Lisza - Aurel - Ancienne Belgique ( Club)- Bruxelles, le 20 décembre 2017
Aujourd'hui, la journée sera grise et maussade avec de nombreux nuages bas, brumes et brouillards, parfois tenaces... les prévisions météo se sont révélées fiables, elles n'engageaient pas les citadins à quitter un douillet chez soi.
Si ce n'était pas la grande foule au club de l'AB, qui accueillait Lisza et Aurel, la famille, de nombreux amis et quelques curieux s'étaient cependant déplacés vers le boulevard Anspach pour constituer une assistance honnête.
Aurel.
Pas un copain de Ardy, non, le nouvel avatar de l'insatiable Aurelio Mattern, que l'on a connu Vagabond, Lucy Lucy, Paon, Sonnfjörd, Jeremy Walch, par contre on n'a jamais croisé la route de Backside, il paraît qu'ils grungeaient dur, depuis peu le garçon a décidé de tâter de l'airy pop avec le projet Aurel!
Pour l'accompagner, pas de Didier Bourdon, ni de Bernard Campan ou de Pascal Légitimus, mais les fidèles Fabio Zamagni ( Jérémy Dumont Trio, Igor Gehenot Special Project, Bab's All Stars Noa Moon, Sonnfjörd, Typh Barrow etc... ) et François De Moffarts ( Lucy Lucy, The Vagabonds, Sonnfjörd, Jimmy Joy....).
Instruments: des synthés, un drumpad, une grosse caisse, une basse, une guitare électrique, une acoustique, des voix passant du vocable François Villon à l'anglo-saxon!
'Hier la plage' ouvre et, par ces journées humides et glacées, nous rend pas mal nostalgique.
Il est où le soleil?
Musicalement, on baigne dans un univers contemplatif, proche de Beach House, Biche ou Paradis.
'Billion Years' nage dans les mêmes eaux , il est suivi par un attrayant instrumental, rythmé et exotique.
C'est en solitaire, armé d'une acoustique, qu'Aurelio propose la ballade intimiste ' Qu'en dis-tu' avant d'être rejoint par les compères pour une adaptation française de ' The sound of silence' de Simon and Garfunkel.
Art descend dans la salle, Paul reste derrière des claviers et le mercenaire derrière l'élément de batterie électronique.
Les gamines du Brabant Wallon ont craqué, Aurelio a souri, en regrettant le manque de portée du câble, il n'a pas pu regarder les éternels piliers de comptoir dans le blanc des yeux.
'I'm out' a été composé il y a 3 ans, il reçoit ce soir son baptême du feu sur scène, air pop et phrasé hip hop se marient à merveille et après une prise de liberté audacieuse avec l'idiome roman, le trio nous balance une dernière tirade suave, ' J'irai voir'.
Aurel sera sur scène lors du prochain Propulse!
Lisza
Selon des internautes, le sourire énigmatique de Mona Lisa s'explique par ses origines chinoises...
Bigre, et Ségolène, elle est Cambodgienne?
De toute façon, il s'agit de Lisza, tu vois le z?
Lisza c'est Lisa Debauche, la comédienne et chanteuse, dont tu avais croisé la route en 2015 au BSF, elle assurait les choeurs pour son prince charmant, Vincent Liben.
Juste retour des choses, ce soir la jolie dame est sous les feux des projecteurs pour défendre l'album 'La vie sauvage', sorti au printemps, Pygmalion se tiendra à l'arrière-plan, sans la quitter des yeux.
Pour habiller les séduisantes chansons de l'album, le couple s'est entouré d'une équipe performante, que bon nombre d'artistes doivent leur envier, aux choeurs, Chrystel Wautier, une de nos voix jazz les plus prometteuses, à la basse ou contrebasse Sam Gerstmans, si on te dit uniquement Melanie De Biasio, tu as compris qu'il ne vaut pas la peine d'insister, à la batterie et percussions, Monsieur Santo Scinta ( Adamo, Olivia Ruiz, B J Scott, Benabar, Alice Dutoit...) et aux claviers ou à la guitare, le fabuleux Fred Lafage ( Zaz, Kendji...).
Les musiciens se fendent d'une petite intro avant l'arrivée, remarquée, de Lisza.
Petite robe rouge, bottillons noir, air décidé, elle attaque 'Orphelin'.
Un phrasé précis et enveloppant, une mélancolie omniprésente, tempérée par un fond sonore lumineux, tout Bruxelles se laisse bercer par cette mélodie souveraine.
Embarquez, nous allons faire la connaissance des 'Rives rouges'.
Il est loin le temps de l'enfance, c'est l'heure des mots tabous.
Sensualité à fleur de peau, parfums ' Canoë Rose' de Viktor Lazlo, c'est beau , limpide et propice aux rêveries les plus voluptueuses.
Toujours en quête d'aventures, de liberté et de découvertes, voici 'Vagabonds', suivi par le chaloupé ' La cavale' .
Si Lavilliers avait été une nana, il aurait pu s'appeler Lisza.
Quelques confidences intimes précèdent 'Manie', une plage douce et cadencée, évoquant à la fois Henri Salvador et Hindi Zahra.
Bruxelles, nous aimerions vous interpréter un titre de Lhasa: 'La confession'.
La classe à l'état pur, une guitare aux accents manouches, une voix caressante, des frissons dans le dos, comme tu as pu en avoir lors de certains concerts de Dani Klein!
Quelle claque!
Et il faut la voir esquisser ses pas de danse, tu te souviens qu'un jour Vincent Liben avait confié que lors d'un de ses shows, sa compagne se faisait draguer par une petite starlette française, ce n'est pas surprenant!
Détail, tiens-tu à savoir que son doudou se nomme Bagheera, non, bon, voici ' L'étrangère', toujours en mode escapism!
Existe-t-il le pays dont je rêve?
'Tonino' a été utilisé pour un épisode de la série Unité 42 , le titre, mouvementé et catchy, permet la mise en évidence des talents de Santo Scinta.
Ils enchaînent sur ' Faux semblants' qui est suivi par le premier morceau que "j'ai composé et qui n'a pas abouti à la poubelle", la valse ' Cendres'.
Euh, Vincent, que pasa?
Je rêvais, on reprend!
Place à un des moments les plus forts du set, la confession pudique, 'L'accident', une auto-psychanalyse lucide, magnifiquement mise en musique.
Le concert s'achève par ' La rythme', une plage aux saveurs latino imparables.
Cinquante minutes se sont écoulées, c'était court, bien trop court!
Heureusement, avant de nous laisser à nouveau humer l'air pollué et humide de notre capitale, avilie par les travaux absurdes imposés par l'équipe Mayeur/Smet, Lisza et son compagnon ont la bonne idée de réapparaître pour nous offrir un élégant duo guitare/voix qui mettra un terme définitif à ce voyage au pays de la saudade.
Prochaine date, le 7 mars à La Louvière.
jeudi 21 décembre 2017
mardi 19 décembre 2017
EP Backyard Giants par Backyard Giants
EP Backyard Giants par Backyard Giants
Tu connais Susan Warren?
Orange is the new black?
Non!
Susan Warren is Deputy Bureau Chief for The Wall Street Journal in Dallas!
Ça nous fait une belle jambe, mais encore!
Elle écrit, notamment un essai philosophique sur les citrouilles: 'Backyard Giants: The Passionate, Heartbreaking, and Glorious Quest to Grow the Biggest Pumpkin Ever'.
Figure-toi que du côté de Maaseik, il existe un groupe s'étant baptisé Backyard Giants!
Dans le Limbourg, on nous dit qu'en 2014 ils avaient pondu un EP, le mois dernier, un petit frère a vu le jour: le EP Backyard Giants comporte six plages!
Zont des noms ces cucurbita pepos?
Tom Corstjens - vocals, guitar
Ralf Demandt - guitar, bass, baritone, backings
Nico Camps - drums, metalophone, korg/spdsx, backings
Tracks-
1 Truth or Dare 03:41
Tu connais Susan Warren?
Orange is the new black?
Non!
Susan Warren is Deputy Bureau Chief for The Wall Street Journal in Dallas!
Ça nous fait une belle jambe, mais encore!
Elle écrit, notamment un essai philosophique sur les citrouilles: 'Backyard Giants: The Passionate, Heartbreaking, and Glorious Quest to Grow the Biggest Pumpkin Ever'.
Figure-toi que du côté de Maaseik, il existe un groupe s'étant baptisé Backyard Giants!
Dans le Limbourg, on nous dit qu'en 2014 ils avaient pondu un EP, le mois dernier, un petit frère a vu le jour: le EP Backyard Giants comporte six plages!
Zont des noms ces cucurbita pepos?
Tom Corstjens - vocals, guitar
Ralf Demandt - guitar, bass, baritone, backings
Nico Camps - drums, metalophone, korg/spdsx, backings
Tracks-
1 Truth or Dare 03:41
2 Early Birds and Sleepyheads 04:26
3 My Last Summer 04:32
4 Everything Is Real 05:08
5 Robin 05:26
6 Razors and Mirrors 01:37
Sur un rythme allègre ' Truth or Dare' t'invite à une galopade dans les plaines du Michigan ou de l'Iowa.
De l'americana/country folk aérien dans la lignée des Fleet Foxes, Bowerbirds ou Iron and Wine.
Ton canasson, heureux de humer un air pur, a adopté une allure véloce, comme lui, tu apprécies le ciel bleu et t'as décidé d'oublier tes petits tracas...I don't care what you're doing to me... je me sens libre... dans la tête, si tu veux, Diego!
La ballade ' Early Birds and Sleepyheads' a été mise en image et évoque la qualité des enregistrements de Justin Hayward des Moody Blues.
Pour grands romantiques et rêveurs!
Une pointe de mélancolie exacerbée ( compte - t-il mettre fin à ses jours en s'enfonçant dans le cours d'eau?) se dégage de 'My last summer,' malgré un fond musical estival qui renvoie aussi bien vers Mumford ansd Sons que vers les Beatles.
Toujours en mode folk rock, 'Everything Is Real' nous rappelle que dans les seventies, déjà, certains groupes locaux, comme Pendulum ( de Serge Demol) pouvaient faire aussi bien que les créateurs de 'A horse with no name'.
'Robin' : un rouge-gorge ténébreux ?
Le cousin de Robin Hood?
Un désespéré?
Un ivrogne repenti?
Va t'en savoir, en tout cas il paraît inconsolable!
L'extended -play s'achève avec le concis 'Razors and Mirrors' , un chant de marin interprété a capella.
Il n'est pas trop tard pour acheter un cadeau de Noël, pense à Backyard Giants!
Sur un rythme allègre ' Truth or Dare' t'invite à une galopade dans les plaines du Michigan ou de l'Iowa.
De l'americana/country folk aérien dans la lignée des Fleet Foxes, Bowerbirds ou Iron and Wine.
Ton canasson, heureux de humer un air pur, a adopté une allure véloce, comme lui, tu apprécies le ciel bleu et t'as décidé d'oublier tes petits tracas...I don't care what you're doing to me... je me sens libre... dans la tête, si tu veux, Diego!
La ballade ' Early Birds and Sleepyheads' a été mise en image et évoque la qualité des enregistrements de Justin Hayward des Moody Blues.
Pour grands romantiques et rêveurs!
Une pointe de mélancolie exacerbée ( compte - t-il mettre fin à ses jours en s'enfonçant dans le cours d'eau?) se dégage de 'My last summer,' malgré un fond musical estival qui renvoie aussi bien vers Mumford ansd Sons que vers les Beatles.
Toujours en mode folk rock, 'Everything Is Real' nous rappelle que dans les seventies, déjà, certains groupes locaux, comme Pendulum ( de Serge Demol) pouvaient faire aussi bien que les créateurs de 'A horse with no name'.
'Robin' : un rouge-gorge ténébreux ?
Le cousin de Robin Hood?
Un désespéré?
Un ivrogne repenti?
Va t'en savoir, en tout cas il paraît inconsolable!
L'extended -play s'achève avec le concis 'Razors and Mirrors' , un chant de marin interprété a capella.
Il n'est pas trop tard pour acheter un cadeau de Noël, pense à Backyard Giants!
samedi 16 décembre 2017
Last Train - Fitz Roy à la Rotonde du Botanique- Bruxelles, le 15 décembre 2017
Last Train - Fitz Roy à la Rotonde du Botanique- Bruxelles, le 15 décembre 2017
En mai dernier lors des Nuits, Last Train se voyait obliger d'annuler son concert en dernière minute, sept mois plus tard, les revoilà dans la même salle après une tournée en Inde et un passage remarqué dans leur fief alsacien.
Pour assurer l'avant-programme des rockeurs de Mulhouse , Intersection Booking a choisi Fitz Roy!
D'accord, balance tes âneries... non, pas de schleus à l'horizon, ni de Robert Crumb, ni d'outlaw écossais, le patronyme fait peut-être référence à un rocher en Patagonie, au comte d'Euston ou à un cours d'eau malouin, d'autres sources avancent qu'il s'agit du cochon d'Inde d'un des protagonistes.
On a questionné P Smet, il a répondu: tous des putes, de bas étage.
Ce mec va s'attirer des ennuis!
Il y a deux ans, quatre oisifs décident de monter un groupe rock, un vrai, sans synthé, loop station, et autres gadgets frelatés servant à dissimuler le manque d'aptitudes musicales, François Chandelle (guitare -chant), Edouard Chandelle (guitare- secondes voix), Dawid Nowak (basse) et Hadrien Pierson (batterie) deviennent Fitz Roy.
Ils travaillent d'arrache-pied dans leur grotte, finissent par monter sur scène, au Zik Zak, comme par hasard, sortent un premier single' Animal' et passent ce soir au Bota.
Ces braves gens ont pas mal de potes, turbulents, ils mettront de l'ambiance dans l'hémicycle.
'Intro', la basse grasse lance, les guitares grincent, le ton monte, François a éteint la chandelle et entame le chant du titre 'Back off'.
Même dans le noir, tu as cru entendre le timbre rauque de Chris Cornell, musicalement aussi Soundgarden et les autres grands du grunge ressurgissent, c'est sûr, les gamins ont des lettres et de l'énergie à revendre.
Tu dis, Ronald?
Tu n'as pas l'impression que le rose est leur teinte préférée, tu penses au ministre de la mobilité?
'Animal' et 'Way out' succèdent aux premières salves, le scénario n'a pas changé, des guitares viciées, un jeu de batterie consistant et une basse ravagée, le son est compact, monolithique, un peu comme la rocaille de la cordillère de Patagonie.
Tu parlais de grunge, chemises de bûcheron à l'étalage?
Tu fais bien de le remarquer, affirmatif!
Fitz Roy est content que vous soyez là, voici ' Peep'.
Quel show, la machine tourne à plein régime.
Tiens voilà 'Tina', comme Irma, elle est douce!
Douceur est un concept élastique!
Toujours consacré au sexe faible, voici 'Laureen'.
Humphrey s'énerve... jaloux, va!
Ils enchaînent sur 'In a bag' démarrant en mode downtempo pour finir avec le rageur ' New shit'.
Courte décélération, ils ont humé un radar, pour repartir de plus belle lorsque les képis s'évaporent.
Un set musclé, apprécié par la clientèle du zoo!
Last Train.
Deux EP's, un album, ' Weathering', chroniqué en son temps sur nos pages.
Tu les avais croisés au feu DNA, paix à son âme et à celles d'autres café-concerts bruxellois en voie de disparition, en 2014, donc bien avant une renommée médiatique, engendrant jalousie et propos désobligeants ( pour t'amuser et t'instruire, va lire l'article d'un certain Bester sur Gonzaï, un intellectuel de gauche, une espèce en voie de disparition, à la plume ayant trempé dans le même encrier vitriolé que celle du bon Serge Coosemans, une star underground dont la mauvaise foi, légendaire, attise les commentaires haineux sur les réseaux sociaux).
Nous devons être très cons ou très vieux ( pas incompatible) car nous aimons leur rock'n'roll puisant ses sources dans le bon vieux blues/hard/classic rock comme on en pondait, sans rougir, dans les sixties/seventies.
Donc, oui, nous sommes fans des Stones, Ten Years After, Steppenwolf, Free, Small Faces, Blind Faith... et de leurs successeurs, Black Rebel , Black Keys, Brian Jonestown ou The Vines!
Après une intro nocturne de Chopin, les gamins rappliquent et d'emblée te balancent une salve explosive amorçant ' Weathering'.
La mer est houleuse ce soir, des vagues impétueuses et agressives viennent mouiller la grève, sur scène, le blondinet Jean-Noël Scherrer (chant et guitare), Julien Peultier (guitare), Tim Gerard (basse) et Antoine Bashung (batterie) se démènent comme de beaux diables, ils doivent suer dans leur queue-de-pie, blouson de cuir ou survêtement à capuche.
Nous sommes Last Train, lâche Jacques Lantier avant d'attaquer ' Cold fever', du Britpop rageur décoré de ooh ooh ooh's enjôleurs.
Du danger de se poster au premier rang, un coup de gratte dans les gencives, c'est douloureux!
Sale ket!
A d'autres, hein, 'Dropped by the doves', c'est toi qui nous a balancé ce coup, salope!
Ils poursuivent avec la ballade , 'House on the moon', quittent leur attirail hivernal, qui atterrit derrière les amplis, et lancent 'Jane', une plage étendue, étalant plusieurs climats: langueur, broderie fine puis explosion volcanique à la Humble Pie, riffs déchirants, distorsion, effets larsen et quelques lueurs Oasis... tout y passe, même un petit tour dans la fosse et sur les gradins.
Bruxelles vibre, Bester fulmine... c'est du bidon... Souchon confirme, la foule parle de les lyncher!
Le plus ancien ' One side road' précède 'Golden songs' à l'amorce Lou Reed.
Jean-Noël s'éclipse, les copains jamment avec mise en évidence du jeu râblé d'Antoine, sous les acclamations du public, Blondin réapparaît, cibiche au coin des lèvres, pour chanter ' Time' à la manière des grands slows du Zep avant de pousser un hurlement bouleversant et de se retrouver à genoux devant Marie et Madeleine, ravies de pouvoir le toucher.
Les guitares dialoguent pour ouvrir ' Leaving you now', un tambourin est secoué, ça s'énerve subitement, à tes côtés, un hexagonal tremble comme l'arbre du même nom, sur scène ils viennent d'envoyer la dernière bombe, 'Fire', toutes guitares dehors, ça crépite de partout, Jeanne brûle, Brian Jones et Keith Richards s'avancent au bord de l'abîme, Bruxelles retient son souffle, le final sera monstrueux,.
C'est fini, les cheminots se tirent en laissant leurs guitares geindre.
C'est bon signe, ils reviendront.
Un technicien de surface se charge des derniers réglages, le train rock'n'roll est remonté sur les rails pour débuter la séquence rappels par 'Way out' suivi par un 'Never seen the light' lumineux et sauvage.
Après un épisode remerciements divers, le quartet livre son dernier titre, le bluesy 'Fragile'.
Du brio, des tripes, de la sueur, du rock'n'roll, quoi, le peuple ne veut rien de plus....Bester, on t'aime, si les Français te jettent, viens vivre en Flandre!
En mai dernier lors des Nuits, Last Train se voyait obliger d'annuler son concert en dernière minute, sept mois plus tard, les revoilà dans la même salle après une tournée en Inde et un passage remarqué dans leur fief alsacien.
Pour assurer l'avant-programme des rockeurs de Mulhouse , Intersection Booking a choisi Fitz Roy!
D'accord, balance tes âneries... non, pas de schleus à l'horizon, ni de Robert Crumb, ni d'outlaw écossais, le patronyme fait peut-être référence à un rocher en Patagonie, au comte d'Euston ou à un cours d'eau malouin, d'autres sources avancent qu'il s'agit du cochon d'Inde d'un des protagonistes.
On a questionné P Smet, il a répondu: tous des putes, de bas étage.
Ce mec va s'attirer des ennuis!
Il y a deux ans, quatre oisifs décident de monter un groupe rock, un vrai, sans synthé, loop station, et autres gadgets frelatés servant à dissimuler le manque d'aptitudes musicales, François Chandelle (guitare -chant), Edouard Chandelle (guitare- secondes voix), Dawid Nowak (basse) et Hadrien Pierson (batterie) deviennent Fitz Roy.
Ils travaillent d'arrache-pied dans leur grotte, finissent par monter sur scène, au Zik Zak, comme par hasard, sortent un premier single' Animal' et passent ce soir au Bota.
Ces braves gens ont pas mal de potes, turbulents, ils mettront de l'ambiance dans l'hémicycle.
'Intro', la basse grasse lance, les guitares grincent, le ton monte, François a éteint la chandelle et entame le chant du titre 'Back off'.
Même dans le noir, tu as cru entendre le timbre rauque de Chris Cornell, musicalement aussi Soundgarden et les autres grands du grunge ressurgissent, c'est sûr, les gamins ont des lettres et de l'énergie à revendre.
Tu dis, Ronald?
Tu n'as pas l'impression que le rose est leur teinte préférée, tu penses au ministre de la mobilité?
'Animal' et 'Way out' succèdent aux premières salves, le scénario n'a pas changé, des guitares viciées, un jeu de batterie consistant et une basse ravagée, le son est compact, monolithique, un peu comme la rocaille de la cordillère de Patagonie.
Tu parlais de grunge, chemises de bûcheron à l'étalage?
Tu fais bien de le remarquer, affirmatif!
Fitz Roy est content que vous soyez là, voici ' Peep'.
Quel show, la machine tourne à plein régime.
Tiens voilà 'Tina', comme Irma, elle est douce!
Douceur est un concept élastique!
Toujours consacré au sexe faible, voici 'Laureen'.
Humphrey s'énerve... jaloux, va!
Ils enchaînent sur 'In a bag' démarrant en mode downtempo pour finir avec le rageur ' New shit'.
Courte décélération, ils ont humé un radar, pour repartir de plus belle lorsque les képis s'évaporent.
Un set musclé, apprécié par la clientèle du zoo!
Last Train.
Deux EP's, un album, ' Weathering', chroniqué en son temps sur nos pages.
Tu les avais croisés au feu DNA, paix à son âme et à celles d'autres café-concerts bruxellois en voie de disparition, en 2014, donc bien avant une renommée médiatique, engendrant jalousie et propos désobligeants ( pour t'amuser et t'instruire, va lire l'article d'un certain Bester sur Gonzaï, un intellectuel de gauche, une espèce en voie de disparition, à la plume ayant trempé dans le même encrier vitriolé que celle du bon Serge Coosemans, une star underground dont la mauvaise foi, légendaire, attise les commentaires haineux sur les réseaux sociaux).
Nous devons être très cons ou très vieux ( pas incompatible) car nous aimons leur rock'n'roll puisant ses sources dans le bon vieux blues/hard/classic rock comme on en pondait, sans rougir, dans les sixties/seventies.
Donc, oui, nous sommes fans des Stones, Ten Years After, Steppenwolf, Free, Small Faces, Blind Faith... et de leurs successeurs, Black Rebel , Black Keys, Brian Jonestown ou The Vines!
Après une intro nocturne de Chopin, les gamins rappliquent et d'emblée te balancent une salve explosive amorçant ' Weathering'.
La mer est houleuse ce soir, des vagues impétueuses et agressives viennent mouiller la grève, sur scène, le blondinet Jean-Noël Scherrer (chant et guitare), Julien Peultier (guitare), Tim Gerard (basse) et Antoine Bashung (batterie) se démènent comme de beaux diables, ils doivent suer dans leur queue-de-pie, blouson de cuir ou survêtement à capuche.
Nous sommes Last Train, lâche Jacques Lantier avant d'attaquer ' Cold fever', du Britpop rageur décoré de ooh ooh ooh's enjôleurs.
Du danger de se poster au premier rang, un coup de gratte dans les gencives, c'est douloureux!
Sale ket!
A d'autres, hein, 'Dropped by the doves', c'est toi qui nous a balancé ce coup, salope!
Ils poursuivent avec la ballade , 'House on the moon', quittent leur attirail hivernal, qui atterrit derrière les amplis, et lancent 'Jane', une plage étendue, étalant plusieurs climats: langueur, broderie fine puis explosion volcanique à la Humble Pie, riffs déchirants, distorsion, effets larsen et quelques lueurs Oasis... tout y passe, même un petit tour dans la fosse et sur les gradins.
Bruxelles vibre, Bester fulmine... c'est du bidon... Souchon confirme, la foule parle de les lyncher!
Le plus ancien ' One side road' précède 'Golden songs' à l'amorce Lou Reed.
Jean-Noël s'éclipse, les copains jamment avec mise en évidence du jeu râblé d'Antoine, sous les acclamations du public, Blondin réapparaît, cibiche au coin des lèvres, pour chanter ' Time' à la manière des grands slows du Zep avant de pousser un hurlement bouleversant et de se retrouver à genoux devant Marie et Madeleine, ravies de pouvoir le toucher.
Les guitares dialoguent pour ouvrir ' Leaving you now', un tambourin est secoué, ça s'énerve subitement, à tes côtés, un hexagonal tremble comme l'arbre du même nom, sur scène ils viennent d'envoyer la dernière bombe, 'Fire', toutes guitares dehors, ça crépite de partout, Jeanne brûle, Brian Jones et Keith Richards s'avancent au bord de l'abîme, Bruxelles retient son souffle, le final sera monstrueux,.
C'est fini, les cheminots se tirent en laissant leurs guitares geindre.
C'est bon signe, ils reviendront.
Un technicien de surface se charge des derniers réglages, le train rock'n'roll est remonté sur les rails pour débuter la séquence rappels par 'Way out' suivi par un 'Never seen the light' lumineux et sauvage.
Après un épisode remerciements divers, le quartet livre son dernier titre, le bluesy 'Fragile'.
Du brio, des tripes, de la sueur, du rock'n'roll, quoi, le peuple ne veut rien de plus....Bester, on t'aime, si les Français te jettent, viens vivre en Flandre!
vendredi 15 décembre 2017
Au livre des décès: Willem Wynants, Warrel Dane, Pat DiNizio, Sunny Murray, Sir Christus
Le pianiste louvaniste Willem Wynants, 49 ans, est décédé d'un cancer, peu après la sortie de son album ' Last man on the moon'.
L'homme était discret, pourtant son nom est associé à pas mal de groupes de la scène rock belge, The Wolf Banes ( avec son cousin Monsieur Paul), Big Bill, The Pop Gun, Burning Sidewalks.
On te cite quelques noms crédités sur la pochette de ' Last man on the moon'... Paul Van Bruystegem, Frank Vander Linden, Luk de Graaff, Dirk Lekenne, Raf 'Lazy Horse' Timmermans ... pour te montrer qui était ses amis!
Warrel Dane, le chanteur de Nevermore et Sanctuary est mort à Sao Paulo le 13 décembre , crise cardiaque a été annoncé.
Warrel avait enregistré un album solo en 2008 et préparait une seconde plaque sous son nom.
Ses capacités vocales, étonnantes, tenaient de son passé de chanteur d'opéra.
Pat DiNizio est décédé le 12 décembre dernier, à l’âge de 62 ans.
C'est en 1989 que 'A girl like you' des Smithereens cartonne aux States et chez nous.
Le groupe a enregistré une petite douzaine d'albums d'alternative rock de haut niveau.
Pat nous laisse également quatre solo albums.
Un des pionniers du free jazz, le batteur Sunny Murray, est parti le 7 décembre, il avait 81 ans.
Il est surtout connu pour sa collaboration avec Cecil Taylor, un autre innovateur dans le petit monde de la note bleue.
Sunny nous laisse une douzaine d'albums comme leader, on l'entend, outre sur les disques de Cecil Taylor, sur des enregistrements de Gil Evans, Art Blakey, Archie Shepp ou Dave Burrell.
Murray insisted he was no iconoclast, but firmly a part of the jazz tradition.
Sir Christus, Jukka Kristian Mikkonen en fait, était le guitariste du groupe glam finlandais, Negative.
Il est décédé à 39 ans le 7 décembre
L'homme, toujours armé de sa guitare The Pink Lady, a également fait partie des groupes SnoWhite, Black Jesus ou Bloodpit.
L'homme était discret, pourtant son nom est associé à pas mal de groupes de la scène rock belge, The Wolf Banes ( avec son cousin Monsieur Paul), Big Bill, The Pop Gun, Burning Sidewalks.
On te cite quelques noms crédités sur la pochette de ' Last man on the moon'... Paul Van Bruystegem, Frank Vander Linden, Luk de Graaff, Dirk Lekenne, Raf 'Lazy Horse' Timmermans ... pour te montrer qui était ses amis!
Warrel Dane, le chanteur de Nevermore et Sanctuary est mort à Sao Paulo le 13 décembre , crise cardiaque a été annoncé.
Warrel avait enregistré un album solo en 2008 et préparait une seconde plaque sous son nom.
Ses capacités vocales, étonnantes, tenaient de son passé de chanteur d'opéra.
Pat DiNizio est décédé le 12 décembre dernier, à l’âge de 62 ans.
C'est en 1989 que 'A girl like you' des Smithereens cartonne aux States et chez nous.
Le groupe a enregistré une petite douzaine d'albums d'alternative rock de haut niveau.
Pat nous laisse également quatre solo albums.
Un des pionniers du free jazz, le batteur Sunny Murray, est parti le 7 décembre, il avait 81 ans.
Il est surtout connu pour sa collaboration avec Cecil Taylor, un autre innovateur dans le petit monde de la note bleue.
Sunny nous laisse une douzaine d'albums comme leader, on l'entend, outre sur les disques de Cecil Taylor, sur des enregistrements de Gil Evans, Art Blakey, Archie Shepp ou Dave Burrell.
Murray insisted he was no iconoclast, but firmly a part of the jazz tradition.
Sir Christus, Jukka Kristian Mikkonen en fait, était le guitariste du groupe glam finlandais, Negative.
Il est décédé à 39 ans le 7 décembre
L'homme, toujours armé de sa guitare The Pink Lady, a également fait partie des groupes SnoWhite, Black Jesus ou Bloodpit.
jeudi 14 décembre 2017
La Féline + Génial au Japon au BRASS - Centre Culturel de Forest, le 13 décembre 2017
La Féline + Génial au Japon au BRASS - Centre Culturel de Forest, le 13 décembre 2017
Forest, un 13 décembre, placé sous le signe de la morosité. Une sale pluie, glacée, continue, déprimante, astreint le peuple à une triste soirée devant le petit écran.
Un programme qui ne te touche pas, tu as prévu un concert au Brass dont les portes resteront closes jusqu'à 20H.
Une promenade nocturne dans le quartier, jadis industriel, à proximité du Pont de Luttre n'est pas un projet des plus romantiques, sauf si tu as des aspirations littéraires proches de celles de Charles Dickens.
20h05, Ali Baba a réussi à ouvrir les portes du centre culturel, tu t'engouffres dans l'ancien bâtiment de production électrique et de brassage des Brasseries Wielemans-Ceuppens et, après t'être débarrassé de ton antique parka, détrempé, tu te commandes une Silly bio en t'efforçant d'oublier la sinistrose ambiante, il reste 23' à patienter avant les concerts Vive la France, sans accordéon, ni flonflons.
Génial au Japon
Deux filles friponnes, mais pas nippones, ayant décollé ce matin de Mérignac pour apprécier la mansuétude du climat bruxellois.
Emeline Marceau (guitare, drumpad, chant) et Blandine Peis (chant, synthés) ont acheté leurs blouses chez le même confectionneur, elles sont séduisantes et polies, après nous avoir salués, elles nous invitent à nous approcher de la scène, on aura plus chaud.
Les nanas ont lancé leur projet il y a deux ans et se sont fendues du EP 'In Between' , une version deluxe, comprenant deux inédits, est prévue en 2018.
'Brave' est lancé, Blandine vocalise derrière le Korg, Emeline tapote la batterie électronique, Bruxelles se laisse séduire par les sonorités fluides de cet electro-pop aérien.
Il a suffi de quatre minutes pour faire chavirer nos coeurs.
La cousine de Sophie a ramassé une guitare, sa copine a amorcé ' In between, une plage tout aussi soyeuse.
Le rythmé ' Bro', par contre, joue la carte de la convulsion, la guitare, cinglante, offre un contraste frappant avec les voix angéliques, elles embrayent sur ' Let it be', que McCartney n'a pas reconnu, forcément, il s'agit d'une toute nouvelle composition.
Petit intermède exotique, Yoko Tsuno introduit l'entêtant ' Travellers'.
On sait que tu aimes les classements et tu nous demandes sur quelle étagère déposer l'extended play, place le aux côtés de Hyphen Hyphen ou Ladylike Lily .
Une escale à l'aéroport, une annonce...tous les vols en direction de ' San Francisco' sont supprimés, par contre tu peux t'envoler pour Dunkerke.
Tu aimes l'electro/nu disco, tu vas craquer!
Amis bruxellois, une reprise, tentés?
Le légèrement psychédélique ' Feels Like We Only Go Backwards' de Tame Impala convient parfaitement à leur univers.
Après un titre scandé à deux voix ( 'Dad '?), Emeline tient à remercier toute l'équipe du Brass, bafouille, c'est pas évident de citer tous les noms quand on dispose d'une mémoire de poisson rouge amnésique, voici 'Near you' qui évoque Lykke Li et on termine par 'Love' qui curieusement te rappelle l'univers de Seesayle.
Merci, les filles, c'était divin à Forest!
La Féline.
Si tu t'attendais à croiser Nastassja Kinski, tu t'es trompé d'adresse.
La Féline dont il est question possède une carte d'identité au nom d' Agnès Gayraud.
Tu as laissé échapper un bigre, marquant l'étonnement, en lisant que la dame de Tarbes était philosophe, enseignante et journaliste.
Quand elle apparaît, flanquée de son band, l'image austère de Spinoza s'évapore.
Elle est élégante, cette fille, ce n'est pas directement armée d'une guitare que tu la conçois, par contre la voir déambuler nonchalamment lors d'un vernissage mondain, pourquoi pas!
Sa disco mentionne quelques EP's et deux full CD's, le dernier 'Triomphe' a vu le jour en 2017.
Sur scène, les amateurs de jolies créatures sont gâtés, outre Agnès, une Varda jeune, une autre belle jeune personne attise des commentaires jaloux de personnes moins agréables au regard, la troublante Akemi Fujimori, qui se charge des synthés et des secondes voix. Aux drums, Alban Claudin et à la basse, Sébastien Dousson, abattront un boulot impeccable.
Les filles, en éclaireur, les garçons terminent leur bière, entament ' Samsara'.
De la philosophie occidentale au bouddhisme, le chemin est long mais passionnant.
Un peu plus de deux minutes de concert, déjà Bruxelles a compris qu'il ne sera pas question de banalité.
Sébastien et Alban rejoignent le deuxième sexe, pas que l'on tienne à jouer à l'intellectuel, on a vu le biopic consacré à Violette Leduc il y a quelques jours!
'Senga' déboule, du rock tribal, sauvage, animal... on n'est guère surpris de lire, à droite et à gauche, des gens proposant des rapprochements avec Fever Ray.
Non seulement elle est féline, mais elle pratique la sorcellerie, va t'on en sortir vivants?
Bruxelles, nous formons un petit royaume ce soir.
Je vous chante ' Le Royaume'.
Même les républicains les plus convaincus ont craqué.
Où sont les guerrières?
Voici 'Trophée'.
Pourquoi repenses-tu à Lizzy Mercier Descloux et à ses gazelles?
Retour au matériau plus ancien avec ' Les Fashionistes' ( au loin) et ses sonorités synth pop/eighties imparables, moins caoutchouteux que Elli et Jacno ou Taxi Girl, mais absolument fabuleux.
Tu dis, Etienne?
Fabuleux, mais on vient d'utiliser ce terme, la notte a été longue?
Bruxelles, vous pouvez vous lâcher, de là-haut on ne vous voit pas, dansez sur ' Adieu l'enfance'.
Ce que nous fîmes!
'Nu, jeune, léger', ces trois mots constituent les seules paroles de ce titre minimaliste proche de certains Johnny Thunders.
En principe, vous êtes tous à poil à l'issue de ce morceau.
Euh?
A poil, à l'intérieur
Euh?
Passons à autre chose,' Comité rouge', en ces périodes festives ...merry crisis, happy new fear... nous semble judicieux!
Une grosse claque pour suivre, la reprise du sombre ' Comme un guerrier' de Gérard Manset.
Aucune mansuétude, une dénonciation de la guerre, grave, apocalyptique ( les mouches plein la gueule).
Il faut oser reprendre un génie, elle a osé et c'est magistral.
Alban vient prendre place à côté d'Akemi pour la comptine pas vraiment naïve, 'Le plongeur'.
L'épique et sulfureux ' Gianni' voit catwoman quitter sa veste noire et venir terminer sa tirade parmi un public effervescent.
Elle t'a regardé, a souri, tes joues se sont empourprées, puis elle a rejoint ses musiciens pour clore ce concert, hautement recommandable, par 'La mer avalée'.
Le Brass les a rappelés, ils sont revenus et ont proposé l'electro pop ' Séparés' (si nous étions jamais), sa voix s'est faite douce, tu ne voulais pas la voir s'évaporer, elle a présenté l'équipe et a repris ' Samsara' en formule complète.
Puis elle a conclu ... dans mille ans la prochaine fois!
Ton coeur a réfuté cette promesse pour proposer: le plus vite possible!
Forest, un 13 décembre, placé sous le signe de la morosité. Une sale pluie, glacée, continue, déprimante, astreint le peuple à une triste soirée devant le petit écran.
Un programme qui ne te touche pas, tu as prévu un concert au Brass dont les portes resteront closes jusqu'à 20H.
Une promenade nocturne dans le quartier, jadis industriel, à proximité du Pont de Luttre n'est pas un projet des plus romantiques, sauf si tu as des aspirations littéraires proches de celles de Charles Dickens.
20h05, Ali Baba a réussi à ouvrir les portes du centre culturel, tu t'engouffres dans l'ancien bâtiment de production électrique et de brassage des Brasseries Wielemans-Ceuppens et, après t'être débarrassé de ton antique parka, détrempé, tu te commandes une Silly bio en t'efforçant d'oublier la sinistrose ambiante, il reste 23' à patienter avant les concerts Vive la France, sans accordéon, ni flonflons.
Génial au Japon
Deux filles friponnes, mais pas nippones, ayant décollé ce matin de Mérignac pour apprécier la mansuétude du climat bruxellois.
Emeline Marceau (guitare, drumpad, chant) et Blandine Peis (chant, synthés) ont acheté leurs blouses chez le même confectionneur, elles sont séduisantes et polies, après nous avoir salués, elles nous invitent à nous approcher de la scène, on aura plus chaud.
Les nanas ont lancé leur projet il y a deux ans et se sont fendues du EP 'In Between' , une version deluxe, comprenant deux inédits, est prévue en 2018.
'Brave' est lancé, Blandine vocalise derrière le Korg, Emeline tapote la batterie électronique, Bruxelles se laisse séduire par les sonorités fluides de cet electro-pop aérien.
Il a suffi de quatre minutes pour faire chavirer nos coeurs.
La cousine de Sophie a ramassé une guitare, sa copine a amorcé ' In between, une plage tout aussi soyeuse.
Le rythmé ' Bro', par contre, joue la carte de la convulsion, la guitare, cinglante, offre un contraste frappant avec les voix angéliques, elles embrayent sur ' Let it be', que McCartney n'a pas reconnu, forcément, il s'agit d'une toute nouvelle composition.
Petit intermède exotique, Yoko Tsuno introduit l'entêtant ' Travellers'.
On sait que tu aimes les classements et tu nous demandes sur quelle étagère déposer l'extended play, place le aux côtés de Hyphen Hyphen ou Ladylike Lily .
Une escale à l'aéroport, une annonce...tous les vols en direction de ' San Francisco' sont supprimés, par contre tu peux t'envoler pour Dunkerke.
Tu aimes l'electro/nu disco, tu vas craquer!
Amis bruxellois, une reprise, tentés?
Le légèrement psychédélique ' Feels Like We Only Go Backwards' de Tame Impala convient parfaitement à leur univers.
Après un titre scandé à deux voix ( 'Dad '?), Emeline tient à remercier toute l'équipe du Brass, bafouille, c'est pas évident de citer tous les noms quand on dispose d'une mémoire de poisson rouge amnésique, voici 'Near you' qui évoque Lykke Li et on termine par 'Love' qui curieusement te rappelle l'univers de Seesayle.
Merci, les filles, c'était divin à Forest!
La Féline.
Si tu t'attendais à croiser Nastassja Kinski, tu t'es trompé d'adresse.
La Féline dont il est question possède une carte d'identité au nom d' Agnès Gayraud.
Tu as laissé échapper un bigre, marquant l'étonnement, en lisant que la dame de Tarbes était philosophe, enseignante et journaliste.
Quand elle apparaît, flanquée de son band, l'image austère de Spinoza s'évapore.
Elle est élégante, cette fille, ce n'est pas directement armée d'une guitare que tu la conçois, par contre la voir déambuler nonchalamment lors d'un vernissage mondain, pourquoi pas!
Sa disco mentionne quelques EP's et deux full CD's, le dernier 'Triomphe' a vu le jour en 2017.
Sur scène, les amateurs de jolies créatures sont gâtés, outre Agnès, une Varda jeune, une autre belle jeune personne attise des commentaires jaloux de personnes moins agréables au regard, la troublante Akemi Fujimori, qui se charge des synthés et des secondes voix. Aux drums, Alban Claudin et à la basse, Sébastien Dousson, abattront un boulot impeccable.
Les filles, en éclaireur, les garçons terminent leur bière, entament ' Samsara'.
De la philosophie occidentale au bouddhisme, le chemin est long mais passionnant.
Un peu plus de deux minutes de concert, déjà Bruxelles a compris qu'il ne sera pas question de banalité.
Sébastien et Alban rejoignent le deuxième sexe, pas que l'on tienne à jouer à l'intellectuel, on a vu le biopic consacré à Violette Leduc il y a quelques jours!
'Senga' déboule, du rock tribal, sauvage, animal... on n'est guère surpris de lire, à droite et à gauche, des gens proposant des rapprochements avec Fever Ray.
Non seulement elle est féline, mais elle pratique la sorcellerie, va t'on en sortir vivants?
Bruxelles, nous formons un petit royaume ce soir.
Je vous chante ' Le Royaume'.
Même les républicains les plus convaincus ont craqué.
Où sont les guerrières?
Voici 'Trophée'.
Pourquoi repenses-tu à Lizzy Mercier Descloux et à ses gazelles?
Retour au matériau plus ancien avec ' Les Fashionistes' ( au loin) et ses sonorités synth pop/eighties imparables, moins caoutchouteux que Elli et Jacno ou Taxi Girl, mais absolument fabuleux.
Tu dis, Etienne?
Fabuleux, mais on vient d'utiliser ce terme, la notte a été longue?
Bruxelles, vous pouvez vous lâcher, de là-haut on ne vous voit pas, dansez sur ' Adieu l'enfance'.
Ce que nous fîmes!
'Nu, jeune, léger', ces trois mots constituent les seules paroles de ce titre minimaliste proche de certains Johnny Thunders.
En principe, vous êtes tous à poil à l'issue de ce morceau.
Euh?
A poil, à l'intérieur
Euh?
Passons à autre chose,' Comité rouge', en ces périodes festives ...merry crisis, happy new fear... nous semble judicieux!
Une grosse claque pour suivre, la reprise du sombre ' Comme un guerrier' de Gérard Manset.
Aucune mansuétude, une dénonciation de la guerre, grave, apocalyptique ( les mouches plein la gueule).
Il faut oser reprendre un génie, elle a osé et c'est magistral.
Alban vient prendre place à côté d'Akemi pour la comptine pas vraiment naïve, 'Le plongeur'.
L'épique et sulfureux ' Gianni' voit catwoman quitter sa veste noire et venir terminer sa tirade parmi un public effervescent.
Elle t'a regardé, a souri, tes joues se sont empourprées, puis elle a rejoint ses musiciens pour clore ce concert, hautement recommandable, par 'La mer avalée'.
Le Brass les a rappelés, ils sont revenus et ont proposé l'electro pop ' Séparés' (si nous étions jamais), sa voix s'est faite douce, tu ne voulais pas la voir s'évaporer, elle a présenté l'équipe et a repris ' Samsara' en formule complète.
Puis elle a conclu ... dans mille ans la prochaine fois!
Ton coeur a réfuté cette promesse pour proposer: le plus vite possible!
vendredi 8 décembre 2017
Folie Douce - De Meent- Alsemberg - le 7 décembre 2017
Folie Douce - De Meent- Alsemberg - le 7 décembre 2017
Un nouvel hommage à Johnny Hallyday sur France 2, o k on change de chaîne,direction De Meent, à Alsemberg, qui accueille Folie Douce!
C'est lors d'un Stoempconcert à La Fleur en Papier Doré que tu croises les deux amies, Emily Vernaillen ( chant, piano) et Benthe Waegeman ( accordéon, deuxième voix).
Les toutes jeunes demoiselles venaient de triompher à De Nieuwe Lichting et, par leur talent et leur fraîcheur, n'avaient eu aucune peine à conquérir le coeur des clients du zinc bruxellois.
Depuis, pas mal d'eau a coulé sous les ponts de la Dendre, les jeunes filles sont désormais majeures et leur carte de visite mentionne de belles salles ou des festivals, de renom ou moins connus: De Roma, l'Ancienne Belgique en première parie d'un fan: Arno, le Pukkelpop, le Boombal Festival, le New Noise Festival ou SchouwRock!
Elles ont désormais sorti deux singles et se font accompagner par un live band.
Le public est invité à prendre place sur le podium à un mètre des artistes, une disposition qui désoriente quelque peu les séduisantes demoiselles.
Benthe prend place derrière le piano, c'est inhabituel, et Emily, à sa gauche, se tourne les pouces, elles sont élégantes, toutes deux vêtues de noir et entament 'On my own'.
Non, pas la rengaine de Sarah Ferri, mais un folk pop interprété d'une voix fragile par Emily et décoré de vocalises célestes pour rappeler aux anges que sur terre, également, existent des personnes gracieuses.
Ah, oui, un repère!
Les Webb Sisters, ça te convient?
Chacun à sa place, Benthe à l'accordéon, Emily au piano, dès la seconde pièce, 'Still feel lonely' , une ballade plaintive qui ne donne qu'une envie , les serrer dans tes bras!
Een vrolijk nummer om te volgen, propose celle qui ressemble à une héroïne des soeurs Brontë, il est vrai que ' Mind on the run' invite à la danse, l'accordéon virevolte, la voix flotte, difficile de ne pas battre le rythme du talon!
Tiens, voilà le playboy et ses objectifs, un signe pour lui montrer que c'était le troisième morceau, les filles, elles, viennent d'inviter le band à les rejoindre: Harm Peters se place derrière les drums, Lesley Troquet ( actif chez Polaroid Fiction, Tom Helsen et Kasablanka) a quitté le comptoir pour jouer de la basse et Bert Janssens a sorti une guitare de sa housse.
Le ton demeure mélancolique, le quintet propose une valse qu'aurait appréciée Leonard Cohen, 'Say goodbye' .
L'apport des musiciens embellit les compositions des deux blondes, 'Leaving town' et 'Perfume', titre qu'elles n'avaient jamais osé interpréter live, séduisent le public. Des vapeurs de groupes aussi magiques que les Cowboy Junkies ( ah, la voix de Margo) ou les Good Lovelies flottent dans les airs, avant que le chef ne propose une reprise de Janis Joplin, 'Me and Bobby McGhee' .
C'est promis à l'issue du concert tu leur citeras le nom de Kris Kristofferson.
Leur version sautillante prend des couleurs cajun par la grâce de l'accordéon.
'A lie' est leur premier single, l'ambiance cabaret/waltz les rapproche d'une jeune Marianne Faithfull , ce #MeToo avant la lettre aurait mérité de passer sur les ondes francophones.
Leur second single a pour nom ' Don't know', il clôture la collaboration avec les garçons.
'The man who's got it all' était déjà à leur répertoire en 2014, trois ans plus tard le morceau fait toujours autant d'effets.
' The predator' et ' Tell the man' achèvent un set attractif, combinant de manière chatoyante folk, alt.country ou americana.
Tout logiquement De Meent réclame un bis, c'est en formule complète que le public aura droit à une version alternative et rythmée par ses propres battements de mains de 'Mind on the run'.
Wat zeg je , Erik?
Die stem... dat is de honing in de warme melk!
Ouais, la grenadine dans une Rodenbach!
Un nouvel hommage à Johnny Hallyday sur France 2, o k on change de chaîne,direction De Meent, à Alsemberg, qui accueille Folie Douce!
C'est lors d'un Stoempconcert à La Fleur en Papier Doré que tu croises les deux amies, Emily Vernaillen ( chant, piano) et Benthe Waegeman ( accordéon, deuxième voix).
Les toutes jeunes demoiselles venaient de triompher à De Nieuwe Lichting et, par leur talent et leur fraîcheur, n'avaient eu aucune peine à conquérir le coeur des clients du zinc bruxellois.
Depuis, pas mal d'eau a coulé sous les ponts de la Dendre, les jeunes filles sont désormais majeures et leur carte de visite mentionne de belles salles ou des festivals, de renom ou moins connus: De Roma, l'Ancienne Belgique en première parie d'un fan: Arno, le Pukkelpop, le Boombal Festival, le New Noise Festival ou SchouwRock!
Elles ont désormais sorti deux singles et se font accompagner par un live band.
Le public est invité à prendre place sur le podium à un mètre des artistes, une disposition qui désoriente quelque peu les séduisantes demoiselles.
Benthe prend place derrière le piano, c'est inhabituel, et Emily, à sa gauche, se tourne les pouces, elles sont élégantes, toutes deux vêtues de noir et entament 'On my own'.
Non, pas la rengaine de Sarah Ferri, mais un folk pop interprété d'une voix fragile par Emily et décoré de vocalises célestes pour rappeler aux anges que sur terre, également, existent des personnes gracieuses.
Ah, oui, un repère!
Les Webb Sisters, ça te convient?
Chacun à sa place, Benthe à l'accordéon, Emily au piano, dès la seconde pièce, 'Still feel lonely' , une ballade plaintive qui ne donne qu'une envie , les serrer dans tes bras!
Een vrolijk nummer om te volgen, propose celle qui ressemble à une héroïne des soeurs Brontë, il est vrai que ' Mind on the run' invite à la danse, l'accordéon virevolte, la voix flotte, difficile de ne pas battre le rythme du talon!
Tiens, voilà le playboy et ses objectifs, un signe pour lui montrer que c'était le troisième morceau, les filles, elles, viennent d'inviter le band à les rejoindre: Harm Peters se place derrière les drums, Lesley Troquet ( actif chez Polaroid Fiction, Tom Helsen et Kasablanka) a quitté le comptoir pour jouer de la basse et Bert Janssens a sorti une guitare de sa housse.
Le ton demeure mélancolique, le quintet propose une valse qu'aurait appréciée Leonard Cohen, 'Say goodbye' .
L'apport des musiciens embellit les compositions des deux blondes, 'Leaving town' et 'Perfume', titre qu'elles n'avaient jamais osé interpréter live, séduisent le public. Des vapeurs de groupes aussi magiques que les Cowboy Junkies ( ah, la voix de Margo) ou les Good Lovelies flottent dans les airs, avant que le chef ne propose une reprise de Janis Joplin, 'Me and Bobby McGhee' .
C'est promis à l'issue du concert tu leur citeras le nom de Kris Kristofferson.
Leur version sautillante prend des couleurs cajun par la grâce de l'accordéon.
'A lie' est leur premier single, l'ambiance cabaret/waltz les rapproche d'une jeune Marianne Faithfull , ce #MeToo avant la lettre aurait mérité de passer sur les ondes francophones.
Leur second single a pour nom ' Don't know', il clôture la collaboration avec les garçons.
'The man who's got it all' était déjà à leur répertoire en 2014, trois ans plus tard le morceau fait toujours autant d'effets.
' The predator' et ' Tell the man' achèvent un set attractif, combinant de manière chatoyante folk, alt.country ou americana.
Tout logiquement De Meent réclame un bis, c'est en formule complète que le public aura droit à une version alternative et rythmée par ses propres battements de mains de 'Mind on the run'.
Wat zeg je , Erik?
Die stem... dat is de honing in de warme melk!
Ouais, la grenadine dans une Rodenbach!
jeudi 7 décembre 2017
Il s'appelait Johnny, il faisait partie de notre vie!
Le 6 décembre 2017 - Johnny Hallyday est mort dans la nuit de mardi à mercredi, il avait 74 ans.
Chronique d'une mort annoncée, la presse de tous les coins de la planète avait déjà un éditorial en réserve, tout le monde supposait qu'il ne terminerait pas 2017, c'est arrivé: the ultimate French rock star n'est plus!
Que reste-t-il à ajouter?
Presque rien, Michel Drucker a été incapable de contenir ses larmes en clôturant l'hommage rendu à l'idole des jeunes et des ex-jeunes sur France 2, la Grand-Place de Bruxelles était noire de monde pour entendre et reprendre en choeur une sélection de ses titres les plus marquants, Hanouna a été moins con que d'habitude, Ysaye nous a rappelé que Johnny a popularisé le rock en France, il nous a repassé le superbe poème de Philippe Labro, illustrant la septième symphonie de Beethoven, 'Poème sur la septième'.
Tu t'étais dit que tu resterais indifférent, mais non, Johnny fait partie de nous, t'avais onze ans quand il a enregistré 'Retiens la nuit' que tu écoutais, le transistor collé aux oreilles, tu ne savais pas que 'Le Pénitencier' était en fait un bordel, tu l'as envié quand il a épousé celle qui était la plus belle pour aller danser, tu l'as remercié, a posteriori, quand tu appris qu'il avait pris Jimi Hendrix comme vedette américaine lors d'une tournée en France, comme Raymond Devos l'avait pour lui, tu l'as maudit pour certains navets, tu as applaudi quand il travaillait avec Labro ou Mallory, moins quand c'était Obispo ou son fils David.
Tu as ouvert de grands yeux en lisant les noms de certains de ses musiciens, Mick Jones, Steve Marriott, Ronnie Lane , Tommy Brown, Jimmy Page..
Alors, Johnny, oui, c'était comme l'écrivait Andy Gill, après un concert au Royal Hall, "A gentleman and a rocker."
Le décès de Johnny nous a fait presque oublier que Cherry Taketani ( born in 1970), vocaliste et guitariste du band de death metal brésilien NervoChaos a succombé des suites d'un cancer le 3 décembre!
Chronique d'une mort annoncée, la presse de tous les coins de la planète avait déjà un éditorial en réserve, tout le monde supposait qu'il ne terminerait pas 2017, c'est arrivé: the ultimate French rock star n'est plus!
Que reste-t-il à ajouter?
Presque rien, Michel Drucker a été incapable de contenir ses larmes en clôturant l'hommage rendu à l'idole des jeunes et des ex-jeunes sur France 2, la Grand-Place de Bruxelles était noire de monde pour entendre et reprendre en choeur une sélection de ses titres les plus marquants, Hanouna a été moins con que d'habitude, Ysaye nous a rappelé que Johnny a popularisé le rock en France, il nous a repassé le superbe poème de Philippe Labro, illustrant la septième symphonie de Beethoven, 'Poème sur la septième'.
Tu t'étais dit que tu resterais indifférent, mais non, Johnny fait partie de nous, t'avais onze ans quand il a enregistré 'Retiens la nuit' que tu écoutais, le transistor collé aux oreilles, tu ne savais pas que 'Le Pénitencier' était en fait un bordel, tu l'as envié quand il a épousé celle qui était la plus belle pour aller danser, tu l'as remercié, a posteriori, quand tu appris qu'il avait pris Jimi Hendrix comme vedette américaine lors d'une tournée en France, comme Raymond Devos l'avait pour lui, tu l'as maudit pour certains navets, tu as applaudi quand il travaillait avec Labro ou Mallory, moins quand c'était Obispo ou son fils David.
Tu as ouvert de grands yeux en lisant les noms de certains de ses musiciens, Mick Jones, Steve Marriott, Ronnie Lane , Tommy Brown, Jimmy Page..
Alors, Johnny, oui, c'était comme l'écrivait Andy Gill, après un concert au Royal Hall, "A gentleman and a rocker."
Le décès de Johnny nous a fait presque oublier que Cherry Taketani ( born in 1970), vocaliste et guitariste du band de death metal brésilien NervoChaos a succombé des suites d'un cancer le 3 décembre!
mercredi 6 décembre 2017
Broadcast Island - EP Blast Is Coming
Broadcast Island - EP Blast Is Coming
Paru le 29 septembre 2017 chez Freaksville Music
Tracks:
1. Loveless
2. Fairy Tales
3. Blast Is Coming
4. My Final Fit
Message- Le groupe indie pop bruxellois Broadcast Island vient de sortir son premier EP : Blast Is Coming
Nous serions ravis d'être chroniqués.
On ne peut rien te refuser, Arnaud!
Préface, Broadcast Island n'est pas 'Island Broadcast', l'album de l'Icelandic electronic dance band FM Belfast!
Point deux: Broadcast Island a sorti, en 2014, un EP deux titres au nom évocateur, 'L'île du plaisir', une version qui ne se trouve pas sur la bande-son des 12 travaux d'Astérix.
Point trois: à la lecture des noms des protagonistes, Julien McPisca/Bastian Edwards/Arnaud D. Luyckfasseel et Romain Borremans, une étincelle jaillit au fond de ta caverne cérébrale: Hey Yeah!
Exactement les mêmes patronymes qui, déjà en 2008, écumaient les scènes Wallonie/Bruxelles.
Oui, Julie?
D'autres noms te viennent à l'esprit, nous t'en prions, balance les!
The Big Hat Band, The Blank Agains, The Album, Le Prisonnier...
Tu as raison, leurs pennes est ornée de dizaine d'étoiles!
Le groupe a des planches, en septembre, il assurait la première partie de The Drums au Bota, ils avaient déjà ouvert pour une de leurs influences, Carl Barât en 2015, l'AB les a accueilli en 2014, quant à la release-party du récent EP, elle s'est déroulée à l'Atelier 210 au début de l'automne.
'Loveless' entame l'exercice, les sonorités ne sont pas tellement éloignées de celles que façonnaient Hey Yeah!, leur Britpop est, peut- être, devenue plus harmonieuse que les élans garage qui caractérisaient les accords de la première mouture.
Au jeu des parallèles, on suggère The Wedding Present, Beautiful South, Cast ou les incomparables The Smiths .
Guitares ciselées, basse mamelonnée, drumming soutenu, voix satinée, cette indie pop, ensoleillée et légère, reflète l'été, les plages de sable fin, le ciel azuré, les caipirinhas ou caipifrutas, alors que depuis des semaines, nous, pauvres citadins, nous nous plaignons du manque de luminosité.
Etonnante est la similitude vocale entre le timbre de Julien et celui de Morrissey, à l'écoute de 'Fairy Tales'.
Et si Richard III a imploré en pleine bataille .... My kingdom for a horse..... , Julien est prêt à échanger son royaume for a new song, à chacun ses chimères!
L'intro de 'Blast is coming' se révèle, comme l'intitulé le laisse entendre, plus explosive.
Après 50 secondes, un calme relatif se manifeste, la voix douce- amère augure une éruption proche... a blast is coming, now... nous voilà, prévenus.
Pendant près de six minutes les guitares vagabondent, cinglent, flagellent, émeuvent et envoûtent.
Un grand morceau!
La dernière plage, 'My final fit' présente la même complexion, elle affiche une étendue de 7' 04'' , pendant lesquelles, une nouvelle fois, les riffs de guitares colorent le propos.
T'as comme l'impression d'entendre une demi-douzaine de six-cordes, un peu comme si ces jeunes gens avaient invité Johnny Marr à se joindre à eux pour asséner ses entrelacs élégants et plaintifs.
La première chose faite à l'issue de l'écoute du EP a été de le glisser à nouveau dans le lecteur.
A noter: "Blast Is Coming" est disponible sur les plateformes d'écoute et de téléchargement telles que Spotify ou ITunes !
Point deux: Broadcast Island a sorti, en 2014, un EP deux titres au nom évocateur, 'L'île du plaisir', une version qui ne se trouve pas sur la bande-son des 12 travaux d'Astérix.
Point trois: à la lecture des noms des protagonistes, Julien McPisca/Bastian Edwards/Arnaud D. Luyckfasseel et Romain Borremans, une étincelle jaillit au fond de ta caverne cérébrale: Hey Yeah!
Exactement les mêmes patronymes qui, déjà en 2008, écumaient les scènes Wallonie/Bruxelles.
Oui, Julie?
D'autres noms te viennent à l'esprit, nous t'en prions, balance les!
The Big Hat Band, The Blank Agains, The Album, Le Prisonnier...
Tu as raison, leurs pennes est ornée de dizaine d'étoiles!
Le groupe a des planches, en septembre, il assurait la première partie de The Drums au Bota, ils avaient déjà ouvert pour une de leurs influences, Carl Barât en 2015, l'AB les a accueilli en 2014, quant à la release-party du récent EP, elle s'est déroulée à l'Atelier 210 au début de l'automne.
'Loveless' entame l'exercice, les sonorités ne sont pas tellement éloignées de celles que façonnaient Hey Yeah!, leur Britpop est, peut- être, devenue plus harmonieuse que les élans garage qui caractérisaient les accords de la première mouture.
Au jeu des parallèles, on suggère The Wedding Present, Beautiful South, Cast ou les incomparables The Smiths .
Guitares ciselées, basse mamelonnée, drumming soutenu, voix satinée, cette indie pop, ensoleillée et légère, reflète l'été, les plages de sable fin, le ciel azuré, les caipirinhas ou caipifrutas, alors que depuis des semaines, nous, pauvres citadins, nous nous plaignons du manque de luminosité.
Etonnante est la similitude vocale entre le timbre de Julien et celui de Morrissey, à l'écoute de 'Fairy Tales'.
Et si Richard III a imploré en pleine bataille .... My kingdom for a horse..... , Julien est prêt à échanger son royaume for a new song, à chacun ses chimères!
L'intro de 'Blast is coming' se révèle, comme l'intitulé le laisse entendre, plus explosive.
Après 50 secondes, un calme relatif se manifeste, la voix douce- amère augure une éruption proche... a blast is coming, now... nous voilà, prévenus.
Pendant près de six minutes les guitares vagabondent, cinglent, flagellent, émeuvent et envoûtent.
Un grand morceau!
La dernière plage, 'My final fit' présente la même complexion, elle affiche une étendue de 7' 04'' , pendant lesquelles, une nouvelle fois, les riffs de guitares colorent le propos.
T'as comme l'impression d'entendre une demi-douzaine de six-cordes, un peu comme si ces jeunes gens avaient invité Johnny Marr à se joindre à eux pour asséner ses entrelacs élégants et plaintifs.
La première chose faite à l'issue de l'écoute du EP a été de le glisser à nouveau dans le lecteur.
A noter: "Blast Is Coming" est disponible sur les plateformes d'écoute et de téléchargement telles que Spotify ou ITunes !
lundi 4 décembre 2017
Crystal and Runnin' Wild au Brussels Vintage Market - Place St-Géry- Bruxelles, le 3 décembre 2017
Crystal and Runnin' Wild au Brussels Vintage Market - Place St-Géry- Bruxelles, le 3 décembre 2017
Tous les premiers dimanches du mois, le Brussels Vintage Market établit ses quartiers dans les Halles St-Géry: fripes, pompes, mobilier, bijoux, vinyles, magazines rétro, des bananes ou des chauves en veste de cuir et de jolies madames moins vintage s'y donnent rendez-vous, fouinent, sirotent une boisson et se laissent bercer par les disques sélectionnés par un deejay à l'ancienne.
Pour le dernier BVM de l'année, les organisateurs ont eu l'excellente idée d'inviter Crystal and Runnin'Wild pour ajouter une touche rock'n'roll à l'épisode commercial.
Concert à 16h30, disait le flyer, timing respecté, un point positif, quant au chapitre moins constructif, il revient à l'armada de barmen des Halles dont l'inefficacité frôle l'ubuesque!
Pas de Johnny Trash ( Koen Verbeek) derrière les caisses en cet après-midi brumeuse, il apparaît que des plaisantins ont attaché quelques boîtes de conserve au bumper de sa Cadillac et que l'écriteau, illisible, épinglé à la vitre arrière dit Just Married!
Le kleinkunstcomedian est remplacé par Gael, from France, qui ne s'adresse pas uniquement aux femmes en quête d’épanouissement personnel, mais se débrouille comme un chef derrière le kit vintage trouvé dans un garage des environs.
A la contrebasse, Jack Fire, alias Caveman Jack, que son papa a déclaré comme étant Jacques à la maison communale, c'était avant que le garçon ne devienne un Wild One et même avant l'époque où il jouait aux dominos.
La guitare est toujours tenue par le fringant Patrick Ouchène , qu'aucun copycat ne peut plagier, au chant, sa fifille, Crystal Dawn, plus séduisante que jamais.
' What a way to die' ouvre les hostilités, la voix de la petite a encore gagné en puissance et en authenticité, elle se place à la même hauteur que celles d' Imelda May, Tanya Tucker, Patsy Cline ou Crystal Gayle.
Raw, wild and sensual.
A l'arrière les vétérans et l'immigré te balancent un country/rockabilly qui a réussi à faire tomber les boules du sapin!
Je vous propose une recette, braves gens, non pas celle de la confiture de rhubarbe à la cannelle, this one is called 'Recipe for agony' et puis nous, nous sommes plutôt Halloween que Petit Papa Noël, donc on vous a concocté un gentil ' I love my monsters' , une reprise des Voronas, des copains de Dracula, Frankenstein, Jack the Ripper, Mister Hyde ou d' Élisabeth Báthory, une comtesse aimant les jeunes paysannes.
Fait soif ici, on continue si on nous apporte à boire.
Un brave s'exécute, la clique attaque 'Jezebel'.
Tu ne nous croiras pas si on affirme que même Mireille Matthieu s'est fait les ongles sur ce standard, popularisé, en 1951, par Frankie Laine.
La version bilingue proposée par Crystal a réussi à faire pleurer deux ou trois motards perdus dans les Halles.
Crystal et son papa partagent l'art de déterrer des perles enfouies au plus profond de la Virginie ou de l'Idaho, ainsi ' Two long years' de Janis Martin, un country fougueux, gravé en 1957.
La romance ' All I could do was cry' d'Etta James a ravi les âmes sensibles, il a fallu attacher Guy qui se dirigeait vers la belle enfant, pour la consoler, paraît-il!
A 350 mètres, Manneken Pis aussi pleurait, des touristes nippons peuvent le confirmer.
Pendant '333' Patrick Ouchène laisse libre cours à sa Fender, tandis qu' à l'arrière Jack et Gael impriment un rythme infernal.
J'avais 17 ans lorsqu'on a enregistré une première version de ' Deadly day', le titre secoue toujours autant.
Bruxelles, Juju, mon petit frère, va remplacer la France à la batterie pour ' It doesn't matter anymore' de Buddy Holly.
Le ket se débrouille aussi bien que Wolfgang Amadeus au clavecin, aucun doute, la relève est assurée!
Il n'y avait pas énormément de nanas à enregistrer dans les Sun Studios, Barbara Pittman était l'une d'entre elles, son ' Sentimental fool' rocke comme les meilleurs Elvis, un fan, by the way!
Un petit bond dans les sixties?
' Wondrous place' de Billy Fury baigne dans cette magie British rock si typique.
Georgie Fame, Billie J.Kramer, Marty Wilde (Kim's dad ) ou Helen Shapiro, une grande époque!
Une des dernières compositions du combo a été baptisée ' Midnight creature', elle combine rockabilly, swing, audace, envolées mortelles et slapping bass démentielle.
Difficile de trouver mieux in klein Belgenland.
Patrick a sorti le peigne, un rituel qui ne trompe pas et qui équivaut au signe de croix qui ponctue chaque but que Romelo Lukaku inflige à l'équipe adverse.
Recoiffé, il est fin prêt pour illustrer le r'n'b ' Sweet baby of mine' de Ruth Brown de quelques riffs carnassiers.
Bruxelles, il est déjà l'heure de vous asséner un dernier titre,' You gotta go'!
Avant de se tirer, on en vide une dernière en se disant que Crystal and Runnin' Wild ont réussi à donner un concert cinq étoiles dans des conditions acoustiques peu évidentes, que la palette musicale est large ( rockabilly, swing, country, r'n'b, rock'n'roll, surf, hillbilly....), que le talent et l'énergie sont omniprésents et que l'élément charme a séduit les plus difficiles!
A admirer le 16 décembre à Leuven, lors du festival Retro l'Hiver!
Tous les premiers dimanches du mois, le Brussels Vintage Market établit ses quartiers dans les Halles St-Géry: fripes, pompes, mobilier, bijoux, vinyles, magazines rétro, des bananes ou des chauves en veste de cuir et de jolies madames moins vintage s'y donnent rendez-vous, fouinent, sirotent une boisson et se laissent bercer par les disques sélectionnés par un deejay à l'ancienne.
Pour le dernier BVM de l'année, les organisateurs ont eu l'excellente idée d'inviter Crystal and Runnin'Wild pour ajouter une touche rock'n'roll à l'épisode commercial.
Concert à 16h30, disait le flyer, timing respecté, un point positif, quant au chapitre moins constructif, il revient à l'armada de barmen des Halles dont l'inefficacité frôle l'ubuesque!
Pas de Johnny Trash ( Koen Verbeek) derrière les caisses en cet après-midi brumeuse, il apparaît que des plaisantins ont attaché quelques boîtes de conserve au bumper de sa Cadillac et que l'écriteau, illisible, épinglé à la vitre arrière dit Just Married!
Le kleinkunstcomedian est remplacé par Gael, from France, qui ne s'adresse pas uniquement aux femmes en quête d’épanouissement personnel, mais se débrouille comme un chef derrière le kit vintage trouvé dans un garage des environs.
A la contrebasse, Jack Fire, alias Caveman Jack, que son papa a déclaré comme étant Jacques à la maison communale, c'était avant que le garçon ne devienne un Wild One et même avant l'époque où il jouait aux dominos.
La guitare est toujours tenue par le fringant Patrick Ouchène , qu'aucun copycat ne peut plagier, au chant, sa fifille, Crystal Dawn, plus séduisante que jamais.
' What a way to die' ouvre les hostilités, la voix de la petite a encore gagné en puissance et en authenticité, elle se place à la même hauteur que celles d' Imelda May, Tanya Tucker, Patsy Cline ou Crystal Gayle.
Raw, wild and sensual.
A l'arrière les vétérans et l'immigré te balancent un country/rockabilly qui a réussi à faire tomber les boules du sapin!
Je vous propose une recette, braves gens, non pas celle de la confiture de rhubarbe à la cannelle, this one is called 'Recipe for agony' et puis nous, nous sommes plutôt Halloween que Petit Papa Noël, donc on vous a concocté un gentil ' I love my monsters' , une reprise des Voronas, des copains de Dracula, Frankenstein, Jack the Ripper, Mister Hyde ou d' Élisabeth Báthory, une comtesse aimant les jeunes paysannes.
Fait soif ici, on continue si on nous apporte à boire.
Un brave s'exécute, la clique attaque 'Jezebel'.
Tu ne nous croiras pas si on affirme que même Mireille Matthieu s'est fait les ongles sur ce standard, popularisé, en 1951, par Frankie Laine.
La version bilingue proposée par Crystal a réussi à faire pleurer deux ou trois motards perdus dans les Halles.
Crystal et son papa partagent l'art de déterrer des perles enfouies au plus profond de la Virginie ou de l'Idaho, ainsi ' Two long years' de Janis Martin, un country fougueux, gravé en 1957.
La romance ' All I could do was cry' d'Etta James a ravi les âmes sensibles, il a fallu attacher Guy qui se dirigeait vers la belle enfant, pour la consoler, paraît-il!
A 350 mètres, Manneken Pis aussi pleurait, des touristes nippons peuvent le confirmer.
Pendant '333' Patrick Ouchène laisse libre cours à sa Fender, tandis qu' à l'arrière Jack et Gael impriment un rythme infernal.
J'avais 17 ans lorsqu'on a enregistré une première version de ' Deadly day', le titre secoue toujours autant.
Bruxelles, Juju, mon petit frère, va remplacer la France à la batterie pour ' It doesn't matter anymore' de Buddy Holly.
Le ket se débrouille aussi bien que Wolfgang Amadeus au clavecin, aucun doute, la relève est assurée!
Il n'y avait pas énormément de nanas à enregistrer dans les Sun Studios, Barbara Pittman était l'une d'entre elles, son ' Sentimental fool' rocke comme les meilleurs Elvis, un fan, by the way!
Un petit bond dans les sixties?
' Wondrous place' de Billy Fury baigne dans cette magie British rock si typique.
Georgie Fame, Billie J.Kramer, Marty Wilde (Kim's dad ) ou Helen Shapiro, une grande époque!
Une des dernières compositions du combo a été baptisée ' Midnight creature', elle combine rockabilly, swing, audace, envolées mortelles et slapping bass démentielle.
Difficile de trouver mieux in klein Belgenland.
Patrick a sorti le peigne, un rituel qui ne trompe pas et qui équivaut au signe de croix qui ponctue chaque but que Romelo Lukaku inflige à l'équipe adverse.
Recoiffé, il est fin prêt pour illustrer le r'n'b ' Sweet baby of mine' de Ruth Brown de quelques riffs carnassiers.
Bruxelles, il est déjà l'heure de vous asséner un dernier titre,' You gotta go'!
Avant de se tirer, on en vide une dernière en se disant que Crystal and Runnin' Wild ont réussi à donner un concert cinq étoiles dans des conditions acoustiques peu évidentes, que la palette musicale est large ( rockabilly, swing, country, r'n'b, rock'n'roll, surf, hillbilly....), que le talent et l'énergie sont omniprésents et que l'élément charme a séduit les plus difficiles!
A admirer le 16 décembre à Leuven, lors du festival Retro l'Hiver!
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