dimanche 8 juin 2025

Festival Art Rock jour 1 - Jan Verstraeten ( scène B) - Saint-Brieuc, le 6 juin 2025

 Festival Art Rock jour 1 - Jan Verstraeten ( scène B) - Saint-Brieuc, le 6 juin 2025

michel

Pas de nouvelles déambulations prévues, on reste face à la scène B pour la prestation de  Jan Verstraeten.

A ton grand soulagement, tu vises les roadies installer de vrais instruments sur scène: une guitare, un set de batterie  sans pads, un violoncelle, un orgue et un violon.

Donc ça existe encore, des gens qui jouent de la musique sur du matériel authentique.  

Jan Verstraeten !

Verstraeten: deze  achternaam is veelvoorkomend, surtout in klein Belgenland, d'ailleurs,  ta belle-fille porte  le même patronyme!

 Jan n'est pas  Wallon, ce qui n'est pas une tare, il est originaire de  Sint-Niklaas, il est considéré comme een    artistieke duizendpoot, si ici il est présent en tant que  musicien, chanteur, entertainer, il a d'autres cordes à son arbalète: il peint, s'est spécialisé dans les arts graphiques, tâte de la réalisation dans le milieu du septième art et  va à la messe le dimanche.

Musicalement, avant de se lancer sous son nom, il a fait partie du  Charlie Jones' Big Band et  de Dead Rats , e a.

En 2019, il sort l'EP  'Cheap Dreams',  suivi en 2022 par l'album ' Violent Disco' , ' Sailors get seasick too', un nouvel EP,  paraît en 2025.

Line-up probable, ce soir: Jan: vocals, guitar, keys, et déguisements variés/  Vincent Werbrouck au violoncelle/  Robin Van Heghe au violon  et, sans doute, Joshua Antonio-Ongenae ( invisible pour toi) aux drums.

Mise en condition, de gros craquements accompagnés de voix de gosses se font entendre, soudain le Ku Klux Klan flamand émerge des coulisses, les trois cagoulés s'installent , le grondement vire orage et inondation, le chef rejoint ses acolytes, il ramasse une guitare, baf...  une énorme déflagration,  si tu t'attendais à de l'ambient ou à de la musique pour cabinet dentaire, tu te mords la langue!  

'Wanna sail',   chanté d'un timbre à rapprocher de celui de Richard Ashcroft , accroche immédiatement. Le côté onirique et  cinématographique, les cordes folles et virevoltantes,   la puissance de la voix, tout fascine.

Les masques tombent, pas les peintures de guerre,  ... are you scared of the ' Wolfman' lance-t-il.

Ce titre est encore plus ensorcelant que le précédent, nous sommes des centaines à répéter avec lui ... I know, I know.... 

Il vient se coller à 2 cm des photographes, remonte sur scène,  la  traverse  de long en large, tandis que violon et violoncelle suivent la course folle du loup.

Jan est une bête impossible à apprivoiser!

Des voix off et un violon plaintif  introduisent  'One more time'  pour lequel Jan a enfilé un sac, piqué chez Lidl, sur la tête,  il y  a dessiné un enfant pleurnichant sans retenue.

Après ce titre poignant vient  ' Vampire in my bed', un blues  voodoo track,  proche de l'univers de Screamin' Jay Hawkins.

Le côté théâtral du rendu interpelle, ce mec et son band sont fabuleux!

Saint-Brieuc, mon français n'est pas terrible, mais je vous présente ma copine Daisy.

On avait tous aperçu une  accorte jeune demoiselle près de la table de mix, grossière erreur, Daisy est un lama/ peluche qu'il utilisera comme siège pour aller pianoter.

Il dédie  la softer song ' Sailor gets seasick too' à son copain le musicien Matt Watts, décédé il y a peu.

Un lament  émouvant, chanté avec son âme et rehaussé de cordes jouées en pizzicato.

Sorti de la caverne d'Ali Baba,  il a déniché un walkman gadget qui délivre un texte sur fond grésillant, les cordes amplifient le côté dramatique du trip hop  'Cry Baby' qui a fait pleurer quelques dames dans l'assistance.

On m'a traité de weirdo, avoue-t-il,  il s'avère que le public aime les individus singuliers.

Il reprend la guitare pour la reprise  de 'Natural blues' de Moby ,  ce gospel déchirant  nous a tous mis à genoux.

Que de frissons et c'est pas fini, dansez maintenant: ' Violent disco' .... quand soul, jazz, trip hop et disco s'entrechoquent,  tu décolles!

Il vient serrer quelques mains du premier rang avant d'achever sa tirade.

Une nouvelle fois,  une voix off annonce un titre, 'Is this a dream' débute comme un rêve éveillé avant d'entendre les cordes se déchaîner  sur fond de beats techno .

Saint- Brieuc s'emballe, it's  Friday Night Fever!

Pas de retour au calme avec le disco punk ' Chou Chou', dédié à Macron, un fan et  dealer notoire.

Il a prévu un dernier gag... je  reviens, je vais chercher un copain belge, timide sur les bords, il s'appelle Tommy et va partager le podium avec nous pour l'ultime titre.

Tommy, mon oeil, il rapplique avec King Kong  affublé d'une tête de buffle.

Tous les démons sont lâchés et valsent sur 'Goodbye world' .

C'est la totale, il nous asperge de confettis, qui traînaient dans sa veste depuis le dernier carnaval d'Alost, avant de se taper un plongeon dans la foule.

C'était assurément  le show à ne pas rater de la journée!