Esplanade de l'Atomium ,un free festival te transportant dans les fifties des pin-ups(Marilyn Monroe en tête,Annette Funicello: pas mal non plus),des Vespas et autres scooters ou des belles bagnoles décapotables (Pontiac,Buick,Plymouth ...).
Tu enfiles ta chemise hawaïenne ,ton vintage Levis (tu le retrousses jusqu'aux mollets,please),une bonne couche de brylcream for that smooth wet look et ,tu viens fêter les 50 ans de l'Expo 58 en musique d'époque:du ROCKABILLY.
Soleil radieux ,Atomium clinquante ,smarty dresses (pencil style),coiffures retro (poodle cut,les caniches étaient in !) ou pour les durs :tatouages sur les biceps et Elvis ou Frankie Avalon look.
Les années 50 ...la naissance du rock .
Let's go pour une après-midi et soirée American Graffiti.
Pas le seul à avoir choisi ce plan :on reconnaît Perry Rose,Walter (Dr. Boogie),Stroff le Wild Cat Daddy (l'ancêtre du rock made in Brussels),Luk du Toogenblik,Lawen Stark (Hobo Jungle),quelques membres des 3 Lost Maniacs et autres Teddy Boys nationaux ,sans oublier leurs nanas' teddy girls'.
Qui a dit nostalgie?
Ambiance bon enfant ,gosiers apaisés à la Jup!
Un horaire flou ,personne ne sait à quelle heure on verra le premier band .Vers 15h30' ,Patrick Ouchene (des Runnin Wild, Domino's...) cheville ouvrière du projet ,nous annonce que les festivités vont débuter.
THe HOT ROCKS
un interminable soundcheck (balance difficile à mettre au point )et le trio parisien(Italo-Hispano-Parisien, in fact) envahit la scène.Un glittering stage outfit :veste zébrée ,futal rouge et pompes Cotton Club + une chiquita gominée impeccable.
Alexis Mazzoleni (guitares,vocals) -l'impressionnant Francis Gomez (contrebasse/vocals) et l'autre gorille Red Dennis (drums) envoient 'Boogie Woogie all the Night ' à 15h40'.
Depuis plus de 20 ans ces Titis font revivre le son de Dale Hawkins,Johnny Burnette ,Gene Vincent à leur sauce.'Look at that moon' la Guild guitar d'Alexis déchire ,ses comparses assurant un rumble énergique:ça chauffe,Marcel!
'Don't bug me, baby',Francis fait tournoyer sa contrebasse,Alexis t'envoie un solo vintage 50's dans les gencives.Lazare jette ses béquilles et entame un jive rédempteur.L'atomium secoue ses balls sur les Yaketi Yaks des Frenchies.
'Get out of this house' ,tire -toi salope... La fiesta se poursuit 'King of the Game' 'Rockin around tonight' ,un Johnny Burnette: 'All by myself' ...Little girl don't you understand I wanna be your lovin man...Un titre plus sixties 'Things are gonna be different' Alexis troque sa Guild contre une black Fender et le band nous balance un swing country rock à la 'Route 66'.
'Boogie Woogie country Girl'- 'Break up' Francis pique un sprint avec la grand-mère!
'Rockabilly Fever' compo du guitariste.Contrebasse chevauchée ,pour ensuite lui faire l'amour dans la position du missionnaire et enfin un viol collectif (Alexis s'y met aussi):sex & drugs & rock'n roll.Cette fièvre est contagieuse.
'I ain't gonna take it' de Sleepy-La-Beef .Un juteux 'Little Queenie' ,lolitas on the rocks.'Big date' et pour finir 'Get on the right track'
Rappel ,bien sûr :' Flying Saucers R &R' :les martiens ont atterri à Bruxelles and they're rocking the town...
Un album :'Rockabilly Sauce'
The Bebops
Le groupe carolo existe depuis fin 81.Les Bebops ou les lunettes rendues célèbres par Dizzie Gillespie, ou par les Blues Brothers dans la version sunglasses.Mais dans le Hainaut les Bebops =Mario Mattucci (guitar/vocals)-David Vandenbussche (aka David Green) lead guitar/vc -Roland Vandy :drums et Salvatore Dorange :double bass.
Une carrière mouvementée, en dents de scie .Changements fréquents de line-up ,période sans concerts...Mais :2 cd's et un renouveau avec des performances aux 4 coins de l'Europe.
Un rockabilly band incontournable,le seul produit made in Charleroi exportable.
Il jouera 2 sets (vu le retard de plus de 2 heures sur le timing initial ,ils joueront le second passé minuit,je n'ai vu que le premier).
'Boogie Woogie Teenage Girl' c'est pas de la techno ,les petits gars.
'Walk my way back home' -'You got it all' une compo du groupe.'Don't hang around me anymore' de Jimmy Ford.Une version Tintin à Graceland.
'Please don't leave me' :ne me quitte pas ,version rockabilly, à la fin duquel on a droit à un strident effet Larsen Lupin.
Une surprise for you ,people:2 craquantes gamines (6 et 11 ans à tout casser) se joignent aux vieux briscards :les UKULELE Girls.Le show prend une autre dimension,plus rafraichissante .
Les petites s'accompagnent à l'ukulele et nous chantent superbement 3 titres ,avec les Bebops en backing band.Du rockabilly in the craddle,un charme juvénile irrésistible et déjà une grande maîtrise.Le 'Let's have party ' portait bien son nom!
Ovation et le groupe poursuit son set .'When I found you ' et une seconde compo originale :'Gonna find me a baby'.
Beer time!
Long(très ,très...) intermezzo avec amuseurs publics insipides et leçons de jive dancing
The Extraordinaires
Set 1 (déjà un fameux delay sur le schedule,et il a fallu régler de nombreux problèmes techniques avant la montée sur scène du backing band du groupe londonien)
Attente récompensée par un show 5 étoiles.
Le quintet supportant le top doo-wop trio,(ayant souvent participé à la Mike Sanchez Rhythm Blues Revue),lance une magnifique intro rhythm'n blues :'Green Onions' , le soul instrumental indémodable de Booker T.
Bu-Bu :drums,-Peter :double bass -Pier -Luca: le racé guitariste - Dan:keyboards et Bryan( blow, blow) Rogers :sax.
Les oignons sont à point ,come on the Extraordinaires are in the house....let's party!Costard rose seyant ,chorégraphie stylée:Roy,Mark et Trevor font leur entrée théâtrale.
En 2006,déjà,les Extraordinaires avaient mis le Pajot Blues Festival de Galmaarden à genoux.Idem tonight.
''Let's rock'em and roll em' du swing ,des harmonies vocales sublimes ,une leçon de danse à faire rougir Travolta.Un sax lyrique.Du grand art!
Toute la gent féminine se presse frontstage.
'Hey Senorita' un petit mambo avec juicy guitar solo.Tu ne tiens plus en place,des couples entament un pas de danse furieux.
'Ruby Baby' des Drifters.Mama mia ,du doo wop torride ....Well I've got a girl and Ruby is her name...il n'y a pas à dire Leiber et Stoller sont inégalables.Un sax bouillant ,un piano virevoltant et nos pink black vocalists qui dansent avec la grâce d'une gazelle ou sautent comme Javier Sotomayor.
Le suivant commence a capella 'Rock with you' ,un gospel mystique .Le band enchaîne...chaud ,chaud aux pieds de l'atomium.La guitare flingue dans tous les sens ,heureusement le piano calme le jeu.
Un blues pour apaiser les esprits 'Eye sight to the blind' des Five Blind Boys of Alabama ,une perle.Une guitare slicky et des claviers célestes.Le sax t'achève.
Do you like Ray Charles?Quelle question? 'What I say' une intro démentielle ,un public hurlant le chorus.Arrêtez les mecs,vous nous tuez !Ambiance au zénith....tell your mama,tell your pa I'm gonna send you back to Arkansas....Non,non,je reste à Bruxelles!
Place au early Jamaïcan ska ,le 'what I say' à la sauce Kingston:chaloupé.
Une dernière 'Why Why Why' ,on retourne dans les fifties ,une version The Cadillacs.
Le groupe s'appelle the EXTRAORDINAIRES,now you know why.
Vers 23:15' ils donneront un second set quasi identique.Cette fois un zoot suit blanc immaculé.Toujours la même énergie ,leur footwork génial et des vocaux dignes de Wilson Pickett ou des Temptations.
Un nouveau feu d'artifice.Une intro différente :'Sweet soul music' ,une version frivole de 'Tijuana' et 'You're so fine' des Falcons ,un ska jouissif.
A minuit, le public ,ravi mais épuisé d'avoir swingué et hurlé pendant tout le set, a droit à un dernier rockabilly dévastateur.
Un show magique.
Runnin' Wild
le groupe de Patrick Ouchène (un Domino):vocals/guitar et Koen Verbeek :drums/vocals et depuis peu ,un nouveau contrebassiste:Lenn (free Willy) Dauphin.
Le country/rockabilly band bruxellois accueille 2 guests ce soir:Renaud Crols au violon (un petit gars jouant du jazz ou de la gypsy music) et Jorge Fortunato des Moonshine Reunion à la Steel guitar.
Patrick devant s'occuper de toute l'organisation de ce gros machin qu'est' Rock around the Atomium',Runnin Wild en pâtira quelque peu.
Un set assez confus,sans réelle ligne de conduite,pas facile pour les guests musicians.
Plusieurs titres joués hier apparaissent sur leur dernier CD:'I dressed in black today'.
L'apport du violon donne un ton plus western swing aux compositions ,cf 'All I want' ou 'I got another love '(waiting down the line).
'Little ole wine drinker me' version Dean Martin & Robert Mitchum ,allez nous chercher Miss Monroe ,les gars.Un crooning sentant bon le Texas.
'Bad case of missing you' intro langoureuse,final steeple-chase.Lap steel et violon te conduisent chez Ronald Reagan.Qui est cette nana plantureuse?Je rêve, Dolly Parton....
'Beans for breakfast' un Johnny Cash Tex-Mex.Oei ,ça ne sent pas la rose..'Guitar breaker' ,je vais le jouer à genoux.
'St James Infirmery' un classique jazzy/blues.Un violon omniprésent .
Un manouche swing ,influence Europe de l'est, pour suivre 'Please Mr Ghost'(?)
Encore un titre Tex Mex à propos de Mexican food,Koen est passé au banjo ,le batteur des Bebops a pris sa place.
'Bright light' un country gospel ,la lumière brille chaque jour davantage.Thank you,God!
'Gonna have myself a ball' en rappel.
A revoir dans de bonnes conditions.
Moonshine Reunion
Dernier groupe de ce marathon.
Roots/rockabilly /americana d'Antwerpen.Un nouvel album 'Sex & Trucks & Rock'n Roll' paru chez Drunkabilly.
Une machine de guerre , ce band ,formé sur les cendres de Los Fabulous Frankies.
Le chef, c'est le grand Clark (vocals ,upright bass)-le tueur, Wan (guitars) et la solide rythmique, Joris(drums,backing vc.) et Jorge :pedal steel (an ace) et acoustique.
'Grip on reality' premier titre de leur plaque.A l'attaque!
'Highway' pas plus que du 90 miles an hour...
'What are you gonna do?' tout ça sent bon les enregistrements de chez Sun records ,le booze et les honky tonk.
Johnny Cash au rendez-vous :'Cry cry cry' .
'Enough is enough' basta ,femme! 'Your wandering foot' du rockabilly pur jus.
'Boogie time' pas d'explication,c'est clair! 'The race is on ' de George Jones ,the king of country!
Let's go honky tonk ,lance Clark.Il vient de toucher sa paye: 'I'm just a man' .Ladies ,j'arrive!
'Every time you call my name' et 'Love you so' (darling, how I miss you ) une love song.
'Six days on the road' on reprend la route ,on fonce,vollen bak.
Johnny Cash,encore 'All alone' .Tout le monde aime the man in black.
'My baby's gone' pas le temps de sortir les Kleenex. Sur le bitume, 'Tired of driving'
Une Polonaise ,le guitariste entame un Chuck Berry walk,Clark se prend pour Lucky Luke et sa contrebasse devient Jolly Jumper.Show time.
Une dernière 'King Fool' tout le monde couché ,pour terminer en rodéo.Rock and roll,baby.
Un rappel :'I'm desperate' .
Pas de désespoir dans le public,des gens souriants et ravis.
Good band.
En 2058, j'y retourne pour les 100 ans de l'Atomium!