vendredi 8 décembre 2017

Folie Douce - De Meent- Alsemberg - le 7 décembre 2017

Folie Douce - De Meent- Alsemberg - le 7 décembre 2017

Un nouvel hommage à Johnny Hallyday sur France 2, o k on change de chaîne,direction De Meent, à Alsemberg, qui accueille Folie Douce!
C'est lors d'un Stoempconcert à La Fleur en Papier Doré que tu croises les deux amies, Emily Vernaillen ( chant, piano) et Benthe Waegeman ( accordéon, deuxième voix).
Les toutes jeunes demoiselles venaient de triompher à De Nieuwe Lichting et, par leur talent et leur fraîcheur, n'avaient eu aucune peine à conquérir le coeur des  clients du zinc  bruxellois.
Depuis, pas mal d'eau a coulé sous les ponts de la Dendre, les jeunes filles sont désormais majeures et leur carte de visite mentionne  de belles salles ou des festivals, de renom ou moins connus: De Roma, l'Ancienne Belgique en première parie d'un fan: Arno, le Pukkelpop, le Boombal Festival, le New Noise Festival ou SchouwRock!
Elles ont désormais sorti deux singles et se font accompagner par un live band.

Le public est invité à prendre place sur le podium à un mètre des artistes, une disposition qui désoriente quelque peu les séduisantes demoiselles. 

Benthe prend place derrière le piano, c'est inhabituel, et  Emily, à sa gauche, se tourne les pouces, elles sont élégantes, toutes deux vêtues de noir et entament 'On my own'.
Non, pas la rengaine de Sarah Ferri, mais un folk pop interprété d'une voix fragile par Emily et décoré de vocalises célestes pour rappeler aux anges que sur terre, également, existent des personnes gracieuses.
Ah, oui, un repère!
Les Webb Sisters, ça te convient?
Chacun à sa place, Benthe à l'accordéon, Emily au piano, dès la seconde pièce, 'Still feel lonely' , une ballade plaintive qui ne donne qu'une envie , les serrer dans tes bras!
Een vrolijk nummer om te volgen, propose celle qui ressemble à une héroïne des soeurs Brontë, il est vrai que ' Mind on the run' invite à la danse, l'accordéon virevolte, la voix flotte, difficile de ne pas battre le rythme du talon!
Tiens, voilà le playboy et ses objectifs, un signe pour lui montrer que c'était le troisième morceau, les filles, elles,  viennent d'inviter le band à les rejoindre: Harm Peters se place derrière les  drums, Lesley Troquet ( actif chez Polaroid Fiction, Tom Helsen et  Kasablanka) a quitté le comptoir pour jouer de la basse et Bert Janssens  a sorti une guitare de sa housse.
Le ton demeure mélancolique, le quintet propose une valse qu'aurait appréciée Leonard Cohen, 'Say goodbye' .
L'apport des musiciens embellit les compositions des deux blondes, 'Leaving town' et 'Perfume', titre qu'elles n'avaient jamais osé interpréter live, séduisent le public. Des vapeurs de groupes aussi magiques que les Cowboy Junkies ( ah, la voix de Margo) ou les Good Lovelies flottent dans les airs, avant que le chef ne propose une reprise de Janis Joplin, 'Me and Bobby McGhee' .
C'est promis à l'issue du concert tu leur  citeras le nom de Kris Kristofferson.
Leur version sautillante prend des couleurs cajun par la grâce de l'accordéon.
'A lie' est leur premier single, l'ambiance cabaret/waltz les rapproche d'une jeune Marianne Faithfull , ce #MeToo avant la lettre aurait mérité de passer sur les ondes francophones.
Leur second single a pour nom ' Don't know', il clôture la collaboration avec les garçons.
'The man who's got it all' était déjà à leur répertoire en 2014, trois ans plus tard le morceau fait toujours autant d'effets. 
' The predator' et ' Tell the man' achèvent un set attractif, combinant de manière chatoyante folk, alt.country ou  americana.

Tout logiquement De Meent réclame un bis, c'est en formule complète que le public aura droit à une version alternative et rythmée par ses propres battements de mains  de 'Mind on the run'.

Wat zeg je , Erik?
Die stem... dat is de honing in de warme melk!
Ouais, la grenadine dans une Rodenbach!