedro, Enrique, Juan-Pablo, Teobaldo ou Maria del Carmen et Estrella?
Non, que des T-shirts arborant Length of Time, New York Hardcore, Pentagram, Motorhead, Mind Assault, et une vieille tantouze qui portait un Westlife rose délavé.
C'est clair, ce sera du hardcore, deathcore, grindcore et corps à corps corsé.
20h25': les Mosans se préparent pour leur messe pascale, en bruit de fond un chant folklorique ottoman, zont dû confondre le DNA et une Mosquée de la Chaussée d'Haecht!
Un quatuor de jeunes gens bien propres, rasés et parfumés Hugo Boss, prend place sur la scène.
T'as Niko aux vocals, un ancien petit chanteur à la croix de bois - JP à la guitare- on nous présente un nouveau bassiste qui a appris les titres dans le van pendant le trajet Luik/Brussel- et aux drums, le petit K qui entame une séance de striptease avant l'ouverture de la saison naturiste.
Un vagissement abominable, c'est parti pour 20/25' d'effervescence mélodieuse.
On n'a pas remarqué de playlist, mais on suppose que ces mélomanes nous ont proposé 7 extraits de leur plaque ' Clinical life/Chemical lie' .
Ce truc est aussi délicat que le Silence des Agneaux. Niko vient, probablement, de se faire arracher une ou deux dents chez un praticien charcutier, le pauvre hurle à mort, pendant que ses copains essayent de couvrir ses cris par un mur sonique explosif hystérique.
'The glass' annonce le shouter. Ai pas bien compris les lyrics, mais ça ressemblait à ceci: maman, au secours, j'ai peur, le monsieur en soutane m'a pris par la main, voulais pas le suivre, voulais pas de ses bonbons pourris, il m'a attiré derrière le buisson et j'ai crié, crié... tout ça sur bande sonore épique.
Horrifiant!
Le ket aux drums, sais pas à quoi on le nourrit, mais il est époustouflant!
Niko, il n'a que des problèmes, chaque nuit il fait des cauchemars atroces et beugle comme une vache amenée à Cureghem pendant le ramazan.
Encore une ou deux mélodies jouées et chantonnées en finesse et on cède la place à Arkangel.
Un set pour le moins musclé, Bruxelles a apprécié, s'approvisionne au bar et va reluquer les joyeuses clientes velues du Plattesteen.

Faudra plus de 20' pour monter le matos d'Arkangel.
A 21 h20' et des poussières, St Michel quitte sa flèche pour atterrir en plein DNA où quelques pèlerins fiévreux l'accueillent à coups de sifflet admiratifs.
Un petit temps que t'avais plus assisté à une aubade du Prince des cieux, 2008 Bruksellive, en fait!
Tu remontes en 1997, tu consultes les fiches de l'état civil au rayon naissances, que lis-tu à la première lettre de l'alphabet: Arkangel, beau bébé: papa Deathcore, maman:Metalcore...
Depuis: des tonnes de concerts, une reconnaissance internationale, on les cite comme référence du metalcore européen, et quelques traces discographiques, ' Arkangel is your Enemy' 2008, semble être le dernier jalon!
Le line-up a également évolué, même si aux vociférations et bains de foule, tu trouves toujours le distingué Viking, Baldur Vildmurdarson- à la guitare, le mignon Michel Kirby- le fougueux David Vandezande à la batterie et Julien Rour Chanut comme second guitariste.
Une surprise, la basse est tenue ce soir par Marc Mongolito De Backer, un pote au Michel.
Te décrire un concert d'Arkangel au DNA ( leur antre) relève de l'impossible, déjà tu dois oublier le concept concert et parler d'affrontement de gladiateurs dans une arène improvisée: t'as Baldur le Viking suant, bavant, crachant.. prêt à en découdre avec qui ose l'affronter torse nu sur scène ou dans la fosse et t'as ses acolytes te balançant un bruit de fond infernal, exacerbant les passions.
Bref, c'est pas un spectacle destiné à Jean-Hugues de Trouduc, un trois pièces Balmain , lunettes Tom Ford Whitney 009 ( 269€, sans le boîtier), et à sa maîtresse Cassandre de Villeneuve, ne jurant que par Agnes Obel, Anna Calvi, James Blake ou autres artistes branchés.
Pas deux notes sont envoyées et le dur qui a des balls en acier vient narguer les fidèles au bas de la scène.
D'emblée une sauvagerie haineuse et bestiale.
Faut se retrancher quelque part si tu tiens à ta peau, me cache derrière une gentille nana traînant un plâtre élégant, en me disant t'es qu'une lopette, mais avais promis à madame de ne pas salir mon beau T-shirt immaculé.
'Annihilating your peace' s'appelait ce cantique, et de quiétude il ne fut plus question!
'In the embrace of truth': toi, mécréant, refile-moi cette bouteille de Spa Reine, vais me doucher...
Le méchant arrose tout le premier rang qui veut l'étriper, ça cogne dans tous les sens, pire qu'au Mambourg, où ils viennent d'apprendre que le Sporting évoluera en D2 l'année prochaine.
Ici pas de policiers munis de canons à eau, c'est la Jupiler qui transforme le zinc en marécage houblonné.
Que va penser ma moitié?
'From heaven we fall' donc, il a quitté St-Pierre et les anges pour se mélanger aux humains: un carnage.
Suis pas sûr d'en sortir vivant.
Sainte Kathy, une gentille rousse, te tend la main et sa Jupiler et tu prends place à ses côtés sur la scène, l'endroit le moins dangereux dans cette infernale cage aux folles.
Pendant ce temps Arkangel expédie obus sur obus: ' Slow but heavy' - 'How we see the world' - 'Let the unloved parts..' - 'Behold the face of death' - 'Them'...
Baldur nous fait admirer son torse et sa bedaine tout en continuant à éructer la parole sacrée, le débit baigne dans la mousse et les fidèles se tabassent gaiement.
Heureusement, personne n'a repéré les béquilles de la petite de tout à l'heure, des armes dangereuses...
Bras d'honneur et majeur tendu... je vous encule, bande de lopettes.
Un audacieux s'approche de l'animal pour être repoussé sans ménagement.
Le spectacle est dans la rigole.
'Damned forever' - 'Built upon the graves': faudrait que Dante Alighieri passe au DNA pendant une performance d'Arkangel pour réécrire son Enfer.
Qui veut mon micro?
Tiens, Abel, gueule, mon coquet!
C'est pas vrai, on dirait une copine de Di Rupo, rends -moi mon jouet, et va boire un Perrier menthe, Bichette!
'Day of Apocalypse' .
Il est 22h, une dernière tranche de cake avant la fermeture: ' Warpath 777' , mais je vide ma Duvel avant de repartir au baston.
Un comique ramasse le Sure qui traînait dans la fange et pousse quelques borborygmes raffinés.
Pas malin de sa part, en arrivant à 20h sa denture se composait de huit incisives, quatre canines, huit prémolaires, cinq molaires et une couronne, après le coup qu'il prit en pleine façade il s'est retrouvé avec un sourire à la Shane MacGowan.
Les risques du métier!
Fin des hostilités , opération nettoyage: ramasser les cadavres et retaper le bistro dévasté!
La milice céleste regagne sa sphère, vais essayer de retrouver ma caisse!

samedi 23 avril 2011

Garner au DNA, Bruxelles, le 22 avril 2011

En stock: Jennifer sans Ben, en rupture: Erroll.
au DNA:
Nico Rambaud: voice/guitar
Laurent Stelleman: bass
Didier Fontaine: drums
c à d, le supertrio made in Brussels, les Cream- Beck, Bogert & Appice- West, Bruce & Laing aus Belgenland!
La dernière fois que tu vis cette combinaison guitar/bass/drums en action date de juillet 2009 au Brussels Summer Festival, des conditions pas optimales.

Le DNA ne sera pas full à 20:55', lorsque le gardien ouvrira la cage aux fauves.
Toute la rage du footballeur puni pour excès de cartes jaunes, refoulant le gazon après sa suspension, se retrouve dans l'intro tonitruante balancée par les mousquetaires: ça claque, râpe, frappe dur..' Song 11' !
Une basse funky introduit ' Behind the curtain', un drumming lourd, très lourd, une guitare heavy à la Blue Cheer et le timbre sec de Nico, un mix improbable de Robert Plant/ Paul Rodgers/Mark Farner (Grand Funk Railroad) et quelques touches de Joe Walsh, époque James Gang.
Si ton truc c'est la dreampop va faire un tour au jardin, car tu risques l'apoplexie.
Sans transition: 'Lost in Confusion', le fantôme d'Hendrix et les plaques I, II, III du Zep doivent hanter les nuits du Rimbaud émigré chez Tintin.
Hargne, fureur, frénésie, passion gagnant rapidement le public, pas le temps de passer au bar chercher une Stella, les durs ont déjà attaqué 'All nuances', un de leurs nouveaux morceaux ( début 2010, Garner avait sorti une première plaque).
...I won't scream loud..annonce le grand Nicolas, pour pas confondre avec la demi-portion se montrant aux réceptions avec Carla.
Fieffé menteur, loud ce fut!
'Walk the line' pas une promenade champêtre, des iconoclastes impétueux, cachez vos images saintes!
Nouvelle charge de la brigade emmenée par Erroll Flynn: 'ASAP' , une opération coup de poing qui n'épargnera personne.
' Good friend' les affres de Nico... how can I find a good friend to support me... t'as pas pensé à RickyBilly, il est doux comme un caniche?
'Dangers of life' une rythmique Billy Cox, Buddy Miles , du groove, du hard et des promesses électorales... I promise I'll be nice to you...
'This is how I used to live' pas comme un moine, dirait-on!
Une nouvelle,' One Shot', sortons l' artillerie lourde, At the Drive-In meets Fugazi.
Les rebelles se rebiffent, on fait appel à la Panzer Grenadier Division, menée par le Generalmajor Fritz-Hubert Grazer, on va nettoyer le coin: ' I'll Pay You' , ça veut dire, servez-vous, s'il reste quelque chose..
Des cendres et des gravats fumants!
Basse/batterie pendant que le chef règle le tir, quelques effets fusées, en route pour ' Heaven' .
..heaven has no colour, heaven has no smell .., le paradis blanc inodore sur solo de basse entêtant.
Un nouveau titre imparable, la pièce maîtresse du set.
On approche de la fin, on connaît la rigueur du sieur maïeur Thielemans, la dernière, donc: ' My reason'. Un petit schlager, façon 'Mooi is het leven' de Jo Vally, le préféré de Madame Servaes, charcutière bien en chair à Erembodegem, West-Vlaanderen.
Finalement, cette musique de supermarché c'est pas si mal!

Un bis avant le couvre-feu: 'Older & Guilty' , Jimi meets The Clash, une dernière portion de headbanging sounds, recommandés pour soigner la déprime.

Garner: un son compact, carré - un band d'une cohésion fusionnelle à l'alchimie parfaite!
Le trio se produit à Ostende le 20 mai et à Tubize le 10 juin.




vendredi 22 avril 2011

Mauro (Pawlowski) Candelaershuys, Uccle, le 21 avril 2011

Au vu de ce mois d'avril exceptionnellement chaud et sec qui s'éternise sur notre beau pays, en affaires courantes, vous êtes nombreux à nous poser la question du risque d'une canicule pour cet été.
Pour rappel en 2010:
la presse russe avait fait état de l'engorgement des morgues et des crématoriums de Moscou: 11000 décès imputables à la chaleur étouffante en juillet et août... alors une année presque entière ( 360 jours d'impasse) sans gouvernement, c'est de la rigolade, quand on connaît les risques de rupture de stock de bière dans nos grandes surfaces.
Ce préambule météorologique tente de vous expliquer la raison pour laquelle le Candelaershuys n'affiche pas uitverkocht pour la venue de Mauro en terre uccloise.
Bruxelles est au Zoute, sauf une bonne cinquantaine de purs & durs qui, pour rien au monde, ne rateraient un concert de Mauro Antonio Pawlowski, le citoyen le plus célèbre (ex aequo avec la judoka Ingrid Berghmans) de Koersel.

Second passage solo du prolifique wonderboy dans la maison patricienne, après le gig mémorable de février 2009.
Fin mai commencera la tournée avec dEUS, avant cela quelques dates sous le nom de Mauro, ou Mauro & the Grooms, ou Pawlowski, ou Radical Slave, ou Stahlmus Delegation, selon l'humeur de l'instant.

Ce soir: Mauro en acoustic show.
20h35', une petite intro andalouse à la 12-strings pour inviter le public à quitter le bar et à prendre place dans le salon.
La setlist, fixée sur un monitor, mentionne une vingtaine de titres, elle ne sera pas respectée, Mauro jouera son arty folkpop sombre selon son inspiration.
Premier titre et déjà une tirade décrivant le personnage...I don't mind being a fool in the eyes of most people..., chanté d'une voix fragile, incapable de monter dans les aigus.
Comme en 2009, Mauro restera sobre, réservé, discret à l'opposé du fier guitariste hautain et distant qu'il incarne chez dEUS.
Les titres lents, introspectifs, désenchantés, légèrement mélancoliques vont se succéder.
Pas question de cafard ou de déprime suicidaire, non, on a face à nous un gars lucide maniant l'autodérision et l'ironie à la perfection et décorant ses textes avisés de lignes de guitare châtiées.
Un downtempo visionnaire 'Visions', suivi d'un morceau composé par Peter Houben ( ex-Nemo, Ultracowboy ou Benny Zen et partenaire de Mauro dans Mitsoobishy Jacson) :'The good Lord created hyenas and I can scratch my balls' ( anytime I want) , le prix Nobel de littérature n'est pas loin...
Une majorité de singer/songwriters se réclament de Bob Dylan ou Leonard Cohen, pas moi, je préfère Hall & Oates ou Michael McDonald..., j'ai composé ce titre en pensant à eux: 'Calm Love'.
'You got me working' a été plongé dans le même moule crooning acoustic pop, proche de l'oublié David Dundas.
'Five Beers': lumineux...after five beers my world becomes a stage..., quelques riffs proches du 'Hotel California' des Eagles ornent cette superbe ballade, toute en demi-teintes.
A power pop song, annonce le Limbourgeois: ' High Culture' !
Elle sera suivie du mélodieux ' The Distant Life' .
Sorry, Ukkel, mijn stem is verleden, je tousse un bon coup, elle va revenir: un second Peter Houben, ' Over the Hill' , non ce n'est pas celui de Machiavel...
A la six cordes, un titre tendance escapism .. gonna step through the snow... ( ' Out of the storm' ??) , suivi du superbe 'Leaving Montreux', du David Bowie acoustique.
Par une belle journée, comme celle-ci ..you're sitting in the garden reading the headlines.. calme épicurien!( 'Always Someone').
Une country romance 'Kinder Romance' , du Dolly Parton barbe de deux jours , soutien-gorge Chantelle 85 b.
Une séquence chez le psy ' Suddenly girl' à prendre au second degré.
Il ne manque pas d'humour, le bougre!
On cite: le beau temps c'est la misère, mieux éclairée... , une cover des Frogs, un band méconnu du Wisconsin 'I've got drugs out of the mist'.
...out of the mist, there's a pimp (out of the misty moon)
out of the mist, there's a hooker (coppin' tit)
out of the mist, there's a priest (from a man with a joint in his hand)
out of the mist (i kissed you beautiful)
out of the mist
how could i miss you with your drugs?...
Une pusher song plus imagée que celle de Steppenwolf.
'Never a strange man' un titre que j'ai retravaillé, a work in progress, que je vais essayer de ne pas saboter.
Aucun problème , parfait!
'I tried not to hurt you' belle ballade mélancolique, dépouillée et une dernière avant la course vers le bar: ' I was never there' , un blues blasé ...tu t'es trompée, t'as confondu, c'était pas moi...I was never there...
75' d'apparente nonchalance, mais aussi d'authenticité inspirée.
Mauro, un mec cool et talentueux!

Une fausse sortie, un petit numéro de clown et un bis:
Allez, il fait beau, une note optimiste aux accents sixties avant de se quitter.... I'm cursed and I'm sick... chacun son interprétation de l'optimisme!
Quelques envolées lyriques et une seconde retraite pour rire.
Vous en voulez encore une?
En vitesse, alors!
Mais quoi?
Une cover: 'The Child Brides' , The Auteurs ( Luke Haines) , des gosses poussés au suicide, rien de tel pour terminer dans l'allégresse pré-pascale.
Brillante murder song pour clôturer un concert étincelant!


dimanche 17 avril 2011

Stereo Grand en Showcase à la FNAC Toison d'Or à Ixelles, le 16 avril 2011

Porte de Namur, 16h, la Fnac, premier étage, un showcase semi-acoustique de Stereo Grand.

16h05, écoute Aldebert, il est l'heure, tu te débrouilles pour régler le son pendant le premier titre!
Stereo Grand vient nous jouer son EP ' I'm Coming Home' .
Le band tourne pas mal depuis qu'une cigogne l'a déposé sur les fonds baptismaux en 2008: Boutik Rock- Franc'Off- Verdur Rock- Belz'ik Festival...

Jean-Philippe Risse (guitare, chant), Rodger Hugues (chant, clavier, guitare), Yves Daloze (guitares), Lionel Walrant (basse) et Stefan Boucher (batterie).
A la FNAC : Deux ac. ( parfois une Gretsch rutilante pour Mr Daloze)- un cajon hybride + 1 cymbale- une basse - un clavier/laptop et deux voix.
Les instigateurs, Jean-Phi et Rodger, se connaissent depuis 2003.
Yves Daloze a sévi aux côtés de Philmarie ou San Remo e.a. - Stefan Boucher jouait au ping pong à La Villette, Lionel jouait back gauche, en préminime, au Sporting de Neerpede, il a préféré tenir la basse.
'Dancefloor' ne pense pas entendre un clubbing track à la David Guetta, tu auras droit à de la dream pop mélodieuse et soignée , ultra light, chantée d'une voix agréable, avec l'Ecossais aux harmonies pétillantes.
Frais, printanier, idéal par ces températures clémentes.
Tout aussi léché ' Get you down' , comme pas mal d'autres, Stereo Grand a écouté les Beatles et leurs succédanés: Badfinger, Crowded House, Camera Obscura...
'Coming Home' du folkpop dans la lignée des titres les plus commerciaux des Byrds.
Au fond, ce folk aérien est fredonnable et radiovriendelijk, mais, aussi, est bien moins aventureux que les efforts des flamands: Marble Sounds, Isbells ou autres Amatorski.
Un petit rosé avant d'attaquer le BBQ?
Les femmes à la salade, les gosses dans la mini-piscine achetée sur Ebay, c'est pas beau la vie?
'Project V' une ballade boyscout.
La Gretsch tout en discrétion, un piano dépoussiéré: 'Into Dust' .
Limpide et propre, malgré le titre!
Eminem devient délicat: ' Love the way you lie' .
Le single 'Yeah, yeah' , les mecs, faut pas abuser de la guimauve, l'écoeurement est proche!
Rodger se la joue Clayderman , mais doit s'y reprendre à quatre fois pour lancer 'I fade' , quelques lignes d'harmonica Rio Grande et une nouvelle romance lisse.
' Praying for the sun' un titre plus chaud, d'obédience Inca!
Et on achève cet aimable showcase par 'Holes', une cover de Mercury Rev, une influence majeure!

Deux couches de Nivea, un pastis: au jardin...

samedi 16 avril 2011

Carl Barât, ( support TBHB et Kieran Leonard) à l' Orangerie du Botanique, Bruxelles, le 15 avril 2011

Carl Barât ou l'après Libertines & Dirty Pretty Things... un virage vers la British poprock adulte, celle qui se nourrit d'influences Bowie, The Smiths, Divine Comedy, Jarvis Cocker ou les vétérans Walker Brothers.
Le concert programmé à l'Orangerie avait été reporté du 8 mars au 15 avril et, si la salle n'affiche pas sold-out, elle accueillera un solide contingent de gamines délurées, flanquées de leurs prétendants boutonneux comptant beugler sur les hymnes britpop composés par le duo Doherty/Barât durant leur collaboration dissolue.

20:00 TBHB
ex The Big Hat Band... les Libertines/Kooks/ Arctic Monkeys... belgo- écossais.
Ted Clark( bass - vocals)-Diego de la Vega ( guitar) - Arnaud Luyckfasseel ( guitar- backings) et
Andrew Bolton (drums) sèment la terreur garage sur nos scènes rock depuis plus de cinq ans et prévoient la sortie d' un full CD en automne.
Band idéal donc pour assurer la première partie du ténébreux Carl.
Neuf titres, 40' de working class garage rock sentant bon la British invasion des mid-sixties, les Kinks en tête, mais aussi les Pretty Things, les Small Faces et dans une moindre mesure les Troggs.
Energie, sueur, raw guitars et vocaux rageurs: let's go, le speedé ' Couldn't say no', les fans de Barât sont conquis après une rafale.
Bien crade et brut ' Get up & go'.
Saccadé, agressif et fougueux: ' Any other way' ou 'Any other day' va savoir!
Un joyeux singalong pour larguer une petite amie ' Only came to leave you', un truc sonnant comme les Stones en 1964.
Un petit downtempo aux relents Beatles style ' Don't let me down' pour varier les plaisirs, le Ted s'est trouvé une autre nana...how I need you, babe... il vient à peine de bazarder la précédente.
On passe à la vitesse supérieure...I've been away for a long time... cuisine Kooks et ensuite ' For your love', mais pas celui des Yardbirds.
Dédié à Mick Jones, le punky 'Brick and Stones Riots' , les Clash avaient leur 'White Riot'.
Et une cover bordélique pour finir en beauté , les Contours 'Do you love me?' en version haut- de- forme écrabouillé.
Mise en bouche appréciée par les bouffeurs de fast food.

Un second support non prévu à l'affiche, le Charles à emmener un pote, un protégé, un certain Kieran Leonard, dans ses bagages.
Je te rassure tout de suite et tout le clergé par la même occasion ( pas encore remis des nouvelles révélations de l'évêque de Bruges , Roger la Honte( pardon, Roger Claessen) ), c'est pas le fils de Monseigneur.
Kieran Leonard est un singer/songwriter engagé du style Billy Bragg.
Longues mèches blondes, combat shoes, une bouteille de pinard, des yeux vitreux et une acoustique... I'm going to sing a couple of songs.
Quatre en tout, le mec a impressionné: des lyrics pas débiles, une présence charismatique , une voix mélancolique, un gars à surveiller.
'Harold Pinter is dead' , Harold c'est pas un pinteur , mais bien un des plus grands écrivains britanniques du siècle écoulé, un membre des Angry Young Men critiquant la British middle class des fifties.
Les références littéraires ou artistiques vont colorer les chansons de l'intellectuel hippie.
Un second poème philosophico/tranche de vie tout aussi allumé suivra: se rouler une cigarette avec une feuille de l'Ancien Testament, idée pertinente, Kieran!
On citera la tirade extraite du n°3: life is much better when I've got a hangover... le modus vivendi de mon poteau Yves Hoegaerden.
Et quel disque écoute-t-il pour soigner sa gueule de bois tout en contemplant un Jackson Pollock?
'Nevermind'
Une dernière: 'Jerusalem', une étude sociologique sur un air ressemblant vaguement au 'Where do you go to' de Peter Sarstedt.
Une découverte ce Kieran Leonard.

Carl Barât
C'est en octobre 2010 que sortait 'Carl Barât', album marquant l'aube d'une nouvelle carrière, avec une direction musicale moins garage/ moins adolescente, il suffit de citer quelques collaborations: Neil Hamon, ou le producer Andrew Wyatt (Mark Ronson, I Blame Coco...).
2011 sera encore une période transitoire, les fans veulent du Libertines et pas du cabaret!

Un band de cinq musiciens: Amy Langley, frangine de la mère de son gosse, au violoncelle ( elle a déjà accompagné Brett Anderson de Suede et est membre des Langley Sisters) - le frérot, Oli Barât, à la lead guitar - Phil Wilkinson aux drums ( Brett Anderson- Duke Special...) et d'après le responsable du merchandising: Spencer Brown: bass/upright bass et Tom Boddy: claviers.
Une entrée en matière waltz/Bertold Brecht: ' The Magus' , on est loin du rock'n roll primaire.
Carl établit d'emblée un contact cordial avec ses fans: in French: bonsoir tout le monde, il refile sa bouteille de Bordeaux à un gars au premier rang, plus tard il fera de même avec une Maes, il signera une pochette de vinyle entre deux morceaux, serrera des dizaines de mains enthousiastes.... pas la grosse tête finalement!
Le single sautillant 'Run with the boys' sera suivi d'un premier Libertines: 'The man who would be King' qui déclenche de beaux moments de folie.
La ballade sombre, 'Carve my name', au violoncelle remuant et entêtant , ensorcèle.
Majesté et drumming martial avec 'She's something', avant de reprendre un bain rock sauvage/ hymne stade de foot ' Up the bracket' (Libertines).
Même topo nerveux avec ' Deadwood' ( Dirty Pretty Things), la masse exulte.
'The Fall', co-signé par Mr Divine Comedy, une tranche de pop orchestrale élégante et auguste.
Piaf, tu connais?
'Je regrette, je regrette', m'étonne pas que le mec du Hampshire nous dit aimer Marc Almond.
Un midtempo racoleur: 'What have I done?' .
La presse n'est pas tendre avec le premier effort solo de C B,... it is a lazy effort and doesn't deserve your attention ... écrit le critique chez Faded Glamour.
Faut pas exagérer non plus , les idoles ont le droit de vieillir, des papies de soixante-dix ans gueulant 'My Generation', c'est pas pathétique ça?
' Death fires burn at night' aux riffs lourds et ombrageux.
Je dédie la suivante à Kieran Leonard, encore un Libertines' rock anthem repris par les collégiens: 'Death on the stairs'
Un adepte du crowd surfing, risquant d'atterrir sur les pompes du Carl, se fait jeter sans ménagements par un roadie, les potes sautent et pogottent furieusement .
'Bang bang you're dead' (Dirty Pretty Things) met fin au set réglementaire.

45' à peine, le minimum syndical!

En route pour une longue séance de neuf rappels!
Acoustique/solo:' 9 Lives' des Dirty Pretty Things, terrible folk song biblique/ blasphématoire.
Toujours seul 'The ballad of Grimaldi' aux accents balkaniques, puis Oli lyrique le rejoint pour la ballade : ' France' ( Libertines) , pas confondre avec Sardou s v p.
Tous on stage pour un downbeat cabaret, on est pas sûr qu'il s'agisse de la version Barât de 'Sing for my Supper', au répertoire des Langley Sisters, la setlist n'étant plus respectée.
Toujours sur les mesures trois temps ' So long, my lover', suivi d' une rengaine Dirty Pretty Things: 'Truth Begins'.
Quelques British kids se manifestent bruyamment et engagent un aparté avec la star.
Y a-t-il des autochtones dans la salle?
A la demande de Kenneth, Graham, Ralph, Tony et Bradley: ' Music when the lights go out'.
Bon, ça suffit maintenant, c'est pas un concert des Libertines, kids!
Et pourtant la fête continue: 'Time for Heroes' et une dernière bombe ' Don't look back into the sun'.
Un jeune excité a réussi à grimper on stage, il sera vite ceinturé par un catcheur qui le remballera d'où il venait sans que cela ne mette fin à la séance jumping and shouting dans la fosse.

Au final un concert mitigé, un gars entre deux chaises: contenter les ados avec les Libertines ou devenir adulte?






jeudi 14 avril 2011

Villa Vif au Beursschouwburg, Bruxelles, le 13 avril 2011

Shit happens on Wednesday proclame le Beursschouwburg, comme si les autres jours de la semaine, Bruxelles flottait dans un nirvana synonyme de moksha, délivrance suprême de la chaîne des réincarnations.
Or donc, en ce jour de Mercure affichant 11°C, le Beurs programme Villa Vif ( à 10 PM), et le kafee sera bien bourré à l'heure où le quintette sortira de coulisses pour investir la scène.

Pour attirer la clientèle mâle, mais également les copines de Sappho, le flyer suggestif annonce Geneviève Lagravière ‚ aka Villa Vif, photo arty à l'appui.
Geneviève Lagravière a étudié la danse contemporaine à la Kleine Academie Brussel et a travaillé avec quelques pointures: Jan Fabre, la compagnie Hush Hush Hush, Bud Blumenthal e.a...
La scène, elle maîtrise!
La musique aussi, en formant Villa Vif un vieux rêve se réalise.
Line-up: Lagravière au chant/ some lyrics - Willy Heroes, aux compos et à la guitare ( un mec ayant un passé in de Belgische rock & pop geschiedenis: Anik Nak ( avec la comédienne Anik Vandercruyssen, un album 'Voilà' - et dans les années 80, The Charms, un LP 'Meanwhile at Cirio's, + des titres pour Arno ou Verminnen) - Alexandre Le Petit ( il est pas Grec) aux drums - Jozef Schavemaker aux claviers et Pablo Munafò à la basse.

Une intro rock/rhythm and blues sentant bon les années Atlantic s'ouvrant au rock.
Au centre de la scène, Miss Lagravière en sexy gogo girl , un mix Michelle Pfeiffer in Dangerous Liaison et Emmanuelle Béart faisant la moue , il n'en faut pas plus pour que le bar soit délaissé et que la foule vienne se masser frontstage.
Quelle fille!
Un piano sensible prend le relais, on attaque 'Why isn't good enough'.
Mamma Mia, quel timbre: rauque, cassé, une voix de cabaret te rappelant Nico ou Marlène Dietrich.
Brillant!
Retour au rock aux senteurs Rolling Stones:'First Time' ... do you wanna play ... questionne-t-elle, ai compté 49 gars et 6 nanas ayant levé la main pour cette proposition de one night stand.
J'ai hésité à tendre la mienne.
Le catchy 'Residence' à la Patti Smith.
Encore plus gluant: ' On your way down' , des riffs noirs, un phrasé BJ Scott. Un bain aux huiles classic rock stimulant ton métabolisme, manquait qu'une petite séance de massothérapie hawaïenne ou thaïlandaise.
Brussels, this is Pablo, our new bass player, il était puceau, il ne l'est plus.
Tu vois le tableau? (surréaliste).
Une ballade torturée , entamée en duo piano/voix: 'If you were me'.
Du Marianne Faithfull en broken Belgisch.
Fort!
Retour au groove juteux, le Southern- flavored 'Ferrari' te rappelant les Doobie Brothers , époque 'What were once vices are now habits'.
Joyeux funky time 'Joy', jeu vicieux du héraut et la diva de susurrer... c'est toi le maître du jeu, moi je suis en feu....
Que font les pompiers, bordel?
A song about broken hearts: 'If it's true' , un blues sombre chanté à la Janis.
L'étoile guidant les marins: 'Polaris' , un downtempo stellaire qu'elle décore d'un sifflement à rendre jaloux Roger Whittaker.
Nouveau rock:'Angel' ...I'm not an angel ... You've got sins & I've got mine... tant mieux: les anges, les saintes, les auréolées, les âmes charitables... ça craint!
Alexandre le petit drummer boy amorce un solo pas débile, il cogne sec, le bougre.
Chaud, chaud: la danseuse se débarrasse de sa petite robe en dentelle made in Béguinage Coco Charnel pour se retrouver en top, collants et petit slip noirs.
Un voisin bave sur ses pompes!
'Zeinaboo' un dernier blues poisseux sur nappé de claviers sentant le sexe moite.
Un set de 50' vachement émoustillant!

Double bis:
Une seconde version de 'Residence' ...squeeze me like lovers do...Reste ici, Jean-Hubert, c'est pas une invitation personnelle, fieu!
Suivi du tendre 'Jeffie', écrit pour son fils, qui mettra fin à ce concert expressif.

Villa Vif s'attèle à la confection prochaine d'un site et doit se produire au Daringman ( rue de Flandre) début juin, on y fera un tour!

mercredi 13 avril 2011

New Found Land, au Witloof Bar du Botanique, Bruxelles, le 12 avril 2011

Que vas-tu voir, questionne Vincent, désoeuvré et manifestement en manque de vocht.
Ai un ticket pour New Found Land, des Suédois aimant les Labradors.
Il n'y a pas d'avant-programme, on s'en jette une avant de descendre au Witloof?
Pas con, ce plan!
Qui croises-tu, attablés en amoureux au bar/resto? Les dangereux Léo et François, tout aussi désoeuvrés que le patron des vignerons.
François est en possession de 2 tickets, un accès au Chicon et Portugal the Man/Plants and Animals...viendrai vous saluer, lance le Lange.
Pas foule dans la cave, mais deux affreux, Lionel et Greg que Manchester/Chelsea ne branchait pas.

2Oh30 et des poussières: New Found Land
On compte six bipèdes, cinq pas épilés et une chanteuse/ percussionniste, grattant de temps en temps une acoustique.
La donzelle mène la troupe: Anna Roxenholt, on l'a baptisée, elle s'est lancée dans le jazz avant de fonder N F L. Les boys devraient être, d'après le site: Moritz Lieberkühn - guitar, voice, percussion-Jonatan Ahlbom - tuba, voice-Edvin Nahlin - keyboards, voice-Alexander Simm - guitar-Mårten Magnefors - drums, voice, mais nos yeux vîmes: deux guitares, deux claviers, d'après Vincent , Rouletabille et le jeune frère d'un efféminé ayant sévi avec Modern Talking en 1987 + un batteur.
Quoi encore Vincent?
Tu tiens à signaler que tu veux les mêmes chaussettes rouges et noires et le même couvre-chef que le le peï qui gratte une guitare face à nous.
D'accord, on demandera à St-Nicolas, brave ket.
Ces Suédois, partis en Germanie, ont sorti deux produits que tu peux glisser dans ton lecteur de CD, le dernier 'The Bell'.
La première salve trouée 'Holes' se trouve sur cet album.
Bonne voix, de la pop mordante au couleurs Cardigans et Sundays, insiste V.
Aucune ambition de révolutionner le monde, mais c'est frais.
'Foul'- 'Carve out my heart' même topo, harmonies suaves, fais gaffe à l'excès de sucre.
Le Soir/Frontstage: ...des chansons limpides aux mélodies coulant comme l’eau claire...
Autre point de vue: Fukushima, mardi 12 avril, 8 h heure de Paris: pollution, radioactivité, niveau maximum..
'Sweetness' annonce la playlist, doux comme les trucs les plus fades de K's Choice.
'Into Heaven' riffs de guitare piquants, chouette morceau.
Et puis ça commence à sombrer, le Titanic vient d'embrasser un iceberg: ' Human' , une rengaine pop pleine de bons sentiments et de pa pa pa pa... racoleurs, à nos côtés, le jardin d'enfants embraye, une chorale juvénile devant plaire à Van Geluwe.
'The Bell' le machin vire carrément Chantal Goya ou pire K3, derrière nous Lionel vient de gerber son bolognaise sur les godasses pimpantes de Greg.
On se tire, annonce le duo comique.
Pas très pro pour des chroniqueurs.
Non, j'ai pas dit gros niqueurs, je sais que la salle est pleine de gosses, Vincent.
T'as pas soif?
Si.
On réveille le barman et on constate que le son est meilleur à côté du comptoir.
En nysvenska: ' Jag Tar Smällen', le blondinet au trombone, les autres doo doo doo doo..., Vincent: deux chopes s v p!
About love, but not in a sexual way: 'A storage plan' tsoin tsoin tsoin.... guili guili guili...
A new song: 'Nothing's ever...' une ballade avec effets acoustico-orageux.
C'est pas une ballade, mec, c'est une slaapliedje.
T'as raison, je viens de voir le marchand de sable.

Thank you, Brussels, you were wonderful!
Merci, madame.
45'

Bis:
'Rooftops' , un chant de Noël, la mélodie du bonheur.
Happy birthday to you, happy birthday to you... pourquoi tu sors ta CI, gars?
Ah, t'es pas né le 12 avril, mais voilà François, c'est pour lui ce chant radieux.
Un second bis 'Leave it', un rock en caoutchouc.
François, puisque c'est ton annif on t'offre les 2 CD's de New Found Land et un T-shirt XXXXXL!
Crapules!






mardi 12 avril 2011

Pterodactyl Plains - Oldseed- Annabeth McNamara au Bouche-à-Oreille, Etterbeek, le 11 avril 2011

Assistance dérisoire pour cette soirée cerise organisée dans le magnifique cadre du Bouche à Oreille. Et pourtant le programme est de qualité, trois projets mouvance indie/folk, ambitieux et disparates.
Pourquoi cette désaffection du public bruxellois?
Bruxellois est déjà une réponse: l'offre est chaque jour plus abondante.
Tu y associes le beau temps, le congé pascal, le relatif manque de notoriété des artiste proposés, de plus ils ne sont pas du cru et ne peuvent attirer famille, copains, collègues etc....
Le concept soirées cerises bat également de l'aile, la Flûte Enchantée avait une clientèle d'habitués, venant assister à 3/4 concerts par mois, à chaque fois le dimanche, au BAO il y a un concert toutes les 5 semaines.
De plus Fred programme les mêmes artistes gratos la veille (Annabeth McNamara) - l'avant-veille (Jessica Kilroy) ou le vendredi (Oldseed), tu ajoutes l'horaire flou: un concert se terminant à minuit, un lundi soir, ça ne réjouit guère les salariés devant se lever à l'aube pour signer présent à leur boulot avant l'arrivée de leur pointilleux dirigeant.
Bref, ambiance morose et concerts déplacés vers l'Orangerie, agréable loggia côtoyant le foyer.
Tu nous la joues défaitiste, mec.
T'étais là, toi, ghostbuster?
Non, les musiciens ont donné le meilleur d'eux-mêmes et les trois sets furent hautement appréciés par la vingtaine de curieux présents.

On a sagement pris place dans l'annexe lorsque la Cerise nous annonce qu'Annabeth McNamara entamera son récital dans l'immense salle nue.
Un piano immaculé trône sur la scène, nous sommes invités à nous affaler sur quelques coussins éparpillés près du Steinway, Annabeth compte interpréter deux titres acoustiques, no mike..
'Way Down South' une lumineuse ballade chantée d'une voix éthérée , sera suivi de 'Trapdoor' , un superbe nocturne Chopin aux relents Emily Jane White.
Quelques instants de magie pure avant de nous diriger, dociles, vers la loggia.
Annabeth et son banjo: 'Mirror Eyes' , une enfant amoureuse et d'humeur badine.
Hormis quelques clic, clic, clic Nikon/Canon/Pentax, un silence apostolique règne dans l'ancien couvent.
J'ai écrit 'Breastbone' , lors d'un séjour prolongé dans les Appalaches, un folk back to nature minimaliste, épuré.
Un peu moins feutré ' House of cards' , le château de cartes is falling down , tout comme London Bridge... c'est Florin en sueur, il a entrouvert une fenêtre... c'est malin, gars!
'Ballad of the sleeping beauty' , Charles Perrault version folk hanté Arizona blend.
Me dis pas que tu préfères Benny Hill, sagouin!
'December Suite' j'ai connu un garçon en North Carolina, l'ai aimé, c'est fini.... nostalgie quand tu nous tiens.
..you broke my heart... Romantisme, pas mort!
Annabeth termine par une cover, le tendre 'Sea of Love' déjà repris par Cat Power ou Robert Plant, la douce enfant y introduit un charmant couplet en français, patate chaude en bouche, pour nous remercier de notre écoute attentive.

Oldseed
Can you use out of date seeds?
Les vieilles semences lèvent plus lentement que les nouvelles.
Pas le coude, en tout cas, Craig Bjerring, alias Oldseed, une vieille branche de Winnipeg ayant planté ses racines en Europe, n'éprouve aucune difficulté pour écluser quelques litres de houblon ( 34 trappistes différentes, la veille), faut bien arroser les semis....
Le gars n'est donc pas une jeune pousse: The Hummers, Crumbs Improve , quelques traces discographiques sous son pseudo, dont la dernière: 'The Reveal'.
Philosophie matérialiste?
Plutôt du genre hippie/globetrotter/je m'en foutiste.
Un incarnation 21è siècle de Woody Guthrie.
Le troubadour/singer-songwriter dispose de pas mal d'atouts: une voix canon, passant de la fragilité emplie de tendresse au raw shouting agressif, sans omettre un jeu de guitare en picking pas piqué des hannetons.
Nick Drake,Bob Dylan, Loudon Wainwright III, Gordon Lightfoot, Bright Eyes, Will Odham... de l'authentique, du vécu...
Quoi, Jean- Marc ( c'est pas nos laids, c'est une fiction) ?
Il ressemble à Deleuze, l'agronome.
Tu trouves que c'est un gnome, il fait 1m 97 tout de même.
Laisse tomber!
L'impressionnant' Saving throw versus poison' pour ouvrir le feu.
Terrible, me souffle Dominique.
Tu ne peux qu'acquiescer.
'Push a little' du country folk grands espaces, un ton Pete Seeger parsemé de pointes OK Corral.
Sans pause, il amorce ' Net', ce mec ne nous voit pas , il entend pas le glou glou de la Westmalle se frayant un passage au travers du pharynx de Walter, il est dans son monde, habité par ses démons.
'The Reveal' , sensible ballade, sera suivi d'un titre philosophique 'Stones' , décoré de vocalises cathédrale...I tried to be persuasive... clame-t-il.
Aucun doute, il l'est.
A capella ' Under your breath' , j'en tremble encore.
Une guitare en écho:' Woebegone, du folk qui inquiète, t'écrase, te cloue sur ta chaise, t'es redevenu le gosse peureux qui croyait les salades qu'on lui balançait le dimanche à l'église.
Une dernière 'Find Familiar', avec toujours ces fantastiques effets vocaux.
Oldseed: du folk dans la grande tradition, Oldseed: eine Persönlichkeit auf der Bühne, pour citer Horst Sauerkraut, un sujet prussien pas chien.

Pterodactyl Plains
Le projet jurassique supérieur du duo Jessica Kilroy ( voice, guitar, shakers, hashi, musical glass, thermos flask et flashy red boots) et Kier Atherton ( second voice, guitar, mini keyboard, electronic devices...), secondé sur scène par un troisième reptile volant: Chance Cole au bodhran, shakers, beats, claviers...
Projet nettement plus aventureux que les travaux solo, essentiellement folk, de la séduisante Jessica.
Kier n'est pas pour rien un ingénieux bricoleur sonore, impliqué dans la direction de films ou dans le sound engineering.
En hors-d'oeuvre: Jessica, sa guitare, sa voix de cristal et son 'Pandora' , enregistré en 2007 sur 'Before Dawn' .
Comme au Montmartre ou à l'Abbaye de Forest en 2010 , tu craques d'emblée, elle est fascinante.
Les garçons la rejoignent: ' Stay awhile' du bluesy psych folk hypnotique, que Jessica termine à la slide.
'Solace' encore une plage de leur premier album 'Raven', baigne dans un univers esthétique envoûtant. Le timbre haut perché et limpide de la native du Montana semble déambuler dans une nébuleuse vaporeuse, Jessica vient briser le charme en faisant crisser son verre, telle la craie du prof sadique sur un tableau noir.
'Beneath the grassy steppe' prévu pour le nouvel album, dont ils vendront déjà quelques homemade exemplaires.
A kind of Keltic song, indique -t-elle.
Un chant murmuré plus proche de Loreena McKennitt que des Pogues.
Changement radical de cap avec ' Right Here', de gros beats electro, des loops intrigants, Jessica battant tabouret, verre ou mur de baguettes, tout en entamant une danse de Saint Guy effrénée.
De la folktronica lorgnant du côté de Bat for Lashes, Soap & Skin ou Lykke Li.
'In the air' , le titletrack du nouveau CD, une valse electro élégante virant menuet baroque.
Un groove trip hop Moloko/Ruby aux légers relents experimental indus avec ' Straitjacket' .
Pas à dire, le trip Pterodactyl Plains est (d)étonnant.
Une dernière, retour au folk mélodique: 'Strangers', avec de jolies harmonies, jusqu'au moment où Jessica, en pleine crise mystique se met à vocaliser, telle une Castafiore capable de briser tous les miroirs décorant l'ancien prieuré des Bénédictines.
Elle s'attaque à nos tripes tout en nous transformant en gallinacé tremblant, heureusement ma chope était vide.

Un bis avant de regagner nos chaumières:
'Clean' un uptempo Monsieur Propre.

Un scoop: Fred Cerise vient de signer Pterodactyl Plains au Chat Pitre, rue du Tabellion, XL, le 15 avril.

dimanche 10 avril 2011

Earthlight - Sons Of Disaster au CC Cité Culture à Laeken, le 9 avril 2011

Laeken, la cité modèle, des HLM's et un vaste centre culturel repris en main par le service culture de la ville de Bruxelles.
En ce doux samedi d'avril un double concert metal organisé par l'ASBL Road to Rock.

Le début des hostilités est annoncé pour 20h, l'attente sera éprouvante, malgré l'aide de Jupiler.

C'est à 21h que Sons of Disaster vient squatter le podium.
Le couple a engendré quatre gamins, beaux comme des dockers ayant reçu leur paye et l'ayant bue dans un bar louche dans le quartier chaud d'Anvers, là où Dana, Albanaise, âge mentionné sur son faux passeport : dix-neuf ans, quinze ans à tout casser, se prostitue en vitrine.
Greg, le chanteur, nous explique: t'as un juif à la basse, Gilles, ouais le gars arborant un T-shirt Arkangel - un nègre à la batterie, Steve - un arabe à la guitare, Selim et un flamand, ikke, au chant.
Me demande pas si on vote Front National, espèce de fils de...
On est né le même jour, en juin 2010, et on joue du High Octane Rock'n Roll, malgré le prix exorbitant du carburant.
Assez ri, we moeten beginnen, are you ready for some speedmetal with balls.
T'as pas osé répondre oui madame, l'affreux a des tatouages partout et des biceps de camionneur ayant lu toute l'oeuvre d'Albert Camus.
Albert qui a bu? C'est qui?
Ta gueule, gonzesse de mes deux!
'Rock'n Roll soldier' un mercenaire qui a tout vu: le Laos, l'Afghanistan, le Cambodge, les tranchées de Verdun, et les barricades sur la frontière linguistique du côté de Linkebeek ..you fight till the end of life...
Venez pas trop près, hein Laeken, je mords...
'Family Values' respect et amour filial.
Mon père c'est un alcoolo, ma mère une pouf et ma frangine se tape le curé.
Il a de la gueule, le Greg et derrière lui ça cogne dur.
'You can't stop us now' effectivement, un bulldozer c'est pas facile à contrecarrer.
'We are sons of disaster', fucking right.
'Dark Angel' Steve, c'est un fameux batteur, mais comme jongleur il a encore quelques leçons à prendre.
Du metal comme en quatorze, sans chichis, alles geven!
On fait la 'N°1'?
Oui, Attila!
Ce numéro un est aussi nerveux qu'une pouliche en lice pour son premier tiercé.
'Whorehouse Queen' , étais pas là pour l'élection, sais pas qui a remporté la palme.
En tout cas ce petit slow mielleux, style Black Sabbath 1971, éructé d'une voix de buveur de menthe à l'eau, est bien sympathique.
On termine par une chanson d'amour ' We wanna drink, fight, rock 'n fuck' .
Chouette programme électoral dans lequel nous ouïmes quelques fragments du 'Paradise City ' du Guns'n Roses.
Léger détail, il est question de Sin City.
30' toniques!
Le 27 avril, Sons of Disaster au Pispot Festival, place du Nouveau Marché aux Grains.

Nouvelle pause casse-burnes: mise en place du matos, soundcheck, apéritif.. il sera 22h20' lorsqu'on entendra une intro planante annoncer le concert de Earthlight.

Earthlight= female metal/progrock lyrique.
Vocals: Valérie (Val ) Frogneux- Guitars: Bruno Leroux- Keyboard: Julien de Hollogne -Bass Guitar: Déborah Lehane - Drums: Joao Fellipe Pena (JIP)
Un EP sort en 2010: 'Gleams of Dawn' .
Donc, 'Intro', claviers majestueux/drums en sourdine et slideshow au graphisme Hipgnosis/ Roger Dean.
La guitare et la basse, Déborah, superbe fille, entrent dans la danse, Val la rousse fait entendre son timbre lieder médiéval: ' First Moon'.
Impressionnant: un mix The Gathering, Lacuna Coil pour le côté atmosphérique, mais si tu fais abstraction des vocaux, tu entends du Rick Wakeman, Dream Theatre,Triumvirat, Gryphon et autres chantres du symphonic rock/ progressive folk.
L'apport du diapo ajoutant une touche soignée à l'ensemble.
'The Call' un nappé de claviers Tony Banks , nous voilà plongé dans un bain seventies , âge d'or de l'Eurock ( Popol Vuh, Amon Düül II, Premiata Forneria Marconi, Le Orme, Machiavel ( avec Letecheur) , Taï Phong, Earth and Fire etc...
Miss Frogneux maîtrise parfaitement son sujet, ses vocalises volètent dans un magma sonore arty et complexe.
Le produit ne manque pas de punch, si les keyboards sont d'obédience classique, la basse,
quoique mélodique, et le drumming assurent une base rythmique rock, la guitare de Bruno ne fait pas dans la dentelle, les heavy riffs sont plus proches d'Iron Maiden que de Fairport Convention.
Quant aux thèmes abordés, on ratisse large: la mythologie, le numérique, le sociologique, la rêverie romantique...
Les conflits vus aux travers d'yeux enfantins: ' Wonders of War': symbolisme, solennité... un opéra rock épique, du metal Berlioz.
'Virtual World' est introduit aux drums pour virer metal electro.
Le Rondo alla Turca à la sauce Slipknot sur coulis de vocalises gothiques.
Un bémol, les interventions hors musique de l'enseignante rousse: ça cafouille ferme, ça manque de spontanéité ou de planches, va savoir, et l' accent Manneken-Pis est à couper au Laguiole effilé.
Détails, ma chère!
'Chimère', en un mot svp!
Du progrock Gérard de Nerval.
'Cristal grave' Keats, Byron, Shelley contemplant une toile de Caspar David Friedrich.
Dexia, KBC, Paribas, bourse de Tokyo: 'Capital X' , réflexions métaphysiques .
'Awake' sera notre dernier morceau, il est l'heure de se coucher.
M'enfin, on vient de s'éveiller...
Ce metal biblique met fin à un set bien enlevé de 5O'.


Le matin venu, Héréra dispersa le voile d'obscurité révélant l'Ether bleu et brillant du jour...
Merci, Earthlight!

samedi 9 avril 2011

Kool & the Gang au Viage, Bruxelles, le 8 avril 2O11

Let's celebrate good times with Kool & the Gang annoncent les flyers.
Robert' Kool' Bell et son gang ont rempli le magnifique théâtre du Boulevard Anspach pour la seconde année consécutive. En quittant le Casino, après un spectacle total de 1O5', tu ne vis que des gens le sourire aux lèvres, heureux d'avoir participé à une grande fête aux relents paillettes/seventies.
La magie Kool & the Gang opère toujours, il faut être cul-de-jatte, sourd, ou la réincarnation de Buster Keaton, ' the great stone face', pour ne pas danser comme un Travolta, chanter, hurler, battre des mains, embrasser ta voisine barbue... aux sons groovy du gang de New Jersey.
On ajoutera que le band reste accessible et signera des autographes, serrera moult paluches, embrassera des quinquagénaires poudrées et posera pour l'album de famille pendant plus de 20' après les dernières notes de leur formidable show.
Sympa!

20h30: Le théâtre, libéré de ses sièges ( sauf les balcons), se remplit sans que le concept sold-out ne soit synonyme de boîte à sardines sentant la sueur.
20:45': la tension règne , un signal lumineux vers l'ingé son et l'éclairagiste, une intro Las Vegas: que la fête commence....
Kool & the Gang 2011= neuf musiciens/danseurs/ chanteurs/comédiens de haut niveau.

Quelques anciens, dont les fondateurs Robert Bell ( en 1964 le groupe s'appelait The Jazziac, ex Jazz Birds) , formidable bassiste funk et Ronald 'Khalis 'Bell, un monstrueux saxophone - l'ancêtre vigoureux, Clifford Adams au trombone - une bête aux drums: George Brown - à la trompette/chant un autre fringant vétéran , était- ce Broderick Gittens? - l'époustouflant musical director, Curtis Williams, aux keyboards - et les 'jeunes', un guitariste pas bidon, Amir Bayyan + les deux vocalistes/heartbreakers : Lavell Evans, un grand Michael Jackson souriant et le dragueur/guitariste/showman de première, le lady killer: Shawn McQuiller!
Le show commence sous forme de medley disco: 'Fresh'/ 'Steppin out' /' Don't stop till you get enough' ( de Jacko) défilent et permettent surtout la mise en évidence des talents chorégraphiques des 3 chanteurs.
Les gamines hurlent en entendant la voix de fausset du grand Lavell.
Aïe, aïe, tu penses, c'est parti pour une caricature.
On embraye sur 'Tonight', les cris stridents redoublent d'intensité, les nanas sont majoritaires dans l'amphithéâtre, elles se font entendre.
'Emergency', va falloir appeler le 100 avant l' hécatombe. Pas 20' de show et l'hystérie s'est emparée de Viv, caissière chez Aldi, et de sa copine Alicia, esthéticienne du côté de Matonge.
Tes panards écrasés vont endurer un matraquage en règle, si au début de souriants pardon, Monsieur, étaient prononcés, le massacre d'orteils s'est, par après, poursuivi sans vergogne ni honte!
Un grand moment rock'n roll avec solo de guitare crasseux pour 'Misled', finie la rigolade, le Gang va nous montrer de quoi il retourne.
Le slow purulent, aussi mielleux que du Earth, Wind & Fire, 'Joanna' fini par te conquérir.
On a à faire à des musiciens au background jazzy, capables d'amuser les foules façon Las Vegas, mais tout aussi doués pour l'émotion pure et les envolées funky.
'Too Hot' première incursion dans le public qui est encore plus bouillant que le titre.
Une salle entière s'époumonant à scander Yeah c'est impressionnant, et c'est pas pour te fondre dans la masse que tu fais comme eux, t'es pris dans le jeu, comme ensorcelé.
Le sax en folie, tandis que le Shawn est parti becqueter une petite black pas immonde qu'il avait remarquée au second rang.
Séquence funk a gogo!
Le torride 'Hollywood Swingin' , décoré d'un solo de trombone pas bobonne sur une rythmique juteuse.
'Jungle Boogie ' : Cheetah , Jane et Tarzan à la fête pendant l'exhibition de papa Kool à la basse.
Le trompettiste y va de son numéro qu'il termine par une série de sauts et cabrioles étonnantes pour un mec qui a l'âge de se trouver à l'hospice.
'Funky Stuff' c'est au tour des claviers de réclamer toute notre attention, un travail digne d'Herbie Hancock ou de George Clinton, le sax embraye... c'est la totale!
Disco time: 'Open Sesame' utilisé pour la BO de Saturday Night Fever et un instrumental jazzy gluant ' Summer Madness', guitare et claviers stealing the show.
Une intro majestueuse de synthé, d'un classicisme Chopin, pour amorcer le slow 'Cherish' , c'est Lavell qui s'y colle.
Il va cueillir une belle dans le public, l'invite sur scène, l'assied sur un tabouret et lui déclare sa flamme:..cherish the love we have...
Retour au rythme: ' Take my heart' ( you can have it if you want it) .
Interlude dancing competition sur rythmique groovy. Gros cinéma, ancêtres et jeunots on the dancefloor: freestyle dancing.
Hey, Lavell, c'est à toi, gamin... l'incorrigible était parti s'enquérir du n° de Gsm d'un donzelle bien roulée.
Take off that shirt, fieu et montre ta belle ceinture aux madames, shake it up now...
Cabot, tu dis... ça fait partie de la mise en scène , la bonne humeur est générale, cette feel good music est idéale pour combattre la morosité ambiante.
'Let's go dancing' ..ooh la la la let's go dancing... une reggae/disco jam imparable.
C'est la soirée des dames, tonight. Vous, les photographes, tirez-vous, je ne veux voir que des sexy ladies dans la fosse!
Une marée féminine répond à l'invitation, let's go: ' Ladies night' .
Une audacieuse ( 50 piges) , vite rattrapée par un cerbère, escalade la scène: hilarité générale!
L'infernal 'Get down on it' termine le set en beauté.
Show grandiose, très pro, super efficace et musclé, tu t'amuses pendant plus d'1h30!

The tent is going nuts et sait qu'ils vont revenir.
Effectivement, retour... du drummer, seul!
Un solo balèze de 5' , avant de voir la clique pour la bombe attendue par tous: 'Celebration' !
..there's a party going on... tu l'as dit, gars.
C'est pas la banque du casino qui a sauté , c'est tout le Viage qui jumpe en rythme et hurle:
...Celebrate good times, come on! (Let's celebrate)...

Le groove n'est pas mort!

See you next year, Brussels!

vendredi 8 avril 2011

Howlin’ Bill au G C Essegem, Jette, le 7 avril 2011

Well-known on the international stage, this quartet took the evening to another level and made a big impression on the audience...compte-rendu de la performance d'Howlin' Bill au 1st European Blues Challenge, s'étant déroulé les 18/19 mars à Berlin.
Le jury délibère après avoir entendu les 16 groupes....Time now for Ronny Salewski, master of ceremony for both evenings and the EBU president, Tom Ruf, to come back on stage and name the winners: cocorico, sortez les drapeaux, envoyez le Prince Laurent, Leterme & co...
Second place went to the Austrian quartet, Meena, whilst the first European Blues Challenge top gong went to the Belgian Howlin' Bill!

Et Howlin' Bill est l'invité de cette sixième bluesnight concoctée par la Brussels Blues Society.
L'Essegem n'affichera, pourtant, pas complet, why?
Der Prophet gilt nichts in seinem Vaterland...
Les températures Costa del Sol? La veille du congé pascal? Le prix du carburant?
Les blues addicts ont quelque peu boudé l'événement, ils ont eu tort, Michèle!

20:40 l'usuel laïus introductif et voilà Howlin' Bill et ses Daltons.
Le loup est en fait un renard: Wim De Vos: vocals, mouth harp - à la basse, le John Entwistle belge: Walkin Winne Penninckx- Little 'Ace' Jimmy aux guitares et Ken Hontelé (aka Uncle T), le broer du petit Jimmy, aux drums.
Zêtes bien assis, on attaque à fond la caisse: ' Don't wanna go home' un bluesrock ( qu'ils ont enregistré en 2004 sur l'album 'Cool it') qui pompe vache.
Pas le temps de t'enfiler une gorgée de mousse, Jimmy a déjà amorcé le méchant 'Midnight Hero'.
Brussel, wij zijn Howlin' Bill et nous venons de la communauté Bruxelles-Antwerpen, if you see what I mean... t'es piqué, Charles?
On va vous jouer 'The devil & the deep blue sea' (Holland K Smith). Démonstration éclatante du petit Jimmy.
Difficile de cataloguer Howlin' Bill, pour les puristes ils ne seront jamais assez blues, l'éclectisme est leur point fort: jump, shuffle, boogie, rockabilly, bluesrock, swing, country, surf, jive... ils mixent tout.
Tu veux du Fabulous Thunderbirds, du Little Walter, du Gary Primich, du Bo Diddley, du Stray Cats, du John Lee Hooker un peu de Johnny Cash ou de Stevie Ray... tu seras servi.
Et Helmut Lotti?
Aussi, quand ils auront vidé 6 fûts de Stella.
Un boogie blues :'Big daddy's coming home' et un country blues d' Hank Williams III t'amenant du côté du Mississippi :' 7 months 39 days'.
Une chanson printanière 'She moves me' ( Muddy Waters) et un morceau qu'on joue depuis des lustres, il est dédié à tous ceux qui ont quitté cette terre avant l'heure, 'Gone too soon'.
Un slow blues aussi émouvant que le 'Christo Redemptor' de Charlie Musselwhite.
Uncle T c'est quand tu veux, menneke, envoie le jus: ' The circus is coming to town' , un cirque rockabilly avec la femme à barbe, l'homme canon, le jambon Daerden, Bartje Mayonnaise et le Prince va au Congo sans son papa...une fameuse bande de tarés.
Je dédie la suivante à la ligue Alzheimer, godv. ik ben de titel vergeten!
Quoi Winne?
Juste: ' Remember the day' .
Un solo lumineux de Jimmy Frey!
On vient de sortir un EP, un vinyl, pour emmerder tous ces connard qui downloadent la musique: 'Night Nurse' est un des morceaux de cette plaque.
Une ode rock à Nurse Betty, une mini-jupée infirmière dont tu devines les appâts au travers de la blouse blanche.
Un voodoo rock: ' A date with the devil' ,... she had eyes like an eagle... a red pony tail... t'as rêvé de Milquet, pôv gars!
Une petite dernière avant le break tabac, l'instrumental 'Sipido', un shuffle harmonica en goguette.

La pause Jaffa/Belga se prolonge jusqu'à 22:10', heure de la seconde mi-temps.
..I'm gonna tell you a story... celle du Petit Chaperon Rouge?
Non, une 'Foxy Little Lady', encore une Lolita, Lio, Lady Gaga ...a nasty little girl.
Gros riffs de guitare: 'Six feet five'. Les dimensions de son bâton?
Little Jimmy sur le sentier de la guerre, ça va saigner.
Le titletrack du EP: 'Howl, le retour des loups à Bruxelles.
Un slow pour se débarrasser d'une nana qui te colle au cul : ' Get outta of my life' .
Ecoute: tu m'écris pas, tu me téléphones pas, je veux pas te voir, c'est pas parce qu'une fois j'ai été gentil qu'il faut croire que c'est arrivé, pétasse!
Avec en fond musical un truc pute à te coller à une nana sous la boule scintillante du King's Club à Steenokkerzeel.
Pas destiné à la même: 'Don't you know' (that I love you), un blues qui racle.
Vous semblez pas saisir ce que je vous chante, je descends du podium et viens souffler de mon Mississippi saxophone fumant dans vos pavillons mal nettoyés.
Ce mec a pas besoin de micro, il avise son verre vide, le ramasse,va se servir à la pompe tout en continuant sa gueulante.
Une bête, ce gars: du coffre et du feeling!
Public ravi.
Vous êtes venus pour un concert de blues, Jette, are you ready for the blues?
Oui, madame!
' A man's got to do' une coulée de lave bleue incandescente envahit le club.
Chaud, chaud!
You know, le petit c'est un crack à la guitare, mais en plus il chante, vas- y Jimmy: 'Let's roll', a railroad track suintant.
Sur le EP: ' Bellboy John' un straycat strut sur Schelde.
Dedju, il est tard, ma femme m'attend, une dernière.
D'habitude c'est 'Que sera, sera', à la sauce Brabo c'est 'Hell freezes over' , un boogie rock gaillard.

Salut en de kost!

Le Witte n' a pas besoin de nous encourager pour rappeler la meute, Jette gueule à pleins poumons.
Bis:' You've got it' un rock participatif, joué volle gas, les flics sont déjà couchés, mort bourrés!
Et en pousse-café une séance d'aérobics aux anchois: 'Hip Shake' en mode Bo Diddley.
La solide rythmique sous les spotlights.

Game over!
Howlin Bill, Petit Caniche, Dog Bull et Kid Ordinn se tirent...

jeudi 7 avril 2011

Paramount Styles à La Rotonde du Botanique, Bruxelles, le 6 avril 2011

C'est quoi cette odeur de chanvre flottant dans les couloirs du Bota?
Une déferlante vert/jaune/rouge, dreadlocks, spliffs en route vers une Orangerie (sold-out) accueillant Danakil.
C'est pas du yaourt, c'est le chef de file de la mouvance reggae in France.

La Rotonde doit se contenter d'un public restreint pour Paramount Styles.
Paramount Styles est le fiston, né en 2007, de Scott McCloud, vocaliste/guitariste de Girls Against Boys.
Deux albums dans les casiers:' Failure American Style' et 'Heaven's Alright', plusieurs passages in Albert II land.
Sur scène, le line-up diffère selon les continents, ce soir pas de Julia Kent (cello) ni de John Schmersal (Enon, Caribou)... mais un drummer : on croit avoir reconnu Alexis Fleisig des Girls Against Boys et deux locaux, les fabuleux Simon Lenski au violoncelle (DAAU, Laïs...) et Chris Smets à la lead guitar (Star Club West).

On classe dans le même rayon que GAB, de l'indie/post-hardcore noisy et rageur?
Pas vraiment, Paramount Styles sévit dans un style différent: moody American alt.rock noir et ténébreux, lorgnant aussi bien du côté de Mark Lanegan, Sophia, Sparklehorse, Black Rebel Motorcycle que des classiques Tom Petty ou même un John Mellencamp moins rustique.
Verdict: un bon concert de 70' , bis inclus, ayant ravi l'assistance, dans laquelle on a pointé quelques musiciens du cru: Yann ex Austin Lace, ex The Album ou Caroline HaraKiri, Monokiri e.a..
'Race you till tomorrow' sonne très Lou Reed, le cello de Simon donnant une dimension classique au titre explosant en formidable crescendo sonore.
Un second titre carrément rock vient agresser ton cortex, ' Desire is not enough', dans lequel Scott, vindicatif, dénonce le matérialisme ambiant.
Frontstage, ça gigote ferme.
'Alleyesareonyounowmypet'= all eyes are on you now my pet, démarre par une acoustique folky pour virer rock tendu.
Il sera suivi d'un downtempo mélancolique dans la veine Elliott Murphy: ' Stay Alive'.
Le timbre crooner éraillé vient s'incruster dans tes cellules, tandis que ton corps tangue sur les sonorités entêtantes de l'amère ballade.
A song about lonely people avise le New-Yorkais 'The girls of Prague', faudra qu'on aille faire un tour en Bohème, ces donzelles qui... make me want to go to jail ...doivent pas être des boudins.
Guitares et violoncelle bruts, drumming orageux: titre obsédant.
A bluesy number, Brussels.
Ce ne sera pas un I woke up this morning rural et plaintif, ' I keep losing you' est du genre bluesrock vicieux, le truc qui t'emmène sur une route désolée dans un désert d'Alabama. Mais, va pas t'imaginer un gars à bicyclette....I got a long black Cadillac says I'm coming back...
Note la teinte de sa limousine.
Le chevelu Chris ne travaille pas dans la dentelle, il vint de sortir la Kalachnikov, les incendieurs de Gilly peuvent se terrer.
La lassitude du musicien on the road ' Amsterdam again' , suivie d'un instrumental Lynchéen 'One last surprise'.
'These starry nights' sombre ballade folk rock emplie de spleen nocturne. La nuit sera trouble: guitares, violoncelle et drums éclatent en orage tumultueux avant le retour au calme après l'accès de fureur des éléments.
Superbe morceau.
'Come to New York' Lou Reed vient à nouveau chatouiller tes entrailles.
Et chez le Tout Puissant comment ça va? 'Paradise Happens' , un rock semblant laidback mais qui te tenaillera toute la nuit avec ce paradise happens répété et répété.
'Come to where you are' dernier titre du dernier album, ultime titre du set.
Longue plage lente, narrative virant postrock infernal.


Sous les applaudissements nourris, le band revient pour ' The Greatest' , an anthemic tune avec toujours ce timbre grave de fumeur de Marlboro, ayant un flacon de booze à portée de main.
Une dernière décharge de rock noir et impulsif, puis générique de fin, Paramount Styles quitte l'écran.

mardi 5 avril 2011

The Blackberry Bushes au Live Music Cafe, Bruxelles, le 4 avril 2011

The Blackberry Bushes Stringband, un rootsband de grungy Seattle, a passé près de trois semaines dans nos plates contrées. Surfing Airlines les a fait jouer e.a. au Bacchus Café (Geel), à l'Ace Café( Rumst), à Tavigny ( la Truite d'Argent)- Au Sans Nom pour Curieus Schaarbeek, au Merlo, à l'Oerkroeg Schiller chez Beatrix van Oranje- Nassau etc...le circuit habituel forgé par Gert, El Presidente.
Il leur restait une soirée avant d'embarquer pour deux dates à Berlin et puis monter dans l'aéroplane direction Obamaland, contact est pris avec le booker le plus débrouillard du côté des Marolles: Fred Cerise!
OK, pour le Live Music Cafe le 4 avril, mais Fredje pense faire jouer et loger un duo: Kendl Winter-banjo et Joe Capoccia-bass. Samedi, on lui demande d'ajouter un second duo au menu, des amis:Jakob Breitbach-violin et Jes Raymond-guitar, en fait le chaînon manquant des Blackberry Bushes.

A partir de 22h, les clients du LMC auront donc droit à un triple concert pour le prix d'un seul ( tu jettes ce que tu v(p)eux dans le panier tendu par la Cerise).

Jessica Raymond & Jakob Breitbach( aka Famous Jake).
Jes, en dehors de ses activités mûriers, fait partie de la grande famille singer/songwriter( un album: ' Even the Trees' )- Jake, quant à lui, sévit dans les Asylum Street Spankers ou le House House Band , un blues jugband d'Austin.
Ils vont divertir Bruxelles d'un set concis et coloré: 3 covers, 3 compositions de Jessica.
' The Cuckoo', le traditionnel British folk, que même Roy Gallagher a repris, lance le gig.
Une bonne voix, que Fred a du mal à maîtriser sur sa petite table, et un jeu sobre.
On va pas s'emmerder, d'autant plus que Vincent , devenu Westmalle, rapplique, il en avait marre des pitreries de Stéphane Pauwels en plein délire chez le bon comte.
'Bee Charmer' charmante compo apis mellifera /alt.country de Jes.
'Atlanta', toujours écrit par Miss Raymond, aux lignes de fiddle sonnant comme le 'Hurricane' de Bob Dylan.
'One promise' country traditionnel, décoré de belles envolées lyriques au violon.
Oui, on pense à Lucinda Williams ou Gillian Welch!
Un instumental bluegrass exalté (Bill Monre) 'Jerusalem Ridge' , devine qui danse comme un dératé derrière notre table?
Exact, l'amateur de Nescafé: le beau George .
Et l'autre?
Mais bon sang, bien sûr: John Turturro!
Une valse country de John Hartford, ' Tall Buildings', avant de céder la place à nos potes.
Un local vient souligner d' une plainte au mouth harp les mesures boston envoyées par le duo sur scène.
Marconica....le gars a toujours au minimum 12 Hohner dans ses poches et vient accompagner tous les cowboys de passage à Bruxelles.

Kendl Winter & Joe Capoccia ( aka Southern Skies)

Un banjo, une guitare, deux voix exceptionnelles.
Un CD ' Broken Down'
Joe, a songsmith, a sorti un CD sous son nom: 'Everything that's big always happens a little at a time'. Il joue également chez Kite ou The Pasties...
Kendl, une collectionneuse de chaussettes cite sa bio, peut se produire solo ( 4 CD's) ou faire partie de groupes: les Blackberry Bushes, The Pasties, It's all gotta go...
En duo, ils nous balancent un americana racé.
Un titre dynamique pour démarrer: 'Peter', de belles harmonies de voix complémentaires, un banjo manipulé de maîtresse façon, une guitare country/folk.
Vincent conquis d'emblée!
About bad drinking! Connaissent pas Louis Jouvet /Arletty, c'est pas la boisson en cause, c'est le jambon! ' Curse the day I was born' ..it's whiskey at night & whiskey in the morning... banjo galopant pour faire passer la gnôle.
Un downtempo invitation au voyage, de la plume de Joe: ' Trucks' ..they come & go...
Grandiose bal(l)ade sur les routes des Appalaches, avec un léger falsetto dans le timbre de Mr Capoccia.
Kendl aux lead vocals pour un ' Tight Rope' aux intonations Alison Krauss.
'Depends' (? à vérifier) ...you can't buy me love but you can always pay the price... apparente simplicité combinée à un réel talent de banjo plucking: les clés pour une roots music vivante et captivante.
Une version époustouflante de 'Jackson' de Leiber and Wheeler, à classer aux côtés de Johnny Cash/June Carter ou Nancy Sinatra/Lee Hazlewood.
Marconica fait figure de basketteur à côté des small Kendl & Joe, lorsqu'il se faufile derrière eux avec son mundharmonika.
C'est maladif chez lui, peut pas s'empêcher d'escorter les musiciens country en visite à Bruxelles.
S'il ne s'invite pas on stage, il joue en sourdine sur sa chaise.
Chez nous, il pleut tout le temps, si tu veux voir le soleil, t'escalades la montagne, et une fois au dessus des nuages...you've got the sun..., une dernière ballade country/folk ( 'Story My'- (?)).
Tout simplement lumineuse!

Vincent, une Westmalle?
Merde elle est passée à 4€, une pintje plébéienne svp...


The Blackberry Bushes Stringband.

Quoi encore, Vincent?
Cherchez l'erreur...
Jes, Jakob, Joe et.... Kendl.
C'est mieux que Ku Klux Klan Jendl( = Japanese Evaluated Nuclear Data Library).
Joe est heureux: ai trouvé une basse électrique qui traînait à côté de la batterie, d'accord ce sera moins acoustique, mais plus rock'n roll.
Moi, je veux une planche, annonce Jessica, vais faire du tap dancing.
Et toi, Jakob?
Une pinte de 50cl, c'est bon!
Nous aussi on veut des pintjes, Fred...
'Take it slow' , quatre voix , un bluegrass allègre.
Cling, cling, cling...c'est rien, Marconica s'est mué en Spoonman après avoir piqué deux cuillères trouvées dans la cuisine, elles traînaient dans un spaghetti bolognaise de la veille.
Townes Van Zandt ' White Freight Liner Blues', vivace.
Jakob, le philosophe annonce: we are self-unemployed ....c'est quand l'ouverture de la chasse aux chômeurs ?
Comme pour les perdrix: le 1 septembre!
'Mermaid' Jes, la sirène country.
' Salt Creek'...one of these days I'm gonna make a dance... et ça swingue sec en chantant hallelujah.
Un bluegrass instrumental musclé pour se dégourdir les phalanges et les gambettes (' Clinch(?) , suivi par un titre de Joe, 'Wasting away' , avec le banjo de Kendl en vadrouille.
Les yeeha's fusent.
Nouvelle claque de dimension: 'I'm on fire' de Bruce Springsteen.
Superbe doublé vocal féminin.
'9LB' et 'Bluebird' continuent à enchanter l'assistance.
Their songs have wings... pour citer un chroniqueur de Washington.
Ce mec n'a pas tort, de fougueux instrumentistes et des voix fraîches, ne reniant pas la tradition tout en la colorant de teintes innovantes.
Tu t'emmerdes pas à un concert des Blackberry Bushes.
'Cotton Skies' , au background jazzy et final fingersnapping, te ramène dans les eaux Fleetwood Mac époque Stevie Nicks.
Une dernière, Bruxelles, thanks for coming, alors qu'un fils Marley joue à 1OO mètres: ' Poor black sheep' , mouton noir à quatre pattes chanté, au départ, à quatre voix a capella .

Près de deux heures de show et un double bis.
Jes et Kendl en duo a capella pour un gospel glorieux 'Rust'.
Tout le band descend de scène et nous joue une dernière et imparable pièce unplugged...I surely miss that heartache tonight...

Le syndrome du coeur brisé doit être pris au sérieux: deux pintjes, svp!

dimanche 3 avril 2011

The Thermals + The Coathangers + DJ Deer Pony au Beursschouwburg à Bruxelles, le 2 avril 2011

Une-organisation Beurs/VK en ce samedi estival: terrasses bondées, trafic Croisette en plein festival, le Boulevard Anspach et les marches de la Bourse noirs de monde, quelle idée d'aller s'enfermer dans le sombre Beurskafee pour ce concert Soundbits?
Primo: c'est gratos, secundo le programme est super cool: deux indie punk bands US que t'as pas l'occasion de voir toutes les semaines à 300 mètres de Manneken Pis.
Passons sur l'horaire flou, le VK annonce 22H, le Beurs jusqu'au 1 avril: 20h...

Le matin du gig:WIJZIGING AANVANGSUUR!!!!!Doors: 19:30-
22:00/ 22:45: The Coathangers -23:00 / 24:00: The Thermals.
Respecté à 100% et les 2 nanas fonctionnant sous le patronyme DJ Deer Pony ne sont pas des ânesses, ma chère Cléo!

21h, The Coathangers.
Des portemanteaux?
Tu peux en douter, paraît que les nanas ont choisi ce patronyme pour les connotations 'abortion'...by thrusting a coat hanger or other dangerous object into the womb...
Ces méchantes nous viennent d'Atlanta, se font appeler
Crook Kid Coathanger (Julia Kugel): vox | guitar -Minnie Coathanger( Meredith Franco ): vox | bass ( la plus mimi)- Rusty Coathanger (Stephanie Luke) : vox | drums( la plus dingue!) -BeBe Coathanger( Candice Jones): vox | keys ( la plus mignonne).
On cite le instruments, mais sache qu'ils sont interchangeables, Rusty a tout maltraité.
Pendant 45' elles vont agresser le Beurs avec un female punk/postpunk/garage rageur, bordélique et jouissif, dans le plus pur style riot girls.
En 2009, elle ont sorti l 'album 'Scramble', il y a quelques semaines 'Larceny and old lace' , le moins qu'on puisse dire c'est que leur truc bouscule tes sens.
Quatorze titres sauvages, sharp, chantés ( ?) d' une shrieky voice, le couteau entre les dents, nous ramenant au bon temps des Slits, de Poly Styrene et de ses X- Ray Spex...
Feu: 'Haterade' - avant de balancer 'Hurricane', la tatouée hurle en direction de la table...mec, it needs to be louder, much louder... on s'appelle pas Scala, you, jerk...
Minnie Mouse aux lead vocals, pour un shoutalong catchy' Stop Stomp Stomping' - 'Johnny': elles en font du haché de ce mec, effrayante qu'elle est Rusty, la basse galope, BeBe te tire des notes stridentes de ses touches, Crook Kid éructe pire qu'un boeuf amené à Cureghem contre son gré et tout le Beurs saute sur place.
Une petite guitare surf pour varier les plaisirs? 'Toomerhead' -tu veux un punk déstructuré: ' My Baby' - vous êtes bien calmes à Bruxelles: 'Gettin mad and pumpin iron' - un hommage à Jay Reatard (?)'... It's such a shame... - un petit mix Pixies, Stranglers, noise rock ou garage rock et les nanas qui gueulent... I don't want to go ..oh no, no, no... et c'est parti pour l'échange des instruments, le show gagne encore en intensité et en fureur: 'Jaybird' terminé par un rire sardonique.
Passe moi ta gratte, Crook Kid. T'as oublié ta Maes, ma jolie, vlan, un coup de panard dans la bouteille qui termine sa course dans les fûts. Une cintrée iconoclaste, on t'a dit.
'We'll alright' - ' Pussy Willow' pas pour les minets, Minnie venant danser à nos côtés, laissant la basse à l'allumée.
Brussels, just two more and it's over, vais venir chanter à vos côtés 'Cheap Cheap' et pour la dernière je reprends mon poste initial.
Bordel, Minnie, t'as esquinté mes baguettes, salope.
Une dernière secousse tellurique et les Coathangers regagnent la garde-robe.

The Thermals
Portland,Oregon, 2002, naissance des Thermals.
Cinq plaques, la dernière 'Personal Life' -personnel actuel:présents depuis 2002, Hutch Harris ( chant, gt.) - Kathy Forster ( bass, backings) et Westin Glass( drums) depuis 2OO8.
En route pour 60' d'indie rock/indie punk au background power rock.
'I don't believe you' un titre catchy et speedé pour donner le ton.
Pas 2' ne se sont écoulées et t'es déjà amoureux de la formidable bassiste au jeu hyper sexy.
Westin bastonne comme une bête , les riffs de guitare sont cuits à point, l'énergie dégagée est tonique, on est reparti pour une seconde séance de jumping sur place.
'Not like another feeling' confirme ce qu'on pensait.
Ils vont en semer une vingtaine du même acabit, sans qu'aucune trace d'ennui ne vienne ternir le set.
'It's Trivia' qui ouvre l'album 'More parts per million', 2008, Kathy transformée en Skippy bondissant - le vicieux ' Brace and break'- un peu de disto? ' St Rosa and the shallows' - a punk anthem? ' We were sick' - un singalong punky/poppy ' I let it go' - on accélère un coup: ' Our trip' aux formidables lignes de basse - pas de répit: 'Never listen to me', toujours aussi addictif - 'Here's your future' style chant de stade aux touches Green Day - 'I might need you to kill' besogne effectuée en moins de 120 secondes - vous êtes essoufflés? pas nous... 'A stare like yours' - 'End to begin' - des relents Sex Pistols mixés avec Sebadoh: 'Power Lies' - le pesant 'Your love is so strong' - 'Returning to the fold' dansant en diable - tout aussi speedé ' How we know' - séance handclappings: ' Overgrown, overblown' répété à l'infini et un dernier spasme ' Now we can see' .
Heureusement que tu pouvais compter sur Catherine pour le ravitaillement houblon , penser à vous hydrater indiquait la faculté.

The Thermals revient pour un double encore furieux( dont ' A pillar of salt') , ignorant allègrement la zone 30 instaurée dans le Pentagone.

Encore une petite soif, on va saluer Fred Cerise au Live Music Café.




samedi 2 avril 2011

Orquesta Tanguedia au Candelaershuys- Uccle, le 31 mars 2011

1960, Astor Piazzola restructure le tango traditionnel pour le rendre plus malléable, le tango nuevo est né et compte pas mal d'adeptes, les plus connus: Gotan Project ou Pablo Ziegler.

Chez nous, depuis 1993, le Sexteto Tanguedia ( devenu Orquesta Tanguedia) s'attaque à l'héritage du génial argentin en y ajoutant de subtils arrangements personnels.
La presse est enthousiaste , l'ensemble collabore avec Het Ballet van Vlaanderen et, plus récemment, avec le duo comique Kommil Foo.
En été, l' Orquesta Tanguedia prévoit la sortie d'un second CD, après 'In boca al lupo' ( 2006). En octobre 2011, l'AB accueillera la première du nouveau show, un try-out aura lieu au Candelaerhuys en ce 31 mars.

Line-up: Gwen Cresens, l' instigateur, bandonéon -Wietse Beels, violon- Ben Faes, contrebasse - Hendrick Braekman, guitare - et un pianiste, ne ressemblant pas du tout à l'annoncée Karla Verlie qui se chargera des vocaux, on entendra donc Bart Van Caenegem.

20h30, les cinq musiciens se serrent sur l'exigu podium installé dans le salon de la bourgeoise maison de maître uccloise.
Une première oeuvre, une rhapsodie de Maurice Ravel, lente, d'une majesté symphonique, déjà l'émotion gagne tes deux voisines.
On enchaîne sur un double Piazzola ' Fuga y misterio' et ' La Mufa' , en route pour Buenos- Aires sans souffrir des symptômes du mal de l'air.
Envolées énergiques, violon geignant, bandonéon sombre, piano et contrebasse sobres: l' accablement fait place à la vivacité, la mélancolie à la passion... toute l'âme argentine ressentie du côté de l'estuaire de l'Escaut.
Karla se faufile parmi les spectateurs pour s'emparer du micro: ' los Mareados' , les ivrognes...
Rara!… como encendida,
la vi bebiendo: linda y fatal;
bebía y en el fragor del champan
lo que reía x no llorar....
Un tango ancestral mélodramatique au répertoire de Mercedes Sosa.
'Juanito' : fougue, coeur déchiré, désarroi, déraison, émotion à fleur de peau.... faut boire un coup pour te guérir des signes cliniques de spasmophilie.
Repos pour l'actrice: ' Feestje', une brillante composition du contrebassiste, le titre n'est pas définitif!
Une longue introduction pathétique au violon avant l'entrée en action du piano et de la contrebasse, la morosité fait place à la légèreté, la guitare embraye et finalement l'instrument à anches.
La composition prend de l'envergure, tourbillonne, tortille pour prendre une vitesse de croisière et éviter les radars repérés par le GPS, un petit bridge jazzy et reprise du thème: une fête animée!
Retour au tango chanté:le véhément 'Pedacito', suivi de la zamba classique 'Alfonsina y el mar' , écrit pour Alfonsina Storni et sa fin tragique.
Poignant duo: un bandonéon lyrique et une voix bouleversante.
Pour mettre fin au premier set, un titre de Raymond van het Groenewoud traduit et adapté aux couleurs bleu ciel, bande blanche et sol de Mayo: ' Contigo Estar' .
El tango Raymundo Del Bosque !

Set 2
Il démarre avec une seconde oeuvre musicale de Ben Faes, une pièce allègre et vive:' Concerto zonder onderbroek', ou 'concert écossais', non ce n'est pas une pub William Lawson...
La diva et le piano, le douloureux :' Garganta con arena' qui sera suivi du coloré ' Maria de Buenos Aires' , tiré de l'opéra du même nom.
Pour la petite histoire, cette Maria fait le trottoir comme la Marie de Magdala que Jésus délivra des sept démons.
Une suite instrumentale complexe au background romantique,de la plume de Gwen: ' Pompeya' combiné à ' Ognat Amor'.
Alfonsa Storni a écrit ' Adios' (Las Cosas), poésie sévère et noire, chantée/déclamée avec frénésie par Miss Verlie.
Le set s'achève sur un cri social solennel : ' Rinascero'.

Des applaudissements nourris rompent le silence religieux ayant régné pendant ce formidable récital, un encore est inévitable:' Oblivion', le chef d'oeuvre de Piazzola, en version française: 'J'oublie '.
Une claque magistrale, un chant à te couper le souffle, à arracher des larmes au scélérat le plus endurci.

Et que tangue la nuit...
Lourds, soudains semblent lourds les draps,
les velours de ton lit
Quand j'oublie jusqu'à notre amour
Lourds, soudain semblent lourds tes bras
qui m'entourent déjà dans la nuit
Un bateau part, s'en va quelque part
Des gens se séparent, j'oublie, j'oublie....