Pour cette première roots night 2009 à Laeken ,ça démarre fort, avec un des meilleurs représentants de l'English blues.
En 2006 ,15 mordus,à peine, avaient pu faire la connaissance de ce sensationnel combo, chez Philippe Verstraeten.Plus tard ,toujours en 2006, les British accompagnent le regretté Gary Primich .Nouvelle halte au Nekkersdal. L'harmoniciste d'Austin décède le 23 septembre 2007.
Un peu plus de monde, pour le troisième passage à Bruxelles des cartes sauvages .
Les afficionados connaissent le parcours sans faute des musiciens.
Vince Lee :lead vocals,guitar (une petite Harmony jaune à 25€...) .Ce criminally unfamous bandleader dirigeait ,dans les nineties, son groupe 'Vince Lee & the big combo',qui tournait dans le circuit blues insulaire.Martin Vowles (guitar ,backing vocals) et Kevin Crowe (drums,backing vocals) venaient de voir mourir leur fabuleux groupe 'The Nightporters' et sentent en Vince le leader idéal pour un nouveau projet.Tout naturellement ,ils s'adjoignent Al Wallis ,le bassiste de Vince Lee & the big combo.
Les Wildcards sont baptisés en 2003. Deux Cd's à leur actif 'On Fire' 2004 et 'Raising Hell' (titre adéquat) en 2007. Une live-reputation à faire pâlir les meilleurs bluesbands .
20h35' on attaque un cocktail explosif de jump blues,rockabilly ,swing and rock'n roll .
'Angeline' du Uk bluesrock haut de gamme ,digne du boom des sixties :Cream,Ten Years After,Fleetwood Mac (avec Peter Green) ,Chicken Shack,Free ou Taste...
Enchaînement immédiat 'Big Boy' une longue plage instrumentale juteuse ,mettant en évidence le solide interplay des 2 guitaristes ,Wishbone Ash te traverse l'esprit.
'Ain't that fine' for sure Vince ,that's fine ,guy! 'Drunk' pas besoin de dessin ,le doublé de guitares te fait avaler ta chope de travers.
'Hoodoo preacher' pour la papauté réactionnaire.'Company Man' de Gary Primich, convulsé et sec à la fois.
Martin en vedette pour 'Frankie & Johnny boogie' Retour au débit de boisson 'Brown Derby Liquor' ,encore un morceau du répertoire de Mr Primich.
Un slow blues vicieux 'Baby please' ...baby please come back home coz I can't take it much longer ....A genoux je te supplie de revenir.... Steven pleure dans son mazout ,il n'y a que lui pour avaler des crasses pareilles.On relance la machine 'Dog' ...treat me like the dog I am ... pas un caniche!
'Hang me out to dry' un rockabilly saignant achève le set.
Kevin et Al restent à l'arrière-plan ,mais abattent un boulot de titans ,permettant aux deux voltigeurs de nous asséner des riffs tonitruants.Great job!
Les Cd's se vendent bien (20€ les 2,c'est donné!).
'Mellow down easy ' du jump blues , c'est reparti .Il y aura une suite de quatre titres toniques.'Look what you done to me' 'Happy hour' (Steven se fait jeter du bar,il croyait pouvoir picoler gratos...) et 'How do you feel' nageant dans les eaux Stevie Ray Vaugahn. Vince est un killer on the loose, avec sa petite gratte.Des arrangements superbes et des envolées lyriques expressives.C'est pas pour rien que 'Raising Hell' est dans le top ten des blues albums de 2007.
Faut calmer les esprits ,let's slow down a little bit ' Let me go home whiskey' une cover de Asleep at the Wheel,au répertoire d'Amos Milburn.Du whiskey au petit déj. et du whiskey avant le dodo ,et en journée?Devine?
Donne -moi le nom du doc qui t'a prescrit cette ordonnance... Feu d'artifice sur scène,ça pète des flammes.
Un petit rock hispanisant ,hyper énervé 'Hell' et retour au classicisme ' Ain't lost nothing' .Une pièce maîtresse du set avec toute l'imagerie blues rock.'Long way from St Louis' et Kevin relance le tempo ,tu reconnais les mesures de 'Caravan' .En route pour le désert .Un solo éblouissant de Vince.Je peux te donner un conseil?'Fool's advice' ,a vant de lancer un nième blues rock secouant :' I'm on Fire' .Effectivement ,on fire, les trois gratteurs quittent le podium et escaladent une table ,pour jouer à côté de nos Palm,Maes etc...(Steven avait réussi à sauver son mazout 25).
Une finale tornado .Après cette détonation ,un standard revisité 'St James Infirmary' .On a piqué quelques comprimés à l'infirmerie pour faire baisser la tension...Evidemment ,le drummer accélère le beat et tu te rends compte que c'est de l'acide qu'on t'a refilé .Volle gas ,Gaston .Une version faite pour guérir les paralytiques.
Fin !
Double encore :
'The more I keep on losing' et 'Can't keep from doing wrong' un dernier blues que l'on retrouve sur leur premier effort.
Une wild card pour les summer festivals?