M-idzomer 2014 ( day 2).
Seconde soirée dans le jardin intérieur du musée-M, toujours sous un soleil de plomb, Monsieur Météo pressentait un orage, Monsieur Météo est un farceur!
Trois groupes à l'extérieur, différentes activités inside!
Hydrogen Sea.
Pas des inconnus à Louvain, puisque artiste en résidence au Depot.
T'as déjà croisé la route de Birsen Uçar ( fragile vocals, some keys) et du multi-instrumentaliste PJ Seaux quelques fois, tu connais leur univers électronique éthéré et cotonneux.
Call it dream pop, synth pop, nu-gaze if you like, les huit plages propices à la rêverie ont enchanté les auditeurs tout en les berçant gentiment, ce n'est pas Hydrogen Sea qui te sortira de la torpeur engendrée par les 31° à l'ombre.
Les photographes se plaignent: rien ne se passe sur scène, effectivement PJ manipule la machinerie et la timide Birsen roucoule superbement, mais tous deux sont adeptes du statisme absolu.
Le EP ‘Court The Dark’ y est passé et 2 ou 3 autres plages tout aussi lunaires.
Interprétés dans le désordre: Leave A Mark ( qui a terminé le set) - Only Oleanders - End Up - Wear Out - The Farside.
Elegant and laced with melancholy, résume fort bien un Rosbif décrivant le EP.
Fin août le duo se produit au Maanrock, Mechelen!
Après avoir éclusé une Stella, tu rejoins JP et ses objectifs dans le forum où se produit la pétillante Nele Needs a Holiday, tu te marres en écoutant 3 ou 4 titres hilarants.
Un phénomène, Miss Nele Van den Broeck , les filles qui l'accompagnent sont super!
Un radieux sourire illuminant ton pâle faciès tu regagnes les jardins pour attendre l'ancien Das Pop, Bent Van Looy !
Bent Van Looy and Strings.
Non, ce n'est pas le fils de Rik Van Looy, en vacances de Das Pop, l'élégant anversois, tu peux acheter sa ligne de fringues, The Jante Law, chez les bons fripiers, non pas chez C und A, Hortense, s'est établi dans la Ville Lumière et a sorti un album solo, 'Round the Bend'.
Cet été il tourne avec un quatuor de cordes ( trois violons, un violoncelle) pour nous faire entendre ses rêveries n'ayant strictement rien à voir avec la pop frivole de Das Pop.
Bent ouvre par 'There was a time', un nom te traverse l'esprit, Gilbert O'Sullivan, bien sûr tout le monde citera un jeune Billy Joel, mais c'est le gars qui a pondu 'Nothing Rhymed' qui s'impose à toi.
Du crooning sentimental encore plus évident avec la seconde plage, 'Round the Bend', du style Paul McCartney en mode mielleux.
En déambulant dans les rues de Paris, une scène vécue m'inspire 'Flowers and balloons'.
Les strings s'éclipsent, le dandy poursuit seul derrière son piano, un petit air de swing illumine ' Friendly with the fleas'.
Il se dirige vers l'orgue, se ravise, problèmes techniques, je jouerai ce titre plus tard, il revient derrière le piano et ébauche 'I don't believe in miracles' de Colin Blunstone.
T'as toujours eu un faible pour la voix des Zombies, tu applaudis en sourdine.
Nouvel instantané parisien, 'The Hard Part', un square, two kids and a single dad...Bent Van Looy, le nouveau Robert Doisneau!
Tout ça est bien joli mais passablement monotone, un Spa pétillant JP?
Direction le bar... que des BV's: Tom Helsen, Milow, des membres de The Herfsts...
Bent poursuit ses divagations le long de la Seine, Montmartre, la Gare du Nord, les Tuileries...
'Young Man', 'First boy from the right' se succèdent.
A guest, David Poltrock, vu avec Mud Flow la semaine dernière, au piano.
Un jeu bien plus énergique apportant enfin un semblant de variation à ce set soporifique.
Retour des strijkers, encore une berceuse ( 'Sink or swim'?) suivie par ' Shadow of a man'.
Michael Jackson, 'Human nature' sans les frémissements vocaux de Jacko and a sad song to end the show, 'Why I'm leaving'.
Il s'en va!
Joan As Police Woman
'The Classic' le quatrième album de Joan Wasser aka Joan As Police Woman se vend depuis le printemps, la panthère soul ( dixit Les InRocks) tourne inlassablement pour promouvoir l'objet, au printemps à l'AB, cet été les festivals avec notamment un passage aux Ardentes.
Joan vêtue d'une salopette rouge, les garçons portant des sapes militaires, n'attend pas l'annonce officielle et démarre le show avec 'What would you do'.
Quel soulagement, enfin du rock qui secoue, un son d'orgue gluant et funky aux forts relents r'n'b, des guitares incisives, un drummer qui frappe...superbe entrée en matière.
Pas de basse?
Non, Eric Lane aux claviers et au moog produit les sons de basse, les drums sont tenus par Parker Kindred, Matt Whyte se chargeant des riffs de guitare qu'il abandonne parfois pour marteler un snare drum.
Joan passe de la guitare aux keys ou au violon et chante.
Place au saccadé neo-soul 'Holy City' .
About an old flame, le juteux ' Good together' suivi par la soul ballad 'Get direct' voyant Matt tabasser une caisse claire, Miss Wasser switchant des claviers au violon.
Un grand morceau!
Avec' The Ride' , Louvain a droit à une première pièce plus ancienne, le cri poignant 'Stay' nous ramène vers 'The Classic' dont 'New Year's Day' est sans conteste une pièce maîtresse de près de 9 minutes.
Le violon et la voix noire te déchirent les tripes.
'Hard White Wall' sur l'album 'To Survive' précède le nerveux 'Christobel'. Belliqueuse, Joan pointe son archet vers les premiers rangs, tandis que les boys entament un galop fougueux.
Le soulful 'Chemmie' is taken from her album 'The Deep Field'.
Même sans Antony, 'I defy' ( on her first album) demeure une perle à laquelle succède le dernier single 'The Witness'.
Un sourire espiègle aux commissures des lèvres: 'Leuven, how 's August been so far?'.
On est le premier août, darling!
Le band embraye sur 'The Magic' pour terminer le set par le dansant et contagieux 'Shame'.
80' unanimement appréciées!
Un bis.
Tous sur une ligne, une chorégraphie fifties blend pour un doo-wop étonnant, 'The Classic'.
Ravie la dame nous offre un pousse-café, seule au piano, la berceuse 'Your song'.
Une performance généreuse!